L’école de la République fait face à une «privatisation rampante». Entre 2015 et 2019, 296 écoles privées ont été ouvertes dans l’élémentaire avec parfois un contrôle de la tutelle qui laisse à désirer. C’est ce que révèle le rapport d’étude sur la privatisation et marchandisation de l’éducation au Sénégal conduit par le Cosydep.
Le Sénégal observe actuellement une «privatisation rampante» de l’éducation. C’est la principale information du rapport d’étude sur la «Privatisation et la marchandisation de l’éducation au Sénégal». L’étude menée par la Cosydep révèle que «dans le cycle élémentaire, sur 10 343 écoles élémentaires : 83,4% sont publics, 16,2% privés et 0,4% de statut communautaire ou associatif». Et pour mesurer à sa juste valeur cette progression du privé sur le public, il faut consulter les chiffres entre 2015 et 2019. Qui disent ceci : «le réseau d’écoles élémentaires privées a connu un taux d’accroissement moyen annuel de 2 %, soit une augmentation globale de 794 écoles. Dans le même temps, le réseau d’écoles publiques n’a connu qu’un accroissement de 1,5%».
A titre illustratif, 296 nouveaux établissements ont été ouverts dans cette même période détaillés comme suit dans le rapport : «88 entre 2015 et 2016, 65 entre 2016 et 2017, 89 entre 2017 et 2018, 54 entre 2018 et 2019.» Cette nouvelle offre proposée aux parents d’élèves peut être considérée comme un choix par défaut. En effet, «74% des parents interrogés ont déclaré scolariser leurs enfants en écoles privées non pas par choix mais par obligation. L’expansion du privé serait liée à la dégradation des conditions d’enseignement dans les écoles publiques et/ou à l’absence d’écoles publiques primaires dans certaines localités. L’enseignement public présente des coûts pour les parents en raison de la défaillance de l’Etat dans son financement. Le faible développement du secteur public (1,5% durant la période 2015-2019), en rapport avec la croissance démographique (2,8%) et la demande en éducation, montre que beaucoup d’efforts restent encore à faire», détaille le rapport.
Le coût financier supporté par les parents d’élèves
Si les parents inscrivent leurs enfants par défaut dans le privé, le coût de cette scolarité peut pousser à s’interroger sur l’offre. En effet, souligne le rapport, «les coûts annuels (frais de scolarisation et autres frais opportunistes) observés dans les écoles privées de l’étude varient entre 50 et 400 mille F Cfa par an. Les coûts financiers les plus courants se situent entre 100 et 150 mille francs Cfa par an. La diversité des coûts suggère que les écoles n’offrent pas les mêmes prestations ; elles s’adressent à des groupes socio-économiques différents. Cette situation ne favorise ni l’inclusion ni l’équité au contraire, elle creuse les inégalités et provoque une classification des familles selon leur statut socio-économique». Pour autant, dans la même logique, le rapport affirme que «47% des interrogés sont inspectés au moins une fois par an, 26% ont préféré ne pas répondre. Les Ia et les Ief disent que le privé est intégré dans leur dispositif de contrôle et de formation mais ils évoquent aussi des limites liées à la logistique (mobilité) et au ratio inspecteurs/enseignants qui peut égaler 1/200 dans certaines localités». Ce qui pose un réel problème sur la qualité de cette offre du privé.
Recommandations
Fort de ce constat, la Cosydep a fait une série de recommandations. Il s’agit de «renforcer le dispositif de contrôle et de respect des normes du secteur privé de l’éducation. Evaluer régulièrement l’impact des interventions des acteurs privés sur le droit à l’éducation. Consacrer l’essentiel des ressources publiques à la revalorisation de l’offre d’éducation publique. Cela implique de façon précise que l’Etat construise plus de salles de classe et recrute plus d’enseignants tout en veillant à la disponibilité des équipements requis en quantité et qualité».
On va dire que c’est bien la preuve que ma réputation de «moulin à paroles» (les mauvaises langues, encore elles) est surfaite : parce que celle-là, je ne vous l’avais pas racontée... Mon histoire avec la madame de l’aéroport ? Elle portait un uniforme, et elle a eu le culot, que dis-je, le toupet, de m’appeler «Fils», comme si, dans nos vertes années, nous avions joué à cueillir du sideem (jujube) ensemble. Pour se la jouer cool, freestyle ? Je n’en sais rien, mais promis, juré, craché (tuf-tuf), je soignerai mon look la prochaine fois. Pour tout vous dire, je n’ai pas vraiment eu le temps de réagir : on appelle cela un uppercut langagier (iperkil en wolof). Laissez tomber, vous ne le verrez pas venir, ça fait rël !
La semaine dernière, c’est un policier qui me demande ma «carta grise» (on va dire que c’est du latin), carte grise en prononciation locale. On le taquine à ce sujet, il le prend plutôt bien, en rigole même un peu, avec l’air d’assumer que la rue et ses habitudes ont forcément déteint sur lui.
Ce soir-là, j’avais tous mes papiers, pas comme Cheikh Niasse. Sa carte de grise, son assurance ? Oubliées, à la maison. Il paraît qu’entre la police et lui, le ton est vite monté, qu’il s’est retrouvé en détention le 23 septembre, et qu’il en est ressorti 5 jours plus tard, 5 jours trop tard, et les pieds devant. Pourquoi, comment ? Les circonstances sont pour le moins troubles, on parle d’hyperglycémie et d’appel à l’aide, il se raconte que sa famille, pour calmer le jeu, lui a apporté les pièces manquantes, que cela n’a pas suffi, que la police de Wakhinane a voulu lui donner une bonne leçon, lui rabattre le caquet.
Faites le compte ou le décompte et vous trouverez forcément, vous aussi, une histoire (presque) comme celle-là à raconter : un homme (une femme) de tenue sans…tenue, ni retenue, qui vous parle mal ou se comporte mal, un policier absolument pas policé, pas bien formé, un écart de langage ou un geste déplacé, une façon pas très courtoise de s’adresser aux citoyens, les nerfs à vif, et vous avez votre poudrière !
Par exemple, ce policier posté pas loin du palais quadrillé, bunkerisé de Sa Majesté (je n’ai cité personne, tout cela reste entre nous), qui a eu l’outrecuidance de m’appeler, de m’interpeller de cette façon-là, familière : «Yaye Boye.» Un regard, deux mots (on va dire trois), je l’avais corrigé ! J’ai peut-être eu beaucoup de chance ce jourlà, mais cette question me taraude : comment suis-je donc passée de «Fils» à «Yaye Boye» ? Ce sera votre méditation du jour !
En attendant, Cheikh Niasse est mort, et sa famille se pose évidemment beaucoup de questions. Comment fait-on son deuil quand on ne sait pas ?
Cette histoire en rappelle forcément d’autres, tout aussi douloureuses…Babacar Mané et Cheikh Ndiaye, 19 et 18 ans à l’époque, morts électrocutés le 27 août 2019 : un ventilateur qui crache du feu, une bousculade, la faute à pas de chance, veuillez donc appeler Ndogal à la barre, il a réponse à tout !
Ce n’est pas tout : Elimane Touré, le transitaire mort asphyxié au Commissariat spécial du port le 20 février 2011, où il était officiellement sous surveillance, et Ibrahima Mbow, mort au cours de «la mutinerie de Rebeuss» en 2016, victime d’un tireur anonyme. Ndogal, vous m’entendez ?
Dans des situations comme celles-là, que voulez-vous, l’Etat se déplace, forcément ; à coups de «massa» poignants ndeysaan, et de sous pour compenser. On compense quoi, au juste ?! Que fait-on de ce silence, de ces questions sans réponse, on laisse pourrir, on s’indigne un peu, beaucoup, passionnément, jusqu’à la prochaine, et hop on oublie ? Les trous de mémoire, avouez que c’est bien pratique.
J’allais oublier : s’il y a quelqu’un qui devrait se taire, c’est bien le lieutenant Ahmed Béchir (ou Bachir) Ndiaye. On lui dit qu’un homme est mort dans son commissariat, il trouve le moyen de la ramener, de nous parler de ses décennies de bons et loyaux services, de pleurnicher parce qu’on l’a affecté, et de cracher sur son «revanchard» de service. Un homme est mort, quand on sait qu’on aurait pu éviter d’en arriver là, dans un pays où l’on vous dira qu’il y a trop de monde dans les prisons, qu’il faut y aller mollo pour les mandats de dépôt, qu’il faut désengorger…Allez, construisons d’autres boîtes de sardines, avec l’air d’oublier que pour certains petits malfrats, pigistes occasionnels, il suffirait de chercher à les recycler, de les rendre utiles à la société, de leur redonner un minimum de dignité, de les rendre fréquentables.
On parle un peu de Guy Marius Sagna et de ses nombreux séjours en prison ? Méritons-nous ses combats citoyens ? Quand je pense que certains ont même du mal à prononcer son prénom correctement, les gens ne respectent décidément plus rien ! Gwi pour les uns, Gouye pour les autres. D’accord, il est costaud, mais un seul Gouye-Gui (le lutteur qui réveilla Molière) suffira !
Pareil pour moi : défense de m’appeler «Fils» ou «Yaye Boye». Ce sera Kumba Ndew. Allez, à jeudi !
P.S. : Euh…Je vous aurais bien parlé de mon chien, grand amateur de littérature, de son penchant pour la bande dessinée, de cette façon pas subtile qu’il a de dévorer les livres, et de son côté lecteur paresseux qui ne va jamais jusqu’au bout, mais, comment dire, nous nous connaissons à peine
*Paroles d’une chanson de Cheikh Lô (Ndogal) : c’est toujours la faute au destin, c’est toujours un coup du sort.
POUR MALTRAITANCE DE TALIBES, DEUX MAITRES CORANIQUES REPONDENT A LA JUSTICE
Un enseignant coranique du nom de D. Sall a été arrêté par les éléments du Commissariat de Saint-Louis puis déféré mercredi au Parquet de Saint-Louis, révèle Le Soleil. Il est poursuivi pour les délits de coups et blessures volontaires sur un talibé
Un enseignant coranique du nom de D. Sall a été arrêté par les éléments du Commissariat de Saint-Louis puis déféré mercredi au Parquet de Saint-Louis, révèle Le Soleil. Il est poursuivi pour les délits de coups et blessures volontaires sur un talibé du nom de D. Sy, âgé de 9 ans.
Le propriétaire du daara sis au quartier Nord, âgé de 60 ans, a également été présenté au procureur, sur ordre de celui-ci.
Selon les premiers éléments de l’enquête, c’est D. Sall qui aurait frappé et blessé son élève avec un « Alouweu ».
Un médecin, réquisitionné par les enquêteurs, a décelé une fracture au niveau du genou droit entraînant une incapacité totale de travail (Itt) pendant 62 jours.
Le spécialiste a d’ailleurs requis une intervention chirurgicale sur l’enfant malade.
Par Moussa DIAW
DÉLITEMENT DE L’ÉTAT ET DE LA DÉMOCRATIE
L’exception sénégalaise s’est volatilisée depuis les événements de mars, démontrant la fragilité de la société politique qui n’a pas réussi à anticiper les demandes sociales et désamorcer la crise dont les germes sont multidimensionnels
Si l’Etat se définit par le monopole de la violence physique légitime en se référant à l’auteur, Max Weber, aujourd’hui cet Etat westphalien, importé de l’Occident et transposé dans des réalités différentes où ses fondamentaux se sont effrités par des comportements et pratiques relevant des logiques patrimoniales, se retrouve dans des contradictions qui bloquent sa fonctionnalité normale. L’exception sénégalaise s’est volatilisée depuis les événements de mars 2021 démontrant la fragilité de la société politique qui n’a pas réussi à anticiper sur les demandes sociales et désamorcer du coup la crise dont les germes sont multidimensionnels. La pire des attitudes est de sous-estimer des situations annonciatrices de révoltes et de laisser pourrir en espérant reprendre la main après la tempête. Le constat a été amer et il semble, au regard des agissements post-turbulences, qu’on n’ait pas tiré des leçons de cet avertissement dont les racines restent encore vivantes.
Comment expliquer la régression de l’Etat et de la République ?
Certes, les Etats africains sont faibles dans leur fondement en raison de multiples facteurs variés qui représentent un frein à leur développement politique, économique et social. Mais, le cas du Sénégal, qui était souvent cité comme exemple en Afrique, en termes de contrat social, de stabilité et de démocratie, est rattrapé par la géopolitique régionale car, à l’épreuve des contingences multiformes, des effets de la mondialisation, surtout de la pandémie de la covid-19, sa capacité de résilience a montré ses limites face à cette double pression.
Les institutions, souvent revues et corrigées, remplissent partiellement leurs fonctions puisqu’elles apparaissent désincarnées et mises au service de calculs et d’actions politiques partisanes. Au bout du compte, le principe de la séparation des pouvoirs demeure un vœu pieux au-delà des discours d’autosatisfaction des dirigeants, peu enclins à faire fonctionner de façon judicieuse les organes de contrôle et de régulation. Le manque de rigueur et de transparence dans la gouvernance politique et économique contribue à approfondir les dysfonctionnements qui affectent certaines institutions et leur crédibilité. La perception d’une justice à deux vitesses peut créer des frustrations faisant le lit de la violence imprévisible à l’image des manifestations du mois de mars dernier. Ajoutons à cela, les affaires de blanchiment d’argent et de trafic de passeports diplomatiques qui ont éclaboussé certains élus de la représentation nationale.
Ainsi, la république, malmenée par des discours de haine, inadmissibles de la part de certains leaders politiques, vient d’être confrontée à une rude épreuve fragilisant la construction nationale. Le silence des autorités instaure davantage un climat de suspicion et un malaise persistant. De plus, la démocratie sénégalaise éprouve des difficultés à sortir de l’étau de la concentration des pouvoirs et des stratégies machiavéliques contre toutes formes d’opposition, engendrant le raidissement de leaders supposés porteurs de projets alternatifs. Cette velléité autoritaire favorise paradoxalement l’émergence d’acteurs d’obédiences diverses paralysant l’éclosion de la vitalité démocratique et l’exercice de l’autorité étatique. L’heure est venue de se ressaisir et de décloisonner la démocratie en respectant les principes et les règles établis pour garantir la stabilité de l’Etat de droit, la cohésion sociale et le « désir de république ».
WEBINAIRES SUR LE NÉOCOLONIALISME FRANÇAIS
Le Collectif pour le Renouveau Africain (CORA) organise du jeudi 7 au samedi 9 octobre 2021 une série de webinaires autour du livre : De Brazzaville à Montpellier : Regards critiques sur le néocolonialisme français
SenePlus publie ci-dessous, le communiqué du Collectif pour le Renouveau Africain (CORA) à propos de la série d'échanges virtuels organisée à compter de ce jeudi 7 octobre autour de leur livre De Brazzaville à Montpellier : Regards critiques sur le néocolonialisme français publié dans le sillage du sommet Afrique-France du 8 octobre à Montpellier.
"A l’occasion du prochain Sommet Afrique-France (8-9 octobre 2021 à Montpellier), le Collectif pour le Renouveau Africain (CORA) organise du jeudi 7 au samedi 9 octobre 2021 une série de webinaires autour du livre : De Brazzaville à Montpellier : Regards critiques sur le néocolonialisme français (voir affiche en illustration).
Ces webinaires se dérouleront de 15 h à 18 h GMT. Ils seront simultanément traduits en anglais, français et portugais. Vous en trouverez ci-dessous le programme.
Kaolack, 7 oct (APS) - L’académie de Kaolack a un besoin de 635 enseignants dans l’élémentaire et le moyen-secondaire, a appris l’APS de son principal responsable.
‘’Aujourd’hui, à Kaolack, un déficit de 335 enseignants est dénombré dans l’élémentaire et 300 enseignants dans le moyen secondaire’’, a révélé l’inspecteur d’académie Siaka Goudiaby, lors d’un comité régional de développement (CRD) axé sur la préparation de la prochaine rentrée scolaire.
"Il n’y a pas de péril en la demeure, car nous espérons trouver une solution à ces déficits. On fera d’abord fonctionner provisoirement les classes en attendant le recrutement des 5000 enseignants ‘’, a toutefois rassuré l’IA de Kaolack.
Le président Macky Sall a autorisé le recrutement de 5000 enseignants au titre de l’année scolaire 2020/2021. Ce recrutement, qui a démarré le 3 mai dernier, va concerner le préscolaire, l’élémentaire, le moyen et le secondaire.
Siaka Goudiaby signale que par endroits, il a été noté quelques difficultés relativement à l’état des établissements scolaires, notamment dans le département de Nioro où des écoles ont perdu leurs toitures, qui ont été emportées par les tornades.
"Il va falloir que les maires et les présidents des conseils départementaux s’organisent pour remettre en état ces établissements endommagés par les intempéries hivernales), a-t-il suggéré.
De même, signale Siaka Goudiaby, à l’inspection de l’éducation et de la formation (IEF) de Kaolack commune, certains établissements ’’sont inondés’’. Selon lui, ‘’il urge de pomper rapidement ces eaux en rapport avec les services techniques de l’Etat, notamment les sapeurs-pompiers’’.
Il a indiqué que ‘’beaucoup d’autres établissements dans le département de Kaolack ont encore dans leurs cours des flaques d’eaux qui mériteraient d’être enlevées’’.
En ce qui concerne les lycées, ‘’ il est noté dans quelques-unes de l’humidité ambiante dans les salles de classe’’, ce qui justifie la nécessité de les ‘’désinfecter’’ et de les ‘’nettoyer, pour que ces écoles soient en mesure d’accueillir les élèves’’.
‘’Il y a aussi des établissements où il manque des salles de classe. C’est le cas de l’école de Fass, dans l’IEF du département de Guinguinéo. Donc, nous demandons à la mairie et au conseil départemental de s’organiser pour créer d ’autres abris provisoires en remplacement de ceux qui viennent d’être détruits ou simplement construire des salles de classes répondant aux normes’’, a exhorté Siaka Goudiaby.
Sur le plan pédagogique, M. Goudiaby assure que toutes les mesures appropriées ont été prises en rapport avec les chefs d’établissement, concernant notamment l’élaboration et la mise à disposition des emplois du temps aux professeurs et aux enseignants.
"Nous avons prévu un ensemble de réunions de coordination avec tous les partenaires sociaux, les syndicats, entre autres, pour faire une mise à niveau à terme de partage d’information’’, a-t-il rassuré.
MAOULOUD 2021, LE GOUVERNEMENT INVITÉ À PRENDRE TOUTES LES DISPOSITIONS REQUISES
Le président de la République, Macky Sall a demandé, mercredi au gouvernement ‘’de prendre toutes les dispositions requises, en vue d’accompagner la bonne organisation du Gamou (Maouloud)’’
Dakar, 6 oct (APS - Le président de la République, Macky Sall a demandé, mercredi au gouvernement ‘’de prendre toutes les dispositions requises, en vue d’accompagner la bonne organisation du Gamou (Maouloud)’’, a appris l’APS de source officielle.
‘’Le Chef de l’Etat a demandé au Gouvernement de prendre toutes les dispositions requises, en vue d’accompagner la bonne organisation du Gamou (Maouloud) sur l’étendue du territoire national’’, lit-on dans le communiqué issu de la réunion du Conseil des ministres.
Le texte ajoute que le président Sall demande aux ministres concernés de mobiliser, dès à présent les services de l’Etat impliqués. Il s’agit de l’Eau, de l’Assainissement, de l’Electricité, da la Sécurité, de la Santé et de la Solidarité nationale.
Macky Sall rappelle que tous ces services doivent travailler en parfaite synergie avec les autorités administratives territoriales, les Chefs religieux et les organisateurs, renseigne la même source.
Le Gamou, marquant la naissance du Prophète Mouhamed (PSL) se tiendra entre le 18 et 19 de ce mois. Cet évènement religieux sera célébré à Médina Baye, Leona Niassène (Kaolack), Thiènaba et Ndiassane dans la région de Thiès et dans d’autres localités du pays.
Pour la deuxième année de suite, Tivaouane ne va pas célébrer le Maouloud pour des raisons liées au Covid-19.
«DE NOMBREUSES ESPECES D’OISEAUX MENACEES DE DISPARITION EN CASAMANCE»
Cette révélation a été faite Yaya Souleymane Bodian, Secrétaire général du pôle Casamance de l’Association ‘’Nature Communautés Développement’’ (NCD))
Jean Diatta Correspondant permanent Ziguinchor |
Publication 07/10/2021
De nombreuses espèces d’oiseaux sont menacées de disparition en Casamance et même ailleurs au Sénégal. Cette révélation a été faite Yaya Souleymane Bodian, Secrétaire général du pôle Casamance de l’Association ‘’Nature Communautés Développement’’ (NCD)), une structure qui œuvre pour la sauvegarde de l’environnement et particulièrement de la mangrove.
Yaya Souleymane Bodian coordonne actuellement un projet intitulé ‘’Pavillon Mangrove en Casamance, financé par l’Union internationale pour la conversation de la nature (UICN) et l’Union européenne, projet dont la vocation est d’éduquer les communautés pour une préservation des écosystèmes mangrove dans les zones humides. C’est également un spécialiste des oiseaux dont il est un fervent protecteur.
Selon M. Bodian, de nombreuses espèces d’oiseaux sont menacées de disparition dans la région de Casamance et au-delà. Ce qui, à son avis, serait une catastrophe compte tenu de l’utilité des oiseaux pour l’équilibre des écosystèmes et pour l’existence des personnes. Il révèle que ce constat a été fait à l’occasion des suivis réguliers qu’ils font à travers le pays. ‘’Nous faisons un suivi des oiseaux, chaque quinze du mois nous descendons sur le terrain pour voir l’évolution et la population des oiseaux et des espèces au niveau des sites de fréquentations, dans les zones humides surtout. Il y a différentes techniques de dénombrement soit par le comptage individuel ou l’estimation. Par exemple ici en Casamance, il y a plusieurs espèces menacées qui se trouvent sur la liste rouge de l’UICN. C’est l’exemple du bécasseau-maubèche, on a la barge à queue noire, la barge rouge, le goelan-d’audouin, le courlis-cendré ... Ce sont des espèces migratrices qui se reproduisent en Europe et qui passent la période d’hivernage au niveau des zones tropicales comme l’Afrique de l’ouest’’, renseigne-t-il. Une éventuelle disparition de ces espèces serait une grande catastrophe naturelle, alerte Yaya Bodian qui souligne que les oiseaux sont d’une grande utilité pour la nature et pour les hommes. ‘’L’utilité des oiseaux est énorme, c’est d’abord de grands indicateurs de l’état de santé des écosystèmes, en suivant les oiseaux cela permet de connaître l’évolution d’un paysage.
Par exemple, si on trouve des oiseaux comme les flamands-roses dans des zones où on a de l’eau douce, cela permet de déduire qu’il y a des phénomènes de salinisation qui commencent à s’installer. Et aussi la majeure partie des oiseaux sont des insectivores, ce qui permet de réduire la population des insectes qui ravagent nos champs. Les oiseaux jouent le rôle de pollinisation des plantes comme les abeilles, c’est l’exemple des sui-mangas, c’est une famille composée de plusieurs espèces d’oiseaux. Il y a un phénomène très dangereux qui se passe au niveau du fleuve du Sénégal actuellement, il s’agit de la présence des oiseaux ravageurs, devenus très nombreux dans la zone pour faute de présence des rapaces qui se nourrissent des œufs et des poussins de ces espèces parce qu’on a abattu les grands arbres, cela résulte de l’absence d’une étude d’impact environnemental à son temps’’, relève-t-il.
Pour restaurer ces espèces menacées, il faut protéger leurs habitats, sensibiliser les communautés sur l’importance des oiseaux, mais aussi il y a aussi la formation des communautés pour une conservation communautaire et participative, confie-t-il.
ALBERT ROYER REÇOIT EN MOYENNE 10 A 20 CAS GRAVES DE GRIPPE DONT PLUS DE CINQ HOSPITALISES PAR JOUR
L’épidémie de grippe qui sévit dans le pays depuis plus de deux mois touche un grand nombre d’enfants qui arrivent dans un état très inquiétant dans les structures sanitaires.
L’épidémie de grippe qui sévit dans le pays depuis plus de deux mois touche un grand nombre d’enfants qui arrivent dans un état très inquiétant dans les structures sanitaires. A l’hôpital d’enfants Albert Royer de Fann, on reçoit en moyenne 200 à 300 patients dont 10 à 20 cas graves au niveau du service d’accueil des urgences (Sau). Les services du ministère de la Santé, qui ont activé les dispositifs de surveillance classique comme Sentinelle, confirment la «situation grippale» et appellent à la vigilance des parents.
Alors qu’on assiste depuis le début du mois de septembre à une diminution des cas de Covid-19, d’autres virus, notamment celui de la grippe, sont en forte circulation dans notre pays. Des diagnostics différentiels posés en laboratoire ont confirmé la circulation des germes au Sénégal. Parmi ceux-là, celui de la grippe qui n’est pas du tout tendre avec les enfants. Ces derniers jours, beaucoup d’entre eux se présentent à l’hôpital d’enfants Albert Royer de Fann avec des syndromes grippaux. Le service d’accueil des urgences de cet établissement reçoit, en moyenne, 10 à 20 cas de grippe par jour entrainant ainsi une tension sur le nombre de cas urgents à prendre en charge, et accueillis au niveau du SAU dudit hôpital pour enfants.
Selon le Dr Abdou Fatah Diba, l’établissement de santé spécialisé en maladies infantiles reçoit 200 à 300 malades par jour. « Les urgences, pour ne pas dire les cas graves de grippe, ont augmenté ces dernières semaines. Certains parmi les cas graves retournent à la maison, mais on en hospitalise cinq ou plus en moyenne par jour. Parfois aussi on les réfère à d’autres hôpitaux. Mais il y a une forte tension dans presque toutes les structures sanitaires du pays», a fait savoir Dr Diba.
A l’en croire, les enfants qu’ils reçoivent arrivent à l’hôpital «très fatigués» et souvent dans un état inquiétant. Le médecin appelle ainsi à la vigilance des parents sur les enfants présentant des signes de grippe comme une forte fièvre, des maux de tête, des douleurs musculaires, une perte d’appétit, un désintéressement aux jeux ludiques et des sensations de malaise. En tous les cas, la situation est devenue préoccupante au point d’amener les autorités sanitaires à renforcer le dispositif de surveillance épidémiologique classique et sentinelle pour une meilleure prise en charge des cas. Le chef de division Surveillance épidémiologique et Riposte vaccinale au ministère de la Santé et de l’Action sociale, Dr Boly, confirme la poussée de grippe aviaire. Ces derniers temps, dit-il, et depuis le début du mois de septembre, les structures de santé tels que les hôpitaux, les centres et les postes de santé et au niveau des districts sanitaires, les agents reçoivent en consultation beaucoup de malades qui se présentent avec de la fièvre associée à d’autres signes tels que des céphalées, de la fatigue, des douleurs musculaires... «Des symptômes apparentés à la grippe et à d’autres maladies comme la covid qui a presque les mêmes symptômes que le paludisme et que l’on surveille de façon régulière au niveau du pays». Mais, selon Dr Diop, ce n’est qu’au laboratoire qu’on peut faire le diagnostic pour différencier les germes car, aussi bien pour le paludisme, la Covid-19 que la grippe, les symptômes se ressemblent. Ce sont donc les prélèvements envoyés au niveau du laboratoire qui permettent de déterminer avec précision les germes en cause. Mais on peut confirmer qu’effectivement, il y a une circulation de ces virus dans le pays».
Le Sénégal s’est doté d’un système de surveillance sentinelle syndromique avec un réseau dénommé «Réseau 4S», où on a isolé les virus de la grippe qui circulent concomitamment à d’autres virus. Des virus à côté desquels d’autres germes ont aussi été isolés. «C’est dire que la prise en charge doit être adaptée à ces germes», estime le chef de la Division surveillance épidémiologique et riposte vaccinale au ministère de la Santé.
A l’en croire, le dispositif mis en place répond aux normes. En effet, il y a des tests de diagnostic rapide faits au niveau opérationnel pour essayer d’avoir une confirmation pouvant permettre d’assurer une prise en charge précoce des malades. «C’est ce qu’on fait de façon régalienne au niveau des structures dans le cadre de la surveillance de façon générale. Mais à côté de cette surveillance classique, il y a un type de surveillance sentinelle qui fait que, systématiquement, des prélèvements sont envoyés au laboratoire pour rechercher les virus en circulation», a expliqué le Dr Boly qui rappelle que les mêmes mesures préventives préconisées pour la Covid-19 sont valables aussi pour lutter contre la grippe. Laquelle serait aussi contagieuse que le coronavirus.
LA CAOPA PLAIDE POUR LA TRANSPARENCE DANS LES PECHERIES AFRICAINES
La Confédération africaine des organisations professionnelles de la pêche artisanale (CAOPA), déplorant que le manque de transparence reste la norme dans de nombreuses pêcheries africaines, milite pour la transparence dans le secteur de la pêche
Mbour, 7 oct (APS) - La Confédération africaine des organisations professionnelles de la pêche artisanale (CAOPA), déplorant que le manque de transparence reste la norme dans de nombreuses pêcheries africaines, milite pour la mise en œuvre de l’Initiative pour la transparence dans le secteur de la pêche (FiTI).
La CAOPA dit avoir joué "un rôle de premier plan" dans la conception et le soutien de cette première initiative multilatérale globale visant à rendre la pêche plus responsable et plus durable par le biais de la transparence et de la participation.
’’La CAOPA, qui travaille sur les questions de gouvernance depuis 2011, estime que la transparence est essentielle pour valoriser la pêche artisanale africaine’’, lit-on dans une déclaration publiée par cette structure à l’issue d’une réunion de son bureau exécutif à Mbour, au Sénégal.
Dans leur déclaration, les dirigeants de la CAOPA juge important que la norme FiTI des sections sur la pêche artisanale et le rôle des femmes soient davantage pris en compte dans le secteur.
"Récemment, nous avons vu les Seychelles et la Mauritanie publier leurs premiers rapports FiTI, démontrant ainsi leur niveau de conformité aux dites normes. Madagascar s’est engagé publiquement à mettre en œuvre la FiTI’’, ont salué les membres du bureau exécutif de la CAOPA.
D’autres gouvernements africains tels que le Sénégal, la Guinée et Sao Tomé et Principe ont également annoncé leur intention de s’engager dans cette initiative, a souligné la CAOPA, pour qui il reste cependant ’’encore beaucoup à faire’’ pour s’assurer qu’ils tiennent leur promesse.
"Si les pays s’engagent dans l’Initiative pour la transparence dans le secteur de la pêche (FiTI), ils ont l’obligation de publier des informations et de s’assurer que celles-ci soient crédibles", souligne la CAOPA.
"Malheureusement, déplore-t-elle, s’il existe des exemples de réussite, le manque de transparence reste la norme dans de nombreuses pêcheries africaines", déplore cette organisation.
Depuis 1999, les pêcheurs artisans de Mauritanie, du Sénégal et de Guinée ont noué des liens lors de diverses rencontres organisées par CAPE et ICSF.
La Confédération africaine des organisations de pêche artisanale est une initiative des acteurs professionnels de la pêche artisanale membres des fédérations d’organisations de pêche artisanale de trois pays que sont la Mauritanie, le Sénégal et la République de Guinée.
Les Fédérations d’organisations de pêche artisanale concernées sont respectivement la Fédération nationale de pêche (FNP) de Mauritanie, le Conseil national Interprofessionnel de la pêche artisanale du Sénégal (CONIPAS), l’Union nationale des pêcheurs de Guinée (UNPAG).