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27 août 2025
VIH : UNE BAISSE DE PLUS DE 70% DES NOUVELLES INFECTIONS
La secrétaire exécutive du Conseil national de lutte contre le sida fait le point de la lutte contre le VIH/Sida au Sénégal. Si les avancées sont certaines, il y a de nombreux défis, notamment les moyens dans un contexte de COVID-19 et la séro-ignorance
Très engagé, le Sénégal a fait des pas de géant dans la lutte contre le VIH/Sida en obtenant une baisse de 70% des nouvelles infections et étant tout proche des objectifs fixés par l’ONUSIDA en 2020. Mais la pandémie de la COVID-19, dans sa frénésie, est venue freiner ce bel élan. En effet, avant la survenue de la COVID-19, le VIH avait toute l’attention de beaucoup de partenaires financiers, notamment du Fonds Mondial, mais depuis deux ans, le VIH est peu ou prou délaissé au profit du SARS-Cov-2, devenu l’urgence de l’heure. Conséquences immédiates, les ressources qui étaient destinées au Sida, au paludisme et à la tuberculose sont presque toutes réorientées vers la COVID-19. Ce qui crée une tension financière sur le budget de la lutte contre le Sida et qui reste un duo malfaisant avec la tuberculose et de la pression sur les services de santé. Dans cet entretien Exclusif avec Infomed, la Secrétaire Exécutive du Conseil national lutte contre le Sida (CNLS), le Dr Safiatou Thiam, expose la situation : les avancées dans la lutte, les défis, les nouvelles stratégies du Sénégal mais aussi les espoirs. Malgré la COVID-19, elle plaide pour la remobilisation de tous les partenaires autour du VIH et souhaite surtout que la question de la COVID-19 soit résolue. ENTRETIEN
Dr Safiatou Thiam, quelle évaluation faites-vous des différentes stratégies qui ont été mises en œuvre au Sénégal pour freiner la propagation du VIH/Sida ?
Pour comprendre les stratégies mises en œuvre, il faut comprendre la situation du VIH au Sénégal. Toutes les stratégies répondent justement à cette situation. Au Sénégal, nous avons une épidémie qui est concentrée. Elle est basse dans la population générale avec un taux de prévalence de 0,3% mais très élevée dans certains groupes comme le groupe des hommes qui ont des relations avec d’autres hommes (27%). C’est plus de 50 fois le taux de prévalence dans la population générale. Chez les consommateurs de drogue, le taux est au-dessus de 5% et chez les professionnelles du sexe féminin, il tourne autour de 6%.
Cela veut dire qu’il faut une stratégie stratifiée qui cible spécifiquement chacun des groupes ?
Nous avons bâti une stratégie pour contrôler l’épidémie qui consiste à lutter contre de nouvelles infections en travaillant avec les femmes enceintes pour éliminer la transmission mère-enfant, en mettant en place des stratégies pour les groupes que j’ai cités pour, justement, limiter la propagation du VIH. Nous avons également mis en place une stratégie de traitement pour tout le monde : accélérer le dépistage en allant chercher les personnes séropositives de ces groupes qui restent une cible difficile à atteindre. En plus de ces groupes, nous essayons aussi d’aller chercher les personnes intermédiaires. Il s’agit des populations mobiles, les personnes vivant avec un handicap, qui sont aussi les groupes dans lesquels la prévalence peut atteindre jusqu’à 5 fois et même plus que la population générale. Donc notre stratégie est bâtie pour répondre à cette spécificité du VIH au Sénégal.
Depuis des décennies le taux de prévalence au Sénégal était estimé à 0,5% dans la population générale, en l’occurrence chez les 15 à 49 ans. Manifestement, ce taux est en baisse. Quelle est la situation aujourd’hui ?
Le VIH au Sénégal baisse. Nous avons depuis 2005 à maintenant observé une baisse de plus de 70% des nouvelles infections. Le taux de prévalence est également est en baisse. On est parti de 0,7% en 2005 à 0,3% maintenant. Ce qui démontre le plus cette baisse, c’est la situation des nouvelles infections. Ces dernières baissent et le nombre de personnes sous traitement augmente. Donc aujourd’hui, il y a de plus en plus de personnes qui sont sous traitement. Plus de 70% des personnes vivant avec le VIH sont sous traitement. Le grand défi aujourd’hui ce sont ces populations difficiles à atteindre. Il faut les trouver, les dépister et les mettre sous traitement.
Si l’on vous comprend, c’est un plutôt un succès. Qu’est-ce qui a été à la base de ce succès du Sénégal dans la lutte contre cette épidémie?
Je pense qu’il y a beaucoup de facteurs. Le premier, c’est la précocité de la réponse au Sénégal. On a mis en place le programme de lutte contre le Sida dès l’apparition du premier cas. Un autre facteur qui peut expliquer le succès du Sénégal en la matière, c’est l’engagement constant des autorités depuis le début. Ensuite, il y a eu l’engagement des communautés, les associations, les ONG, les religieux, les jeunes et les femmes. D’ailleurs, ils sont encore nostalgiques de cette période de mobilisation. Ils nous disent : «Docteur, avant il y avait une grande mobilisation parce que tout le monde parlait du Sida. C’était une époque où il n’y avait même pas de traitement et il fallait miser sur la mobilisation communautaire pour faire passer les messages. En plus de cette mobilisation, maintenant il y a de l’expertise médicale qui a été mise en place, l’accompagnement des partenaires et toutes les ressources qui ont été mises dans la lutte contre le Sida. Je pense que ce sont tous ces facteurs réunis qui expliquent, effectivement, ce succès dans la lutte contre le Sida au Sénégal.
Il y a un succès, mais la bataille est loin d’être gagnée. Quels sont les défis qui se posent au Sénégal dans la lutte contre le sida ?
Il y a énormément de défis. Le plus grand défi c’est que la riposte au sida au Sénégal est financée à 80% par des ressources extérieures. Ce n’est pas une riposte durable. Il faut qu’on ait une riposte qui repose sur des ressources nationales pour pouvoir parler de succès à ce niveau. Nous analysons finement nos résultats. Ils sont certes bons chez les adultes mais chez les enfants, l’accès au traitement reste faible. Il n’y a que la moitié des enfants qui devraient être soignés qui sont aujourd’hui sous traitement. Donc il y a beaucoup de choses à faire sur ce plan. Nous avons aussi remarqué la baisse des nouvelles infections partout sauf dans la tranche d’âge des 19-24 ans, c’est à dire les jeunes. Donc il y a la remobilisation à ce niveau. C’est pourquoi cette année, nous avons placé la journée mondiale de lutte contre le Sida sous le sceau des jeunes pour un peu remobiliser les jeunes et peut-être réapprendre avec les jeunes comment parler aux jeunes pour prévenir la transmission. En d’autres termes, il s’agit de développer des services de prévention qui répondent réellement aux besoins des jeunes parce que les jeunes manquent de connaissance.
L’information pourtant est aujourd’hui plus accessible qu’elle ne l’était 20 ou 30 ans plus tôt grâce à l’avènement d’Internet.
Quand nous faisions nos études chez les jeunes, nous constatons que les connaissances sont faibles chez les jeunes, notamment jeunes filles, ou c’est encore plus faible. Donc il y a des efforts à faire chez les jeunes filles et les jeunes hommes. L’autre défi le plus important c’est un environnement favorable pour travailler avec des populations. Dans le contexte culturel de nos pays africains, ce n’est pas facile de mettre en place un service pour les homosexuels, pour les toxicomanes ou pour les professionnelles du sexe. Cela pose la problématique du respect des droits de ces personnes, du respect du droit à la santé pour tous pour que ces personnes puissent avoir confiance en nos services, venir se faire dépister et se faire soigner quand ils en ont besoin.
Le Sénégal connaît une baisse de 70% de nouvelles infections comme vous l’avez mentionné. Peut-on dire que globalement les gens sont de plus en plus conscients de l’existence du VIH/Sida et du coup, font attention pour ne pas s’infecter ?
Je ne peux pas dire cela parce que la population est vraiment très large et diverse. Mais je pense que la communication positive qu’on fait pour montrer que le VIH est une maladie qui peut se soigner même si on ne peut pas guérir définitivement, a rassuré les personnes qui se sont traitées. On a découvert que le traitement empêche la transmission du Sida. Quand on prend ses médicaments, on peut avoir une bonne espérance de vie. Nous avons beaucoup travaillé pour que les gens aient accès à ce traitement. Je pense que c’est ça qui a fait que la transmission a reculé. Il faut continuer à travailler sur l’information et la communication à l’endroit des populations en général.
D’aucuns pensent que si le paludisme a longtemps fait des victimes sans qu’un vaccin ne fût trouvé plus tôt, si ce n’est récemment, cela est dû au fait que c’est plus en Afrique que cette maladie sévit. Peut-on faire la même réflexion à l’endroit du VIH ?
On ne peut pas dire que la communauté internationale ne s’est pas mobilisée contre le Sida. Je pense qu’avant la COVID-19, c’est la maladie pour laquelle le monde s’est le plus mobilisé. C’est aussi une maladie pour laquelle le monde a le plus mobilisé de ressources et justement, c’est cette mobilisation autour du VIH qui a permis de mettre en place le Fonds mondial. En mettant en place le Fonds mondial, on s’est dit que le VIH non seulement tue, mais est aussi lié à la tuberculose. Donc on a inclus la tuberculose dans ce Fonds. Le VIH et la tuberculose tuent certes, mais en Afrique c’est plus le paludisme qui tue. Aujourd’hui, le Fonds Mondial est le plus grand instrument de financement qui existe dans le monde pour financer la lutte contre ces trois maladies. Par conséquent, la mobilisation contre le VIH n’avait jamais faiblit jusqu’à l’avènement de la COVID-19, où les priorités ont été réorientées vers le SARS-Cov_2. C’était une urgence comme au début du VIH qui faisait peur à tout le monde.
Justement, on imagine que vous acteurs de la lutte contre le Sida avez été soudainement sevrés avec l’avènement de la COVID qui probablement aspire une bonne partie des ressources. C’est bien cela ?
Effectivement, les ressources qui étaient mobilisées ont été réorientées vers la COVDI-19. Le risque est toujours là. C’est pourquoi il faut régler rapidement le problème de la COVID-19, surtout que c’est une maladie aiguë, un virus plus facile à gérer que le virus du VIH. Pour le paludisme comme pour le VIH surtout, il y a eu beaucoup d’investissements dans la recherche. Au moins une vingtaine d’essais cliniques sont en cours pour trouver un vaccin. Justement cette technique d’ARN messager qu’on utilise aujourd’hui pour la COVID-19 est en train d’être étudiée pour qu’elle puisse être utilisée éventuellement dans le cadre du VIH. Il faut comprendre que le virus SARS-Cov-2 est différent du virus du VIH. Le virus du VIH est un virus qui mute régulièrement. Il y a de milliers de virus du VIH. C’est ça qui rend difficile la mise au point d’un vaccin. Il y a toutefois des candidats vaccins qui sont prometteurs. On espère que si la mobilisation ne faiblit pas on va continuer à soutenir la recherche pour avoir un vaccin contre le VIH.
Dr Thiam pour être plus directe, y-a-t-il de la tension dans votre trésorerie parce que la COVID-19, urgence de l’heure, a capté tous les fonds ?
Nous avons effectivement eu des tensions parce que des ressources ont été reprogrammées pour la COVID-19. Déjà, on n’a pas toutes les ressources dont nous avons besoin pour lutter contre le Sida. Nos besoins sont couverts à peut-être 60%. Ce que nous avions comme budget, n’est pas suffisant. On est même en train de vouloir définir des priorités pour voir ce qu’on fait et ce qu’on ne fait pas. En ce moment, il y a la COVID-19 or nous puisons tous à la même source. Ceux qui financent le VIH ce sont eux qui financent la COVID-19, même les gouvernements. Donc nous avons reçu moins de ressources même si le Fonds mondial a mobilisé des ressources dans le cadre de son programme C19RM. Donc ce sont des ressources qui étaient là pour les 3 maladies qu’on a été obligé de réorienter vers la COVID-19. Donc effectivement la COVID-19 va créer des tensions financières, mais aussi au niveau des services de santé. C’est surtout le plus important parce que les services qui vont prendre en charge les patients du VIH, de la tuberculose et du paludisme, ce sont les mêmes qui vont prendre en charge les malades de la COVID-19. Et comme la COVID-19 est beaucoup plus urgente, les prestataires sont orientés vers cette urgence. Ces trois maladies qui étaient prises en charge ajoutées à la COVID-19, ça pèse davantage sur le système de santé.
La stigmatisation des personnes vivant avec le VIH est une réalité. Comment votre structure combat cette injustice ?
Nous développons avec les associations des personnes vivant avec le VIH des activités de sensibilisation. Nous les poussons également à sortir pour donner un visage humain au VIH parce que souvent ceux qui stigmatisent les personnes infectées c’est parce qu’ils ne connaissent pas de personnes vivant avec le VIH dans leur environnement. Les gens ont gardé en tête l’image de personnes rachitiques -les premières images des personnes vivant avec le VIH-qu’on montrait et qui représentaient les personnes vivant avec le VIH. Aujourd’hui, les personnes vivant avec le VIH/Sida ont une vie normale, ont leur famille, leur travail. Mais elles ne sortent pas assez pour montrer qu’elles ont une vie normale. Donc sur ce plan, ça reste un peu surtout dans nos pays où on a de faibles prévalences. Quand on va dans d’autres pays où le taux de prévalence est très élevé, où tout le monde connaît une personne qui a le VIH comme en Ouganda, il y a moins de stigmatisation des personnes vivant avec le VIH/Sida.
Mais ici il y a très peu de personnes qui s’affichent. C’est une personne par génération qui accepte de dire devant le grand public, à la télé qu’elle vit avec le VIH. Donc il y a une auto-stigmatisation des personnes vivant avec le VIH. En ce qui concerne la discrimination, on y a travaillé, Le Sénégal a voté une loi qui protège les personnes vivant avec le VIH/Sida. On ne peut pas les discriminer dans le travail. Beaucoup d’efforts qui ont été faits. Mais je pense que ce combat, ce sont les personnes vivant avec le VIH elles-mêmes qui peuvent le gagner.
Il y a une nouvelle stratégie de prévention qui est la prophylaxie-pré-exposition. Pouvez-vous expliquer en quoi consiste-t-elle ?
La prophylaxie préexposition ou la Prep, c’est le fait de donner des médicaments à une personne séronégative pour que cette personne ne contracte pas le VIH. Je donne un exemple, on peut avoir un couple ou l’un des conjoints est séropositif. Ils veulent avoir des enfants et décident donc ne pas utiliser le préservatif. On donne ce médicament à la personne séronégative. C’est comme s’il y a une clé qui ferme la serrure où le VIH peut passer pour rentrer chez ce conjoint ou cette conjointe. Comme ça, elle ne va pas contracter le VIH.
Cela veut dire que cette stratégie de ne concerne que les couples ?
Oui, c’est aussi les personnes qui vont prendre le risque, je veux dire les couples établis. De toutes les façons, pour qu’il y ait transmission, il faut que le couple se forme même si c’est de façon éphémère. Donc il y a des personnes qui sont sûres qu’elles prennent des risques. C’est le cas d’un couple qui n’est pas forcément marié. Une personne qui sort avec quelqu’un ou qui fréquente des personnes à risques, se sait à risques, donc elle peut venir demander ce traitement pour se protéger contre le VIH. Nous pensons qu’en combinant le traitement des personnes séropositives et celui des personnes séronégatives qui prennent des risques, on peut arrêter la transmission du VIH. Un autre exemple de cette prophylaxie ce sont les enfants qui naissent de mères séropositives. L’enfant on n’a pas encore son statut, mais il faut qu’on commence tout de suite son traitement. C’est quelque chose qu’on a l’habitude de faire, même si on ne l’appelait pas PreP. C’est un peu comme un vaccin oral aussi. Donc tu prends un comprimé tous les mois et tu peux ne pas contacter le VIH.
Où en est le Sénégal avec l’étape intermédiaire des trois 90%, pilier central vers le cap fixé par l’ONUSIDA visant à mettre fin à l’épidémie du Sida d’ici 2030 ?
En 2020, l’ONUSIDA a estimé qu’on peut mettre fin à l’épidémie du Sida à l’horizon 2030. Mais on ne va pas attendre l’échéance pour faire l’évaluation. On s’est dit qu’on se fixe des étapes, des fenêtres d’opportunités. Ce sont ces fenêtres d’opportunités que traduisent les trois 90% auxquels vous faites allusion. La Covid-19 est même venue chambouler un peu cela. L’objectif c’est que 90% des personnes séropositives soient dépistées et connaissent leur statut sérologique. Sur ces 90% de personnes séropositives, les 90% devraient prendre le traitement ARV (Ndlr : Antirétroviral) et sur les 90% qui prennent des ARV, les 90% devraient avoir une charge virale indétectable, c’est à dire qu’ils ne devraient plus transmettre le VIH. Ce sont les trois 90%, objectifs intermédiaires, que l’ONUSIDA avait fixé et qui ont d’ailleurs été révisés en trois 95% d’ici 2025. Nous pensons que si on arrive à traiter 95% des personnes, on arrêterait la transmission du VIH.
Peut-on dire que le Sénégal est sur la bonne voie?
Au Sénégal, sur les trois 90%, nous nous sommes respectivement à 85, 89 et 84. Nous pensions atteindre au moins les 2 derniers 90% parce que c’est la mise sous traitement de toutes les personnes dépistées. On les met sous traitement sans attendre. Pour le deuxième 90%, nous sommes à 89% de l’objectif. Pour le troisième 90%, c’est renforcer le système de laboratoire pour pouvoir tester les personnes sous traitement et démontrer qu’elles ne transmettent plus le VIH parce qu’elles ont une charge indétectable. Mais pour le premier 90%, nous sommes à 85%. C’est le plus difficile parce qu’il s’agit d’aller chercher des personnes qui sont chez elles et qui n’ont peut-être pas décidé de faire le dépistage du VIH parce qu’elles ne se sentent pas encore malades. Elles prennent des risques de manière conscientes ou pas, mais n’ont pas envie qu’on découvre pourquoi elles sont à risque.
Alors qu’on ne peut rien leur imposer non plus…
C’est tellement complexe qu’il faut qu’on fasse justement des efforts pour aller chercher ces personnes et faut les chercher parmi les populations-clés, leurs partenaires féminins ou masculins et leurs enfants. Il nous faut développer vraiment des stratégies différenciées en direction de ces populations pour pouvoir les dépister et les mettre sous traitement.
En 2019, l’ex- directrice de l’Institut de Santé et Développement, (Ised), le Professeur Anta Tal Dia, s’est émue de ce que le taux de prévalence soit passé de 18 à 20 % chez les homosexuels alors que l’utilisation du préservatif a augmenté. Est-ce que le CNLS a trouvé la réponse à ce paradoxe ?
Il faut voir dans quel groupe l’utilisation du préservatif a augmenté. Si on prend l’utilisation du préservatif de manière générale, on l’utilise pour la double protection pour se protéger des infections dont le VIH mais aussi contre les grosses non désirées. Donc ce sera difficile de comparer l’utilisation de préservatifs chez les homosexuels. Justement nous, nous avons remarqué que dans ce groupe-là, ce sont les jeunes qui sont le plus à risques. Il s’agit des jeunes qui démarrent leur vie affective qui n’ont pas beaucoup d’informations, qui peut-être connaissent le préservatif mais ne l’utilisent pas correctement. En tout cas, nous savons qu‘il y a beaucoup de risques pris au sein de cette population. Je pense que ce sont tous ces comportements dont la non utilisation du préservatif qui les exposent. C’est clair quand une personne utilise le préservatif, normalement cette personne ne contracte pas le VIH.
Votre dernier mot Dr Safiatou Thiam
Le VIH est un problème qui n’est pas encore fini. Nous avions franchi de grandes étapes mais la COVID-19 est venu remettre en question tout ce qui avait été fait comme avancées. Aujourd’hui, il faut remobiliser tout le monde, remobiliser les communautés, la communauté internationale, les chercheurs sur la lutte contre les maladies de manière générale, sur la lutte contre les épidémies. La Covid-19 nous a creusé les inégalités. Elle nous a enseigné que le grand challenge c’est d’avoir un système sanitaire fort pour toutes les urgences sanitaires. Donc, il faut faire énormément d’efforts pour renforcer les systèmes de santé dans nos pays, il faut protéger les communautés et s’occuper de la santé de tout le monde, ne laisser personne sur le bord du chemin. C’est la meilleure façon de lutter contre les inégalités en santé et c’est aussi la meilleure manière de réussir la lutte contre le Sida.
Entretien réalisé par Frédéric ATAYODI
par Florian Bobin
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SPOLIÉS JUSQU’AUX OS
EXCLUSIF SENEPLUS - Mensonge d’État pour crime d’État. 77 ans déjà. Dérobés de tout, nous leur devons de panser. Rétablir la vérité, réviser leur procès, leur rendre leur dignité. Face au monde entier, nous crions : Justice pour Thiaroye !
1er décembre 1944, des centaines de tirailleurs africains sont froidement exécutés par l’armée française au camp militaire de Thiaroye. Trop indociles aux yeux de l’administration coloniale, ces anciens prisonniers de guerre parqués dans les camps allemands en France lors de la Seconde guerre mondiale réclamaient le paiement de leurs indemnités pour service rendu. Mais il n’en est rien pour le commandement militaire : insoumission à l’autorité, tout contestataire signe immédiatement son acte de décès. La mise à mort est donc pensée, programmée, actée. Ce sera le matin, à 9h30.
Le sifflement des cinq cent balles relâchées par l’armement industriel retentit à plusieurs kilomètres à la ronde. Désarmés, abattus, des centaines de corps gisent désormais sur la terre ensanglantée de Thiaroye. Arrachés aux leurs, spoliés jusqu’aux os, ces hommes meurent aux mains des barbares qui prétendirent les guider vers un degré supérieur de civilisation. Qui s’octroyèrent le droit d’ôter la vie.
Tous les jours, des milliers d’automobilistes roulent, sans le savoir, à quelques mètres de ces ancêtres ensevelis. Emprisonnés, exécutés, puis abandonnés dans des fosses communes tandis que les fausses communions sont légion. Il n’est pourtant jamais trop tard pour recoudre les trous de l’histoire. Réparer est impossible et demeure un devoir. Dérobés de tout, nous leur devons de panser. Rétablir la vérité, réviser leur procès, leur rendre leur dignité.
Face au monde entier, nous crions : Justice pour Thiaroye !
Auteur de belles performances et vainqueur de la Ligue des Champions avec Chelsea en 2021, Edouard Mendy a été battu par Gianluigi DONNARUMMA pour le Trophée Yachine récompensant le meilleur gardien de l'année. Un choix que ne digère pas l'ancien international sénégalais Habib Beye.
Depuis lundi soir, l'attribution du Ballon d'Or 2021 à Lionel Messi, au détriment de Robert Lewandowski notamment, n'est pas la seule à faire débat.
UNE INJUSTICE POUR EDOUARD MENDY ?
Sur le plateau de Canal+ Sport Afrique, Habib Beye a poussé un coup de gueule concernant le choix d'attribuer le Trophée Yachine, récompensant le meilleur gardien de l'année, à Gianluigi Donnarumma plutôt qu'à Edouard Mendy. «C'était déjà écrit... C'est même écrit à la FIFA lorsqu'ils font des tweets pour mettre le gardien Edouard Mendy sans son maillot», a soupiré l'ex-joueur de l'OM. Il y a quelques semaines, le portier de Chelsea avait fait remarquer qu'il était le seul à ne pas apparaitre avec le maillot de son équipe nationale, le Sénégal, sur un visuel des gardiens nommés pour les trophées The Best. Un oubli corrigé une semaine plus tard par la FIFA pour représenter l'ancien Rennais avec la tunique des Lions de la Teranga.
MENDY A ÉTÉ MEILLEUR QUE DONNARUMMA SUR 12 MOIS, SELON BEYE
Malgré une année 2021 exceptionnelle, marquée notamment par le sacre en Ligue des Champions avec Chelsea, Mendy termine derrière Donnarumma, vainqueur de l'Euro et nommé meilleur joueur du tournoi. «On a récompensé un joueur sur un mois de compétition et sur sa saison au Milan, qui n'est pas mauvaise, mais je pense que Mendy a fait une meilleure saison dans sa globalité avec Chelsea, avec en plus la Ligue des Champions», juge Beye. «Pourquoi valoriser plus l'Euro que la Ligue des Champions ? L'année exceptionnelle c'est douze mois, pas un mois de compétition. Et sur douze mois, Mendy est le meilleur gardien d'Europe», insiste-t-il. «Il faut arrêter d'être hypocrite», lance Beye, qui rappelle que le «nombre de clean sheets de Mendy est plus important que celui de Donnarumma» en 2021. Depuis le début de l'année, le gardien a gardé sa cage inviolée à 28 reprises en 50 matchs, contre 20 fois en 54 rencontres pour le second.
DONNARUMMA «ADMIRE» MENDY
De son côté, Donnarumma a eu une pensée pour le gardien de Chelsea. «Edouard Mendy est un gardien de but fantastique, a reconnu le portier du PSG. Je le félicite pour avoir remporté la Ligue des Champions. C'est un excellent gardien de but. Je l'admire beaucoup. Je ne sais pas ce qui lui a manqué pour remporter ce trophée, la décision ne m'appartient pas.» Pour Beye, la réponse est évidente. «Il est Africain et Sénégalais. Et sa sélection ne rayonne pas comme l'Italie peut rayonner médiatiquement», estime celui qui a porté 44 fois le maillot du Sénégal. Avant de conclure : «Aujourd'hui, on ne reconnaît pas un international africain, ou même Polonais comme on a pu en parler pour Lewandowski, comme on va reconnaître un international européen et italien».
INVECTIVES ET VIOLATIONS DE LA VIE PRIVEE D’AUTRUI SUR LES RESEAUX SOCIAUX
Les violations manifestes de la vie privée et les attaques dans l’anonymat contre les autorités publiques, religieuses ou politiques dans les réseaux sociaux seront bientôt un mauvais souvenir
Les invectives et autres violations de la vie privée d’autrui dans les réseaux sociaux ont été au cœur des débats, lors du passage du ministre de l’économie numérique et des Télécommunications à l’Assemblée nationale venu défendre le projet de budget de son département. Convaincu que ce nouveau phénomène est contraire à nos valeurs, Yankhoba Diattara a annoncé qu’un projet de texte est en cours d’élaboration pour réguler l’espace social numérique.
Les violations manifestes de la vie privée et les attaques dans l’anonymat contre les autorités publiques, religieuses ou politiques dans les réseaux sociaux seront bientôt un mauvais souvenir. L’assurance est du ministre de l’Economie numérique et des Télécommunications. Yankhoba Diattara annonce en effet qu’un projet de texte est en cours d’élaboration pour réguler l’espace social numérique. «Le président de la République a mis en place un comité dirigé par le Pr Ismaïl Madior Fall qui est en train de travailler pour la mise en place d’un projet de loi, car la régulation des réseaux sociaux s’impose pour la stabilité de notre pays», affirme le ministre rewmiste. Mais en attendant, il estime qu’une sensibilisation accompagnée d’une formation pour tirer un profit positif de l’utilisation des réseaux sociaux est nécessaire. «Nous pouvons tracer tous ces activistes qui insultent sur les réseaux parce qu’aujourd’hui, la technologie a avancé», rassure-t-il.
S’agissant de la cybercriminalité, Yankhoba Diattara déplore le foisonnement de textes juridiques dans ce domaine, tout en soulignant les obstacles quant à leur application. Pour lui, il devrait y avoir pour chaque département une brigade pouvant identifier la cybercriminalité. Il s’engage ainsi à travailler dans ce sens. Enfin, concernant l’informatique intégrée dans la formation des enfants, le ministre rappelle que le président de la République a donné des directives pour l’introduction, dans le curriculum des enseignements primaires, de l’initiation en informatique.
A l’en croire, son département travaille en synergie avec le ministère de l’Education nationale pour mettre en œuvre cette politique. Abordant par ailleurs la problématique des redevances que doit la Sonatel aux communes, Yankhoba Diattara estime que l’implantation des antennes de la Société dans ces collectivités territoriales fait naître une obligation. Pour lui, cette structure doit, en accord avec les autorités locales, trouver les solutions pour s’acquitter de cette redevance. Dans cette dynamique, il informe qu’un projet de décret est à l’étude, en collaboration avec la Sonatel et l’Association des Maires du Sénégal (Ams), afin de fixer un taux de redevance uniforme sur l’occupation du domaine public.
A propos de la problématique de la qualité du Service universel des télécommunications à l’intérieur du pays, Yankhoba Diattara reconnaît qu’il y a un réel problème de couverture en réseau du territoire. « À ce niveau, le chef de l’État a donné des directives pour un renforcement de l’aménagement numérique. Dans ce cadre, il est prévu un atelier national pour l’aménagement intégral du territoire, dont les termes de références sont déjà dégagés, qui sera organisé sous peu», souligne le numéro 2 du Rewmi. Il estime d’ailleurs que les opérateurs de télécommunications, détenteurs d’une licence générale, ne s’acquittent pas totalement de leurs obligations de couverture, puisqu’ils se concentrent principalement dans les grandes agglomérations. «Des mesures pour remédier à cette situation, avec l’appui de l’ARTP, seront déployées pour les amener à exécuter convenablement leurs obligations», rassure-t-il.
APPARITION D’UN NOUVEAU VARIANT «OMICRON», LES AUTORITES SANITAIRES SENEGALAISES EN ALERTE MAXIMALE
Le Pr Ndèye Coumba Touré Kane a livré toutes les informations utiles sur le variant «Omicron»
Le Comité national de gestion des épidémies (CnGe) s’est réuni le 29 novembre dernier pour étudier le nouveau variant de la Covid-19, «omicron», apparu en Afrique du sud et qui se répand actuellement dans le monde. Cette rencontre a permis de partager les informations disponibles sur ce cinquième variant et de mettre en alerte les professionnels de la santé ainsi que tous les services impliqués dans la lutte contre l’épidémie dans le pays.
Les autorités sanitaires sénégalaises sont en état d’alerte maximale. Elles prennent très au sérieux le cinquième variant de la Covid-19 dénommé «Omicron». Elles se sont réunies lundi dernier pour se préparer à toute éventualité. A l’occasion, le Pr Ndèye Coumba Touré Kane a livré toutes les informations utiles sur le variant «Omicron». La virologue et recteur de l’université du Sine Saloum a ainsi indiqué que ce cinquième variant, «hyper muté» et particulièrement virulent, est classé «préoccupant» par l’Organisation mondiale de la Santé. Il est apparu en Afrique du Sud, dans la région de Johannesburg, aux alentours du 10 novembre avant d’être dévoilé le 24 novembre par l’institut de recherche de Krisp en Afrique du Sud, ajoute-t-elle.
A l’en croire, son nombre de mutations est “extrêmement élevé” et préoccupant : pas moins d’une trentaine, contre deux pour le variant Delta. «Il comporte des mutations peu détectées à ce jour. Les effets potentiels de chacune de ces mutations mais également de leurs effets combinés sont à l’étude», lit-on dans la présentation de la virologue. Elle ajoute que le variant «Omicron» a une capacité de transmission accrue et le pouvoir d’échapper au système immunitaire. Au 28 novembre 2021, d’après le document de Pr Ndèye Coumba Touré Kane dont «L’’AS» détient une copie, le variant Omicron a été détecté dans les pays suivants : «59 cas dans la province de Gauteng (Johannesburg) en Afrique du Sud ; 6 cas au Botswana ; 1 cas àHong Kong (voyageur avec antécédent de voyage en Afrique du Sud) ; 1 cas importé en Israël de retour du Malawi ; 1 cas en Belgique ; 2 cas en Allemagne ; 13 cas aux Pays-Bas ; 2 cas en Italie ; 1 cas au Royaume-Uni, ... »
EFFICACITE DU VACCIN SUR OMICRON : LES RÉSULTATS DES ETUDES CONNUS DANS QUELQUES JOURS
Pour ce qui est de sa symptomatologie, il n’est pas remarqué une perte de goût ou d’odorat. Par contre, selon toujours Pr Ndèye Coumba Touré Kane, il présente le symptôme régulier des malades du Covid-19, notamment une légère toux chez certaines personnes touchées par le variant Omicron en précisant que les formes graves pourraient survenir chez les patients vulnérables, surtout non vaccinées. Elle renseigne dans la foulée que le nombre de cas détectés et le pourcentage de tests positifs augmentent rapidement et qu’il est à craindre une nouvelle vague de malades dans les prochains jours ou prochaines semaines. Concernant l’efficacité des vaccins existants contre cette nouvelle forme du virus, elle n’est pas encore établie.
Pr Ndèye Coumba Touré Kane informe que les firmes «Pfizer/BioNTechN», «Moderna» et «J&J» sont en train de tester l’efficacité du vaccin sur Omicron et que les résultats des études vont sortir d’ici quelques jours. La virologue n’a pas manqué par ailleurs de formuler une kyrielle de recommandations afin de se préparer à toute éventualité. Ainsi le Pr Ndèye Coumba Touré Kane a préconisé le renforcement de la surveillance et la détection des cas. Sur ce, elle demande d’accroître le contrôle aux frontières et en particulier des voyageurs entrants (Pass vaccinal + test PCR négatif).
En plus de cela, elle appelle à informer les populations et le personnel de santé sur le nouveau variant, sa contagiosité, et la nécessité de renforcer les mesures barrières. D’un point de vue purement sanitaire, elle appelle à la surveillance moléculaire par les Labos de référence, le séquençage et le PCR de criblage. Toujours dans ses recommandations, la virologue et recteur de l’université du Sine Saloum estime qu’il faut d’ores et déjà élaborer un plan de préparation pour faire face à une éventuelle 4ème vague en incluant une pénétration du variant Omicron dans le pays. « Il faut Intensifier la vaccination en incluant les jeunes cibles jeunes et enfants (plus de 13 ans, les personnes avec comorbidités etc.)», soutient-elle.
Non sans s’interroger sur la nécessité de recommander une 3ème dose dans un contexte de couverture en 1ère dose faible. Elle préconise aussi de mettre en œuvre un plan de communication pour accélérer la vaccination en faisant participer les communautés : «unités mobiles de vaccination et stratégie ciblée dans les quartiers, étudiants, entreprises, les marches, les lieux de culte, les stades, gares routières et saisir toute opportunité pour expliquer, inciter, convaincre les populations, voir couplage avec PEV ... »
MOUSSA BALDE DETRUIT ABDOUL MBAYE
L’ancien chef du gouvernement, Abdoul Mbaye a dit tout sauf la vérité lors de sa récente sortie sur le secteur agricole et sur la restauration du poste Premier ministre
L’ancien chef du gouvernement, Abdoul Mbaye a dit tout sauf la vérité lors de sa récente sortie sur le secteur agricole et sur la restauration du poste Premier ministre. C’est l’avis du ministre de l’Agriculture et de l’Équipement Rural, Moussa Baldé, qui s’est fendu d’une note hier pour recadrer le leader de l’Alliance pour la Citoyenneté et le Travail (ACT).
Les propos tenus récemment par le leader de l’Alliance pour la Citoyenneté et le Travail (ACT) sur la réhabilitation du poste de Premier ministre et sur la gestion du pays par le Président Macky Sall ont fait sortir le ministre de l’Agriculture et de l’Équipement Rural de sa réserve.
Dans une note parvenue hier à «L’As», Moussa Baldé s’est violemment attaqué à l’ancien chef du gouvernement, Abdoul Mbaye. «L’ancien Premier Ministre, Abdoul Mbaye, invité du Grand Jury de ce dimanche 28 novembre 2021 a avancé plusieurs contrevérités à propos de l’agriculture sénégalaise assorties de quelques analyses grossières sur l’actualité politique. En effet, il a déjà proclamé l’échec du PAP2A en disant que le futur Premier ministre sera nommé juste pour porter le chapeau de cet échec. Monsieur Abdoul Mbaye pense que depuis son limogeage de la Primature, le 01 septembre 2013, le Sénégal ne peut plus connaitre de progrès», a déclaré le coordonnateur du Réseau des Universitaires républicains (RUR). Selon lui, Abdoul Mbaye est un «piètre opposant sans base politique» qui est toujours «prompt à nous servir un discours hilarant mais surtout nihiliste». «Sur le sous-secteur de l’agriculture M. Mbaye commence par informer (devrais-je dire désinformer) en disant ceci : «concernant l’agriculture, mais c’est un échec total, parce qu’on ne s’en occupe pas.»
La bonne information est que le budget consacré à l’agriculture est passé de 132 580 349 000 FCFA en 2013 à 170 915 801 689 FCFA en 2021, soit une augmentation de plus de 38 milliards en l’espace de neuf ans», a-t-il indiqué. Moussa Baldé souligne que ce budget n’a jamais baissé depuis l’accession du Président Macky Sall à la magistrature suprême, mais au contraire est en progression continue. Cette hausse du budget, poursuit-il, a permis entre 2014 et 2021 dans le cadre du premier Plan d’Actions prioritaire du Plan Sénégal Emergent (PSE) de mettre à la disposition des agriculteurs environ 2000 tracteurs, une centaine de moissonneuses batteuses, des milliers de petits équipements. «Ce sont également de nombreuses contraintes qui ont été levées et relatives au renforcement des équipements des unités de transformation de riz, à la bonne circulation de l’eau d’irrigation dans les parcelles, au conseil, à la protection des cultures avec l’acquisition d’un hélicoptère tout neuf et j’en passe. Le prix de l’arachide est passé de 190 FCFA à un prix plancher de 250 FCFA, soit une hausse de plus de 32%. Jamais un Président de la République n’a autant investi dans le secteur agricole depuis notre accession à la souveraineté internationale», a soutenu le président du Conseil départemental de Kolda.
Selon Moussa Baldé, c’est grâce au secteur agricole que le Sénégal a évité la récession. «Voilà bien un secteur dont on s’occupe à la dimension des moyens dont dispose notre pays. C’est d’ailleurs grâce à ce soutien que le secteur agricole a fait éviter une récession au Sénégal au plus fort de la crise due à la pandémie de covid-19. Nier les progrès de l’agriculture signifie remettre en cause la neutralité et la compétence des experts du FMI et de la Banque mondiale qui suivent de très près notre économie et valident son taux de croissance. M. Abdoul Mbaye semble tout ignorer de l’agriculture sénégalaise, et on peut valablement émettre de sérieuses réserves sur sa bonne foi. En effet comment peut-il avancer que le Sénégal a abandonné les semences certifiées au profit de semences sélectionnées ?», s’interroge-t-il.
«ABDOUL MBAYE A UNE TARE QUI EST FATALE POUR UN HOMME POLITIQUE
Moussa Baldé pense que l’ancien Premier ministre, Abdoul Mbaye, ignore totalement ce qu’est une semence certifiée. « Je l’informe que c’est la sélection qui conduit à la certification. Au moins une chose est sure, Abdoul Mbaye Premier ministre ne s’est pas occupé de l’Agriculture un secteur si cher au Président Macky Sall.
En réalité, Abdoul Mbaye a une tare qui est fatale pour un homme politique, c’est qu’il ne connait pas les Sénégalais surtout ceux du monde rural. Mais, il y a plus grave lorsqu’on entend un ancien Premier ministre insinuer que l’administration qu’il dirigeait n’est pas sérieuse quand il annonce, que les engrais sont mal distribués, mal répartis dans le temps et dans l’espace. Il devrait peut-être apprendre à se respecter», a-t-il ajouté. Poursuivant ses diatribes, le ministre de l’Agriculture a tenu à démentir Abdoul Mbaye à propos de ses allégations par rapport à la campagne agricole en 2020. «Puisqu’il se demande où se trouvent les graines d’arachides de la dernière campagne agricole tout en avançant de faux chiffres, je me fais le plaisir de l’en informer : En 2020, le Sénégal a connu le meilleur hivernage depuis les années 1950. Ce don de Dieu doublé d’un effort budgétaire sans précédent nous a valu une production arachidière estimée à 1 797 486 tonnes. Avec un prix plancher historique de 250 frs le kg coque ; nous avons eu la collecte la plus enrichissante pour les producteurs du Sénégal», se vante le sieur Baldé.
En effet, d’après lui, 718.000 tonnes ont étés collectées puis réparties entre les huiliers, les semenciers et les exportateurs. Selon le ministre, «on peut vérifier avec les services des douanes que ce sont bien 513 952 tonnes qui ont été exportées et non 200000 tonnes comme il l’a annoncé dans son entretien». Le coordonnateur du Rur souligne que cette collecte officielle, qui représente environ 40%de la production, est conforme aux statistiques de collectes des 20 dernières années et a rapporté au moins 216 milliards de FCFA aux producteurs. « Le reste de la production est repartie entre l’autoconsommation (25%), les réserves personnelles en semences des producteurs (20%) et les pertes postes récoltes (15%). Mais comme toujours, la critique est aisée, mais l’art difficile», affirme Moussa Baldé.
1242 GENISSES GESTANTES RECEPTIONNEES POUR BOOSTER LE POTENTIEL LAITIER
Pour participer à la souveraineté alimentaire, le ministère de l’Elevage et des Productions animales mise sur le renforcement du cheptel laitier à travers l’élevage intensif.
Arfang Saloum SANE, Correspondant à Rufisque. |
Publication 01/12/2021
Le ministère de l’Elevage et des Productions animales a présidé hier mardi à la réception de 1242 génisses gestantes à haut potentiel laitier. Une troisième opération exécutée par l’Association nationale pour l’intensification de la filière laitière (ANIPL) depuis 2017 pour booster rapidement et durablement la production laitière du Sénégal.
Pour participer à la souveraineté alimentaire, le ministère de l’Elevage et des Productions animales mise sur le renforcement du cheptel laitier à travers l’élevage intensif. A ce titre, il a noué un partenariat avec l’Association nationale pour l’intensification de la filière laitière (ANIPL) qui a permis entre autres une importation de 1242 génisses gestantes de race pure. Une démarche initiée depuis 2017 pour favoriser la production de métisses par le biais des croisements et l’insémination artificielle, la montée naturelle et l’amélioration de la productivité des races locales.
Ainsi, une enveloppe de 621 millions de francs a été mobilisée pour appuyer l’acquisition de 1242 sujets soit une subvention à hauteur de 500.000 francs par génisse gestante. « Cette population de races pures composée de Holstein, de Montbéliardes, de Jersiaises, de Brunes des Alpes de Normande apporte une contribution appréciable à l’effort de couverture de nos besoins en lait et produits laitiers », a indiqué le ministre Aly Saleh Diop qui salue l’initiative de l’ANIPL d’importer en quantité des taureaux et chèvres laitières. Son ministère a accompagné l’ANIPL pour l’importation de 2000 génisses lors des deux opérations précédentes en 2017 et 2019. Une démarche qui vise, selon le ministre, à mobiliser les acteurs pour une commande groupée de sujets de bonne qualité et à moindre coût pour les éleveurs grâce aux économies d’échelles. Il est attendu d’ici une dizaine d’années l’importation d’environ 50 mille vaches laitières. Une stratégie définie dans le Projet d’appui au développement de la filière laitière pour augmenter la production laitière locale, a poursuivi Aly Saleh Diop qui se réjouit de l’annonce faite par le chef de l’Etat de porter la subvention par génisse gestante de 30 % à 50 % et ce pour une durée de 10 ans. Il a par ailleurs informé de l’élaboration d’un plan national d’amélioration génétique. Une politique qui entre dans le cadre du sous-programme « Elevage » du programme gouvernemental de compétitivité de l’agriculture et de l’élevage pour encadrer les différentes initiatives.
De son côté, le président de l’Association nationale pour l’intensification de la filière laitière (ANIPL) s’est félicité de ce soutien exceptionnel du gouvernement. « Cette opération constitue une étape importante dans la mise en œuvre du projet d’appui au développement de la filière laitière dont l’objet est de renforcer les capacités nationales en matière de production laitière pour la satisfaction de la demande nationale », a rappelé Mamadou Bâ. Il a annoncé la mise à disposition de 10 mille doses de semences animales offertes par ses fournisseurs. Une donation pour contribuer à la relance des campagnes d’insémination artificielle, voie incontournable pour la reproduction et les croisements. Avec cette troisième opération, c’est au total 3727 bovins qui ont été importés en plus de 500 caprins à haut potentiel laitier depuis 2017.
A noter que la production nationale de lait est évaluée à 267,8 millions de litres en 2020 dont plus de la moitié provient de l’élevage pastoral. Quant au disponible en lait, il a atteint cette année un volume de 703,3 millions de litres soit 42,1 litres par habitant.
ELEVEURS ET VENDEURS ANNONCENT UNE PENURIE DE PORCS
Pendant ce temps, le président Macky Sall a déjà lancé l’opération «Mbam xuux», Du fait des exportations massives vers la Guinée-Bissau
Pour la communauté chrétienne, les célébrations de première communion ainsi que les fêtes de Noël et de fin d’année constituent une occasion de faire honneur aux viandes de porc. Malheureusement, cette année, le Sénégal sera confronté à une persistante pénurie de porcs provoquée par les importateurs bissau-guinéens. Une réalité du terrain qui ne conforte pas les garanties du ministre Aly Saleh Diop relayées par le président de la République lors de la Journée de l’élevage célébrée la semaine dernière à Dahra.
Avec un enthousiasme débordant, le président de la République Macky Sall a profité de la Journée de l’élevage à DahraDjoloff pour lancer l’opération « Mbam Xuux » en cette période de fêtes de fin d’année. « Le ministre de l’Elevage vient de me souffler que, cette année, les marchés du porc seront suffisamment approvisionnés » avait-il indiqué avant d’ajouter : « Je profite donc de l’occasion pour lancer, ici, l’opération « Mbam Xuux » comme nous le faisons avec les opérations Tabaski. On est au Sénégal. Il y a ceux qui aiment le bœuf et le mouton, mais il y a aussi ceux qui aiment le porc. Car nos parents et amis chrétiens ont besoin d’être aidés et accompagnés dans leur viande de choix qu’est celle de porc en cette période de Noël » avait rassuré le président de la République à l’endroit de la communauté chrétienne. Un clin d’œil en sa direction à la veille d’élections locales pour lesquelles toutes les communautés sont bonnes à draguer… A Dahra-Djolof, le chef de l’Etat n’a fait qu’exprimer sa volonté pour que les marchés du porc soient bien approvisionnés afin que les chrétiens puissent consommer à satiété leur viande. Malheureusement pour Macky Sall, la réalité est autre sur le marché ! « Le Témoin » est en effet en mesure d’alerter que la communauté chrétienne risque de subir une profonde pénurie de porcs en cette veille de fêtes de fin d’année.
La razzia des exportateurs Bissau-guinéens
Selon Ziaka Bassène, responsable du marché de porcs de Grand-Yoff (Dakar) communément appelé « Bignona », il n’y a pratiquement plus de porcs au Sénégal. « Les exportateurs Bissau-guinéens ont déjà pris les devants en pillant toutes les porcheries pour acheminer les bêtes à Bissau où l’offre dépasse largement la demande en cette période de Noël. D’ailleurs, la plupart des clients venus aujourd’hui (Ndlr, hier mardi) s’approvisionner en viande de porc sont rentrés bredouilles. Il n’y a plus viande ! » s’est-il désolé. Et notre interlocuteur de rappeler que « l’année dernière, avec la fermeture des frontières terrestres due à la pandémie de coronavirus, les points de vente comme Bignona étaient suffisamment approvisionnés. Mais cette année, avec la réouverture des frontières, les opérateurs Bissau-guinéens ont déjà tout acheté pour acheminer les bêtes vers Bissau où le porc sénégalais est revendu entre 100.000 CFA et 150.000 CFA selon le poids.
De Dakar à Kaolack en passant par Fatick, Ziguinchor, Diourbel etc., toutes les porcheries ont été vidées. Nous vivons une situation inquiétante contrairement à la volonté du chef de l’Etat dans son opération « Mbam Xuux » » a regretté Ziakia Bassène joint depuis le marché dakarois du porc de Bignona. Selon Mme Jacqueline Tine, vendeuse de viande de porc, la situation évolue de mal en pis à quelques jours de Noël. « D’ailleurs, le prix de viande a flambé en passant de 1500 cfa/Kg à 2.500 cfa. Et le porc de 20 kg qui coûtait entre 25.000 cfa et 40.000 cfa se vend aujourd’hui à 75.000 cfa. Parce que les Bissau-guinéens sont passés par là ! » s’est offusquée cette dame installée elle aussi au marché Bignona de Grand-Yoff. Il est vrai que dans cette pénurie de porcs, l’exportation de masse vers la Gambie et la Guinée-Bissau y est pour quelque chose. Mais le principal problème se trouve dans les réalités socio-culturelles ou socioreligieuses de notre pays. Parce que dans un pays composé à 95 % de musulmans comme le Sénégal, les tabous et autres considérations religieuses freinent le développement de la filière porcine. D’où les pénuries souvent constatées. C’est le cas de cette fin d’année où la demande risque de dépasser largement l’offre des éleveurs et vendeurs. Rappelons-le, en milieu urbain comme à Dakar, Guédiawaye, Grand-Yoff, Pikine, les éleveurs sont rejetés par leur propre voisinage. En effet, aucun quartier ne veut abriter une porcherie du fait de ses odeurs nauséabondes et repoussantes. Pire, les porcheries sont considérées comme des écuries voire des « hubs » où convergent toutes les mouches sorties des égouts et des fosses septiques. Cette situation « discriminatoire » se répercute dans les supermarchés, les boucheries de quartier et les marchés traditionnels où la viande de porc ne semble pas être la bienvenue dans les étals et rayons.
A preuve, dans la région de Dakar où vivent et cohabitent des populations d’horizons divers ainsi que des ethnies multiples, il n’y a que quelque 100 porcheries sur l’ensemble des sites « cochons » à savoir les marchés de « Bignona » (Grand Yoff), Thiaroye Azur, Malika (Mbeubeuss), Diamdiadio, Pout, Rufisque etc. Selon M. Ziaka Bassène, n’eussent été l’engagement et la détermination de gens comme lui, les populations de Grand-Yoff, soutenues par des élus locaux, allaient faire déguerpir le marché de Bignona. « Car depuis des décennies, les populations ont tout fait, tout tenté pour raser ce marché du porc, mais en vain ! Parce que nous nous sommes battus pour conserver cet unique marché dakarois du porc. D’ailleurs, je profite de l’occasion pour remercier Mme Aminata Mbengue Ndiaye qui fut l’un des meilleurs ministres de l’Elevage de ce pays. De son temps, elle invitait toujours les éleveurs de porcs à mieux s’organiser en raison de l’importante contribution de cette filière au pastoralisme. Mieux Mme Aminata Mbengue Ndiaye associait éleveurs de porcs et bouchers à toutes les journées de l’élevage jusqu’à nous faire réserver un stand. C’était pour nous aider à développer la filière afin que nous puissions satisfaire la forte demande sur le marché local pendant les fêtes catholiques. D’où le programme dit « une région pour une porcherie ».
Justement c’est ce programme ministériel initié par Mme Aminata Mbengue Ndiaye qui a pu sauver le marché du porc de Grand-Yoff des Caterpillar » a tenu à rappeler, pour la saluer, M. Bassène, responsable du marché Bignona. Un marché qui tente de s’extirper de la marginalisation.
LE PORC S’INVITE DANS LE TROUPEAU DE L’ETAT
En analysant la politique de l’Elevage du gouvernement, il n’est pas interdit d’avancer que le Sénégal a une ambition pour sa filière porcine, comme quoi « mbam khoukh toutinaa wayé si diourbi la bok » (le porc bien que petit et banni fait partie de l’enclos voire du troupeau de l’Etat). Bien que déclaré non grata par la majorité de la population sénégalaise, le porc s’entête et s’invite dans le troupeau de l’Etat. Surtout en cette période de fêtes de Noël. Et c’est ce qui justifie l’opération « Mbam Xuux » lancée par le président Macky Sall. Longtemps négligée par les pouvoirs publics, la filière porcine fait petit à petit sa croissance, en temps normal, au point de générer des excédents destinés à l’exportation (Gambie et Guinée-Bissau). Et en temps de fêtes, ces exportations tant voulues et souhaitées provoquent malheureusement une pénurie. Pourtant, la prolificité du porc sénégalais peut atteindre jusqu’à 18 porcelets par portée. Cette prolificité montre à quel point le porc a une croissance et une maturation très rapide après la naissance. Bien que les acteurs s’activent dans l’informel, nous renseigne-t-on, la production est assez satisfaisante. En effet, l’effectif national est de près de 500.000 têtes/an. Fatick (région d’origine du président de la République !) est la plus grande région d’élevage de porcs avec 150.000 têtes environ. Elle est suivie de Kolda, région pourtant majoritairement musulmane, avec une production estimée à 100.000 têtes. En troisième place, Ziguinchor suivie de Sédhiou, Thiès, Kaolack, Diourbel et… Dakar. Des statistiques relativement acceptables par rapport à la communauté chrétienne composée de catholiques et protestants représentant 5 % de la population. Une chose est sûre : éleveurs et revendeurs s’accordent à alerter que le marché sénégalais du porc va subir une forte pénurie durant les fêtes de Noël et fin d’année dès lors que les bêtes restent introuvables dans les « darals » à « mbam xuux » !
LES GRANDS PROJETS DE L’ETAT SERONT FINANCES PAR LES MARCHES FINANCIERS
La doctrine de l’Etat, c’est de ne jamais emprunter pour des dépenses de fonctionnement. Elle a été défendue une nouvelle fois par le ministre des Finances et du Budget, Abdoulaye Daouda Diallo
Les grands projets d’infrastructures de l’Etat seront financés par les marchés financiers internationaux. Le ministre des Finances et du Budget, Abdoulaye Daouda Diallo, qui s’expliquait en plénière devant les députés lors du vote du budget du ministère de l’Economie, du Plan et de la Coopération a indiqué que c’est une option de l’Etat. Il a aussi rassuré sur la viabilité de la dette nationale qui serait « sous contrôle ».
La doctrine de l’Etat, c’est de ne jamais emprunter pour des dépenses de fonctionnement. Elle a été défendue une nouvelle fois par le ministre des Finances et du Budget, Abdoulaye Daouda Diallo, lors du vote du budget du ministère de l’Economie, du Plan et de la Coopération lundi dernier. « On va continuer à aller sur le marché financier international. Le Sénégal n’allait jamais emprunter pour des dépenses de fonctionnement ».
C’est la réponse que le ministre des Finances et du Budget, Abdoulaye Daouda Diallo, a servie à un député qui l’interpellait sur la dette publique de notre pays. Le Sénégal a opté résolument pour le financement de ses grands projets d’infrastructures par le recours aux marchés financiers qui garantissent des ressources longues avec des taux intéressants pour pouvoir rentabiliser de tels investissements. Depuis que le président Macky Sall est aux affaires, c’està-dire de 2012 à nos jours, les gouvernements successifs se sont rendus sur les marchés financiers à cinq reprises pour des levées de fonds, a rappelé le grand argentier de l’Etat. Ces interventions se bonifient à chaque sortie, notamment avec des baisses sur le taux d’intérêt et sur la maturité.
Abdoulaye Daouda Diallo a démontré l’énorme écart en termes de taux d’intérêts et de maturités entre le premier Eurobond réalisé sous le magistère du président Abdoulaye Wade, et les Eurobonds levés sous Macky Sall. Pour dire qu’en négociant mieux et aussi avec une situation financière plus saine, l’actuel régime a obtenu une réduction significative des taux d’intérêts. Et donc engrangé des gains importants. En effet, pour le premier EuroBond, en 2009 et sur une maturité de 5 ans, le taux était de 9,25 %. Ensuite le Sénégal est passé à des taux de 6,5 voire 4,75 %, avec des maturités situées entre 16 et 30 ans ! Mieux, les montants levés sont passés de 200 millions de dollars à plus d’un milliard. Des performances qui ont permis d’obtenir de bons résultats dans le cadre de la stratégie de gestion de l’endettement de notre pays. Un endettement qui est « encore supportable » selon Abdoulaye Daouda Diallo.
Mieux, il assure qu’il reste encore au Sénégal de la marge pour s’endetter. Ce même si le gouvernement prend en charge, a-t-il rappelé, l’endettement de certaines grandes entreprises nationales. C’est ce qui gonfle le taux d’endettement qui se situe actuellement à 66,4%du Produit intérieur brut. Mais en réalité, le taux d’endettement du Sénégal se situerait aux environs de 64% du produit intérieur brut, autrement dit à 6 points de pourcentage du plafond communautaire fixé à 70 %. Cette situation va se stabiliser avec un retour à des taux d’endettement plus faibles, d’après le ministre des Finances et du Budget. Il a annoncé un taux d’endettement de 56 % en 2022, lequel baissera d’un point en 2023 à 55 % d’après lui.
Devant les députés, Abdoulaye Daouda Diallo s’est dit d’avis que, malgré cet endettement assez lourd, le Sénégal veillera toujours à respecter ses engagements, notamment par rapport au service de la dette. Le ministre des Finances et du Budget a conclu en indiquant que les recettes de l’Etat sont suffisantes pour couvrir les salaires des agents de l’Etat, le service de la dette et les dépenses de fonctionnement. Pour le reste, pour la réalisation d’infrastructures, eh bien l’Etat fait appel aux marchés financiers !
Procès en appel de Barthelemy Dias aujourd’hui
L’affaire de l’attaque de la mairie de Mermoz Sacré-Cœur sera jugée en appel aujourd’hui. Principal accusé, Barthelemy Dias sera sans doute accompagné par les leaders et les militants de la coalition Yewwi Askan wi au palais de justice de Dakar. Cette fois-ci, il n’y a pas de tension en l’air contrairement à la dernière fois, une journée marquée par des échauffourées entre les forces de l’ordre et les militants de Yewwi Askan, occasionnant l’arrestation d’Ousmane Sonko, Malick Gakou et Barthelemy Dias. En tout cas, aussi bien la famille de la victime Ndiaga Diouf que Barthelemy Dias, tout le monde veut en finir avec cette affaire qui a duré une décennie. Toutefois, M. Dias promet de se pourvoir en cassation s’il est condamné. Affaire à suivre.
Grève générale du transport public aujourd’hui
Ce sera une journée de calvaire pour de nombreux Dakarois. Les transporteurs vont mettre à exécution leurs menaces d’aller en grève aujourd’hui. Ils entament une grève de 48h pour protester contre le mépris dont fait l’objet leur secteur de la part des autorités étatiques. La capitale sera paralysée et les travailleurs vont souffrir le martyre pour rejoindre leurs lieux de travail, puisqu’il n’y aura pas suffisamment de véhicules. Le Cadre unitaire des syndicats des transports routiers du Sénégal (Custrs), qui regroupe les syndicats dirigés par Alassane Ndoye, Fallou Samb et Ibra Wade, est constitué des conducteurs des «cars rapides», des «cars Ndiaga Ndiaye» et une partie des taxis. A cela s’ajoute, une partie de munibus Aftu. Les transporteurs réclament le respect des accords conclus entre l’Etat et les syndicats le 03 janvier 2021, le retour au prix initial des documents administratifs de transport routier et l’arrêt des tracasseries des Forces de défense et de sécurité et de certains concessionnaires, au pont de Gambie, la levée de la rupture de charge à Rosso et les anomalies constatées au Centre de contrôle technique des véhicules automobiles etc..
Scat-Urbam : Une femme poignarde ses jumeaux et sa mère
Une tragédie familiale secoue le quartier Scat Urbam même si pour le moment, on ne dénombre pas de mort. C’est un confrère de «Rewmi quotidien», habitant le quartier, qui a donné l’information. A l’en croire, une femme a poignardé ses jumeaux ainsi que sa mère. D’après notre confrère, elle a pris un couteau qu’elle a aiguisé avant de les poignarder. D’après son post, les enfants qui sont entre la vie et la mort sont admis en soins intensifs à l’hôpital. Quant à la maman de la mise en cause, elle est dans un état critique. Mais la dame mise en cause ne jouirait pas de toutes ses facultés mentales. Elle est internée actuellement à l’hôpital psychiatrique de Fann.
Grève de la faim des étudiants de l’Uvs
Des étudiants de l’Université virtuelle du Sénégal (Uvs) sont en mouvement d’humeur depuis hier à l’Eno de Guédiawaye. Ils ont entamé une grève de la faim illimitée pour exiger leur admission en master. Ayant quitté les Eno de l’intérieur du pays, ces grévistes au nombre de 1 200 ont décidé de faire cause commune en décidant de rallier Guédiawaye pour que leur cri du cœur soit entendu par les autorités.
Grève du Cusems à Guédiawaye
Le mot d’ordre de débrayage du Cusems a été bien suivi hier, à Guédiawaye. Que ce soit au lycée des Parcelles Assainies 02 de Golf Sud ou au lycée Limamou Laye, les enseignants affiliés au syndicat dirigé par Abdoulaye Ndoye ont observé les instructions à la lettre pour exiger des correctifs sur le régime indemnitaire et le respect du protocole d’accord de 2018.
Université de Bambey : Badara Ndiaye, une des victimes, décède
L’étudiant Badara Ndiaye de l’Université Alioune Diop de Bambey est décédé hier. Il faisait partie des d’étudiants victimes d’une intoxication alimentaire au restaurant du campus 02 de l’université. Badara Ndiaye est-il décédé à cause l’intoxication ou d’une autre maladie ? Les résultats de l’autopsie nous édifieront. Pour le moment, ses camarades, notamment ceux de l’Amicale, préfèrent attendre le résultat de l’autopsie pour se prononcer. Affaire à suivre.
Inauguration du commissariat de Diamaguène
La commune de Diamaguène Sicap Mbao a étrenné hier son nouveau commissariat d’arrondissement, en renfort au poste de Police de la localité. Construit à hauteur de 207 millions sur fonds propres de l’Etat, le bâtiment a été réceptionné par le ministre de l’Intérieur Antoine Félix Diome, en présence d’autorités policières et municipales. Dans son propos, le maire de Diamaguène Sicap Mbao, Coumba Ndoffène Fall qui s’est réjoui des efforts consentis par l’Etat pour renforcer la sécurité des populations, a demandé au ministre de l’Intérieur le maintien du poste de Police de Sicap Mbao. Il promet sa réhabilitation complète pour la quiétude de ses administrés. Un appel qui n’est pas tombé dans l’oreille d’un sourd. Car, Antoine Félix Diome promet de renforcer davantage la sécurité des populations. Il invite les policiers à être au service des populations et à bien les accueillir.
L’hôpital de Fann réceptionne un incinérateur sans fumée
Les maladies nosocomiales seront désormais réduites au centre hospitalier universitaire de Fann. L’hôpital a réceptionné hier son incinérateur sans fumée, modèle CX-1, grâce à l’appui de la Jica et de l’Onudi. D’une valeur de 82 millions FCFA, l’incinérateur va éliminer les déchets biomédicaux de l’hôpital de Fann et d’autres structures de santé environnantes qui viendront y détruire leurs déchets. Cet équipement permettra d’éliminer 470 kilogrammes de déchets biomédicaux par jour, ce qui va améliorer les performances de l’hôpital qui produit actuellement 300 kg de déchets par jour, selon les autorités. La cérémonie de réception a été présidée par le directeur de cabinet du ministre de la Santé, Alphonse Ousmane Thiaw, en présence de l’ambassadeur du Japon au Sénégal et du représentant de l’Organisation des Nations unies pour le développement industriel, ainsi que du directeur de l’hôpital. Il faut rappeler que les hôpitaux de Tivaouane et de Ziguinchor ont déjà réceptionné leurs incinérateurs.
Coalition Avec» à Keur Massar nord
Candidat de la coalition « Alliance pour des valeurs éthiques et citoyennes Ak liguey kat yi (Avec) à la commune de Keur Massar-Nord, Mamadou Ba a décliné hier son programme face à la presse. Le leader du mouvement «Keur Massar Sa ma Yitte» a exprimé sa ferme volonté de se battre, une fois à la tête de l’institution municipale, pour que le Centre de santé de Keur Massar soit érigé en hôpital. Il promet aussi de réhabiliter les postes de santé en vue d’améliorer la couverture sanitaire. Il ambitionne aussi de mettre en place un programme de construction d’écoles maternelles et élémentaires en vue de satisfaire la demande, d’ériger un stade municipal moderne mais aussi d’appuyer les écoles corniques et les lieux de culte. Toutefois, Mamadou Ba mise sur une gouvernance participative citoyenne et une gestion transparente.
Galère des retraités
Percevoir sa pension de retraite par ces temps qui courent à Poste Finances relève d’un parcours de combattant. En tout cas, les retraités vivent un véritable calvaire pour percevoir leurs émoluments. Ils sont parfois contraints de rentrer à cause d’une grève de zèle des postiers qui dénoncent les difficultés que traverse leur boite depuis plusieurs années. Ces retraités qui ont joint «L’As» au téléphone interpellent le chef de l’Etat pour un appui à la Poste et à la Direction de l’Ipres, et revoir sa collaboration avec la Poste à cause de ces désagréments qui ne peuvent plus prospérer.
1er vol international post-réhabilitation de l’aéroport de Cap Skirring
L’aéroport de Cap Skirring va accueillir son premier vol international le 5 décembre prochain. Il était fermé au trafic depuis deux ans à cause des travaux de réhabilitation dans le cadre du programme de réhabilitation des Aéroports du Sénégal(PRAS). Ce programme a été lancé par le président de la République Macky Sall en 2018. La cérémonie de réception sera présidée par le ministre du Tourisme et des Transports aériens, Alioune Sarr. La cérémonie sera marquée par des festivités afin de réserver un accueil riche en couleurs aux touristes à bord de ce vol. Ainsi, toutes les facettes de la culture de la Casamance seront exhibées. Dans une deuxième phase, il est prévu la reconstruction de l’aérogare et l’élargissement de la piste de l’aéroport de Cap Skirring. Pour rappel, les travaux de réfection de la piste d’atterrissage, la signalisation horizontale et la réalisation d’une voie de circulation ont démarré le 17 septembre 2021.
Les étudiants de l’Endss exigent l’organisation de leur certification
Le collectif des étudiants de l’École nationale de développement sanitaire et social (Endss) est très remonté contre le ministère de la Santé. Après avoir attendu six mois pour que le ministère de la Santé organise leur certification, les étudiants de l’Endss administrent une volée de bois vert à Abdoulaye Diouf Sarr. Réunis en collectif sous la coordination de Matar Ndiaye, ils réclament la tenue dans les plus brefs délais de la 2e session de certification de l’année 2020. Selon Matar Ndiaye, les modalités de correction des épreuves écrites et orales et la date de délibération tardent toujours à être fixées par le ministère. Il invite le ministre Abdoulaye Diouf Sarr à prendre ses responsabilités. A l’en croire, les étudiants souffrent et c’est de l’anarchie totale. M. Ndiaye est d’avis que l’organisation de cette certification ne devrait même pas prendre deux mois d’autant que le baccalauréat est plus compliqué que la certification. A la première session, il y avait moins de 4 000 étudiants et comment cet examen peut durer 6 mois sans pour autant être terminé ? s’interroge Matar Ndiaye. Les étudiants de l’Endss demandent au ministère de la Santé et à ses démembrements, en l’occurrence la Direction des ressources humaines (Drh) et la Direction de la formation, de prendre leurs responsabilités. Déterminés à en découdre avec Abdoulaye Diouf Sarr, ces étudiants comptent durcir le ton dans les jours à venir.
La société civile africaine dotée d’un nouveau mécanisme de subvention
«Civic Tech Fund Africa», un mécanisme de soutien aux initiatives citoyennes innovantes qui utilisent les technologies civiques pour faciliter une prise de décision publique inclusive et renforcer la gouvernance démocratique à travers l’Afrique, a été lancé. L’initiative est Charter Project Africa (CPA) qui indique qu’au-delà des subventions en ressources financières, ce mécanisme contribuera à donner vie à des idées originales. Aussi fournira-t-il des ressources afin d’intensifier les initiatives existantes pour amplifier la voix des citoyens etla promotion de la gouvernance démocratique. «Civic Tech Fund Africa» intervient dans onze États, notamment : Bénin, Botswana, Cabo Verde, Éthiopie, Kenya, Nigeria, Sénégal, Afrique du Sud, Soudan, Tanzanie et Zambie. L’objectif de «Charter Project Africa» est d’amplifier la voix des citoyens grâce aux technologies civiques numériques