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27 juin 2025
LE SENEGAL ET LA GAMBIE JETTENT LES BASES D'UNE NOUVELLE COMPETITION
Les fédérations sénégalaise et gambienne de Golf (FSG-FGG), ont signé, vendredi, un accord visant à organiser ‘’le Sénégambian Golf Cup’’, une compétition qui se tiendra désormais tous les ans entre les deux pays, a constaté l’APS.
Dakar, 8 oct (APS) – Les fédérations sénégalaise et gambienne de Golf (FSG-FGG), ont signé, vendredi, un accord visant à organiser ‘’le Sénégambian Golf Cup’’, une compétition qui se tiendra désormais tous les ans entre les deux pays, a constaté l’APS.
’’Ce protocole a pour objectif de définir le cadre de collaboration dans lequel la FSG et la FGG souhaitent travailler pour l’organisation du senegambian golf cup, une compétition qui se tiendra tous les ans entre les deux pays’’, lit-on dans un document remis à la presse, lors d’un point de presse.
’’Cette première édition se jouera à Banjul du 26 au 27 novembre prochain avec la participation de 28 joueurs de chaque pays, dont 8 professionnels et 20 amateurs de part et d’autres’’, a indiqué, le président de la FSG, Baïdy Agne, lors de la signature du protocole.
Il a noté que l’acte posé dans ce cadre sportif reflète tout ce dont les deux pays devraient faire, tout en invitant les autres fédérations à emboiter le pas.
’’La pratique du Golf n’est pas encore très connue, mais le plus important c’est la tenue de la compétition et la définition des règles sur comment l’organiser’’, a-t-il retenu.
Il a souligné avoir saisi les autorités de la République et le comité olympique du Sénégal, pour les informer de l’initiative qu’ils ont entamée avec les fédérations sénégambiennes.
’’Les deux pays sont en accord pour l’organisation de cette compétition et je crois qu’on ne peut que remercier les acteurs, car ils renforcent l’unité entre nous’’, a quant à lui, soutenu, le président de la FGG, Ebrahima Jawara.
Il a de ce fait, remercié la partie sénégalaise d’avoir été d’accord pour la tenue de la première édition du ‘’senegambian golf cup’’ à Banjul.
LARGUER LES BRAVES WARRIORS
Eliminatoires mondial 2022: Sénégal - Namibie ce samedi a 19h
L'équipe du Sénégal aborde ce samedi 9 octobre, à partir de 19 heures, au stade Lat Dior de Thiès, un tournant décisif face à la Nambie, en match comptant pour les éliminatoires de la Coupe du monde "Qatar 2022". Solides leader du groupe H, les Lions peuvent assurer leur place aux barrages du Mondial s'ils remportent la double confrontation (9 et 12 octobre) qui les oppose aux Braves Warriors, leur dauphin au classement.
Le Sénégal affronte la Namibie ce samedi 9 octobre, à partir de 19 heures, au stade Lat Dior de Thiès pour le compte de la 3ème journée des éliminatoires de la Coupe du monde 2022. Une journée qui sera décisive sur la voie vers un retour ou une troisième participation au Mondial après 2002 et 2018. Si les Lions remportent la double confrontation face aux Braves Warriors Namibiens et que en même le Togo et Congo-Brazzaville fasse au moins un match nul, l'équipe du Sénégal fera un bond pour assurer sa qualification pour la dernière étape des barrages, prévue en mars 2022. Pour l'heure, la bande à Kalidou Koulibaly aura le défi de consolider sa place de leader sur sa pelouse de Lat Dior et face à un public finalement autorisé à accéder au stade.
Excepté le forfait de Boulaye Dia, le sélectionneur Aliou Cissé quant à lui a toutes les cartes en main en gardant son ossature avec cependant quelques renforts de taille. Il s'agit notamment de l'arrière droit Bouna Sarr mais aussi du jeune attaquant Bamba Dieng qui font leur premier pas en sélection et cristallisant en même temps beaucoup d'attentes.
En terme de confrontation, le Sénégal fera ainsi face à un adversaire qui lui a, jusqu'ici, bien réussi. Il n'est que de rappeler que c'est face à la Namibie que les Lions avaient décroché leur premier ticket pour la Coupe du Monde 2002. El hadji Diouf et sa bande s'étaient presque baladés lors des éliminatoires en s'imposant à Dakar sur le score de 4 à 0 avant d'aller surclasser les Namibiens à Windhoek (0-5). Leur cinquième et dernier face à face entre les deux nations remonte en 2017 lors des éliminatoires de la CAN au Gabon en 2017. Le Sénégal allait encore exercer sa domination sur la marque de 2 à 0. Ce qui lui permettra de porter le bilan des rencontres à 5 matchs, 5 victoires, 16 buts contre un but encaissé.
«VIGILANCE»
Malgré cet avantage, Sadio Mané et autres Ismaila Sarr devraient encore sortir les griffes face à une équipe en posture de revancharde. Le sélectionneur des Lions, ne s'y trompe. Il a indiqué hier, veille de match, que la "vigilance" sera de mise devant une "vaillante" formation des Braves Warriors au vu de leurs deux dernières sorties. Peter Shalulile, capitaine de l’équipe de Namibie dit lui être sans pression. «Je ne veux pas me mettre la pression, nous avons des joueurs de qualité. Le plus important, ce n’est pas qui va marquer, mais c’est de voir l’équipe gagner. Tout est question d’équipe et de projet, le football international est plus exigeant et est différent du football de club», a t-il laissé entendre. Après un bon démarrage, le Sénégal tient quoiqu'il en soit les cordes pour la qualification. La Namibie ne disposant pas de stade homologué, a reçu l’autorisation de la CAF pour accueillir le Sénégal en Afrique du Sud. La seconde manche de la confrontation est prévue à l’Orlando Stadium de Soweto, en Afrique du Sud, le 12 octobre.
Le Sénégal rappelle t-on, garde la tête du groupe H, avec six points au compteur. La Namibie est à la deuxième place avec quatre points. Le Congo (3 points) et Togo, ferme la marche à égalité avec un zéro pointé. Avant Sénégal-Namibie, le Togo se frottera de son côté au Congo qui revient d’une défaite à domicile devant le Sénégal (1-3).
LA SEMAINE NATIONALE DE PROPRETÉ DES ÉCOLES LANCÉE À THIÈS
Le ministre de l’Education nationale, Mamadou Talla, a lancé vendredi à Thiès, la 21-ème semaine nationale de la propreté des écoles pour une rentrée scolaire dans de bonnes conditions.
Thiès, 8 oct (APS) - Le ministre de l’Education nationale, Mamadou Talla, a lancé vendredi à Thiès, la 21-ème semaine nationale de la propreté des écoles pour une rentrée scolaire dans de bonnes conditions.
La particularité de l’édition de cette année est qu’elle sera menée par le ministère de l’Education nationale, de concert avec les ministères en charge de la Jeunesse et de l’Assainissement.
Ce lancement qui a eu lieu à l’école élémentaire Sud-Stade, coïncide avec celui d’un programme de nettoyage de plus de 1.000 écoles à travers le pays, à une semaine de la rentrée des classes, prévue le 14 octobre.
Quelque 1.080 écoles publiques élémentaires devraient être nettoyées à travers le pays, avec l’appui de l’Unité de gestion et de coordination des déchets solides (UCG).
Selon le coordonnateur de l’UCG, Masse Thiam, 384 écoles ont déjà été nettoyées, soit 40% de la cible. Sa structure compte profiter de ce week-end pour atteindre des chiffres proches de 100%, a-t-il dit.
Le service civique national, sous la tutelle du ministère de l’Urbanisme, de l’Assainissement, de l’Hygiène publique, a aussi mobilisé des volontaires pour prendre part à ces opérations.
Elles prennent en compte le balayage, le désherbage, l’élagage des arbres dans les cours des écoles dans leur environnement immédiat, a dit le ministre de l’Urbanisme.
Des équipements de collecte d’ordures et des séances de sensibilisation sont prévus dans les écoles élémentaires publiques, a indiqué Abdoulaye Sow.
Cette semaine axée sur le thème ’’Engageons-nous pour la propreté de l’école face à la covid-19’’, intervient dans un contexte mondial de crise sanitaire et de réaffirmation par le président de la République de son option pour une prise en charge résolue du cadre de vie, selon Abdoulaye Sow.
Initiée en 2001, la semaine nationale de la propreté des écoles, un grand moment de mobilisation pour l’amélioration du cadre de vie dans les écoles, se révèle comme un facteur de performance, a dit Mamadou Talla.
Abdoulaye Sow en a profité pour annoncer la reprise en décembre prochain, des journées mensuelles de nettoiement dénommées ’’bësu setal’’, auxquelles on fera participer les élèves.
Une quinzaine nationale de la propreté de l’école sera aussi lancée, a-t-il dit.
DAKAR ABRITERA LA 6EME EDITION DU FORUM MONDIAL DE L'ECONOMIE SOCIALE ET SOLIDAIRE EN 2023
La ville de Dakar va accueillir la sixième édition du Forum mondial de l’économie sociale et solidaire (GSEF2023) prévue en 2023, a annoncé, vendredi, sa maire, Soham El Wardini.
Dakar, 8 oct (APS) – La ville de Dakar va accueillir la sixième édition du Forum mondial de l’économie sociale et solidaire (GSEF2023) prévue en 2023, a annoncé, vendredi, sa maire, Soham El Wardini.
"Je me réjouis du choix porté sur la ville de Dakar pour abriter l’organisation de la sixième édition du Forum Mondial de l’Economie Sociale et Solidaire, en 2023 « GSEF2023, après Séoul en 2013 et 2014, Montréal en 2016, Bilbao en 2018 et Mexico en 2022, qui vient de nous transmettre le flambeau, il y a juste deux heures", a-t-elle déclaré, lors d’une conférence de presse.
Selon elle, "cette consécration est le fruit d’un processus de plus de deux ans, dont l’idée a germé en 2018, à Bilbao, construite à Marrakech en 2019, à l’occasion de l‘Africity et matérialisé à Mexico city".
"Croyez-moi, a-t-elle ajouté, ce ne fut pas un long fleuve tranquille, il nous a fallu se battre, convaincre puis vaincre."
Mme Wardini estime qu’"au-delà de Dakar et du Sénégal, c’est toute l’Afrique qui est honorée, d’accueillir pour la première fois cet événement majeur de la planète l’économie sociale et solidaire".
"Et l’économie sociale et solidaire africaine veut affirmer son unité, dans le respect des diversités politiques, géographiques et culturelles du continent", a-t-elle ajouté.
Dans cette optique, a-t-elle souligné, "l’organisation du prochain forum mondial de l’économie sociale et solidaire est une opportunité de regrouper dans notre ville près 3 000 acteurs de l’économie sociale et solidaire, d’organisations internationales, de gouvernements locaux et nationaux en passant par les organisations de la société civile venues de plus 120 pays du monde’’.
"L’organisation du Forum mondial de l’Economie Sociale et Solidaire requiert le soutien de l’Etat et l’engagement, la mobilisation des acteurs et l’engagement sans réserves du conseil municipal et de la disponibilité de l’administration de Ville mais surtout de l’implication des Dakarois", a-t-elle indiqué.
Elle a rappelé que ce Forum a été créé en 2013 à la suite de la Déclaration de Séoul adoptée par 8 gouvernements locaux et 9 organisations de l’économie sociale et solidaire.
Elle a fait savoir que "le Forum Mondial de l’Economie Sociale (GSEF) est un réseau mondial de l’économie sociale et solidaire, et constitue une plateforme de partage des visions et des expériences, et de coopération fondée sur des partenariats multilatéraux pour un monde inclusif, équitable et plus humain au profit de tous".
La maire de Dakar a précisé qu’elle se donne "comme mission principale de poursuivre la création d’emplois de qualité, une croissance équitable, le progrès de la démocratie à la base et le développement durable".
"L’économie sociale et solidaire africaine, représentée par ses collectivités et ses réseaux d’acteurs, poursuit son chemin, vers une pleine maturité et souveraineté, appelle de ses vœux la consolidation de ses relations amicales, constructives et équilibrées avec l’ensemble des parties prenantes (…)", a-t-elle lancé.
"Cela vise à participer résolument à la construction d’un continent pacifique et démocratique, respectueux des personnes et de l’environnement", a-t-elle indiqué.
LE CONCEPT ''THE ONE HEALTH'' MIS EN BRANLE A MATAM
Le concept "One health" (une seule santé), est une approche qui est d’actualité dans la région de Matam (nord), a indiqué vendredi, le médecin-chef de région médicale, Assane Ndiaye.
Matam, 8 oct (APS) – Le concept "One health" (une seule santé), est une approche qui est d’actualité dans la région de Matam (nord), a indiqué vendredi, le médecin-chef de région médicale, Assane Ndiaye.
"Le concept One health (une seule santé), est une réalité au niveau de la région de Matam comme en atteste la gestion de la pandémie covid-19 au niveau de la région", a-t-il dit.
Le docteur Ndiaye s’exprimait à la fin d’un atelier d’orientation sur la communication sur le risque de l’engagement communautaire dans le cadre de l’approche one health.
Il a indiqué que chaque secteur met en œuvre un plan d’action qui a permis de lutter efficacement contre cette pandémie de Covid-19
Mamadou Mbaye, un des exposants, a souligné que cet atelier a permis de poser un débat pour permettre aux participants d’exposer leurs appréhensions, leurs propositions pour que cette concertation soit une réalité.
Il a ajouté qu’au-delà de la mise en place de ce cadre de concertation, il y avait également cette orientation sur le concept One health pour qu’ils puissent comprendre que "la santé est une et indivisible".
"Nous devons prendre en charge les parties prenantes aussi bien du ministère de la Santé que ceux de l’Elevage, de la Jeunesse, mais surtout les professionnels de la communication qui peuvent apporter une contribution significative dans le management des indicateurs de santé", a-t-il fait savoir.
LE PRIVE NATIONAL S’ENGAGE POUR 210 MILLIARDS
Le projet de structuration de l’industrie pharmaceutique locale se déroule bien
Le processus de structuration du plan de relance de l’industrie pharmaceutique se poursuit. Hier, vendredi 8 octobre, soit trois semaines après le lancement de l’atelier intensif de structuration du plan de relance du secteur pharmaceutique, dénommé «LAB», les acteurs ont procédé à la présentation des résultats à mi-parcours, jugés encourageants.
Le projet de structuration de l’industrie pharmaceutique locale se déroule bien. Et le secteur privé sénégalais n’entend pas jouer les seconds rôles dans la relance de l’industrie pharmaceutique. Pour ce faire, il s’engage à investir 210 milliards de FCFA ainsi répartis : 1,5 milliard FCFA pour la recherche et le développement, 168,8 milliards pour la production, 1,7 milliard pour la distribution et 43,6 milliards de transverse. Mais pour y arriver, d’importantes réformes devraient être faites au préalable de façon rationnelle pour répondre aux attentes du secteur.
Dans le pré-Lab 12 réformes avaient été identifiées dont 9 structurées à ce jour. Il s’agit de la charte sur l’élaboration de la pharmacopée sénégalaise, la révision du cadre juridique régissant la production pharmaceutique, l’application d’une fiscalité incitative spécifique pour l’industrie pharmaceutique, la recatégorisation des vitamines et compléments alimentaires dans le TEC, le changement de statut de la pharmacie nationale d’approvisionnement, la mise en place de l’Autorité sénégalaise de réglementation pharmaceutique, le renforcement de la formation sur les métiers de l’industrie pharmaceutique, la réforme sur la réduction du coût de l’électricité et enfin la mise en place des mesures de réglementation du marché. La mise en œuvre de la réforme devrait coûter à l’Etat du Sénégal environ 30 008 000 000 FCFA dont 5 093 000 000 FCFA pour le plan d’urgence de transition (2021-2022) et 24 915 000 000 FCFA pour le plan de mise en œuvre (2022- 2023). Les produits identifiés sont les phytomédicaments, médicaments génériques innovants, solutés massifs, dispositifs médicaux et produits de dialyse, vaccins/bioproduits. S’agissant du financement requis pour les projets publics, il est tablé à 95,6 milliards FCFA.
500 MILLIARDS FCFA D’INVESTISSEMENTS
Dans le même élan, le Directeur général du Bureau opérationnel de suivi (Bos) du Pse, El Ousseynou Kane a beaucoup insisté sur l’impératif de bien réformer pour s’assurer qu’on n’aura pas donné l’impression de faire du surplace. «Le plan d’investissements est aujourd’hui chiffré à 500 milliards». Ce qui montre que montre que le projet est «ambitieux et réalisable», soutient-il. Mais, «cela ne suffit pas et je voudrais insister sur la nécessité d’engager les réformes utiles pour avancer», oriente-til. Faute de quoi, «cet investissement ne servira à rien parce qu’en définitive, sans les réformes idoines, point de résultats viables sur le terrain», a-t-il soutenu. Et je pense très sincèrement que c’est ce, à quoi «nous sommes attendus», dit-t-il. Par conséquent, « évitons toutes idées arrêtées », a-t-il prévenu. A noter que ledit projet ambitionne d’assurer par la production locale, la fourniture de 50% des besoins en médicaments et autres produits de santé, à l’horizon 2035.
OCTOBRE ROSE PERD SON ENGOUEMENT
Avec la pandémie du coronavirus au Sénégal, Octobre rose a été mis en berne
Octobre rose est en place pour lutter et prévenir les cancers féminins. Cependant, le déroulement des activités se fait timidement, les associations de femmes se mobilisent de moins en moins, l’aide et les ressources financières pour venir en aide à la gente féminine en général se font rares.
Avec la pandémie du coronavirus au Sénégal, Octobre rose a été mis en berne pendant une année. Les campagnes de dépistage et de sensibilisation ainsi que les tournées organisées par les associations ont été tout bonnement revues à cause des mesures restrictives prises par le gouvernement pour amoindrir les risques de contamination du virus. La majorité des activités se déroulaient en interne entre suivi des patients et prise en charge psychologique. Aujourd’hui, avec le lancement d’Octobre rose à l’échelle nationale, la campagne a du mal à retrouver son aura. Partagées entre débats, émissions dans les médias pour sensibiliser la population, les campagnes de dépistages s’organisent de moins en moins et les femmes ont du mal à avoir l’information.
Pour Mariama Seck, habitant des quartiers Grand Dakar, le centre abritait une campagne de dépistage du col de l’utérus et des séances de palpation du sein. Mais là, aucune nouvelle. « Ce sont les femmes qui se mobilisent avec l’aide de la mairie pour offrir des séances de dépistage. Pour cette année, il n’y a que la Lisca qui s’est engagée à travers son programme. Grand Dakar n’est pas sûr d’avoir sa séance. Les associations de femmes n’ont pratiquement pas été actives à cause du coronavirus. Il y a un problème de ressources financières pour la tenue de ses activités », a-t-elle renseigné. Si cette localité a du mal à avoir sa séance de dépistage, le centre de santé de Gaspard Kamara qui polarise tout le district centre offre régulièrement des séances de dépistage et de prise en charge précoce des lésions précancéreuses. Pour ce mois d’octobre, une large fenêtre est prévue pour offrir aux femmes des moments privilégiés de prise en charge des cancers féminins selon le département de communication. Deuxième cause de décès dans le monde, le cancer est responsable d’environ 10 millions de décès par an. Près de 70% de ces décès surviennent dans les pays à revenu faible ou intermédiaire.
Au Sénégal, selon le Globocan 2020, il est attendu chaque année 11317 nouveaux cas de cancer avec une mortalité estimée à 7893 soit un taux de 70%. Parmi ces cancers, 1500 cas de cancer du sein sont déclarés chaque année dans le pays. Pour les acteurs de la lutte face à l’ampleur de la maladie, l'anticipation reste le meilleur moyen de lutter contre ce fléau avec des campagnes de sensibilisation et de dépistage afin de réduire les dégâts.
Pour rappel, dans toutes les structures de santé qui ont une mammographie, la séance est portée à 15 mille. Une réduction drastique de plus de la moitié afin d’aider les femmes dans le besoin, qui dans la plupart du temps sont issues des communautés défavorisées. Ces femmes atteintes d’un cancer bénéficient aussi en cette période du mois dédié pour la lutte contre cette maladie de la gratuité de la chimiothérapie.
LA GRANDE COALITION WALLU SENEGAL VENT DEBOUT CONTRE BENNOO
Fondée sur les fonds baptismaux, la Grande coalition Wallu Sénégal créée autour du Parti démocratique sénégalais (PDS) a été officialisée hier, vendredi 8 octobre 2021, à la Place du Souvenir africain
Fondée sur les fonds baptismaux, la Grande coalition Wallu Sénégal créée autour du Parti démocratique sénégalais (PDS) a été officialisée hier, vendredi 8 octobre 2021, à la Place du Souvenir africain. La coalition composée de cinq (05) entités que sont AJ/PADS, BOKK GISS GISS, CRD, JOTNA, PDS et entre autres mouvements politiques et Citoyens s’est fixée comme objectif de remporter la majorité des conseils municipaux et départementaux, puis les sièges au parlement.
Plusieurs chefs et membres de partis de regroupements de partis et mouvements politiques et citoyens qui se sont liées autour du Parti Démocratique Sénégalais (PDS) ont lancé officiellement, hier, vendredi 8 octobre, leur coalition dénommée la Grande Coalition Wallu Sénégal. Cette coalition qui ambitionne déjà d’avoir le contrôle de la majorité des conseils municipaux et départementaux, mais également les sièges à l’Assemblée Nationale, dit être prête à combattre la gouvernance du président Macky Sall. Une gouvernance que ces derniers qualifient de « gouvernance corrompue ». « Le président Macky Sall a mis l’ensemble des institutions de la République, notamment l’Assemblée nationale, la Justice et l’administration publique au service des intérêts clientélistes de sa coalition politicienne au pouvoir », ont rapporté les membres de la Grande coalition Wallu Sénégal, dans leur déclaration.
Outre ces faits, ils ont souligné aussi c le vote par sa majorité « de lois scélérates, portant modification du code pénal et du code électoral dont l’objectif selon, eux, est de préparer la manipulation de la Constitution pour un troisième mandat et empêcher ainsi l’alternance politique souhaitée par les populations ». C’est ainsi que face aux difficultés qui assaillent notre pays et encore notre peuple, face aux grands risques de déflagration qui menacent l’équilibre de notre Nation, des patriotes, forts de leur engagement et de leur expérience ont retenu de regrouper leurs forces pour ainsi, disent-ils « mettre fin aux souffrances du peuple sénégalais et à la gouvernance corrompue du régime, de l’Etat de droit au Sénégal et les libertés démocratiques acquises de hautes luttes sur plusieurs décennies afin de garantir la sécurité des citoyens et le libre exercice de leurs droits individuels et collectifs ».
Et de poursuivre : « Cela nécessite la mise en place d’institutions fortes, notamment une justice indépendante et une Assemblée nationale représentative et souveraine ». Pour ce faire, précisent le PDS et Cie « Cela réclame la construction de l’unité des forces politiques de l’opposition démocratique et d’encourager la synergie des moyens et des ressources afin d’assurer le contrôle effectif du processus électoral et garantir une expression libre, transparente et démocratique des suffrages, soit donc la reconquête d’acquis démocratique perdus par l’œuvre du régime en place »
La coalition Wallu Sénégal, qui affirme l’ouverture aux partis politiques de l’opposition et aux mouvements citoyens porteurs d’enjeux communautaires, encourage la création d’équipes qui œuvreront au rassemblement le plus large possible de tous les acteurs et partenaires potentiels de leur circonscription électorale en vue de constituer des dynamiques crédibles. Par ailleurs, ils entendent prochainement présenter des listes de candidats dans tous les départements, villes et commune de l’étendue du territoire national.
ECHOS…
PAPE DIOP (BGG) :« Il nous faut oublier les clivages politiques et les considérations personnelles »
« Nous voulons une coalition gagnante et il nous faut dès à présent travailler sur les listes dans tout le pays. Nous avons des objectifs communs, c'est pourquoi, il nous faut oublier les clivages politiques et les considérations personnelles", a lancé Pape Diop lors de la cérémonie de lancement de la nouvelle coalition. Par ailleurs, Pape Diop qui appelle à de larges concertations à la base. « Il faut une large concertation avec toute la base pour le choix des listes afin d'arriver à une coalition gagnante au soir du 23 Janvier 2022. Je lance un appel à tous les Sénégalais à venir rejoindre la coalition Wallu Senegal pour enfin travailler pour le Sénégal", conclut Pape Diop lors de son discours...
MAMADOU DIOP DECROIX (AJ/PADS) : « La diaspora doit être mise au cœur des investitures »
« Nous parlons d'élections locales, c'est pourquoi je pense que la diaspora sénégalaise doit être mise au cœur des investitures. Ils ont des relations qui leur permettent de nouer de larges partenariats fructueux avec d'autres villes pour la bonne marche des collectivités", a souligné Mamadou Diop Decroix. Par ailleurs, le secrétaire général national du parti And Jëf/ PADS, de préciser l'ambition de la coalition Wallu Senegal : "Notre ambition c'est d'élire des maires pas comme ceux de la coalition BBY qui passent tout leur temps à vendre le foncier dans les collectivités territoriales. Nous voulons des maires au service des collectivités locales..."
ABDOUL MBAYE, PRESIDENT (ACT) : « Le premier des engagements, c’est d’être ensemble »
« Le premier des engagements c’est d’être ensemble, être ensemble pour gagner, parce qu’il est urgent pour sauver notre pays. L’état de la Nation, vous l’avez entendu lorsque le président de la commission de la grande coalition s’est exprimé, elle est devenue dramatique. Il appelle à un sursaut. Ce sursaut commence aujourd’hui avec la création d’une coalition dont on a l’espoir qu’elle pourra remettre en question, à l’occasion des élections locales, l’hégémonie de la coalition Benno Bokk Yakaar. L’hégémonie qu’elle exerce depuis 2014, au niveau des collectivités locales. L’hégémonie qu’elle a prolongé de manière illégale, parce que nous en sommes à huit (8) ans de magistère, ce qui totalement anormal…Il est heureux que nous ayons réussi à mettre en place cette coalition. Nous l’aurions souhaité plus large mais il n’est jamais trop tard. L’opposition, je crois de toute façon, ne perdra pas de vue la nécessité de se retrouver ensemble »
17 CANTINES PARTENT EN FUMEE AU MARCHÉ KHAR YALLA
Quelque dix- sept cantines ont été emportées par un incendie qui s’est déclaré vendredi soir, au marché Khar Yalla de Kaolack (centre), a appris l’APS des propriétaires.
Kaolack, 8 oct (APS) - Quelque dix- sept cantines ont été emportées par un incendie qui s’est déclaré vendredi soir, au marché +Khar Yalla+ de Kaolack (centre), a appris l’APS des propriétaires.
"Cet incendie a réduit en cendre 17 magasins, soit une valeur de cent millions de francs CFA", a déploré le porte-parole des victimes de l’incendie, Djiby Diagne.
Selon lui, "le feu, parti d’un coup de circuit, a surtout ravagé des cantines de tailleurs, sans faire de victimes".
Face à des journalistes, Djiby Diagne a profité de cette occasion pour demander aux autorités de leur permettre de rejoindre ultérieurement le marché de Médina Baye qui est en cours de construction.
RARÉFACTION DU POISSON, À NGOR LES JEUNES S'OUVRENT À D'AUTRES MÉTIERS
La baisse des captures est impressionnante et l’avenir de pêcheurs est incertain. La communauté lébou dont le destin est lié à la pêche, envisage désormais l’avenir de prochaines générations avec d’autres perspectives professionnelles.
Avec ses 720 km de côtes, le Sénégal est l’un des pays les plus poissonneux au monde grâce au phénomène de la montée des eaux froides très nutritives appelées l’upwelling*. Des générations entières de pêcheurs artisanaux ont grandi avec une mer très généreuse qui a longtemps fait leur bonheur : apport suffisant en protéines et revenus substantiels. Mais depuis quelques années, le poisson se raréfie sous l’effet combiné de la surpêche et des effets du changement climatique. La baisse des captures est impressionnante et l’avenir de pêcheurs est incertain. La communauté lébou dont le destin est lié à la pêche, envisage désormais l’avenir de prochaines générations avec d’autres perspectives professionnelles. La pêche ne nourrit plus vraiment son homme. L'époque où il était plus valorisant d'être pêcheur que fonctionnaire dépassée. Les descendants de pêcheurs en sont bien conscients. Reportage au village traditionnel de Ngor.
En ce début d’après-midi de mardi, la plage de Ngor grouille de monde : tentes et transats sont alignés le long de la plage. A côté, du poisson braisé mijote sur des braises et lève, par moments, une fumée blanche concentrée qui s’évapore. A quelques mètres, des jeunes gens jouent au foot tout près du jeu interminable des vagues qui montent, s’estompent et recommencent sans cesse. Par ce temps de chaleur, cette plage ne désemplit pas de baigneurs détendus et enthousiastes. Bien plus loin, à une centaine de mètres, sur une quasi-colline, un groupe de pêcheurs sont installés sous un apatam de fortune très légèrement couverte d’un tissu translucide. Ils sont trentenaires, quadragénaires, quinquagénaire ou encore sexagénaire. Bref, c’est un mélange de générations qui se côtoie en ce lieu.
Chaque jour, avant ou après la pêche, cet abri de fortune sert de lieu de rencontre à cette communauté soudée qu’on appelle les lébou. Ils sont pêcheurs de pères en fils et depuis des générations. C’est ici que nous rencontrons Mamadou Guèye Douba, un pêcheur-plongeur connu de tous les autres villages de pêcheurs de la région de Dakar. Mamadou Douba connaît bien la mer et tous les problèmes que traverse la pêche depuis des années ne lui sont pas étrangers.
Âgé de 50 ans, il a commencé la pêche depuis l’âge de 12 ans et à 17 ans, il possédait sa propre pirogue pour pêcher en toute autonomie. Il a connu des périodes fastes de la pêche dans ce village traditionnel de Ngor. Des décennies plus tôt, Mamadou Douba se rappelle comment chaque pêcheur gagnait facilement sa vie sans grand efforts. «Dans les années 80 à 90, il y avait plein de poissons, ce n’est plus le cas aujourd’hui», regrette ce leader de la communauté. A cette belle époque, l’on pouvait trouver du poisson noble à pêcher aux abords même de la plage. Il y avait un filet au bord de la plage qu’on lançait afin de servir les vieux qui ne peuvent aller en mer. Mais ce temps est révolu. Aujourd’hui, il faut aller de plus en plus loin sans certitude d’avoir du poisson.
Comme beaucoup de pêcheurs ici, Cheikh Thioune a aussi commencé la pêche très jeune. Teint noir foncé, chétif et effilé, la soixantaine bien passée, il se rappelle cette époque où les pêcheurs savaient avec précision où aller pêcher telle ou telle variété de poissons. Il y avait du poisson en abondance à tel enseigne qu’un pêcheur n’a rien à envier au fonctionnaire.
Quand la pêche rapportait plus que la fonction publique
Traditionnellement, tout lébou ne connaît que la pêche avant toute autre activité. L’école n’était pas dans les plans des jeunes lébous du village de Ngor. A l’adolescence, beaucoup renonçait à l’école pour se consacrer à la pêche. Brillant élève, c’est contre l’avis de son père que Pape Oumar Samba avait refusé l’école pour la pêche. Et heureusement, à l’ époque la pêche rapportait beaucoup. Mais ces dernières décennies, il est témoin d’une raréfaction continue.
«Quand j’ai commencé la pêche à 17 ans, on faisait toujours de grosse pêche. Tu pouvais avoir de l’agent, faire la fête et te dire demain, j’aurai encore du poisson», se souvient Pape Oumar Samba. «Tu pouvais pêcher une espèce, ça ne va pas, tu allais pêcher une autre espèce. Tu avais le choix», ajoute-t-il. Cette époque est désormais de l’histoire. «Ça a chuté d’une manière grave. Très grave même. Aujourd’hui, personne n’a le choix. Le poisson dont on ne voulait pas, c’est ce poisson qu’on est obligé de manger », regrette Pape Oumar Samba, surpris par cette situation qui contraste la belle époque qu’il a connue. «Au moment où ça marchait, on était plus riches que les fonctionnaires parce qu’il t’arrivait de gagner en une journée 200.000F CFA tout seul. On faisait la fête parce qu’on était des gens riches», explique-t-il. Choisir le poisson une espèce de poisson à une serait un non-sens et pourtant ce fut le cas autrefois.
«Avant, on faisait des pêches sélectives. Il y avait du poisson un peu partout et de toutes les espèces. Si tu sors tu dis, je veux de la carpe. Spécialement tu vas pêcher la carpe. Des fois, tu sors et tu dis, je veux du thiof, tu vas pêcher que tu thiof, ainsi de suite. Aujourd’hui, tu ne peux même plus le dire. Tu dis je vais à la pêche. Et tout ce que tu rencontres, tu mets au maximum», témoigne Pape Samba. La situation est telle que le brillant élève d’alors pense avoir mal fait en renonçant aux études. «C’est plus qu’une baisse, c’est une chute. Moi si vraiment je savais que ça allait finir comme ça, j’aurais pu continuer mes études pour faire autre chose. Mais d’un coup c’est arrivé et ça nous a surpris», confie Pape Oumar Samba.
Les deux démons qui ont attaqué les eaux sénégalaises
Deux raisons expliquent la chute drastique du poisson dans les eaux sénégalaises. Il y a d’abord la pression sur la ressource ces dernières années. Elle est le fait aussi bien de la pêche artisanale que la pêche industrielle. «Moi quand je commençais sur la plage, il y avait une vingtaine de pirogues. Aujourd’hui on est 150 pirogues. L’espace de pêche où tu avais une pirogue, tu en as 5 ou 6 aujourd’hui pour le même butin », relève Pape Oumar Samba. Nous sommes ici à Soumbédioune. C’est l’un des plus grands quais de pêche de Dakar. Il est 18 heures passées. Loin de la plage deux pêcheurs septuagénaires échangent chaleureusement. Originaires de Saint-Louis, ils ont commencé aussi la pêche, très jeunes. Priés d’expliquer les raisons de la raréfaction du poison, ils se lancent sans la moindre hésitation.
Pour Dame Diop qui a commencé la pêche depuis 1958, ce sont avant tout, les méthodes de pêche inadaptées des pêcheurs artisanaux qui sont à la base de la raréfaction du poisson. «C’est nous-mêmes les pêcheurs qui sommes responsables avec l’utilisation des filets dormants, les filets dérivants, les filets tournants. Pour ce vieux, ce sont dans l’ordre des responsabilités de cette situation des filets inadaptés, la pêche en plongée et enfin l’envahissement des bateaux étrangers qui ont provoqué la chute drastique des prises en mer. Quid des effets du changement climatique. Pour le septuagénaire c’est potentiellement la dernière des causes. En tout état de cause, l’idée que le changement climatique soit une cause ne convainc quasiment aucun pêcheur. Pourtant, certains pêcheurs sont aussi des plongeurs qui avouent avoir senti une certaine variation de la température des eaux au fil des années. Toutefois, c’est du côté des scientifiques que la thèse du changement climatique est défendue. A côté de la surpêche qui est perceptible et palpable de par l’augmentation de nombres de pirogues des pêcheurs artisanaux et surtout l’irruption des bateaux étrangers dans le cadre des accords de pêche. Des régimes successifs qui se sont succédé à la tête du pays accordent des licences de pêche à tour de bras aux entreprises de pêche étrangers qui littéralement pillent les eaux.
Le changement climatique n’est pas une cause négligeable
La seule surpêche ne peut pas être responsable de la raréfaction du poisson dans les eaux sénégalaise. Un autre phénomène sournois y participe. Ce sont les effets du changement climatique. Abdoulaye Sarré est chargé de l’évaluation des ressources pélagiques (de haute-mer) à l’Institut sénégalais de recherche agricole (Isra-Crodt). Il a étudié la répartition des deux sardinelles les plus consommées et populaires au Sénégal, la ronde et la plate dans le cadre d’une thèse. Il relève une migration dangereuse des sardinelles ronde vers le nord qu’il attribue au changement climatique. « En menant des campagnes hydroacoustiques dans la sous-région, du sud du Sénégal jusqu’au Maroc, nous avons constaté un shift(glissement) de la couverture de plusieurs stocks de poissons pélagiques vers le nord, explique-t-il au magazine Reporterre. «Ce déplacement est dû à un réchauffement très intense des eaux de surface, un réchauffement qui n’est pas homogène et est particulièrement accentué au large du Sénégal».
Ce réchauffement, selon Reporterre pourrait être le plus important de toutes les régions tropicales du monde. Cela est préoccupant d’autant plus que si la sardinelle plate s’adapte plutôt bien aux variations de température, la sardinelle ronde y est très sensible. «Elle cherche toujours une fenêtre environnementale optimale pour s’épanouir, d’après Sarré. « Elle est montée d’à peu près 230 kilomètres vers le nord, en trois décennies, un déplacement correspondant à peu près à celui des isothermes [lignes de même température]. Ce phénomène favorise le Maroc au détriment du Sénégal ou de la Mauritanie. C’est très problématique », conclu le chercheur. Un autre phénomène que décrit le chercheur c’est une remontée de la couche minimum d’oxygène. Ce qui réduit l’habitat de ces petits pélagiques, contraints de se rapprocher de la surface pour survivre. Mais hélas ! « Ça facilite leur capture par les pêcheurs, et ça réduit leur niche écologique », déduit Abdoulaye Sarré.
Il tire la sonnette d’alarme sur la situation des ressources halieutiques. «Si les tendances climatiques actuelles sont soutenues et que les émissions de gaz à effet de serre, principalement provoquées par les grandes puissances, ne sont pas réduites drastiquement, il y a fort à craindre que les familles sénégalaises soient contraintes de trouver d’autres solutions pour bénéficier de protéines. Ce serait un choc culturel conséquent». La plupart des pêcheurs interrogés ont aussi notés une migration de certaines espaces, une appariation d’autres au cours de l’année et de manière cyclique, mais ils ne lient pas forcément le phénomène aux effets du changement climatiques. Dans tous les cas, il y a urgence à agir. En effet, la pêche est un enjeu majeur pour l'économie sénégalaise car c'est la première branche exportatrice et la deuxième source d'entrée de devises dans le pays avec en moyenne 200 milliards de FCFA par an. C'est aussi un enjeu pour la sécurité alimentaire puisque 70% des protéines animales sont issues des éffaction du poisson marines. Par ailleurs, l'activité de pêche constitue un gage de stabilité sociale parce qu'entre 600 à 800.000 personnes vivent directement ou indirectement de la pêche, selon d’anciens rapport de l’ONG Greenpeace.
La solution très artisanale des pêcheurs de Ngor
Face à la baisse croissante des prises en mer, les pêcheurs de Ngor ont eux-mêmes pensé une solution communautaire : c’est l’installation d’une bouée dans la mer permettant de drainer des poissons. «Nous avons trouvé une solution pour les poissons qui sont en surface». Cette bouée a mobilisé toute une variété de poissons comme le thon rouge, le thon jaune, le marlin bleu, les espadons voiliers. La plupart des villages de à l'instar de pêche Yoff, Ouakam, Soumbédioune viennent pêcher dans les environs. Pêcheurs de générations en générations, les jeunes lébous de Ngor s’adonner de plus en plus à l’apprentissage de métiers divers parce que la pêche ne nourrit plus son homme.
Cette reconversion est irréversible puisque la raréfaction du poisson semble pour le moment imparable. «Nos jeunes, ils ont un peu compris. Aujourd’hui, ils se font des formations pour aller dans les restos, dans les hôtels. Avant ce qu’on ne faisait. Mais Il y a beaucoup maintenant, ils se disent on va changer de métier parce que maintenant avec la pèche, tu te tues et tu n’as rien. Tu as du poisson pendant 3 mois. Le reste du temps, tu es obligé de gratter, de forcer et de risquer ta vie. Donc la mentalité des enfants a changé et heureusement», se réjouit, Pape Samba qui donne en exemple le cas de ses enfants.
En somme la baisse progressive du poisson dans les eaux sénégalaise n'est pas seulement le fait des accords de pêche, mais c'est aussi du fait des pêcheurs artisanaux. Si la bateaux étrangers font des ravages, localement le nombre de pêcheurs a aussi augmenté.
La pêche s’est largement intensifiée depuis les années 1970 à la suite de la pêche. En 2028, ce sont plus de 20.000 pirogues et quelque 160 navires industriels se disputeraient, les 720 kilomètres de côtes du Sénégal, pour répondre à une demande mondialisée et soutenue, relève Reporterre. Mais la tendance va au delà du Sénégal. Plus de 50 % des stocks suivis dans les eaux ouest-africaines seraient surexploités, ce qui constitue l’un des taux les plus élevés au monde, révèle le quotidien environnemental.
* Upwelling: terme désignant la remontée des eaux froides profondes, riches en nutriments, vers la surface de l'océan.
Ce reportage est écrit par Frédéric ATAYODI avec l'assistance technique de l'Association des journalistes d'Afrique de l'Ouest (AJAO) et de la Plateforme des droits et de la gouvernance des ressources naturelles de l'Union du fleuve Mano (Plateforme des CSO de l'UFM)