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27 juin 2025
VERS LA CREATION DE LIEUX DEDIES A L’AFRIQUE
La Saison Africa 2020 et ses 1500 évènements est finie. Mais le Président Emmanuel Macron pense déjà à une façon de poursuivre les échanges et dialogues initiés «sur et avec l’Afrique»
La Saison Africa 2020 et ses 1500 évènements est finie. Mais le Président Emmanuel Macron pense déjà à une façon de poursuivre les échanges et dialogues initiés «sur et avec l’Afrique». Il espère poursuivre l’expérience des «quartiers généraux» pour en faire «un lieu de création et d’exposition dédié à l’Afrique».
La Saison Africa 2020, c’est fini. L’évènement, prévu initialement durant l’année 2020 et reporté de nombreuses fois du fait de la situation sanitaire, a fini par se tenir. Au total, plus de 1500 événements dans les arts, les sciences et l’entrepreneuriat se sont organisés sur tout le territoire français (métropole et territoires ultramarins), réunissant plus de 4 millions de spectateurs.
Pour le Président français, il faut prolonger cette dynamique et la pérenniser. «Les quartiers généraux qui se sont déployés ont révélé un désir d’échanges et de dialogues sur et avec l’Afrique qui ne doit pas rester sans lendemain. Je crois qu’il nous faut aujourd’hui en France, penser un lieu qui n’existe pas. Un lieu de création et d’exposition dédié à l’Afrique, un espace de débat et d’idée, de liberté d’expression, un lieu de ressources pour tous ceux qui s’intéressent à l’Afrique d’aujourd’hui, de découverte pour le jeune public, une sorte de quartier général permanent.» Un projet collectif dans la vision du Président français.
Selon Emmanuel Macron, ces quartiers généraux qui se sont déployés à Paris et dans toute la France ont montré un désir d’échanges sur et avec l’Afrique qui ne peut pas rester sans lendemain. Le bilan d’Africa 2020 a été tiré au cours d’un dîner de gala à l’Élysée le 30 septembre dernier, en présence du Président Emmanuel Macron et de la Commissaire générale, Ngoné Fall. «Quarante mois en mode sprint et marathon, une période intense et pleine de surprises…», ainsi se résume le challenge que la Franco-Sénégalaise a relevé malgré un contexte difficile. «Au départ, il y a eu l’idée d’organiser en France une saison des cultures africaines», explique Mme Fall qui précise avoir démarré par une consultation à Saint-Louis avec 4 personnalités pour identifier les questions faisant l’objet de recherche et production scientifique sur le continent.
«La Saison Africa2020 est la caisse de résonance d’agents du changement dont les visions sont le socle d’un idéal collectif d’émancipation politique, sociale, économique et culturelle porté par des peuples confrontés aux mêmes défis en terre africaine. Elle est centrée sur l’innovation dans les arts, les sciences, les technologies, l’entrepreneuriat et l’économie. Elle met l’humain au centre, place l’éducation au cœur de sa programmation, rend hommage aux femmes, tout en ciblant en priorité la jeunesse», souligne Mme Fall qui indique que la Saison s’est bâtie sur treize enjeux majeurs du 21e siècle autour de 3 piliers. 12 quartiers généraux Africa 2020 dans différentes régions de France dont la Martinique conçus comme des centres panafricains temporaires, 30 Focus Femmes qui donnent de la visibilité aux femmes dans les arts, les sciences et l’entrepreneuriat, ainsi qu’un volet Education avec des centaines de projets pédagogiques dans les établissements scolaires de France, l’accueil de 11 jeunes africains en France pour une mission de service civique auprès de structures partenaires et la mise à la disposition de la France des outils pédagogiques des huit volumes de l’Histoire générale de l’Afrique réalisés par l’Unesco.
Pour le Président français, «c’est plus qu’une saison, c’est une page qui s’écrit qui, j’espère, changera en profondeur la façon de créer, d’envisager le monde, de le bâtir».
LES EXIGENCES DES BANQUES
Pour garantir un niveau de financement adéquat de la prochaine campagne de collecte, principalement des arachides, le Conseil national du crédit (Cnc) du Sénégal s’est réuni jeudi
Pour garantir un niveau de financement adéquat de la prochaine campagne de collecte, principalement des arachides, le Conseil national du crédit (Cnc) du Sénégal, qui s’est réuni jeudi, par visioconférence, «a réitéré l’exigence de fiabilité et de disponibilité à temps des statistiques de production, de fixation du prix au producteur dans les délais requis ainsi que de l’apurement immédiat des dettes au titre de la subvention».
Le Conseil national du crédit (Cnc) du Sénégal a tenu sa 33ème réunion avant-hier, par visioconférence, pour faire, entre autres, le point des conditions de financement de l’activité économique, notamment la situation des financements des campagnes de production agricoles 2021 et de la préparation des campagnes de commercialisation 2021-2022. Laquelle a été présentée respectivement par La Banque agricole (Lba) et la Banque nationale pour le Développement économique (Bnde).
Ainsi rapporte la Bceao via un communiqué, «le conseil a exhorté les parties prenantes et en particulier l’Etat à tirer les enseignements en vue d’éviter les difficultés rencontrées dans l’approvisionnement en intrants des producteurs, notamment en engrais. Afin de garantir un niveau de financement adéquat de la prochaine campagne de collecte, principalement des arachides, le conseil a réitéré l’exigence de fiabilité et de disponibilité à temps des statistiques de production, de fixation du prix au producteur dans les délais requis ainsi que de l’apurement immédiat des dettes au titre de la subvention».
Aussi note le document, le Cnc «a insisté sur la nécessité de susciter les concertations nécessaires en vue d’encourager le retour du dispositif de financement consortial, par le système bancaire, des besoins du secteur agricole. Par ailleurs, le conseil a décidé d’engager la réflexion aux fins de conférer au Système de récépissé d’entrepôt (Sre), toutes les caractéristiques nécessaires pour sa prise en compte dans le dispositif d’atténuation du risque de crédit des banques». Le Sre dont les conditions de démarrage ont été exposées lors de cette réunion au Cnc, est «destiné à sécuriser les financements au profit de l’agriculture ainsi que des contraintes à lever pour optimiser ce dispositif».
La situation des institutions de microfinance à fin juin 2021 a été également examinée par Moussa Touré, Directeur de la monnaie et du crédit (Dmc), qui présidait la réunion, et ses collègues. Lesquels ont ainsi «relevé le rebond de l’activité, avec une progression, en glissement annuel, de 64 milliards de francs Cfa, soit 16,28% des crédits établis à 457 milliards de francs Cfa. Ils se sont félicités du reflux des créances en souffrance, après leur forte progression en juin 2020 du fait des effets de la pandémie du Covid19 sur la clientèle». D’après eux, «cette évolution est induite principalement par le repli sensible des encours de crédits ayant bénéficié de reports d’échéance de paiement».
La Banque centrale informe, par ailleurs, que le conseil «a pris note de la situation des bilans et des comptes de résultats des établissements de crédit du Sénégal au titre de l’exercice 2020, marquée par une bonne résilience du système bancaire dans le contexte de la pandémie du Covid-19 grâce aux mesures prises par l’Etat et la Bceao.
Comparativement à l’année 2019, le total de bilan des établissements de crédit a progressé de 823 milliards de francs Cfa, soit 10,7% pour s’établir à 8605 milliards de francs Cfa. Le résultat net bénéficiaire est ressorti à 61,2 milliards de francs Cfa». Sur l’inclusion financière, les membres du Cnc se sont félicités «du taux d’utilisation des services financiers établi à 79,86% en 2020, assurant au Sénégal l’atteinte de la cible minimale fixée à 75% pour l’année 2021»
KAOLACK ASSOIFFÉ DEPUIS 5 JOURS
Depuis lundi, la ville de Kaolack n’est plus ravitaillée correctement en eau
Depuis lundi, la ville de Kaolack n’est plus ravitaillée correctement en eau. Situation anormale dans une ville réputée pour sa chaleur. Et pour ne rien arranger, les Kaolackois ne sont pas fixés sur la date de fin de cette pénurie.
Cela fait maintenant cinq jours, jusqu’à hier vendredi, que les robinets sont à l’arrêt. Les habitants des quartiers de Kaolack (Centre), privés de la ressource vitale, «assoiffés», ne savent plus à quel saint se vouer. Alors, chacun y va de ses idées et de ses moyens. De Sara à Ndorong en passant par Médina Baye, les populations, qui ne sont pas fixées sur la date de fin de cette pénurie, se débrouillent comme elles peuvent pour remplir bidons, seaux et barriques. Quand certains préfèrent acheter des bidons aux charretiers ou se ruer sur les rares puits disséminés dans la ville, d‘autres préfèrent veiller jusqu’à 2h du matin, heure à laquelle quelques robinets font lentement couler la précieuse ressource naturelle. «Je n’ai obtenu qu’un bidon de 20L, mais c’est toujours mieux que rien», confie un père de famille au quartier Sara Ndiougary.
Devant cette situation alarmante, priorité est donnée aux besoins les plus urgents comme réserver, par-dessus tout, le peu d’eau qu’il y a pour se rafraîchir et pour cuisiner. Il faut reconnaître que prendre un bain est devenu un luxe
LE COVID-19 ET LE DIABÈTE ONT EMPORTÉ CHEIKH NIASS
Les résultats de l’autopsie effectuée par les médecins légistes de l’hôpital Aristide Le Dantec sur le corps du défunt Cheikh Niasse sont connus depuis hier vendredi
En attendant l’enterrement de Cheikh Niass, les résultats de l’autopsie font état de la mort de l’émigré survenue à cause d’une infection du Covid-19 et du diabète. Des résultats jugés objectifs par Me Ciré Clédor Ly, avocat de la famille du défunt, qui dénonce les conditions «exécrables» de détention au Sénégal et plaide pour une réforme.
Les résultats de l’autopsie effectuée par les médecins légistes de l’hôpital Aristide Le Dantec sur le corps du défunt Cheikh Niasse sont connus depuis hier vendredi. En attendant l’inhumation de la victime, ces résultats font état d’une mort de l’émigré survenue à cause d’«une infection à virus Sarcov2 ou Covid-19 avec une atteinte pulmonaire massive sur un terrain de diabète décomposé avec acide actose».
Sur le plan physique, il a été noté une «absence de stigmates de tortures physiques», alors que les contestations faites jusqu’ici soutenaient que la victime a fait l’objet de tortures de la part de la police. Ces résultats étaient très attendus par la famille du défunt et l’opinion. Appréciant ces conclusions, l’avocat de la famille du défunt parle de «résultats objectifs» dévoilés par un expert en présence des médecins, de la police scientifique et de la famille du défunt. Me Ciré Clédor Ly, qui dit «prendre acte de cela», s’est demandé au micro de Sen Tv si les proches du défunt vont «s’arrêter ou aller plus loin». «Tout dépend de la famille du défunt. Je ne peux pas répondre à leur place», avance-t-il comme réponse. «J’avais promis que tout sera fait pour que la lumière jaillisse. La lumière a été donnée par les experts. Nous ne doutons pas de leur probité», renseigne la robe noire.
Poursuivant, Me Ly souligne : «Maintenant c’est une affaire qui, au-delà de la mort de Cheikh Niass, pose une question plus profonde. C’est d’abord celle concernant les personnes (citoyens ou étrangers) qui sont arrêtées, gardées à vue ou placées sous mandat de dépôt. Il y a des pouvoirs exorbitants du procureur de la République. Et ces pouvoirs, on devrait les revoir.»
Un constat qui le pousse à dénoncer les «conditions exécrables de détention au Sénégal». «Lorsque vous êtes arrêté à la police, la garde à vue est systématique et on vous met dans des conditions exécrables. Au-delà du cas de Niass, on doit revoir notre système, les conditions d’arrestation, de détention et de placement sous mandat de dépôt», plaide Me Ciré Clédor Ly. «C’est une banale affaire de 5 mille francs, un défaut de présentation d’une carte grise qui, finalement, conduit à une mort d’homme», constate le conseil de la famille de Cheikh Niass. Qui poursuit : «Même s’il n’y a pas de causes directes ou indirectes, peu importe. Parce que les causes indirectes, ce sont les circonstances, peut-être, une enquête, si la famille le veut, qui pourrait certainement les déceler.»
L’avocat dit se mettre à la disposition de la famille éplorée. «Si la famille veut une enquête approfondie, c’est son droit. S’ils me requièrent, on analysera et on verra s’il y a possibilité de pousser plus loin ou pas», fait comprendre Me Ciré Clédor Ly.
SUIVI DES ACCORDS SIGNES AVEC LES SYNDICATS D’ENSEIGNANTS
Après la tenue d’une rencontre préparatoire avec les syndicats majoritaires, les collectivités territoriales, les institutions récemment, le ministère de l’Education nationale a convié, jeudi à Saly, en plus de ces acteurs, la Société civile et les partenaires techniques et financiers pour préparer la rentrée des classes prévue le 14 octobre prochain. Durant ces trois jours de rencontre consacrée à l’ouverture des classes le 14 octobre prochain, ces acteurs vont se pencher sur le niveau de réalisation des activités phare 2020-2021, identifier celles à renforcer, adopter la feuille de route pour l’année scolaire 2021-2022 et les mesures pratiques en vue d’une bonne rentrée.
Le thème choisi cette année est : «La restauration de l’Education aux valeurs et à la citoyenneté : quelles stratégies ?» Selon Mamadou Talla, le ministre de l’Education nationale, malgré la pandémie, l’Ecole sénégalaise a fait de très bons résultats l’année passée avec un taux de réussite de 62, 14% au Cfee, 67,96% au Bfem et 44, 65% au Baccalauréat général. Toutefois, il a déploré les actes de violence notés dans quelques endroits du pays à la fin de l’année scolaire. «C‘est pourquoi nous avons choisi ce thème qui nous permet de retourner à nos valeurs à la citoyenneté et au patriotisme dans notre pays. Il correspond à la cinquième priorité que j’avais définie, il y a deux ans, pour les cinq ans à venir. Nous tous, nous allons réfléchir sur le retour aux valeurs, quelles mesures pratiques faut-il prendre dans nos classes pour qu’on oublie tout, parce que nous ne voulons pas que cela s’installe dans notre pays», a déclaré Mamadou Talla. Par ailleurs, il a invité les acteurs à proposer des mesures efficaces pour que «l’école soit et demeure exclusivement un sanctuaire et un temple du savoir».
A en croire le ministre, malgré la pandémie, l’Ecole sénégalaise reste toujours performante, cela est dû à l’apaisement du climat social qui est la priorité des priorités de son ministère. C’est pourquoi, il a invité les acteurs à maintenir cette dynamique. «Nous voulons cette dynamique commence à s’installer dans notre pays. Nous devons tout faire pour la maintenir et ça on ne peut le réussir que si nous avons l’ensemble des acteurs», a précisé M. Talla.
Conscient que la production de bons résultats passe aussi par le respect des accords signés avec le gouvernement, Mamadou Talla a annoncé la reprise du monitoring. «Nous allons reprendre le monitoring pour une meilleure prise en charge des accords que le gouvernement a signés avec les syndicats d’enseignants. En plus de cela, les cartes professionnelles des enseignants vont devenir bientôt effectives. D’ailleurs aujourd’hui quelques enseignants qui participent à cette rencontre seront enrôlés et leurs cartes seront délivrées demain et les autres auront leurs cartes après», a annoncé le ministre de l’Education nationale. Par ailleurs, il a invité les parents d’élèves à faire du concept «Ubi Tey Jang Tey» une réalité dans la mesure où «le premier jour de la rentrée, cette année, c’est le 11 octobre, nous n’avons jamais eu moins de 87% d’enseignants présents, cela veut dire que le jour de la rentrée, tous les enseignants sont présents». «C’est pourquoi, nous lançons un appel aux parents d’élèves et aux élèves, comme on le fait dans l’enseignement privé, pour qu’au niveau de l’enseignement public qu’ils comprennent que l’administration est présente dans nos écoles à partir du 11 octobre et que tous les enseignants le seront mais que tous les élèves peuvent venir le jour de la rentrée pour qu’on puisse commencer les enseignements apprentissages», a suggéré le ministre Mamadou Talla.
Interpellé sur les tenues scolaires qui font l’objet de beaucoup polémiques ces derniers temps, il précise : «C’est une commande très importante du président de la République. Dans cette partie qui concernait la stratégie, les études, le nombre d’élèves, le nombre de tenues, les couleurs, tout ça a été déterminé au niveau du ministère de l’Education nationale, la commande est faite au niveau du ministère de l’Artisanat et la Der est en train, avec le ministère de l’Artisanat, les chambres de métiers, de confectionner ces tenues.» «Cette demande que nous avions au milieu de l’année montre qu’il n’est pas facile de trouver plus de 6 millions de mètres de tissus dans notre pays. Ils sont en train de voir au niveau du ministère de l’Artisanat, avec nos tailleurs au niveau des régions, au niveau des départements pour qu’on puisse avoir accès à ces tenues», a rassuré Mamadou Talla.
VIDEO
SO CUTE, À LA CONQUÊTE DU MONDE AVEC LE TISSU AFRICAN
Attirée par la mode depuis toute petite, Sophie Zanklan a donné corps à son ambition avec la marque «So Cute». Une marque qui a pour objectif de contribuer à affirmer l’identité africaine dans l’univers de la mode dans un contexte de mondialisation.
Diplômée en tourisme en langues étrangères, Sophie Zanklan s’est lancée dans le mode depuis quelques années afin de vivre une vieille passion qui sommeillait en elle. Attirée par la mode depuis toute petite, elle a donné corps à son ambition avec la marque «So Cute». Une marque qui a pour objectif de contribuer à affirmer l’identité africaine dans l’univers de la mode dans un contexte de mondialisation.
A cette fin, Sophie veut mettre en avant le vrai textile africain et pour se démarquer de la concurrence. Avec son équipe très réduite, elle entend rester créative, originale et accessible avec des tenues pratiques. De grands rêves, la madame So Cute n’en manque pas. Sophie Zanklan espère pouvoir mettre en place un grand magasin comme font les grandes marques afin de capter, elle aussi, une part du marché mondial. Rencontrée à son lieu travail, la jeune créatrice de mode explique davantage son projet. Regardez la vidéo.
UN PROGRAMME ROUTIER DE LA BAD POUR DÉSENCLAVER 400 MILLIONS D’AFRICAINS
La route transsaharienne (RTS) est entrée dans sa dernière phase de réalisation. Pilier de la zone de libre-échange continentale africaine, elle s’étire sur 9400 kilomètres, d’Alger à Lagos.
La route transsaharienne (RTS) est entrée dans sa dernière phase de réalisation. Pilier de la zone de libre-échange continentale africaine, elle s’étire sur 9400 kilomètres, d’Alger à Lagos. La Banque africaine de développement, un des principaux bailleurs du projet, accélère un peu plus le rythme, chaque année, pour l’achèvement des derniers kilomètres de bitume, note un communiqué de la BAD parvenu à Emedia.
À l’extrémité nord de la Transsaharienne, 1 600 kilomètres de route ont été construits en Algérie, avec un programme de dédoublement sur 800 km. Ce tronçon, quasiment achevé en 2018, est en phase de bouclage, explique la même source. Et de poursuivre : « pour la liaison vers le Mali, près de 200 km de route sont en bonne voie d’exécution. En Tunisie, les travaux ont été réalisés à 100% tandis que les travaux au Nigeria et au Niger sont en phase de finition. Il ne manque plus que les parties malienne et tchadienne pour finaliser ce méga programme routier international qui fait partie des cinq priorités stratégiques de la Banque, "High 5", devrait désenclaver 400 millions d’Africains », explique le communiqué.
Un trait d’union pour apaiser la zone
Concernant le Mali, le Conseil d’administration de la Banque a ainsi approuvé, en décembre 2020, un décaissement de 56 millions de dollars américains pour la mise en œuvre de la deuxième phase de la RTS, qui concerne la réalisation, dans le nord du pays, de la section Bourem-Kidal, longue de quelque 286 kilomètres.
Toutefois, tempère le texte, le plus grand obstacle qui reste à surmonter, se trouve entre la ville de Gao, au Mali, et la frontière algérienne, sur une distance de 700 kilomètres. Compte tenu de la question sécuritaire, la construction de cette route bénéficie de l’approbation de tous les acteurs de la région, selon les assurances reçues.
« La réalisation du projet permettra de résoudre des problèmes majeurs de paix, de sécurité, de fragilité et surtout de développement économique et social, a soutenu Serge N’Guessan, directeur général adjoint de la Banque pour l’Afrique de l’Ouest, lors de la présentation du projet devant le Conseil d’administration. Toutes les parties prenantes, y compris les mouvements armés au Mali ont marqué leur adhésion au projet. »
Lancée il y a quarante ans, la route transsaharienne doit relier Alger à Lagos via Tunis, Ndjamena, Niamey et Bamako. À travers le Fonds africain de développement, le Groupe de la Banque africaine de développement contribue au programme à hauteur de 176 millions de dollars (soit 57,82 millions en faveur du Tchad, 50,72 millions pour le Niger et 56,01 millions engagés pour le Mali).
La durée de mise en œuvre du projet est de six ans et la contribution de la Banque représente 35,72% du coût total. L’Union européenne participe au financement par un don de 83 millions de dollars et le gouvernement malien y apporte sa part évaluée à 18 millions de dollars.
La Transsaharienne traverse 34 régions, dessert 74 agglomérations pour une population estimée à 60 millions d’habitants entre l’Algérie, la Tunisie, le Mali, le Niger, le Tchad et le Nigeria, toujours selon le communiqué de la banque. La fin des travaux est prévue à la fin de l’année 2021, conclut-il.
«IL EST IMPORTANT DE GARDER UNE CONTINUITE»
Aliou Cissé a répondu aux différentes questions des journalistes notamment la présence de plusieurs joueurs dans la sélection sans temps de jeu conséquent en club
Le sélectionneur des Lions a animé hier, vendredi la conférence de presse veille de match Sénégal-Namibie..
Aliou Cissé a répondu aux différentes questions des journalistes notamment la présence de plusieurs joueurs dans la sélection sans temps de jeu conséquent en club. Selon lui, leur présence se justifie par un projet de continuité pour former un groupe solide. HIbrahima Mbaye, Fodé Ballo-Touré, Nampalys Mendy, Bouna Sarr sont convoqués en équipe nationale pour la double confrontation Sénégal vs Namibie sans être au même niveau (en nombre de matchs joués) que leurs autres coéquipiers. Un sujet qui fait parler les observateurs depuis la publication de la liste.
A la veille du premier match face aux « Brave Warriors », le sélectionneur est revenu sur la question et justifie son choix de les convoquer. « Effectivement, nous avons des joueurs qui manquent de temps de jeu mais ce n’est pas l’ensemble du groupe. Je ne peux pas forcer les entraineurs à faire jouer nos joueurs. Je crois qu’aujourd’hui, il est important de garder une continuité. Et on ne peut pas non plus systématiquement changer et chambouler la tanière sous prétexte qu’il y’a une différence entre les joueurs au niveau du temps de jeu. » Le sélectionneur fait toutefois une belle passe à ces joueurs.
Selon, ils devront faire leurs preuves. « Je crois qu’avec ces garçons là, bien sur nous serons vigilants. A eux de s’accrocher, de se battre. Et je crois qu’en les appelant aussi, c’est une manière de leur montrer qu’on a confiance en eux. Et le jour où on leur donnera la possibilité de pouvoir entrer et prouver, qu’ils montrent qu’ils sont à niveau des objectifs que nous nous sommes fixés » a déclaré Aliou Cissé.