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26 juin 2025
LIIY RAAME, par l'éditorialiste de seneplus, Ibe Niang Ardo
DAKAR, MENACE D’UN TSUNAMI DE POTO POTO
EXCLUSIF SENEPLUS - L’habitat n’est plus tributaire seulement des activités concentrées dans la capitale mais plutôt l’objet d’une spéculation foncière et immobilière abusive, aux élans parfois mafieux
Ibe Niang Ardo de SenePlus |
Publication 05/10/2021
Liiy raame ! Rubrique des avatars de la société sénégalaise.
Liiy raame est une série d’articles ciblés qui mettent en exergue, alertent et ouvrent le débat sur toutes perpétuelles irrationalités et menaces sur notre société, afin que nul n’en ignore et que soit injecté du stress utile en ceux à qui revient la tâche d’apporter les solutions. J’ouvre cette rubrique par le problème de l’assainissement de notre chère capitale.
Commencer la rubrique par l’assainissement n’est pas un hasard, cela est dû à la bonne mémoire d’amis de longue date, qui à la vue des inondations d’eaux-vanne qui se déversent continuellement dans les rues à la moindre tombée de pluie, m’appellent pour me rappeler que quarante ans auparavant je leurs faisais part de mes inquiétudes, quant à la capacité du réseau d’assainissement à répondre à la croissance soutenue de l’habitat en hauteur à Dakar. Ils se demandaient alors pourquoi tant d’insistance de ma part sur ce sujet. Il y a quarante ans je ne pensais pas à la publication d’articles, je partageais tout simplement mes opinions avec mes amis et parents, aujourd’hui je les divulgue. C’est le pourquoi de la priorité donnée à ce sujet.
Poto poto est un terme qui est aujourd’hui inconnu de plusieurs jeunes dakarois d’une quarantaine d’années environ. Il faut donc leur faire savoir que des années cinquante aux années soixante, il n’y avait pas encore de réseau collectif dans la Médina et seulement peu de camions hydrocureurs disponibles pour vider les fosses des habitations. Alors le long des chaussées de la ville et à la limite de celles-ci avec les bordures de trottoirs parties intégrantes du dispositif d’écoulement des eaux, étaient drainées eaux de surfaces et eaux usagées. Elles formaient une boue noirâtre et pestilentielle dans laquelle pataugeaient souvent des canes et leurs canetons. Ce décor nous était familier alors jeunes, parce qu’on jouait au ballon sur la chaussée et malgré tous nos efforts pour éviter cette saleté notre petit “casa*” allait parfois y terminer sa course. Heureux donc aujourd’hui de pouvoir dire que les jeunes ignorent ces situations de déficit infrastructurel, cela prouve que des investissements ont été faits au fil du temps par les gouvernants, pour doter la capitale de réseau collectif convenable.
Indices de vulnérabilité du réseau et menaces futurs de tsunamis de poto poto
Convenable ! Le réseau ne l’est plus depuis belle lurette. Une politique improvisée d’urbanisation de la capitale imposée par une croissance exponentielle de la population urbaine depuis les années 70-80, est passé par là. Une explosion soudaine de réalisation de logements entraînant une forte augmentation des surfaces imperméabilisées à partir des années 80, sous l’effet d’une nouvelle politique immobilière articulée autour d’une dynamique banque de l’habitat, a mis en exergue les limites du réseau primaire unitaire d’antan. Un problème qu’a connu d’ailleurs beaucoup de villes de l’occident dans les années 70 ayant conduit à une séparation des égouts d’eaux de vannes et d’eaux de pluies. Pour nous, il fallait s’attendre au pire avec l’attractivité croissante de la capitale et des phénomènes nouveaux que cela allait entraîner. Aujourd’hui on y est. L’habitat n’est plus tributaire seulement des activités concentrées dans la capitale mais plutôt l’objet d’une spéculation foncière et immobilière abusive, aux élans parfois mafieux, entretenue par une caste hétérogène d’hommes d’affaires autochtones et étrangers, d’hommes politiques, de fonctionnaires, qui rivalisent en somptuosité dans l’édification de tours et buildings de plus de dix étages. Lesquels buildings malheureusement n’étaient pas envisagés et pris en compte lors du dimensionnement du réseau unitaire existant. Ce qui fait qu’aujourd’hui à la moindre pluie, des torrents d’eaux boueuses pestilentielles giclent de tous les regards et grilles d’égouts exutoires pour inonder les chaussées de la ville, avec leurs cortèges de désagréments causés aux populations. Pire encore ! Des habitants de quartiers comme Colobane et les HLM 5 et 4 reçoivent des reflux de ces déchets d’épuration dans leurs propres maisons, par le biais des regards intérieurs ou des receveurs de douche et cuvettes de toilettes. C’est intolérable ! Mais ils ne peuvent rien face à cette situation récurrente, sinon d’attendre que les services de l’Onas décantent des collecteurs publics auxquels ils sont les seuls à avoir accès. Pendant ce temps, au cœur même de la capitale, la population ne peut se déplacer sans se boucher le nez et immanquablement patauger dans ces eaux saumâtres. Peut-on continuer à aggraver cette situation en autorisant davantage l’agglomération de tours comme si de rien n’était, sachant que pour une conduite prévue pour une maison d’une famille, la construction en hauteur lui en impose vingt ou plus.
Imaginez donc ! Si aujourd’hui on en est déjà à des inondations sur chaussée, ce qui risque de nous arriver dans peu d’années, si rien n’est fait. Un tsunami de poto poto et toutes les difficultés du monde à combler le gap dimensionnel entre le réseau existant et les normes exigées par ces nouveaux modèles d’habitat.
Liiy raam...! Jog ci ! Il n’y a de problème qui ne désire de solution
Dans l’espoir que des autorités plus avisées que moi apportent des solutions idoines, je me permets sans aucune prétention de ma part, une suggestion au ministre de l’Urbanisme.
Il y a des principes de droit civil et de droit d’urbanisme et immobilier tels que, la servitude non altuis tollendi, le plafond légal de densité (PLD) et le coefficient d’occupation du sol (COS), qui permettent de façonner un bon cadre de vie et ils existent dans notre législation. À mon humble avis, il faut les remettre au goût du jour et les appliquer avec rigueur pour aider à, non seulement limiter l’aggravation de ce problème d’assainissement, mais également impacter positivement sur la spéculation foncière. Acheter un terrain à raison d’un million de francs le m2, chose courante dans des quartiers où la viabilisation laisse à désirer, n’est tout d’un coup devenu intéressant que parce que les verrous légaux et réglementaires de régulation ont sauté, laissant libre cours aux spéculateurs, qui s’en donnent à cœur joie.
Monsieur le ministre, de grâce liiy raame...jog ci.
* expression ouoloff qui exprime une menace rampante.
* Petit ballon en caoutchouc de la taille d’environ 2x une balle de tennis.
L'OPÉRATION DE VENTE DES CARTES DU PDS SE TRANSFORME EN PUGILAT À RUFISQUE NORD
La maison du coordonnateur de la section de Rufisque Nord du Pds a été transformée en un ring le temps d’un après-midi
La maison du coordonnateur de la section de Rufisque Nord du Pds a été transformée en un ring le temps d’un après-midi. Le montage de la commission pour le placement des cartes, qui se tenait dimanche dans le populeux quartier de Dangou Nord, a viré au pugilat entre vrais faux frères libéraux. «Nous ne nous bagarrons avec personne mais nous nous défendons si des gens viennent nous attaquer», a tenu à préciser Issa Paye, coordonnateur de la section Pds dans la localité juste après les débordements constatés et qui se sont poursuivis jusque dans la rue. «Des individus malintentionnés, soi-disant frères de parti, sont venus pour tenter de bloquer le travail que nous sommes en train de faire. En toute responsabilité nous leur avons fait face ; c’est la raison des accrochages», a poursuivi M. Paye, par ailleurs mandataire départemental du Pds pour les locales. «Ce sont des gens qui sont sous la coupole de Alioune Mar (maire de Rufisque-Ouest ayant démissionné du Pds) et qui sont toujours des résidus militants de Omar Sarr», a-t-il poursuivi, citant nommément le responsable Mamadou Ndoye comme étant à l’origine des accrochages. «On a pris nos responsabilités. Ils étaient venus simplement pour saboter ce que nous étions en train de faire sous la directive du coordonnateur départemental, Daouda Niang, à savoir monter les commissions locales, vendre les cartes, monter les secteurs», a encore précisé M. Paye, assurant que les travaux ont continué après l’incident.
Le responsable Mamadou Ndoye n’a pas souhaité se prononcer à chaud sur la situation, préférant attendre d’y voir plus clair avec ses collaborateurs. A signaler que la semaine dernière, le camp de Mamadou Ndoye avait alerté sur une vente de cartes en catimini par les hommes de Daouda Niang dans la commune de Rufisque-Ouest. Un fait qu’avait démenti vendredi le camp du maire Daouda Niang, à travers une résolution signée des 11 sections de la fédération de Rufisque et Bargny. C’est dire qu’on s’achemine vers un processus de distribution des cartes qui sera tendu pour le parti qui dirige la ville à travers le maire Daouda Niang, Secrétaire général national adjoint et rapporteur du collège des secrétaires généraux du parti libéral.
PAR Hamidou Anne
LE SÉNÉGAL, UNE VOCATION HUMANISTE ET UNIVERSALISTE
Nous sommes les héritiers d’une grande tradition et de grandes réalisations, mais nous risquons d’en être les spoliateurs par égoïsme et irresponsabilité et par une désacralisation de ce qui nous a propulsés jadis sur le toit de l’Afrique : les idées
L’état de notre démocratie me fait penser à cette réflexion de Christian Salmon, additionnant les trois profils de la «dévoration médiatique», qui s’imposent aujourd’hui dans l’espace public : «L’homme politique sans pouvoir, le journaliste embedded et l’intellectuel sans œuvre.» Malgré un espace public rabougri, où l’invective prend le dessus sur la dispute civilisée, et où l’élite politique est décadente, le Sénégal reste un grand pays. J’ai tendance à espérer que la situation actuelle soit conjoncturelle, et que demain des printemps nouveaux riches de beaux achèvements surgissent. Un printemps qui se doit d’être digne de notre glorieux passé.
Ce passé, parfois récent, est toutefois ignoré d’une bonne partie de nos concitoyens compte tenu de la jeunesse de la population et des choix d’enseignement opérés par le ministère de l’Education nationale. Le journaliste Mamoudou Ibra Kane a décidé d’évoquer un pan de notre glorieux passé dans son dernier ouvrage «Le Sénégal et Mandela : le grand secret» (Editions Feux de brousse). Il nous livre un secret gardé pendant trente ans relatif à un soutien financier du Sénégal à l’endroit du père de la Nation arc-en-ciel. En effet, quand il a été menacé d’expulsion avec sa famille de leur maison de Soweto, Mandela, icône universelle, après 27 ans de prison, a jugé le Sénégal seul pays digne de lui venir en aide. Le lecteur du livre saura les tenants et les aboutissants de cette belle histoire dont les protagonistes principaux furent Nelson Mandela et Abdou Diouf.
Quand un homme de la dimension de Mandela a une si grande préoccupation, qui a trait à sa dignité, c’est au peuple sénégalais, par son représentant suprême, qu’il s’en ouvre. Ce pays ne peut être banal malgré l’effondrement moral de son élite politique.
Le Sénégal a été un soutien fervent à la cause anti-Apartheid et à des mouvements de libération du continent et ailleurs. Lors de leur visite à Dakar en juin 1962, Mandela et Oliver Tambo avaient sollicité Senghor pour obtenir des fonds dans le but d’acheter des armes ; leur souhait était alors de mener la lutte armée. En retour, le président sénégalais leur accorda des passeports diplomatiques et finança leur voyage vers Londres. Ensuite, autant Senghor que son successeur Abdou Diouf, ont mis l’appareil politique et diplomatique du Sénégal au service de l’Anc pour faire libérer Mandela et mettre fin à l’Apartheid.
Dans la même veine, notre pays a soutenu la Swapo, mouvement de libération du peuple namibien, avec l’ouverture au 38, rue Jules Ferry à Dakar, de son bureau Afrique de l’Ouest. Lors de la célébration de la Journée des Héros en 2013, Windhoek avait honoré notre pays en faisant du Président Sall l’invité d’honneur de la cérémonie. Durant son discours, le président Pohamba avait soutenu : «le Sénégal fait partie de l’histoire de la Namibie», rappelant l’érection du bureau de la Swapo à Dakar, la délivrance de passeports diplomatiques sénégalais à ses leaders et l’octroi de bourses aux étudiants du pays d’Afrique australe.
Les Sénégalais, dans ce moment d’abaissement national, dans ce contexte des outrages et des outrances, où la parole la plus insignifiante trouve une résonance par les médias et les réseaux sociaux, doivent se rappeler de la grandeur de leur pays. Nous sommes une grande nation qui pèse sur l’échiquier international eu égard à ce que nous avons apporté à la civilisation de l’universel. Le Sénégal n’est pourtant qu’un minuscule point sur une carte ; un pays pauvre niché dans une Afrique dont l’image renvoie au continent des drames. Mais ce pays a contribué à façonner le monde par sa capacité à produire des symboles de l’universel.
Le symbole donne à penser, nous apprend Ricœur. Celui que raconte Mamoudou Ibra Kane dans son livre dit quelque chose de notre pays. Nation de la Teranga, des élégances, du raffinement et de réelles avancées au plan international. Nous sommes les héritiers d’une grande tradition et de grandes réalisations, mais nous risquons d’en être les spoliateurs par égoïsme et irresponsabilité et par une désacralisation de ce qui nous a propulsés jadis sur le toit de l’Afrique : les idées.
Le livre de Mamoudou Ibra Kane peint un grand pays qui ne peut céder aux sirènes de la défaite, du repli sur soi et de l’abandon de sa vocation universaliste. Le Sénégal doit demeurer au cœur des enjeux multilatéraux et assumer un leadership de valeurs pour bâtir de nouveaux consensus au plan international. A travers ses chefs d’Etat, ses intellectuels, ses artistes, ses étudiants et sa société civile, c’est notre pays entier, dans la diversité de ses composantes et la variété de ses chapelles idéologiques, qui a contribué à sortir Mandela de prison et abattre le régime suprémaciste sud-africain. Un autre dossier d’une telle ampleur est sous nos yeux depuis 1948 avec ses atteintes graves à la dignité humaine. Il s’agit du Proche-Orient. Et si la Palestine devenait la grande cause internationale de Macky Sall dans la tradition de ses prédécesseurs ?
LA COALITION PRÉSIDENTIELLE VERS L'IMPLOSION À KOLDA
Qui doit être le candidat de la mouvance pour les locales dans la commune de Saré Yoba ? Trois personnalités se positionnent, avec chacune ses exigences
La grande coalition présidentielle est au bord de l’implosion dans la commune de Saré Yoba, département de Kolda. Il y a trois candidats à la candidature au poste de maire de la commune. Une rencontre d’harmonisation s’est tenue dans la localité, devant des militants de cette mouvance présidentielle, afin d’aplanir les difficultés. Mais chacun des trois candidats les plus en vue, a affiché ses appétits et ambitions pour la commune de Saré Yoba.
Au premier chef, l’actuel maire, en place depuis 2009, souhaite rempiler pour, dit-il, continuer à développer la localité au profit des populations. Kéba Diop a devant l’assistance, montré ses quelques réalisations, dont l’électrification et l’adduction à l’eau potable. Saré Yoba a toujours été entre les mains de l’opposition à travers le Pds depuis 2009. Parti du Pds avec Omar Sarr, le maire actuel a suivi son mentor dans la grande coalition présidentielle. D’où ses ambitions de rempiler à la tête de cette institution municipale.
A côté, une autre figure emblématique a ses yeux rivés sur le fauteuil de maire. Aliou Kandé, un Apériste pur, et actuel coordinateur de la coalition Bby dans cette commune, exhibe son expérience et sa volonté de faire de Saré Yoba une commune du parti au pouvoir pour mieux bénéficier d’un meilleur accompagnement du pouvoir central à abréger la souffrance des populations. Un troisième larron qui n’est pas des moindres, s’appelle Boubacar Diallo.
Ce poulain de Modou Diagne Fada mise sur sa jeunesse, son expérience et sur ce qu’il appelle «mes revenus financiers», pour développer cette commune, avec des projets pour l’emploi des jeunes et des femmes. Dans cette commune où le chômage des jeunes est endémique, le coordonnateur du parti Ldr Yessal dans le département de Kolda travaille à être le candidat de la grande coalition présidentielle pour gagner et occuper le poste de maire de Saré Yoba. Un poste âprement disputé par ces candidats à la candidature dont visiblement personne ne veut céder ni reculer au profit de l’autre. Pourtant des militantes et militants de ces formations plaident pour un consensus dans l’intérêt de la commune. Ce qui est loin d’être le cas, en ce sens que chaque candidat pense être plus légitime et campe sur sa position.
Devant cette adversité présente, un vote-sanction n’est pas exclu chez les frustrés des investitures. Une balle à saisir par l’opposition qui n’a pas encore dit son dernier mot dans cette collectivité territoriale qui tarde à évoluer depuis son érection en 2008.
UNE MORT DIFFICILE À ENTERRER
Près d’une semaine après le décès de Cheikh Niass, les doutes ne sont pas levés dans la tête des membres de sa famille, qui nient l’existence d’une quelconque autopsie
Justin GOMIS et Abdou Latif MANSARAY |
Publication 05/10/2021
Près d’une semaine après le décès de Cheikh Niass, les doutes ne sont pas levés dans la tête des membres de sa famille, qui nient l’existence d’une quelconque autopsie. En attendant, la police refuse de se prononcer sur cette affaire, qui défraie encore la chronique.
A Wakhinane-Nimzatt, la colère et la tristesse sont palpables chez la famille Niass. Sous la tente dressée devant leur domicile, l’attente du corps de Cheikh Niass, décédé, après son placement sous mandat de dépôt, au Pavillon spécial de l’Hôpital Aristide Le Dantec, est insoutenable. Si la première «autopsie» parle de mort due à une crise d’hyperglycémie, la famille de Cheikh Niass conteste cette version avec véhémence. Elle soutient qu’il «n’y a jamais eu d’autopsie. Personne n’a touché au corps parce que son épouse avait demandé que l’autopsie ne soit pas faite. Il était bien portant. On ne peut pas croire à une mort naturelle. On veut savoir ce qui s’est passé entre le commissariat et Cap Manuel. A-t-il été battu ?», s’interroge l’oncle de la victime Assane Thiam. Il demande une autopsie rigoureuse pour essayer de matérialiser les soupçons de torture de la police de Wakhinane-Nimzatt, qui avait procédé à son arrestation lors d’un banal contrôle routier. «Nous demandons aux ministres de l’Intérieur et de la Justice d’ouvrir une enquête», enchaîne Assane Thiam.
Près d’une semaine après la mort de l’émigré Cheikh Niass, c’est toujours l’omerta du côté de la police. «Nous ne pouvons pas nous prononcer, parce que nous n’avons pas reçu d’instruction de la hiérarchie», dit un membre du Bureau des relations publiques de la Police nationale joint par téléphone. D’après lui, il n’a pas le droit d’outrepasser les prérogatives hiérarchiques. «C’est à la hiérarchie de se prononcer sur cette affaire», insiste-t-il.
«C’est à la hiérarchie de se prononcer»
A la question de savoir quand la police se prononcera sur cette affaire, le policier ne veut pas trop s’avancer. «Je ne sais pas. Nous sommes à l’écoute de la hiérarchie», a-t-il martelé au bout du fil. Pourtant, la version de la police est très attendue dans cette affaire si l’on sait que deux jours après l’annonce du décès de Cheikh Niass, le lieutenant Ameth Bachir Ndiaye, patron du poste de Police de Wakhinane-Nimzatt, a été muté pour sans doute calmer la colère de la famille de la victime. Alors qu’il conteste cette mesure conservatoire à son encontre.
Pour rappel, Cheikh Niass a été interpellé à quelques jours du Magal de Touba dans la circulation par la police. Il est invité à présenter son permis de conduire, sa carte grise et sa carte d’assurance. Envoyé en prison, il est transféré aux urgences de l’hôpital Aristide Le Dantec où il est passé de vie à trépas. Selon les résultats de l’autopsie, il serait mort d’hyperglycémie. Cette autopsie fait couler beaucoup de salive.
EMMANUEL MACRON A UNE NOUVELLE VISION POUR L'AFRIQUE
Le philosophe camerounais Achille Mbembe résume les grandes lignes de son rapport à rendre ce mardi 5 ocotobre au chef de l'État français dans le cadre du sommet Afrique-France de Montpellier
Le philosophe Achille Mbembe va remettre un rapport au président français Emmanuel Macron en vue du prochain sommet Afrique-France.
Montpellier, dans le sud de la France, abritera le 8 octobre prochainle sommet Afrique-France, sans la participation des chefs d’État Africains, et c’est une nouveauté. Dans le cadre de la préparation de ce sommet, le chef de l’État français, Emmanuel Macron, a fait appel à l’intellectuel et universitaire camerounais.
Selon ses organisateurs, le sommet de Montpellier sera tourné vers les acteurs du changement (entrepreneurs, intellectuels, chercheurs, artistes, sportifs, créateurs, influenceurs…), afin de questionner et redéfinir les fondamentaux de la relation entre la France et le continent africain en écoutant la jeunesse, en répondant à ses interrogations et en créant un nouvel espace de dialogue orienté vers l’avenir.
L‘intellectuel camerounais Achille Mbembe a été sollicité par Emmanuel Macron pour préparer l’échange qu’il entend avoir avec la société civile lors de ce sommet Afrique-France.
C’est ainsi que plusieurs rencontres ont eu lieu avec les diasporas, pour échanger sur les priorités qu'elles souhaitent mettre en avant, dans la refondation de la relation entre la France et l’Afrique.
Au micro de la DW, Achille Mbembe résume les grandes lignes de son rapport. Il se prononce aussi sur des sujets d’actualité comme la polémique relative aux velléités du Mali de signer un accord avec la société militaire privée Russe, Wagner.
CHEIKH OUMAR HANN VANTE LES POTENTIALITÉS DE NDIOUM
Faire de la ville de Ndioum la capitale régionale de la future région de...Podor, c'est le vœu ardent émis par la jeunesse qui a investi, samedi, le maire Cheikh Oumar Hanne candidat aux prochaines locales
Faire de la ville de Ndioum la capitale régionale de la future région de...Podor, c'est le vœu ardent émis par la jeunesse qui a investi, samedi, le maire Cheikh Oumar Hanne candidat aux prochaines locales. Ce dernier s'est engagé aussi à œuvrer pour la réalisation de leur vœu. Le ministre-maire Cheikh Oumar Hanne en a profité pour faire part des multiples potentialités dont regorge sa ville notamment sur le plan de sa position géographique, de ses infrastructures, de l'agriculture, de l'élevage et de l'engagement de sa jeunesse.
C'est un véritable tapis rouge que les jeunes de la COJER de Ndioum ont déroulé à leur leader, le ministre-maire Cheikh Oumar Hanne sur une distance de plus d'un kilomètre. En perspective des élections locales du 23 janvier 2022, le maire de Ndioum et responsable politique de l’Alliance pour la République (APR) a battu le macadam à l’occasion d’un meeting organisé par sa jeunesse.
Plusieurs leaders de la Coalition Benno Bokk Yakaar (BBY) ont marqué de leur présence cette grande manifestation qui a été interrompue malheureusement par la pluie accompagnée de vents violents. Ces derniers ont réitéré au ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l'Innovation leur engagement à l’accompagner aux prochaines échéances locales.
Cheikh Oumar Hanne a également saisi cette occasion pour réaffirmer sa volonté de faire de la commune de Ndioum la capitale de la future région de Podor avec le nouveau découpage administratif qui est en vue. "Les jeunes m'ont accueilli en grande pompe et ont également fait un vœu à savoir que Ndioum soit la capitale régionale de la future région de Podor. Je ne ménagerai aucun effort d'abord en travaillant à leur côté, en donnant à notre ville une dimension qui permettra à ceux qui devront prendre la décision de ne pas prendre une autre décision parce que celle de faire de Ndioum la capitale de cette région de Podor s'imposera à tous. Nous allons accompagner les jeunes et toutes les populations en général pour aller dans ce sens", a soutenu le ministre-maire Cheikh Oumar Hanne. Il s’agit selon lui d’une vieille doléance des populations du Fouta relancée par la jeunesse qui a réservé un accueil chaleureux à son leader. Pour le ministre, cette configuration est essentielle compte tenu des potentialités économiques dont regorge la ville de Ndioum et au vu aussi de sa position géographique stratégique. "Le potentiel est là mais il faudra le développer. Maintenant il faudra faire davantage car si nous avons une ambition de faire dy département de Podor actuel une région, c'est parce que nous savons qu'il y a des potentialités", a-t-il ajouté.
L'AFP LORGNE LE DÉPARTEMENT DE RUFISQUE
La guerre des candidatures au sein de la coalition au pouvoir s’élargit aux autres membres
La guerre des candidatures au sein de la coalition au pouvoir s’élargit aux autres membres. L’Alliance des forces de progrès (Afp) jette son dévolu sur le Conseil départemental et lorgne des collectivités territoriales de la banlieue de Rufisque. Le parti de Moustapha Niasse invite les responsables de l’APR à plus de générosité et à une gestion plus inclusive de la coalition.
Le partage des postes sera des plus ardus dans le cadre de la coalition BBY à Rufisque, en direction des prochaines joutes pour les élections territoriales. Après la bataille des mastodontes de l’APR pour le contrôle de la ville, ce sont les alliés de l’Alliance des Forces de
progrès qui se signalent avec des visées sur le département. En effet, l’ancien président du Conseil régional a déclaré sa candidature à la candidature pour être le prochain président du Conseil départemental de Rufisque. Ousmane Samb, secrétaire à la délégation départementale de l’Alliance des Forces de Progrès à Rufisque a rendu publique cette
décision des instances de sa formation à l’issue d’une Assemblée générale. « Cette rencontre est en rapport avec les élections locales à venir. Mais surtout, dire solennellement que je déclare être candidat à la candidature à la présidence du Conseil départemental de Rufisque », a-t-il déclaré face à la presse. L’ancien président de la région de Dakar convoque son passage à la tête de la défunte institution régionale pour légitimer ses ambitions, sans oublier que son parti est l’une des têtes de pont de la coalition au pouvoir. Au-delà du Conseil départemental, les camarades de Moustapha Niasse à Rufisque souhaitent être investis têtes de listes au niveau de certaines collectivités territoriales. « J’ai été président du
Conseil régional de Dakar qui englobait quatre départements. Là, il s’agit d’un département parmi les quatre. Donc, qu’on ne vienne pas nous faire un mauvais procès. L’Afp, étant un parti très représentatif et un des partis de la coalition Benno Bokk Yakaar, peut prétendre valablement sans pour autant soulever de l’ostracisme ici dans le département de Rufisque. On aurait pu le faire à la ville mais ça n’aurait pas été très bien parce que je pense que déjà, il y a une inflation de candidatures dans le même parti ».
En attendant de discuter de la question dans les instances départementales de BBY, Ousmane Samb et ses camarades projettent de faire avaliser cette candidature au sein de la coalition BSS, partenaire originelle de leur formation et sous composante de la coalition BBY. « Benno Siggil Sénégal est donc un partenaire qui est une sous coalition avec le Pit, la Ld et les autres. Est-ce que dans Benno Bokk Yakaar, il y a eu des discussions pour les candidatures ? Ce sont des candidats qui se sont autoproclamés.
Ensuite, quand Benno Bokk Yakaar voudra bien se réunir pour régler ces questions-là en ce moment-là, il n’y aura pas de problème ». Dans le même sillage Ousmane Samb s’est par ailleurs désolé du climat au sein de la coalition présidentielle à Rufisque et de son management. Il dénonce une trop grande prééminence de l’APR et appelle à plus de solidarité dans la coalition. En effet, rapporte-t-il, « lorsqu’on parle de Benno Bokk Yakaar, les gens font allusion à l’Apr. L’Apr tout seul ne peut pas gagner une élection. Nous sommes tous ensemble, nous devons donc avoir cette solidarité de groupe, aller ensemble et aussi gérer ensemble parce que nous ne sommes pas des souteneurs. Nous n’avons pas cette vocation-là, nous ne le serons jamais ». Car, explique-t-il, une coalition comme celle à laquelle appartient l’Afp, devrait fonctionner dans la diversité et qu’on retrouve tout le monde. « Je suis désolé de le dire, on marche aujourd’hui la tête à l’envers » concède l’ancien président du Conseil régional de Dakar. Le leader départemental
de l’Afp appelle les responsables de la coalition à corriger les choses pendant qu’il est encore temps. Ceci dans le but de ramener la confiance entre les partenaires et entrevoir l’issue du scrutin de 2022 avec plus de sérénité. « Je crois que ce n’est pas trop tard pour corriger ces erreurs qui peuvent être fatales. Nous espérons que très rapidement, tout le monde se ressaisira et qu’on ira vers l’essentiel et qu’on fera de bonnes investitures. Il faut gagner, nous avons la possibilité de gagner parce que nous sommes majoritaires mais on se souvient de 2014. On a perdu les élections ici, les mairies nous ont échappé », fait-il constater.
SYNDICALISME, UN LEGS EN PÉRIL
Les syndicats se vident de plus en plus de leurs adhérents, laissant les travailleurs en position de vulnérabilité face aux employeurs. Comment expliquer cette situation ?
Les syndicats d’aujourd’hui sont devenus des cabinets qui se vident de plus en plus de leurs adhérents. Excepté le traditionnel défilé du 1er mai et la remise des cahiers de doléances au président de la République où leurs secrétaires généraux se font timidement entendre, les centrales syndicales sénégalaises s’éteindront à petit feu. Au même moment, le patronat profite de la vulnérabilité des travailleurs pour les « exploiter ». Pourtant, le syndicalisme d’hier avait connu ses lettres de noblesse. Ce, grâce au leadership de ses dirigeants déterminés à aller au front. Ce qui est en passe de disparaître, aujourd’hui. Conscients de leur perte de vitesse au détriment des activistes et autres lanceurs d’alertes, des leaders syndicaux font leur introspection et demeurent convaincus qu’il faut un retour aux valeurs syndicales pour redonner espoir aux travailleurs. Leur seule et unique raison d’être.
Le Sénégal a vécu des moments de lutte syndicale qui sont restés gravés dans l’esprit des Sénégalais. La plus récente est l’affaire de la Senelec où sous la bannière de Mademba Sock, l’électricité a été paralysée pendant des jours afin d’obtenir gain de cause. Malgré l’intimidation de l’État du Sénégal, l’incarcération de leur leader, les travailleurs ont résisté et ont amené le gouvernement à prendre en charge leurs préoccupations.
Memba Sock et la Sutelec
Fondé en 1982, le syndicat autonome Sutelec constituait un sérieux obstacle à la privatisation de la Senelec. Selon les publications de Solidaire international dans son cinquième numéro, il organisait en effet, 1 500 des 2 300 agents, dont 96% du personnel des unités techniques. Son secrétaire général, Mabemba Sock, était simultanément secrétaire général de la confédération Unsas. En 1998, afin d'être sûr de pouvoir privatiser, le gouvernement de Diouf a mis la direction du syndicat sous les barreaux et 27 militants ont été arrêtés le 20 juillet à l’aube, et 5 militants passèrent alors à la clandestinité pour organiser la lutte. La Senelec fut mise en état d'urgence avec des policiers déployés dans toutes les unités techniques, et l’interdiction de tenir la moindre réunion. La lutte s'organise néanmoins à l'intérieur de l'entreprise.
Les travailleurs rendirent Senelec ingouvernable, et d’autres militants furent alors emprisonnés. Malgré cela, le gouvernement d'Abdou Diouf organisa des procès qui déboucha sur la condamnation de Mademba Sock et d'un militant à six mois fermes pour troubles de l'ordre public. Nombre d’inculpés perdirent leurs emplois à leur libération. Cette décision du président Diouf n’a pas été un obstacle à leur revendication au contraire, Mademba Sock a continué le combat jusqu’à la réhabilitation de ses pairs. Et c’est ainsi que lors des élections présidentielles de 2000, il se présenta au premier tour sous la bannière d’une petite organisation d’origine marxiste-léniniste, le Rassemblement des Travailleurs africains – Sénégal (RTAS) et recueillit environ 1 % des suffrages. Le régime issu de l'alternance réhabilita Sock et ses camarades, ils furent tous réintégrés à la Senelec et indemnisés. M. Sock est ensuite nommé président du Conseil d'Administration de l’Institution de Prévoyance Retraite (Ipres), et de l'Agence sénégalaise pour l'électrification rurale (Aser).
Mada Diop, l’homme de la rupture
L’autre figure emblématique du syndicat reste Madia Diop de la Cnts. Ce dernier a réussi à se faire un nom dans la clandestinité. Syndicaliste dans les chemins de fer puis dans l’industrie alimentaire, il a milité également très tôt au sein de l’UDS2, un petit parti nationaliste panafricain. Partisan de l’indépendance immédiate, il rejoignit le PRA/Sénégal et devint un des opposants à Senghor. Contraint de s’exiler au Mali en 1963, il est condamné à mort par contumace. Après son retour au Sénégal, le régime de Senghor l’envoya à plusieurs reprises en prison. Senghor avait décrété que Madia Diop ne serait jamais secrétaire général de la CNTS tant qu’il serait président, pourtant il l’a été même si c'est après son départ avec l’appui du Pit de Amath Dansokho et fut le secrétaire général qui a amené la rupture du
syndicat politique.
Le syndicat d’aujourd’hui
Les Sénégalais sont nostalgiques de ces moments historiques du syndicalisme où toutes les guerres se menaient avec détermination, courage, engagement et bras de fer contre un gouvernement décidé à bafouer les droits des travailleurs pour son propre intérêt. Le syndicat d'aujourd'hui n'a rien à voir avec celui d’hier. La scission de plusieurs centrales et la création d’autres syndicats ont réussi en partie à fragiliser la dynamique du syndicat. Il s'ajoute que bon nombre de secrétaires généraux ont opté pour la bureaucratie à la place de la rue. Pas de manifestations, ils sont à l’air du numérique, des nouvelles technologies. Entre réunions internes, communiqués, la vie syndicale se résume en cela. Une situation qui a amené le désintéressement de la population ou du monde des travailleurs qui préfèrent porter eux-mêmes leurs revendications en se constituant en un petit groupe ou encore confié leur destin aux mouvements citoyens qui investissent de plus en plus le terrain lors des conflits allant jusqu’à se substituer au rôle que devait jouer les syndicats.
Cheikh Fall de la CSA, témoin des deux temps
Témoin de l’histoire et de l’évolution du syndicalisme du Sénégal, Cheikh Fall de la confédération des syndicats autonomes du Sénégal (Csa) continue de vivre avec passion le syndicalisme. Nos talgique des grands moments de l’histoire syndicale, M. Fall se souvient des années 1968. Selon lui, l’Etat s’est organisé à prendre en charge les revendications des travailleurs et c’est là qu’est née la centrale nationale des travailleurs du Sénégal (Cnts). Selon lui, si Madia Diop de cette même centrale a fait des choses positives, il y a aussi des
choses négatives dans sa gestion. Pour M. Fall, il avait la totalité des travailleurs de la fonction publique et c’est cela qui faisait sa force. Cependant, avec l’augmentation de la population, la pression devient de plus en plus pesante. Les travailleurs cherchent à se démocratiser. « Des jeunes au lieu de s’occuper de leur formation, ont voulu que les anciens partent. Voilà la faille », a-t-il déclaré. L’ère d’Iba Ndiaye Diadji va sonner. Considéré par ses pairs comme le rassembleur, quelqu’un de sérieux, de cohérent et qui faisait tout pour que les conditions des travailleurs soient nettement améliorées, s’est aussi confronté au vouloir des jeunes à ses côtés afin de donner du sang neuf à la gestion.
« Il s’est beaucoup sacrifié pour la cause », a-t-il attesté. Pour Mademba Sock, Mor Fall a souligné : «il était bien parti avec l’affaire de la privatisation de la Sénégal. Il a voulu rester éternel et c’est ça le défaut de nos dirigeants. Le renouvellement a créé la dislocation de plusieurs centrales. Au sein de la Cnts l’affaire Mody Guiro et Cheikh Diop en est la parfaite illustration. L’enseignement Sudes avec l’arrivée du président Wade, beaucoup de syndicats sont nés de ses scissions. L’entêtement des leaders à vouloir rester à la tête a beaucoup contribué à fragiliser le mouvement syndical », a avancé M. Fall. Autres problèmes qui ont rendu le syndicalisme moins agressif selon Cheikh Fall sont la formation. « Il existe des leaders syndicaux qui ne sont pas formés sur le droit syndical et la manière de mener des négociations ou de poser des actes syndicaux. La nouvelle génération a détruit l’image du syndicat. La génération de 1980 ne veut pas être formée. Ils pensent qu’avec le master, doctorat ou encore licence en poche, ils maîtrisent tout et peuvent aller sans l’aide des anciens. La lutte syndicale a ses réalités », a-t-il renseigné. Il reste d’avis qu’il y a du chemin à parcourir pour être au niveau des anciens. « Il faut que les gens reviennent à l’orthodoxie. Que les jeunes deviennent humbles dans la gestion et acceptent les critiques ».
" J'AI DEMANDE A PARTIR", DECLARE MBAPPE
Dans un long entretien accordé à RMC Sport - qui en publie des extraits avant sa diffusion en intégralité mardi entre 18h et 20h sur l’antenne de RMC -, Mbappé s’est lâché
Dans un long entretien accordé à RMC Sport - qui en publie des extraits avant sa diffusion en intégralité mardi entre 18h et 20h sur l’antenne de RMC -, Mbappé s’est lâché. « J’ai demandé à partir, parce qu’à partir du moment où je ne voulais pas prolonger, je voulais que le club ait une indemnité de transfert pour avoir un remplaçant de qualité », a posé l’ancien Monégasque. « J’ai voulu que tout le monde sorte grandi », a-t-il ajouté, insistant sur le respect de son contrat qui expire en juin prochain : « J’ai dit, si vous ne voulez pas que je parte, je reste. »
S’il se dit « toujours heureux » au PSG, Mbappé n’a « pas trop apprécié » l’idée qu’il n’aurait demandé son départ que fin août. « Ça fait voleur, s’est agacé Mbappé. J’ai dit fin juillet que je voulais partir. » Le champion du monde français (21 ans) n’évoque pas l’arrivée de Lionel Messi mi-août, et ne mentionne pas non plus le Real Madrid. Mais il tient à balayer les rumeurs qui ont terni son image aux yeux des supporters parisiens, qui l’ont sifflé en début de saison. « Les gens ont dit que j’avais refusé six ou sept offres de prolongation, que je ne veux plus parler à Leonardo, ce n’est absolument pas vrai », a réfuté Mbappé.