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17 mai 2025
BAGARRE JARAAF-USM ALGER, LA CAF VA SITUER LES RESPONSABILITES
La Confédération Africaine de Football (CAF) a communiqué à la violente bagarre survenue après le match Jaraaf-USM Alger, dimanche à Dakar, dans le cadre de la 2e journée de la Coupe de la CAF.
La Confédération Africaine de Football (CAF) a communiqué à la violente bagarre survenue après le match Jaraaf-USM Alger, dimanche à Dakar, dans le cadre de la 2e journée de la Coupe de la CAF.
"La CAF a pris connaissance d’un incident survenu lors de la rencontre de la TotalEnergies Coupe de la Confédération de la CAF opposant l’ASC Jaraaf à l’USM Alger, disputée au Sénégal le dimanche 8 décembre 2024", indique l'instance dans un communiqué, ce lundi.
L’affaire transmise aux instances compétentes de la CAF
La Confédération Africaine de Football (CAF) a cependant précisé que "l’affaire a été transmise aux instances compétentes de la CAF pour un examen approfondi et des investigations complémentaires."
Pour rappel, la violente bagarre entre forces de l'ordre et supporters algériens a éclaté après le coup de sifflet final du match. Les supporters du Jaraaf se sont aussi invités à cette scène de violence qui a occasionné des blessés (15 côté algérien, des chaises et verstiaires saccagés).
LA RÉVOCATION DE BARTHÉLÉMY DIAS EST UN AFFRONT À LA DÉMOCRATIE SÉNÉGALAISE
Nafi Samb, membre du mouvement des femmes de Taxawu Sénégal était l’invitée de la matinale « Salam Sénégal » de la RSI. Elle a exprimé sa profonde tristesse suite à la mort de Bassirou Diop, l’un des gardes du corps de Barthélémy Dias...
Nafi Samb, membre du mouvement des femmes de Taxawu Sénégal était l’invitée de la matinale « Salam Sénégal » de la RSI. Elle a exprimé sa profonde tristesse suite à la mort de Bassirou Diop, l’un des gardes du corps de Barthélémy Dias, évoquant des allégations de torture. « Nous sommes profondément touchés par cette tragédie. Selon les informations reçues, il aurait été torturé. Il est encourageant de noter que le procureur a ordonné une autopsie et une enquête », a-t-elle déclaré.
Concernant les résultats des dernières législatives, Nafi Samb a souligné que la victoire de Pasfef indique que le Sénégal n’est pas encore prêt à céder l’Assemblée nationale à l’opposition. En ce qui concerne la révocation de Barthélémy Dias, elle a affirmé : « nous l’acceptons avec philosophie, car ce n’est pas la première fois que nous vivons cela, comme lors de l’affaire Khalifa Sall. Nous sommes engagés dans une opposition républicaine ». Toutefois, elle a déploré la régression de la démocratie sénégalaise, ajoutant que, bien que le ministre de la Justice agisse dans son droit, il y a une question d’élégance politique à considérer.
Nafi Samb a insisté sur le fait que la révocation de Barthélémy Dias n’est pas définitive. « Nous allons explorer toutes les options légales pour contester cette décision. D’ailleurs, Barthélémy Dias s’exprimera aujourd’hui lors d’un point de presse à la mairie de Dakar pour clarifier sa position », a-t-elle précisé. Elle a également rappelé que, selon le code des collectivités territoriales, le maire ne peut pas être révoqué.
Elle a qualifié cette situation de machination politique : « nous avons combattu des injustices pour qu’il puisse accéder au pouvoir, et je pense qu’il ne devrait pas répondre à celles-ci par d’autres injustices envers ses adversaires politiques ». Au sujet des propos de Abba Mbaye, elle a affirmé : « je respecte le choix de Abba Mbaye, mais c’était une situation qui pouvait être réglée en interne. Chacun a le droit à la liberté d’expression ».
Concernant l’abrogation de la loi d’amnistie, Nafi Samb a exprimé sa confiance en sa coalition : « bien que nous ayons plus de députés à l’Assemblée nationale, je crois que ceux de notre coalition voteront pour l’abrogation de cette loi ».
Enfin, en ce qui concerne la présidentielle de 2029, elle a indiqué que des discussions auront lieu au sein de Taxawu Sénégal. « Khalifa Sall est là pour nous guider. Il est évident que Barthélémy Dias a gagné en maturité dans ses décisions, sa communication et ses réseaux », a-t-elle conclu.
DAK’ART 2024, CLAP DE FIN
Une performance intitulée « Algorithm ocean, true blood moves » (mouvements sanguins algorithmiques), une plongée dans les mémoires des corps afro-diasporiques de l’artiste français d’origine martiniquaise Julien Creuzet, a clôturé, le Dak’Art samedi...
Une performance intitulée « Algorithm ocean, true blood moves » (mouvements sanguins algorithmiques), une plongée dans les mémoires des corps afro-diasporiques de l’artiste français d’origine martiniquaise Julien Creuzet, a clôturé, samedi, la quinzième édition de la Biennale de l’art africain contemporain de Dakar, a constaté l’APS.
La vieille bâtisse de l’ancien palais de justice du Cap Manuel, lieu d’exposition de la sélection officielle ou In du Dak’art, a été envahie à cette occasion par une foule nombreuse, venue assister au spectacle.
Selon Julien Creuzet, cette pièce de renverse la mémoire transatlantique de l’esclavage grâce à la connectivité mondiale des réseaux sociaux.
Interprétée par sept jeunes danseurs venus de l’école Alvin Ailey de New York, aux Etats-Unis d’Amérique, la performance questionne un peu l’algorithme, les réseaux sociaux, notamment les platefomes tik tok et instagram, a fait savoir l’artiste.
Il s’agit, souligne Julien Creuzet, de « montrer comment certains gestes sont utilisés par la jeunesse dans les réseaux sociaux, mais aussi comment ces mêmes gestes relatent une histoire beaucoup plus ancienne liée à la traite des esclaves, à l’exil et l’éveil ».
Au rythme des résonances du tambour traditionnel martiniquais (Tambour bêlé) du musicien Boris Percu, ces jeunes enchainent des gestes musculaires bien harmonisés, interprétant ainsi la « Shatta », un genre émergent de dance hall électronique martiniquais.
Le tout est accompagné de la belle voix de la chanteuse haïtienne Malou Beauvoir, qui partage un chant ancestral en langue créole, gratifiant le public métissé d’une soirée mélodieuse.
« Algorithm ocean true blood moves » est « un choix curatorial qui fait écho au thème de cette quinzième biennale de Dakar +The Wake, l’éveil, le sillage+ », a soutenu Julien Creuset.
Julien Creuset avait représenté la France lors de la 60e édition de la Biennale de Venise en Italie. Il avait fait appel à la chorégraphie, la musique et la sculpture pour explorer la mémoire musculaire collective des mouvements à travers l’Atlantique noire.
A travers la performance « Algorithm ocean true blood moves », conçue avec la chorégraphe brésilienne Ana Pi, les artistes ont marqué de manière époustouflante le clap de fin de Dak’Art 2024.
Cette performance a été présentée pour la première fois sur le continent africain grâce à « Hartwig art foundation » en collaboration avec « Performa » et le Dak’Art 2024.
NOUS ALLONS ASSURER LA REUSSITE DU FORUM ANNUEL DES SYSTEMES ALIMENTAIRES AFRICAINS
Le gouvernement et le peuple sénégalais ainsi que l’ensemble des acteurs concernés « vont s’engager pour une réussite totale » du sixième Forum annuel des systèmes alimentaires africains
Le gouvernement et le peuple sénégalais ainsi que l’ensemble des acteurs concernés « vont s’engager pour une réussite totale » du sixième Forum annuel des systèmes alimentaires africains, a promis lundi, à Diamniadio, le ministre de l’Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de l’Elevage, Mabouba Diagne.
« Tout l’appareil du gouvernement, tous les acteurs, tout le peuple sénégalais vont s’engager pour faire de ce forum, une réussite totale. Nous allons nous battre et offrir le meilleur de nous-mêmes pour réussir cette rencontre internationale », a-t-il déclaré.
Mabouba Diagne intervenait à l’ouverture d’une réunion avec une mission préparatoire du Forum sur les systèmes alimentaires qui, selon lui, va rassembler plus de 6000 participants.
Le Forum annuel des systèmes alimentaires africains est prévu à Dakar, en septembre 2025, sous l’égide de l’Alliance pour une révolution verte en Afrique, une organisation indépendante chargée de la promotion de l’agriculture africaine.
La dernière édition s’est déroulée du 2 au 6 septembre 2024 à Kigali, la capitale du Rwanda.
« Nous avons, à travers ce Forum, une opportunité de développer une agriculture nouvelle, moderne dont rêve la jeunesse africaine », a assuré le ministre de l’Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de l’Elevage.
Madouba Diagne a exhorté les partenaires techniques et financiers à accompagner l’agriculture africaine qui fait face au défi du changement climatique, au manque d’infrastructures de qualité mais aussi de moyens.
« Notre agriculture qui crée de l’emploi pour notre jeunesse, n’est plus seulement une priorité, mais un devoir, un gage de stabilité, un gage de sécurité sociale. L’Afrique doit nourrir elle-même sa population, s’industrialiser elle-même », a-t-il affirmé.
Plusieurs officiels et experts, ainsi que des partenaires stratégiques ont pris part à cette réunion organisée dans les locaux du ministère de l’Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de l’Elevage.
UNE DEUXIEME VICTOIRE AU COMPTEUR DE L'ASC
L’ASC Ville de Dakar s’est imposée sur le score de 81 points à 50 contre Mountain of Fire and Miracles (MFM) du Nigeria, dimanche, lors de la deuxième journée de la phase de groupes de la Ligue africaine féminine de basket.
L’ASC Ville de Dakar s’est imposée sur le score de 81 points à 50 contre Mountain of Fire and Miracles (MFM) du Nigeria, dimanche, lors de la deuxième journée de la phase de groupes de la Ligue africaine féminine de basket.
Les joueuses de Moustapha Gaye menaient déjà à la mi-temps par 42-22.
Ce deuxième succès vient après celui de la première (57-54) journée contre les Forces armées et Police du Cameroun. Les coéquipières de la capitaine Couna Ndao ont quasiment assuré leur qualification pour les quarts de finale de la Ligue africaine féminine de basket-ball.
Les Sénégalaises vont rencontrer les Egyptiennes d’Al Ahly pour le match de la dernière journée de la phase de groupes, mardi à 18h 00 GMT.
La Ligue africaine féminine de basket-ball se poursuivra jusqu’au 15 décembre, au stadium Marius-Ndiaye.
La Jeanne d’Arc de Dakar, vice-championne du Sénégal en 2022-2023, a bénéficié d’une ‘’wild card’’, une invitation en raison du forfait de Nigeria Customs.
La JA a remporté son premier match, samedi, à Dakar, contre l’ASB Makomenos, de la République démocratique du Congo sur le score de 57 à 34.
Elle est logée dans le groupe C avec le Rwanda Energy Group (Rwanda), le Ferroviario Maputo (Mozambique) et l’ASB Makomeno (RD Congo).
Elle jouera contre Ferroviario Maputo, lundi, à 18 h 00 GMT au stadium Marius-Ndiaye.
En Ligue africaine féminine de basketball 2024, la JA et l’ASC Ville de Dakar reçoivent 10 autres clubs du continent, champions dans leur pays.
MALICK DAF REGRETTE LE NUL DU JARAAF CONTRE L’USM ALGER EN COUPE DE LA CAF
L’équipe du Jaraaf a développé un football qui pouvait lui permettre de s’imposer contre l’USM Alger (Algérie), lors de la deuxième journée de la phase de groupes de la Coupe de la Confédération africaine de football (CAF), mais a « manqué de lucidité...
L’équipe du Jaraaf a développé un football qui pouvait lui permettre de s’imposer contre l’USM Alger (Algérie), lors de la deuxième journée de la phase de groupes de la Coupe de la Confédération africaine de football (CAF), mais a « manqué de lucidité dans le dernier geste », a regretté son entraîneur, Malick Daf.
« Les joueurs ont montré beaucoup de courage et de détermination sur la pelouse. Ils se sont bien préparés pour ce match contre une grande et belle équipe algérienne. Les joueurs ont joué au même niveau et pouvait gagner ce match, mais malheureusement, nous n’avons pas su concrétiser nos chances », a déclaré le technicien sénégalais.
« Nous avons manqué de lucidité dans le dernier geste », a-t-il dit en s’entretenant avec des journalistes, au terme du match nul et vierge du Jaraaf contre l’USM Alger, dimanche, au stade Abdoulaye-Wade de Diamniadio.
Le Jaraaf est logé dans la poule C de la phase de groupes de la Coupe de la CAF, en compagnie de l’ASEC Mimosas (Côte d’Ivoire), de l’USM Alger et de Orapa United (Botswana).
« Je voulais gagner ce match pour me relancer dans cette poule, car rien n’est encore joué. Nous allons continuer le travail, revoir notre secteur offensif. Pour gagner une compétition africaine de ce genre, il faut gagner ses matchs à domicile », a ajouté Malick Daf.
Selon le technicien, ses poulains ont compris, après leur défaite de la première journée contre l’ASEC Mimosas (0-2), que « le haut niveau demande beaucoup de concentration ».
Dans le cadre de la même journée, l’ASEC Mimosas et Orapa United ont également fait match nul, 0-0.
L’USM Alger, grâce à son large succès de la première journée contre Orapa United (6-0), occupe la première place du classement général dans ce groupe avec quatre points au total (+6). L’ASEC Mimosas vient en deuxième position avec quatre points au compteur (+2), le Jaraaf de Dakar terminant la marche avec un seul engrangé (-2).
Lors de la troisième journée prévue le 15 décembre, le Jaraaf va rencontrer Orapa United, au stade Obed Itani Chilume à Francistown, au Botswana, à partir de 15 heures.
Le choc du groupe va opposer l’USM Alger à l’ASEC Mimosas, le même jour, à 19h 00 GMT, au stade du 5-Juillet-1962, à Alger.
par Abdoul Aziz Diop
IL Y A 13 ANS, LE RÉVEIL DE L’HISTOIRE EN SYRIE
EXCLUSIF SENEPLUS - Pendant qu’un garçon de 35 ans arrivait au pouvoir à Damas, un vieux de 74 ans s’emparait de l’État au Sénégal avec l’idée qu’un pouvoir africain ne tombe que lorsque l’on ne s’en sert pas pour transformer les bâtisses en forteresses
La télévision publique syrienne a annoncé ce week-end la prise du pouvoir par les rebelles en Syrie et la chute de Bachar Al Assad…
Il y a 13 ans, le réveil de l’Histoire en Syrie coïncida avec la révolution citoyenne au Sénégal dont l’épilogue fut la défaite du Sopi et le départ de son pape du pouvoir.
Très nombreux sont les objets d’art qui ont été volés, détruits ou censurés. Pourtant, l’art – « expression d’un idéal de beauté correspondant à un type de civilisation déterminé » - ne s’est jamais affaissé, faisant ainsi preuve d’une extraordinaire capacité de résistance aux assauts les plus ignobles. On peut comprendre cette capacité de l’art à se renouveler continument en dépit de la fragilité des œuvres en distinguant la forteresse – « lieu fortifié » - à la fortification qui est « l’art de fortifier » un lieu, une place, un pays, une nation... La distinction est d’autant plus importante qu’elle permet de scinder l’Histoire – « sale et entremêlée » - en deux séquences successives : le moment où les tyrans s’emparent des forteresses au terme d’une débauche inouïe de violence et le moment (inattendu) où ils trébuchent au contact d’une ou de plusieurs fortifications.
S’assurant le contrôle du Parti Baas syrien à la suite d’un coup d’État, le général Hafez-el-Assad fut l’un des chefs d’État du Proche-Orient qui resta le plus longtemps au pouvoir (1970-2000). A sa mort en juin 2000, son fils Bachar el-Assad hérita de la forteresse (bien gardée) dont il devint le président. Depuis plus de quatre mois maintenant, Bachar el-Assad fait face à une vague de protestations qui ne faiblit pas malgré la répression sauvage des populations insurgées par l’armée syrienne et les réformes en trompe-l’œil du système. En Syrie, la fortification contre laquelle bute le régime syrien contesté se déclame en peu de mots : « Nous ne nous soumettrons qu’à Dieu ! ». Bachar el-Assad n’est pas Dieu. Une évidence déconcertante annonce donc une vérité implacable : dans très peu de temps, la Syrie ne sera plus ce qu’elle est sans doute depuis la création en 1947 à Damas du Parti socialiste arabe Baas, longtemps balloté entre néo-marxisme et nationalisme jusqu’à l’abandon du projet originel d’unification de tous les États arabes face à l’influence occidentale et à Israël.
Pendant qu’un garçon syrien de 35 ans arrivait au pouvoir à Damas, un vieil opposant de 74 ans s’emparait des leviers de l’État au Sénégal avec l’idée – jamais dissimulée - qu’un pouvoir africain ne tombe que lorsque l’on ne s’en sert pas pour transformer les bâtisses – véritables œuvres d’art abritant les institutions - en forteresses imprenables. La présidence de la République, l’Assemblée nationale, les assemblées locales et le Temple de Thémis sont aux mains d’un seul dès le mois de mai 2002. C’est peut-être à ce moment précis que remonte le projet d’une succession arrangée pouvant profiter à n’importe quel heureux élu. C’est peut-être aussi à ce moment précis qu’une dépréciation de l’œuvre du législateur préfigura les vives tensions politiques constatées depuis le 16 juin 2011, date à laquelle le Conseil des ministres adopta en catimini le projet de loi instituant l’élection d’un président et de son colistier au suffrage universel. Mais en érigeant des forteresses, le législateur n’oublia pas les fortifications. Cette précaution explique à elle seule le rapport du citoyen aux bâtisses de la République et aux hommes légitimés à les occuper le temps d’un mandat. En apercevant de loin la façade de chacune des forteresses, le passant se remémore deux choses au moins : le coût de leur entretien par l’effort de tous et la façon dont le budget de la nation est grevé par le traitement de leurs animateurs principaux et subalternes. Ce double abus est supportable aussi longtemps que les fortifications ne cèdent pas sous la pression d’un seul ou de quelques-uns. La plus importante d’entre elles est sans doute aussi celle (péremptoire) qui ne se prête presque jamais aux spéculations des profanes et des savants. « La forme républicaine de l’État ne peut faire l’objet d’une révision ». Ainsi pétrie par le législateur, la fortification édicte une conduite à laquelle un mortel ne déroge sans que le commun des mortels ne lui inflige une correction au moins égale au préjudice subi. C’est ce qui se produisit le jeudi 23 juin 2011, jour de réminiscence des fortifications saccagées. Depuis cette date, deux peuples – le syrien et le sénégalais – dont les destins se sont longtemps croisés au Sinaï sous l’égide des Nations unies hurlent le même refrain tout aussi audible dans les rues des villes syriennes de Lattaquié et de Homs que dans les agglomérations sénégalaises de Saint-Louis, Thiès et Mbour : « Nous ne nous soumettrons pas ! »
A Damas et à Dakar, les forteresses, toutes prenables, sont aux mêmes endroits. Depuis le 23 juin 2011, les fortifications sénégalaises sont passées, elles, des mains sales à celles (propres), des gens du peuple insurgé. Sous peu, chacune des bastilles sera prise et vidée de ses occupants malpropres. Ce moment – le meilleur depuis plus d’un demi- siècle – préfigure le pays nouveau sur lequel anticipèrent les trente-cinq propositions de la Charte de gouvernance démocratique issue des Assises nationales. Pour la première fois, l’expression d’un idéal politique coïncide avec celle d’un idéal social annonciateur d’une nouvelle séquence historique. Aucune débauche de violence ne sera assez grande pour enlever à l’idéal sous-jacent de beauté (artistique) son éclat éblouissant. Ni même celle de légions étrangères à la rescousse de l’apprenti autocrate et de son dernier carré de fidèles.
Abdoul Aziz Diop est ancien porte-parole du Mouvement du 23 juin (M23) et artisan de la République du 23 juin.
AU GHANA JOHN DRAMANI MAHAMA ÉLU NOUVEAU PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE
Le Ghana a une nouvelle fois démontré la vitalité de sa démocratie. Le candidat du pouvoir, Mahamudu Bawumia, a admis sa défaite à l’élection présidentielle tenue samedi, reconnaissant la victoire de John Dramani Mahama, ancien chef de l’État ...
Le Ghana a une nouvelle fois démontré la vitalité de sa démocratie. Le candidat du pouvoir, Mahamudu Bawumia, a admis sa défaite à l’élection présidentielle tenue samedi, reconnaissant la victoire de John Dramani Mahama, ancien chef de l’État et candidat du National Democratic Congress (NDC).
Dans une déclaration à Accra, Mahamudu Bawumia, vice-président et candidat du New Patriotic Party (NPP), a salué le choix des Ghanéens, affirmant : « Le peuple s’est exprimé et a voté pour le changement. » Il a également félicité son adversaire lors d’un entretien téléphonique, marquant un moment fort de respect des institutions et des valeurs démocratiques.
Cette victoire marque un retour au sommet pour John Dramani Mahama, écarté du pouvoir en 2016 après un mandat unique de quatre ans. Sa campagne s’est concentrée sur des promesses de réformes économiques et sociales pour répondre aux préoccupations des citoyens, notamment sur le coût de la vie et l’emploi.
Si les résultats sont officiellement confirmés par la Commission électorale, Mahama reprendra les rênes d’un pays confronté à des défis économiques importants, mais dont les institutions démocratiques restent solides.
Près de 19 millions de Ghanéens étaient inscrits sur les listes électorales pour élire leur président parmi douze candidats et renouveler les 275 sièges du Parlement. Le scrutin s’est déroulé dans le calme, avec une forte participation des électeurs, selon les observateurs nationaux et internationaux.
John Mahama héritera d’une économie sous pression, avec une dette croissante et des défis liés à l’inflation. Son retour au pouvoir pourrait s’appuyer sur un large soutien populaire et une détermination à relever les priorités nationales.
COUP DE FILET DE LA DOUANE
La Subdivision des Douanes du Littoral Sud, Direction régionale des Unités maritimes a intercepté, entre fin novembre et début décembre, d’importantes quantités de chanvre indien et de faux médicaments pour une contrevaleur estimée à plus de 103 millions
La Subdivision des Douanes du Littoral Sud, Direction régionale des Unités maritimes a intercepté, entre fin novembre et début décembre, d’importantes quantités de chanvre indien et de faux médicaments pour une contrevaleur totale estimée à plus de 103 millions de francs CFA.
Les Unités fluvio-maritimes douanières ont effectué cette saisie par le biais de leurs opérations ciblées de lutte contre le trafic de produits prohibés en haute mer, indique, dimanche, un communiqué reçu à l’APS.
Les éléments de la Douane ont saisi 407 kg de chanvre indien et un lot de faux médicaments entre Niodior et
Sendou.
Selon le texte, la brigade fluviomaritime des douanes de Fimela a, d’abord, réalisé une saisie de dix colis de chanvre indien d’un poids total de 293 kg. 48 heures après, l’unité réalise une autre saisie portant sur 114 kg de chanvre indien.
Les saisies ont été effectuées sur des embarcations interceptées entre Niodior, Guéréo et Sendou.
Au cours de la même opération, poursuit le communiqué, » des agents ont arraisonné une pirogue transportant 82 cartons de faux médicaments emballés dans 25 colis. Lesdits médicaments sont composés essentiellement d’aphrodisiaques et d’antalgiques. La contrevaleur totale des produits saisis (chanvre indien et faux médicaments) est estimée à 67 millions de francs CFA. »
Dans le Delta du Saloum, les agents de la Brigade maritime de Toubacouta (Foundiougne) ont également, réussi à déjouer une tentative d’introduction de chanvre indien dans le territoire national de 570 kg pour une contrevaleur de 34 millions de francs CFA.
Au cours de l’opération qui a eu lieu à l’Île aux oiseaux (Parc national du Delta du Saloum), deux pirogues et deux moteurs ont été également saisis, indique la même source soulignant que quelques jours auparavant, la même unité avait arraisonné une pirogue contenant une importante quantité de flacons de paracétamol injectable.
La contrevaleur des médicaments saisis est estimée à plus de 6 millions de francs CFA.
La subdivision des douanes du littoral Sud, direction régionale des Unités maritimes, est composée des brigades maritimes de Mbour, Joal, Fimela, Foundiougne, Toubacouta et Cap Sikiring.
Entre janvier et novembre 2024, lesdites unités ont réalisé des saisies de produits prohibés d’une contrevaleur totale de 1, 335 milliards de francs CFA. Il s’agit, plus précisément, de 3,4 tonnes de chanvre indien, 4 tonnes de faux médicaments et 26 tonnes de cuisses de poulet.
La Douanes sénégalaise a entrepris de renforcer sa présence et sa position en mer en dotant ses unités maritimes de moyens navals conséquents et de moyens humains bien formés.
L’objectif visé est de mieux faire face à la criminalité transnationale organisée par le vecteur maritime.
La Direction générale des Douanes invite les populations à soutenir davantage les unités dans la
surveillance du territoire pour, ensemble, barrer la route au trafic illicite sous toutes ses formes.
LA TOURNEE DU CHEF DE L’ETAT AU MOYEN-ORIENT AU MENU DES QUOTIDIENS
Les parutions de ce lundi font le point de la visite du chef de l’Etat et de son l'audience avec l’ancien ministre Karim Wade.
La visite du chef de l’Etat fait le menu de plusieurs quotidiens parvenus lundi à l’APS, la plupart s’intéressant à l’audience que Bassirou Diomaye Faye a accordée à l’ancien ministre Karim Wade.
« Manœuvres à Doha », affiche à ce sujet le quotidien Enquête, selon lequel le président Bassirou Diomaye Faye a eu un tête-à-tête avec Karim Wade au Qatar où il effectuait une visite officielle.
« Des sujets liés à l’attractivité du Sénégal ont été abordés par les deux hommes. Des sujets politiques ont également été évoqués », rapporte Enquête. « Bassirou Diomaye Faye déconfine Karim Wade », qui vit en exil au Qatar depuis 2016 et sa condamnation pour enrichissement illicite par le régime Macky Sall « avec lequel il s’est pourtant réconcilié », note le quotidien L’As.
Cette publication, évoquant « les desseins flous d’une audience », rapporte que Bassirou Diomaye Faye et Karim Wade « ont eu des échanges constructifs sur la situation du pays », selon les dires du chef de l’Etat.
Le journal Le Quotidien soutient que cette audience « soulève des interrogations », notamment « sur la +cohérence+ de la démarche du chef de l’Etat par rapport à Wade-fils, qui a choisi de soutenir le camp de Takku-Wallu au détriment de la liste de Pastef lors des législatives anticipées » du 17 novembre, « alors qu’il avait soutenu la candidature de +Diomaye Président+ lors de la présidentielle de mars dernier ».
Le soutien des Fonds souverains du Qatar et d’Abu Dhabi escompté
Le journal revient plus largement sur la visite officielle du président Faye au Moyen-Orient, affirmant que le Sénégal « compte sur les fonds souverains arabes pour financer sa Vision 2050 ». Il rappelle que lors du partage du référentiel des politiques publiques « Vision 2050 », le président de la République et son Premier ministre « avaient annoncé qu’ils vont lever 18 mille 496,83 milliards de francs CFA sur le marché intérieur ».
Selon le journal, le chef de l’Etat, dans ce dessein, « compte aussi sur le soutien des Fonds souverains du Qatar et d’Abu Dhabi » pour financer « l’agenda national de transformation, à savoir la Vision 2050+ ».
L’Observateur apporte de l’eau au moulin du quotidien. « Derrière l’image » de la poignée de main entre le président Bassirou Diomaye Faye et Karim Wade, « l’impressionnant fonds qatari », schématise le journal.
En plus de Karim Wade, signale L’Observateur, le président Diomaye Faye « s’est aussi entretenu avec le directeur général du Qatar Fund for Developpement pour parler de coopération entre le Sénégal et le Qatar, de renforcement et d’accroissement d’investissements dans les secteurs prioritaires de la Vision Sénégal 2050 ».
Le quotidien Le Soleil note très sobrement que lors du Forum de Doha auquel il a participé, le président Bassirou Diomaye Faye a partagé « sa vision d’une Afrique décomplexée ». Le journal ajoute que le chef de l’Etat, par la même occasion, « a rencontré des investisseurs qataris et la communauté sénégalaise établie dans ce pays du Moyen-Orient ».
»Sombres perspectives pour Barthélémy Dias »
Sur un autre sujet, Walfquotidien constate que la révocation du mandat de député du maire de Dakar, Barthélémy Dias, en lien avec sa condamnation pour coups mortels, »divise les spécialistes ». Il demeure cependant maire de Dakar, et »il en sera ainsi jusqu’à ce que le président de la République en décide autrement », soutient Source A.
»Bassirou Diomaye Faye est le seul à pouvoir révoquer Barth. N’étant pas condamné pour un crime, certaines dispositions de l’article 135 de la loi n°1013-10 du 28 décembre 2013 ne peuvent être applicables à Dias-fils », indique cette publication.
Sauf que le quotidien Les Echos évoque de »sombres perspectives pour Barthélémy Dias », en allusion à l’affaire dans laquelle le maire de Dakar a écopé de cette condamnation pour coups motels. « La famille de feu Ndiaga Diouf veut l’application de la contrainte par corps », elle »souhaiterait enfin appliquer la mesure de contrainte par corps qui a été prise contre Barthélémy Dias », fait savoir le journal.
»Pour pouvoir enfin recouvrer les 25 millions de francs CFA de dédommagement que le juge leur avait accordés à la condamnation de Barthélémy Dias en cassation, la famille compte utiliser ce moyen de pression de la détention privative de liberté pour l’amener à leur payer ladite somme », poursuit Les Echos.
Ndiaga Diouf avait été tué par balle le 22 décembre 2011, au cours de l’attaque de la mairie de Mermoz-Sacré Cœur que M. Dias dirigeait. La condamnation de ce dernier est liée à cette affaire dans laquelle il était poursuivi pour les délits de coups et blessures volontaires ayant entrainé la mort sans intention de la donner.