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17 mai 2025
L’AUMC, UNE PISTE DE SOLUTIONS
L’African urban Music campus apporte une réponse au problème d’employabilité des jeunes. Ce campus digital inspiré par le rappeur Ndongo D, du groupe Daara J Family, est une opportunité de formation aux métiers des musiques urbaines.
L’African urban Music campus apporte une réponse au problème d’employabilité des jeunes. Ce campus digital inspiré par le rappeur Ndongo D, du groupe Daara J Family, est une opportunité de formation aux métiers des musiques urbaines. Le projet s’inscrit dans une dynamique de réduction du chômage des jeunes.
La question de l’emploi des jeunes préoccupe les entrepreneurs culturels. Pour apporter sa contribution aux défis de la création des emplois, notamment pour la frange jeune, le rappeur Ndongo D du groupe Daara Family a lancé la première plateforme numérique de formation dans les métiers des musiques urbaines. L’African Urban Music Campus est en effet, une université à visée panafricaine dont la première saison, officiellement lancée, est gratuite. Elle donne des formations en dix modules autour des métiers des cultures urbaines, notamment les vocalises et les techniques de chant, le beat making, le management et l’administration artistique, le streaming et les plateformes digitales. Ndongo D indique que l’idée du campus a fusé lors des échanges «Cajou talk» la plateforme éponyme est un partenaire hébergeant le campus.
Le binôme de Fada Freddy, dans Daara J Family, se rappelle les difficultés d’accès aux outils de composition musicale jadis. Pour lui, le besoin des jeunes, c’est d’avoir de l’expérience et l’accompagnement des artistes. Ndongo D invite ses pairs à protéger leurs droits d’auteur, «c’est le nerf de la guerre», ditil. Quant à l’Aumc, il est une opportunité pour transformer des rêves en réalité. Ce, en créant une identité culturelle forte et exportable à travers le monde. La question des infrastructures de qualité et celle de la pénétration du marché global à travers le streaming sont aussi posées. L’autre veine à exploiter est, à son avis, celle des collaborations africaines pour avoir un écosystème favorable. Pour ce faire, il faut se former et avoir des connaissances requises pour atteindre ses ambitions. Ndongo D invite également les jeunes à faire de cette initiative une réussite.
L’artiste Matador a, lui, animé un master-class exclusif sur les techniques d’expressions écrites et orales. Auparavant, l’artiste a rendu hommage aux tirailleurs sénégalais des 16 pays dont les 80 ans sont commémorés cette année. L’artiste de BMG 44, groupe qui a porté le combat de vulgarisation du massacre de Thiaroye, depuis les années 80, indique que les artistes ont toujours vulgarisé le massacre survenu le 1er décembre 44.
Il a, ensuite, expliqué les deux phases de l’écriture qui est composé de fond et de forme. Au-delà de la forme esthétique, le fond est gage de durabilité notamment à travers les messages et les idées voire idéologies transmises par l’artiste. Le campus propose dix modules de formation sur autant de thématiques. Pour permettre aux jeunes d’avoir des outils dans les métiers des cultures urbaines. Donnant une formation en vidéo, Fada Freddy indique que la musique n’a pas de frontière, elle est universelle. Elle peut ainsi unir malgré les différences des uns et des autres ; le plus important, selon lui, c’est que les vibrations soient positives. L’African Music Campus a pour ambition de réduire le chômage en offrant des formations aux métiers des musiques urbaines.
PASTEF MOBILISE SON APPAREIL POUR SECURISER SON PROJET
Fort de sa double victoire à la présidentielle et aux législatives, le parti de Sonko dévoile une feuille de route ambitieuse qui mise sur la mobilisation continue de son appareil politique pour transformer le Sénégal
Ousmane Sonko et compagnie sont partis pour durer au pouvoir. En tout cas, ils travaillent pour sécuriser le projet qui les a portés dans toutes les institutions du pays. ils ont ainsi décidé de garder toujours actif leur appareil de propagande pour le mettre au service de la gouvernance Sonko-Diomaye.
La politique partout ! Telle semble être aujourd’hui l’option du Pastef qui, malgré ses écrasantes victoires aux législatives et à la présidentielle, veut toujours associer son appareil politique dans la vulgarisation du Projet en phase de matérialisation.
C’est ce qui ressort du communiqué du Bureau politique national du parti qui dit vouloir renforcer la mobilisation patriotique et démocratique pour la Transformation systémique du Sénégal.
Les Patriotes considèrent ainsi que ce double verdict (présidentielle et législatives) montre que le peuple sénégalais souverain a décidé de mettre chaque protagoniste à sa place, clôturant ainsi un cycle politique néocolonial pour en ouvrir un nouveau.
Cette ère nouvelle, soulignent-ils, est portée par une génération de jeunes Patriotes panafricanistes autour du leadership incarné par le Président Ousmane Sonko.
A les en croire, ces victoires politiques sont la consécration du travail de planification, de supervision, et de coordination, opéré avec dynamisme et discipline, à tous les échelons des structures et organes du parti en général, du Secrétariat national chargé des opérations électorales (SE.N.OP E) en particulier.
Selon toujours le bureau politique national de Pastef, le vote dont ils ont bénéficié aux derniers scrutins est un mandat clair pour donner corps et vie à l’agenda national de transformation systémique; Sénégal vision 2050 qui sera décliné dans la Déclaration de politique générale annoncée du Premier ministre. Ils soutiennent dans la foulée qu’au cours de cette 15e législature, le groupe parlementaire Pastef Les Patriotes doit utiliser sa majorité pour transformer l’Assemblée nationale en un véritable instrument de matérialisation de la vision d’un Sénégal souverain, juste et prospère.
Leur conviction, le travail vient de commencer réellement. C’est pourquoi ils conseillent les militants, les élus et tous les responsables patriotes aux instances de décision de changer eux-mêmes dans leur attitude pour changer le Sénégal et l’Afrique; de prendre à bras-le-corps l’incontournable reddition des comptes; de renforcer leur liaison avec le peuple et de ne pas se laisser divertir par les méandres de la politique politicienne, du clientélisme et les combats d’arrière-garde d’une opposition qui se cherche.
“Nos efforts vont être prioritairement orientés vers la résolution des vraies préoccupations des masses populaires en termes d’emploi, de santé, d’éducation, d’infrastructures, d’alimentation, d’épanouissement culturel, sportif, et social, en un mot de vie digne dans la paix, la prospérité et la solidarité”, lit-on dans le communiqué du Bureau politique du Pastef parvenu à la rédaction, qui ajoute par la suite que les forces doivent être dirigées dans le travail sans relâche pour l’unité africaine et des relations internationales plus justes et équitables.
Les Patriotes disent ainsi avoir l’ambition et les moyens grâce à l’organisation, la confiance et la mobilisation du peuple sénégalais, la jeunesse en particulier, autour du Projet. “Ce combat doit être mené par la parole, la plume ou l’action militante éclairée, contre tous les fossoyeurs de l’intérieur comme de l'extérieur, à visage découvert ou encagoulés”, lit-on en définitive dans le communiqué.
LA PARTIE CIVILE ENFONCE SAMUEL SARR
La décision du juge du deuxième cabinet chargé du dossier de Samuel Sall d’introduire un processus d'une troisième analyse technique et financière des documents relatifs à l'affaire ne semble pas être du goût des plaignants.
La décision du juge du deuxième cabinet chargé du dossier de Samuel Sall d’introduire un processus d'une troisième analyse technique et financière des documents relatifs à l'affaire ne semble pas être du goût des plaignants. Ils dénoncent une volonté du mis en cause de discréditer l'enquête et les auteurs de la plainte.
Les plaignants dans l’affaire African West Energy ne semblent pas contents de la tournure de cette affaire. Pour eux, le mis en cause depuis son interpellation par la gendarmerie, son défèrement devant le procureur de la République et son placement sous mandat de dépôt tente de discréditer l'enquête et les auteurs de la plainte. C’est pourquoi, malgré la décision du juge du deuxième cabinet qui a ordonné une analyse technique et financière des documents, ils ont, à travers un communiqué rendu public hier, «rétabli la réalité des faits» tout en laissant à la justice le soin de suivre son cours. En effet, ils reprochent à Samuel Sarr de nier les accusations faisant état d’un supposé détournement qui lui est imputé. «Le sieur Sarr nie les faits et brandit les arguments consistant à reprocher aux plaignants d'abord leur ignorance des mécanismes de montages financiers, ensuite le défaut de qualité à agir du fait que Moustapha Ndiaye aurait agi en qualité de président du Conseil d'Administration alors qu'il ne l'est plus et enfin, d'agir sur la base d'une commande politique destinée à l'écarter de la direction de la société», fustige le pool des avocats de la partie civile.
Il révèle que les manquements imputés au mis en cause font suite à un audit mené avec «sérieux et impartialité» par un cabinet de premier ordre, ayant une signature reconnue sur le plan international. De plus, les conclusions de cet audit financier de «West African Energy SA» sur les exercices 2020, 2021, 2022 jusqu'au 30 juin 2023 ont achevé de convaincre les plaignants et les autorités de l'enquête, de la réalité des malversations commises par monsieur Samuel Sarr». Par conséquent, Me Moussa Sarr et ses collègues estiment que ces accusations ne résultent pas de simples déclarations des plaignants qui sont des hommes d'affaires avertis et reconnus dans leurs domaines et ont fait leurs preuves dans leurs secteurs d'activités. De plus, ils ajoutent que ces derniers «ne souffrent d'aucune faiblesse cognitive et maîtrisent parfaitement les règles qui commandent l'ingénierie et la structuration financière».
Pour eux, les manquements relevés sont d'une telle évidence qu'ils ne requièrent aucune expertise avérée. Encore qu’ «il n'est pas nécessaire de sortir d'une grande école de commerce pour comprendre les mécanismes d'un montage financier, alors surtout que toutes les preuves du détournement sont dûment constatées et confirmées par un audit». A rappeler que l’arrestation de Samuel Sarr fait suite à la plainte déposée, il y a plus d'un an, par l'ancien PCA et actionnaire de ladite société, Moustapha Ndiaye, pour le compte de deux autres actionnaires (dans le cadre de la société West African Energy). Le plaignant avait enrôlé un cabinet d'audit appelé «Mazars». Lequel cabinet a audité les finances de la société West African Energy et établi un rapport détaillé relativement aux manquements qui ont été relevés à travers des opérations de décaissement. L'audit aurait révélé que le montant total non justifié de manière probante ou non autorisé s'élève à plus de 8 milliards de FCFA.
SATISFECIT DES ACTEURS DE ZIGUINCHOR
La Sonacos de la capitale Sud du pays a réceptionné les premiers camions chargés de graines au grand bonheur du personnel de l’usine et des acteurs de la filière.
La Sonacos de la capitale Sud du pays a réceptionné les premiers camions chargés de graines au grand bonheur du personnel de l’usine et des acteurs de la filière. C’était en présence du Directeur général de la Sonacos et du ministre de l’Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de l’élevage qui a profité de l’occasion pour procéder à la remise des premiers chèques d’un montant de 23 millions 452 mille francs CFA à l’opérateur qui a fait venir ces premiers camions.
Après Louga, Diourbel et Kaolack, le Directeur général de la société nationale de commercialisation des Oléagineux du Sénégal, El Hadji Ndane Diagne, a séjourné ce week-end à Ziguinchor, pour procéder au lancement de la campagne de commercialisation agricole 2024-2025. Un lancement qui a coïncidé avec la réception des premiers camions chargés de graines et la remise des premiers chèques aux opérateurs mais également avec l’opération de nettoiement de l’usine. A l’occasion, les opérateurs comme le personnel et les responsables de l’entreprise ont salué le démarrage effectif des activités de l’une des plus grandes entreprises de la région naturelle de Casamance. «Nous sommes rassurés car le ministre est venu lui-même aujourd’hui remettre le premier chèque. Nous saluons ce geste. Nous travaillons en étroite collaboration avec le Directeur Général. Il nous consulte régulièrement. Il ne cesse de nous prodiguer des conseils et travaille toujours à trouver des solutions aux problèmes que nous rencontrons sur le terrain. A notre niveau, nous ferons tout pour satisfaire leur demande », s’est réjoui Moussa Sakho, le président des opérateurs de la région de Ziguinchor. Son homologue Assane Mbaye, vice-président national des opérateurs privés, stockeurs et transporteurs, a abondé dans le même sens. Il a salué la disponibilité du ministre de l’Agriculture et son engagement pour que la campagne agricole 2024-2025 puisse être couronnée de succès. «C’est une première au Sénégal. La zone Sud avait des difficultés pour commercialiser l’arachide. L’année dernière, la campagne a démarré au mois de février, faute de graines», a-t-il relevé. M. Mbaye se réjouit de l’ouverture de l’usine de Ziguinchor qui peut employer en temps plein jusqu’à cinq cents (500) employés. «Je remercie le président de la République, son Premier Ministre, le Ministre de l’Agriculture et le Dg de la Sonacos pour leur engagement et leur accompagnement au monde rural», a ajouté M. Mbaye.
Après avoir réceptionné les premiers camions, le Directeur Général de la Sonacos a dit toute sa joie d’avoir posé cet acte. «Nous savons bien que la zone sud reçoit les camions en dernier parce que le cycle de production est long de 120 jours. Mais nous sommes très ravis de recevoir les premiers camions chargés de graines d’arachide de nos partenaires, les opérateurs. El Hadji Ndane Diagne, tout en réitérant l’engagement du gouvernement à œuvrer pour un bon déroulement de la campagne de commercialisation arachidière, a demandé aux producteurs de ne pas vendre à un prix moins que le prix plancher de 305 francs/kg qui est homologué par l'État. «Il ne faut pas brader vos stocks. Il ne faut pas se rendre dans les loumas (marchés hebdomadaires). Il faut coopérer avec les opérateurs pour faire parvenir vos stocks», a-t-il lancé.
23,452 MILLIONS FRANCS CFA A L’OPERATEUR QUI A FAIT VENIR CES PREMIERS CAMIONS
En plus de cela, il a ajouté avoir l’honneur d’avoir le ministre de tutelle Dr Mabouba Diagne qui est venu remettre les premiers chèques de 23 millions 452 mille francs CFA à l’opérateur qui a fait venir ces premiers camions pour le déchargement. Réaffirmant son engagement pour «l’excellence opérationnelle», il a lancé le slogan : «maximum 49 heures, on décharge, maximum 48 heures on livre les chèques». Selon lui, tous ceux qui amèneront leurs stocks seront payés le plus rapidement possible. Cette opération de réception des premiers camions s’est déroulée en présence du ministre de l’Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de l’Élevage. Dr Mabouba Diagne a, à son tour, procédé par ailleurs au lancement de l’opération de nettoiement de l’usine en présence des autorités administratives, militaires et des agents de la Sonaged mais également du personnel. Il a profité de l’occasion pour féliciter le Dg de la Sonacos qui, «en si peu de temps, a redémarré les usines».
Le ministre a révélé que le président de la République et son Premier ministre ont mis à sa disposition des subventions record de 12O milliards de francs CFA. «Le gouvernement a une extrême volonté pour accompagner le monde rural», a indiqué le ministre qui ajoute que dans le référentiel 2050, le secteur de l’agriculture et de l’élevage occupe une place de choix. Selon lui, ce secteur fait partie des moteurs de croissance. «Nous avons la volonté de rendre plus profitable la Sonacos et renouer le monde agricole avec son succès d’antan», a-t-il souligné. A l’en croire, le Sénégal importe 1 070 milliards de francs CFA de denrées alimentaires et 210 mille tonnes d’huile. Pour lui, c’est l’occasion pour la Sonacos de se récréer, de faire de l’huile d’arachide, du soja, du coton, du maïs etc..
L’AVENIR DE BARTHELEMY DIAS A LA MAIRIE DE DAKAR A LA UNE DE LA PRESSE DU JOUR
Les parutions de ce mardi se posent la question de savoir si le mandat du maire de Dakar peut être révoqué ou pas, à la suite de sa radiation de la liste des députés de la 15e législature.
La presse quotidienne s’est largement fait l’écho de la question de savoir si le mandat du maire de Dakar peut être révoqué ou pas, à la suite de sa radiation de la liste des députés de la 15e législature.
Barthélémy Dias ‘’a accusé le régime en place, lundi 9 décembre, de vouloir utiliser le prétexte de la confirmation de sa condamnation dans l’affaire Ndiaga Diouf pour le remplacer à la mairie de Dakar’’, rapporte Sud Quotidien.
M. Dias a soutenu, lors d’un point de presse, que sa radiation de la liste des députés n’était que le ‘’prétexte’’ de la ‘’révocation’’ de son mandat de maire, ajoute Sud Quotidien.
Barthélemy Dias se veut le plus ferme possible. ‘’Je n’accepterai pas qu’on m’enlève de mon poste de maire de Dakar’’, rapportent Le Soleil et d’autres journaux en le citant.
‘’Ce qu’ils ont envie de faire à la mairie de Dakar, nous ne l’accepterons pas’’, écrit Vox Populi en reprenant les propos de M. Dias.
Le maire insiste. ‘’Je ne me laisserai pas marcher sur les pieds’’, jure-t-il à la une de L’As.
Barthélémy Dias annonce un recours contre sa radiation
‘’Il y a une volonté manifeste de me mettre en prison pour m’arracher la mairie [de Dakar]’’, poursuit-il. Le Quotidien, qui le cite ainsi, annonce qu’il va déposer un recours contre sa radiation de l’Assemblée nationale.
‘’Ça va dans tous les sens’’, constate WalfQuotidien en faisant allusion aux interprétations données par plusieurs juristes, concernant une éventuelle révocation de Barthélémy Dias de ses fonctions de maire de Dakar.
WalfQuotidien note que ‘’malgré sa radiation à l’Assemblée nationale et l’agitation de sa révocation de ses fonctions de maire, droit dans ses bottes, Barthélémy Dias ne s’avoue pas vaincu’’. ‘’Il compte user de tous les moyens légaux pour conserver ses fonctions’’, ajoute le même journal.
‘’J’ai été condamné pour un délit, pas pour un crime’’, a argué M. Dias, cité par WalfQuotidien.
Le maire de Dakar fait allusion à l’affaire pour laquelle il a écopé d’une condamnation pour coups motels. Il s’agit de l’affaire Ndiaga Diouf. Ce dernier avait été tué par balle, le 22 décembre 2011, lors de violences survenues à la mairie de Mermoz-Sacré-Cœur que M. Dias dirigeait à l’époque des faits.
La condamnation de Barthélémy Dias est liée à cette affaire dans laquelle il était poursuivi pour les délits de coups et blessures volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner.
‘’Ce qui m’importe, c’est le mandat que Dakar m’a confié’’
Le quotidien L’info décrit Barthélémy Dias comme ‘’très remonté contre les nouvelles autorités qui, pour lui, font peser les mêmes menaces sur la démocratie et l’État de droit qu’elles combattaient dans l’opposition’’.
Le maire de Dakar ‘’n’a pas manqué de [dénoncer] l’illégalité de sa radiation de la liste des députés, même s’il ne comptait pas siéger’’ à l’Assemblée nationale, ajoute L’info.
‘’Lâchez-moi les basques et occupez-vous des problèmes des Sénégalais !’’ dit-il, cité par le journal Source A, s’adressant à la majorité qui gouverne le pays. ‘’Nous ne bougerons pas d’un iota [de la mairie de Dakar]. Ce qui m’importe, c’est le mandat que les Dakaroises et les Dakarois m’ont confié.’’
Le quotidien Yoor-Yoor signale que Me Ngagne Touré, le président de la Jeunesse patriotique du Sénégal, une structure de Pastef, le parti au pouvoir, a réagi à la conférence de presse de Barthélémy Dias, ‘’avec des textes à l’appui, pour marteler que le fils de Jean-Paul Dias ‘ne peut plus exercer son mandat de maire de Dakar’ en raison des dispositions de l’article 277 du Code électoral’’.
Le quotidien EnQuête se demande s’il s’agit d’un ‘’nouveau chapitre dans la saga des purges politiques’’. ‘’Le paysage politique sénégalais, souvent secoué par des controverses et des conflits d’intérêts, connaît un nouvel épisode : la radiation de Barthélémy Dias’’ de son mandat parlementaire et ‘’la menace imminente de sa révocation de la mairie de Dakar’’.
EnQuête ajoute : ‘’Cet évènement, loin d’être isolé, s’inscrit dans une dynamique récurrente. Des figures politiques de l’opposition sont frappées par des mesures administratives ou judiciaires contestées. Le cas Dias, tout comme ceux de Khalifa Sall, Ousmane Sonko et Karim Wade, pose une question fondamentale : la loi est-elle appliquée de manière équitable ou sert-elle des intérêts partisans ?’’
Le maire de Semmé envoyé en prison
Habibou Timbo a passé hier sa première nuit en prison. Il a été placé sous mandat de dépôt en même temps que sa cousine Aïssatou Ngaïdo par le juge d’instruction du 2e cabinet près le tribunal d’instance de Pikine-Guédiawaye. Ils ont été arrêtés à la suite de la plainte des héritiers de feu Demba Boubou. Ces derniers leur reprochent de ne pas révéler tout l’héritage de leur père. Le préjudice des biens immobiliers est estimé à 300 millions de francs CFA. Les mis en cause sont poursuivis pour association de malfaiteurs, abus de confiance, escroquerie, faux et usage de faux.
Barth accuse la BIP
Dans une sortie devant la presse, Barthélémy Dias a accusé les éléments de la Brigade d'intervention polyvalente d'être responsables de la mort de Bassirou Diop, son élément de sécurité. « J'accuse les éléments de la BIP d'avoir tiré sur les éléments de notre sécurité et d'avoir engendré des blessures et ils m'entendent ainsi que le procureur de la République, car les preuves sont là », a martelé le maire de Dakar. Rappelons que Bassirou Diop a été arrêté suite aux violents affrontements à Saint-Louis durant la campagne des élections législatives anticipées de novembre dernier.
Dieynaba Ndiaye hume l’air de la liberté
Dieynaba Ndiaye était devant la barre de la Cour d’appel de Dakar. Son incarcération avait fait couler beaucoup de salive. Les féministes sont montées au créneau pour exiger sa libération. Elle a été attraite à la barre au mois d’octobre dernier par son époux, le médecin Alioune Badara Mbacké pour collecte illicite de données à caractère personnel et diffusion d’images contraires aux bonnes mœurs. Condamnée à 3 mois ferme en première instance, elle avait interjeté appel. Bénéficiant du soutien des collectifs de Femmes, citoyens lambda et certaines organisations de défense des femmes au Sénégal pour sa liberté, l’affaire a été évoquée hier. Me Mame Coumba Kane, du pool d’avocate de Dieynaba Ndiaye dite Diewo, a soutenu qu’il est clair que dans ce dossier, la dame est condamnée à une peine ferme de 3 mois malgré ses contestations tout au long de la procédure. Son confrère, Me Taha Cissé, ajoute que depuis le début, la prévenue a contesté les faits qui lui sont reprochés. A l’en croire, elle est suivie de façon régulière par un médecin. Me Abdou Dieng indique que les informations qu’ils ont eues leur viennent de l'hôpital. Quant au substitut du procureur, il estime que Dieynaba Ndiaye n'a présenté aucune garantie sérieuse pour sa demande de liberté provisoire. Finalement, le juge a ordonné la mise en liberté provisoire de la prévenue. Le procès en appel est renvoyé au 6 janvier prochain. Pour rappel, il est reproché à la prévenue d'avoir filmé son ex-mari sous la douche avant de publier les images sur son statut WhatsApp.
Manque de professeurs
Le manque de professeurs commence à agiter le système éducatif à Thiès, à quelques jours des fêtes de Noël. C'est ainsi que les élèves du Collège d'enseignement moyen (CEM) Darou Salam dans la commune de Thiès-Est ont tapé du poing sur la table, pour réclamer des professeurs. Ils ont déserté les salles de cours, avant de contraindre leurs camarades des établissements environnants à faire de même. Ils réclament un professeur de français, de maths et de Sciences de la Vie et de la Terre (SVT). Au lycée de Koul dans le département de Tivaouane, les élèves ont décrété hier 72 heures de grève pour réclamer un professeur de Français, mais aussi d'Espagnol. Mlle Awa Diop, président du gouvernement scolaire du lycée de Koul, estime que c'est regrettable qu'un lycée puisse manquer de professeur de Français et d’espagnol depuis le début de l'année scolaire. Elle ajoute qu'il y a également un manque criant de salles de classe, avant de souligner que ces paramètres ne favorisent pas un enseignement de qualité. La grève est de 72 heures renouvelables le jeudi à 8 heures si rien n'est fait.
Le PS évalue sa participation au dernier scrutin
Le parti socialiste qui recule à chaque élection a décidé d’évaluer sa participation au dernier scrutin. A cet effet, le secrétaire national aux élections, Serigne Mbaye Thiam, a convoqué en réunion la commission électorale du comité central, aujourd’hui à 16 heures, à la Maison du Parti socialiste Léopold Sédar Senghor. L'ordre du jour porte, selon la convocation, sur l'évaluation de la participation du Parti aux élections législatives du 17 novembre 2024.
Forum africain sur les systèmes alimentaires en 2025 à Dakar
Le Sénégal va accueillir en 2025 le Forum Africain sur les Systèmes Alimentaires, un événement continental d’envergure qui réunira plus de 5 000 participants venus des quatre coins du monde. Selon le ministère de l’Agriculture, de la Souveraineté Alimentaire et de l’Élevage, Dr Mabouba Diagne, cet événement sera une plateforme unique pour échanger, réfléchir et agir en faveur d’un avenir alimentaire durable et résilient pour l’Afrique et le monde entier. Il a présidé hier l’atelier de la mission de prospection pour cet événement marquant une étape clé dans la préparation de ce grand rendez-vous.
Question écrite sur les impacts de l’exploitation minière à Lompoul
Le gouvernement a du pain sur la planche. Il sera bombardé de questions par les députés de Pastef. Hier, le député Serigne Abdoul Ahad Ndiaye a adressé une question écrite au gouvernement sur les impacts de l’exploitation minière à Lompoul. Pour le parlementaire, cette activité menace gravement l’environnement, le tourisme, ainsi que les retombées économiques des communautés locales. Il demande ainsi des mesures claires pour préserver cet équilibre essentiel entre développement durable et exploitation minière.
Résultats de l’autopsie du garde de corps de Barth
La cause du décès de Bassirou Diop, garde du corps de Barthélémy Dias, est connue. Quelques heures après la sortie du maire de Dakar, le médecin légiste de l’hôpital Idrissa Pouye de Grand Yoff a livré les résultats de l’autopsie. « Il a été noté une contusion de la pommette droite, une cardiomégalie de 500g avec hypertrophie du myocarde et œdème pulmonaire avec un poumon droit de 12g et un poumon gauche de 1100g, l’hépatomégalie « muxade » de 2800 g, du contenu gastrique liquidien de moyenne abondance sans particularité, de la congestion cérébrale », indique le médecin légiste. Il précise que l’examen microscopique d’un fragment du poumon par technique rapide de Cryotomie montre un aspect du poumon cardiaque. « Au total, c’est la cardiomyopathie hypertrophique décompensée », indique la blouse blanche.
Le Saes dénonce la crise à l’Ussein
Le syndicat autonome des enseignants du supérieur (Saes) est préoccupé par les difficultés qui assaillent l’Université du Sine Saloum, El Hadji Ibrahima Niass (Ussein). Le syndicat déplore le retard accusé dans la reprise des activités pédagogiques à l’Ussein et s’indigne du mutisme assourdissant des autorités et l’absence de recherche de solutions d’urgence pour sauver cette reprise afin de juguler l’accumulation des retards pour un retour à la situation normale. Dans un communiqué, le Saes souligne que malgré l’état d’avancement des chantiers à l’Ussein qui ne nécessitent que peu d’efforts pour être livrés, les autorités universitaires optent toujours pour des solutions faciles et peu durables (réparation des locaux prêtés menaçant ruine) aux risques et périls des usagers (enseignants, étudiants et PATS). D’après les responsables du Saes, cette posture face à cette crise qui sévit à l’Ussein montre une fois de plus que l’enseignement supérieur n’est pas une priorité pour les autorités qui pourtant chantent «urbi et orbi» que leur objectif principal est le retour à un calendrier académique normal pour un enseignement supérieur rayonnant. La coordination Saes Ussein informe l’opinion publique nationale que ce retard, avec les nombreuses conséquences qui peuvent en découler, est imputable aux errements des autorités en charge de l’enseignement supérieur qui endosseront toute la responsabilité.
51% des migrants en Espagne sont des femmes
Les crises permanentes dans l’enseignement supérieur et l’émigration clandestine restent une préoccupation pour le Médiateur de la République Demba Kandji. Profitant de la cérémonie de signature de convention de partenariat entre l’Institut communautaire africain de gestion et d’ingénierie (Icagi) Amadou Mahtar Mbow et l’Université Kocc Barma Fall de Saint-Louis, Demba Kandji a souligné que la migration ne relève pas seulement de faits économiques. D’après la conférencière Olga Varéla espagnole venue des Îles Canaries, « 51% des migrants en Espagne sont des femmes. Et ces femmes émigrent parfois parce qu’elles sont victimes de violences chez elles dont sexuelles et conjugales. Contrairement à ce que les gens pensent, ajoute Olga Varéla, ce n’est pas le phénomène économique qui pousse ces gens à quitter leur pays d’origine. Demba Kandji de renchérir que ce n’est pas seulement chercher de l’argent qui pousse les gens à partir, mais il y a d’autres causes. Parlant du contenu des filières Médiation et de leurs enjeux, M. Kandji souligne que c’est dans la paix qu’on peut tout construire. C’est pourquoi ils ont institué une filière Médiation et le démarrage de la première promotion Médiation est prévu en septembre 2025 qui sera sanctionnée par une licence et un Master Méthode alternative de règlement des conflits.
Gestion des terres du domaine national
L'association des maires du Sénégal a tenu hier un atelier sur les défis de la gestion des terres du domaine national dans le cadre de l'agenda Sénégal 2050. Le thème de la rencontre est : « Gouvernance foncière et vision Sénégal 2050 : vers une gestion durable et inclusive des territoires ». Les différents intervenants ont insisté sur l'importance de renforcer les capacités des Collectivités territoriales pour soutenir la mise en œuvre de cet agenda, mais aussi organiser des journées des exécutifs territoriaux pour aborder les défis des collectivités et préparer l'établissement des pôles territoires.
Don de 310 fauteuils roulants dont 40 électriques
Le ministre de la Santé et de l’Action sociale, Dr Ibrahima Sy, a réceptionné hier un don de fauteuils roulants offert par l'ONG britannique Human Appeal. Il s’agit de 310 fauteuils roulants, dont 40 électriques et 270 ordinaires équipés de seaux hygiéniques, destinés aux personnes en situation de handicap réparties dans les 14 régions du Sénégal. Le ministre Dr Ibrahima Sy a souligné l'importance de la réhabilitation, qui constitue un élément clé de la couverture sanitaire universelle et de la continuité des soins pour les personnes affectées par des maladies, des traumatismes ou des déficiences. A l’en croire, les technologies d’assistance, telles que les fauteuils roulants, les déambulateurs, les prothèses auditives et les cannes blanches pour les nonvoyants, sont essentielles pour la réhabilitation fonctionnelle, particulièrement pour les victimes de traumatismes et les personnes en situation de handicap.
L'ASSOCIATION SPORT PLUS SENSIBILISE LES ETUDIANTS SUR LE CONCEPT SPORT/ ETUDES...
« Sport et Inclusion ». C’est le thème de la troisième édition de la Compétition Universitaire de Basket Études (CUBE) qui s’est déroulée à l’Université Gaston Berger de Saint-Louis.
Baye DIAGNE Correspondant permanent à Saint-Louis |
Publication 10/12/2024
« Sport et Inclusion ». C’est le thème de la troisième édition de la Compétition Universitaire de Basket Études (CUBE) qui s’est déroulée à l’Université Gaston Berger de Saint-Louis. Un événement organisé par l’association Sport Plus qui compte en son sein d’anciens dirigeants, joueurs et sympathisants de l’Université Gaston Berger. Le parrain, Amadou Gallo Fall, représentant de la NBA en Afrique et initiateur de la BAL, s’est fait représenter.
En marge de la Compétition Universitaire Basket Études (CUBE) , qui a regroupé 8 équipes des universités publiques et privées du Sénégal, remportée par les équipes masculine et féminine de l’université Gaston Berger, un panel présidé par le ministre de l’Enseignement Supérieur de la Recherche et de l’innovation, Abdourahmane Diouf, a été organisé et animé par des spécialistes et experts comme le professeur Abdoulaye Sakho, professeur agrégé en droit et spécialiste en management du sport , Cheikh Tidiane Tine enseignant chercheur à l’Inseps, Henriette Dior Diouf coach mental docteur en psychologie du sport, Radjah Sy , directrice Nationale Olympics Sénégal, et Khadidiatou J Diallo , directrice de l’agence nationale de la petite enfance et de la case des tout-petits à l’UFR Civilisations , Arts , Religions et Communication (CRAC). Le ministre de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, Dr Abdourahmane Diouf, a souligné l’importance du sport universitaire dans le développement global des étudiants. Il a annoncé, à cette occasion, l’inscription de compétitions interuniversitaires dans l’agenda du ministère à partir de 2025, renforçant ainsi l’ambition de faire du sport un pilier de la vie universitaire.
Dr Abdourahmane Diouf n’a pas manquer de remercier le président de l’association Basket plus pour l’invitation. « Je suis venu avec beaucoup de plaisir parce que le MESRI considère qu’il peut bien y avoir une corrélation directe entre le sport et les études, entre le sport et le savoir, et l’association Basket plus l’a très bien compris avec l’initiation depuis trois ans d’une compétition de basket qui regroupe les principales universités du pays, avec des compétitions en garçons et filles. C’était important pour moi en tant que ministre de l’Enseignement supérieur qui gère une grande partie de la jeunesse sénégalaise d’être présent ici pour dire que nous pouvons bien à la fois faire des études et du sport », a- t-il déclaré.
Pour le ministre de l’Enseignement Supérieur, c’est d’autant plus important dans le contexte actuel qu’il est nécessaire de pacifier les universités et que le meilleur véhicule de paix dans l’espace universitaire, c’est le sport . « Nous avons vu des jeunes enthousiastes, sans anxiété, avec beaucoup de sérénité qui se déploient merveilleusement bien dans le domaine du basket. J’encourage Basket plus dans le travail qu’ils sont en train de faire », a-t-il déclaré.
Dr Abdourahmane Diouf compte faire de Basket plus, un partenaire stratégique important pour la relance des compétitions sportives universitaires. Il se dit impressionner par ces jeunes, ces Alumni de l’Ugb , qui sont par ailleurs de très hauts responsables là où ils travaillent et qui sacrifient de leur temps libre pour venir assister les jeunes à travers le sport - études. Le ministre de l’Enseignement Supérieur informe que le président de la République, Bassirou Diomaye Diakhar Faye, les a instruits, lui et le Premier ministre, Ousmane Sonko, de lancer un programme d’urgence sur les infrastructures dans les universités. « Les infrastructures sportives en font partie et nous sommes en train de travailler sur les modalités pratiques. Dans les années à venir, toutes les universités sénégalaises auront de potentiels stades qui pourront accueillir tous les sports », assure- t-il.
Issa Tidiane Tounkara, président de l’Association Basket, est lui revenu sur le programme. « Nous réunissons toutes les universités privées et publiques du Sénégal dans le cadre d’une compétition de basket. Et parallèlement à cette compétition sportive, nous organisons des activités scientifiques. Je salue l’esprit d’ouverture et d’écoute du ministre de l’Enseignement Supérieur, qui a accompagné Basket Plus dans cette activité. Malgré son agenda chargé, le ministre a bien voulu présider cet événement. Il participe ainsi à la promotion de sport études . Par la magie du sport , le ministre a communié avec toutes les sensibilités, avec les étudiants dans un autre cadre « a confié Issa Tidiane Tounkara .
Pour le président de l’Association Basket Plus, l’objectif visé à travers l’organisation de cet événement, c’est de promouvoir le sport et les études en milieu universitaire. « L’université est un monde avec beaucoup de jeunes à occuper pour qu’ils puissent transformer leur effort en énergie positive. Nous voulons bien leur montrer qu’il est bien possible d’allier sport et études. Nous avons vécu l’expérience et nous avons réussi sur les deux volets, nous avons eu des rois du basket et des internationaux qui sont maintenant dans différents secteurs d’activités », souligne- t-il.
Le Directeur du Centre Régional des Œuvres Universitaires (CROUS), Dr. Babacar Diop, a , dans son allocution, mis en lumière l’importance du sport à l’UGB, le qualifiant de vecteur privilégié pour promouvoir le partage, le respect et la fraternité. Il a profité de l’occasion pour lancer un appel à la pacification de l’espace universitaire, insistant sur la capacité du sport à rassembler les communautés étudiantes autour de valeurs positives.
Par Babacar FALL
LETTRE OUVERTE AU PRÉSIDENT DU CDEPS
Pourquoi on n’entend que vous et Maimouna Faye ? Est-ce que les autres patrons ne s’intéressent plus au CDEPS ou est-ce qu’ils ne partagent pas vos sorties qui sont en déphasage avec la règlementation ?
Depuis quelques temps, je vous entends affirmer que la constitution pose le principe de la liberté d’entreprendre. C’est vrai mais une liberté absolue n’existe pas. Sinon nous serions dans une société invivable. La liberté est toujours encadrée par les lois et règlements. La constitution sénégalaise permet à chaque citoyen qui remplit les conditions de se présenter à l’élection présidentielle. Le parrainage, la caution limitent cette liberté.
Vous parlez de liberté d’entreprendre et pourtant pour créer une boulangerie, il faut une autorisation délivrée par l’autorité administrative. Il en est de même pour mettre en place une école, une université privée, une clinique privée, une agence de voyage, un hôtel, une auberge, une entreprise de presse etc.
Je constate qu’en tant que président d’une organisation patronale, vous ignorez les règles les plus élémentaires du code qui régit votre profession « le code de la presse ».
En effet vous avez affirmé plusieurs sfois et je vous cite «la création d’un média au Sénégal n’est soumise à aucune autorisation administrative». Avez- vous lu l’article 94 du code de la presse ? je le cite « Article 94.- L’exercice de toute activité d’édition, de distribution et de diffusion de services de communication audiovisuelle quelle que soit la technologie utilisée, est subordonné à une autorisation délivrée par le Ministre chargé de la Communication, après avis conforme de l’organe de régulation, dans les conditions définies par le présent Code. L’autorisation accordée est personnelle. Elle ne peut être cédée ni transférée à un tiers. La jouissance des droits découlant de cette autorisation est subordonnée au paiement d’une redevance annuelle dont le montant, les modalités de recouvrement et de répartition sont fixées par arrêté conjoint du Ministre chargé de la Communication et du Ministre en charge des Finances, après avis consultatif de l’organe de régulation ». Il n’ y a pas d’équivoque et d’interprétation possible. L’article 68 précise « Article 68.- L’entreprise de presse écrite doit être enregistrée auprès du Ministère en charge de la Communication dès sa création ». Le code de la presse va plus loin pour les entreprises de distribution et les imprimeurs.
« L’entreprise de distribution de presse est tenue de communiquer périodiquement au Ministère en charge de la Communication les résultats des ventes de l’ensemble des organes de presse écrite qui lui sont confiés selon des modalités fixées par arrêté ministériel ». Il en est de même pour l’imprimeur qui est tenu également de « communiquer périodiquement au Ministère en charge de la Communication les tirages qui lui sont confiés selon des modalités fixées par arrêté ministériel » (Article 93). Ces dispositions vous interpellent d’ailleurs en tant qu’imprimeur.
Un Président d’une organisation ne devrait pas ignorer les règles qui gouvernent sa profession. Si vous relisez le code de la presse qui a été adopté avec l’aval des patrons de presse, vous comprendrez pourquoi certaines entreprises de presse sont recalées dans le cadre du recensement en cours et qui entre dans la normalité des choses.
Pour terminer Monsieur le président, pourquoi on n’entend que vous et Maimouna Faye est ce que les autres patrons ne s’intéressent plus au CDEPS ou est ce qu’ils ne partagent pas vos sorties qui sont en déphasage avec la règlementation ?
ABDOURAHMANE DIOUF TABLE SUR 150 MILLIARDS POUR REGLER LES URGENCES
Le ministre a fait un bref historique de la démarche adoptée et des actes posés depuis sa nomination, tout en faisant un diagnostic situationnel dans les universités sénégalaises
Baye DIAGNE Correspondant permanent à Saint-Louis |
Publication 10/12/2024
Cinq mois après sa première visite à l’Université Gaston Berger de Saint - Louis, le ministre de l’Enseignement Supérieur de la Recherche et de l’innovation, Dr Abdourahmane Diouf , accompagné d’une forte délégation de son ministère, est revenu à Sanar où il a rencontré les responsables des étudiants de ce temple du savoir et des autres universités du Sénégal.
Dr Abdourahmane Diouf a fait un bref historique de la démarche adoptée et des actes posés depuis sa nomination, tout en faisant un diagnostic situationnel dans les universités sénégalaises. « Je me suis dit qu’il faut être un ministre de l’Enseignement Supérieur de terrain, c’est pourquoi nous avons initié une tournée nationale dans les universités du Sénégal pour mieux diagnostiquer leurs problèmes. Il y a eu beaucoup de bruits par rapport à ce qu’on appellerait une crise. Mais moi, je ne l’appelle pas une crise. Tout le monde sait que le budget doit s’inscrire sur 12 mois. Mais quand nous sommes venus, nous nous sommes rendu compte que le budget du Ministère de l’Enseignement Supérieur, qui tourne autour de 300 milliards de FCFA, ne parvenait pas à couvrir la totalité de l’année et je l’ai dit dès les premiers jours et tous les recteurs l’ont dit ainsi que les syndicats d’enseignants et les directeurs des CROUS. Cela veut dire qu’il y a une unanimité sur cette question et qu’il ne s’est pas agi pour nous de nous retrancher autour d’un manque de moyens pour ne pas faire face à nos obligations », a indiqué Dr Abdourahmane Diouf qui a ajouté qu’à l’époque, globalement, l’Enseignement Supérieur avait besoin de 150 milliards FCFA pour régler les problèmes urgents.
DIFFICULTES POUR STABILISER L’ANNEE SCOLAIRE
Pour l’autorité ministérielle, le deuxième problème rencontré par les universités, c’est la difficulté à stabiliser l’année voire le calendrier académique avec le chevauchement des années universitaires. Dr Abdourahmane Diouf a assuré que certains étudiants auront une année académique normale alors que d’autres ne l’auront pas. Cependant, il rassure qu’ils sont dans le temps pour la réalisation des engagements. Il dit être dans le principe de responsabilité et espère que les problèmes seront pris en charge carle Président de République a promis de mettre en œuvre un programme d’urgence pour les infrastructures dans les universités.
Dr El Hadj Abdourahmane Diouf s’est dit toutefois surpris et écœuré par les scènes de violences dont ont fait montre les étudiants de l’Université Assane Seck de Ziguinchor (UASZ) et qui ont abouti à la fermeture du campus pédagogique. « Je tiens à rappeler à l’intention de la communauté et de l’opinion publique, qu’un ministre n’a aucun droit ni aucune prérogative pour fermer une université. Le ministre de l’Enseignement Supérieur et le Recteur ne peuvent pas fermer une unversité, encore moins le Directeur du Centre Régional des Œuvres Universitaires de Ziguinchor. Il faut savoir comment fonctionnent les universités. C’est plutôt le Conseil académique, qui regroupe toutes les entités de l’université qui, en toute liberté sans ingérence aucune du ministre de l’Enseignement Supérieur, a pris la décision de fermer cette université », informe- t-il.
Avec fermeté, Dr Diouf a dit aux étudiants qu’ils n’ont pas le droit d’empêcher leurs jeunes frères de s’inscrire dans les universités sénégalaises. « Laissez vos jeunes frères et sœurs venir s’inscrire dans les universités », leur a -t-il asséné avant de lancer un appel à la sérénité et à la paix, à l’unité pour bâtir une nouvelle ère pour l’université sénégalaise.
LE PARI DE L'ORGANISATION ET DE LA METHODE DE SERIGNE GUEYE DIOP
La fusion ministérielle des secteurs du commerce et de l'industrie procède de cette volonté d’innovation efficace en misant sur l’efficience des complémentarités et le potentiel des passerelles intersectorielles
Fort de son expérience à un niveau élevé dans une multinationale de classe mondiale, le ministre Serigne Gueye Diop a voulu, dès après sa nomination, concevoir une stratégie de transformation structurelle des secteurs du Commerce et de l’Industrie, avec une approche inclusive basée sur la méthode et l’organisation.
La fusion ministérielle des deux secteurs procède de cette volonté d’innovation efficace en misant sur l’efficience des complémentarités et le potentiel des passerelles intersectorielles. Le ministère a commencé d’abord par faire l’inventaire rigoureux de l’existant : état des lieux des ressources humaines et matérielles. Il s’en est suivi l’organisation d’une «team building «, avec le personnel, afin de créer un esprit d’équipe et susciter un environnement interactif favorable. À la suite de cela, le nouveau ministre a décliné un plan de travail, une sorte de feuille de route préliminaire, axée sur les orientations stratégiques des nouvelles Autorités.
Fort de ce vade-mecum, partagé par des collaborateurs enthousiastes, Serigne Gueye Diop est allé à la rencontre des partenaires professionnels. Cette démarche fut complétée par la visite des entreprises et quelques enseignes commerciales représentatives. Après avoir posé cet acte managérial préalable, le nouveau ministre, auparavant prometteur d’un schéma d’industrialisation réussi dans sa commune, Sandiara, propose l’organisation des États généraux de l’Industrie, du Commerce et des Pme/Pmi.
Ce processus se fera en trois phases : le lancement officiel, qui a eu lieu le 17 octobre 2024, suivi d’une tournée nationale afin de donner un cachet d’inclusivité territoriale à l’initiative. Après un diagnostic approfondi de la situation des secteurs sous tutelle, il s’en suivra la présentation d’un document de référence définissant la nouvelle politique nationale industrielle, commerciale et des Pme/Pmi. Un «livre blanc», nanti de l’approbation de la haute Autorité du pays.
Le point d’orgue sera l’organisation d’un Forum des investisseurs, en février prochain, avec la présence attendue des profils majeurs de dimension mondiale.
Le Sénégal importe plus de 2.500 produits selon les premières données fournies par le diagnostic. À lui seul, ce chiffre donne une idée de la dépendance structurelle du pays. L’idée centrale de la nouvelle stratégie de transformation qualitative consiste, justement, en la résorption de ce gap, qui passe par la croissance exponentielle de la production nationale. D’ores et déjà, des mesures allant dans le sens de la protection de la production locale sont fortement envisagées. Il en est ainsi de l’interdiction d’exportation de la ferraille pour mieux protéger la demande interne. Le ministre veille également, et personnellement, sur le brevetage systématique des trouvailles de nos chercheurs afin de booster la recherche et l’innovation au service de la doctrine «Souveraineté économique».
En relation avec le ministère de l’Agriculture et le Patronat, un partenariat vient d’être signé pour construire des hangars de stockage frigorifiques. Notre pays perd jusqu’à 30% de ses récoltes horticoles.
En considérant la teneur substantielle de ce plan de développement industriel et commercial, il est désormais certain que notre pays s’engage dans un processus robuste de transformation économique qualitative.