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5 juillet 2025
DRAME AU VILLAGE D’AMALY À LINGUÈRE
S. Sow, âgée de 40 ans, a été assassinée dans des conditions atroces par son mari. Son corps a été découvert tôt le matin par des villageois en route pour le marché hebdomadaire.
Un terrible drame s’est produit dans la nuit de samedi à dimanche au village d’Amaly, situé dans la commune de Tessékéré, département de Linguère.
Sadane Sow, âgée de 40 ans, a été sauvagement assassinée dans des conditions atroces par son mari. Son corps sans vie a été découvert tôt le matin par des villageois en route pour le marché hebdomadaire.
Selon les premières informations, l’époux, un homme d’une cinquantaine d’années, aurait tendu un piège à sa femme. Prétendant souffrir de violentes douleurs au ventre, il lui aurait demandé de l’accompagner au poste de santé du village à bord d’une charrette. Mais, après avoir parcouru quelques kilomètres, il lui a asséné plusieurs coups de coupe-coupe. Il la soupçonnait d’être complice du vol de son troupeau
de vaches, survenu une semaine plus tột.
Après son acte odieux, le suspect s’est réfugié au village de Méweul. Alertés, les gendarmes de Yang Yang sont parvenus à l’arrêter et l’ont placé en garde à vue. Une enquête a été ouverte par le commandant de la brigade de gendarmerie de Yang Yang pour faire la lumière sur cette affaire qui bouleverse le Djolof.
Ce drame relance la question de l’usage des armes blanches dans le département de Linguère, une zone à vocation pastorale, où ces outils de travail peuvent parfois être détournés à des fins tragiques.
PAR FATIMATA LY
CODE DE LA PUBLICITÉ, 178 ARTICLES POUR PROTÉGER LES CONSOMMATEURS ?
"L’absence de règlementation de la médecine traditionnelle explique en partie la publicité à laquelle s’adonnent les tradipraticiens. Or la publicité des médicaments est interdite et ces plantes traditionnelles sont utilisées à visée thérapeutique."
Le 03 janvier 2025, un avant-projet de loi sur la réforme du code de la publicité a été présenté par le Ministère de la Communication, des Télécommunications et du Numérique en présence des acteurs clés du secteur de la publicité. Cette réforme est à saluer si l’on sait que la loi sur la publicité qui date de 1983 est non seulement devenue obsolète mais n’a jamais été accompagnée d’un décret d’application. Le nouveau projet de loi a pour ambition de proposer 178 articles à la place 17 de l’ancien code. Ce projet nous rappelle une activité très importante du CNRA (Conseil National de Régulation de l’Audiovisuel) piloté par Feu Babacar Touré qui avait organisé en août 2018 un atelier de partage et de concertation sur la publicité avec l’ensemble des acteurs du secteur de la publicité (annonceurs, agences, diffuseurs, consommateurs, institutions, collectivités locales). L’association A.I.I.D.A. (Association Internationale d’information sur la Dépigmentation) en tant qu’acteur de la société civile était invitée à prendre part à cette importante activité.
Publicité de produits dépigmentant et article 112 du nouveau code de la presse
L’association A.I.I.D.A avait alors fait des propositions relatives à la publicité des produits dépigmentant à visée cosmétique essentiellement dans les médias audio-visuels. Signalons qu’en avril 2015, l’association AIIDA avait, grâce à la facilitation de Feue l’honorable Mame Mbayang Dione Ba, organisé un atelier de sensibilisation des parlementaires de la 12ème législature par le biais de la commission santé présidée à l’époque par l’honorable Haoua Dia Thiam. Suite à cet atelier de formation des députés l’honorable Haoua Dia Thiam avait proposé l’introduction dans le nouveau code de la presse d’ un nouvel article (article 112) qui interdisait la publicité des produits dépigmentant à visée cosmétique dans les média audio-visuels.
Ce rappel vise à montrer le processus qui a abouti à l’interdiction de la publicité des produits dépigmentant essentiellement des médicaments détournés de leur usage : le propionate de clobetasol, l’hydroquinone et le glutathion.
Médicaments dermatologiques détournés de leur usage
Ces produits ne devraient être prescrits que par les médecins assermentés en particulier les dermatologues et pour des indications médicales précises conformément au code de déontologie médicale. En effet, l’ONMS (l’Ordre National des Médecins du Sénégal) dans son code de déontologie (Décret N°67-147 du 10 fevrier 1967) rappelle en ses articles 9 et 10 l’interdiction à un médecin d’exercer une autre activité incompatible avec la dignité professionnelle de nature à déconsidérer celle-ci notamment de toutes pratiques de charlatanisme.
Ce code rappelle également que « La médecine ne doit pas être pratiquée comme un commerce ». Sont spécialement interdits : « Tous procédés, directs ou indirects, de publicité ou de réclame » ; « Les manifestations spectaculaires touchant à la médecine et n’ayant pas exclusivement un but scientifique ou éducatif ».
Quid du code de déontologie des traditherapeutes ?
Si le code de déontologie réglementant l’exercice de la profession médicale est clairement établi tel n’est pas le cas pour l’exercice de la médecine traditionnelle bien que l’usage des plantes traditionnelles soit très courant dans notre pays. En effet, l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé) estime que 80% de la population africaine a recours aux plantes médicinales traditionnelles. Au Sénégal, des études effectuées en milieu hospitalier montrent que 40% des patients consultant en dermatologie ont recours en première intention à la pharmacopée traditionnelle avant de consulter à l’hôpital.
Le recours aux traitements traditionnels est favorisé par plusieurs facteurs dont l’origine géographique, le niveau et le type d’instruction. En outre, une publicité à outrance à laquelle s’adonnent certains tradipraticiens sur divers supports (réseaux sociaux, médias audio-visuels, affiches, réclame….) est un facteur d’incitation à la phytothérapie.
L’absence de règlementation de la médecine traditionnelle explique en partie la publicité à laquelle s’adonnent les tradipraticiens. Or la publicité des médicaments est interdite et ces plantes traditionnelles sont utilisées à visée thérapeutique.
L’utilisation des plantes traditionnelle n’est pas dénuée de dangers ; en pratique hospitalière courante les médecins en particulier les dermatologues et les néphrologues sont quotidiennement confrontés à des effets secondaires des médicaments traditionnels qui constituent des motifs fréquents d’hospitalisation. Les toxidermies (allergies cutanées) sévères, l’insuffisance rénale aigue et les hépatites constituent les principales complications de l’usage des plantes médicinales. Ces complications sont parfois mortelles, malheureusement le système de phytovigilance au Sénégal ne permet pas un enregistrement exhaustif des effets secondaires des plantes médicinales.
Rappelons que depuis 2017, il existe un projet de Loi pour règlementer l’exercice de la médecine traditionnelle au Sénégal, malheureusement cette loi n’est pas encore promulguée. Malgré les efforts des autorités sanitaires dans la reconnaissance de la médecine traditionnelle au Sénégal, il n’existe à ce jour aucun code de déontologie qui réglemente la pratique de la médecine traditionnelle au Senegal. Ce qui laisse une porte ouverte pour le charlatanisme et la publicité mensongère.
Autres produits nocifs à la santé et publicité
Toutefois, les plantes médicinales et les produits dépigmentant ne sont pas les seuls produits dont l’utilisation est associée à une morbi-mortalité importante et qui font l’objet de publicité.
Des produits alimentaires tel que l’huile, les bouillons culinaires et autres ingrédients non identifiés n’échappent pas à la publicité mensongère en dépit de ces réglementations existantes : article 9 de la loi 83-20 du 28 janvier 1983 et article 12 de la loi 2006-04 du 4 janvier 2006, portant création du Conseil national de Régulation de l’Audiovisuel. Ce dernier exerce le contrôle par tous les moyens appropriés sur le contenu et les modalités de programmation des émissions publicitaires, diffusées par les médias audiovisuels publics comme privés. L’une des limites de cette législation est la publicité via les réseaux sociaux et les réseaux d’affichage hors des champs de compétence du CNRA.
L’espoir est-il permis pour une reforme en profondeur du secteur publicitaire ?
Cet avant-projet de loi sur la réforme du code de la publicité vient à son heure ; osons espérer que les consuméristes mais surtout le MSAS (Ministère de la Santé et de la Prévention) ainsi que les sociétés savantes joueront pleinement leur rôle dans l’assainissement du paysage publicitaire de notre pays.
L’un des défis majeurs réside dans la prévention de toutes ces pathologies liées aux comportements particulièrement la dépigmentation cosmétique volontaire (« Xessal », l’addiction à l’alcool et au tabac, les toxidermies, l’HTA, l’insuffisance rénale et hépatite médicamenteuse…).
Au-delà des media-audiovisuels il faudrait prendre en compte les réseaux d’affichage et les réseaux-sociaux (Tik-Tok, Facebook et Instagram) sur lesquels on trouve de nombreux cas d’école d’exercice illégal de la médecine et surtout de la dermatologie, de vente de produits nocifs à la santé. Le Sénégal pourrait-il, à l’instar de la Chine interdire certains réseaux sociaux dont les contenus sont nuisibles à la santé publique ?
LE CDEPS DÉNONCE SON EXCLUSION DE LA MAISON DE LA PRESSE
Le patronat regrette un nouveau coup porté par le régime de Diomye Diomaye à la presse nationale, après "le harcèlement fiscal, la suspension unilatérale des conventions, le non-paiement des services faits"
Le patronat dénonce un nouveau coup porté à la presse sénégalaise. Selon le CDEPS, la direction de la Maison de la Presse lui a refusé l'accès aux locaux ce lundi, empêchant la tenue d'une conférence sur la situation critique du secteur. Une interdiction que l'organisation qualifie de "comble" dans un contexte où les entreprises de presse sont déjà asphyxiées financièrement par diverses mesures gouvernementales.
"Le CDEPS interdit de point de presse à la Maison de la Presse
Ce lundi 20 janvier 2025, le Conseil des Diffuseurs et Éditeurs de la Presse du Sénégal (CDEPS) s’est vu refuser l’accès de la Maison de la Presse, où il avait convoqué la presse nationale et internationale à un point de presse sur la crise des médias au Sénégal depuis l’avènement de la troisième alternance politique du régime du président Bassirou Diomaye Diakhar Faye.
C’est la première fois de l’histoire que le patronat de la presse est interdit d’accès à la Maison de la Presse. Depuis sa création, un appel téléphonique au directeur de la structure donnait accès aux locaux dès lors qu’il s’agissait d’une organisation des médias. Le Directeur de la Maison de la Presse, informé le dimanche matin et qui a promis de prendre les dispositions nécessaires, a ensuite organisé son injoignabilité.
Les journalistes, reporters et autres techniciens des médias, venus couvrir le point de presse, ont été informés dans la cour de la Maison de la Presse.
Nous constatons un nouveau jalon posé dans la stratégie des nouvelles autorités de museler la presse. Après le harcèlement fiscal, la suspension unilatérale des conventions, le non-paiement des services faits, refuser l’accès à des journalistes à la Maison de la Presse, qui porte le nom de Babacar Touré, est le comble !
Aujourd’hui, les entreprises de presse privées sont toutes quasiment en faillite avec des dettes colossales envers leurs fournisseurs et certaines ont fermé. Le coût social pour les travailleurs des médias est très lourd en 303 jours : suppression de centaines d’emplois, arriérés pharaoniques de salaires, non cotisation aux institutions de prévoyance sociales, couverture médicale défaillante.
La presse a bon espoir que les recours intentés au niveau de la Cour suprême permettront de casser toutes les décisions illégales du ministre de la Communication.
À ce titre, le CDEPS va continuer de dénoncer les atteintes à la liberté de la presse et reporte sa conférence au mercredi 22 janvier 2025, toujours à la Maison de la Presse"
82 KG DE CANNABIS SAISIS À DAKAR
Une opération menée dans la capitale sénégalaise par l’Office Centrale de Répression du Trafic Illicite de Stupéfiants (OCRTIS) a conduit à l’interpellation de cinq individus suspectés de trafic de drogue suite à un débarquement suspect survenu à Dakar..
Une opération menée dans la capitale sénégalaise par l’Office Centrale de Répression du Trafic Illicite de Stupéfiants (OCRTIS) a conduit à l’interpellation de cinq individus suspectés de trafic de drogue suite à un débarquement suspect survenu fin décembre sur les plages dakaroises.
La Division Opérationnelle de l’Office Centrale de Répression du Trafic Illicite de Stupéfiants (OCRTIS) a procédé à une nouvelle série d’arrestations dans le cadre de la lutte contre le trafic de drogue dans la capitale sénégalaise.
Dans la nuit du 19 janvier 2025, « cinq individus » ont été interpellés à Almadies 2 et Keur Massar, entre 5h et 6h du matin. Il s’agit des nommés « I. Yatassaye, M. A. Sané, A. T. Diop, A. Ndiaye et M. Sall », précise le communiqué de la police nationale, parvenu ce lundi à APA.
Cette opération fait suite à « un renseignement opérationnel impliquant M. A. SANE, alias ADA qui avait participé au débarquement de la drogue saisie dans la nuit du 29 au 30 décembre 2024 à la plage de Mbao », renseigne la Police.
Au cours de l’intervention, les forces de l’ordre ont saisi « deux colis de chanvre indien d’un poids total de 82,5 kg, un véhicule de type 4×4 SUZUKI VITARA, et sept téléphones portables. » Les suspects ont été « placés en position de garde à vue » et les scellés entreposés au siège du service.
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JE N’AI AUCUN REGRET D’AVOIR SUSPENDU L’INTERNET MOBILE AU SENEGAL
Invité par iGFM, Me Moussa Bocar Thiam, ancien ministre de la Communication, des Télécommunications et de l'Économie numérique du Sénégal, a abordé son bilan à la tête du ministère. Il n’a pas hésité à critiquer le travail de son successeur, Alioune Sall
Invité par iGFM, Me Moussa Bocar Thiam, ancien ministre de la Communication, des Télécommunications et de l'Économie numérique du Sénégal, a abordé son bilan à la tête du ministère. Il n’a pas hésité à critiquer le travail de son successeur, Alioune Sall, qu’il accuse de manquer d’engagement pour le département. Il est également revenu sur sa décision controversée de suspendre l’internet mobile en période de troubles, une mesure qu’il assume pleinement
Me Moussa Bocar Thiam, ancien ministre de la Communication, des Télécommunications et de l'Économie numérique du Sénégal, a été reçu par iGFM. Une occasion pour lui de revenir sur son bilan, de critiquer son successeur, Alioune Sall, et d’assumer la décision de couper l’internet mobile lors des périodes de tension au Sénégal.
En évoquant son passage au gouvernement, Me Thiam a défendu son action, affirmant avoir posé des jalons importants pour le développement du numérique au Sénégal. « Pendant mon mandat, nous avons travaillé à renforcer les bases du secteur des télécommunications et initié des projets innovants malgré un contexte économique et social difficile », a-t-il déclaré.
Cependant, il n’a pas mâché ses mots à l’endroit de son successeur, Alioune Sall, qu’il accuse de manquer de dynamisme dans la gestion du département. « Je constate avec regret que mon successeur n’a pas eu l’engagement nécessaire pour faire avancer les projets du ministère. Un tel secteur nécessite une vision claire et un travail acharné pour répondre aux attentes des Sénégalais », a-t-il martelé.
Sur la question de la suspension de l’internet mobile en période de troubles, une décision qui avait divisé l’opinion publique, Me Moussa Bocar Thiam a maintenu sa position. « Je n’ai aucun regret. La priorité était de préserver la stabilité et la sécurité de la nation. Une telle décision est difficile à prendre, mais elle était nécessaire dans le contexte que nous avons traversé », a-t-il affirmé.
Cette mesure, bien que controversée, avait été mise en œuvre pour limiter la propagation d’informations pouvant aggraver les tensions. Malgré les critiques, l’ancien ministre persiste à défendre ce choix qu’il considère comme un acte de responsabilité.
TÉLÉCOMMUNICATIONS, L’ARTP RAPPELLE À L’ORDRE LES OPÉRATEURS
L’Agence de régulation des télécommunications et des Postes dénonce le non-respect des procédures d’identification des abonnés par les opérateurs et leurs distributeurs. Malgré les exigences légales, des manquements persistent.
Dans un communiqué rendu public ce lundi, l’Agence de régulation des télécommunications et des Poste (ARTP) a affirmé avoir constaté, à travers des missions de vérification, que l’identification n’est plus respectée par les distributeurs et auprès des points de ventes des opérateurs (Orange, Expresso, Yas et Promobile), au moment de la souscription de cartes SIM par les clients.
Ce malgré les dispositions suivantes de l’article 36 de la loi n°2018-28 du 12 décembre 2018 portant Code des Communications électroniques: “les opérateurs procèdent à l’identification de tous les utilisateurs de leurs services de communications électroniques au moment de la souscription aux services qu’ils fournissent et conservent les données de nature à permettre leur identification”.
L’ARTP demande ainsi aux différents opérateurs précités et aux populations “de veiller scrupuleusement au respect, par eux-mêmes et leurs partenaires commerciaux, de la procédure d’identification des abonnés”.
Pour les personnes physiques, l’ARTP rappelle l’obligation de “la présence physique des clients lors de la souscription ou la présentation d’une procuration légalisée pour les abonnés non présents ; la limitation des cartes SIM à trois (03) par abonné et par opérateur de téléphonie mobile ; la présentation de la Carte Nationale d’Identité « CNI » ou du passeport en cours de validité pour les nationaux et les ressortissants de la CEDEAO ; la présentation du passeport pour les étrangers (autres que CEDEAO)”.
Pour ce qui est des personnes morales et autres organismes, “la présentation du registre de commerce et du NINEA pour les entreprises ; la présentation d’un contrat de droit privé pour les ambassades et autres organismes internationaux accrédités”.
PAR MAGAYE GAYE
RECRUTEMENT ET AVANCEMENT EN AFRIQUE, DANGER DU FAVORITISME
"Un cadre, recruté sur recommandation d’un ministre, a été promu chef de service après moins de deux ans dans l’entreprise. Pendant ce temps, des employés compétents, ayant cumulé 10 à 15 ans d’expérience, attendaient en vain des promotions."
L'Afrique doit repenser ses méthodes de recrutement et d'avancement de ses cadres.
Un mauvais recrutement, surtout à des postes clés, équivaut à installer une bombe à retardement au sein d’une entreprise. Cet agent, souvent improductif, devient rapidement un fardeau pour son organisation.
Le piège du recrutement émotionnel
On critique fréquemment les Africains pour leur approche émotionnelle lors des recrutements, tandis que les Américains, par exemple, privilégient une évaluation objective des compétences et de la valeur ajoutée potentielle des candidats.
En Afrique, le processus de recrutement reste largement influencé par le système francophone, centré sur les diplômes. Pourtant, un diplôme, aussi prestigieux soit-il, ne garantit pas l’efficacité, surtout dans un contexte où le système éducatif peine à répondre aux besoins des entreprises.
L’omniprésence du favoritisme
Le problème ne s’arrête pas aux diplômes. Trop souvent, la question décisive devient : « Qui vous a recommandé ? » Dans bien des cas, ces recommandations passent avant les compétences, biaisant totalement la valeur réelle des candidats.
Il faut également pointer du doigt les responsables politiques qui, fraîchement nommés à la tête d’entreprises publiques, s’empressent de recruter des militants de leur région ou de leur bord politique, sans se soucier de leur qualification.
Les quotas et les privilèges dans les institutions internationales
Des quotas par nationalité ou des règles archaïques, comme l’attribution systématique de certains postes à des pays spécifiques, freinent l’excellence. Pourquoi ne pas instaurer une rotation basée sur les compétences et non sur des critères géographiques ?
Un exemple frappant
J’ai été témoin d’une situation aberrante dans une organisation internationale.
Un cadre, recruté sur recommandation d’un ministre, a été promu chef de service après moins de deux ans dans l’entreprise. Pendant ce temps, des employés compétents, ayant cumulé 10 à 15 ans d’expérience, attendaient en vain des promotions.
Cette injustice avait déclenché une révolte inédite : distribution de tracts, dénonciations publiques et climat de travail délétère. Le dirigeant, dans une tentative d’apaiser la situation, avait tenu des propos troublants :
« Chers collaborateurs, la vie est un jeu de donnant-donnant. J’ai accepté la proposition du Ministre parce qu’il pouvait me rendre service ailleurs. »
La voie du progrès : compétence et mérite
Ces pratiques déresponsabilisantes, à l’origine de frustrations profondes, freinent l’émergence de véritables compétences en Afrique.
Pour assurer son développement, l’Afrique doit miser sur la compétence, le dévouement la loyauté et les résultats : valoriser ceux qui contribuent concrètement aux objectifs des organisations.
Mettre un terme au favoritisme dans les recrutements, c’est poser les bases d’une Afrique plus forte et plus compétitive.
AFFAIRE TABASKI NGOM, LA SECTION DE RECHERCHES OUVRE UNE NOUVELLE ENQUÊTE
Si l’on en croit Libération, il existe une affaire dans l’affaire Tabaski Ngom, cette inspectrice du Trésor arrêtée pour détournement de deniers publics présumé portant sur 700 millions de francs Cfa.
Si l’on en croit Libération, il existe une affaire dans l’affaire Tabaski Ngom, cette inspectrice du Trésor arrêtée pour détournement de deniers publics présumé portant sur 700 millions de francs Cfa.
«En effet, la Section de recherches a ouvert une enquête concernant un autre volet de ce dossier qui est loin d’être clôturé», avance le journal, sans plus de détails.
Le dossier était jusque-là entre les mains de la Dic. Les policiers enquêteurs ont arrêté et placé Tabaski Ngom en garde à vue. Ils devraient la présenter au parquet financier dans les prochaines heures, souffle Libération.
Dans le cadre de ses investigations, la Dic a convoqué pour ce lundi le chauffeur de l’ancien ministre et actuel maire de Louga, Moustapha Diop. «Tabaski Ngom a déclaré avoir remis de l'argent à [ce dernier] par le biais de son chauffeur», rappelle le site d’information.
PAR PAPA MALICK NDOUR
DIOMAYE, LA DETTE VOUS POSE PROBLÈME ?
"Vous manquez de marge budgétaire ? Cela fait dix ans que vous promettez d'élargir le champ budgétaire en vous attaquant aux exonérations fiscales. Je n'ai jamais été d'accord avec cette idée, mais puisque vous persistez à la proposer..."
Reforme de l'administration publique, il n'est pas question de se lamenter, il faut agir.
J'ai suivi ce matin la première édition de la Conférence des Administrateurs et Managers Publics (CAMP) présidée par le Chef de l'Etat. J'ai deux (2) commentaires à faire :
1. Vous manquez de marge budgétaire ? Cela fait dix ans que vous promettez d'élargir le champ budgétaire en vous attaquant aux exonérations fiscales. Je n'ai jamais été d'accord avec cette idée, mais puisque vous persistez à la proposer dans votre loi de finances, c’est simple à mettre en place : accélérez la réforme des codes des impôts et des douanes, sans oublier celui des investissements.
La dette est un problème ? Jusqu’à présent, vous n'avez fait qu'aggraver la situation. Votre remède, «Plus de dettes pour faire face à la dette», ne peut pas être la solution. Si la dette vous pose vraiment problème, restructurez-la. Utilisez vos «compétences», votre "intégrité", votre "crédibilité" et la confiance du peuple pour convaincre les créanciers du Sénégal à trouver les moyens d'alléger la charge annuelle de la dette. Cela ne devrait pas être insurmontable et vous donnera plus de marge dans vos lois de finances.
2. Le secteur parapublic est trop hypertrophié et redondant par rapport à l'administration centrale ? Vous nous l'avez répété pendant dix ans. Vous en êtes vraiment convaincu ?
Je n'en suis pas sûr sinon pourquoi vous n’êtes pas gêné de nous annoncer la création de l'Agence de centralisation des marchés public pour régler un problème dont la Direction du matériel et du Transit administratif (DMTA) peut être la solution ? Mais bon ! Passez à l’action. Plus de 75% des agences et directions du secteur parapublic ont été créées par décret; un décret suffit pour supprimer, fusionner ou dissoudre celles qui sont trop coûteuses. Pour cela, arrêtez vos nominations et donnez au Bureau des Organisations et Méthodes (BOM) un délai d'un mois, en collaboration avec la direction du secteur parapublic, pour vous proposer un plan de rationalisation que vous appliquerez rigoureusement. N'oubliez pas : plus vous nommez, plus il devient difficile de supprimer. En effet, la mise en œuvre de cette réforme est complexe et elle nécessite avant tout une volonté politique et la capacité de surmonter les résistances internes au sein de votre propre Parti (Pastef), où certaines figures établies sont déjà confortablement installées dans des directions que vous jugez désormais inutiles.
Ecoutons le President Nicolas Sarkozy, c'était le 14 janvier 2007 à villepinte, commune de la banlieue parisienne. Ecoutez le parler:
"Un président de la République ne doit pas être un spectateur de la situation, mais un acteur central qui porte des réformes ambitieuses. Le président doit incarner une vision claire, prendre des responsabilités sur des enjeux fondamentaux et ne pas se dérober face aux difficultés"
Bonne semaine à tous...Gatsa gatsa d'idée....
JE N’AI JAMAIS PENSÉ QUE LA PREMIÈRE VICTIME SERAIT FARBA NGOM
Modou Diagne Fada, président de LDR YESSAL, était l’invité de l’émission « Point de vue » sur la RTS1. Au cours de l’émission, il a abordé plusieurs sujets d’actualité, notamment la levée de l’immunité parlementaire de Farba Ngom, ...
Modou Diagne Fada, président de LDR YESSAL, était l’invité de l’émission « Point de vue » sur la RTS1. Au cours de l’émission, il a abordé plusieurs sujets d’actualité, notamment la levée de l’immunité parlementaire de Farba Ngom, la gestion de la dette publique et le projet de pôles territoires.
Lors de son intervention, Modou Diagne Fada a exprimé sa surprise quant au fait que Farba Ngom soit la première victime d’une procédure de levée d’immunité parlementaire. « Je n’ai jamais pensé que la première victime serait Farba Ngom, » a-t-il déclaré, soulignant que ce dernier n’a jamais géré les deniers publics, mais est un homme d’affaires et un haut responsable de l’APR. Fada a interprété cette procédure comme un possible règlement de comptes politique, faisant écho aux déclarations passées du chef de PASTEF. Il a rappelé que la CENTIF, créée en 2004 et renforcée sous Macky Sall, est un outil de transparence.
Sur le plan économique, Modou Diagne Fada a critiqué la gestion actuelle, accusant les nouvelles autorités de ne pas avoir réduit le déficit. Il a expliqué que les dépenses de fonctionnement augmentent tandis que les recettes baissent, ce qui pourrait creuser le déficit en 2025. Le président de LDR YESSAL a également pointé du doigt les emprunts à court terme et à taux élevés, les qualifiant d’inefficaces. Il a également questionné la cohérence des données financières fournies par les institutions, mettant en doute la capacité des nouvelles autorités à gérer la situation économique du pays.
Concernant le projet de pôles territoires, il a reconnu l’intérêt de l’idée mais a mis en garde contre l’utilisation de noms traditionnels, qui pourraient poser des problèmes. Il a suggéré de se limiter aux noms des régions pour éviter des controverses inutiles, rappelant l’expérience passée du président Abdoulaye Wade.