SenePlus | La Une | l'actualité, sport, politique et plus au Sénégal
23 août 2025
L'ULTIMATUM DE LA CITÉ FAYÇAL
Cinquante-deux familles, dont d'anciens hauts fonctionnaires et ministres, font face à des sommations de déguerpissement malgré leurs baux emphytéotiques de 99 ans signés en bonne et due forme
La très paisible cité Fayçal est devenue bruyante depuis que la Sogepa dirigée par l’ancien patron du syndicat des impôts et domaines Elimane Pouye a envoyé des sommations de déguerpissement à 52 familles parmi lesquelles d’anciens hauts fonctionnaires et d’anciens ministres de libérer les lieux, malgré le fait que les occupants disposent de baux emphytéotiques en bonne et due forme.
Située dans la commune de Golf Sud sise dans le département de Guédiawaye, la Cité Fayçal est au-devant de l’actualité avec la décision du nouveau gouvernement dirigé par des inspecteurs des impôts et domaines de reprendre en main les maisons et d’expulser les occupants dont certains y vivent depuis plus de 40 ans. Aux 52 ans familles, il est demandé de quitter les lieux avant le mois d’août prochain, cela malgré le contrat de bail de 99 ans qui lie l’Etat à l’occupant. En réaction, le collectif mis en place par ces hauts fonctionnaires ayant servi l’Etat avant de faire valoir leurs droits à une retraite paisible a répondu à la Sogepa avec ampliation au président de la République pour s’opposer à cette mesure «inique» qui fragilise l’Etat de droit.
Pour ceux qui ne connaissent pas la cité Fayçal, il faut savoir que c’est un projet immobilier d’El Hadji Djily Mbaye qui l’a réalisé dans les années 1980 en prélude au sommet de l’Organisation de la conférence islamique. L’Etat prévoyait d’y loger ses hôtes lors du sommet de l’Oci tenu finalement au Sénégal en 1991. Mais l’aéroport étant éloigné de cette cité, le Roi Fahd, à l’époque pour des raisons de sécurité, a fait construire l’hôtel King Fahd pour y loger ses hôtes de marque. L’Etat du Sénégal a, par la suite, racheté la cité Fayçal de El Hadji Djily Mbaye pour y loger ses hauts fonctionnaires. Ce qui n’est pas un phénomène nouveau. Les présidents successifs dont Léopold Sédar Senghor, Abdou Diouf et Abdoulaye Wade ont autorisé les ventes de villas administratives à d’éminentes personnalités dont on ne peut douter de leur probité morale, intellectuelle et professionnelle. Seulement, la Sogepa trouve cette mesure illégale. D’après Elimane Pouye et Cie, une transaction sur le patrimoine bâti de l’Etat relève d’une loi devant être adoptée par l’Assemblée et non d’un décret comme cela est le cas dans cette affaire dite de la cité Façal.
Le ministre Ousmane Diagne sur la liste
Et pour le cas spécifique de la cité Fayçal, les occupants sont pour la plupart des retraités de l’État du Sénégal qui ont passé plus de 30 ans dans leurs villas. Ils ont été affectataires depuis 1990 pour certains. Et compte tenu du niveau des charges d’entretien des villas, le président Abdou Diouf avait décidé de vendre les villas aux occupants. Un vœu qu’il n’a pas pu réaliser. Et c’est le Président Wade qui le fera plus tard et en a fait bénéficier d’autres occupants qui étaient dans le gouvernement. C’est le 26 février 2008 qu’il a émis cette lettre décision de vente des villas imputée à l’ancien ministre d’État chargé des Finances, Abdoulaye Diop. Ainsi, l’État a délivré des «baux emphytéotiques» compris entre 50 et 99 ans aux occupants. Ces baux donnent des droits réels aux bénéficiaires. Parmi les bénéficiaires, il y a des anciens ministres, des Ige, des magistrats de tous les régimes qui se sont succédé. On peut citer l’actuel garde des Sceaux Ousmane Diagne, l’Ige et l’ancien ministre Sg de la Présidence Maxime Jean Simon Ndiaye, l’ancien Sg du gouvernement Ousmane Ndiaye, les anciens Dg Cheikh Issa Sall, Maguette Sène, Aliou Sall, les anciens ministres Kouraichi Thiam, Kansoumbaly Ndiaye, l’ancien vice-président du conseil constitutionnel, le professeur Abdoulaye Elimane Kane, etc. Si certains ont vendu, d’autres étant confortables dans leurs droits y ont investi plusieurs millions pour continuer non seulement à rendre habitables les villas mais aussi améliorer l’environnement de la cité souvent exposée à « des inondations» provenant du refoulement des eaux du Lac Technopôle et des pluies. D’ailleurs, une visite de la cité nous a permis de constater plusieurs désagréments. Il y a actuellement une maison inoccupée construite depuis 1990, devenue la niche de chiens errants comparée à certaines occupées bien entretenues par leurs résidents qui y ont même fait des modifications.
Pire encore, une partie du mur qui sépare la cité au Lac Technopôle est complètement abimée. Les rues ont perdu leurs revêtements à l’exception de celle dite de contournement qui a été refaite en autobloquant grâce au concours des gens de la cité. Nos sources nous renseignent d’ailleurs qu’une collecte a été effectuée auprès des résidents pour remettre en service l’éclairage public de Fayçal, exposée à l’insécurité due à des agressions et vols de jour comme de nuit ainsi qu’une fréquentation de reptiles sauvages dont des varans et autres bêtes provenant du Lac et de ses envions. «Sans les efforts conjugués par les occupants, la cité Fayçal allait disparaître du patrimoine de l’État du fait de l’état de ruine très avancé des villas construites depuis les années 1980», confie un occupant. Avec leurs titres, ils s’acquittent des redevances à l’État sur la base de la valeur vénale expertisée et contenue dans ces baux en loyer au niveau de l’administration. Pour le loyer annuel, il est égal à la valeur vénale du bien immobilier divisé par la durée du bail. « Ces loyers sont payés sur la base de modiques pensions de retraités de ces hauts fonctionnaires qui ont tout donné à l’État. Et n’eût été l’assistance de leurs enfants, l’État les aurait abandonnés dans la pauvreté et la misère totale du Sans domicile fixe», ditil.
En lieu et place de 52 villas, explique-t-on, c’est 45 familles qui sont visées par les avis. «Au moment où l’État achetait les maisons à El Hadji Djily Mbaye, il faut soustraire une maison de la veuve du riche homme d’affaires et 02 propriétaires privés et les 04 villas réservées et à des adjoints au Gouverneur, soit au total 07 maisons. Ce qui porte donc à 45 au total le nombre de villas occupées par de hauts fonctionnaires qui sont pour la plupart des retraités. «Nous avons l’impression que l’État n’a pas de mémoire, ni d’archives sur le foncier pour la bonne et simple raison que ces dignes fonctionnaires se sont réveillés un jour devant un avis de résiliation de baux emphytéotiques servis par ce même Etat alors qu’il est attesté qu’un bail emphytéotique de 99 ans ne peut être résilié que par un juge. Ce qui veut donc dire que l’État ne peut pas être juge et partie à un contrat qu’il a lui-même établi et qui de surcroît est un contrat d’adhésion. Donc cet avis est un document nul et non avenu. Il doit donc être annulé». C’est ce que notre interlocuteur demande à l’actuel directeur de la Sogepa, Elimane Pouye qui les a reçus le 13 août 2024.
CHEIKH TIDIANE DIEYE ANNONCE LE DÉMARRAGE BARRAGE DE SAMBANGALOU
Le chantier du barrage de Sambangalou, une composante clé du projet énergétique de l’Organisation pour la mise en valeur du fleuve Gambie (OMVG), connaît une avancée significative.
Le chantier du barrage de Sambangalou, une composante clé du projet énergétique de l’Organisation pour la mise en valeur du fleuve Gambie (OMVG), connaît une avancée significative. En visite sur le site ce week-end, le ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement, Cheikh Tidiane Dièye, a assuré que les travaux allaient bientôt démarrer de manière effective, sous un « dispositif de suivi très serré » afin d’atteindre les objectifs fixés.
« Il y aura rapidement un démarrage de ce chantier important, et les experts nous ont déjà donné un certain nombre de repères et de dates. On peut considérer que le démarrage est déjà effectif et cette visite est une sorte de déclencheur », a déclaré Cheikh Tidiane Dièye.
Le ministre effectuait cette visite en compagnie de ses homologues de Guinée-Bissau, Malam Sambou (Ressources naturelles), et de Guinée, Aboubacar Camara (Énergie, Hydraulique et Hydrocarbures). Le ministre gambien de l’Environnement et des Ressources naturelles, Rocky John Manjang, était également présent, aux côtés du haut-commissaire de l’OMVG, Demba Diallo, et de la gouverneure de la région de Kédougou, Mariama Traoré.
Lors de cette visite, les échanges entre les experts et les entreprises en charge du projet ont permis d’aboutir à de nouvelles décisions visant à améliorer la mise en œuvre des travaux.
« Les experts ont bien travaillé avec les entreprises. Des décisions ont été prises en termes d’engagement et de rediscussions parce qu’on s’est beaucoup entendu sur la façon de changer certaines choses pour aller de l’avant et faire mieux », a précisé Cheikh Tidiane Dièye.
Le ministre a insisté sur le respect des engagements pris, notamment en matière de gestion des aspects économiques et financiers.
Le chantier du barrage de Sambangalou représente une opportunité d’emploi pour de nombreux jeunes de la région de Kédougou, et le ministre a tenu à les rassurer sur leur réintégration dans le projet.
« Le responsable de l’entreprise vient de nous montrer tout le matériel déjà sur place, et à très brève échéance, la remobilisation du personnel se fera. Beaucoup de jeunes de Kédougou vont sans doute reprendre leur travail », a affirmé Cheikh Tidiane Dièye.
Avec cette relance, le projet de Sambangalou franchit une étape décisive pour l’amélioration de l’accès à l’énergie et au développement des infrastructures hydrauliques dans la sous-région.
PLUS DE 2 MILLIARDS DE FRANCS CFA EN BILLETS NOIRS SAISIS PAR LES DOUANES SÉNÉGALAISES
Dans le cadre de la lutte contre le faux monnayage, les Douanes sénégalaises ont mené des opérations conjointes qui ont abouti à la saisie de billets noirs d’une contrevaleur de plus de 2 milliards 284 millions de francs CFA
Dans le cadre de la lutte contre le faux monnayage, les Douanes sénégalaises ont mené des opérations conjointes qui ont abouti à la saisie de billets noirs d’une contrevaleur de plus de 2 milliards 284 millions de francs CFA. Ces interventions ont été réalisées par les subdivisions des Douanes de Dakar-Extérieur et de Louga, avec l’appui de la Direction régionale des Douanes Ouest et Nord.
Les opérations ont été déclenchées le 28 février 2025, à la suite d’un renseignement signalant des activités suspectes de fabrication et de lavage de billets noirs dans la zone périurbaine de Dakar.
C’est ainsi que la Brigade mobile n° 2, relevant de la subdivision des Douanes de Dakar-Extérieur, est passée à l’action en suivant de près les membres du réseau ciblé. Le même jour, un premier individu a été appréhendé à Mbao en possession de 4 300 billets noirs, représentant une contrevaleur de plus de 282 millions de francs CFA.
L’enquête s’est poursuivie et, le 2 mars, deux autres individus ont été arrêtés à Gandigal avec des billets noirs d’une valeur estimée à plus de 1 milliard 967 millions de francs CFA.
Dans la même dynamique, une intervention de la Brigade mobile des Douanes de Louga a permis d’intercepter un dernier suspect dans une maison située à Louga. Ce dernier détenait 549 coupures de billets de cent dollars, déjà lavés, d’une contrevaleur de plus de 34 millions de francs CFA.
Les quatre individus interpellés ont été remis au Parquet financier pour les besoins de l’enquête, qui se poursuit afin d’identifier d’éventuelles complicités et ramifications du réseau.
L’Administration des Douanes a réaffirmé sa volonté de lutter activement contre la criminalité économique et financière, en particulier le faux monnayage, qui constitue une menace pour la stabilité financière et économique du pays.
Des affrontements font un mort à Bayakh
Le village de Bayakh dans la commune de Keur Mousseu a été le théâtre de violents affrontements dans la nuit du samedi 8 au dimanche 9 mars. Les faits ont eu lieu à Kogne Diola qui est, selon différents témoignages, un haut lieu de la perversion. Nos sources renseignent que c'est le lieu par excellence de la consommation de drogue et de la prostitution. C'est d'ailleurs, selon les mêmes sources, la lutte que mènent les populations locales contre ces fléaux qui sont à l'origine du drame. En effet, des affrontements ont éclaté entre les jeunes et les tenanciers de ce commerce, pour la plupart des étrangers, et tout est parti de la mort du jeune M. Guèye non loin du poulailler, et qui revenait de chants religieux. Même si les circonstances exactes de la mort ne sont pas connues, dès que le bruit de la triste nouvelle a fait le tour du village, les jeunes ont fait une descente sur les lieux, où des maisons ont été brûlées. Même l'arrivée des gendarmes n'a pas freiné l'ardeur des jeunes qui ont aussi brûlé des pneus pour exprimer leur courroux. Selon notre source, le danger de ce coin fait que la gendarmerie y fait souvent des descentes inopinées, sans pouvoir y mettre un terme.
Plus de 2,28 milliards en billets noirs
La douane sénégalaise a frappé au cœur d’une vaste mafia de faux monnayage. Suite à un renseignement indiquant des activités délictuelles liées à la fabrication et au lavage de billets noirs dans la zone périurbaine de Dakar le 28 février 2025, la Brigade mobile n°2 de la subdivision des Douanes de Dakar-extérieur a été chargée de surveiller et de suivre les membres d’un réseau criminel identifié. Ce qui a permis d’appréhender un premier individu à Mbao alors qu’il détenait 4 300 billets noirs pour une contrevaleur supérieure à 282 millions de francs CFA. Poursuivant les opérations, les éléments de la Douane ont procédé, le 2 mars dernier à Gandigal, à l’arrestation de deux autres individus, interceptés en possession de billets dont la valeur cumulée dépasse 1 milliard 967 millions de francs CFA. Suivi de l’interpellation le même jour à Louga du dernier membre de la bande, trouvé en possession de 549 coupures de billets de cent dollars déjà lavés, dont la contrevaleur dépasse 34 millions de francs CFA. Portant ainsi un total de plus de 2 milliards 284 millions de francs. Les quatre prévenus ont été mis à la disposition du Parquet financier et l’enquête se poursuit afin de démanteler l’ensemble du réseau
Saisie de 97,5 kg de chanvre indien
Les éléments de la Division opérationnelle de l’office central de répression du trafic illicite des stupéfiants (OCRTIS) ont mis hors d'État de nuire une bande de trafiquants de drogue. Dans le cadre d'une livraison surveillée entre Dakar et Mampalago (Ziguinchor) ce week-end, les limiers ont interpellé cinq individus et saisi 97,5 kg de chanvre indien.
Plainte de Jean Maxime Ndiaye
Jean Maxime Ndiaye n’a pas aimé la couverture de la conférence de presse du maire de Palmarin par la presse. Il a décidé de traîner en justice aussi bien le conférencier, en l’occurrence l’édile de Palmarin que les organes de presse qui ont couvert la rencontre. Notre confrère de Buurnews a reçu une plainte de l’ancien Secrétaire général de la Présidence. Le patron de Buurnews est attendu aujourd’hui à 10h à la Brigade des Affaires générales (BAG). D’ailleurs d’autres journalistes l'ont précédé, notamment dont les organes ont couvert la conférence de presse du maire. Il reproche aux Journalistes la diffusion de fausses nouvelles et complicité de diffusion de fausses nouvelles.
29e édition de récital de Coran à Saint-Louis
La 29e édition de récital de Coran pour les morts de SaintLouis, initiée par feu Alioune Badara Diagne dit «Golbert», a été ouverte hier aux cimetières Marmiyal de Darou. Des centaines de fidèles se sont donné rendez-vous hier aux cimetières Marmiyal pour prendre part à l'événement. Des prières ont été formulées à l’endroit des disparus dont l’initiateur de cet évènement, Golbert Diagne. Cette édition a réuni populations, autorités administratives et locales, chefs religieux et fidèles. Au nom du Comité d’organisation, Malal Junior Diagne fils d’Alioune Badara Diagne «Golbert» a sollicité la construction de cimetières plus spacieux après avoir rendu grâce à Dieu. A l’en croire, Saint-Louis a besoin d'un nouveau cimetière. Poursuivant, il signale que les principaux cimetières de la ville, notamment ceux de Thième, Thiaka Ndiaye et Marmiyal n'ont presque plus de place. De son vivant, l’initiateur Alioune Badara Diagne Golbert avait interpellé le maire Amadou Mansour Faye. En attendant, Malal Junior Diagne qui plaide pour une meilleure organisation de l'événement, promet des innovations aux prochaines éditions.
Évolution et défis des daara
La 18e édition du concours de récital du Coran initiée par l’association religieuse Jama’atoul Qur’an Al Karim (JQK) a vécu. L'événement a eu lieu à l’esplanade de la Mosquée inachevée de l’aéroport Dakar- Yoff. Il a enregistré la présence de nombreux Maîtres coraniques et talibés, venants de différents Daara, Instituts et écoles coraniques du Sénégal. Les « talibés» très motivés et engagés pour mériter le prix de l’année 2025, ont gratifié le public de belles et émouvantes récitations du Saint Coran sous l’écoute des maîtres coraniques, Mame Cheikh Niang, Sadou Abilhi Galokho et de Mouhamed Ndiaye. Les dix candidats ont été départagés par le jury après 3 tours d’horloge. Mohamed Bachir Thiam de l’Institut franco coranique Darou Rahman remporte avec brio le Prix du concours du récital du Coran. Il a été récompensé d’une enveloppe de 500 000 francs.
Opération de désencombrement à Ouakam
La Direction générale du cadre de vie a mené une opération de désencombrement à Ouakam, au quartier de Batrain, samedi, dans le cadre du projet «Xall Yoon». Il s’agit de libérer l’espace public des occupations irrégulières qui entravent la circulation et détériorent le cadre de vie. Selon les nouvelles autorités, désormais, chaque intervention s’inscrit dans une dynamique de pérennisation car un suivi rigoureux sera assuré et les sites libérés seront sécurisés et des aménagements mis en place pour prévenir toute réoccupation. L’axe Sips-Thiaroye, récemment dégagé, en sera l'exemple. Une visite de terrain y est prévue mardi prochain en présence du Préfet de Pikine afin de planifier les aménagements nécessaires, renseigne la direction générale. Dans le même sillage, le Directeur Général, Serigne Kosso Sène annonce le lancement de l’opération «Zéro épaves». Il s’agit de débarrasser l’espace public des véhicules abandonnés et autres carcasses qui encombrent les rues.
Par B. Khalifa NDIAYE
LE CREPUSCULE DES « SORCIERS BLANCS »
L’Afrique tend donc de plus en plus à faire confiance à ses fils qui, eux, justifient parfaitement ce choix qui n’est pas que du cœur.
Le Sénégalais Aliou Cissé à la tête des « Chevaliers de la Méditerranée » de Libye… Le Camerounais Rigobert Song comme coach des « Fauves » de la République centrafricaine… Le Sud-Africain Benni McCarthy, entraîneur des « Harambee Stars » du Kenya… L’Algérien Adel Amrouche pour diriger les « Amavubi » du Rwanda…
Ces derniers jours, cela a beaucoup bougé sur les bancs des sélections africaines de football. On a rarement noté autant de mouvements en si peu de temps. C’est qu’il commence à se faire tard pour certaines équipes. Alors que les 5e et 6e journées des éliminatoires de la Coupe du monde « États-Unis – Canada – Mexique » sont pour ce mois de mars, on cherche çà et là à se donner les moyens de ses ambitions d’être du rendez-vous outre-Atlantique de 2026. Et même de lorgner plus loin, vers la Can 2027 qui, pour la première fois de l’histoire, se déroulera dans trois pays différents : Kenya, Ouganda et Tanzanie, vu que les jeux sont faits pour la toute prochaine, en décembre et janvier au Maroc. Cependant, peut-être plus que la fréquence des mouvements, c’est la personnalité – ou plutôt la nationalité – des techniciens qui impressionne. Aucun « sorcier blanc » ! Rien que des Africains ! L’Afrique tend donc de plus en plus à faire confiance à ses fils qui, eux, justifient parfaitement ce choix qui n’est pas que du cœur.
Les trois dernières éditions de la Can n’ont-elles pas souri à des sélections ayant à leur tête des nationaux : l’Algérie avec Djamel Belmadi en 2019, le Sénégal en 2022 avec Aliou Cissé et la Côte d’Ivoire en 2024 avec Emerse Fae ? En plus, le Maroc n’a-t-il pas atteint une historique place de demi-finaliste du Mondial 2022 au Qatar avec à sa tête un technicien marocain, Walid Regragui ? Et lors de la Can « Côte d’Ivoire 2023 », quatorze des vingt-quatre équipes qualifiées n’étaient-elles pas dirigées par des sélectionneurs africains ? Certains pays ont donc a priori raison d’aller chercher ailleurs, mais sur le continent, ce qu’ils n’ont pas chez eux. Le Sud-Africain Morena Ramoreboli n’a-t-il pas qualifié les « Zèbres » du Botswana à la prochaine Can ? La compétence n’a pas de frontière, pas plus qu’elle n’a de couleur. Cissé, Song et McCarthy, voire même le Malien Eric Chelle qui a atterri chez les « Super Eagles » du Nigeria, sont plus que jamais les ambassadeurs d’une expertise africaine longtemps snobée au profit de « sorciers blancs », pas forcément plus futés et compétents.
Mais juste mieux « vendus » sur des chaines de télévision et par d’habiles officines de com capables de fourguer au prix fort du sable à un prince du désert. À ces techniciens africains donc de relever le challenge et de faire en sorte que cette tendance à recourir à leurs services se renforce au fil des années. Ce n’est cependant pas un cadeau qui leur est ainsi fait. Le Sénégalais Cissé, sacré en 2022 et libéré deux ans après sans état d’âme, est d’ailleurs bien placé pour le savoir. Il pourrait même, au besoin, faire à ses collègues un topo sur la question. Au plus haut niveau, on ne fait pas du nationalisme juste pour en faire.
Des résultats, c’est tout ce que l’on attend. L’Algérien Djamel Belmadi, encensé pour avoir offert à son pays sa 2e Can en 2019 en Egypte (après la première remportée par un autre Algérien, Abdelhamid Kermali, en 1990 à domicile), l’a appris à ses dépens. Le technicien suisse d’origine bosniaque Vladimir Petkovic lui a succédé après la Bérézina de la dernière Can. Idem pour le Malien Chelle, lâché au profit du Belge Tom Saintfiet, malgré une place de quart-de-finaliste avec les « Aigles », l’année dernière en Côte d’Ivoire. La morale de l’histoire : bien que leur crépuscule semble avoir sonné sur le continent, les « sorciers blancs » font encore de la résistance et sont toujours en embuscade. Et certaines fédérations africaines n’hésitent pas à opérer un « retour en zone » pour recourir à leur science. Raison de plus pour les techniciens du cru de ne pas leur en donner l’opportunité. Même si c’est plus facile à dire qu’à faire…
Par Fatou Warkha SAMBE
L’ILLUSION D’UN PRIVILÈGE
Ces aménagements d’horaires ne sont pas des faveurs, mais des confirmations institutionnalisées du rôle que la société assigne aux femmes. Elles rappellent que peu importe leur fonction ou leurs ambitions, le foyer doit toujours primer sur leur travail
Au début de chaque Ramadan, nos pratiques basées sur nos réalités socioculturelles mettent en lumière les dynamiques de genre profondément ancrées dans notre société. Si cette période est un moment de recueillement, de partage et de solidarité, elle révèle aussi une répartition inégale des responsabilités domestiques, qui ne cesse d’être renforcée par des décisions institutionnelles. Derrière les discours de bienveillance qui justifient certaines mesures, la réalité est bien plus pernicieuse : ces aménagements d’horaires ne sont pas des faveurs, mais des confirmations institutionnalisées du rôle que la société assigne aux femmes. Elles rappellent, avec insistance, que peu importe leur fonction, leur statut ou leurs ambitions, le foyer doit toujours primer sur leur travail.
Le choix de réorganiser les horaires de travail dans certaines entreprises, publiques comme privées, telles que le Port autonome de Dakar et La Poste, pour ne citer que ceux-là, autorisant les femmes à quitter le travail plus tôt que les hommes pour préparer le «ndogou», illustrent à quel point ces inégalités sont institutionnalisées.
Peu importe depuis quand ces mesures sont reconduites ou si elles ont été formulées à la demande des femmes, elles ne font que réaffirmer une perception genrée du rôle des femmes dans la société : celle du foyer, de la cuisine et du travail invisible.
Ces mesures posent problème car elles supposent que la charge domestique revient naturellement aux femmes, comme si leur travail professionnel devait toujours s’adapter à cette responsabilité. En libérant uniquement les femmes, ces institutions valident une répartition inégale des tâches et renforcent l’idée que leur rôle premier est de nourrir et de servir. Peu importe leur grade ou leurs responsabilités : aux yeux de ces décisions, préparer le «ndogou» est plus essentiel que tout autre travail.
Certaines personnes disent que ces décisions ne sont que la réponse à une demande des femmes elles-mêmes. Mais cette demande n’est elle pas le reflet d’un problème plus profond ? Si les femmes demandent à partir plus tôt, c’est parce qu’elles sont enfermées dans un schéma où la gestion du foyer repose exclusivement sur elles. Ce n’est pas un choix, mais une contrainte sociale normalisée. Elles savent que si elles ne préparent pas le «ndogou», personne d’autre ne le fera à leur place. Cette demande ne témoigne donc pas d’un besoin d’aménagement, mais d’une répartition inégalitaire du travail domestique qui reste un fardeau invisible.
Celles qui rient aujourd’hui, pensant profiter d’un «privilège», oublient que chaque concession faite au nom du «rôle naturel de la femme» renforce une assignation à des tâches qu’elles n’ont jamais choisies. Elles confondent soumission et confort, acceptant que leur disponibilité pour le foyer soit un critère de respectabilité sociale. Ce sont ces mêmes normes qui, demain, leur reprocheront d’avoir sacrifié leur carrière, qui les rendront coupables de ne pas «assez» se consacrer à leur famille, ou qui feront d’elles des employées moins considérées parce qu’on leur suppose des «obligations domestiques prioritaires».
Le problème n’est pas de descendre plus tôt, mais ce que cela signifie : un système qui ne laisse pas d’autres choix aux femmes que d’endosser des responsabilités que les hommes, eux, peuvent se permettre d’ignorer. Ces mesures contribuent à renforcer une inégalité professionnelle structurelle. A long terme, elles alimentent la perception selon laquelle les femmes sont moins disponibles pour des postes à responsabilités, ce qui justifie leur exclusion progressive des espaces de décision. Cette discrimination indirecte s’ajoute aux nombreux obstacles qui freinent déjà leur progression dans le monde du travail, notamment les écarts salariaux, les préjugés sur leur capacité à gérer des charges élevées et la surcharge des tâches domestiques.
Plutôt que d’interroger les déséquilibres dans la gestion des tâches au sein des foyers, ces institutions préfèrent renforcer la norme patriarcale selon laquelle les femmes doivent jongler entre emploi et responsabilités domestiques, pendant que les hommes restent entièrement déchargés de ces obligations.
Cette normalisation ne remet jamais en question l’absence des hommes dans ces responsabilités. Pourquoi ces mesures ne concernentelles pas aussi les hommes ? Pourquoi ne pas envisager une flexibilité qui permette à tous les travailleurs, sans distinction de sexe, de s’organiser en fonction de leurs responsabilités familiales ? En limitant cette mesure aux femmes, ces institutions entérinent l’idée que les hommes ne sont pas concernés par le travail domestique et que le seul rôle des femmes, audelà de leur fonction professionnelle, est d’assurer le bien-être du foyer. Pire encore, en institutionnalisant cette norme sexiste, elles rendent toute remise en question de la répartition des tâches encore plus difficile.
Comparer cette mesure au congé de maternité est une tentative absurde de détourner le débat. Le congé de maternité est une mesure de protection médicale et physiologique nécessaire après un accouchement, qui vise à assurer la santé de la mère et du nouveau-né. Il ne repose pas sur un rôle socialement imposé, mais sur un besoin biologique indiscutable. A l’inverse, descendre plus tôt pour cuisiner ne répond à aucun impératif biologique, mais découle d’une norme sociale imposée par le patriarcat, qui assigne les femmes au travail domestique et au soin des autres.
Assimiler ces deux réalités revient à confondre une nécessité médicale avec une injonction sexiste. Le congé de maternité n’est pas un privilège, mais une protection. En revanche, libérer les femmes plus tôt pour préparer le «ndogou» revient à officialiser leur rôle de cheffes de la cuisine, perpétuant ainsi une inégalité structurelle. De plus, cette comparaison masque un problème fondamental : si le congé de maternité existe pour protéger les femmes, où sont les mesures équivalentes pour alléger la charge domestique qu’elles portent en permanence, y compris au travail ?
Dans un pays où l’égalité des sexes est un principe constitutionnel, ces mesures sont une contradiction flagrante. L’article 1er de la Constitution sénégalaise affirme que «la République du Sénégal garantit l’égalité devant la loi de tous les citoyens, sans distinction d’origine, de race, de sexe ou de religion». De plus, l’article 25-1 précisait que «les hommes et les femmes ont les mêmes droits en matière d’emploi et de travail». Dès lors, toute mesure qui assigne un rôle spécifique aux femmes dans la sphère domestique, en les différenciant des hommes dans l’organisation du travail, constitue une violation directe de ces principes fondamentaux. Le milieu du travail doit être neutre, équitable et inclusif, et non renforcer les stéréotypes en dictant des pratiques basées sur des rôles genrés archaïques. En instaurant des horaires de travail différenciés selon le sexe, ces décisions institutionnalisaient une inégalité structurelle qui allait à l’encontre des engagements du Sénégal en matière de droits humains et d’égalité des sexes.
Ces décisions ne passaient pas seulement inaperçues aux yeux de certains, elles étaient même défendues par ceux et celles qui voyaient dans ces mesures une faveur à apprécier plutôt qu’une inégalité à dénoncer. Pourtant, revendiquer une égalité réelle ne signifie pas vouloir effacer les spécificités individuelles ou les besoins réels des travailleurs et travailleuses, mais bien remettre en question les injustices systémiques qui perpétuent l’oppression des femmes. Les féministes ne demandaient pas que le Ramadan soit plus difficile pour elles, mais que les responsabilités du foyer soient équitablement partagées.
L’US GOREE REPREND LE FAUTEUIL DE LEADER, AJEL, NOUVEAU DAUPHIN
Après cinq matchs sans succès, l’Us Gorée a renoué avec la victoire ce samedi en sortant vainqueur du duel qui l’a opposé à l’Us Ouakam.
Distancée provisoirement par les Thiéssois de Waly Daan en faveur de leur belle victoire vendredi dernier, en match avancé, contre Osla FA (3-O), l’Union sportive goréenne a fini par reprendre le fauteuil de leader de la Ligue 1 de football, après sa victoire (1-0) obtenue ce samedi face à l’Union sportive de Ouakam dans le cadre de la 17e journée du championnat. Les Insulaires sont désormais talonnés par l’AJEL de Rufisque qui, grâce à son large succés (3-0) face à Jamono de Fatick, lanterne rouge, a réussi à doubler le Jaraaf et à s’emparer du fauteuil de dauphin.
Après cinq matchs sans succès, l’Us Gorée a renoué avec la victoire ce samedi en sortant vainqueur du duel qui l’a opposé à l’Us Ouakam. Relégué provisoirement par les Thiessois de Wali daan, le club insulaire a réagi au bon moment et a réussi à reprendre les commandes grâce à sa victoire sur la plus petite marque (1-0) face à l’Us Ouakam ( 7e ;:23 points). Les Goréens qui comptent désormais 32 points sont à deux points de son nouveau dauphin, l’AJEL de Rufisque. Le promus rufisquois a réussi hier, dimanche un bon coup en s’imposant largement (3-0) devant le Jamono de Fatick, lanterne rouge (16e ; 13 points).
Cette bonne opération lui permet du coup de doubler au classement le Jaraaf en se hissant à la deuxiéme place. Restés sans succès durant leurs trois dernières journée, les « Vert et Blanc » ont pu retrouver la joie de la victoire au stade de Yoff où ils se sont imposés (2- 0) face à l 'équipe de Dakar Sacré-Cœur (11e, 19 points)
Génération Foot a également réussi une bonne opération en allant battre au stade Ngalandou Diouf (2-1), les Rufisquois de Teungueth FC. Cette sixiéme défaite maintient le champion en titre dans le ventre mou du classement (10e, 19 points). Alors que les Académiciens poursuivaient leur bonne dynamique en se positionnant à la 5e place (25 points). En mauvaise posture, le Casa Sports, a de son côté, relevé un peu plus la tête en remportant (2- 0) sur sa pelouse du stade Aline Sitoé Diatta, le duel qui l’a opposé à l’ASC HLM. Il enfonce aussi le promu dakarois dans la zone rouge (15e ; 17 points). Ce probant succès permet ainsi au club Ziguinchorois de grimper à la onzième place ( 11e ; 19 points). Au même moment ; la Linguère de SaintLouis (9e ; 20 points) était contrainte au stade municipal de Kébémer, au partage des points par l’As Pikine (13e ; 19 points). A rappeler qu’en matchs avancés de la 17e journée, Wally Daan de Thiès (3e ; 30 points) a réussi à s’imposer (1-0) dans le duel des promus qui l’a opposé à Oslo Football Academy, première équipe non relégable ( 14e ; 19 points). De son côté, Guédiawaye FC (6e ; 24 points) s’imposait (1-0) devant la Sonacos de Diourbel (8e ; 21 points).
RÉSULTATS 17E JOURNÉE
Dakar SC-Jaraaf (0-2-) ;
TeunguethFC / Génération Foot (1-2) ;
US Gorée/ US Ouakam (1-0) ;
Casa Sports-HLM Dakar (2-0) ;
Linguère-AS Pikine(0-0) ;
AJEL Rufisque-Jamono Fatick(3-0) ;
Oslo FA -Wally Daan(0-1) :
GuédiawayeFC-Sonacos(1-0)
VIDEO
LA SG DE L’ASSOCIATION INTERNATIONALE DES FEMMES FRANCOPHONES LIVRE SON DIAGNOSTIC
Invitée de l’émission Objection de la radio Sudfm, Mme Diouf, Marie Bernadette Amy Ndione a préconisé une distinction pratique entre les besoins pratiques des femmes et leurs intérêts stratégiques.
La Secrétaire générale de l’Association internationale des femmes francophones a passé en revue hier, dimanche 09 mars, l’évolution de la politique d’autonomisation des femmes au Sénégal. Invitée de l’émission Objection de la radio Sudfm (privée), Mme Diouf, Marie Bernadette Amy Ndione tout en saluant les efforts accomplis par le Sénégal dans le cadre de la promotion des droits de la femme, a préconisé une distinction pratique entre les besoins pratiques des femmes et leurs intérêts stratégiques.
La Secrétaire générale de l’Association internationale des femmes francophones a dressé un état des lieux de l’évolution de la politique d’autonomisation des femmes au Sénégal. Invitée de l’émission Objection de la radio Sudfm (privée) hier, dimanche 9 mars, Mme Diouf, Marie Bernadette Amy Ndione a salué les efforts accomplis par le Sénégal dans le cadre de la promotion des droits de la femme. En effet, selon elle, sur le plan juridique, le Sénégal a fait des avancées significatives en matière d’égalité des sexes en citant notamment l’intégration de l’égalité homme-femme dans toutes les constitutions et l’adoption de lois spécifiques en faveur des femmes qui montrent, selon elle, une volonté politique de réduire les inégalités. Sous ce rapport, elle a cité plusieurs dispositions législatives et réglementaires adoptées par le Sénégal en faveur des femmes dont notamment l'équité fiscale en 2008, la modification du Code pénal en la faveur de l’intégration des dispositions relatives aux violences conjugales, à la répression de l'excision, du viol.
« L’une des avancées majeures reste la possibilité pour les femmes de transmettre la nationalité depuis 2013, ce qui est une grande victoire pour l’égalité des droits », a-t-elle soutenu. Toutefois, poursuivant son propos, la Secrétaire générale de l’Association internationale des femmes francophones a fait remarquer que « malgré ces progrès juridiques, l’application effective des lois reste un défi » pour le Sénégal. Citant la stratégie nationale d’autonomisation des femmes, la Secrétaire générale de l’Association internationale des femmes francophones a assuré que le diagnostic de ce document révèle la persistance « des inégalités dans l’accès à l’emploi, les écarts salariaux et la représentativité dans certains secteurs clés qui plombent l’éclosion du talent féminin »
Sous ce rapport, elle a cité les secteurs tels que l'agriculture, l'élevage, la pêche, l'artisanat mais aussi l'énergie où la présence des femmes est quasi inexistante. « Nous avons également constaté que 68 % du cheptel appartenait aux hommes, tandis que le salaire minimum des femmes était de 68 000F, contre 108 000F pour les hommes. La différence est flagrante. De plus, selon l’audit de la fonction publique réalisé en 2014, les femmes ne représentent que 23 % des effectifs. Cela montre qu’elles sont sous représentées dans ce domaine et qu’il reste encore beaucoup d’efforts à fournir pour améliorer la situation », a-t-elle lancé avant d’ajouter. « C’est bien de s’occuper des besoins pratiques des femmes comme l’accès à l’eau mais l’intérêt stratégique, c’est comment faire pour corriger toutes ces formes de discriminations qui plombent l’éclosion du talent féminin »
Par ailleurs, préconisant une distinction pratique entre les besoins pratiques des femmes et leurs intérêts stratégiques, Marie Bernadette Amy Ndione a aussi prôné la révision de l’article 152 du Code de la famille concernant la puissance maritale, de l'article 153 surle choix de la résidence, de l'article 111 relatif à l'élévation de l'âge du mariage, ainsi que de l'article 196 concernant l'interdiction de la recherche de paternité.
Par Baba DIOP
LE KHEUD DU 8 MARS
Le quartier de Ton’s est le paradis des mosquées. La densité de ces lieux de dévotion, comparée à celle de la population n’a pas d’égale. Il y a le diaka wolof, le diaka sérère, le diaka diola, le diaka mandiack, le diaka balante, le diaka naar,...
Le quartier de Ton’s est le paradis des mosquées. La densité de ces lieux de dévotion, comparée à celle de la population n’a pas d’égale. Il y a le diaka wolof, le diaka sérère, le diaka diola, le diaka mandiack, le diaka balante, le diaka naar, le diaka mandingues. A les citer tous, on attraperait un mal de gorge. Les anciens douaniers, policiers, pénitenciers, braconniers s’y sont mis pour ériger leur propre mosquée. Les origines de cette dispersion se perdent dans la nuit des temps.
Aujourd’hui à chacun sa chapelle, au grand bonheur des hirondelles de ndogou et de kheud qui parcourent les mosquées, les yeux rivés sur les différents menus proposés. Après tout c’est le restaurant du Bon Dieu. Une table ouverte à toutes et à tous.
Le malheur et le bonheur de Ton’s sont que toutes ces mosquées ceinturent sa maison et n’affichent pas la même heure de l’appel à la prière.
Samedi dernier, fête de la femme, Ton’s avait à cœur de décorer Tata, pour lui montrer que « tiofél dafa baré doolé ». Il avait pour le kheud du 8 mars, dressé une jolie table sur laquelle se croisaient toutes sortes de fromages : fromage à pâte molle et croûte fleurie, à pâte molle et croûte lavée, à pâte persillée, formage de brebis, de chèvre, sans oublier le fromage blanc. Pain, croissant, tacos et petits fours, le palais de Tata sera aux anges. Rien que du bon. Les premiers rayons du soleil apparurent laissant derrière eux le salaatou. Et Tata, malgré l’heure tardive de dire : « ku kheudoul, mane kheudena, teyla 8 mars » et Ton’s d’affirmer : kheudou 8 mars lu dagan la. Sargal djiguen ci diamou Yalla la bok ».
BABA DIOP
LE DIRECTEUR GENERAL DU BUDGET N’EST PLUS
Le Directeur général du Budget, Abdou Diouf, est décédé vendredi soir, à Dakar, à la suite d’un malaise. Il s’est éteint à l’âge de 46 ans, laissant derrière lui un parcours exemplaire au service de l’État et de l’Administration publique.
Le Directeur général du Budget, Abdou Diouf, est décédé vendredi soir, à Dakar, à la suite d’un malaise. Il s’est éteint à l’âge de 46 ans, laissant derrière lui un parcours exemplaire au service de l’État et de l’Administration publique.
Haut fonctionnaire émérite, Abdou Diouf s’est distingué par son engagement indéfectible et son expertise reconnue dans le domaine des finances publiques. Son parcours illustre une carrière marquée parla rigueur, la compétence et un profond dévouement à la gestion des ressources de l’État.
Il a notamment exercé au sein de la Commission de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA), à Ouagadougou, où il a contribué activement à l’élaboration des politiques budgétaires et aux travaux d’intégration économique à l’échelle sous régionale. En sa qualité de chef de la Division chargée des Etudes économiques et des Statistiques à la Direction générale de la Comptabilité publique et du Trésor, il a joué un rôle central dans l’analyse et l’évaluation des finances publiques. Fort de son expertise, il a ensuite été nommé coordonnateur de la Direction générale du Budget, avant d’être appelé, en janvier dernier, à en prendre officiellement la tête.
La disparition prématurée de Abdou Diouf constitue une perte inestimable pour l’administration financière du pays. Le ministère des Finances et du Budget tient à honorer la mémoire d’un homme dont l’intégrité, la compétence et le sens du devoir ont marqué ses collaborateurs ainsi que l’ensemble de la fonction publique.
Dans un hommage appuyé, le ministère souligne : «M. Diouf a consacré sa carrière au service de l’État avec intégrité, compétence et un profond sens du devoir. Homme d’une loyauté exemplaire et d’une grande générosité, animé d’un patriotisme sans faille, il a toujours placé l’intérêt général au cœur de son action.»
Inspecteur principal du Trésor, M. Diouf a été nommé Directeur général du Budget le 22 janvier 2025. Auparavant, il occupait le poste de coordonnateur de cette même Direction, fonctions qu’il a exercées avec un dévouement sans faille et un professionnalisme exemplaire. Son engagement, son sens du service public et sa vision éclairée des finances publiques laisseront une empreinte indélébile dans le paysage budgétaire et économique national.