SenePlus | La Une | l'actualité, sport, politique et plus au Sénégal
17 mai 2025
IL Y A UNE VOLONTE MANIFESTE DE ME METTRE EN PRISON POUR RECUPERER LA MAIRIE DE DAKAR
Le maire de la Ville de Dakar, Barthélémy Diaz, a dénoncé, lundi, « une volonté manifeste » des nouvelles autorités étatiques de l’emprisonner pour récupérer la municipalité qu’il dirige depuis janvier 2022.
Le maire de la Ville de Dakar, Barthélémy Diaz, a dénoncé, lundi, « une volonté manifeste » des nouvelles autorités étatiques de l’emprisonner pour récupérer la municipalité qu’il dirige depuis janvier 2022.
« Au regard de la démarche adoptée par les tenants actuels du pouvoir, on constate qu’il y a aujourd’hui, une volonté manifeste de mettre Barthélémy Diaz en prison pour récupérer la mairie », a-t-il déclaré lors d’un point de presse dans les locaux de la mairie de Dakar.
Ce face à face avec les journalistes intervient trois jours après sa révocation de son poste de député par le bureau de l’Assemblée, à la suite d’une requête introduite par le ministre de la Justice, Ousmane Diagne.
Le Garde des Sceaux a officiellement saisi le bureau de l’Assemblée nationale afin qu’il procède à la révocation du mandat de M. Dias condamné pour « coups mortels » dans l’attaque en 2011 de sa mairie de Mermoz-Sacré-Cœur.
Le pourvoi introduit par ses avocats pour obtenir la cassation de sa condamnation à deux ans de prison, dont six mois ferme, ainsi que des dommages et intérêts de 25 millions de francs CFA à verser à la famille de la victime, a été rejeté en décembre 2023 par la Cour suprême.
En application des dispositions du dernier alinéa de l’article 61 de la Constitution et de l’article 51 du règlement intérieur, dernier alinéa, « le bureau de l’Assemblée nationale, réuni le jeudi 5 décembre 2024, a procédé à la radiation de M. Barthélémy Dias », a expliqué, vendredi, le président de l’institution parlementaire, Malick Ndiaye, lors de la séance consacrée à la ratification des commissions.
Lors de son point de presse, M. Dias, tête de liste nationale de la coalition Samm sa Kaddu, a déclaré qu’il n’avait jamais « souhaité siéger à l’Assemblée nationale pour cette quinzième législature ». « Et je l’avais déjà indiqué », a-t-il dit, estimant que cette « radiation n’est rien d’autre qu’un pas de plus pour récupérer la mairie de Dakar ».
« Ce matin, j’ai entendu dire qu’on allait m’appliquer la contrainte par corps pour m’obliger à verser les 25 millions assortis à ma peine en guise de dommage et intérêts. Alors ne soyez pas étonnés que je puisse être arrêté à tout moment, car ce qui les intéresse en réalité, c’est la mairie », a-t-il laissé entendre.
Barthélémy Dias a déclaré qu’il ne pouvait pas être révoqué de la municipalité. « Sur ce point, l’article 135 du code général des collectivités territoriales est très clair. Il dispose que lorsque le maire ou tout autre conseiller municipal est condamné pour crime, sa révocation est de droit est très claire. Et me concernant. la Cour d’appel de Dakar m’a condamné pour délit et non pour crime », a-t-il précisé.
Par Momar Dieng
L’IMMENSE DEFI DE LA COMMUNICATION SCIENTIFIQUE DANS LES MEDIAS
Le 16 août 2024, le Sénégal a inauguré le lancement de son premier satellite dans l’espace, Gaïndé Sat-1. Le petit appareil qui pèse à peine 1 kg a été projeté à 500 km de la Terre par la fusée SpaceX à partir de son site de Californie.
Le 16 août 2024, le Sénégal a inauguré le lancement de son premier satellite dans l’espace, Gaïndé Sat-1. Le petit appareil qui pèse à peine 1 kg a été projeté à 500 km de la Terre par la fusée SpaceX à partir de son site de Californie. Une première scientifique que la presse locale a salué avec déférence en multipliant les interviews avec des responsables du programme. La communication scientifique, définie ici comme le traitement de l’information à caractère scientifique par les journalistes, a été à l’honneur dans les médias durant plusieurs jours.
De nombreux sénégalais ont sans doute entendu et lu beaucoup de choses nouvelles concernant le satellite, sa conception et sa fabrication, son lancement, son utilité pour les chercheurs et ce que les gens peuvent en espérer pour améliorer leur vie quotidienne. Des beaux jours vécus avec la science au plus près ! Mais depuis, la norme a repris sa place: la communication de type scientifique est un parent pauvre de la presse sénégalaise.
Avec 50 journaux existants dont une majorité de quotidiens (un bon nombre d’entre eux ont une existence minimale que sur les réseaux sociaux), le Sénégal connait un vrai dynamisme médiatique en phase avec la culture démocratique qui s’est installée depuis plusieurs décennies. Il compte également 150 sites d’informations enregistrés, 300 radios privées et commerciales et des 35 chaînes de télévision. Ces statistiques ont été publiées par le ministère de la Communication, des Télécommunications et du Numérique le 16 août 2024.
Le maillage du territoire national est donc une réalité du point de vue de l’accès du public à l’information. La couverture de l’actualité politique prédomine devant les autres centres d’intérêt : faits divers, crimes, affaires judiciaires, sports, économie, culture, etc. La science ? Cette rubrique est quasi absente des préoccupations des lecteurs, auditeurs et téléspectateurs sénégalais. Ce qui fait de la communication scientifique une sorte de passager clandestin dans les médias. Mais pour certains observateurs, l’espoir subsiste.
« Au Sénégal, le terrain du journalisme scientifique est loin d’être vierge. L’on observe un certain nombre d’initiatives prises par des journalistes qui sont parvenus à asseoir les bases de cette spécialité dans leurs rédactions respectives. Mais il semble que le public pour ce genre de production se fait désirer ou, plus simplement, n’est pas forcément disponible », souligne Khady Gadiaga.
Cette trilingue diplômée en Marketing stratégique et Communication organisationnelle de Liverpool Polytechnic Business School (United Kingdom) connait parfaitement la presse sénégalaise. Elle est également titulaire d’un Master 2 en Gestion de projet obtenu à Kassel Hochschule (Germany) et d’une Licence en langues étrangères appliquée (anglais-allemand). Pour elle, c’est la structuration des maisons de presse qui est en cause.
« La plupart des entreprises de presse au Sénégal ont un caractère événementiel. Elles ont choisi de rester généralistes car elles pensent avoir plus de marge en termes de vente, contrairement aux organes spécialisés qui semblent s’adressent à un public spécifique et ciblé », explique Mme Gadiaga.
Elle déplore ainsi l’absence quasi généralisée de rédactions « disposant de rubriques spécialisées avec des journalistes ayant reçu une formation spécifique mais solide sur des sujets touchant à l’économie, à la science ou la recherche et l’éducation ». Dans cette dynamique, elle regrette que les productions des centres de recherche, structures universitaires et laboratoires de recherche scientifique ne soient pas mieux exploitées et mises en valeur par les médias sénégalais.
Yacine Ndiaye est la responsable de la communication de l’Institut de recherche pour le développement (IRD). Cet organisme public français présent au Sénégal depuis un demi siècle travaille en partenariat avec des institutions locales pour developper des activités de recherche, de formation et d’innovation dans le domaine scientifique. Pour elle, également, le problème reste d’ordre structurel.
« Au sein des rédactions sénégalaises, le journalisme scientifique n’occupe pas une position prépondérante. La primeur est souvent accordée à l’actualité politique. Le desk « sciences » s’exprime rarement en premier lors des réunions de rédaction », souligne Mme Ndiaye.
En outre, « les exigences des rédactions en termes de contenu en rapport avec l’actualité chaude, en plus du turnover des journalistes qui changent souvent de desk, ne vont pas spécialement vers l’épanouissement d’un journalisme spécialisé », ajoute celle qui est aussi en charge de la valorisation de la recherche de l’IRD.
Après les constats implacables de ces deux observatrices de la scène médiatique sénégalaise, comment sortir de cette ornière qui brime la circulation normale de l’information scientifique ?
« Il y a une corrélation entre la spécialisation en journalisme scientifique et le cursus scolaire et universitaire des journalistes. La plupart des journalistes scientifiques ont préalablement fait quelques années dans une faculté de sciences et techniques : d’autres ont poursuivi leurs études dans des domaines comme l’environnement, la biologie, etc. », indique Khady Gadiaga. Ce sont là des facteurs « qui justifient l’orientation des professionnels des médias vers la presse scientifique ».
Plus que jamais, Khady Gadiaga est persuadée que « les missions du journaliste scientifique ne peuvent être menées à bien que suite à une formation de haut niveau académique et pratique spécialisée. »
Dans cet environnement peu propice à une vulgarisation efficace des événements et découvertes scientifiques, elle suggère un soutien réel aux initiatives entreprises par certains professionnels ayant pris l’option et le risque de se spécialiser sur les questions scientifiques. Dans ce cadre, « il serait intéressant de réfléchir à une sorte de Recherche collaborative basée sur la co-construction, la production de connaissances, le rapprochement entre communautés de recherche et médias ».
A coté de la formation continue des journalistes dans leurs propres médias ou ailleurs, Yacine Ndiaye de l’IRD prône un co-développement de cursus ‘’science’’ au sein des écoles de formation au journalisme et la mise en place dans les instituts de recherche partenaires des médias « d’un volet ‘’culture scientifique’’ ». Ce volet serait exécuté « sous forme de bourses aux médias pour financer des sujets de recherche scientifique ».
Ce serait peut-être un début de commencement pour que la couverture de l’actualité scientifique ne soit plus tributaire d’un événement exceptionnel comme le lancement d’un satellite.
PAR KHADY GADIAGA
L'HUMOUR, LA DERNIERE DES TRISTESSES..
J'entends souvent que les femmes ont moins d’humour que les hommes. Si cela est vrai, c’est qu’elles seraient moins portées à se consoler de ce qu’elles sont, d’autant qu’elles peuvent sortir d’elles-mêmes plus facilement.
J'entends souvent que les femmes ont moins d’humour que les hommes. Si cela est vrai, c’est qu’elles seraient moins portées à se consoler de ce qu’elles sont, d’autant qu’elles peuvent sortir d’elles-mêmes plus facilement.
L’humour, c’est mon pouvoir de me consoler, d’en être là où j’en suis, et ce, avec une feinte particulière (mais quel rire est sans feinte ?), une feinte qui consiste à valoriser ma misère pour éviter qu’on me plaigne, peut-être aussi pour détourner le mauvais sort, pour le dissuader. Me prendre en dérision me permet de me reprendre, de rebondir encore et toujours. On dit précisément d’un rire qu’il est «communicatif », et comme le dit fort justement Pagnol, « rire exige une société, du moins un dialogue ».
Rire de soi permet de faire taire les meurtrissures de l'ego et d'amorcer le dialogue avec soi, de l’empêcher d’agir et de neutraliser ses effets en nous, en particulier son insatiable avidité aussi mauvaise pour nous que pour les autres et son impatience à posséder ou à rejeter. Elle nous fait prendre conscience que nous ne sommes pas l’ego, mais que nous le produisons, et que nous pouvons donc nous libérer de son emprise.
Et le fait de savoir rire de tout, de soi et des autres permet, que l'on soit dans une posture assez ambiguë ou dédoublée du fait qu'on est dans la misère, de se consoler (comme on console un autre), on se hisse à la place de celui qui s’en est sorti et qui en parle supérieurement. On est les deux. Ça fait sourire comme si l’on jouait un petit tour au destin.
Alors, l'humour est vital. Il nous permet, comme tout sourire le fait, d'exprimer nos humeurs. Il y a un lien profond entre l'humain, l'humeur et l'humour. L'expression de l'humeur se traduit sur nos visages par des sourires, mais ce sourire peut être cruel lui aussi comme rire. L'humour est plutôt la manière de jouer avec le négatif, d'une manière délibérément positive et tendre. Il n'y a pas d'humour sans tendresse et il n'y a pas de tendresse sans humour.
Il n'y a pas de tendresse sans sourire, la tendresse qui nous a constitué au début de nos vies, qui continue à nous accompagner pour le meilleur, et toujours contre le pire. Cette tendresse se manifeste toujours par la face positive du sourire et de l'humour que l'on dit à juste titre partagé.
Pour essayer néanmoins quelques angles d’attaque de l’humour, soumettons-le au pianocktail de Boris Vian (1963). En fond de base, il y a l’humour comme construit inhérent aux sociétés humaines, ajoutons-y un rapport particulier au réel (décalé, supérieur, analytique), des formes multiples (théâtral ou ordinaire, comique ou grinçant, résigné ou conquérant), puis des effets (affectifs, cognitifs, motivationnels ou comportementaux), et l’on obtient le précipité d’un élément constitutif des rapports sociaux, une dimension des communications plutôt positive dans son ensemble. Dans ses contours collectifs, lorsqu’il est partagé ou reconnu de tous, l’humour est institution ou profession, thérapie et catharsis.
A consommer donc sans modération. Une cuillerée le matin, une cuillerée le soir… En s'arrogeant le droit de se moquer de soi même et en arrachant à l’autre l’initiative de se moquer de vous et même de vous consoler, l'humour ne peut que rejoindre votre propre consolation, celle que vous esquissez.
DES SANCTIONS POUR LA CSTP DE MBAYE FAYE
La Banque africaine de développement a imposé une exclusion de 12 mois à la Compagnie Sénégalaise de Travaux Publics pour fraude. Elle en a donné les raisons dans sa décision que nous vous proposons ci-dessous.
La Banque africaine de développement a imposé une exclusion de 12 mois à la Compagnie Sénégalaise de Travaux Publics pour fraude. Elle en a donné les raisons dans sa décision que nous vous proposons ci-dessous.
La Banque africaine de développement a exclu la Compagnie Sénégalaise de Travaux Publics pour une durée de 12 mois en raison d’une pratique frauduleuse. Ainsi,
pendant la période d'exclusion, l’entreprise ne sera pas autorisée à participer aux projets financés par le Groupe de la Banque africaine de développement.
En effet, la banque renseigne qu'une enquête menée par le Bureau de l’intégrité et de la lutte contre la corruption du Groupe de la Banque africaine de développement a révélé que la Compagnie Sénégalaise de Travaux Publics avait eu recours à une pratique frauduleuse. Ce, dans le cadre d’un appel d’offres pour la construction et l’équipements de bâtiments annexes, incluant un centre de données, des installations d’externalisation des processus d’affaires, un incubateur pour entreprises TIC, un centre de formation, un centre de recherche et un centre de production audiovisuelle et de contenu, ainsi que des bureaux administratifs. Ce projet faisait partie intégrante du Parc des technologies numériques au Sénégal.
La banque informe que l’enquête a établi que la Compagnie Sénégalaise de Travaux Publics avait soumis, dans le cadre de son offre, des certificats d’achèvement falsifiés pour des travaux qu’elle prétendait avoir réalisés, ce qui s’est avéré faux. Et donc, pendant la période d'exclusion, l’entreprise ne sera pas autorisée à participer aux projets financés par le Groupe de la Banque africaine de développement.
Par ailleurs, durant la période d’exclusion, la Compagnie Sénégalaise de Travaux Publics sera tenue de coopérer avec le Bureau de l’intégrité et de la lutte contre la corruption, ainsi qu’avec les autorités judiciaires et réglementaires des pays membres de la Banque africaine de développement dans le cadre de leurs fonctions d’enquête. À l’expiration de la période d’exclusion, la Compagnie Sénégalaise de Travaux Publics devra mettre en œuvre un programme de conformité à l’intégrité conforme aux directives de la Banque, comme condition préalable à toute participation future à des projets financés par le Groupe de la Banque africaine de développement.
L'HUILE ENGRAISSE L'IMPORTATION
Le Sénégal importe, chaque année, plus de 127 milliards de francs CFA d’huile et de graisse, malgré son importante production d’arachide, a révélé Malick Badji, conseiller technique du secrétaire d’Etat aux Coopératives et à l’Encadrement paysan.
Le Sénégal importe, chaque année, plus de 127 milliards de francs CFA d’huile et de graisse, malgré son importante production d’arachide, a révélé Malick Badji, conseiller technique du secrétaire d’Etat aux Coopératives et à l’Encadrement paysan.
« Le Sénégal dépense plus de 127 milliards de francs CFA pour importer de l’huile et de la graisse et plus de 1 070 milliards de francs CFA pour importer annuellement des denrées alimentaires », a-t-il fait savoir.
Il intervenait au démarrage des travaux de la 9e édition du forum annuel du Collectif des opérateurs, producteurs et exportateurs de graines d’arachide (COPEGA) à Kaolack.
Il estime qu’il est du ressort de l’Etat sénégalais, à travers le ministre de l’Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de l’Elevage, de travailler à « faire en sorte que les producteurs et autres paysans puissent vivre de leurs activités agricoles ».
Il a ajouté qu’il appartient au ministère de tutelle de porter une « attention toute particulière aux acteurs qui évoluent dans le secteur agricole ».
Selon le conseiller technique du secrétaire d’Etat aux Coopératives et à l’Encadrement paysan, le gouvernement du Sénégal, à travers le ministère de l’Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de l’Elevage, travaille à prendre les dispositions pouvant permettre aux producteurs de vivre « dignement » de leur activité.
LE SAES DANS LE BLEU
La Coordination du Syndicat autonome de l’enseignement supérieur (SAES) de l’Université du Sine Saloum El Hadji Ibrahima Niasse (USSEIN) s’inquiète du retard enregistré dans la reprise des activités pédagogiques dans ses campus.
La Coordination du Syndicat autonome de l’enseignement supérieur (SAES) de l’Université du Sine Saloum El Hadji Ibrahima Niasse (USSEIN) s’inquiète du retard enregistré dans la reprise des activités pédagogiques dans ses campus.
« Le retard accusé dans la reprise des activités pédagogiques à l’USSEIN inquiète la communauté universitaire et particulièrement le SAES (…) », indique la section locale du SAES dans un communiqué parvenu à l’APS.
Le SAES « s’indigne du mutisme assourdissant des autorités sur la question, mais surtout de la léthargie du gouvernement dans la recherche de solutions d’urgence pour sauver cette reprise afin de juguler l’accumulation des retards pour un retour à la situation normale », relève le texte.
« Malgré l’état d’avancement des chantiers à l’USSEIN, qui ne nécessitent que peu d’efforts pour être livrés, nos autorités universitaires optent toujours pour des solutions faciles et peu durables (…), déplore la coordination du SAES à l’Université du Sine Saloum El Hadji Ibrahima Niasse.
Il évoque à cet égard la « réparation des locaux prêtés menaçant ruine », regrettant que cela se fasse « aux risques et périls des usagers notamment les enseignants, étudiants et personnels administratifs techniques et de service (PATS) ».
« Cette posture, face à cette crise qui sévit à l’USSEIN, montre une fois de plus que l’enseignement supérieur n’est pas une priorité pour nos autorités qui pourtant chantent urbi et orbi que leur objectif principal est le retour à un calendrier académique normal pour un enseignement supérieur rayonnant », poursuivent les syndicalistes.
Ils estiment que ce retard dans la reprise des activités pédagogiques 2024 à l’USSEIN est un « coup dur » qui risque d’ »anéantir » les nombreux efforts et sacrifices consentis par la communauté universitaire pour rattraper les retards concédés depuis près de six ans.
« La coordination SAES-USSEIN se réserve le droit de réagir spontanément si des réponses satisfaisantes ne sont pas apportées », mettent en garde les syndicalistes.
LE SYTRANS POUR DEFENDRE LES INTERETS DES PROFESSIONNEL DE LA MUSIQUES DE LA MUSIQUE
Des professionnels de la musique, réunis lundi en assemblée constitutive, ont mis en place le Syndicat des travailleurs de la musique au Sénégal (SYTRANS), dans le but de porter des revendications et propositions visant à améliorer leurs conditions de vie
Des professionnels de la musique, réunis lundi en assemblée constitutive, ont mis en place le Syndicat des travailleurs de la musique au Sénégal (SYTRANS), dans le but de porter des revendications et propositions visant à améliorer leurs conditions de vie et de travail, a constaté l’APS.
Au cours de l’assemblée constitutive, ils ont également mis en place un bureau composé d’un secrétaire général et d’adjoints. Le secrétariat général est dirigé par Daniel Gomes, secondé par Manel Ndiaye, Moustapha Ndiaye et Jean Tamba.
‘’ (…) le ministère du Travail négocie avec les syndicats, ce qui a poussé l’Association des métiers de la musique (AMS) à créer sa branche syndicale, pour pouvoir porter toutes ses revendications et toutes ses propositions quant à l’amélioration des conditions de travail des professionnels du secteur de la musique’’, a expliqué M. Gomes, également président de l’AMS.
Le SYTRANS se donne entre autres missions de sortir les travailleurs de ce secteur de l’informel, discuter avec les caisses de prévention sociale et les employeurs.
Son but est aussi de parvenir notamment à un accord permettant de fixer un salaire minimum en vue d’assurer la protection sociale des professionnels de la musique.
‘’ (…) ce sont des choses que nous pouvons discuter en tant que syndicat, pour arriver à avoir une convention et rentrer dans le décret de la protection sociale, instauré par le statut de l’artiste’’, a-t-il expliqué.
Il a rappelé l’existence d’une loi reconnaissant les professionnels de la musique comme travailleurs. Selon lui, le SYTRANS viendra dans un premier temps en tant que force de propositions.
‘’Il s’agira de faire entendre raison aux autres que nous sommes des travailleurs assez spécifiques, qui ont plusieurs employeurs, et que cela ne fait pas de nous quelqu’un ayant une subordination par rapport à une seule personne ou entreprise’’, a ajouté Daniel Gomes.
LE DUO PAPE THIAW-TEDDY PELLERIN S’ECHAUFFE
Comme on le dit souvent : «On ne change pas une équipe qui gagne.» Mais on peut dire aussi : «On ne change pas un duo qui gagne.» Comme pour rappeler les propos du président de la Fédération sénégalaise de football (Fsf).
En cette fin d’année 2024, la Fédération sénégalaise de football, comme promis, est dans la dernière ligne droite menant au choix du successeur de Aliou Cissé. Et parmi les propositions qui seront sur la table du Comex, on agite l’idée de la reconduction du duo Pape Thiaw-Teddy Pellerin, plus un technicien local.
Comme on le dit souvent : «On ne change pas une équipe qui gagne.» Mais on peut dire aussi : «On ne change pas un duo qui gagne.» Comme pour rappeler les propos du président de la Fédération sénégalaise de football (Fsf).
En effet, interpellé à l’issue du match remporté par les Lions devant le Burundi sur la succession de Aliou Cissé et particulièrement sur l’avenir de Pape Thiaw, Me Augustin Senghor déclarait : «Nous ne changeons pas une équipe qui gagne. Mais on privilégie les entraîneurs nationaux. On a gagné nos quatre derniers matchs, ce qui signifie que le travail est bien fait.»
Une manière pour le patron du football sénégalais de magnifier le travail fait, jusque-là, par le duo Pape Thiaw-Teddy Pellerin, crédité de 4 victoires en autant de matchs, avec zéro but encaissé.
Suffisant pour confirmer Pape Thiaw ? «La décision reviendra au Comex
(Comité exécutif) qui va se réunir bientôt. D’ici la fin de l’année, on aura un coach. On veut gagner encore la Can et Pape Thiaw fait partie de nos choix, on ne peut pas l’écarter puisqu’il a gagné le Chan. Mais j’ose espérer que le Comex fera le meilleur choix. Nous privilégierons toujours l’expertise nationale, fidèle à notre vision. Nous voulons un sélectionneur capable de poursuivre le travail de Cissé et d’incarner nos valeurs», a ajouté Me Senghor.
La tendance est à un sélectionneur avec deux adjoints
Justement, on est «en fin d’année». Et comme promis, la Fédération sénégalaise de football est dans la dernière ligne droite menant au choix du successeur de Aliou Cissé. Son Comex devant se réunir pour étudier et évaluer les différents profils à même de remplacer le champion d’Afrique 2021. Après, un «Comité ad hoc» sera mis sur pied pour sélectionner un candidat dont le nom sera soumis au ministère des Sports, qui aura le dernier mot sur la désignation du futur sélectionneur des Lions.
Et sur ce chapitre et en prenant au mot le président de la Fsf, on peut avancer que Pape Thiaw et son adjoint Teddy Pellerin partent favoris, au vu de leur bilan en tant qu’intérimaires. Un bilan positif qui va à coup sûr peser sur la balance au moment du choix du successeur de «El Tactico».
Omar Daf et Habib Bèye à l’affût !
Justement, parmi les dossiers qui seront sur la table du Comex, on agite, entre autres propositions, celle d’une confirmation du duo Pape-Thiaw-Pellerin, plus un technicien local (il y a des profils intéressants au niveau des autres sélections). Une manière de maintenir le schéma initial d’un «sélectionneur avec deux adjoints», ce qui est d’ailleurs la tendance actuelle. Le «coaching collectif» étant en train de s’adapter de plus en plus aux exigences du foot moderne.
Evidemment, on imagine que les noms de Omar Daf et Habib Bèye ne vont pas manquer de grossir la liste des noms à même de remplacer Aliou Cissé. Même si Pape Thiaw, très apprécié par les Lions, part avec une longueur d’avance…
L'UASZ PARALYSÉ
La Coordination des étudiants de l’université Assane Seck de Ziguinchor (CE-UASZ) a averti lundi qu’elle ne reprendra pas les cours sans la satisfaction « immédiate » de ses revendications.
La Coordination des étudiants de l’université Assane Seck de Ziguinchor (CE-UASZ) a averti lundi qu’elle ne reprendra pas les cours sans la satisfaction « immédiate » de ses revendications.
« Sans satisfaction immédiate de nos points de revendications, nous ne reprendrons pas les cours », a averti la CE-UASZ, dans un communiqué transmis à l’APS.
Elle déplore, dans ce texte, les conditions de vie actuelles des étudiants qui « continuent à consommer des repas de mauvaise qualité et insuffisants », ainsi que « l’instabilité des emplois du temps. »
« La Coordination des Étudiants de l’Université Assane Seck de Ziguinchor (CE-UASZ) exprime sa désapprobation à la suite des déclarations faites par le ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation », Dr El Hadji Abdourahmane Diouf lors d’une conférence de presse tenue vendredi 6 décembre 2024, poursuit le communiqué.
La CE-UASZ pointe des « incohérences entre les récentes déclarations du ministre et les engagements pris par ce dernier lors de plusieurs événements par le passé ».
La coordination rappelle que « le ministre avait promis des mesures concrètes lors de l’atelier sur la stabilisation du calendrier universitaire du 31 mai au 2 juin 2024, lors de sa visite officielle à l’UASZ le 7 juin 2024, ainsi que lors de la rencontre à la sphère ministérielle de Diamniadio le 26 septembre 2024.
« Les promesses faites à ces occasions que nous avons scrupuleusement notées, sont aujourd’hui contredites par les déclarations du ministre », a-t-elle déploré.
La CE-UASZ »fustige ce manque de cohérence et de respect envers la communauté universitaire’’, note le communiqué, soulignant que ‘’les étudiants continuent de souffrir des conséquences de cette gestion jugée défaillante ».
« Les questions urgentes et vitales ne se négocient pas : elles appellent des réponses immédiates et concrètes », a insisté la coordination.
Les étudiants de l’UASZ exigent une action rapide sur plusieurs points cruciaux. Il s’agit de la livraison immédiate de la zone de production pour l’extension de Diabir, du redémarrage des installations de PGF-SUP, du démarrage des travaux des équipements du pavillon 1000 lits.
Ils citent aussi la réalisation urgente des réfections et réhabilitations nécessaires pour assurer un cadre d’apprentissage digne.
La coordination a également appelé le président de la République, Bassirou Diomaye Faye, et le Premier ministre, Ousmane Sonko, à prendre leurs responsabilités face à cette crise.
Elle exige « une intervention rapide pour résoudre ces problèmes avant toute reprise des activités académiques’’.
Les étudiants observent une grève illimitée pour réclamer l’achèvement des chantiers de douze amphithéâtres engagés depuis 2015, la réception du pavillon de mille lits et d’un autre restaurant ‘’digne de ce nom’’.
Le Conseil académique de l’université a décidé, le 27 novembre, de fermer »jusqu’à nouvel ordre le campus pédagogique » suite à des actes de violences.
Par Mohamed GUEYE
ENDETTEMENT ET OPACITÉ
La vraie question est de savoir ce qui peut justifier cette boulimie de ressources extérieures, pour un régime qui n’a jamais lésiné sur les critiques envers ses prédécesseurs, qu’il accusait de manque d’ambitions et d’inféodation à l’argent de l’étranger
La semaine dernière, les services du ministère des Finances et du budget ont voulu nourrir une certaine polémique à propos d’une levée des fonds sur le marché de l’Uemoa. Ladite levée des fonds, d’un montant de 25 milliards, a été infructueuse. Le débat avec le personnel du ministère a failli sortir de la sémantique, pour savoir si l’appel du gouvernement a été rejeté, ou si les autorités ont jugé bon, pour des raisons qui leur étaient propres, de retirer la soumission. Si les services de M. Diba ont arrêté les frais, c’est qu’ils ont compris sans doute qu’ils ne pouvaient avoir raison face à l’évidence. Le Sénégal a l’habitude de recourir au marché financier sous-régional pour lever des montants plus ou moins importants, à des maturités assez courtes. D’ailleurs, le pays a déjà programmé avant la fin de l’année, un certain nombre de sollicitations des acteurs du marché de l’Uemoa, pour obtenir de l’argent remboursable à des échéances plus ou moins courtes. Le Quotidien avait d’ailleurs annoncé que les prochaines sollicitations pour des Bons assimilés au Trésor (Boa), de la part du Sénégal, sont prévus les 13 et 27 décembre prochains. C’est-à-dire quasiment demain et après-demain.
La vraie question est de savoir ce qui peut justifier cette boulimie de ressources extérieures, pour un régime qui n’a jamais lésiné sur les critiques envers ses prédécesseurs, qu’il accusait de manque d’ambitions et d’inféodation à l’argent de l’étranger. Cela, au point de faire du recours aux ressources intérieures l’un des piliers les plus importants du financement de l’ambitieuse «Vision 2050», qui a été initiée par le Président Diomaye Faye et son Premier ministre Ousmane Sonko, pour remplacer le Pse de Macky Sall. Même s’il a déclaré avoir trouvé le pays «au 3ème sous-sol de la déchéance» économique, le Premier ministre Sonko ne semble pas trop souffrir de manque de finances, contrairement à ses déclarations du mois de septembre dernier.
Il avait affirmé à l’époque s’être rendu compte que tous les comptes de l’Etat étaient falsifiés et le niveau d’endettement du pays largement sous-évalué, tandis que le taux du déficit serait du double de celui préalablement annoncé. Cela nous a valu la suspension de nos accords de coopération avec le Fonds monétaire international dans le cadre du Mécanisme élargi de crédit et de la Facilité élargie de crédit (Mec/Fec), ainsi que la suspension d’un financement de plus de 350 milliards de Cfa que le Conseil d’administration du Fonds devait nous avancer sur un montant total de 1150 milliards. Les autorités politiques avaient semblé dire que cette décision provenait plus de leur «volonté de transparence» que des déclarations jugées quelque peu intempestives des autorités, aux dires de certains observateurs.
Mais on s’est rendu compte que les choses n’allaient pas en s’améliorant, quand le 30 octobre dernier, le Sénégal est allé lever un Eurobond de 181 milliards de francs Cfa, à un taux de 6, 33%. Les services du ministre Cheikh Diba l’ont ainsi présenté : «Cette opération répond à une nécessité de consolidation du financement en raison du report des décaissements initialement prévus du Fonds monétaire international (Fmi) à la suite de l’audit. Le gouvernement envisage d’entamer des discussions avec le Fmi pour établir un nouveau programme aligné sur les objectifs d’assainissement du cadre macroéconomique et la mise en œuvre de la vision de développement des nouvelles autorités.
(…)Cette opération démontre une adhésion aux nouvelles orientations du gouvernement du Sénégal en matière de gestion transparente des finances publiques et à la vision «Sénégal 2050» du nouveau référentiel des politiques publiques.
La baisse de la liquidité dans le marché domestique en fin d’année et le volume des ressources recherchées ont justifié le choix de recourir au marché financier international».
Cette levée de fonds d’eurobonds est intervenue après une opération similaire de 450 milliards de francs Cfa, de 7,75% pour une maturité de 7 ans. Cette opération de juin 2024 avait servi, aux dires des spécialistes, à refinancer des dettes qui arrivaient à terme. Le second aussi, si l’on comprend le communiqué du ministère, semblait poursuivre les mêmes objectifs. Mais l’opération pourrait-elle être fructueuse, quand elle manque de transparence ?
L’Eurobond d’octobre dernier, prétendument réalisé à 6, 33%, serait revenu beaucoup plus cher. Ainsi, Redd Intelligence, un magazine anglo-saxon d’information économique à la réputation bien établie dans les milieux financiers, déclare que «le Sénégal s’est endetté à un taux de 9, 7%». Ce serait ainsi le taux le plus élevé auquel le pays se serait jamais endetté sur le marché international. La faute en serait aux conditions dans lesquelles le gestionnaire JP Morgan a négocié cette levée. Ces conditions seraient, à en croire des Sénégalais spécialistes des questions de finances internationales, aussi opaques que lors de l’Eurobond de juin dernier dont tout le monde a noté qu’il n’a pas été levé aux taux auxquels le Sénégal est soumis d’habitude. Du moins, était soumis durant les gouvernances passées. Il faudrait aux autorités beaucoup de travail pour retrouver un niveau de confiance qui leur permette de faire baisser les taux d’emprunts ultérieurs. Cela demanderait de clarifier les relations du Sénégal avec JP Morgan. Pourquoi avoir choisi de traiter exclusivement avec ce seul gestionnaire, au lieu de faire comme ce qui se fait habituellement, en recourant à un pool de sociétés de gestion, pour obtenir les meilleurs taux ? Qu’est-ce que JP Morgan pourrait apporter de plus au pays, que les autres n’auraient jamais fait ? Pour le moment en tout cas, son intervention ne rend pas les choses plus claires, et le Sénégal n’en devient pas moins pauvre et moins endetté. Et par conséquent, il n’obtient pas plus d’argent qu’il en avait l’habitude. Témoin, les malheureuses péripéties que nos levées de fonds commencent à connaître sur le marché de l’Uemoa. L’échec de la levée des 25 milliards a été un gros camouflet. Mais il a caché les petits revers enregistrés avec certaines autres opérations sur le même marché.
Si la signature du Sénégal n’emporte plus la même crédibilité qu’il y a quelque temps, il faudrait sans doute que nos autorités politiques interrogent leurs comportements. Est-il normal, depuis l’acquisition de ces différents crédits extérieurs, que l’opinion ne sache pas à quoi sont destinées ces finances, et comment elles seront réparties ? Si le dernier Conseil des ministres nous a enfin informés de l’adoption d’une Loi de finances rectificative (Lfr), un journal local a déclaré dans son édition d’hier, que ladite Lfr n’est pas encore arrivée sur la table des députés. Or, plus l’incertitude demeure, moins il y a des chances que les finances du Sénégal se stabilisent. Le Sénégal semble parti pendant un certain temps, pour contracter des dettes à court terme afin de régler ses problèmes immédiats d’argent. Et la mise en œuvre de la Vision 2050, qui est censée en finir avec le tâtonnement dans nos projets de développement, n’en sera que retardée. Même si les relations avec le Fmi sont suspendues à l’heure actuelle, le gouvernement pourrait s’inspirer de certaines lignes du dernier rapport de mission de cette institution lors de son passage en octobre dernier au Sénégal. Edward Gemayel et ses collaborateurs avaient écrit : «Le Sénégal continue de faire face à un environnement difficile, avec des signes de tensions accrues dans l’exécution du budget. Le manque à gagner en termes de recettes, identifié lors de la dernière visite des services, a été confirmé à fin septembre. Parallèlement, les dépenses sont restées élevées, principalement en raison d’une augmentation substantielle des dépenses d’investissement.»
Ils ont ajouté plus loin : «A l’avenir, il est essentiel que les autorités mettent en œuvre des mesures audacieuses et rapides pour assurer la viabilité des finances publiques et placer la dette publique sur une trajectoire décroissante. La Loi de finances 2025 représente une occasion cruciale pour le gouvernement de réaffirmer son engagement en faveur des réformes essentielles et de répondre aux défis structurels de longue date. Des actions stratégiques pour renforcer la mobilisation des recettes domestiques (…) seront déterminantes pour favoriser la discipline budgétaire et renforcer la confiance dans la gouvernance publique.»