KEEMTAAN GI - LA «BELLE»,LA BÊTE ET LA BRUTE
Que de belles dissonances, ces derniers jours et ce début de semaine! Par où commencer? Prenons-les selon leur « pedigree ». Elle est bien bonne la blague de l’ancienne égérie du Parti Socialiste. Celle qui a « osé » avant de revoir ses prétentions à la baisse et se ranger derrière ceux contre qui elle voulait se dresser. Un strapontin ministériel qui a rendu méconnaissable la « belle ». Depuis lors, on peine à reconnaître la teigneuse avocate qui est devenue l’ombre d’elle-même. De bourdes en bourdes, elle est en passe d’être la comique de la scène politique de ce charmant pays. C’est elle pourtant qui a été la première à voir des forces extérieures lors des événements de mars 2021. Elle déclarait doctement que des forces tapies au sein des mouvements salafistes et des bandes entrainées et armées ont voulu s’emparer de notre pays et mettre à terre la République. Ça vous fait sourire ? Nous l’avons échappé belle, on vous dit ! On allait ainsi se voir priver de zieuter les somptueux popotins de nos nanas par ces méchants salafistes. C’est la même qui met en garde contre l'abrogation de la loi d'amnistie. Bref, elle voudrait que l’on passe par pertes et profits les morts et disparus de ces douloureux évènements. Laisser tranquillement des criminels en pantoufles dans leurs luxueuses résidences sans qu’ils ne goûtent au confort de nos prisons. Et quoi encore? Tremblez messieurs et dames, nous sommes pris à l’étau par un régime tyrannique. Ne nous laissons surtout pas faire. Allez, à la résistance ! Et qui pensez-vous appelle au combat ? Un néo-opposant qui n’existe que par la place que lui accorde une certaine presse. Et par quelle manière ? Vous voulez que je vous le dise? En tout cas, avec son poids électoral, l’intelligence lui aurait recommandé de la fermer. Mais que voulez-vous, il lui faut bien braire pour ne pas mourir idiot. La fin de la partie de ces dissonances, c’est celui qui voulait envoyer en enfer les vainqueurs de mars 2024 que ces derniers veulent occire politiquement. Ça va saigner… KACCOOR BI - LE TEMOIN
NGAGNE DEMBA TOURE « SILA LOI EST APPLIQUEE… BARTHELEMY DIAS NE SERA PLUS MAIRE DE DAKAR»
Me Ngagne Demba Touré a porté la réplique au maire de Dakar à travers une conférence de presse. Il a réagi suite à la radiation de Barthélemy Dias de l’Assemblée nationale, en affirmant que ce dernier risque également de perdre son poste de maire de Dakar. Selon lui, si la loi est strictement appliquée, M. Dias ne pourra plus exercer ses fonctions. Le Directeur Général de la société des mines du Sénégal (SOMISEN), responsable de Pastef, a débuté par préciser que Barthélemy Dias ne peut pas être révoqué en vertu de l’article 135 du Code des collectivités locales, qui exige une condamnation pour un crime alors que Barth’ a été condamné pour un délit dans l’affaire Ndiaga Diouf. Toutefois, le secrétaire général de Pastef Grand Yoff souligne qu’il est possible de déclarer sa démission pour inéligibilité, en s’appuyant sur l’article L. 29 du Code électoral et l’article .277 de la Constitution sénégalaise. « L’article L. 29 interdit l’inscription sur les listes électorales à toute personne condamnée à plus de trois mois d’emprisonnement. Or, Barthélemy Dias a été condamné à six mois de prison ferme. Il est donc concerné », a déclaré Me Ngagne. Il ajoute que l’article 277 de la Constitution stipule qu’un élu en situation d’inéligibilité ou d’incompatibilité peut être déclaré démissionnaire par le représentant de l’État, sauf recours devant la Cour d’appel dans un délai de 10 jours. Selon Me Touré, la combinaison de ces deux dispositions légales permet à tout électeur de saisir le préfet pour demander la constatation de la démission de Barthélemy Dias. « Si la loi est appliquée dans les prochaines jours, Barthélemy Dias ne sera plus maire de Dakar », a-t-il conclu.
UNIVERSITE LES ETUDIANTS DE ZIGUINCHOR POINTENT LES INCOHERENCES DU DR ABDOURAHMANE DIOUF
Les étudiants de l’Université Assane Seck de Ziguinchor ne se reconnaissent pas dans les propos du ministre de l’Enseignement supérieur tenus le vendredi à St-Louis. La Coordination des Étudiants de l’Université Assane Seck de Ziguinchor (CE-UASZ) parle « d’incohérences du ministre Dr Abdourahmane Diouf entre les récentes déclarations du ministre et les engagements pris par ce dernier lors de plusieurs événements par le passé ». La coordination rappelle que « le ministre avait promis des mesures concrètes lors de l’atelier sur la stabilisation du calendrier universitaire du 31 mai au 2 juin 2024, lors de sa visite officielle à l’UASZ le 7 juin 2024, ainsi que lors de la rencontre à la sphère ministérielle de Diamniadio le 26 septembre 2024. Les promesses faites à ces occasions, que nous avons scrupuleusement notées, sont aujourd’hui contredites par les déclarations du ministre ». La CE-UASZ fustige ce manque de cohérence et de respect envers la communauté universitaire, soulignant que les étudiants continuent de souffrir des conséquences de cette gestion jugée défaillante. «Les questions urgentes et vitales ne se négocient pas : elles appellent des réponses immédiates et concrètes», a insisté la coordination. Les étudiants de l’UASZ exigent une action rapide sur plusieurs points cruciaux à savoir : La livraison immédiate de la zone de production pour l’extension de Diabir. Le redémarrage des installations de PGF-SUP. Le démarrage des travaux des équipements du pavillon 1000 lits. La réalisation urgente des réfections et réhabilitations nécessaires pour assurer un cadre d’apprentissage digne. «Sans satisfaction immédiate de ces points, nous ne reprendrons pas les cours», a averti la CE-UASZ. Cette dernière appelle l’implication du président Diomaye Faye et du Premier ministre Sonko
AFFAIRE DR MBACKE DIEYNABA NDIAYE EST LIBRE
L’affaire de la violence conjugale du Dr Alioune Badaa Macké contre son ex- épouse Dieynaba Ndiaye a connu hier un nouveau développement. Emprisonnée suite à une plainte pour collecte de données illicites de son mari, Dieynaba Ndiaye a obtenu une liberté provisoire. Le juge de la chambre correctionnelle de la Cour d’appel de Dakar, qui a accordé à la dame la liberté, satisfait ainsi l’appel des associations féminines. Dieynaba Ndiaye a été doublement victime : non seulement elle a subi des violences conjugales, mais elle a également été emprisonnée. Des images montrant son visage ensanglanté ont été largement partagées sur les réseaux sociaux, accompagnées du hashtag «Justice pour Dieyna» au moment des faits. Ironie du sort, c’est elle qui a été placée en détention pendant trois mois, accusée par son mari d’avoir partagé des vidéos intimes. Cependant, Dieynaba Ndiaye ne s’est pas laissée faire. Elle a déposé plainte contre son mari, Alioune Badara Mbacké, pour «coups et blessures volontaires, violences, voies de fait, injures et non-assistance à personne en danger». Mme Mbacké s’appuyait sur un certificat médical attestant d’une incapacité temporaire de travail (ITT) de 10 jours, ainsi que sur des images des violences qu’elle a subies. Le mari a été finalement condamné à 45 jours de prison.
ESCROQUERIE LE MAIRE DE SEMME HABIBOU TIMBO EN PRISON .
Le maire de Semmé Habibou Timbo a passé hier sa première nuit en prison. Il a été placé sous mandat de dépôt en même temps que sa cousine Aïssatou Ngaïdo par le juge d’instruction du 2e cabinet près le tribunal d’instance de Pikine-Guédiawaye. Ils ont été arrêtés à la suite de la plainte des héritiers de feu Demba Boubou. Ces derniers leur reprochent d’avoir fait main basse sur une partie de l’héritage de leur père. Ils ont évalué le préjudice, qui porte sur des biens immobiliers, à plus de 300 millions de francs CFA. Habibou Timbo et Aïssatou Ngaïdo sont inculpés pour association de malfaiteurs, abus de confiance, escroquerie, faux et usage de faux, entre autres. Une information judiciaire est ouverte.
LE STADE ME WADE VANDALISE L’USMA D’ALGER PARLE D’AGRESSIONS DE SUPPORTERS SENEGALAIS…
Les installations sportives du stade Me Abdoulaye Wade ont été vandalisées ce dimanche par des supporters de l’USMA d’Alger à la fin du match qui les opposait au Jaraaf de Dakar dans le cadre la 2ᵉ journée de la phase de poules de la Coupe de la Confédération CAF. La direction de l’USMA a publié un communiqué sur son compte Facebook dans lequel elle a exprimé “sa grande déception quant aux incidents ayant émaillé la fin du match”. Elle a également révélé que l’agression des supporters sénégalais qui ont pénétré la tribune des supporters de l’USMA et le terrain a causé de “graves blessures pour certains supporters, ce qui a nécessité l’intervention du staff médical pour leur prodiguer les soins, malgré les conditions difficiles”. La direction de l’USMA “ condamne avec vigueur cette agression qui enfreint l’éthique sportive” et “appelle toutes les instances de prendre les mesures nécessaires contre les coupables”. Enfin, la direction usmiste s’engage à “protéger ses supporters” et va transmettre un “rapport accablant à la CAF, avec des photos et vidéos à l’appui”.
…LE JARAAF REPLIQUE ET RETABLIT LA VERITE DES FAITS
Dans un communiqué daté du lundi 9 décembre, l’AS Jaraaf a cherché à rétablir la vérité sur les faits. Dans cette note parvenue à la Rédaction, les dirigeants de l’équipe expliquent qu’un schéma organisationnel avait été envoyé à la Confédération Africaine de Football (CAF), stipulant clairement l’emplacement des supporters de l’USM Alger, à savoir les portes 131, 132 et 133. Cette disposition a été confirmée lors de la réunion technique. Les dirigeants du Jaraaf poursuivant leurs explications ont déclaré : «Suite à cette réunion, et en présence du commissaire Demba Sarr, du président de l’USM Alger et de M. Freeman, il a été finalement décidé de réassigner les supporters aux portes 129, 130 et 131, sous la surveillance des Forces de défense et de sécurité (FDS). Malheureusement, dès leur arrivée au stade, les supporters algériens ont ignoré ces directives, en dépit des recommandations de la police.» Les responsables de l’AS Jaraaf d’ajouter : «Dès le coup d’envoi, ils ont déployé leur banderole et allumé des fumigènes, qu’ils avaient dissimulés dans des béquilles, leur permettant ainsi de contourner les contrôles de sécurité. Cela a engendré une situation de défiance et d’insultes à l’encontre des forces de sécurité, qui a perduré jusqu’à la fin du match. Après le coup de sifflet final, ce même esprit de violence, de défiance et de chahuts s’est maintenu, contraignant les forces de sécurité à encadrer les supporters pour qu’ils quittent le stade dans le calme.» «Non contents de cette situation, ils ont déclenché une bagarre avec les forces de l’ordre et ont manifesté une réelle volonté d’attaquer les supporters du Jaraaf, retenus par les forces de sécurité. S’en est suivie une scène de défiance, de sabotage et de destruction des sièges et panneaux LED situés sous leur tribune. Ils ont ensuite vandalisé des box», a conclu la note.
LES DESSOUS D'UNE RENCONTRE AU SOMMET ENTRE DIOMAYE ET KARIM
Des sources de la présidence indiquent que l'exilé du Qatar a été reçu en sa qualité d'ancien ministre, et non comme figure du PDS. La question de l'amende de 138 milliards de francs CFA qu'il doit à l'État sénégalais n'aurait pas été abordée
(SenePlus) - Le président Bassirou Diomaye Faye et Karim Wade se sont entretenus au Qatar, en marge du Forum de Doha, dans des circonstances qui révèlent les subtilités de la politique sénégalaise.
Les contours de cette entrevue, dont les initiateurs restent mystérieusement dans l'ombre, comme le rapporte RFI, dévoilent une chorégraphie diplomatique soigneusement orchestrée. La présidence a d'ailleurs pris soin de cadrer l'événement, précisant que Karim Wade était reçu en sa qualité d'ancien ministre, et non comme figure du Parti démocratique sénégalais (PDS).
Selon les sources proches de l'exécutif citées par la radio française, les discussions se sont concentrées sur des dossiers économiques stratégiques. Et pour cause : installé dans le Golfe depuis huit ans, Karim Wade s'est forgé une réputation de personnage clé dans les cercles d'affaires de la région. Son nom résonne particulièrement autour du Fonds stratégique d'investissements qatari pour l'Afrique, bien qu'il n'y occupe officiellement aucune fonction.
Le timing de cette rencontre intrigue les observateurs. Elle intervient dans un contexte politique complexe : si Wade avait soutenu Faye lors de la présidentielle de mars, il s'en était ensuite démarqué lors des législatives de novembre. Un revirement que la présidence sénégalaise, selon RFI, considère avec philosophie, y voyant simplement l'expression normale du jeu démocratique.
L'épineuse question de l'amende de 138 milliards de francs CFA que doit toujours Wade, malgré sa grâce en 2015 pour enrichissement illicite, n'aurait pas été abordée.
Sur X, le président Faye a rapidement évoqué "des échanges constructifs sur la situation politique, économique et sociale" du pays. Une formulation diplomatique qui masque peut-être des enjeux plus profonds. L'entourage de Karim Wade, cité par RFI, insiste sur les "très bonnes relations" entre les deux hommes, au-delà de leurs divergences politiques.
PETITE ENFANCE, MOUSTAPHA GUIRASSY INVITE LES PARENTS À REVOIR LEURS PRIORITÉS
Le ministre de l’Éducation nationale a exhorté les parents à inculquer des valeurs en phase avec les cultures locales. Il a dénoncé le culte de la réussite matérielle, qui détourne les enfants de leur véritable vocation.
Le ministre de l’Eucation nationale, Moustapha Guirassy, invite les parents à revoir leurs rapports avec la petite enfance, afin d’inculquer aux tout-petits des ‘’valeurs plus adaptées à nos cultures et d’éviter’’ de leur faire croire que seule la réussite matérielle compte dans la vie.
‘’Nous devons repenser nos rapports à la petite enfance en cessant de l’orienter négativement’’, a conseillé M. Guirassy, en procédant au lancement de la Semaine nationale de la petite enfance et de la case des tout-petits.
‘’Ce que nous sommes en train de vivre n’est que la conséquence de nos défauts en tant que parents’’, a-t-il accusé, en faisant allusion au culte de la réussite matérielle, illustrée par cette ruée vers l’Europe à bord des pirogues.
Il a déploré l’empressement que manifestent des parents par rapport au parcours de leurs enfants. ‘’Nous sommes tellement pressés que souvent, peut-être pas devant tout le monde mais dans nos chambres, nous sommes les premiers à détourner nos enfants de leur véritable vocation’’, s’est-il offusqué.
M. Guirassy dit regretter que ‘’les parents orientent négativement leurs progénitures en leur donnant comme exemple de réussite un voisin qui a construit un immeuble ou a acheté une belle voiture’’.
Ainsi, petit à petit l’enfant ‘’quitte l’axe de son destin pour emprunter une autre voie qui n’est pas la sienne’’, a expliqué le ministre, invitant les parents à davantage éduquer leurs enfants et à valoriser le potentiel qui dort en chacun d’eux.
Le ministre de l’Education a estimé que ‘’tout être humain est sur terre pour une mission bien déterminée et que cela ne veut pas dire forcément la réussite matérielle’’.
»Il faut éduquer les enfants à s’aimer, à aimer la nature, leur environnement pour les protéger’’, a t-il exhorté.
M. Guirassy se dit soucieux aussi du legs aux futures générations, jugeant dramatique ‘’de constater que certains petits-enfants n’arrivent pas, quand ils vont dans leur village d’origine, à échanger avec leurs grands-parents dans leur langue nationale’’.
Il a invité les parents à se reconnecter à leur langue, à leur terroir et à leurs origines.
Institué depuis octobre 2007, la Semaine nationale de la petite enfance et de la case des tout-petits vise à promouvoir la politique nationale de développement intégrée de la petite enfance (PNDIPE), rappelle un communiqué parvenu à l’APS.
Elle est organisée par l’Agence nationale de la petite enfance et de la case des tout-petits (ANCEPTP) en relation avec l’ensemble des acteurs du développement intégré de la petite enfance (DIPE), explique le texte.
Sept jours durant, l’ensemble des familles d’acteurs ont l’opportunité de se pencher sur les multiples défis majeurs du sous-secteur, surtout à l’aune du nouveau référentiel des politiques publiques ‘’Sénégal 2050 : Agenda national de Transformation’’.
L’édition de cette année, axée sur la promotion de la culture environnementale dès la petite enfance, s’inscrit dans la dynamique de l’initiative ‘’Sétal sunu rééw’’.
Des personnalités politiques et coutumières, dont le ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement, Cheikh Tidiane Dièye, le secrétaire d’Etat à l’encadrement paysan et aux coopératives, Alpha Ba, et la directrice générale de l’ANCTP, Djamila Khadija Diallo, ont pris part à l’ouverture de la semaine.
LE NOBEL DE LA PAIX 2024 RECADRE VLADIMIR POUTINE SUR LA MENACE NUCLÉAIRE
Lors d’une conférence à Oslo, l’association japonaise Nihon Hidankyo, représentant les survivants des bombes atomiques, a appelé à l’abolition totale de ces armes pour préserver l’humanité.
A la veille de recevoir son prix Nobel de la paix 2024, Nihon Hidankyo a fait face à la presse à Oslo, en Norvège. L’occasion de mettre en garde Vladimir Poutine, le Président de la Russie, ainsi que les pays possédant l’arme nucléaire.
L’association japonaise des survivants de la bombe atomique, Nihon Hidankyo, a remporté le prix Nobel de la paix 2024. Forte de ce statut et de son combat contre le nucléaire, elle a envoyé un message clair à Vladimir Poutine. Ce dernier agite souvent la menace nucléaire pour gagner la guerre de la Russie contre l’Ukraine. « Je pense que le président (Vladimir) Poutine ne comprend pas vraiment ce que les armes nucléaires représentent pour les êtres humains, de quel type d’arme il s’agit », débute d’abord Terumi Tanaka, coprésident de l’association, lors d’une conférence de presse à Oslo à la veille de la cérémonie de remise du Nobel. « Je pense qu’il n’y a même pas réfléchi ». D’ailleurs, le Président russe a récemment modifié par décret les possibilités d’y recourir. Dans cet ordre d’idée, Sergueï Lavrov, ministre russe des Affaires étrangères, assure que la Russie allait utiliser « tous les moyens » à sa disposition pour l’emporter. Ainsi, le 21 novembre, Moscou avait fait la démonstration d’un lancement de missile balistique de portée intermédiaire, un appareil capable de porter l’arme nucléaire.
Terumi Tanaka poursuit son discours en mettant en garde Poutine. « M. Poutine, nous voulons vous dire que les armes nucléaires ne doivent jamais être utilisées. C’est un acte qui irait contre l’humanité ». Tanaka n’oublie toutefois pas d’égratigner les Etats-Unis, à l’origine du lancement de la première bombe atomique, à Hiroshima et Nagasaki. Deux bombes lancées le 6 et le 9 aout 1945 et qui ont fait 214 000 morts. Terumi Tanaka lui, avait 13 ans à l’époque, lui qui a vu sa ville d’origine, Nagazaki, être pulvérisé. « L’Amérique a créé et utilisé cette arme contre l’humanité. Ce que nous aimerions voir de la part des Etats-Unis, c’est qu’ils abolissent leurs armes nucléaires ». L’homme 92 ans de préciser toutefois qu’il ne recherchait absolument pas de « compensation monétaire » des autorités américaines.
12 121 ogives nucléaires dans le monde
Nihon Hidankyo recevra son prix Nobel ce mardi 10 décembre à l’Hôtel de ville d’Oslo. Il sera décerné aux trois coprésidents de l’association. Cette dernière veut que cette distinction serve à conscientiser les dirigeants des pays du monde. Jørgen Watne Frydnes, président du comité Nobel, a embouché la même trompette. « Notre message à Poutine, ainsi qu’aux autres Etats dotés de l’arme nucléaire, est le suivant: écoutez les témoignages des hibakusha. Il est crucial pour l’humanité de préserver le tabou nucléaire, de stigmatiser ces armes comme étant moralement inacceptables. Menacer de les utiliser est une manière de réduire le sens de ce tabou, et cela ne devrait pas être fait. Et bien sûr, leur utilisation ne devrait jamais, sous aucun prétexte, être répétée par aucune nation sur Terre ». Actuellement, les pays dotés de l’arme nucléaire sont officiellement : les Etats-Unis, la Russie, la France, la Grande-Bretagne, la Chine, l’Inde, le Pakistan et la Corée du Nord. Non-officiellement, il y a Israël. Et selon l’Institut international de recherche sur la paix de Stockholm (Sipri), au mois de juin 2024, 12.121 ogives nucléaires existaient dans le monde, pour environ 9 585 qui étaient disponibles pour utilisation.
Pour rappel, 122 pays avaient signé le traité historique sur l’interdiction des armes nucléaires (TIAN) à l’ONU. Néanmoins, aucune puissance possédant l’arme nucléaire ne l’avait ratifié. « Bien sûr, les Etats possédant des armes nucléaires s’y opposeront (…) Nous voulons créer un monde débarrassé à la fois des armes nucléaires et des guerres », conclut Terumi Tanaka.
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DIAS CONTRE-ATTAQUE
L'édile de Dakar remet en cause la version officielle sur le décès de son garde du corps. Il dénonce sa radiation de l'Assemblée tout en révélant qu'il avait prévu de démissionner, et balaie les rumeurs sur une possible destitution de son poste de maire
En conférence de presse ce mardi 9 décembre 2024, Barthélémy Dias est revenu sur plusieurs points chauds de son actualité. La tête de liste de Samm sa Kaddu lors des dernières élections législatives a évoqué la mort de Bassirou Diop, son garde du corps, ainsi que sa radiation de l’Assemblée nationale.
Barthélémy Dias sort la réplique. Il a d’abord évoqué la mort de son garde du corps, Bassirou Diop, arrêté à Saint-Louis lors de la campagne après les affrontements entre ses militants et ceux du Pastef. « Je voudrais interpeller Monsieur le Procureur de la République de Saint-Louis, parce que je ne fais pas partie de ceux qui croient que Monsieur Bassirou Diop est mort à l’hôpital, et j’insiste là-dessus. Et il ne faudrait surtout pas nous faire croire qu’il est mort à l’hôpital », assure-t-il d’emblée.
Après avoir rappelé les circonstances de l’arrestation de son garde du corps, il dénonce une mission qui était donnée aux forces de l’ordre pour le nuire : « J’accuse les éléments de la BIP d’avoir tiré sur les éléments de notre sécurité et d’avoir engendré des blessures, et ils m’entendent. Et le procureur de la République, car les preuves sont là ».
Le maire de Dakar de poursuivre. « Ce qui est en train de se tramer, ce n’est pas l’Assemblée nationale, mais autre chose. Et cette autre chose là, on n’y arrivera pas, et on ne l’acceptera pas. Toute chose à une fin et dans la vie… Je le répète, le Sénégal est une République et nous avons tous choisi de vivre en République. Ceux qui ont envie de vivre dans autre chose, ça les engage ». Pour prendre le contrepied de ceux qui ont voté sa radiation, Barthélémy Dias assure qu’il n’avait nullement l’intention de siéger à l’Assemblée nationale. « Je voudrais d’abord dire que je n’ai jamais souhaité siéger à l’Assemblée nationale pour cette 15ème législature. Cette démission devait être enregistrée ».
Malgré cette démission préparée, Barth assure qu’il va déposer un recours pour réfuter la légitimité de cette radiation, avant d’interpeller le ministre de la Justice. « Quand le ministre de l’Intérieur dit que j’ai été définitivement condamné, je lui demande, sur les 165 députés, est-ce que je suis le seul député à avoir été condamné définitivement ? Parce qu’il semble que le ministre de l’Intérieur habite dans un autre pays qui n’est pas le Sénégal. Je lui rappelle qu’au Sénégal, je ne suis pas le seul homme politique à avoir été récemment condamné définitivement. Et au passage, je voudrais aussi dire à chacun de vous que la condamnation définitive, ce n’est pas la décision de la Cour suprême ».
Quid de la mairie de Dakar ?
Troisième point de cette conférence de presse de Barthélémy Dias, la mairie de Dakar. Certains avancent en effet qu’il pourrait être destitué de son statut de maire de Dakar. Chose impensable pour lui, qui s’appuie sur la législation en vigueur. « L’article 135 du Code général des collectivités stipule que la révocation d’un maire est possible uniquement en cas de condamnation pour un crime. Or, j’ai été condamné pour un délit, pas pour un crime. Ceux qui cherchent à manipuler les textes pour justifier une éventuelle destitution, je leur fais savoir dès maintenant que cela n’arrivera pas. Je n’irai pas plus loin, mais nous ne céderons pas d’un millimètre. »
L’ÉTAT VA INTERDIRE LES EXPORTATIONS DE MATIÈRES PREMIÈRES TEXTILES
Cette mesure, annoncée par le ministre de l’Industrie et du Commerce, Serigne Guèye Diop, s’inscrit dans une série de réformes destinées à protéger et renforcer le secteur industriel national, tout en créant davantage d’emplois.
Le Sénégal va interdire l’exportation de matières premières textiles pour développer l’industrie locale, a annoncé, lundi, le ministre de l’Industrie et du Commerce, Serigne Guèye Diop.
‘’On va interdire tout ce qui est exportation de matières premières textiles car si on veut développer une industrie locale, il faut la protéger’’, a-t-il déclaré.
Pour arriver à ce résultat, le ministère de l’Industrie et du Commerce doit exercer pleinement son rôle, qui est de »développer l’entreprise », en appuyant toutes les entreprises.
‘’Nous allons faire des réformes difficiles, douloureuses. Quand la Chine ou le Japon ou les Etats-Unis ont des produits qui les gênent sur leur marché, ils mettent des taxes. Alors pourquoi le Sénégal ne pourrait pas faire ça ?’’, s’est interrogé M. Diop.
Il s’exprimait lors d’une rencontre organisée par la Coopération allemande avec des entrepreneurs du secteur privé financés dans le cadre de »Invest For Jobs », un programme qui lie l’Allemagne et le Sénégal dans le cadre de l’emploi et du renforcement des Petites et moyennes entreprises (PME) s’activant dans les secteurs comme l’industrie, l’agriculture, le textile…
Après avoir écouté le plaidoyer de représentants œuvrant dans le secteur textile, qui ont appelé à une relance durable du secteur, Serigne Guèye Diop s’est particulièrement appesanti sur cette filière.
‘’Je suis vraiment heureux de recevoir ce plaidoyer, et je veux le présenter en Conseil des ministres pour sensibiliser le gouvernement, le chef de l’Etat, le Premier ministre sur les difficultés de ce secteur, mais surtout sur qu’est-ce qu’on peut faire’’, a promis M. Diop.
Le ministre de l’Industrie et du Commerce a soutenu qu’il faut ‘’beaucoup de volonté politique pour relancer l’industrie sénégalaise.
‘’Il est hors de question pour le Sénégal de laisser des industries fermer. Et je suis ravi de voir que les entrepreneurs eux-mêmes sont en train de faire des choses, mais c’est à l’État et au secteur privé de les appuyer’’, a-t-il fait savoir.
Il a rappelé que l’industrie est le secteur qui crée le plus d’emplois avec un apport de 25% sur le PIB national.
‘’Aujourd’hui, on exporte le cuir. Ensuite, on le réimporte pour travailler. Je n’ai pas compris la logique derrière, et c’est pour cela que je veux qu’on interdise aussi l’importation de la friperie’’, a martelé le ministre de l’Industrie et du Commerce.
Fatou Cissé Ndiaye, directrice et fondatrice de la Plateforme industrielle du textile, une usine de confection textile dans la région de Louga (nord), a accueilli cette décision comme une ‘’très bonne nouvelle’’.
‘’Nous produisons localement, mais nous faisons face à la friperie qui arrive de l’étranger. Fermer l’arrivée de la friperie va nous permettre d’assurer une certaine souveraineté dans ce secteur et aussi faire travailler de jeunes Sénégalais et leur éviter de s’aventurer vers d’autres pays par la voie de l’émigration irrégulière’’, a plaidé Mme Ndiaye.
UASZ, LES CONDITIONS POSÉES PAR LES ÉTUDIANTS POUR UNE REPRISE DES COURS
Parmi leurs exigences figurent l'amélioration des conditions de vie sur le campus et l'achèvement des infrastructures promises depuis plusieurs années.
Ziguinchor, 9 déc (APS) – La Coordination des étudiants de l’université Assane Seck de Ziguinchor (CE-UASZ) a averti lundi qu’elle ne reprendre pas les cours sans la satisfaction « immédiate » de ses revendications.
« Sans satisfaction immédiate de nos points de revendications, nous ne reprendrons pas les cours », a averti la CE-UASZ, dans un communiqué transmis à l’APS.
Elle déplore, dans ce texte, les conditions de vie actuelles des étudiants qui « continuent à consommer des repas de mauvaise qualité et insuffisants », ainsi que « l’instabilité des emplois du temps. »
« La Coordination des Étudiants de l’Université Assane Seck de Ziguinchor (CE-UASZ) exprime sa désapprobation à la suite des déclarations faites par le ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation », Dr El Hadji Abdourahmane Diouf lors d’une conférence de presse tenue vendredi 6 décembre 2024, poursuit le communiqué.
La CE-UASZ pointe des « incohérences entre les récentes déclarations du ministre et les engagements pris par ce dernier lors de plusieurs événements par le passé ».
La coordination rappelle que « le ministre avait promis des mesures concrètes lors de l’atelier sur la stabilisation du calendrier universitaire du 31 mai au 2 juin 2024, lors de sa visite officielle à l’UASZ le 7 juin 2024, ainsi que lors de la rencontre à la sphère ministérielle de Diamniadio le 26 septembre 2024.
« Les promesses faites à ces occasions que nous avons scrupuleusement notées, sont aujourd’hui contredites par les déclarations du ministre », a-t-elle déploré.
La CE-UASZ »fustige ce manque de cohérence et de respect envers la communauté universitaire’’, note le communiqué, soulignant que ‘’les étudiants continuent de souffrir des conséquences de cette gestion jugée défaillante ».
« Les questions urgentes et vitales ne se négocient pas : elles appellent des réponses immédiates et concrètes », a insisté la coordination.
Les étudiants de l’UASZ exigent une action rapide sur plusieurs points cruciaux. Il s’agit de la livraison immédiate de la zone de production pour l’extension de Diabir, du redémarrage des installations de PGF-SUP, du démarrage des travaux des équipements du pavillon 1000 lits.
Ils citent aussi la réalisation urgente des réfections et réhabilitations nécessaires pour assurer un cadre d’apprentissage digne.
La coordination a également appelé le président de la République, Bassirou Diomaye Faye, et le Premier ministre, Ousmane Sonko, à prendre leurs responsabilités face à cette crise.
Elle exige « une intervention rapide pour résoudre ces problèmes avant toute reprise des activités académiques’’.
Les étudiants observent une grève illimitée pour réclamer l’achèvement des chantiers de douze amphithéâtres engagés depuis 2015, la réception du pavillon de mille lits et d’un autre restaurant ‘’digne de ce nom’’.
Le Conseil académique de l’université a décidé, le 27 novembre, de fermer »jusqu’à nouvel ordre le campus pédagogique » suite à des actes de violences.
50% DES BEBES SOUFFRENT DE MALADIES ORL
Le 32e congrès de la société sénégalaise d’ORL et de chirurgie qui se tient à Saly a été une occasion pour les spécialistes de révéler les ravages de ces maladies.
Au 32e congrès général de la société sénégalaise d'ORL et de chirurgie cervico faciale, le vice-président de la structure, le Professeur Malick Ndiaye, a révélé que plus de 50% des consultations de pédiatrie montrent que les enfants présentent des pathologies ORL. Lors de cette rencontre qui se tient à Saly, les spécialistes ont révélé que ces maladies constituent une véritable préoccupation de santé publique.
Le 32e congrès de la société sénégalaise d’ORL et de chirurgie qui se tient à Saly a été une occasion pour les spécialistes de révéler les ravages de ces maladies. En effet, ce n’est pas seulement les personnes d’âge mûr qui souffrent de ces pathologies, les bébés sont aussi affectés (Ndlr : oreilles, nez, Gorge, cou et face). Non seulement les maladies sont fréquentes mais le problème est que les soins pour diverses raisons dont le facteur financier, ne sont pas accessibles à tous les Sénégalais.
Pour le vice-président de la société sénégalaise d’ORL, professeur Malick Ndiaye, il y a des problèmes dans la prise en charge des patients. «Car si on prend l’exemple de la charge auditive, on sait qu’elle est onéreuse. Ce n’est pas seulement la chirurgie qui est coûteuse mais les appareils coûtent eux aussi très cher, que ce soit un appareil conventionnel comme les autres appareils dont le coût varie entre 10 et 12 millions, ce qui n’est pas à la portée des Sénégalais», a déclaré Pr Ndiaye.
A l’en croire, la réhabilitation en laryngologie pose également un problème dans nos contextes de travail parce que souvent, les patients présentent des «hysté loses du larynx» et la prise en charge est chère. «Ce sont des patients qui restent plusieurs mois à l’hôpital et parfois qui sont porteurs des stigmates qui peuvent rester à vie. Concernant la cavité buccale, c’est des cancers qui deviennent de plus en plus fréquents. Nous avons l’habitude d’avoir des cancers du larynx, le cancer de l'hypopharynx, mais les cancers de la cavité buccale deviennent de plus en plus importants et la prise en charge peut être facile quand le patient vient tôt, mais malheureusement, ce n'est pas le cas souvent», a soutenu le vice-président de la société sénégalaise d'ORL. «Nous avons des patients qui viennent tardivement et vous-même vous constatez que le cancer de la cavité buccale est un cancer qui est accessible, il suffit d’ouvrir la bouche pour voir les effets. Donc il faut sensibiliser», a lancé le Pr Ndiaye.
«LES CANCERS DE LA CAVITE BUCCALE DEVIENNENT DE PLUS EN PLUS IMPORTANTS»
D'ailleurs, il est fréquent de constater dans les structures de santé des pathologies ORL à savoir les pathologies infectieuses, inflammatoires, tumorales et malformatives. Dans certaines villes, il a été constaté une recrudescence de la maladie cancéreuse même si les populations sont de plus en plus regardantes. A Touba qui est la deuxième ville la plus peuplée du Sénégal, il y a une forte demande, une forte augmentation par rapport à ces malades parmi ceux qui viennent se faire consulter. Pour prendre en charge les patients, l’Etat y a affecté 5 ORL. Selon Dr Mame Coumba Sarr Niane servant à l’hôpital Matlaboul Fawzeyni, le goitre et la sinusite font partie des maladies les plus fréquentes. Malgré la fréquence des maladies, le Sénégal ne compte que 100 médecins en ORL pour 18 millions d’habitants alors que l’OMS préconise un ORL pour 10 000 personnes. Certaines régions comme Tamba et Matam sont dépourvues de médecins spécialistes en ORL.
«LES AVANCEES EN INTELLIGENCE ARTIFICIELLE VONT PERMETTRE UNE PERSONNALISATION DES IMAGES»
Tidiane Ba, le spécialiste senior de la conception visuelle et de la production d’Akademiya 2063, nous parle de son amour pour la photographie à travers une exposition qu’il déroule dans le cadre de la 15ème Biennale de l’art africain contemporain
Tidiane Ba, le spécialiste senior de la conception visuelle et de la production d’Akademiya 2063, nous parle de son amour pour la photographie à travers une exposition qu’il déroule dans le cadre de la 15ème édition de la Biennale de l’art africain contemporain. Chargé de la gestion et de la production de toutes les communications visuelles, y compris la conception d’imprimés, les graphiques Web, la photographie, la production vidéo et la stratégie de marque pour A2063 et ses programmes, Tidiane parle de l’évolution de la photographie en prenant en compte le développement des Tic.D’où vous vient l’amour pour les photos ?
Mon amour pour le photo-reportage s’est développé lorsque j’ai réalisé que la photographie pouvait être plus qu’une simple représentation visuelle. C’était un moyen de raconter des récits poignants, de documenter des réalités souvent oubliées et de donner une voix aux voix silencieuses. Armé de mon appareil, j’ai sillonné des villes et des contrées lointaines, capturant des visages, des scènes de vie quotidiennes marquées par l’histoire des paysages déchirés par le temps, et des moments d’une beauté éphémère.
Etes-vous un artiste introverti ?
Au fil des ans, j’ai vu mes photos non publiées, non exposées dans des galeries. Jusqu’à cette opportunité offerte par la Biennale de Dakar 2024 à travers le Pavillon du Sénégal.
Où vous mène votre voyage ?
Aujourd’hui, je continue mon voyage, explorant de nouveaux territoires visuels et cherchant toujours à capturer l’âme fugace de l’humanité à travers mon objectif. Pour moi, chaque photographie est une histoire en soi, une mémoire gravée dans le temps, témoignant de mon amour infini pour l’art et le pouvoir transformateur de l’image.
Que vous inspire la quinzième édition de la Biennale de l’art contemporain ?
La quinzième édition de la Biennale de l’art africain contemporain 2024 au Pavillon du Sénégal se passe assez bien. Le jour de l’ouverture, on a eu la visite de Son Excellence le Président Bassirou Diomaye Faye et de la ministre de la Culture. Il y a un engouement et beaucoup de visiteurs depuis lors.
Et vos photos exposées dans le cadre de cette biennale, pouvez-vous nous dire leur particularité ?
Dans cette biennale, les photos que j’expose sont 2 séries de reportage : c’est une exploration visuelle du lien profond qui existe entre le travail humain, le don de soi pour la communauté, la foi et la récompense divine. Je cherche à témoigner de la force de la foi et de la spiritualité dans la vie quotidienne des individus, et de la manière dont ces croyances façonnent leur perception du travail et de sa valeur. Ma série de photographies capture des moments intimes et authentiques où le travail devient un acte de dévotion, une expression de gratitude envers le Créateur.
Quel est l’effet recherché à travers vos photos ?
Mon objectif est de nourrir le dialogue autour des valeurs spirituelles et éthiques qui guident notre travail, et d’encourager une vision plus holistique et inclusive de la réussite et de la récompense. J’ai réalisé ces 2 séries durant l’été 2023 et pendant le Ramadan 2024.
Parlez-nous de l’évolution de la photographie avec le développement des nouvelles technologies de l’information et de la communication ?
L’évolution de la photographie, influencée par les Nouvelles technologies de l’information et de la communication (Ntic), est encore à ses débuts, pour moi, cela va se caractériser par une démocratisation de l’accès aux outils de création visuelle, par une simplification des techniques de prise de vue et de retouche, et une accélération de la diffusion des images. Les smartphones et les plateformes sociales vont faciliter la production et le partage instantané de photos, donnant une voix à un plus large éventail de créateurs.
Les avancées en intelligence artificielle, en réalité augmentée, et le traitement numérique vont permettre une personnalisation des images et ouvriront de nouvelles perspectives créatives, et aussi de soutenir la préservation et la diffusion du patrimoine visuel africain. Le potentiel de l’Ia peut favoriser des récits plus inclusifs, interactifs et immersifs. Il pourrait également contribuer à un changement profond dans la manière dont l’Afrique est perçue à travers l’objectif de la photographie. Mais attention, ces technologies génèrent des défis liés à la protection de la propriété intellectuelle, à la gestion de la surabondance visuelle et l’impact sur la perception de la réalité. Pour moi, je préfère voir le bon côté des choses, elles vont enrichir la photographie tout en redéfinissant son rôle dans la société contemporaine.
Que pensez-vous de l’avenir de la photographie classique ?
La photographie classique, avec ses techniques traditionnelles comme la photographie argentique et l’utilisation de matériels manuels (appareils reflex, chambres obscures, etc.), est indéniablement en déclin face à la montée en puissance des technologies numériques. Cependant, elle ne risque pas nécessairement de disparaître. Elle résistera sous la forme d’un art de niche, d’une pratique artistique et d’un moyen d’expression valorisé pour son authenticité et sa profondeur. Plutôt que de disparaître, la photographie traditionnelle pourrait évoluer en parallèle avec les avancées technologiques, en répondant à une demande spécifique pour ceux qui recherchent une expérience différente, plus tactile et plus réfléchie. Dans le cadre de l’éducation photographique, pour la compréhension de la lumière, de la composition et des bases de la photographie. Il va falloir continuer d’enseigner les techniques classiques. La maîtrise de l’argentique permet aussi une meilleure appréciation des technologies numériques, car elle aide à comprendre la manière dont les appareils fonctionnent au niveau fondamental.
Avez-vous trouvé votre compte à travers la biennale en termes de vente de vos expositions ?
La Biennale de Dakar offre effectivement un cadre propice à la vente des œuvres des artistes exposants. Bien qu’elle soit avant tout une plateforme de présentation et de célébration de l’art contemporain africain, elle a mis en place un ensemble d’initiatives qui facilitent l’achat et la vente des œuvres. Cela inclut la collaboration avec des galeries, des espaces dédiés à la vente, ainsi que des partenariats avec des acteurs institutionnels et privés qui soutiennent les artistes à la fois sur le plan de la visibilité et de la commercialisation.
Mais je n’ai pas encore senti cela au niveau du Pavillon du Sénégal, donc toujours pas de vente ni de contact avec des galeristes ou collectionneurs pour le moment. Je pense que l’Etat du Sénégal devrait acheter au moins une œuvre à chaque exposant du Pavillon du Sénégal et décorer les salles d’attente, de réunion et ou bureau des ministères, mais aussi dans nos ambassades respectives en Afrique et à l’étranger. J’ose espérer que cette biennale va jouer un rôle catalyseur dans ma carrière artistique. Je vais améliorer ma technique et ma démarche artistique pour aller conquérir le monde.