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23 août 2025
LA F2S ANNONCE UNE GRÈVE GÉNÉRALE
La Fédération des syndicats de la santé exige l’application des accords signés avec le gouvernement. Son porte-parole, Cheikh Seck, a souligné la nécessité de régler le passif et d'améliorer les conditions de travail dans le secteur de la santé.
Touba, 6 mars (APS) – La Fédération des syndicats de la santé (F2S) va observer une grève générale les 13 et 14 mars prochains, pour exiger l’application des accords signés avec le gouvernement, a annoncé jeudi son porte-parole, Cheikh Seck.
”Nous demandons à l’État de régler le passif. C’est pourquoi nous allons poursuivre notre plan d’action avec une grève générale les 13 et 14 mars”, a-t-il déclaré lors d’une rencontre avec des agents de santé, à l’hôpital Ndamatou de Touba.
Cheikh Seck a rappelé que les revendications de la F2S portent sur l’application des accords conclus sous la présidence de Macky Sall.
Il a déploré la faiblesse des subventions allouées aux hôpitaux et aux structures sanitaires, estimant qu’elles ne permettent pas d’améliorer les conditions de travail des agents.
Cheikh Seck a également insisté sur l’urgence de recruter du personnel de santé avec un poste budgétaire dédié afin d’assurer une meilleure prise en charge des patients.
Le porte-parole de la fédération s’est toutefois félicité de la volonté du gouvernement de travailler à l’apaisement du climat social.
”Nous avons bon espoir que les autorités comprendront qu’il est nécessaire aujourd’hui de régler les problèmes des travailleurs de la santé et de l’action sociale”, a-t-il conclu.
PRES DE 2,70 MILLIONS DE BARILS DE PETROLE EN FEVRIER
Le site de Sangomar a produit 2,70 millions de barils de pétrole brut en février 2025, selon le ministère du Pétrole. Une partie de cette production a été destinée au marché local, marquant une étape clé dans la valorisation des ressources sénégalaises.
Le site de Sangomar a produit 2,70 millions de barils de pétrole brut en février 2025, selon le ministère du Pétrole. Une partie de cette production a été destinée au marché local, marquant une étape clé dans la valorisation des ressources sénégalaises.
Au Sénégal, la production de pétrole brut sur le site de Sangomar a atteint 2,70 millions de barils pour le mois de février 2025, rapporte le dernier bulletin du ministère du Pétrole consulté à APA.
Selon le document, durant cette période, trois cargaisons (SAN021, SAN022, et SAN023) ont été expédiées, totalisant un volume de 2,59 millions de barils, qui ont été commercialisés tant sur le marché national qu’international.
Un moment clé de ce mois a été l’enlèvement de la cargaison SAN021 par Petrosen Trading & Services, destinée à la raffinerie SAR. Ce transfert d’une allocation de 647 426 barils constitue un tournant majeur pour l’approvisionnement du marché local en brut sénégalais, soulignant la volonté de valoriser les ressources en hydrocarbures du pays.
Les prévisions de production pour 2025 sont ambitieuses, avec un objectif total estimé à 30,53 millions de barils de pétrole brut. Le maintien d’une production stable à hauteur de 100 000 barils par jour demeure l’objectif pour l’année.
PLUS DE 13 MILLIARDS DE L'UE EN APPUI AU DEVELOPPEMENT INTEGRE EN AFRIQUE
L’Union africaine et l’Union européenne ont signé, mercredi à Addis Abeba (Ethiopie), un accord de financement d’un montant de 20 millions d’Euros, plus de 13 milliards de francs Cfa, destiné à promouvoir le développement intégré et le renforcement ...
L’Union africaine et l’Union européenne ont signé, mercredi à Addis Abeba (Ethiopie), un accord de financement d’un montant de 20 millions d’Euros, plus de 13 milliards de francs Cfa, destiné à promouvoir le développement intégré et le renforcement des capacités de plusieurs pays du continent africain, a appris l’APS de source officielle.
L’accord de financement va notamment permettre de renforcer la mise en œuvre du Programme d’accélération des performances du partenariat UE-Union africaine (AUPPAP), rapporte un communiqué publié sur le site officiel de l’organisation panafricaine.
‘’Le programme, doté de 20 millions d’euros, sera mis en œuvre sur une période de deux ans et se concentrera sur des résultats mutuellement convenus dans le cadre de l’Agenda 2063 de l’UA, de ses programmes phares et du partenariat conjoint UA-UE’’, souligne le document qui a été paraphé Fathallah Sijilmassi, le directeur général de la Commission de l’Union africaine (UA) et l’ambassadeur de l’Union européenne auprès de l’Union africaine, Javier Niño Pérez.
Cet appui financier vise à ‘’promouvoir le développement intégré et le renforcement des capacités à travers l’Afrique’’ vient compléter ‘’le soutien existant fourni par l’UE et ses États membres dans le cadre du partenariat UA-UE qui célèbre 25 ans cette année’’, ajoute le texte.
Le nouveau programme liant l’Union africaine à l’Union européenne ambitionne l’accélération des projets phares de développement de même que le renforcement des capacités institutionnelles.
Il va permettre notamment de ‘’relever des défis communs tels que la croissance économique, le numérique, la connectivité et l’énergie, rapporte un communiqué publié sur la page de l’institution continentale’’, indique la source.
Cette initiative qui vise à favoriser un avenir prospère, durable et mutuellement bénéfique pour l’Afrique et l’Europe s’inscrit en droite ligne de la vision de l’Agenda 2063, le cadre stratégique de l’UA pour la transformation socio-économique du continent, ainsi que de la Vision commune UA-UE pour 2030.
‘’Ce partenariat consolide notre coopération et contribuera à l’approfondissement de l’intégration africaine et du développement durable, comme le prévoient la mission et la vision de l’Union africaine’’, a déclaré le directeur général de la Commission de l’Union africaine (CUA).
Selon lui, cette coopération entre les deux structures sera bénéfique à la CUA, et aux autres organes et agences de l’UA, aux États membres de l’UA et aux citoyens africains.
Dans son discours, l’ambassadeur de l’Union européenne auprès de l’Union africaine, Javier Niño Pérez a rappelé la place prioritaire du continent africain dans la politique de son organisation.
‘’Notre partenariat unique est axé sur la solidarité, la paix et la sécurité, le développement durable et la prospérité, avec pour fondements l’ordre international fondé sur des règles et le multilatéralisme’’, a-t-il fait valoir.
M. Pérez estime que ce programme va permettre de réaliser les principales priorités de l’Agenda 2063 en relation avec la CUA et les différents organes de l’UA tels que l’AUDA-NEPAD et la ZLECA.
AMADOU BA PLAIDE POUR UNE SUSPENSION DES COMPÉTENCES DES COLLECTIVITÉS SUR LE FONCIER
Le député Pastef propose une réforme majeure et dénonce un système qui entrave l’accès aux terres pour le développement. Il prône également un contrôle étatique renforcé.
Confronté à de multiples questions foncières au Sénégal, Amadou Ba, député du parti Pastef, envisage d’introduire une réforme de grande envergure. Il souhaite suspendre la compétence des collectivités locales en matière de gestion foncière jusqu’à la prochaine élection, nous informe le soleil.
Selon lui, l’actuel système empêche les structures publiques comme la SICAP, la SN HLM ou encore le ministère de l’Urbanisme d’accéder aux terres nécessaires pour le développement du pays.
« Le foncier, qui est censé être gratuit au Sénégal, devient de facto le premier coût de construction pour le logement social. Cela alourdit la facture », explique-t-il. Amadou BA estime que sans une refonte complète du système foncier, le Sénégal ne pourra pas progresser économiquement. Il propose ainsi que l’État reprenne le contrôle total du foncier et le confie à l’Agence nationale de l’aménagement du territoire (ANAT).
« Si on ne réforme pas le foncier, le pays n’avancera pas », soutient le député. Amadou Ba donne une grande importance à la protection des terres agricoles qui sont fréquemment mises en danger par l’urbanisation sauvage. Il prône une interdiction totale de toute décision concernant le foncier dans ces régions essentielles. « On a identifié les meilleurs sols, on ne peut accepter que des gens les bétonnent », prévient-il.
Il désire également qu’une catégorisation précise des forêts protégées soit mise en place pour empêcher leur déforestation au profit de projets immobiliers. Amadou BA insiste également sur la nécessité d’anticiper l’urbanisation et les infrastructures à venir. Il cite l’exemple d’un futur projet ferroviaire reliant Dakar à Bamako, soulignant l’importance de sécuriser les terrains en amont.
LE GOUVERNEMENT EN NÉGOCIATIONS AVEC LES SYNDICATS ET LE PATRONAT
Le président de la République, Bassirou Diomaye Faye, a instruit le gouvernement d’intensifier les négociations avec les syndicats et le patronat en vue de la signature, le 1er mai 2025, d’un pacte de stabilité sociale pour la période 2025-2029.
Le président de la République, Bassirou Diomaye Faye, a instruit le gouvernement d’intensifier les négociations avec les syndicats et le patronat en vue de la signature, le 1er mai 2025, d’un pacte de stabilité sociale pour la période 2025-2029. Cette annonce a été faite lors du Conseil des ministres du 5 mars 2025.
Le chef de l’État a appelé le Premier ministre, Ousmane Sonko, ainsi que le ministre chargé du Travail, à établir un calendrier de concertations avec les partenaires sociaux. L’objectif est de garantir une prise en charge efficace des revendications des travailleurs, tout en tenant compte des réalités économiques et budgétaires du pays.
Dans cette dynamique, le président de la République a également demandé l’instauration de rendez-vous semestriels d’évaluation avec les représentants des travailleurs et des employeurs. Ce suivi régulier vise à renforcer la confiance et la transparence dans les discussions autour des préoccupations sociales et économiques.
Le 27 février dernier, le gouvernement a tenu une première rencontre avec les organisations syndicales et les représentants du patronat. Ces échanges, qualifiés de francs et transparents, ont permis d’aborder plusieurs doléances des travailleurs, notamment : L’amélioration des conditions de travail ; l’apurement des engagements financiers de l’État vis-à-vis des entreprises ; la mise en place d’un cadre de dialogue plus structuré.
Le Premier ministre Ousmane Sonko a insisté sur l’urgence d’un dialogue social inclusif et sincère, afin d’aboutir à des décisions équilibrées qui répondent aux attentes des travailleurs, tout en préservant la stabilité économique du pays.
Le ministre de la Formation professionnelle et porte-parole du gouvernement, Amadou Moustapha Njekk Sarré, a salué la responsabilité et le sens de l’écoute dont ont fait preuve les centrales syndicales et le patronat face aux défis économiques actuels.
À travers cette initiative, le gouvernement entend poser les bases d’un climat social apaisé, en conciliant revendications légitimes et réalités budgétaires. La signature du pacte de stabilité sociale, prévue pour le 1er mai 2025, sera une étape clé pour instaurer un dialogue durable et constructif entre l’État, les employeurs et les travailleurs.
FUITE DE GAZ SUR LE CHAMP GTA, GREENPEACE DÉNONCE UNE MENACE POUR L’ENVIRONNEMENT
Exploité par BP au large du Sénégal et de la Mauritanie, GTA est au cœur d’une controverse après la détection d’une fuite de gaz. Tandis que l’entreprise minimise l’incident, Greenpeace Afrique alerte sur les risques pour l’écosystème marin.
Une fuite de gaz a été détectée sur le champ Grand Tortue Ahmeyim (GTA), situé au large du Sénégal et de la Mauritanie, et exploité par le géant pétrolier BP. L’incident, reconnu par l’entreprise, suscite une vive réaction de Greenpeace Afrique, qui dénonce un « mépris total » pour l’environnement et les communautés locales.
BP a minimisé l’incident, évoquant un « faible débit » et un impact « négligeable ». Une version rejetée par l’ONG, qui alerte sur les dangers de l’exploitation offshore. « Cette fuite n’est pas un simple accident, mais la conséquence logique d’une industrie qui privilégie ses profits au détriment des écosystèmes et des populations locales », fustige Dr Aliou Ba, responsable des campagnes océans de Greenpeace Afrique.
Le champ GTA abrite l’un des plus grands récifs coralliens en eau profonde, un écosystème unique menacé par cette pollution. « Un seul déversement peut anéantir des décennies de biodiversité, contaminer la chaîne alimentaire et bouleverser l’équilibre écologique de toute la région », avertit Greenpeace.
L’ONG pointe également du doigt le manque de transparence de BP, accusé de ne pas communiquer clairement avec les populations locales. « Les habitants ont un droit inaliénable à l’information sur les risques qui menacent leur environnement et leur survie », insiste Dr Ba, appelant les gouvernements sénégalais et mauritanien à exiger des comptes et à renforcer la surveillance des activités pétrolières.
Face à cette nouvelle menace écologique, Greenpeace assure rester mobilisé et réclame des mesures strictes pour éviter une catastrophe environnementale.
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JE NE ME REPROCHE RIEN
Amadou Kane, président de l'ONCAV (Organisme National pour la Coordination des Activités de Vacances), a déclaré que son organisme n'est pas à l'origine des violences notées dans les Navetanes
Amadou Kane, président de l'ONCAV (Organisme National pour la Coordination des Activités de Vacances), a déclaré que son organisme n'est pas à l'origine des violences notées dans les Navetanes. "Je n'ai rien à me reprocher", a-t-il soutenu sur le plateau de iGFM TV ci-dessous.
CONCERTATIONS RÉGIONALES POUR UNE RÉFORME DU SERVICE PUBLIC
Agents publics et usagers ont exprimé leurs doléances et proposé des solutions pour améliorer le fonctionnement de l’administration lors des concertations régionales clôturées mercredi.
Les agents publics et les usagers de l’administration ont exprimé leurs doléances et proposé des pistes de réforme pour un meilleur fonctionnement du service public, lors des concertations régionales qui se sont tenues mercredi. Cette séance marque la clôture d’une série de rencontres initiées dans les différentes régions du Sénégal dans le cadre des concertations nationales sur la réforme du secteur public, lancées le 24 février.
Les échanges ont principalement porté sur l’accueil, les politiques de recrutement et la qualité des services publics. Mbaye Sène, président de la cellule de Dakar du Conseil des organisations non-gouvernementales d’appui au développement (CONGAD), a dénoncé le non-respect des horaires dans l’administration, un facteur qui, selon lui, ralentit le traitement des dossiers et impacte la satisfaction des citoyens. Il a également plaidé pour une gestion plus équitable des demandes administratives, affirmant que tous les usagers devraient être traités sur un pied d’égalité, sans nécessiter l’intervention de personnes influentes.
Ndèye Maguette Ndiaye, médecin du service public, a suggéré l’instauration de contrats de performance pour évaluer le travail des agents de santé et les motiver par des récompenses, soulignant que le simple pointage ne suffisait pas à garantir le respect des horaires.
Safiétou Malick Mbaye, députée à l’Assemblée nationale, a dénoncé la cherté des soins médicaux et le manque d’empathie de certains agents de santé envers les patients. Elle a également plaidé pour une décentralisation accrue des services publics et un accès généralisé à Internet dans toutes les administrations afin de fluidifier les démarches administratives.
Dans le secteur de l’éducation, l’enseignant Pape Bouba Badiane a pointé la lourdeur des procédures administratives imposées aux enseignants, les obligeant souvent à s’absenter de leurs classes pour gérer leurs dossiers. Il a également insisté sur les difficultés rencontrées par les parents d’élèves dans l’obtention des actes d’état civil, indispensables pour les examens officiels.
Mamadou Diop, imam à la mosquée de la cité Fadia à Dakar, a exhorté les autorités à repenser la formation et le recrutement des agents de l’État, insistant sur l’importance de l’écoute et du respect des usagers. Selon lui, occuper un poste dans la fonction publique devrait être perçu comme une responsabilité envers la nation, plutôt qu’un simple statut social.
L’adjointe au gouverneur de la région de Dakar, Digou Yala Mathilde Sadio, a salué ces concertations qui ont permis aux citoyens d’exprimer leurs doléances et d’identifier des pistes d’amélioration. Elle a souligné l’importance d’un dialogue inclusif pour construire un service public plus efficace et adapté aux besoins des populations.
Avec ces recommandations, les autorités sont désormais interpellées sur la nécessité d’une réforme profonde du service public, axée sur la qualité, la transparence et l’équité.
UN NOUVEAU FERTILISANT NATUREL AGRÉÉ AU SÉNÉGAL
Ce fertilisant naturel appelé Quaterna Terra est un amendement organique permettant d’améliorer les propriétés physiques, chimiques ou biologiques des sols en développant très rapidement l’humus, quel que soit le type de sol.
Dakar, 6 mars (APS) – Deux citoyens sénégalais, dont un ingénieur agronome, viennent d’obtenir l’agrément de l’État pour la ‘’distribution-vente’’ au Sénégal d’un fertilisant naturel permettant aux agriculteurs de se passer des pesticides, de limiter l’irrigation et de régénérer les terres usées par l’agriculture intensive.
Ce fertilisant naturel appelé Quaterna Terra est un amendement organique permettant d’améliorer les propriétés physiques, chimiques ou biologiques des sols en développant très rapidement l’humus, quel que soit le type de sol, même sableux, affirment ses promoteurs.
Le Quaterna Terra favorise la formation d’un complexe argilo-humidique, qui permet de réduire les pertes gazeuses, de carbone et d’azote notamment, tout en mettant à la disposition des plantes plus d’éléments du sol, de l’air et des matières organiques qui s’y trouvent, écrivent-ils.
De cette manière, ajoutent ses promoteurs, ce fertilisant naturel permet de réduire l’utilisation d’engrais, les carences et le stress des plantes. Il favorise aussi la récupération des sols abandonnés à cause de leur salinité, en réduisant de 40 % leur teneur en sel, ‘’dès la première année d’utilisation’’.
Les essais entamés en 2019 sur le territoire sénégalais portaient sur 20 hectares, ce qui correspond à une centaine de parcelles de tous types (sols salés ou acides, incultes, cultivables, etc.), qui ont servi de champs d’expérimentation.
— Des ‘’certificats de satisfaction’’ décernés par des producteurs —
Les résultats de ces tests ont conduit des producteurs, associations et fédérations de producteurs à décerner aux promoteurs du Quaterna Terra des ‘’certificats de satisfaction’’, ce qui a conduit l’État à leur accorder un agrément par l’entremise de la direction de la protection des végétaux (DPV), en décembre dernier.
‘’Un agrément de deux ans pour la distribution/vente de produits fertilisants et autres produits destinés à l’amélioration de la teneur en éléments nutritifs, la préservation de la microflore du sol, de la biodiversité, de la santé des cultures et de l’agrosystème, composés de substances organiques et inorganiques, est accordé à l’entreprise Codifa SA, à la suite des analyses de risques phytosanitaires et des résultats des tests de conformité’’, indique une attestation de la DPV remise aux promoteurs du Quaterna Terra.
La direction de la protection des végétaux, placée sous la tutelle du ministère de l’Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de l’Élevage, ajoute dans ce document qu’elle va faire ‘’le suivi de l’utilisation du produit sur le terrain, pour une meilleure évaluation de la santé des végétaux et de l’écosystème’’.
Les promoteurs du produit, sur la base du retour qu’ils reçoivent des producteurs et en raison des avantages de ce fertilisant pour les cultures, le sol et l’environnement (la dépollution et l’impact du produit sur les sols salés et acides), tablent sur une subvention du Quaterna Terra à hauteur de cent pour cent.
Selon l’ingénieur agronome Maguette Mbengue, directeur général de Codifa SA et l’un des deux cogérants de la future unité de production du produit au Sénégal, fait observer que le Quaterna Terra est un amendement organique comportant deux autres sous-produits (additifs de compostage et additifs pour la biomécanisation).
Il précise que les tests et essais de démonstration ayant valu à ce produit les certificats de satisfaction ont été effectués dans plusieurs zones agricoles du Sénégal, dont le bassin de l’Anambé, dans la région de Kolda (sud), où l’utilisation du Quaterna Terra s’est traduite par une augmentation de 76 % des rendements de riz, selon l’ingénieur agronome.
— Un fertilisant élaboré par un ‘’paysan-chercheur’’ français —
Des démonstrations effectuées dans des champs du fleuve Sénégal ont permis de faire des récoltes dans des zones où il n’était plus possible de le faire en raison de la salinité des sols, jusqu’à 19 tonnes à l’hectare, selon M. Mbengue.
Maguette Sène estime, sur la base des résultats des essais et des expérimentations, que certains producteurs, notamment dans la zone du lac de Guiers (nord), souhaitent non seulement que l’État puisse subventionner le Quaterna Terra, mais qu’il le mette gratuitement à la disposition des producteurs.
Selon lui, dans ces zones d’intensification agricole, l’utilisation du Quaterna Terra peut contribuer à contrecarrer l’émergence de certaines maladies – maladies respiratoires ou de la peau –, en lien avec les pratiques agricoles basées sur la forte utilisation des engrais chimiques.
Maguette Sène a évoqué un autre avantage du Quaterna Terra, sur la base de ses ‘’résultats agronomiques’’, en signalant que son utilisation entraîne un surplus de production qui, une fois valorisé, peut permettre d’acheter ‘’trois, quatre à cinq fois le produit’’.
Le Quaterna Terra, appelé Bactériosol en France, a été élaboré par un agriculteur français de l’Aveyron du nom de Marcel Mézy, à l’aide de produits naturels et renouvelables.
À la base, M. Mézy produisait ce mélange seul, chez lui, à partir d’une vingtaine de plantes et d’essences d’arbres, en recourant à sa connaissance presque intime du fonctionnement des écosystèmes et de la complémentarité des espèces.
Dans les années 1960, cet agriculteur aveyronnais, qui se définit comme ‘’paysan-chercheur’’, expérimentait sa propre mixture comme une alternative aux pesticides et aux engrais.
Au lieu de rendre publique sa recette, il ouvre en 2015 un laboratoire de recherche et crée une société dédiée, avec l’ambition d’aider les paysans à vivre de leur travail en augmentant leur marge nette.
NOUS AVONS BEAUCOUP DE NOUVEAUX CAS DE DIABETE PENDANT LE RAMADAN
Les compensations alimentaires excessives et déséquilibrées après de longues heures d'abstinence deviennent le déclencheur d'une maladie qui attendait son heure chez des personnes génétiquement prédisposées
En cette période de ramadan et de carême, les cas de diabète explosent à cause de l’alimentation trop sucrée que l’on consomme. L’annonce a été faite par le pr Seydou Nourou Diop diabétologue et endocrinologue, lors de la 6e édition des mercredis de l’association des journalistes en santé, population et développement (Ajspd) sous le thème Diabète et ramadan.
«Nous avons beaucoup de nouveaux cas pendant le Ramadan. Mais c'est sûr que les nouveaux cas vont augmenter pendant le Ramadan pour les gens qui ne se croyaient pas diabétiques. Malheureusement, il n'y a pas eu d'études spécifiques parce que ce n'est pas d'un grand intérêt, on le sait, puisque l'alimentation des gens change. Bien sûr, ça favorise l'éclosion de nouveaux diabètes», dit d’emblée Pr Seydou Nourou Diop. A l’en croire, le diabète, c'est un problème souvent lié à des soubassements génétiques qui peuvent indiquer des perturbations au niveau des mécanismes de régulation du sucre dans le corps. « Mais du fait de ces perturbations, une alimentation mal équilibrée, justement, que ce soit dans les horaires ou dans la qualité ou dans la quantité, peut aggraver ce diabète et amener le malade à avoir un coma diabétique. D'où l'importance, justement, avant de dire je peux jeûner ou non, de faire son évaluation. Cette évaluation, aujourd'hui, les médecins sont formés à la faire. Mais il faut qu'elle soit faite au moins deux à trois mois avant l'arrivée du jeûne du Ramadan ou du Carême», explique-t-il. Interpellé sur l’alimentation du diabétique en cette période de jeûne, Diop indique que cela soit pendant ou avant le Ramadan, il doit être une alimentation équilibrée. «Équilibrée, ça veut dire qu'il y a des éléments qui doivent se retrouver dans son repas. Les céréales, en quantité donnée, les protéines et les légumes. Cela est important. Pour la rupture du jeûne, comme il y a une sunna chez nous pour se guérir du jeûne du musulman, en tout cas, on parle des dattes. Eh bien ! Il ne faut pas qu'il dépasse une ou deux dates au maximum. Il faut aussi éviter les pâtisseries et les viennoiseries, s'ils peuvent le faire en tout cas. Prendre une boisson chaude, c'est important. Prendre même un peu de bouillie de miel avec un sucré aux édulcorants, bien sûr, ça vaut mieux, il peut le faire».
A l’en croire, son dîner, ça peut être le riz qu'il devait manger à midi, mais là encore une fois, dans une portion où il y a au moins un tiers du plat qui sera le riz, un tiers les légumes, un tiers la viande ou le poisson. « Ce n'est pas pour dire que l'alimentation donne le diabète. L'alimentation ne donne pas le diabète. Ce sont des sujets qui sont génétiquement prédisposés qui vont faire le diabète. Bien sûr, si cette prédisposition existe, le fait de mal manger va précipiter l'apparition du diabète», dit-il.
Le Pr Seydou Nourou Diop est catégorique sur la fatalité du diabète. «Il n’y a pas de budget pour le diabète malheureusement au Sénégal. Le diabète tue et il progresse très vite. Il n’y a pas de trace de diabète ; soit on est diabétique ou on ne l’est pas. Si c’est supérieur ou égal à 2g par litre, on est diabétique. Entre 1g et 1,25g on est normal. 11% des diabétiques sont insulino dépendants». Pr Diop est revenu sur le régime diabétique. Selon lui, le régime diabétique n'existe plus. «Nous combattons même le terme de régime parce que le terme de régime, c'est un terme restrictif. Nous parlons d'alimentation du diabétique. Quand vous dites qu'il y a un régime, on ne sait pas. Donc, dès que vous dites qu'il y a un régime, il recule. Mais si vous dites, améliorez votre alimentation, aujourd'hui, le diabétique doit améliorer son alimentation en mangeant de façon équilibrée». La seule chose que l’on interdit aux diabétiques, soutient-il, c'est le sucre et les produits sucrés. «Aucun fruit n'est interdit aux diabétiques. Même la banane est permise aux diabétiques. L'essentiel, c'est qu'il varie. Aujourd'hui, c'est de l'orange après-demain c’est de la pomme ou la poire. Même les raisins ne sont pas interdits aux diabétiques », souligne-t-il.
Les recommandations pour un ramadan en bonne santé
Selon Pr Diop, pour tous les jeûneurs, il faut savoir que le corps est capable, encore une fois, de supporter le jeûne pendant les dix premiers jours parce qu'en ce moment-là, tout continue de marcher comme il faut. «Mais à partir du septième ou du dixième jour, le corps commence à se fatiguer et les sécrétions hormonales se modifient. La sécrétion des hormones qui font augmenter la glycémie aussi devient plus importante. D'où le fait qu'il y a des risques en ce moment, si on est diabétique, de déséquilibrer son diabète ; si on n'est pas un diabétique aussi, de se déshydrater. C'est une des raisons pour lesquelles, justement, à partir du dixième jour, il faut faire plus attention et boire un peu plus d'eau que d'habitude pour pouvoir tenir le coup pendant la journée du Ramadan », affirme-t-il.
Spécifiquement, maintenant, pour les diabétiques, que ce soit au début ou au milieu du Ramadan, ce qui est important, c'est cette évaluation qui doit permettre aux médecins de vous recommander. « Donc aujourd'hui, il y a ce qu'on appelle le score de risque diabète et Ramadan, qu'un organisme international dont nous faisons partie, qui s'appelle Diabete and Human Alliance, l'alliance pour diabète et Ramadan, qui a édicté un risque de score qui est lié à la durée du diabète, au type de diabète, à l'existence ou non de certaines complications, qui permet de dire aux diabétiques : vous avez un risque très fort si vous jeûnez, donc ne jeûnez pas ; ou alors : votre risque est faible, vous pouvez jeûner. Donc les diabétiques doivent quand même se faire évaluer. Ceci est important», avertit-il.