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23 août 2025
PAR Vieux Savané
UNIVERSALISER
L’ouvrage de Souleymane Bachir Diagne tombe à point nommé. Il met à nu le monde. Le nôtre, de plus en plus malmené par des particularismes qui ne cessent de se développer entre les nations
«Pour universaliser, il importe que tous soient présents dans l’œuvre créatrice de l’humanité », ainsi s’exprimait Alioune Diop, le fondateur de Présence Africaine, lors du Deuxième Congrès des Ecrivains et Artistes noirs, qui s’est tenu en 1959 à Rome. Quatre ans après la Conférence de Bandung cette position recoupait celle de Césaire, affirmant avec force, que « la victoire sur l’universalisme impérial doit signifier l’avènement de l’universel ». S’inscrivant dans ce sillage, l’ouvrage du Professeur Souleymane Bachir Diagne déroule une réflexion structurée autour d’un appel à un dialogue fécond etrespectueux entre les cultures. Et de nous dire que ce qui permet le dialogue est la reconnaissance de l’autre comme condition de possibilité de mon existence. On le sait : « Je » ne se pose qu’en s’opposant à un « autre » que lui et vice-versa. Du moment que je ne suis que par autrui, il s’avère que c’est l’altérité qui pose l’effectivité de toute existence.
Ce que rend bien compte le concept d’« Ubuntu » qui nous vient d’Afrique du Sud postapartheid. Propulsé par l’archevêque Desmond Tutu et Nelson Mandela, ce mot d’origine bantou ambitionne selon l’ancien président d’Afrique du Sud, de « trouver un moyen de rendre la communauté meilleure ». « Ubuntu » se présente ainsi comme l’expression d’un changement de paradigme dans notre rapport au monde. Il ne s’agit plus, souligne Souleymane Bachir Diagne, de dire « Je pense donc je suis » car cela enferme dans une sorte d’isolat qui nous fait oublier que : « je suis parce que j’appartiens. Je participe, je partage ». Fort de tout cela il invite au contraire à nous inscrire dans une « poétique de la relation » si chère au poète martiniquais Edouard Glissant. Il est question de comprendre que « nous appartenons à un faisceau » et d’avoir conscience « qu’une personne est une personne grâce à d’autres personnes ».
Il ressort de l’ouvrage de Souleymane Bachir Diagne que l’universel, en l’occurrence, ce qui se déploie dans l'entièreté de l'univers, s'oppose à la fragmentation. Voilà deux concepts imbriqués dans une relation indivise et se déployant dans des modalités spatio-temporelles différentes. Là où l'une embrasse le "Tout monde", l'autre se recroqueville plutôt dans un « monde de tribus » qui se dessine comme celui de la division. Aussi Souleymane Bachir Diagne d’inviter à « penser le pluriel et le décentrement du monde », plutôt que de se lancer dans une configuration autre aux allures d’une « juxtaposition de centrismes ».
Cette quête nécessite de se défaire au préalable d’une vision unidimensionnelle qui impose sa matrice à tous les chainons qui la constituent. Une posture qui par conséquent, fait basculer aisément dans le monde de la domination, lequelrécuse toute autonomie, toute différence, sauf à s'aligner et par conséquent à se nier. La réflexion que nous propose Souleymane Bachir Diagne, tend précisément à dire que cet universel de surplomb a signé sa défaite avec la chute des murs de domination qui l’ont rendu possible. Désormais, elle s’ouvre à la différence à travers des apports de créativité qui s'expriment dans la particularité culturelle, dans les réponses que les groupes humains apportent à leurs rapports au monde. A « l’unité excluante », il faut donc substituer « la relation » afin que l’universel puise sa source dans le "premier universel qui est l'humanité ". Une manière de retrouver le fondateur de Présence Africaine Alioune Diop, qui précise avec force que : " pour universaliser, il importe que tous soient présents dans l'œuvre créatrice de l'humanité ». Il s’agit d’un universel décentré qui se nourrit de tous les apports, se dévoilant en humanité partagée parle biais d'identités bienveillantes qui prennent conscience qu'elles ne sont que par les autres. En somme, des identités bienveillantes, loin de tout " tribalisme identitaire", qui prennent conscience qu'elles n'existent que par la relation. Une manière pour elles de signifier que : " S'ouvrir n'est pas seulement accueillir l'autre en l'attendant chez soi, c'est aller à sa rencontre en sachant faire le pas hors de soi qui en est la condition ». Il importe alors de convier à un peu plus d'humanité. Celle qui refuse toute insularité, puisque nul ne peut s'isoler du fait de l’interconnectivité du monde, comme nous le rappellent du reste, les pandémies voire le réchauffement climatique.
Sans céder à la tentation bisounours, nous voilà conviés à prendre conscience que " nous ne sommes qu’une seule et même espèce vulnérable ». A comprendre surtout que, suivant le vœu de Léopold Sédar Senghor, l’universel milite pour « un effort patient et soutenu « d’accord conciliant », où chaque peuple, mesurant l’orgueil d’être différent au bonheur d’être ensemble, apportera sa contribution à l’édition de la Civilisation de l’Universel »
A ce titre, l’ouvrage de Souleymane Bachir Diagne, « Universaliser », tombe à point nommé. Il met à nu le monde. Le nôtre, de plus en plus malmené par des particularismes qui ne cessent de se développer entre les nations, les populismes qui s'expriment dans la brutalité de l'exclusion, tout en positionnant le différend comme la bête à abattre.
LA TRIADE DU CARÊME CATHOLIQUE
Le Carême est un temps de conversion et de renouveau spirituel, rythmé par trois piliers fondamentaux : le jeûne, la prière et l’aumône.
Le Carême est un temps de conversion et de renouveau spirituel, rythmé par trois piliers fondamentaux : le jeûne, la prière et l’aumône. Cette triade, instituée par le Christ lui-même, constitue un véritable chemin de purification et d’élévation intérieure durant les quarante jours de préparation à Pâques.
Dans la tradition catholique, il ne s’agit pas d’agir indépendamment de l’amour du Christ, mais de permettre à cet amour de se déployer pleinement à travers nos efforts. Ces trois pratiques ne doivent donc pas être envisagées séparément, comme un choix parmi plusieurs options, mais comme un ensemble harmonieux et complémentaire. À l’image d’un tabouret reposant sur trois pieds, l’équilibre de notre vie spirituelle devient précaire si l’un d’eux vient à manquer.
Le jeûne : une pratique souvent mal comprise
Parmi ces trois piliers, le jeûne mérite une attention particulière, tant il est sujet à des interprétations variées. Chez les chrétiens, sa pratique semble parfois moins codifiée que dans d’autres traditions religieuses. Pourtant, selon l’Église catholique, jeûner ne signifie pas une privation totale de nourriture, mais consiste à limiter son alimentation à un seul repas par jour, éventuellement accompagné d’une légère collation si nécessaire. Bien que certains évoquent un « jeûne de télévision » ou un « jeûne de téléphone », il convient de rappeler que, dans son essence première, le jeûne concerne avant tout l’abstinence alimentaire. Cette privation physique joue un rôle fondamental dans la vie spirituelle, car elle engage l’être humain dans son intégralité.
Le corps au cœur de la spiritualité
La modernité tend parfois à réduire la vie spirituelle à une simple réflexion intellectuelle ou intérieure. Or, selon la foi chrétienne, l’homme est un être unifié, où corps et esprit sont indissociables. Le corps ne doit pas être perçu comme un obstacle ou un poids, mais bien comme un instrument permettant d’exprimer notre foi et notre engagement. Les gestes corporels traduisent d’ailleurs la profondeur de nos sentiments : une demande en mariage effectuée à genoux n’a pas la même intensité que celle prononcée de manière désinvolte, les mains dans les poches. De même, un pèlerin ayant parcouru des centaines de kilomètres à pied vivra son arrivée bien différemment de celui ayant simplement pris un bus. Dans cette perspective, le jeûne constitue un moyen privilégié d’engager pleinement notre corps dans notre démarche spirituelle. Il ne s’agit pas d’une simple privation, mais d’un acte signifiant un désir profond de conversion et de communion avec Dieu.
Un jeûne juste et mesuré
Toutefois, le jeûne doit être pratiqué avec discernement. Saint Jean Chrysostome mettait en garde contre une ascèse mal orientée, rappelant que le jeûne peut devenir un danger lorsqu’il est appliqué de manière excessive. L’histoire a montré que certaines privations extrêmes pouvaient engendrer des dommages tant physiques que psychologiques. Le père Régamé, dominicain du début du XXe siècle, proposait cinq critères permettant d’ajuster cette pratique afin d’en conserver toute la valeur spirituelle.
Un effort significatif
Le jeûne doit impliquer une véritable privation et ne peut se réduire à un simple renoncement symbolique.
Un respect des devoirs quotidiens
La privation ne doit pas compromettre nos responsabilités. Un médecin, par exemple, ne doit pas mettre en péril la vie de ses patients en raison d’une faiblesse due au jeûne.
Un adoucissement du caractère
Bien vécu, le jeûne ne doit pas nous rendre irritables, mais au contraire nous aider à reconnaître notre fragilité et à développer l’humilité.
Une liberté d’esprit
Si l’on passe la journée obsédé par la nourriture, on manque l’objectif essentiel du jeûne, qui est de se détacher du matériel pour mieux s’ouvrir à Dieu.
Un accompagnement spirituel
Partager cette démarche avec un guide ou un ami chrétien permet d’éviter toute dérive orgueilleuse et d’être encouragé dans un esprit de charité.
Un jeûne au service de la charité
Le jeûne ne constitue pas une fin en soi, mais un moyen d’approfondir notre amour pour Dieu et pour notre prochain. Il doit être pratiqué avec sagesse, humilité et ouverture du cœur. Jésus lui-même rappelait que ces pratiques ne devaient pas être accomplies dans un esprit de démonstration ou de recherche de reconnaissance. Le véritable jeûne ne réside pas dans la rigidité de l’ascèse, mais dans la sincérité du cœur et le désir profond d’une transformation intérieure authentique.
L’INSTITUT PASTEUR DE DAKAR ENGAGE LA RÉFLEXION SUR LA DIGITALISATION DES DONNÉES
Un dialogue politique sur le renforcement de la digitalisation des données de santé en Afrique, avec un focus particulier sur le Sénégal, s’est ouvert depuis hier, jeudi 6 mars, à l’Institut Pasteur de Dakar
Un dialogue politique sur le renforcement de la digitalisation des données de santé en Afrique, avec un focus particulier sur le Sénégal, s’est ouvert depuis hier, jeudi 6 mars, à l’Institut Pasteur de Dakar. Une occasion saisie par le directeur de cabinet du ministère de la Santé et de l’action sociale pour demander aux acteurs de mettre en place des cadres réglementaires rigoureux et des politiques de cyber-sécurité efficaces afin de prévenir l'usage abusif de données sensibles.
Dans un monde de plus en plus interconnecté, la souveraineté numérique est un enjeu stratégique pour garantir l'indépendance technologique, la protection des données et la résilience des infrastructures. Un enjeu qu’a compris l’Institut Pasteur de Dakar qui tient depuis hier, jeudi, un dialogue politique sur le renforcement de la digitalisation des données de santé en Afrique, avec un focus particulier sur le Sénégal.
Selon le directeur de l’Institut Pasteur de Dakar, Dr Abdourahmane Sow, cette rencontre réunit le Rwanda, l’Éthiopie, le Nigeria, le Mali. « Cette digitalisation constitue aujourd'hui une opportunité pour tout le renforcement du système de santé, pour l’amélioration des offres de soins. Elle est aussi un outil important de planification sanitaire qui permet vraiment aux décideurs de baser leurs décisions sur des données probantes », a fait savoir Dr Sow.
Et d’ajouter : « l’occasion qui nous est offerte est de discuter, d'abord des enjeux pour faire une analyse de la situation, de constater quel est le niveau de la digitalisation de nos systèmes de santé en Afrique mais aussi de partager des expériences et de formuler des recommandations à travers notre système de santé, à travers nos autorités, pour que les décisions soient basées sur des évidences ».
Au sein du ministère de la Santé et de l’action sociale, le directeur de cabinet du dudit ministère, Samba Cor Sarr, a demandé aux acteurs de mettre en place des cadres réglementaires rigoureux et des politiques de cyber-sécurité efficaces afin de prévenir l'usage abusif ou tout fluide de données sensibles.
Selon lui, la digitalisation des données de santé constitue un levier essentiel pour l'amélioration de la qualité des soins, la prise de décisions basée sur des données probantes et le renforcement de la gouvernance sanitaire. Elle permet une collecte plus efficace des informations en suivi en temps réel et une meilleure planification des interventions sanitaires. Cependant, il a estimé : « les avancées technologiques soulèvent des enjeux majeurs en matière de protection des données personnelles. Vous conviendrez avec moi que la confidentialité et la sécurisation des données de santé sont des impératifs absolus pour garantir la confiance des populations et le respect des droits fondamentaux».
Dans le cadre de cette réflexion, le directeur de cabinet du Msas revenant sur l'expérience du Sénégal en ce qui concerne la digitalisation et les données, a déclaré : « Il faut d'abord dire que surle plan, notre pays a très tôt compris que la digitalisation est un processus immanquable si nous voulons accélérer notre développement. Et à partir de cette optique, depuis 2017, du côté en tout cas du secteur de la santé, il a été mis en place une structure pour coordonner toute la dynamique de digitalisation, en l'encadrant, mais aussi en l'impulsant ».
Et d’ajouter : « le secteur de la santé a un appui conséquent de 30 milliards de francs CFA qui devrait lui permettre au moins, même si c'est largement insuffisant, de poser des actes qui devraient être lancés sur quatre régions. Avec la digitalisation du dossier patient, cela va nous permettre très rapidement, sur le plan de la santé, de maîtriser les données et de pouvoir suivre un patient quel que soit le lieu où il demande le service ».
Rappelons que cet événement est le 3ème dialogue politique transversal dans le cadre de la série de dialogues politiques. Une initiative portée, selon les acteurs, par la Plateforme de l’Observatoire africain de la santé sur les systèmes et les politiques de santé (AHOP), le ministère de la Santé du Sénégal et l’OMSAFRO en collaboration avec l'Institut Pasteur de Dakar.
UNE COLLABORATION FRANCO-SENEGALAISE POUR L’AUTONOMISATION DES FEMMES
Madame Christine Fages, ambassadrice de France au Sénégal, a rappelé l’engagement de la France en faveur de la diplomatie féministe, une initiative portée par seulement 15 pays dans le monde
En prélude à la Journée Internationale des Droits des Femmes célébrée chaque année le 8 mars, le Musée de la Femme Henriette Bathily a accueilli une rencontre de haut niveau hier, jeudi 7 mars, en présence de l’ambassadrice de France au Sénégal, Madame Christine Fages, de la directrice exécutive du musée, Madame Awa Cheikh Diouf, et de la représentante de la ministre de la Famille et des Solidarités Madame Maimouna Dièye. Cet événement, organisé en partenariat avec l’Ambassade de France, s’inscrivait dans le cadre de l’initiative « Égalité en Lumière », visant à mettre en avant les actions en faveur des femmes au Sénégal.
Madame Christine Fages, ambassadrice de France au Sénégal, a rappelé l’engagement de la France en faveur de la diplomatie féministe, une initiative portée par seulement 15 pays dans le monde. Elle a souligné que le soutien à l’écosystème féminin est une priorité pour l’équipe France au Sénégal, notamment dans les domaines de la santé, de l’entreprenariat, et de la lutte contre les violences faites aux femmes. « Nous souhaitons que cet événement soit un des événements majeurs de l’année, au même titre que le Women Investment Forum ou le forum exclusivement féminin », a-t-elle déclaré. L’ambassadrice a également mis en avant les projets concrets soutenus par la France, tels que le fonds Maïssa, dédié aux industries culturelles et créatives, et le projet Finance for All, qui facilite l’accès au financement pour les femmes entrepreneures. « Les femmes sénégalaises sont dynamiques et créent de la richesse. Elles ont juste besoin d’un coup de pouce pour coconstruire des projets bénéfiques pour tous », a-t-elle ajouté.
Une exposition ethnographique mettant en lumière le pouvoir des femmes
Madame Awa Cheikh Diouf, directrice exécutive du Musée de la Femme Henriette Bathily, a présenté l’exposition photo ethnographique intitulée « Égalité en Lumière », réalisée en partenariat avec l’Ambassade de France. Cette exposition met en avant les communautés Adiamat et Tenda du Sénégal, ainsi que les rôles traditionnels des femmes dans l’organisation sociale et politique de ces communautés. « Cette exposition met en exergue le pouvoir des femmes, qu’il soit ésotérique ou politique. C’est la quintessence de ce que nous voulons transmettre », a-t-elle expliqué.
L’exposition, qui se tient à l’esplanade de la Place du Souvenir, présente également les réalisations concrètes des femmes entrepreneures soutenues parles différents programmes mis en place. « Dès l’instant où l’on capacite les femmes et qu’elles acquièrent un savoir-faire, elles peuvent aller de l’avant. Le thème de cette année, ‘Pour toutes les femmes et pour toutes les filles : droit, égalité et autonomisation’, reflète cette volonté de les accompagner financièrement et techniquement », a ajouté Madame Diouf.
Un programme riche en activités
Pendant deux jours, plusieurs activités sont prévues pour célébrer les droits des femmes et leur autonomisation. Un colloque réunissant des experts, des entrepreneures et des représentantes d’ONG abordera des thématiques telles que l’accès au financement, la santé des femmes etla lutte contre les violences basées sur le genre. Des stands d’exposition présenteront les réalisations des femmes dans divers domaines, notamment le sport, l’investissement, et les industries créatives. En marge de l’exposition, des ateliers de formation et de sensibilisation seront organisés pour les femmes entrepreneures, avec un focus sur les compétences techniques et managériales nécessaires pour développer leurs projets. Enfin, une cérémonie de remise de prix récompensera les initiatives les plus innovantes portées par des femmes.
Des avancées concrètes depuis la première édition
Interrogée sur les avancées depuis la première édition de l’événement, Madame Fages a souligné les progrès réalisés dans le cadre du Teranga Club et de l’incubation des femmes dans l’entreprenariat. «Nous avons incubé un nombre important de femmes cette année et continuons à soutenir les ONG dans la santé des femmes et la lutte contre la violence », a-t-elle déclaré.
La représentante de la ministre de la Famille et des Solidarités a salué cette initiative et réaffirmé l’engagement du gouvernement sénégalais à soutenir les femmes dans tous les domaines. « L’autonomisation des femmes est une priorité nationale, et nous travaillons main dans la main avec nos partenaires pour atteindre cet objectif », a-t-elle conclu.
Cette rencontre au Musée de la Femme Henriette Bathily a été l’occasion de rappeler l’importance de la collaboration internationale pour l’autonomisation des femmes. À travers des expositions, des colloques et des ateliers, cet événement a mis en lumière les réalisations des femmes sénégalaises et les défis qui restent à relever. Alors que la Journée Internationale des Droits des Femmes est programmée pour demain, samedi 08 mars, cet événement rappelle que l’égalité et l’autonomisation des femmes sont des enjeux majeurs pour le développement durable du Sénégal et du monde entier.
par Baba Diop
LE PAQUET DE SUCRE
Finalement, Ton’s fut élu, Imam de la mosquée Robinet bagarre. Il était tout guilleret à l’annonce de la nouvelle.
Finalement, Ton’s fut élu, Imam de la mosquée Robinet bagarre. Il était tout guilleret à l’annonce de la nouvelle. Il avait, à l’oreille de Tata, glissé ces quelques mots : « Nos soucis d’argent sont terminés, les Adiya pleuvront non seulement les vendredis mais tous les jours, c’est désormais la règle » : donc poulet au kheud, poulet au ndogou et poulet au souper » Ton’s, d’une manière à peine voilée, avait soudoyé les récalcitrants qui se gaussaient de lui, criant haut et fort qu’il n’était pas la personne indiquée et que dans sa maison, c’était Tata qui portait le pantalon et lui la culotte.
Hier, c’était le grand jour, Ton’s sortit du fond de sa malle le boubou Thiawali hérité de son papa, qui le tenait de son grand-père, qui lui-même le tenait de son arrière-grand-père. Pour dire que la chaine de transmission avait sauté le siècle. Le boubou, pièce de musée, sentait fort la naphtaline. Ni le thiouray de Tata, ni l’eau de Cologne de Tons n’arriva à chasser l’odeur.
L’ETAT AVANCE SES PIONS POUR LA PÊCHE
Les récentes instructions présidentielles pour des concertations inclusives avec tous les acteurs s'inscrivent dans une vision globale de redynamisation d'un secteur dont dépend une part significative de la population
Pour asseoir la relance et le développement du sous-secteur de la pêche artisanale qui est vitale à l’économie nationale, le Président de la République Bassirou Diomaye Faye a instruit son gouvernement d’engager des concertations inclusives avec les acteurs. Cela pourrait contribuer à la redynamisation de ce sous-secteur qui fait face à d’énormes contraintes, ces dernières années. Ce volontarisme étatique intervient dans la foulée des mesures prises, dès l’arrivée du nouveau régime au pouvoir, pour la relance de la pêche artisanale. Dans cette sorte de « Plan Marshall », on notait l’arrêt de l’accord de pêche avec l’Union européenne, le renforcement des dispositifs de lutte contre les activités de pêche illicite ; la révision et l’application rigoureuse du Code de la pêche entre autres.
La pêche est une des mamelles de l’économie sénégalaise avec une contribution de plus de 200 milliards de francs et plus de 600 mille emplois directs et indirects. Mais, le secteur fait l’objet de nombreuses controverses de la part des acteurs notamment entre les pécheurs et les organisations de la société civile. En effet, les acteurs qui évoluent dans le secteur de la pêche artisanale relèvent un manque réel de politique d’une gouvernance transparente de ces ressources halieutiques au Sénégal. Aujourd’hui, elles sont menacées par une pêche non réglementée caractérisée par de nombreux accords illicites avec des navires étrangers qui s’adonnent à de mauvaises pratiques de pêches. Ce qui représente une menace pourla sécurité alimentaire des Sénégalais. On note pour autant une rareté de la ressource halieutique au niveau des eaux sénégalaises. Du coup, les acteurs déplorent tous la non application des textes réglementaires et des documents stratégiques. Ils attendent ainsi du nouveau régime de faire en sorte que ce pillage des ressources aux larges de nos côtes s’arrête le plus rapidement possible. Eu égard à tous ces contraintes qui plombent le développement du secteur de la pêche au Sénégal, protéger la pêche artisanale de l’incursion des bateaux étrangers est aujourd’hui une nécessité.
Pour revigorer un sous-secteur de la pêche vital pour l’économie et les moyens de subsistance au Sénégal, il est question pour le régime du président Bassirou Diomaye Faye de protéger la pêche artisanale qui emploie plus de 600 000 Sénégalais et qui est capitale dans la préservation des moyens de subsistance locaux. De plus, le renforcement des dispositifs de lutte contre les activités de pêche illicite s’avère crucial pour assurer la durabilité des ressources halieutiques et protéger les intérêts des pêcheurs artisanaux. C’est dans cette dynamique d’ailleurs que le Président de la République Bassirou Diomaye Faye a instruit avant-hier, mercredi 5 mars en conseil, des ministres à son gouvernement d’engager des concertations inclusives avec tous les acteurs concernés en vue d’assoir la relance et le développement de ce sous-secteur important pour l’économie nationale.
Il faut relever que dès mai 2024, le président Bassirou Diomaye Faye avait déjà esquissé un véritable « Plan Marshall » de redynamisation de la pêche sénégalaise. A travers une batterie de mesures touchant les différents segments de ce secteur d’activités, le chef de l’État avait rappelé au gouvernement la place primordiale de la pêche (notamment la pêche artisanale) dans le développement économique et social du Sénégal. Saluant d’abord la publication, le 06 mai 2024, par le ministre en charge des pêches, de la liste des navires autorisés à opérer dans les eaux sous juridiction sénégalaise, en gros 132 navires industriels battant pavillon sénégalais, 19 étrangers, à côté des 17 400 pirogues artisanales, le Président avait requis l’audit du pavillon sénégalais et l’évaluation des accords et licences de pêche. Dans ce même sillage, il avait « requis le recensement et l’évaluation des interventions, subventions et financements de l’État dans le secteur des pêches en termes d’infrastructures réalisées et de soutien aux acteurs ». Non sans demander au Premier Ministre et son gouvernement de « veiller au renouvellement et à la sécurisation de la flotte de pirogues artisanales ». La révision et l’application rigoureuse du Code de la pêche était aussi au menu, en relation avec un programme de relance du sous-secteur basée sur « l’urgence de la définition d’une politique nationale de gestion durable des ressources halieutiques »,
MULTIPLE PHOTOS
LES UNES DE LA PRESSE DE CE VENDREDI 7 MARS 2025
Sud Quotidien, Walf Quotidien, Yoor-Yoor Bi, L'Observateur, Libération, Le Quotidien, Enquête, Vox Populi, Le Verdict News, L'As, Record, Le Soleil, Le Témoin Quotidien, WiwSport
Sud Quotidien, Walf Quotidien, Yoor-Yoor Bi, L'Observateur, Libération, Le Quotidien, Enquête, Vox Populi, Le Verdict News, L'As, Record, Le Soleil, Le Témoin Quotidien, WiwSport
VERS UNE COMMISSION D’ENQUÊTE PARLEMENTAIRE SUR UN CONTRAT D’ARMEMENT DE 45 MILLIARDS
Le député Babacar Ndiaye, membre de la coalition PASTEF, a déposé une proposition de résolution pour la création de ladite commission. L’objectif : faire la lumière sur ce contrat d’armement.
L’Assemblée nationale pourrait bientôt se pencher sur une affaire aux allures de scandale. Une proposition de résolution visant la création d’une commission d’enquête parlementaire a été déposée par le député Babacar Ndiaye, membre de la coalition PASTEF, pour faire la lumière sur un contrat d’armement de 45 milliards de francs CFA signé en 2022 par le ministère de l’Environnement avec le marchand d’armes nigérien Aboubakar Hima, alias « Petit Boubé ».
Un contrat aux contours flous
Le marché en question prévoit l’acquisition de fusils d’assaut, de munitions, de pick-up, de citernes, de motos et de drones, destinés aux agents des Eaux et Forêts ainsi qu’aux Parcs nationaux. Une commande d’une ampleur inhabituelle pour un ministère dont les missions se concentrent sur la protection de l’environnement et la lutte contre le braconnage.
Plus surprenant encore, les armes commandées n’ont jamais été livrées aux agents concernés. Cette absence de matériel interroge d’autant plus que, selon des experts, le montant du contrat serait largement surévalué. En effet, des estimations indiquent que la commande n’aurait pas dû excéder 25 milliards de francs CFA, soulevant ainsi la question de l’affectation des 20 milliards restants.
Un fournisseur controversé
Autre élément troublant : le choix du fournisseur. Aboubakar Hima, alias « Petit Boubé », est un homme d’affaires sous le coup de mandats d’arrêt internationaux émis par le Niger et le Nigeria. Pourquoi et comment l’État sénégalais a-t-il collaboré avec un individu au passé judiciaire aussi lourd ?
Des interrogations en cascade
Face à ces zones d’ombre, la proposition de résolution met en avant plusieurs questions essentielles :
Pourquoi le ministère de l’Environnement a-t-il pris en charge cette commande alors que le ministère des Forces armées est l’organe habilité en matière d’achats d’équipements militaires ?
Quelle est la justification réelle d’une telle acquisition, jugée excessive même par des officiers supérieurs de l’armée sénégalaise ?
Pourquoi les armes n’ont-elles pas été livrées aux brigades de l’environnement ?
Où sont passés les 20 milliards de francs CFA qui semblent s’être volatilisés ?
Vers une commission d’enquête parlementaire
Pour répondre à ces interrogations, Babacar Ndiaye propose, en vertu de l’article 48 du règlement intérieur de l’Assemblée nationale, la mise en place d’une commission d’enquête parlementaire. Composée de onze députés, cette instance aura pour mission d’élucider les circonstances de cette transaction et d’informer aussi bien l’Assemblée nationale que l’opinion publique.
Ce dossier, qui mêle achat d’armes, opacité financière et soupçons de malversations, risque de secouer le paysage politique dans les semaines à venir.
ABDOUL MBAYE EXIGE UN BILAN DE LA CAMPAGNE AGRICOLE
L’ancien Premier ministre insiste sur l’évaluation de l’impact des 50 milliards de francs CFA investis et appelle à plus de transparence pour une meilleure planification des prochaines campagnes.
L’ancien Premier ministre Abdoul Mbaye a lancé un appel au gouvernement, l’exhortant à communiquer sur les résultats de la dernière campagne agricole. Dans une déclaration, il souligne l’importance d’évaluer l’impact des 50 milliards de francs CFA annoncés lors du conseil interministériel pour financer cette campagne.
« S’il vous plaît messieurs, donnez des informations sur les résultats de la campagne agricole afin que nous puissions apprécier l’efficacité de cette dépense », a-t-il déclaré. Il insiste sur la nécessité d’un bilan clair pour mesurer les besoins et la détresse des agriculteurs, alors que les préparatifs pour la campagne 2025-2026 doivent déjà être engagés.
Pour Abdoul Mbaye, l’heure est à l’anticipation et à la transparence, afin d’assurer une meilleure planification des politiques agricoles et d’éviter une crise dans le secteur.