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15 mai 2025
PERFORMANCES DES LIONS
Des internationaux footballeurs sénégalais Ismaila Sarr, Nicolas Jackson, Abdallah Sima, Pathé Mboup et Ibou Sané se sont illustrés ce week-end dans les championnats européens, en étant buteurs pour leurs clubs respectifs.
Des internationaux footballeurs sénégalais Ismaila Sarr, Nicolas Jackson, Abdallah Sima, Pathé Mboup et Ibou Sané se sont illustrés ce week-end dans les championnats européens, en étant buteurs pour leurs clubs respectifs.
Ismaila Sarr a inscrit, samedi, à la 4e mn, son premier but de la saison avec Crystal Palace (Angleterre), contre Aston Villa. Dans le temps additionnel de la première période, il a offert une passe décisive à son coéquipier, le Géorgien Justin Devenny pour le 2e but de Palace (19e), lors de la 12e journée de la Premier League. La rencontre s’est finalement soldée sur un match nul (2-2).
Son coéquipier en équipe nationale, Nicolas Jackson a également montré la voie à son équipe, en ouvrant le score à la 15e mn sur une passe décisive de l’Argentin Enzo Fernandez.
Jackson a signé son septième but de la saison avec les Blues. Son équipe s’est imposée, 2-1, et occupe la 3e place du classement, derrière Manchester City et le leader Liverpool.
Pape Matar Sarr enchaine les titularisations et les copies propres à Tottenham. Son abatage dans l’entrejeu des Spurs a été d’un apport certain dans la nette victoire (0-4) des siens à l’extérieur contre le champion en titre Manchester City.
En Ligue 1 française, Abdallah Sima de Brest (12e) qui a signé son retour de blessure, avant la trêve internationale de novembre, a marqué en championnat, lors de la 12e journée contre Monaco (2e) de Lamine Camara et Krepin Diatta. Le but de Sima n’a pas évité la défaite, 2-3, à son équipe.
Camara (cumul de carton) et Diatta (blessure) n’étaient pas sur la feuille de match.
En Ligue 2 française, Ibou Sané de Metz (3e) a marqué son deuxième but de la saison, lors du match nul, 1-1, de la 14e journée, contre Clermont.
De retour de sa première sélection en équipe A du Sénégal, son compatriote Cheikh Sabaly a joué 29 mn de ce match.
Pathé Mboup de Pau (9e) a participé au large succès de son équipe, 4-1, en inscrivant un doublé (11e mn, 77), contre Red Star.
Actuel meilleur buteur de la Ligue 2, avec neuf réalisation, Pape Meissa Ba de Grenoble (10e) est resté muet depuis quatre journées.
En Serie A Italienne, Boulaye Dia a joué avec la Lazio (5e), le match de la 13e journée remporté, 3-0 contre Bologne.
Malade, l’attaquant des Lions avait quitté la sélection nationale, en regroupement pour les 5e et 6e journée des éliminatoires de la Coupe d’Afrique des nations (14 et 19 novembre), pour rejoindre son club.
Dans le championnat turc, Badou Ndiaye de Gaziantep (10e) est passeur décisif sur le 3e but de son équipe contre Basaksehir.
Blessé, Ismaila Jacobs a manqué la victoire (1-0), de son équipe Galatasaray (1er) contre Bodrumspor.
AFROBASKET 2025 : DESAGANA DIOP MENACE DE QUITTER LA SELECTION
Le Sélectionneur des Lions du basket, Ngagne DeSagana Diop, a menacé de quitter ses fonctions d’entraîneur si toutes les conditions ne sont pas réunies pour une bonne préparation au prochain Afrobasket prévu en Angola, en 2025.
Le Sélectionneur des Lions du basket, Ngagne DeSagana Diop, a menacé de quitter ses fonctions d’entraîneur si toutes les conditions ne sont pas réunies pour une bonne préparation au prochain Afrobasket prévu en Angola, en 2025.
‘’Nous sommes en train de mettre en place un plan de préparation pur l’Afrobasket 2025 en Europe pour quatre semaines. Si ce plan n’est pas financé, je me retirerai de la tête de cette sélection. Les autres équipes sont bien préparées. Car, il faut ce préalable pour gagner une compétition’’, a-t-il dit.
Il s’exprimait, dimanche à Diamniadio, après la troisième victoire du Sénégal contre le Cameroun, par 87 points à 83, lors de la deuxième fenêtre des éliminatoires de l’Afrobasket 2025 à Dakar. Le Sénégal logé dans le groupe C a aussi battu, le Rwanda (89-58) et le Gabon (101-58).
‘’Les joueurs avaient des problèmes de billets. Certains ont reçu leurs billets la veille du regroupement. Ce n’est pas normal. Je n’accepte pas cela. A notre arrivée à l’hôtel, certains joueurs avaient des problèmes pour accéder à leurs chambres. Ils sont restés de 12h à 20hà attendre parce que l’hébergement n’était pas disponible’’, a-t-il regretté.
Selon le technicien sénégalais, les joueurs ne ‘’sont pas contents. Ils veulent plus de professionnalisme. Il y a un minimum qu’il faut respecter’’.
Vainqueur de ses trois matchs de la deuxième fenêtre des éliminatoires de l’Afrobasket, le Sénégal a presque validé sa qualification pour la compétition continentale, avant la troisième et dernière fenêtre des éliminatoires prévue du 17 au 25 février 2025.
LA DEMANDE FORMELLE D'OUSMANE SONKO AUX NOUVEAUX DEPUTES DE PASTEF
Le président de Pastef a invité les députés de son parti, majoritaires à l’Assemblée nationale, à mériter la confiance du peuple sénégalais, estimant que cette institution ”doit être le poumon de la vie démocratique d’un pays”.
Le président de Pastef (pouvoir), Ousmane Sonko, a invité les députés de son parti, majoritaires à l’Assemblée nationale, à mériter la confiance du peuple sénégalais, estimant que cette institution ”doit être le poumon de la vie démocratique d’un pays”.
”J’exhorte chacun des députés de Pastef à ne jamais oublier pourquoi il a été élu à l’Assemblée Nationale. (…)Je pense que les députés ici présents comprennent les enjeux et qu’ils seront toujours aux côtés du peuple sénégalais”, a dit M. Sonko.
Il présidait, dimanche, la cérémonie de clôture d’un atelier de formation à l’intention des nouveaux députés élus de la majorité présidentielle, au terme du scrutin du 17 novembre.
”Indépendamment des colorations politiques entre le pouvoir exécutif et le législatif, le député est avant tout un député du peuple”, a-t-il poursuivi.
Les modules dispensés aux élus lors de ce séminaire leur ont permis de s’imprégner de “toutes les thématiques relatives à l’Assemblée nationale, de l’installation du bureau, (des) lois de finance, (de) la haute cour de justice, entre autres”, a relevé Sonko.
Selon lui, cette formation a permis de mettre l’accent sur “l’importance que (les nouvelles autorités), accordent à cette institution qui doit être le poumon de la vie démocratique d’un pays”.
Pour le Premier ministre, il est attendu de cette 15-ème législature “qu’elle joue, si nécessaire, un rôle de contre-pouvoir, mais surtout le rôle d’accompagnement dans l’exécution des politiques publiques, par le vote des lois”.
Le président du Pastef estime que ”cette Assemblée doit réconcilier le peuple sénégalais avec l’organe parlementaire”.
“L’enjeu pour la 15-ème législature, a estimé M. Sonko, c’est de voter la loi de finance initiale, avant le 31 décembre et (d’) accélérer avec beaucoup d’autres projets, qui sont déjà préparés”.
RETOUR SUR LE LONG SACRIFICE DES TIRAILLEURS SENEGALAIS
Les tirailleurs sénégalais sont un corps de militaires appartenant aux troupes coloniales. Il a été constitué en 1857 et dissous à la fin des années 1950.
Les tirailleurs sénégalais sont un corps de militaires appartenant aux troupes coloniales. Il a été constitué en 1857 et dissous à la fin des années 1950.
Les tirailleurs, des unités d’infanterie qui se différencient des unités d’Afrique du Nord, tels les tirailleurs algériens, vont désigner l’ensemble des soldats d’Afrique subsaharienne qui se battent sous le drapeau français. Ils ont participé à la conquête et à la ‘’pacification’’ de Madagascar entre 1895 et 1905.
Le terme ”sénégalais” leur est donné parce que c’est au Sénégal que s’est formé en 1857 le premier régiment de tirailleurs africains.
C’est le général Louis Faidherbe, alors gouverneur du Sénégal, face au manque d’effectifs venus de la France métropolitaine dans les nouveaux territoires d’Afrique, qui crée le corps des tirailleurs sénégalais. Il s’agissait pour lui de faire face aux besoins de maintien de l’ordre dans la phase de colonisation. Napoléon III signe le décret qui institue le corps le 21 juillet 1857.
Lors de la Première Guerre mondiale (1914-18), environ 200 000 tirailleurs de l’Afrique occidentale française (AOF) sont mobilisés sous le drapeau français. Plus de 135 000 d’entre eux le font sur les théâtres d’opération en Europe. Quelque 30 000 soldats du corps des tirailleurs y ont trouvé la mort. Beaucoup d’entre eux sont revenus blessés ou invalides.
Entre 1939 et 1944, pour le seconde Guerre mondiale, près de 140 000 Africains sont engagés par la France – c’est la moitié des effectifs des forces françaises qui ont participé à la libération de la France occupée par l’Allemagne nazie.
Près de 24 000 sont faits prisonniers ou sont tués au combat. Le 23 août 1944, c’est un régiment de tirailleurs sénégalais qui libère la ville de Toulon, à la suite du débarquement de Provence. C’est cette date que Abdoulaye Wade avait choisie, en 2004, pour célébrer une Journée internationale des tirailleurs ”sénégalais”.
Les tirailleurs sénégalais se sont également battus pour l’Empire colonial français, dont les autorités les engagent dans des conflits qui ont opposé la France à ses colonies : en Indochine (1946-1954), en Algérie (1954-1962), à Madagascar (1947).
Aux tirailleurs qui ont été massacrés le 1er décembre 1944 à Thiaroye, le poète Léopold Sédar Senghor a dédié un de ses plus célèbres poèmes, dans le recueil ‘’Hosties noires’’.
LES SECRETS DE L'ARRESTATION DE SAMUEL SARR
La plainte de l'importateur de riz Moustapha Ndiaye, qui accuse accuse l'ancien ministre de détournement présumé, masquerait une manœuvre visant à forcer l'actionnaire majoritaire Harouna Dia à céder ses parts à des investisseurs étrangers
Samuel Sarr a été arrêté vendredi soir à l'AIBD et placé en garde à vue suite à une plainte de l'importateur de riz Moustapha Ndiaye. Mais selon L'AS, cette plainte semble être une volonté de ce dernier de décourager l'homme d'affaires Harouna Dia pour qu'il se retire de West Africa Energy au profit d'investisseurs étrangers.
Interpellé vendredi soir par la police à l'aéroport international Blaise-Diagne (AIBD), à son retour de voyage, Samuel Sarr a été remis aux gendarmes de la section de recherches (SR). L'arrestation de l'ancien ministre de l'Energie sous le régime de Wade fait suite à une plainte de l'importateur de riz Moustapha Ndiaye, actionnaire de West Africa Energy, qui lui reproche un détournement présumé de 65 milliards F CFA au détriment de West Africa Energy dont l'ancien patron de la Senelec est le Directeur général.
Mais selon des sources concordantes, cette plainte viserait à décourager l'homme d'affaires sénégalais Harouna Dia, qui est l'actionnaire majoritaire, pour le pousser à se retirer de West Africa Energy au profit d'investisseurs étrangers. Et que le préjudice est estimé à environ 65 milliards. Ajouté à cela, la société n'a jamais payé à Samuel Sarr ses prestations de développeur. Nos sources renseignent ainsi que les manœuvres ont pour but d'ouvrir le capital à des Turcs mais heureusement, le Premier ministre est un souverainiste et il ne tomberait pas dans un tel piège.
Financé à 100% par des Sénégalais, le projet de la centrale de West African Energy témoigne ainsi de la vision de l'ancien président Macky Sall qui consiste à mettre à la disposition des Sénégalais une énergie en quantité et en qualité suffisantes. Car, l'objectif du Plan Sénégal Emergent (PSE) est de ramener le prix du kW/h à 65 F CFA à l'horizon 2035. Il faut rappeler que Senelec dispose de 15% dans le capital de WAE qui va couvrir environ 25% du parc de production du pays.
Il faut rappeler que Samuel Sarr a porté plainte contre Moustapha Ndiaye pour dénonciation calomnieuse. L'ancien ministre de l'Energie reproche à l'importateur de riz de le considérer comme un fantasme. La Senelc estime aussi que M. Ndiaye ne comprend pas les montages financiers. Et que par conséquent, il n'y a pas de preuves et il n'y a aucune matérialité de ses accusations.
DIOMAYE PEUT FIXER L’INSTALLATION DES NOUVEAUX DEPUTES DES JEUDI SI...
Le scrutin législatif passé, les résultats provisoires ont été livrés par la commission nationale de recensement des votes. À présent, quand le président Diomaye va-t-il déclencher le processus d’installations de la nouvelle Assemblée...
Le scrutin législatif passé, les résultats provisoires ont été livrés par la commission nationale de recensement des votes. À présent, quand le président Diomaye va-t-il déclencher le processus d’installations de la nouvelle Assemblée, afin que le Budget 2025 soit voté à temps ?
Pour les élections législatives anticipées du 17 novembre dernier, les résultats provisoires ont été publiés le jeudi 21 novembre 2024. Et donc, normalement, si aucune contestation n'est formulée dans les délais impartis, les résultats définitifs seront proclamés au plus tard le mercredi 27 novembre 2024. C'est un calendrier serré, mais précis, qui rythme ces jours décisifs, explique L’Observateur.
Le journal signale donc, que dès lendemain jeudi 28 novembre, le Président Bassirou Diomaye Faye pourra exercer sa prérogative exclusive en prenant un décret pour fixer la date de l'installation des nouveaux députés. La loi, dans sa souplesse, ne lui impose aucun délai contraignant pour cette étape cruciale, lui offrant ainsi une marge de manœuvre stratégique.
«S'il n'y a pas de réclamations de l'élection, le Conseil constitutionnel va proclamer les résultats définitifs, au plus tard, en début de semaine et le président de la République peut fixer la date de l'installation des députés avant la fin de cette semaine, parce qu'avec la Loi de finances de l'année 2025, ils sont tenus d'aller vite», conforte Ndiaga Sylla, expert électoral.
Toutefois, s'il y a contestation du scrutin, la donne change. Selon Ndiaga Sylla, après la proclamation des résultats provisoires, en cas de recours, les résultats définitifs sont publiés dix jours après. Car, en vertu de l'article LO.197 du Code électoral, le Conseil constitutionnel statue sur la requête dans les cinq jours qui suivent son dépôt. Et, l'article LO.196 du Code électoral d'ajouter que la requête est communiquée par le Greffier en chef du Conseil constitutionnel aux mandataires des différentes listes en présence, qui disposent d'un délai maximum de trois jours francs pour déposer leur mémoire en réponse.
Quelle que soit la situation, dans les coulisses du pouvoir, cette échéance est scrutée avec attention. Car l'installation des députés de la 15° Législature ne marque pas seulement la clôture du processus électoral, mais ouvre également la voie aux premières grandes décisions d'un nouveau chapitre politique.
POUR HOLLANDE, THIAROYE ÉTAIT UN MASSACRE
L'ancien président français rompt avec la version officielle d'une simple répression qui aurait mal tourné. Il reconnaît désormais que l'armée française a délibérément ouvert le feu à la mitrailleuse sur ces soldats africains
(SenePlus) - Dans une interview exclusive accordée à Radio France Internationale (RFI), François Hollande qualifie pour la première fois de "massacre" la tuerie perpétrée par l'armée française contre des tirailleurs africains le 1er décembre 1944 au camp militaire de Thiaroye, au Sénégal. Cette déclaration marque une évolution significative dans la reconnaissance officielle de ce drame colonial.
L'ancien président français, qui avait jusqu'alors parlé de "répression sanglante" lors de ses précédentes interventions en 2014, franchit désormais un pas décisif dans la qualification des événements. "C'est un massacre puisque ce n'est pas simplement une répression comme on en connaît dans des manifestations qui débordent. Là, il s'agit d'un massacre à la mitrailleuse", affirme-t-il sans ambiguïté dans l'entretien accordé à la journaliste Charlie Dupiot pour le podcast "Enquêtes africaines" de RFI.
Les faits remontent au 1er décembre 1944, lorsque des dizaines, voire des centaines de tirailleurs africains - Sénégalais, Maliens, Guinéens et Ivoiriens - furent exécutés par l'armée française. Ces soldats, qui avaient combattu sous l'uniforme français et avaient pour beaucoup été prisonniers pendant la Seconde Guerre mondiale, réclamaient simplement le paiement de leurs indemnités.
François Hollande rappelle le contexte : "C'est une répression sanglante parce qu'il y a un acte qui est celui d'une revendication, légitime d'ailleurs, des tirailleurs sénégalais qui demandent d'avoir le versement de leur solde. La manifestation dégénère et il y a une répression qui est sanglante."
Sur la question de la responsabilité, l'ancien chef d'État précise que la décision n'émanait pas nécessairement des plus hautes instances : "Ce n'est pas un ordre qui a été donné forcément en haut lieu, mais les chefs militaires sur place, ceux qui ont donné l'ordre, ont commis l'irréparable."
Cette reconnaissance historique intervient dans le cadre de la diffusion d'une nouvelle saison du podcast "Thiaroye, les tirailleurs sacrifiés" de RFI, dont le dernier épisode sera disponible le 6 décembre, quelques jours après les commémorations officielles du 1er décembre.
Cette déclaration de François Hollande constitue un tournant majeur dans la reconnaissance officielle de ce drame colonial, marquant une évolution significative du discours politique français sur cet épisode tragique de l'histoire franco-africaine.
LE DG DE LA SENELEC ENTENDU À LA SECTION DE RECHERCHES
L’affaire impliquant l’ancien ministre de l'énergie continue de susciter de nombreuses interrogations. Dans le cadre de l’enquête menée par la Section de recherches, Papa Toby Gaye, a été entendu pour des "renseignements simples".
L’affaire de l’ancien ministre Samuel Sarr n’a pas encore livré tous ses secrets. Dans le cadre de l’enquête de la Section de recherches, l’actuel Directeur général de la SENELEC, Papa Toby Gaye, a été entendu. Il a été auditionné pour “de simples renseignements en sa qualité de représentant de la SENELEC, actionnaire stratégique de West Africa Energy (WAE) avec 15% du projet”, selon le journal L’Observateur.
Suite à la plainte de Moustapha Ndiaye, Samuel Sarr a d’ailleurs été auditionné à deux reprises par les enquêteurs. La première fois le 14 novembre. “Accompagné de son avocat, Me Baboucar Cissé, il avait nié les accusations et promis de fournir des preuves [de son innocence”, rapporte le journal du Groupe futurs médias.
L’ancien ministre de l’Énergie reviendra à la Section de recherches le lendemain, à 15 heures, précise L’Observateur. Qui renseigne que «Samuel Sarr s’est présenté de nouveau, les documents promis à la main, espérant dissiper les charges qui pesaient sur lui”
Le Directeur général de WAE retrouvera les gendarmes-enquêteurs vendredi dernier. Mais cette fois-ci, il n’est pas reparti libre de leurs locaux le même jour comme les deux précédentes.
CAN HANDBALL 2024, LES LIONNES PRÊTES À CONQUÉRIR KINSHASA
Ce lundi 25 novembre 2024, l’équipe nationale féminine de handball du Sénégal quitte Dakar pour Kinshasa, en vue de participer à la 26ᵉ édition du Championnat d’Afrique des Nations (CAN) prévue du 27 novembre au 7 décembre.
Ce lundi 25 novembre 2024, l’équipe nationale féminine de handball du Sénégal quitte Dakar pour Kinshasa, en vue de participer à la 26ᵉ édition du Championnat d’Afrique des Nations (CAN) prévue du 27 novembre au 7 décembre. Avec une ambition renouvelée et une équipe rajeunie, les Lionnes espèrent marquer l’histoire de la compétition continentale.
Samedi dernier, les Lionnes ont reçu le drapeau national des mains de la ministre de la Jeunesse, des Sports et de la Culture, Khady Diène Gaye, lors d’une cérémonie officielle. Ce moment fort a galvanisé les joueuses et souligné les attentes du peuple sénégalais.
« La ministre a prononcé des mots forts et espère de nous un très bon résultat. Elle souhaite nous voir revenir à la maison avec la coupe », a confié Doungou Camara, nouvelle capitaine des Lionnes, qui succède à Awa Ndiaye, récemment retraitée de la scène internationale.
Sous la direction de leur nouvelle capitaine, Doungou Camara, évoluant à Stella Saint-Maur Handball en France, les Lionnes abordent cette CAN avec un mélange d’expérience et de jeunesse. Plusieurs jeunes joueuses, récemment réintégrées dans la sélection, viennent renforcer un effectif motivé. « Leur intégration s’est très bien déroulée. Il ne reste plus qu’à affiner quelques enclenchements pour affronter toutes les équipes qui se présenteront devant nous », a assuré la capitaine de 29 ans.
Logées dans la poule A, les Lionnes devront se mesurer à des adversaires redoutables tels que le Congo, l’Égypte, l’Algérie, le Cap-Vert et le Kenya. La poule B regroupe des nations de handball chevronnées, comme l’Angola, tenante du titre, la RD Congo, la Tunisie, la Guinée, le Cameroun et l’Ouganda.
Lors de la dernière édition de la CAN féminine de handball organisée à Dakar en 2022, les Lionnes avaient décroché une quatrième place, synonyme de qualification historique pour le Championnat du monde 2023, où elles avaient atteint le tour principal.
Fortes de cette expérience internationale, les Lionnes abordent cette CAN avec confiance et détermination : « Nous allons traiter toutes les équipes de la même manière. Plus la compétition avancera, plus nous élèverons notre jeu pour aller le plus loin possible dans le tournoi », a affirmé Doungou Camara.
LE REVEIL CITOYEN CONTRE LA COUPE ILLICITE DE BOIS
La coupe illicite de bois, grand accélérateur de la déforestation, est un fléau qui ravage les dernières réserves forestières de régions jusque-là considérées comme relativement boisées au Sénégal, dont celle de Tambacounda (est).
La coupe illicite de bois, grand accélérateur de la déforestation, est un fléau qui ravage les dernières réserves forestières de régions jusque-là considérées comme relativement boisées au Sénégal, dont celle de Tambacounda (est).
L’ampleur inédite de ce phénomène dans la partie orientale du pays suscite dépit et incompréhension, dans l’arrondissement de Missirah surtout.
Le massif forestier de Missirah se dégrade à mesure que la coupe abusive de bois s’intensifie et met en péril les derniers écosystèmes forestiers qui régulent au quotidien la vie des villages concernés.
Missirah est l’un des trois arrondissements du département de Tambacounda. Les communes de Dialacoto et Nettéboulou en font partie. La situation géographique de la commune du même nom, chef-lieu d’arrondissement, en fait une localité stratégique pour la préservation de l’environnement.
Située à une centaine de kilomètres du parc national du Niokolo-Koba, la commune de Missirah est un important réservoir de biodiversité et d’écosystèmes exceptionnels. Cela se voit surtout pendant l’hivernage, qui fait retrouver au paysage toute sa majesté, au grand bonheur du cheptel qui profite de la verdure et de la tendresse du tapis herbacé le long de la route nationale menant à Missirah.
Par une journée fortement ensoleillée, l’astre du jour, au plus haut dans le ciel, tape de ses rayons les plus ardents, alors que l’hivernage s’apprête à faire ses adieux. Les paysans, pour leur part, sont occupés par les derniers réglages des travaux champêtres.
Dans la maison de Mamadou Sylla, le silence règne en maître, seuls les échos de la ville et l’appel du muezzin à la prière de l’après-midi viennent perturber cette quiétude.
Assis sur un lit, chapelet à la main, le fonctionnaire à la retraite se redresse à l’arrivée du reporter de l’APS, venu s’enquérir de l’ampleur de la coupe de bois dans l’arrondissement de Missirah.
‘’C’est la déforestation totale de notre terroir’’, tranche Mamadou Sylla, s’exprimant au nom du chef de village, empêché.
‘’Actuellement, il n’y a plus d’espèces protégées ici. Les trafiquants coupent n’importe quel arbre’’, se plaint-il en présence d’autres membres de l’association Bassobé Niohon Déma, qui lutte contre la déforestation par la sensibilisation et le reboisement.
Selon Mamadou Sylla, les inconvénients de la déforestation commencent à se faire sentir avec la forte chaleur et la rareté des pluies.
‘’À cause de ce phénomène, notre rizière commence à sécher après la saison des pluies. C’est une conséquence directe [de la coupe illicite de bois], parce qu’avant que la déforestation ne s’intensifie, l’eau y restait douze mois sur douze. La rizière ne séchait jamais’’, se souvient-il.
Au fil de la discussion, le patriarche, en témoin privilégié des évènements et de la marche de son village, se lance dans une diatribe contre le ‘’laxisme’’ ayant conduit à cette dérive, sachant que jusque-là la coupe de bois pour sa transformation en bois de chauffe était bien réglementée.
Impunité ou complicité ?
‘’Pour la carbonisation c’était au début un secteur bien organisé par les services des eaux et forêts, qui avaient délimité des parcelles à exploiter et les espèces forestières à couper. Malheureusement, avec le temps et le relâchement, les gens n’ont plus respecté ces mesures et ont commencé à couper le bois partout et n’importe comment’’, se désole Mamadou Sylla.
‘’Il s’agissait, au départ, de bois mort. Finalement, les trafiquants ont inventé des techniques modernes qui consistent à couper les arbres en morceaux et à dire qu’il s’agit de bois mort’’, signale M. Sylla.
Certaines voix dénoncent une impunité, d’autres pointent une complicité.
Un silence, puis Mamadou Sylla esquisse un petit mouvement pour se réajuster dans son lit avant de laisser la parole à un membre de l’association Bassobé Niohon Déma, le président en l’occurrence. Chemise blanche assortie à un jean, Kéba Kadiakhé est un acteur majeur de la lutte contre la coupe illégale de bois et la déforestation à Missirah.
‘’Le trafic de bois est un phénomène bien réel. Il continue de faire des ravages dans nos forêts’’, fait-il observer en présence du représentant du chef de village et des autres membres de l’association qui l’écoutent avec attention.
Pire, ajoute-t-il, ‘’beaucoup de personnes s’adonnent à cette pratique, dans tous les villages de la commune de Missirah’’.
Les populations, conscientes des conséquences néfastes qu’il engendre dans l’arrondissement de Missirah, ont fait de la lutte contre le trafic de bois une affaire citoyenne, avec l’aide des ressortissants de la zone vivant à l’étranger. Ensemble, ils ont mis sur pied l’association Bassobé Niohon Déma, qui compte une centaine de membres, afin de lutter contre la coupe illicite de bois et rendre Missirah verdoyant, par des activités de reboisement.
Sékou Dramé, un membre de l’association, a vécu en France pendant plus de quarante ans. Depuis son retour au bercail, il s’est engagé aux côtés des habitants de sa commune natale pour lutter contre la déforestation.
Se disant attaché à son village, M. Dramé assure de sa volonté de se battre pour ‘’éviter à Missirah les conséquences néfastes de ce phénomène déjà vues ailleurs’’.
‘’Je ne le fais pas pour moi, car j’ai une maison à Dakar. S’il fait chaud à Missirah, je peux aller à Dakar. S’il fait chaud à Dakar, je peux aller en France, mais tout ça n’est pas important par rapport à l’intérêt général de Massirah. C’est pourquoi il faut se battre pour la préservation de notre environnement et de ses nombreux écosystèmes forestiers’’, plaide Sékou Dramé.
Des habitants confient, sous couvert de l’anonymat, que certains coupeurs de bois vivent à Missirah. Si la plupart viennent d’ailleurs, certains sont bien établis sur place et opèrent au vu et au su de tous, dans une relative impunité, dénoncent-ils.
Ces trafiquants de bois bénéficient de complicités locales pour s’en sortir lorsqu’ils sont pris en défaut, disent ces personnes, dans le strict anonymat.
‘’Une fois, un trafiquant de bois a été arrêté, puis il a été curieusement relâché. Nous le voyons qui envoie toujours des centaines de camions à Dakar’’, nous souffle-t-on à l’oreille.
À Missirah, la brigade des eaux et forêts, sise à l’entrée de la ville, sur la route de Kédougou, est chargée de la préservation du patrimoine forestier de l’arrondissement.
Son chef, l’adjudant-chef Mame Malick Thiam, reçoit chez lui au quartier Liberté, près du lycée Mame-Cheikh-Mbaye, dans la commune de Tambacounda. Il commence par rappeler la répartition de la forêt de l’arrondissement de Missirah en cinq massifs forestiers divisés en blocs.
‘’À Néttéboulou, il y a sept blocs, à Gouloumbou trois blocs, de même qu’à Sita Niawoulé. Pour la commune de Missirah, la forêt est divisée en deux blocs, alors que le village de Ségoucoura en compte six’’, détaille-t-il, assis sur une chaise roulante.
Pour l’exploitation du bois, des espaces ont été aménagés avec des règles de coupe reposant sur un quota annuel, renseigne cet homme au teint noir et à la stature imposante.
Des changements avec de nouveaux agents des eaux et forêts
Concernant les accusations relatives à une supposée complicité dont bénéficieraient les coupeurs de bois, Mame Malick Thiam répond, sourire aux lèvres, qu’il vient de prendre ses fonctions à Tambacounda. Une manière de dire qu’il n’est pas au fait de la situation.
‘’J’ai pris fonctions à Missirah le 25 juin dernier’’, précise le garde forestier. ‘’La direction des eaux et forêts a jugé nécessaire d’affecter à Tambacounda de nouveaux agents. Depuis que nous sommes à Missirah, le trafic de bois a baissé dans cette zone parce que nous menons régulièrement des actions en brousse.’’
‘’On a arrêté des trafiquants et fait une saisie importante de bois. Les mis en cause ont été remis aux autorités judiciaires. L’un a été condamné à deux ans de prison, dont quatre mois ferme, l’autre à deux ans de prison, dont six mois ferme’’, révèle-t-il.
Les actions conduites par la brigade de eaux et forêts de Missirah ‘’sont d’ailleurs saluées par plusieurs acteurs de la zone’’, affirme-t-il.
‘’J’ai vu la réaction de l’association Bassobé Niohon Déma dans une interview réalisée par des confrères à vous. Je peux dire que depuis que nous sommes là, cette même association a félicité la brigade des eaux et forêts pour nos actions de lutte contre le trafic illicite de bois’’, se réjouit l’adjudant-chef des eaux et forêts.
Cette association ‘’a clairement dit qu’il y a eu des changements par rapport à ce qui se faisait avant notre arrivée. Et nous allons inscrire cette bonne dynamique dans la continuité’’, poursuit-il.
Malgré les alertes des populations et des militants de la préservation de la forêt, Mame Malick Thiam assure que l’écosystème forestier se porte bien à Missirah. ‘’L’écosystème forestier va bien. On effectue des tournées régulières sur le terrain. Qu’on nous interpelle ou non, nos agents sont sur le terrain. La préservation de la forêt de Missirah est notre mission principale’’, jure le chef de la brigade des eaux et forêts.
‘’Vingt-cinq mille plants d’arbres reboisés en trois mois’’
Au regard de la gravité de la menace, la brigade des eaux et forêts et les populations ont décidé de se donner la main pour dérouler des campagnes de reboisement.
L’association Bassobé Niohon Déma, déterminée à enrayer la menace de la déforestation, a mené des activités de reboisement pour donner un nouveau souffle à la forêt de Missirah, avec l’aide de la brigade des eaux et forêts.
‘’Nous plantons chaque année plus de 1.000 arbres et des centaines de plants par année. Nous avons sensibilisé les populations sur l’importance du reboisement, en organisant une grande marche pacifique’’, fait savoir Kéba Kadiakhé, un membre de l’association Bassobé Niohon Déma.
‘’Nous avons noué un partenariat avec les eaux et forêts de Missirah pour dénoncer les malfaiteurs qui détruisent nos écosystèmes forestiers, parce nous ne pouvons pas reboiser tout le temps et laisser des gens s’adonner à des activités illicites pour détruire la forêt. C’est inacceptable’’, martèle M. Kadiakhé.
Cette campagne de plantation d’arbres est en même temps un levier sur lequel le service des eaux et forêts veut s’appuyer pour continuer à reverdir Missirah.
‘’Chaque mois, nous établissons un rapport que nous remettons au sous-préfet de Missirah. Nous travaillons avec un projet dénommé ‘Trees For The Future’. Ce mois-ci, nous avons reboisé 4.000 plants. Donc, depuis que je suis là, il y a presque trois mois, nous espérons avoir atteint 25.000 plants reboisés’’, assure Mame Malick Thiam.
‘’En plus de Bassobé Niohon Déma, qui s’adonne au reboisement, des volontaires et des associations viennent nous demander des plants d’arbres’’, dit-t-il en s’en réjouissant.
La gestion des écosystèmes forestiers, d’importants puits de stockage de carbone, est d’un enjeu crucial dans l’arrondissement de Missirah, où il est attendu des pouvoirs publics une intensification des initiatives visant à protéger la forêt, dans un contexte de changement climatique.