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15 mai 2025
LE PRIX DU KILOGRAMME D'ARACHIDE FIXÉ À 305 FRANCS CFA
Intervenant à un conseil interministériel consacré à la campagne de commercialisation des produits agricoles (2024-2025), le Premier ministre assure que l’État est allé au-delà de la proposition faite par le CNIA.
Le gouvernement a fixé à 305 francs CFA le prix du kilogramme d’arachide pour la campagne de commercialisation dudit produit, a annoncé, mardi, à Dakar, le Premier ministre, Ousmane Sonko.
Le prix de l’arachide au kilogramme connait ainsi une hausse de 25 francs en comparaison de son niveau de la précédente campagne de commercialisation des récoltes. Il était de 280 francs CFA.
Intervenant à un conseil interministériel consacré à la campagne de commercialisation des produits agricoles (2024-2025), le Premier ministre assure que l’État du Sénégal est allé au-delà de la proposition faite par le Comité national interprofessionnel de l’arachide (CNIA).
Le CNIA, qui réunit des producteurs d’arachide, a proposé au gouvernement de fixer le prix du kilogramme à 290 francs CFA, selon Ousmane Sonko.
‘’Nous avons été obligés de procéder à un arbitrage en tenant compte des intérêts des producteurs et des huiliers’’, a-t-il dit.
Selon le Premier ministre, le gouvernement envisage de fixer à 500 francs CFA le prix du kilogramme d’arachide, dans les prochaines années.
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LIMITES DE LA LIBERTE D’EXPRESSION ET JUDICIARISATION DU DEBAT PUBLIC
JANGÀT avec Abdoulaye CISSE | Netanyahu au banc des accusés de la CPI
DU TALENT ET DE L’ÉTHIQUE À L’OUVRAGE
A Lomé, au Togo, 30 journalistes culturels d’Afrique de l’Ouest et du Centre ont visité l’atelier du sculpteur togolais, Dodji Kwami Agbetoglo, dans le cadre d’une formation de l’OIF sur la découvrabilité des œuvres culturelles africaines
A Lomé, au Togo, 30 journalistes culturels d’Afrique de l’Ouest et du Centre ont visité l’atelier du sculpteur togolais, Dodji Kwami Agbetoglo, dans le cadre d’une formation de l’Organisation internationale de la Francophonie (Oif) sur la découvrabilité des œuvres culturelles africaines.
Son antre, son atelier est baptisé Tayé-Tayé. En langue éwé, Tayé signifie à la fois ruse et prudence. Un nom, un mantra, une méthode de travail, mais aussi un symbole des leçons sues. «Je l’ai nommé ainsi parce que j’ai appris de mes expériences au Village artisanal et dans ma vie en général. Je me sers de la ruse et de la prudence pour les nouer autour de moi comme un pagne afin de ne plus commettre les mêmes erreurs ou me faire avoir», explique-t-il modestement. Entre les murs de cet atelier qui ne paie pas de mine, Dodji Kwami Agbetoglo s’est construit un nom et une vitrine ouverte sur la culture, la richesse et l’histoire de son pays. En ces lieux, la sculpture sur bois transcende l’artisanat pour devenir un langage artistique puissant. Des œuvres qui prennent la forme de silhouettes humaines dépourvues de visages identifiables. Inspiré par les pratiques endogènes du Golfe de Guinée, l’artiste, selon Wody Yawo, curateur et commissaire d’exposition, «porte un intérêt particulier aux objets rituels présents dans les couvents et les cours africaines, notamment les asen qui sont des structures métalliques de forme conique inversée, surmontées d’un plateau portant diverses représentations et soutenues par une tige».
L’artiste, aussi connu sous le nom de Steven, avait 26 ans quand il bâtissait Tayé-Tayé. Le fait qu’il soit issu d’une famille modeste et son parcours en marge du chemin classique de l’éducation académique n’ont pas été des obstacles majeurs à la poursuite de sa passion. Aujourd’hui, à 35 printemps, il nourrit toujours le même intérêt et la même ambition pour le bois, la sculpture et la culture africaine. Plutôt que de couper des arbres vivants, Agbetoglo préfère travailler avec ceux tombés naturellement, redonnant ainsi une seconde vie à ces troncs abandonnés, souvent condamnés à être brûlés ou jetés. «Sa passion, ce sont les bois. Sauf que lui, il aime les tailler, les façonner, les polir. Un art qu’il n’a pas appris, mais qu’il a dans le sang», nous explique le curateur Wody Yawo. Aujourd’hui, dit-t-il, «Agbetoglo a plus de 600 œuvres à son actif, réalisées dans divers types de bois, notamment l’acacia, l’acajou, l’ébène, le teck…Maintenant, quand il ajoute du fer, il fait de l’assemblage». Certaines de ses créations ont été exposées dans la sous-région et en Europe. En 2023, il a été récompensé d’une médaille de bronze en sculpture lors des Jeux de la Francophonie à Kinshasa, et ses œuvres figurent dans des collections prestigieuses.
Dodji Kwami Agbetoglo, ambassadeur de la Francophonie
Du sculpteur sur bois qui prend une autre dimension en jouant avec d’autres matières, des acteurs culturels témoignent la qualité et l’impact. Directeur de la langue française dans la diversité des cultures, Kanel Engandja Ngoulou a souligné, lors de cette visite, que les œuvres de Steven ne sont pas seulement un bien culturel, mais aussi un outil éducatif et économique. Parlant des œuvres de l’artiste Dodji Kwami Agbetoglo, il explique, l’air enjoué : «Ces produits révèlent une dimension éducative et culturelle essentielle. Les journalistes culturels ont ici une mission : sensibiliser et vulgariser l’œuvre de cet artiste, afin qu’elle atteigne un public plus large.»
Une reconnaissance méritée qui, pour beaucoup, marque le début d’une carrière qui ne demande qu’à briller davantage. «Nous, en tant qu’organisation, et plus particulièrement notre direction, avons pour mission d’accompagner et de promouvoir les lauréats des Jeux de la Francophonie pendant quatre ans, soit jusqu’aux prochains. C’est pourquoi, en tant que lauréat des Jeux, il est également l’ambassadeur de la culture togolaise, et, par extension, l’ambassadeur de la Francophonie. C’est donc à ce titre qu’il a été choisi pour que ses œuvres soient connues du plus grand nombre, et notamment des journalistes culturels», a déclaré Kanel Engandja Ngoulou.
Dans la cour de l’atelier, des hommes et femmes qui portent le badge estampillé «participant», blocs-notes en main, semblent absorbés, tentant de capter chaque détail, chaque nuance de cet univers boisé. Entre les questions, les échanges et les murmures, on sent la fascination et le respect grandir. Pour Karess Alexandra Essiane, journaliste à la Radiotélévision Camerounaise (CrTv), l’expérience a été révélatrice. «J’ai découvert un artiste humble et passionné. Ce qui m’a le plus marquée, c’est sa relation profonde avec le bois. Il ne coupe jamais les arbres, il travaille uniquement avec ceux tombés naturellement. C’est un geste respectueux de la nature, et une belle leçon de vie. Il mérite d’être davantage visible, car son travail est exceptionnel», a-t-elle témoigné. Un hommage sobre qui cadre avec tout le sens que l’on peut donner à cette visite : saluons et célébrons nos artistes de leur vivant.
Par Mohamed GUEYE
SORTIR LA PÊCHE DES EAUX TROUBLES
On va sans doute écarter les pêcheurs européens de nos côtes, ce qui serait une bonne chose si la ressource halieutique revient et profite pleinement aux Sénégalais
Le lundi 11 novembre dernier, le représentant de la Commission européenne au Sénégal annonçait que l’Union européenne n’avait pas l’intention de renouveler l’accord de pêche qui lie cette entité avec le Sénégal, et voulais retirer tous les bateaux de pêche européens des côtes sénégalaises dès le 17 novembre. Si cette annonce a surpris l’opinion sénégalaise, les autorités publiques n’ont fait aucun commentaire de manière officielle. Même le communiqué du Conseil des ministres qui a suivi, a passé cette affaire sous silence.
La primeur de la rupture
C’est de manière fortuite que deux ministres de la République ont fait des sorties sur la question. Le ministre de l’Enseignement supérieur, Abdourahmane Diouf, a profité d’un meeting politique du parti Pastef au pouvoir, pour tenter de réfuter les déclarations de M. Jean-Marc Pisani. Il a déclaré : «Nos amis de l’Union européenne ont organisé une conférence de presse pour dire au monde entier qu’ils ont décidé de ne plus signer les accords de pêche avec le gouvernement du Sénégal. C’est une contre-vérité absolue.» Il a précisé : «C’est le gouvernement du Sénégal (…) qui a donné le signal depuis longtemps pour leur dire que nous ne pouvons pas continuer à signer des accords de pêche qui vont appauvrir les pêcheurs du Sénégal.» Sa collègue Mme Fatou Diouf a renchéri sur le même registre, pour dire que, bien avant l’annonce de la Commission européenne, le gouvernement sénégalais avait fait savoir qu’il n’était pas dans les dispositions de renouveler les accords en l’état. Elle a promis de s’adresser à l’opinion après les élections législatives. On ose penser que cela ne tardera sans doute pas.
Ne serait-ce que pour apporter la réplique à la Commission européenne. M. Pisani et ses services ont mis l’accent sur le fait que l’accord de pêche ne serait pas renouvelé parce que le pays n’avait pas pris en charge les défaillances relevées par ses partenaires, surtout en ce qui concerne la pêche dite Inn, à savoir la pêche illicite, non déclarée et non règlementée. Les Européens ont même ajouté avoir, par cette décision, «délivré un carton jaune au Sénégal», pour inciter les autorités à prendre des mesures afin de corriger les défaillances notées.
Bienfaits attendus d’une décision
Pour le moment, au gré de la réaction de l’opinion, les autorités semblent être dans une position attentiste, se disant sans doute qu’il n’y a pas urgence en la matière. Car s’il est un sentiment partagé par le plus grand nombre de Sénégalais, c’est que ce sont les navires étrangers, essentiellement européens, qui sont à la base de la raréfaction de la ressource halieutique dans le pays. Cette raréfaction, en plus d’influer sur le prix du poisson, un élément essentiel du plat national, le «tiebu jën», le riz au poisson, prive aussi beaucoup de Sénégalais de ressources financières. De nombreuses structures internationales n’ont jamais hésité à prétendre que l’appauvrissement des populations sénégalaises vivant de pêcheries côtières, était dû à la forte concurrence des chalutiers européens. La Fondation pour la justice environnementale (Ejf, selon les initiales anglaises) met nettement en cause les chalutiers européens dans l’épuisement de la ressource maritime au Sénégal : «Les pratiques de pêche destructrices de l’environnement et non durables pratiquées par la flotte chalutière aggravent la crise du secteur de la pêche artisanale. Les pêcheurs artisanaux ont vu le volume de leurs captures diminuer considérablement et sont contraints de rivaliser pour des ressources qui s’amenuisent.» L’Ong Greenpeace non plus, n’a jamais été tendre avec la présence de navires étrangers, surtout européens et chinois, dans les eaux sénégalaises.
La plupart de ces observateurs ont vite fait de relier le phénomène de l’émigration illégale des personnes venant du Sénégal et de certains pays de l’Hinterland africain, avec l’explosion du chômage des jeunes au Sénégal et dans les pays africains. Pendant bien longtemps, le nouveau régime politique au Sénégal n’a jamais hésité à se délecter de ce rapprochement pernicieux, qu’il mettait au passif du pouvoir de son prédécesseur Macky Sall. Et pour montrer que les choses allaient vite changer, le ministère des Pêches, des infrastructures maritimes et portuaires, s’est empressé, dès le mois de mai 2024, de publier la liste des navires autorisés à pêcher dans les eaux sénégalaises. Pour montrer le niveau d’espérance soulevé par cette déclaration, beaucoup de Sénégalais ont eu une sorte d’effet d’optique, déclarant voir les plages remplies de poissons débarqués par les pêcheurs. Cela était pour certains, l’effet de la venue du «Messie Diomaye». Pourtant, la liste n’a jamais été suivie d’aucune autre décision.
Les «failles» d’une liste
La liste a été rendue publique sans aucun commentaire de la part des autorités. Pourtant, il y aurait eu beaucoup à en dire. On aurait ainsi aimé avoir des explications sur le nombre assez élevé de navires anciennement immatriculés chinois, qui ont par la suite changé de pavillon, pour devenir sénégalais. Plus d’une trentaine de navires se trouvent dans cette situation assez étonnante, alors que les bateaux espagnols et français opérant au Sénégal lors de ce recensement, n’étaient même pas au nombre de 20. Il faudrait être naïf pour accepter que ce sont moins de vingt navires européens qui suffisent pour écumer les eaux sénégalaises.
C’est sans doute pour se prémunir de ces critiques que Mme Fatou Diouf, lors de son intervention devant certaines caméras, en réponse à la question sur le retrait des navires européens, rappelait qu’elle avait commandé une évaluation du secteur dont elle avait la charge, et dans l’attente de ladite évaluation, elle ne pouvait envisager de négocier un renouvellement de l’accord.
On pourrait concéder ce point à nos ministres, et néanmoins, leur rappeler que ce n’est pas le plus important face aux enjeux. Si les Européens se sont empressés de communiquer, c’est sans doute parce qu’ils se sont sentis en position de force. N’ont-ils pas ajouté que si les choses ne changeaient pas, un «carton rouge» pourrait succéder au carton jaune. Ce sera alors un embargo des produits halieutiques sénégalais sur le marché européen.
Cela ferait sans doute plaisir à certains membres de Pastef au pouvoir, et à leur affidés qui pensent que souverainisme s’accorde avec autarcie. Mais est-ce que cela arrangerait-il les nombreux acteurs de la pêche industrielle dont les exportations s’écoulent bien en Europe ?
Les péchés de la pêche artisanale
Même les acteurs de la pêche artisanale souhaiteraient éviter ce qui ressemblerait, toutes proportions gardées, à une bombe nucléaire. L’arrivée de Trump au pouvoir aux Etats-Unis rend illusoire une large ouverture du marché américain dans le cadre de l’Agoa dont le renouvellement est en cours de discussion. Une fermeture du marché européen serait un mauvais signal pour tous les acteurs. C’est ainsi que les membres de la Confédération africaine des organisations de la pêche artisanale (Caopa) ne souhaiteraient pas être pris par surprise, et tentent à leur niveau, de faire prendre conscience à leurs membres de la nécessité de respecter les directives pour la préservation de la ressource halieutique.
Gaoussou Guèye, le président de la Caopa, est conscient que la pêche Inn ne concerne pas que les gros navires, mais touche aussi la pêche artisanale dont beaucoup des membres naviguent à la marge des règles : «Très souvent, au niveau de nos organisations, nous accusons la pêche industrielle, notamment sur la capture des juvéniles. Mais il y a également la pêche artisanale qui s’y adonne, ce qui nécessite de faire une bonne évaluation, et inciter les acteurs à adopter de bonnes pratiques de pêche. Et là nous organisations professionnelles, avons un rôle et une responsabilité à jouer dans le cadre de la sensibilisation de nos membres, des pêcheurs, pour une bonne sauvegarde des océans et de la ressource.» Le discours de M. Guèye n’est pas encore populaire, surtout au niveau officiel. Mais dans le cadre privé, tout le monde reconnaît qu’il a totalement raison.
Comment peut-on expliquer que le gouvernement sénégalais ne soit pas encore en mesure, à ce jour, de faire une évaluation nette de sa flotte de pêche ? Là où certains parlent de 50 000 pêcheurs artisanaux, des chiffres de l’Ansd indiquaient pour 2020, plus de 75 000 pêcheurs. Sur les près de 27 000 pirogues recensées dans la même période, seules 17 964 ont été immatriculées, tandis qu’une dizaine de milliers avaient une licence de pêche artisanale. On doit rendre hommage au Président Macky Sall d’avoir su huiler les relations avec nos voisins mauritaniens, grâce notamment au partage des ressources en hydrocarbures à cheval sur notre frontière maritime. Les présidents Ghazouani et Sall ont pu faciliter aux pêcheurs sénégalais l’acquisition de licences de pêche en Mauritanie. Depuis quelques années, on n’entend plus d’histoire de pêcheurs sénégalais arrêtés pour avoir violé les zones de pêche de la Mauritanie ou de Guinée-Bissau.
On va sans doute écarter les pêcheurs européens de nos côtes, ce qui serait une bonne chose si la ressource halieutique revient et profite pleinement aux Sénégalais. Il faudrait toutefois, pour réaliser cela, que nos acteurs soient soumis à une discipline et des règles qui permettent de préserver la ressource, ce qui est très loin d’être le cas. Ensuite, il ne faudrait pas remplacer les Espagnols et les Français par des Chinois, des Coréens ou des Russes, encore plus prédateurs, et parfois même mois respectueux des règles de la pêche maritime que ceux sur lesquels nous voulons placer la responsabilité de tous nos maux.
Si l’évaluation promise n’adopte pas des mesures draconiennes dans ce sens, la pêche sénégalaise naviguera toujours en eaux troubles.
L’HEURE DE TRANCHER
La Constitution consacre depuis sa version de 2001 le statut de l'opposition et de son chef. Mais jusqu'à présent, le Sénégal reste suspendu à l'adoption d'une loi en vue de déterminer les critères. Un débat que la prochaine législature pourrait évacuer
La Constitution consacre depuis sa version de 2001 le statut de l'opposition et de son chef. Mais jusqu'à présent, le Sénégal reste suspendu à l'adoption d'une loi en vue de déterminer les critères. Un débat que la prochaine législature pourrait trancher.
Entre Amadou Ba et Macky Sall, qui doit occuper le poste de chef de l'opposition ? La question reste entière au sortir des élections législatives. Le premier est arrivé deuxième lors de la dernière élection présidentielle tandis que la liste que le second a dirigée est devenue la première force politique de l'opposition à l’Assemblée nationale. Toujours est-il que jusque-là, aucun des deux concernés n'a publiquement revendiqué le statut. Mais Ousmane Sonko qui a relancé le débat semble avoir une préférence. Le leader du parti Pastef / Les Patriotes, par ailleurs Premier ministre, penche pour Macky Sall. Et pour cause, selon lui, c'est l'Assemblée nationale qui doit déterminer le chef de l'opposition. «J’avais dit dans le débat qui avait été agité sur le statut du chef de l’opposition que c’est la représentation parlementaire qui, en principe, doit déterminer le statut du chef de l’opposition parce que le débat politique se tient d’une manière continue au-delà des élections à l’Assemblée nationale», a déclaré, dimanche à Saly, la tête de liste du parti au pouvoir aux dernières élections législatives lors d’un séminaire de formation des députés issus de son camp.
Toutefois, il faut dire que le flou juridique persiste sur le statut de chef de l'opposition. Même s'il est consacré par la charte fondamentale, le Sénégal attend toujours la loi qui doit l'organiser. Elle devrait déterminer si le statut de chef de l'opposition revient au candidat classé deuxième à l'élection présidentielle ou à la liste arrivée deuxième aux Législatives. Déjà avec la constitution de 2001, le Président Abdoulaye Wade, après 26 ans d'opposition face au régime socialiste, a cherché à élever l'opposition. Mais il n'est jamais allé jusqu'au bout de son idée. Le Président Macky Sall a tenté de lever le flou avec une révision constitutionnelle intervenue en 2016 qui traite à son titre V le statut de l'opposition.
Ainsi, la Constitution dispose en son article 58 : « La Constitution garantit aux partis politiques qui s’opposent à la politique du Gouvernement le droit de s’opposer. La Constitution garantit à l’opposition un statut qui lui permet de s’acquitter de ses missions. La loi définit ce statut et fixe les droits et devoirs y afférents ainsi que ceux du Chef de l’opposition». Mais depuis cette réforme qui est venu consolider le rôle de l'opposition, les choses sont restées en l'état. Il faut tout de même relever que le dialogue national voulu par Macky Sall après sa réélection en 2019 avait permis d'aboutir à la rédaction d'un texte, même si la classe politique à l'époque était divisée sur le rang protocolaire du chef de l’opposition. Il stipulait : «Le candidat arrivé deuxième à l’élection présidentielle est désigné́ comme chef de l’opposition. Ce dernier a rang de président d’institution de la République».
Toutefois, ce texte qui devrait subir le toilettage nécessaire en vue de son adoption n'est jamais arrivé devant l’Assemblée nationale. L'adoption de cette loi organique pourrait être l'un des chantiers de la prochaine législature dont l'installation est attendue dans les prochains jours. D’ailleurs, dans son premier discours à la nation, le chef de l'État avait annoncé son intention d'organiser de larges concertations avec les partis politiques et la société civile pour réfléchir sur le système politique, notamment le processus électoral, la rationalisation et le financement des partis politiques. Mieux, le pouvoir actuel qui vient de s'emparer de la majorité des sièges à l'Assemblée nationale a les coudées franches pour légiférer. Et si le régime actuel avec ses moyens politiques et sa volonté combinées avaient l’heur de trancher le débat sur le statut du chef de l'opposition ?
Moustapha Diakhaté en prison sera jugé le 28 prochain
L’ancien député Moustapha Diakhaté a passé hier sa première nuit en prison. L’ancien président du groupe parlementaire Benno Bokk Yaakaar a été placé sous mandat de dépôt par le procureur de la République pour « insulte commise par le biais d’un système informatique », « manœuvres et actes de nature à compromettre la sécurité publique ». Le mis en cause sera jugé le 28 novembre prochain au tribunal de grande instance hors classe de Dakar. Pour mémoire, M. Diakhaté a été déféré hier par la Division spéciale de cybersécurité de la police nationale pour insulte commise par le biais d’un système informatique, manœuvres et actes de nature à compromettre la sécurité publique et troubles politiques graves.
Adama Gaye va comparaître libre vendredi prochain
Le journaliste Adama Gaye a fait face hier au procureur de la République. Après audition, il a bénéficié d’une liberté provisoire. Néanmoins, il sera jugé devant la barre des flagrants délits de Dakar le vendredi 29 novembre 2024 pour le délit de diffusion de fausses nouvelles. A sa sortie du palais de justice, il a remercié ses amis, familles et sympathisants sur sa page Facebook. « Dieu est Grand. Merci à toutes et à tous. En commençant par mon très talentueux avocat, Me Seydou Diagne qui s’est dévoué depuis le 1er moment de ma convocation par la Dic. Je salue aussi les autres avocats, Iba Mar Diop, Adja Diallo, François Senghor qui se sont constitués pour ma défense. Je ne vais pas revenir ici sur le sujet qui m’a valu cette garde à vue. Ni surtout pour avoir raison sur la Justice. Je préfère le mot magique : Merci. L’expérience vécue m’a fortifié et l’horizon, ce soir, est d’un bleu azur serein », a-t-il écrit sur sa page Facebook.
Saisie de 210 plaquettes de cocaïne d’une valeur de 18 milliards
Les agents de la Brigade mobile des Douanes de Koungheul ont saisi dimanche 210 plaquettes de cocaïne pure d’un poids total de 235 kg. Selon le service de la Communication et des Relations publiques, les tests effectués avec les kits de détection de drogues mis à la disposition des unités douanières ont été confirmés par le laboratoire national de la police technique et scientifique. La contre-valeur totale de la drogue est estimée à 18 milliards 800 millions de francs CFA. Selon la douane, cette saisie fait suite à un ciblage d’un pick-up de type L200 mono cabine en provenance d’un pays limitrophe. Le contrôle approfondi de la carrosserie du véhicule a permis de découvrir, entre le châssis et la benne, une cachette aménagée dans laquelle les plaquettes de drogue saisies étaient dissimulées. Le conducteur, de nationalité étrangère, a été mis aux arrêts. L’enquête suit son cours. Pour rappel, les unités douanières ont saisi, entre mars et novembre 2024, un total de 2114 kg de cocaïne sur le corridor Dakar-Kidira, représentant, en contre-valeur, sur le marché illicite plus de cent soixante-neuf (169) milliards de francs CFA. L’administration des Douanes réaffirme sa détermination à combattre la criminalité transnationale organisée (CTO), notamment le trafic international de drogues.
Un collectif réclame la libération de Dieynaba Ndiaye
La condamnation de Dieynaba Ndiaye à trois mois de prison alors que son bourreau n’a écopé que de 45 jours de prison continue de susciter des indignations. Dans un communiqué parvenu à «L’As» le collectif « justice pour Dieynaba» réclame sa libération immédiate et sans condition « afin de lui permettre de reconstruire sa vie en toute dignité, entourée des personnes qui l’aiment ». Les membres du collectif rappellent que « Dieynaba a utilisé ce qu’elle pouvait avoir en main pour se défendre contre son ex-conjoint qui a exercé les pires violences contre sa personne. Pour eux, Il est inacceptable que dans un Etat de droit, une femme ayant agi pour sauver sa vie soit détenue alors que l’auteur des actes de violences physiques et psychologiques s’en sort avec une peine de 45 jours de prison ». Courroucées par le traitement du dossier, elles pointent un doigt accusateur sur la justice. La détention de Dieynaba, à leurs yeux, est une anomalie : c’est le résultat d’un système qui échoue à protéger les victimes de violence, leur opposant une fin de non-recevoir à leur plainte. Qui plus est, entretient leur revictimisation par les punitions qu’il inflige dès que les femmes se défendent. Les membres estiment en outre que les mesures de protection pour les survivantes de violences masculines doivent être renforcées garantissant ainsi leur sécurité et leur droit à la justice ». Par ailleurs, elles appellent à l’ordre des médecins du Sénégal de rompre « son silence complice et corporatiste à propos du médecin-prédateur Alioune Badara Mbacké. De plus, pour protéger l’ensemble des populations, il doit être radié de l’ordre et empêché d’approcher des femmes ».
Un accident de la route fait 3 morts et 15 blessés à Matam
La route a encore fait des victimes. Un grave accident de la circulation s’est produit hier, entre Trawo Dendoudy et Danthialy, dans la région de Matam, faisant trois morts et quinze blessés. D’après le lieutenant Ignace François Ndiaye, de la compagnie d’incendie et de secours de Matam, l’accident a impliqué deux minibus qui sont entrés en collision vers 5 heures du matin. Parmi les blessés, cinq se trouvent dans un état critique. Les autorités continuent de mener des enquêtes pour déterminer les circonstances exactes de cet incident tragique.
Astou Guèye succède à Alioune Mar à la mairie de Rufisque Ouest
La commune de Rufisque-Ouest a un nouveau maire. Il s’agit d’Astou Guèye. Elle succède officiellement à Alioune Mar à la tête de la commune. Elle était la première adjointe au maire de Rufisque Ouest et maire par intérim après le décès d'Alioune Mar. Elle a été élue hier, lors du scrutin, en présence de 70 conseillers.
Saisie de drogues
Le mécanicien M. Souaré et son ami M. Thiam sont des drogués. Ils ont l’habitude de se rencontrer pour prendre leurs doses quotidiennes de chanvre indien. Mais ils ont été surpris par les hommes du Commissaire Kébé dans une maison à l’Unité 22. Les limiers ont ramassé un cornet de chanvre indien. Ils ont réfuté les faits qui leur sont reprochés en refusant la paternité du chanvre indien avant de se rebeller contre les limiers. Souaré et M. Thiam seront conduits à la Police avant d’être placés en garde à vue puis déférés au parquet pour détention et usage de chanvre indien, outrage à agent, injures et menaces.
L’étudiant poignarde son ami
Pour une banale histoire de casquette avec son ami B. D., l’étudiant en électromécanique P. M. Sakho âgé de 16 ans s’est ouvert bêtement les portes de la prison. Il avait invité son ami au terrain de l’Unité 20 pour une bagarre. Sur les lieux, Sakho a sorti un couteau pour le planter à la poitrine de son ami. Mais il y a eu plus de peur que de mal. La victime est conduite dans une structure sanitaire de la place pour des soins intensifs. Tandis que l’étudiant sera interpellé avant d’être conduit à la police des Parcelles où il a reconnu les faits avant de demander clémence. L’aveu étant la reine des preuves, il a été placé en garde à vue avant d’être déféré au parquet pour violences et voie de fait, détention et usage d’arme blanche.
Cheikh Thiam «ambassadeur» placé en garde à vue
Cheikh Thiam alias «ambassadeur» a déféré hier dans l’après-midi à la convocation de la Division spéciale de Cybersécurité. Très critique à l’encontre du gouvernement, il a été placé en garde à vue au terme de son audition par les limiers. Le politicien est poursuivi pour diffusion de fausses nouvelles. Sa convocation est liée à ses propos sur un plateau de télévision faisait état d’une éventuelle série d'assassinats d’opposants par empoisonnement. Il sera déféré aujourd’hui au parquet. Il revient alors au procureur de la République de sceller son sort.
Un garçon de 10 ans tué par un camion à Thiès
Un tragique accident s'est produit hier à Kawsara Fall, un quartier de Thiès. Un garçon de 10 ans a perdu la vie dans des circonstances atroces. La victime qui était montée sur l'un des pneus du camion, à l'insu du chauffeur, a été écrasée par le poids lourd. Plongée dans l'émoi et la consternation, une bonne partie de la population de Kawsara avait pris d'assaut les lieux du drame où il y avait non loin un baptême. D'après les témoins contactés par Dakaractu, le chauffeur du camion incriminé, à l'image de ses collègues, était venu prendre part au baptême. Le corps de la victime a été déposé à la morgue de l'hôpital de Thiès…
LA MORT CERTAINE DE LA VILLE DE RUFISQUE ACTÉE
Le maire Dr Oumar Cissé, qui avait prédit cette "mort lente" de la ville, se retrouve avec un budget de 3 milliards dont 2,5 milliards uniquement pour la masse salariale
La nouvelle a sonné comme un «tremblement de terre financier» pour ne pas dire un tsunami financier qui aura la conséquence directe et cash d’une année budgétaire noire. Pourtant, le député-maire de la ville de Rufisque, en son temps, avait alerté.
Le Dr Oumar Cissé avait même prédit, devant le ministre des collectivités territoriales Mamadou Talla lors de son passage à l’Assemblée nationale, une «mort lente» de la ville lorsque le gouvernement de Macky Sall avait réduit le montant de cette contribution économique locale sur la valeur ajouté de 1 758 918 833 francs Cfa en 2020 à 1 215 626 075 francs Cfa en 2021, 427 537 773 francs Cfa en 2022 et 832 901 738 franc Cfa en 2023.
En plus de cette alerte, le maire de Rufisque a adressé une correspondance à la tutelle pour lui faire part de ses inquiétudes et préoccupations sur cette tendance baissière de la Cel/va. Aujourd’hui, l’avenir lui donne raison après la publication de l’arrêté de répartition de la Cel/va pour l’année 2024. Le montant alloué à la ville de Rufisque s’élève à 17 231 396 francs Cfa soit une baisse drastique de 1 741 687 437 francs Cfa en cinq ans.
La mairie de ville qui tire son budget de trois entités dont la grande part de la Cel/va va tout droit au mur puisque l’on signale du côté de l’institution municipale de la vieille ville que cette contribution constitue 30% du budget. Avec ce montant, l’équipe municipale de Dr Oumar Cissé se retrouve avec 3 milliards dont 2,5 milliards de masse salariale et tout juste 500 millions d’investissements. Conséquence : «de la morte lente, Rufisque va vers une mort certaine».
Le maire convoque un bureau municipal d’urgence suivi d’un Conseil municipal extraordinaire
Face à l’urgence, Dr Oumar Cissé a convoqué le bureau municipal en session d’urgence suivi d’un Conseil municipal extraordinaire.
L’objectif est d’apprécier la situation avant d’adopter une posture qui permettra à la ville de Rufisque de recouvrer ses droits. Le maire promet de réagir après avoir consulté qui de droit.
DAKAR-PARIS, LA RUPTURE À BAS BRUIT
Alors que les pays voisins du Sahel chassent violemment la France, le Sénégal cultive une opposition plus mesurée. Les Français installés sur place ne ressentent pas d'hostilité particulière et se sentent en sécurité
(SenePlus) - Une enquête du quotidien La Croix révèle la montée d'une rhétorique hostile à la France au Sénégal, sur fond de changements politiques majeurs dans la région. Si le discours se durcit, notamment du côté du parti au pouvoir, la situation reste très différente de celle des pays voisins du Sahel.
"Le Sénégal n'est plus la chasse gardée des Français", affirme sans détour Oumar Alioune Kane, responsable de la communication du Pastef, le parti au pouvoir. Dans un entretien accordé à La Croix, il dénonce "une relation de paternalisme" et revendique des "relations d'égal à égal". Plus radical encore, il lance : "On en a marre que l'Occident essaie de nous civiliser !"
Ce discours n'est pas isolé. Selon un rapport récent de l'association Tournons la page et du Centre de recherches internationales de Sciences Po, cité par La Croix, le rejet de la politique française en Afrique est "massif, presque unanime". L'étude, basée sur plus de 500 entretiens dans six pays d'Afrique francophone, pointe plusieurs griefs : manque de fiabilité sécuritaire, pillage des ressources, collusion avec les élites corrompues.
Du côté français, on relativise. "Qu'il y ait des incompréhensions, des questions, des critiques, cela fait partie de la vie du monde", confie une source diplomatique française à Dakar au quotidien. "Il y a du populisme partout, y compris ici. Comme nous faisons partie du paysage, nous sommes associés aux critiques."
Les tensions se sont manifestées concrètement : entre mars 2021 et juin 2023, 39 magasins Auchan ont été vandalisés lors de manifestations pro-Ousmane Sonko, rapporte La Croix. Pourtant, un étudiant proche du Pastef, Mamadou, nuance : "Cela a été instrumentalisé par les médias. Jusqu'à présent, on n'a vu aucun Français se faire immoler..."
Le chercheur d'Amnesty International Ousmane Diallo, interrogé par La Croix, offre une analyse éclairante : "Le discours des putschistes sur la souveraineté, sur le changement de paradigme par rapport à la France a circulé dans la région et suscité, au moins dans un premier temps, un fort engouement à Dakar. Puis, lorsque les Sénégalais ont vu ce que devenait le Mali, le Niger, le Burkina Faso, ils ont mesuré leurs propos."
Un point de friction particulier émerge autour des droits LGBT. Le Premier ministre Ousmane Sonko a prévenu que ce sujet pourrait devenir un "casus belli". La source diplomatique française répond : "Il n'y a pas d'imposition de valeurs. Tous les projets ici sont portés par des Sénégalais", tout en admettant que "ces partenaires locaux peuvent eux-mêmes avoir des valeurs différentes de leur population."
Malgré ces tensions, l'enquête de La Croix souligne que les Français installés au Sénégal ne ressentent pas d'hostilité particulière et se sentent en sécurité, contrairement à la situation dans les pays voisins du Sahel. Une différence notable qui suggère que le Sénégal, malgré une rhétorique parfois agressive, maintient une relation complexe mais stable avec son ancien colonisateur.
BARA SALL APPELLE À UNE SOLUTION URGENTE POUR LE SECTEUR DES DÉCHETS
Le coordinateur de la communication du groupe de concessionnaires était l’invité de l’émission « Salam Sénégal » de Radio Sénégal Internationale
Bara Sall, coordinateur de la communication du groupe de concessionnaires était l’invité de l’émission « Salam Sénégal » de Radio Sénégal Internationale (RSI). Il a annoncé un point de presse prévu pour aujourd’hui, lors duquel il exposera la situation actuelle et attendra le procès-verbal des autorités concernées. Selon lui, si des solutions concrètes et convaincantes sont proposées, il sera possible de suspendre leur mouvement pendant deux jours pour permettre le décaissement des paiements. Dans le cas contraire, l’arrêt de travail se poursuivra.
« Nous sommes en arrêt de travail depuis cinq jours, car nous faisons face à une impasse critique. Cela fait neuf mois que nous n’avons pas été payés, et cette situation complique considérablement notre quotidien », a-t-il déclaré. Bara Sall a aussi fait part des difficultés rencontrées avec leurs fournisseurs : « Ils nous ont bloqués à cause des dettes que nous leur devons. Certains de nos employés n’ont pas reçu de salaire depuis quatre mois. Nous sommes environ 2000 agents travaillant à la Sonaged. Actuellement, l’État nous doit 18 milliards de francs, sans compter le paiement du mois en cours. »
Avant d’en arriver à cette extrémité, Bara Sall a expliqué qu’ils avaient alerté toutes les parties prenantes, envoyé des lettres et sollicité des rencontres avec les autorités, mais sans obtenir un retour favorable. Ce manque de réponse a entraîné leur décision d’arrêter le travail.
Il a toutefois noté qu’au cours de leur première action, le ministre en charge avait accepté de les rencontrer. « Nous avons discuté des problèmes soulevés, et le ministre a exprimé son accord. Cependant, en raison des tensions budgétaires, Bala Moussa Fofana s’est engagé à collaborer avec le ministre des Finances pour trouver une solution. Malheureusement, jusqu’à présent, il n’y a pas eu d’engagement concret de sa part, et nous restons en attente d’informations. »
Concernant les discussions récentes avec le directeur de la Sonaged et le Directeur général du budget, Bara Sall a indiqué que, bien qu’il y ait eu des esquisses de solutions, rien de tangible n’a été mis en place. « Si nous avions les moyens nécessaires, nous reprendrions immédiatement le travail, mais ce n’est pas le cas », a-t-il ajouté.
Le Coordinateur a également critiqué la tendance de l’État à confier la gestion des déchets à des entreprises étrangères, affirmant que celles-ci avaient échoué dans ce secteur. Il a souligné l’importance de faire confiance aux entreprises nationales : « Chaque année, la quantité de déchets augmente de 3 %, et il est crucial que l’État accorde sa confiance aux entreprises locales. Nous espérons que ce nouveau régime nous permettra de gérer ce secteur efficacement. »
Pour conclure, Bara Sall a plaidé pour une révision de la gestion des déchets au Sénégal. « Mbeubeuss n’a plus sa raison d’être ; les déchets ménagers doivent être correctement traités et recyclés. La transformation de ces déchets peut avoir un impact très positif pour notre pays », a-t-il insisté.