Invité de la Matinale.sn de seneweb, le Conseiller en communication de Sonko, Dr Cheilh Tidiane Sow fait des révélations
BABACAR NDIAYE CORRIGE NGAGNE DESAGANA DIOP
Babacar Ndiaye a répondu au sélectionneur des Lions du basket, Ngagne Desagana Diop, qui a menacé de rendre le tablier si les conditions de regroupement et préparation ne sont pas réunies.
Me Babacar Ndiaye a répondu au sélectionneur des Lions du basket, Ngagne Desagana Diop, qui a menacé de rendre le tablier si les conditions de regroupement et préparation ne sont pas réunies. S’il s’est félicité du bilan organisationnel et sportif de la fenêtre 2 des éliminatoires de l’Afrobasket masculin 2025 qui s’est tenue du 22 au 24 novembre Dakar Arena, le président de la Fédération sénégalaise de basket en a profité pour rectifier le coach national. C’est pour relever les efforts et sacrifices du ministère des sports qui, selon lui, a consenti dans un contexte d’insuffisances des ressources des efforts pour la tenue du tournoi de qualification.
L e Sénégal a terminé sur une belle note la fenêtre 2 des éliminatoires de l’Afrobasket masculin 2025 tenues du 22 au 24 novembre à DakarArena avec un carton plein. Si le sans faute donne une option sérieuse à la qualification, il a mis à nu un profond malaise au sein de la sélection nationale. Il s’est traduit par le coup de gueule du sélectionneur des Lions Ngagne De Sagana Diop qui au terme de la compétition, s’est insurgé contre certains manquements dans la prise en charge de l’équipe nationale. Mais surtout exiger des autorités des moyens lui permettant de réunir de bonnes conditions de préparation. A défaut, le coach de Lions a menacé de quitter le banc et de rendre le tablier. S’il dit comprendre la complainte du technicien sénégalais, le président de la Fédération sénégalaise de basket, Me Babacar Ndiaye a donné sa réponse et recadre les choses.
« L’ETAT A FAIT DES SACRIFICES… »
Selon lui, les finances du ministère des Sports n’étaient pas disponibles en temps voulu. « Le coach De Sagana Diop est très correct et très courtois. Mais je sais que le ministre des sports a fait tellement d’efforts pour la tenue de cette compétition. Ils n’ont pas de ressources au niveau du ministère des sports. Comme vous le savez, les ressources sont destinées à l’organisation et à la participation aux compétitions internationales. Ce sont des efforts qui ont été faits par l’effort. Evidemment, Desagana n’a pas tous ces éléments pour pouvoir se prononcer. C’est un technicien et ce qu’il veut est que son équipe soit dans de bonnes conditions de performance. Mais, en mon âme et conscience, nous avons été privilégiés », soutient-il. «On verra maintenant si les choses vont revenir à la normale en 2025 avec des crédits disponibles. Je comprends le sélectionneur mais je veux lui dire que l’Etat a fait tellement de sacrifices pour la tenue de ce tournoi de qualification à Dakar », a-t-il ajouté avant de tirer un bilan satisfaisant de la prestation de l’équipe du Sénégal qui s’est grandement ouvert les portes de la qualification. «Le bilan a été satisfaisant tant sur le plan organisationnel que sur le plan sportif. La Fiba elle-même est d’accord que l’organisation a été parfaite. Il n’y a pas eu de couacs. Sur le plan sportif, nous avons gagné nos trois matchs. Maintenant, on n’est pas officiellement qualifiés. Pour se faire éliminer, il faudra perdre les trois matchs et perdre par plus de 40 points contre le Gabon. Le pays qui va abriter la compétition lors de la fenêtre de février n’est pas encore désigner », a déclaré le patron de l’instance fédérale.
LE SENEGAL DEROULE SA CAMPAGNE DE VACCINATION DE MASSE CE 02 DECEMBRE
449 cas de rougeole ont été notés au cours de l’année 2024 et 33 districts sont touchés. Une situation qui démontre la circulation du virus de ces maladies dans le pays.
449 cas de rougeole ont été notés au cours de l’année 2024 et 33 districts sont touchés. Une situation qui démontre la circulation du virus de ces maladies dans le pays. Pour faire face à cette propagation et rompre la chaine de contamination, le ministère de la Santé et de l’action sociale organise une campagne de vaccination de masse du 02 au 11 décembre sur l’étendue du territoire national. A cet effet, les enfants de 09 mois à 15 ans seront enrôlés. Le ministère de la Santé et de l’action sociale par la Division de la prévention a fait face à la presse hier, lundi 25 novembre.
Pour cette campagne de vaccination contre la rougeole et la rubéole, la particularité réside dans le relèvement de l’âge vaccinal. Si, au début, on prenait en charge les enfants de 09 mois à 5 ans, cette fois, la cible touche les enfants jusqu’à 15 ans. Selon docteur Abdoulaye Mangane, médecin au niveau de la Direction de la prévention, l’objectif est de vacciner cette cible dans cette campagne en faisant fi de leur statut vaccinal. « C'est une campagne qui a été organisée dans un contexte où il y a une circulation du virus de la rougeole parce que depuis plusieurs années, je dirais même cinq ans, le pays est confronté à des épidémies de rougeole qui sont notifiées donc des districts » a-t-il renseigné.
Pour cette année 2024 qui touche presqu’à sa fin, Dr Mangane a déclaré qu’il y a 33 districts sur 79 du pays qui sont tombés en épidémie. « Pour dire simplement que c'est une maladie qui est en train de s'étendre au niveau national et vu ce contexte et aussi la transition qui est touchée parce qu'on a maintenant des enfants de plus de dix ans qui sont touchés par la rougeole, le pays a décidé en tout cas d'organiser une campagne nationale de vaccination contre la rougeole qui va démarrer à partir du 2 décembre jusqu'au 11 décembre pour un cible de 7 300 000 personnes ». Au Sénégal, Dr Mangane fait savoir que pour l’année 2024, jusqu'à la semaine dernière, la Direction de la prévention était à 449 cas de rougeole et prenant la proportion des districts, les acteurs ont enregistrés 719 districts au niveau du pays dont les 33 sont déjà tombés en épidémie.
« C'est quand même quelque chose d'énorme. Si on ne fait rien, on risque d'avoir une flambée qui va même toucher les adultes et qui va faire des formes sévères et quand il y a des formes graves qui s'installent, il y a des risques de décès » a-t-il attesté. Et de renchérir : « c'est vrai qu'il y a des districts qui font plusieurs épidémies plusieurs fois dans l'année, on peut citer le district de Kédougou. Cette situation peut être liée à son environnement mais je pense que globalement c'est tout le pays qui est concerné. Aujourd’hui, le fait de les revacciner ne fait que renforcer leur réponse immunitaire et nous avons noté avec la surveillance que même les enfants qui ont développé la rougeole, ce sont des enfants qui sont sous-vaccinés ou bien qui n'étaient pas vaccinés ».
Devant cette préoccupation, le ministère de la Santé invite les parents à amener leurs enfants au niveau des sites de vaccination qui seront positionnés au niveau des structures sanitaires, des écoles mais également au niveau communautaire. « Je rappelle que c'est un vaccin qu'on a l'habitude d'utiliser dans la vaccination de routine chez les enfants. Ce n'est pas un nouveau vaccin, il est connu depuis des années et est sûr, efficace même si parfois il peut y avoir des effets secondaires ».
PLAIDOYER POUR LA MISE EN PLACE D’UNE COOPERATIVE AGRICOLE COMMUNAUTAIRE
Le ministre de l’Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de l’Elevage, Mabouba Diagne, a suggéré, lundi, aux membres de l’Association nationale pour l’intensification de la production laitière de mettre sur pied une coopérative agricole communautai
Le ministre de l’Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de l’Elevage, Mabouba Diagne, a suggéré, lundi, aux membres de l’Association nationale pour l’intensification de la production laitière de mettre sur pied une coopérative agricole communautaire pour accéder plus facilement au foncier et développer des activités fourragères, entre autres. « Cette coopérative va débuter avec une phase pilote de 500 hectares, avec l’ambition de passer à 2 000 hectares, et ensuite à 20 000 hectares’’, a-t-il fait savoir.
M. Diagne procédait à la signature d’une convention entre l’Association nationale pour l’intensification de la production laitière au Sénégal (ANIPL) et le ministère de l’Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de l’Elevage dans le cadre de la politique d’acquisition d’animaux à haut potentiel laitier.
A raison de 14 millions de francs CFA par hectare, nous budgétisons approximativement 7 milliards de francs CFA pour faire cette phase pilote de 500 hectares », a expliqué le ministre. Il a fait état de la disponibilité de 3000 ha dans la commune de Ngnith (Dagana) et de 28000 ha dans les Domaines communautaires agricoles (DAC). M. Diagne a relevé que le Sénégal importe chaque année l’équivalent de 100 millions d’euros de lait, ce qui tournerait annuellement entre 65 et 70 milliards de francs CFA.
Selon lui, que le pays a besoin de ‘’280 milliards de FCFA’’ pour assurer sa souveraineté alimentaire en lait. Il faut également entre 450 et 500 hectares pour produire pendant l’hivernage le tonnage nécessaire à la nourriture d’environs 1250 bovins et 1550 bovins, a t-il indiqué. Il a signalé que le Sénégal a encore besoin de 55000 vaches laitières pour atteindre pour atteindre ses besoins en lait. Le ministre a assuré que les soucis financiers de l’ANIPL peuvent trouver des solutions auprès des partenaires techniques et financiers comme la Banque mondiale, à travers son guichet privé AFC, la Banque africaine de développement, à travers des projets déjà approuvés, mais aussi à travers les crédits exports.
L'EXTRACTION SANS IMPÔTS
Un rapport accablant de NRGI et l'USAID révèle des pertes annuelles de 95,5 milliards de FCFA dues à la fausse facturation. Le cas des exportations d'or vers Dubaï, sous-évaluées de 59%, illustre l'ampleur du problème
Avant le début de l’exploitation du pétrole, le Sénégal perdait chaque année 95,5 milliards de francs CFA, pour cause de fraude fiscale dans le secteur extractif. C’est ce qui ressort de l’analyse d’un Rapport de NRGI et l’USAID publié hier, lundi 25 novembre 2024.
Dans le secteur extractif, avant l’exploitation du pétrole, le Sénégal perdait jusqu'à 153 millions de dollars en recettes fiscales potentielles par an, à cause de la fausse facturation commerciale, une somme équivalant à 95,5 milliards de francs CFA. L’information ressort du Rapport sur «l’Evitement fiscal, fraude fiscale et fausse facturation commerciale : les risques pour le secteur», réalisé par NRGI et l’USAID, dans le cadre du Programme Trace.
Toujours selon le rapport, il existe d'importants risques de perte de recettes publiques fiscales dans l’inflation des coûts des sous-traitants dans le secteur. Il est important que le Sénégal s'attaque à ces risques, en particulier, vu que le pays est sur la lancée des opérations de production pétrolière et gazière à grande échelle. Pour cela, le Sénégal peut renforcer son autorité fiscale, vérifier les comptes des fournisseurs de l’industrie extractive et reconsidérer les conventions fiscales.
Fraude fiscale sur les exportations d’or via une fausse facturation… pour échapper à l’impôt sur le revenu des particuliers…
En guise d’exemple, l’étude signale que les exportations d’or vers les Émirats Arabes Unis représentaient 1% du total des exportations du Sénégal des biens vers le monde. Seulement, le prix des exportations d’or vers les Émirats Arabes Unis était inferieur d’environ 59% au prix moyen des exportations d’or du Sénégal en 2021. Selon NGRI, bien que cela ne prouve pas l’existence d’une sous-tarification délibérée, il pourrait être utile d’enquêter sur les raisons pour lesquelles le prix des exportations d’or du pays vers les Émirats Arabes Unis était en moyenne beaucoup moins élevé́ que celui vers d’autres pays.
Le document informe également qu’en décembre 2022, il n’existait toujours pas de raffineries d’or accréditées auprès de la London Bullion Market Association (l’organisme de normalisation du secteur) aux Émirats Arabes Unis. Il est aussi bien établi qu’il se produit au Sénégal des pratiques de fraude fiscale sur les exportations d’or. Il est également possible qu’une telle fausse facturation soit motivée par une volonté́ de dissimuler un transfert vers les Émirats Arabes Unis de richesses illicites ou pour échapper à l’impôt sur le revenu des particuliers.
Pourtant, à en croire toujours NRGI, les Douanes des Émirats Arabes Unis ont déclaré́ des prix pour les exportations d’or du Sénégal qui étaient supérieurs de plus de 60% au prix déclaré́ aux Douanes sénégalaises à l’exportation. Bien que les prix déclarés à l’importation pour un envoi donné soient généralement plus élevés que les prix pour le même envoi déclarés à l’exportation, puisque ceux dans le premier cas incluent le coût de l’assurance et du fret, la différence est généralement d’environ 6% de la valeur à l’exportation, selon les données du FMI en 2018.
Ces chiffres dépassent également de loin les estimations de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) des coûts d’assurance et de fret pour l’or entre les Émirats Arabes Unis et le Sénégal. Et ce constat s’ajoute à d’autres qui établissent que l’or a été vendu à un prix inférieur à sa valeur lorsqu’il a quitté́ le Sénégal. Cela indique que le Sénégal aurait tout à gagner à partager des informations avec ses partenaires commerciaux, pour s’assurer que le même prix et la même quantité́ pour une expédition donnée sont déclarés ̀a l’importation et à l’exportation, hormis les différences dues au coût de l’assurance et du fret.
…Malgré que le Sénégal dispose déjà d’un cadre directeur solide pour lutter contre l’évasion fiscale
Alors que de nombreux pays importateurs exigent des certificats d’exportation du pays d’origine, cette obligation n’est apparemment pas appliquée ̀a Dubaï. Cela permettrait aux exportateurs d’exporter du Sénégal, à un prix inférieur à la valeur réelle de l’or et, ce faisant, de se soustraire à une partie de la taxe sénégalaise de 2% sur la valeur des exportations d’or (la contribution spéciale sur les produits des mines et des carrières), sachant que personne à Dubaï ne vérifierait la concordance entre les factures d’exportation et d’importation.
Si ces écarts sont vraiment dus ̀a une fausse facturation, selon les calculs, ils entraineraient une perte de recettes fiscales pour le Sénégal de 12 millions de dollars par an. NRGI souligne toutefois que le Sénégal dispose déjà̀ d’un cadre directeur solide pour lutter contre l’évasion fiscale par les multinationales et les agents chargés de la mise en œuvre de ces politiques possèdent un haut niveau de capacité technique. Les autorités sont parfaitement conscientes du problème et observent ce qui est perçu comme étant les bonnes pratiques à suivre dans un certain nombre de domaines, notamment les recommandations de l’OCDE sur le transfert de bénéfices.
Néanmoins, note NRGI, il y a lieu de croire que le pays continue de perdre des recettes en conséquence de pratiques de transfert de bénéfices de la part de multinationales et d’autres flux financiers illicites, en particulier en ayant recours à des tactiques de fausse facturation des exportations et des importations du Sénégal. Ces pertes peuvent être attribuables à l’insuffisance des effectifs de l’autorité́ fiscale et au fait que l’administration publique n’utilise toujours pas de solutions de pointe pour lutter contre ces problèmes.
PASTEF VERS UNE AUTRE RAZZIA
Donné vainqueur des élections législatives anticipées, Pastef pourrait se retrouver avec au moins 6 cice-présidents sur les 8 postes, 5 Secrétaires élus sur les 6 postes à assurer, les 2 postes de Questeurs et 12 Commissions permanentes sur les 14
Donné largement vainqueur des élections législatives anticipées du 17 novembre avec 1 million 991 mille 770 voix, soit 54,97 % des suffrages valablement exprimés par la Commission nationale de recensement des votes, le parti au pouvoir, il est certain que Pastef, aura une majorité très confortable au sein du bureau de l’Assemblée nationale. En effet, en se basant sur le tableau de calcul à appliquer dans la répartition des postes proportionnellement à la représentation des groupes parlementaires prévue à l’article 14 du règlement intérieur alinéa 2, Pastef pourrait se retrouver avec au moins 6 Vice-présidents sur les huit postes à pourvoir, 5 Secrétaires élus sur les six postes à assurer, les deux postes de Questeurs et 12 Commissions permanentes sur les 14.
La page des législatives anticipées du 17 novembre dernier sera définitivement tournée demain, mercredi 27 novembre, après la publication des résultats définitifs de ce scrutin remporté par le parti au pouvoir, Pastef, devant des coalitions. Jusqu’ici, aucune contestation n’a été enregistrée. En effet, l’article LO.194 du Code électoral dispose : « Si aucune contestation relative à la régularité des opérations électorales n'a été déposée au Greffe du Conseil constitutionnel par l'un des candidats dans les cinq (05) jours suivant la proclamation provisoire, le Conseil constitutionnel déclare les députés définitivement élus ». Il faut dire qu’en cas de confirmation des chiffres provisoires de la Commission nationale de recensement des votes par le Conseil constitutionnel, le parti au pouvoir Pastef est assuré d’avoir une majorité très confortable dans le bureau de l’Assemblée nationale.
En effet, si on se base sur le tableau de calcul à appliquer dans la répartition des postes proportionnellement à la représentation des groupes parlementaires, prévu à l’article 14 du règlement intérieur alinéa 2, Pastef va se retrouver au moins 6 Vice-présidents sur les huit postes à pourvoir, 5 secrétaires élus sur les six postes de Secrétaires élus à pourvoir, 2 Questeurs sur les deux postes à pourvoir, et 12 Commissions permanentes sur les 14. Et en cas d’alliances entre la coalition Diam ak Njarin de l’ex-Pm Amadou Ba, Samm Sa Kaadu du maire de Dakar, Barthélémy Dias, Andu Nawle de Maguette Séne et les 7 leaders de coalitions élus sur la base du plus fort reste pour former un groupe parlementaire, ce dernier avec 19 députés incarnera le statut du principal groupe d’opposition. Cependant, il va se partager les deux postes de Vice-présidents restants avec le groupe parlementaire de Takku-Wallu. Il en sera de même pour les 02 postes de Commissions permanentes restantes sur les 14. S’agissant du poste de Secrétaire élu restant, il sera octroyé à ce groupe parlementaire au détriment de celui de la coalition Takku-Wallu.
A rappeler que ce classement du parti Pastef dans le futur bureau de l’Assemblée nationale est obtenu en se basant sur la formule de calcul du quota réservé à chaque groupe parlementaire à partir du quotient électoral. Pour ce qui est des 08 Vice-présidents, le quotient électoral est obtenu en divisant l’effectif des 165 sièges de députés par les 08 postes de vice-présidents à pourvoir. Le résultat de 20,625 obtenu est ensuite arrondi à 21 (selon la règle du nombre décimal, on arrondit au plus haut si le chiffre qui vient après la virgule est supérieur ou égal à 5). Ainsi, pour connaitre le nombre exact de vice-présidents dévolus au futur groupe parlementaire de la majorité Pastef, on divise son effectif de 130 sièges par 21. Ce qui donne un résultat de 6,19 qui est arrondi suivant la règle de la plus forte moyenne prévue par l’article 14 du règlement intérieur de l’Assemblée nationale alinéa 2 permettant ainsi d’avoir un résultat final de 06 vice-présidents pour Pastef. S’agissant des postes de Secrétaires élus, suivant la base de calcul, le groupe parlementaire Pastef devrait avoir 5 Secrétaires élus sur six. En effet, le quotient électoral pour ces postes étant de : 165/6 = 27,5 arrondis à 28 (selon la règle du nombre décimal), le quota de Pastef devrait être 130/28 = 4,642 (arrondi à 5 suivant la plus forte moyenne : 4+1). Il en est de même pour les Questeurs dont le nombre de poste à pourvoir est de 02 et le quotient électoral : 165/2 = 82,5 arrondis à 83 (selon la règle du nombre décimal). Avec 130 membres, le quota du futur groupe Pastef devait être : 130/83 = 1,566 arrondi à 2 selon la méthode de la plus forte moyenne. Ce qui fait que Pastef avec ses 130 sièges devait également conserver et le poste de Questeur et son adjoint.
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LES UNES DE LA PRESSE DE CE MARDI 26 NOVEMBRE 2024
Sud Quotidien, Le Témoin Quotidien, L'As, Walf Quotidien, Le Verdict News, L'Observateur, Libération, Vox Populi, Yoor-Yoor Bi, Le Soleil, EnQuête, Le Quotidien
Sud Quotidien, Le Témoin Quotidien, L'As, Walf Quotidien, Le Verdict News, L'Observateur, Libération, Vox Populi, Yoor-Yoor Bi, Le Soleil, EnQuête, Le Quotidien
Avant et après chaque grand combat, les bandits dictent leur loi sur les principales artères allant des quartiers des lutteurs à l'Arène nationale sise à Pikine-Ouest, à côté du Technopole. Le combat Modou Lo vs Siteu n'a pas dérogé à la règle
Ils ne se cachent plus ; ils opèrent au grand jour, au vu et au su de tous. Malgré une mobilisation exceptionnelle des forces de défense et de sécurité, hier, les bandits ont encore frappé à Pikine et ses environs.
''Nous sommes face à un véritable problème de sécurité publique. Nous ne pouvons pas continuer de laisser les populations à la merci des délinquants''. C'est en ces termes que cet ancien fonctionnaire de la police se désole de la situation qui prévaut dans les alentours de l'Arène nationale, après chaque combat de lutte. Il ajoute : ''Moi-même qui vous parle, ma fille était venue me rendre visite. Il y a un instant - l'entretien a eu lieu vers 16 h - elle m'a dit qu'elle doit rentrer à cause du combat de lutte. Cela veut dire que les gens ont peur et ce n'est pas acceptable.''
C'est devenu un secret de polichinelle. Avant et après chaque grand combat, les bandits dictent leur loi sur les principales artères allant des quartiers des lutteurs à l'Arène nationale sise à Pikine-Ouest, à côté du Technopole. Le combat Modou Lo vs Siteu n'a pas dérogé à la règle.
Depuis vendredi, deux jours avant le combat qui s'est tenu hier, ils ont été nombreux les internautes à publier sur les réseaux sociaux les risques d'agressions dans les localités de Pikine, Diamagueune, Thiaroye, Cambérène, Patte d'Oie, Parcelles6Assainies... Et comme ils le craignaient, des agressions massives ont encore été perpétrées en amont comme en aval du combat. Une vidéo filmée en direct par le site d'informations générales Dakaractu a d'ailleurs été rendue virale sur la toile dans l'après-midi.
Joint par téléphone, le reporter Cheikh Oumar commente : ''C'est un groupe de jeunes qui venaient de Diamagueune et qui allaient vers le stade. L'agression a eu lieu après Poste Thiaroye, à hauteur de l'usine. La victime était au bord de la route nationale en train d'attendre un bus. C'est là où l'agresseur l'a trouvé, l'a giflé avant d'arracher son téléphone et son porte-monnaie. Il n'y avait ni police ni gendarmerie dans les environs.''
''Nous avons vu un dispositif exceptionnel''
Plus loin, vers le stade, un dispositif impressionnant a été déployé. Habitant de la cité Technopole, Cheikh Sadibou Fall confirme : ''Nous avons constaté un dispositif sécuritaire exceptionnel, avec des éléments de la gendarmerie qui ont jalonné la route principale qui mène vers l'Arène nationale. Je ne me rappelle pas avoir vu un tel dispositif lors d'un combat de lutte. C'est peut-être à cause de l'envergure du combat et de la nature des supporters des deux camps.''
Grâce à ce dispositif, les cas d'agressions ont diminué dans les environs immédiats de l'Arène nationale, observe le journaliste. Mais comme d'habitude, les voyous agissent aussi loin du stade, sur le chemin, à l'aller comme au retour. Sadibou Fall : ''Personnellement, je n'ai pas constaté directement des agressions sur place, mais j'ai entendu des gens en parler vers Diamagueune, le quartier de Siteu.''
Par rapport aux précédents combats, M. Fall reconnait une certaine amélioration, en tout cas aux alentours du stade. ''Dernièrement, il y avait un combat - ce n'était même pas d'envergure - mais c'était catastrophique à la fin. Les voyous ont semé la terreur dans tout le quartier. Ils agissent en groupes et ils s'attaquent à tous ceux qui se trouvent sur leur chemin''. Dans le quartier, confie-t-il, chaque fois qu'il y a combat de lutte, c'est la psychose chez les riverains. ''Nous sommes dans un quartier très calme. Les gens ont peur de vaquer à leurs occupations, les jours de combat. De 9 h à 21 h, tu ne peux pas sortir parce que les délinquants rôdent''.
Pour que la peur change de camp
Pour beaucoup de citoyens, il est temps que la peur change de camp. Que les populations en tout temps et en tout lieu puissent continuer de circuler librement et en toute sécurité. À ceux qui s'interrogent sur les aptitudes des forces de défense et de sécurité à faire régner l'ordre même les jours de combat, l'ancien fonctionnaire de police tente de rassurer : ''Je ne pense pas que ce soit de l'impuissance. À mon avis, soit c'est de l'incompétence soit de l'inconscience. Si c'est l'incompétence, il faut mettre des gens compétents, car ça ne manque pas. Si c'est de l'inconscience, il faut que les gens en prennent conscience. Parce que cette situation ne peut pas continuer.''
Selon lui, la police et la gendarmerie ont tellement recruté ces dernières années qu'elles ne peuvent plus avoir d'excuses.
Mais comment faire face à cette délinquance et lutter contre ce banditisme ? De l'avis de l'expert en sécurité publique, il faudrait d'abord faire la cartographie des quartiers criminogènes pour ensuite déployer un dispositif sécuritaire adéquat. À l'entendre, parfois, la simple présence d'une voiture de la police ou de la gendarmerie peut suffire. Il explique : ''Un voyou qui sort du stade, s'il a l'intention de faire quelque chose, il va prendre 10 à 20 minutes pour s'organiser. S'il voit une voiture de la police ou de la gendarmerie, il arrête de réfléchir. Il va encore marcher 20 à 30 minutes pour recommencer à penser. S'il voit une voiture, il arrête encore de penser. S'il le fait deux fois, il s'éloigne du point névralgique. Parce que nous sommes dans un cercle concentrique. Plus tu t'éloignes du lieu de rassemblement, plus c'est difficile d'accomplir ton forfait. Il faut jalonner à deux ou trois kilomètres à la ronde.''
Sur les points éloignés, il préconise des patrouilles, avec des véhicules qui se croisent en des intervalles réguliers. ''Nous avons connu ce genre de situation dans le passé avec la lutte comme avec les navetanes, mais on a su le gérer'', a-t-il renchéri. La difficulté, a-t-il insisté, c'est par rapport aux preuves. ''On essayait de les emmerder, de les dissuader de recommencer. Mais c'est difficile de trouver des preuves contre eux, même si leur culpabilité ne fait l'objet d'aucun doute''.
Témoignage d’une victime
Sur les réseaux sociaux, les témoignages des victimes et des citoyens font florès. ‘’EnQuête’’ a pu interpeller la consœur Angelina Gomis qui a failli être lynchée lors d'un combat de lutte. Elle raconte : ''Je revenais d'un séminaire à Saint-Louis. À bord d'un 4x4 que nous avions pris en location avec une consœur de Trade FM, nous étions tombés sur des agresseurs à hauteur de la station EDK de Pikine, à côté du Technopole. Pris de panique, le chauffeur qui, dans les normes, devait nous ramener à Guédiawaye, avait décidé de nous abandonner sur place. Sur un ton nerveux, il nous avait sommées de descendre de son véhicule pour pouvoir rebrousser chemin.'' La peur dans le ventre, Gina est alors descendue véhicule et a essayé de se mettre en sécurité à côté des gendarmes qui étaient stationnés à côté. À sa grande surprise, ces derniers l'avaient chassée des lieux.
Paniquée, elle a pu traverser la route pour se réfugier à l'intérieur d'un restaurant et d'appeler son chauffeur qui, heureusement, n'a pas tardé de se pointer. ''C'est au moment d'entrer dans la voiture qu'un groupe de jeunes est venu nous attaquer. Ils voulaient coûte que coûte prendre mes bagages. Heureusement, le chauffeur a pu démarrer très vite. J'ai eu la peur de ma vie. J'ai dû éteindre mon téléphone alors que mes collègues qui peinaient à me joindre s'inquiétaient. Ils ont dû appeler chez moi pour voir si je suis bien arrivée. Toute ma famille était inquiète et se demandait ce qui m'est arrivé. Nous avons fait plus d'une heure entre Pikine et Guédiawaye, et les bandits étaient partout pour semer la terreur'', se remémore la jeune journaliste qui invite les autorités à prendre en charge cette lancinante question.
Le pire est que sur tout le chemin, Mlle Gomis n'a cessé de penser à ce genre de scénario à cause des alertes. Ce qui la pousse à se demander pourquoi des dispositions suffisantes ne sont pas prises. ''J'avais lu une publication sur Facebook ; j'en avais même fait part aux confrères avec qui j'étais dans la voiture, je ne pouvais imaginer que cela allait tomber sur nous. L'État doit prendre ses responsabilités face à cette insécurité récurrente. On ne peut pas être casanière chaque dimanche parce que simplement il y a un combat de lutte. Personne n'ose sortir maintenant de chez lui, les rues sont souvent vides, les activités à l'arrêt. Nous sommes vraiment fatigués...''
par Johanna D.
LETTRE OUVERTE AU DÉPUTÉ GUY MARIUS SAGNA
emprisonnée pour avoir tenté d'échapper à son bourreau, Dieynaba Ndiaye incarne le paradoxe d'une justice qui punit les victimes. Nous vous demandons en faveur de cette survivante récemment hospitalisée en raison de son état de santé dégradant
"La femme est la racine première, fondamentale de la nation où se greffe tout apport, d'où part aussi toute floraison." déclarait Mariama Bâ. En cette veille de la Campagne des 16 jours d'activisme contre les Violences faites aux femmes et aux filles, nous vous adressons cette lettre.
Le Sénégal pose les fondations d'une nouvelle ère à travers l'Agenda National de Transformation et cette 15ᵉ législature à laquelle vous appartenez. L'idéal d'une nation souveraine, juste, prospère et ancrée dans de fortes valeurs, telle défendue par le président de la République. La vision Sénégal 2050, claire et audacieuse, suscite l'espoir du bonheur et de la justice auprès des populations.
Et pourtant, ce beau tableau est noirci par une tâche. Cette tâche que l'on retrouve sur le poignet des femmes, leur visage, leur cou et leur corps. Une tache tantôt visible, tantôt invisible qui prend forme davantage sur le tableau, sous nos yeux. Notre inaction et notre silence, nous rend complices de ce fléau qui corrompt la racine de la nation.
Honorable, cette tâche est portée par des milliers de nos filles, nos soeurs, nos mères. Elle a noirci leur vie, affecté leur entourage et leur progéniture. À titre d'exemple, Dieynaba Ndiaye, une jeune femme pleine de vie et de rêves, qui se retrouve en prison pour avoir essayé de s'échapper à cette ombre pesante.
Mariée à un homme, Dieynaba avait espoir de vivre une vie idéale d'amour et de paix. Elle ne s'attendait pas à ce que, dans la nuit du 16 avril 2024, son homme peigne son visage et son corps de tâches horribles. "Malgré mes saignements et mes cris, il a continué à me frapper avec une force inimaginable." relate-t-elle dans sa plainte adressée au Procureur de Matam. Le calvaire de Dieynaba s'est poursuivi quand elle a voulu fuir cette violence. Son mari l'a emmené en brousse, puis fait sortir violemment de sa voiture et l'a abandonné au milieu des arbres avec des coups et des injures.
Dieynaba rêvait d'une vie saine et prospère, pas d'une vie où le tableau sera obscurci par cette tâche noire qui est la violence conjugale. En tant que survivante, elle avait confiance en dame justice, pour réparer l'honneur et briser l'injustice. Mais là où elle espérait un bras fort et droit, elle n'a trouvé qu'un mur froid sans voix.
Honorable, Dieynaba purge présentement au Camp Pénal de Dakar une peine bien supérieure à celle de son bourreau. Un bourreau qui a précédemment brisé la vie de six autres épouses, dont une qui a succombé à la lourdeur de cette tâche. Nous vous demandons à travers cette lettre d'agir en faveur de cette survivante qui a récemment été hospitalisée à Abass Ndao en raison de son état de santé dégradant.
Nous demandons sa libération immédiate, elle mérite plus d'empathie et de considération à cause du traumatisme qu'elle a vécu. Dieynaba doit être auprès des siens pour panser ses douleurs et non pas dans une cellule qui ravive ses malheurs.
Honorable, nous avons foi en votre sens de la justice sociale et votre soutien à la dignité humaine. Si nous n'agissons pas rapidement, les violences basées sur le genre risquent d'entacher la vision Sénégal 2050 qui aspire à une société inclusive et équitable. Chaque acte de violences faites aux femmes et aux filles est une atteinte non seulement aux individus, mais à l'idéal collectif que nous visons.
Pour un Sénégal sûr, un Sénégal juste et un Sénégal sensible aux besoins spécifiques des femmes et des filles, il est impératif que nous faisons qu'un et défendons #FreeDieynaba.
Johanna D. est porte-parole du Collectif des survivantes anonymes et membre de l'Alliance sénégalaise contre les violences faites aux femmes et filles handicapées.