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24 août 2025
RDC-RWANDA, DERRIÈRE LE MIROIR DÉFORMANT
Boubacar Boris Diop démonte le mythe d'un Rwanda impérialiste et appelle la RDC à une introspection nécessaire. Pour lui, la solution passe par la reconnaissance des Congolais rwandophones et le désarmement des FDLR
(SenePlus) - Dans la seconde partie du récent entretien accordé au site d'information Impact.sn, l'écrivain et intellectuel sénégalais Boubacar Boris Diop propose une analyse sans concession de la crise qui secoue l'Est de la République démocratique du Congo (RDC), appelant à dépasser les lectures manichéennes du conflit pour en comprendre les véritables ressorts.
L'auteur de "Murambi, le livre des ossements" questionne d'emblée l'image d'un Rwanda impérialiste qui se serait répandue dans l'opinion publique. "Si on se réfère aux luttes révolutionnaires du temps de la guerre froide, il serait question dans un tel cas de figure d'une impitoyable superpuissance ravageant tout sur son passage", déclare-t-il, avant de souligner le déséquilibre flagrant des forces en présence : "La seule RDC a une superficie de plus de 2.344.858 kilomètres carrés contre 26.338 pour le Rwanda et une population de 105 millions d'habitants contre environ 15 millions pour le Rwanda."
Pour illustrer l'absurdité de cette thèse, il cite l'auteur américain Phillip Gourevitch qui ironisait en 1998 : "Prêter au Rwanda l'intention d'envahir le Zaïre, cela revient d'une certaine façon à dire que le Liechtenstein s'apprête à envahir l'Allemagne ou la France."
Pour l'écrivain sénégalais, la chute récente de Goma et Bukavu, si elle est embarrassante, devrait inciter à "une saine introspection" sur l'état de la RDC. Il invite notamment à s'interroger sur "l'incroyable déliquescence de l'État congolais" et la "corruption endémique" qui mine le pays. Boubacar Boris Diop établit un parallèle saisissant avec le Rwanda, décrivant "un pays bien organisé où une lutte efficace contre la corruption permet aussi de réduire la pauvreté", sous la direction d'un président Kagame qu'il décrit comme intègre et déterminé.
Le romancier, observateur attentif de la région des Grands Lacs depuis trois décennies, souligne l'importance cruciale de comprendre le contexte historique, particulièrement le génocide de 1994. Citant un récent discours de Paul Kagame concernant les violences contre les Congolais rwandophones, il rapporte : "Nous avons vécu les pires souffrances en 1994 et personne n'a voulu venir à notre secours."
Selon l'intellectuel sénégalais, cette dimension historique est indispensable pour comprendre les enjeux actuels : "Si on veut analyser ce qui se passe actuellement dans le Kivu sans prendre en compte le génocide, plus précisément la période allant du 1er novembre 1959 au 4 juillet 1994, on a toutes les chances de passer à côté."
L'écrivain évoque la transformation remarquable du Rwanda post-génocide, tout en s'interrogeant sur les implications d'une possible "opération amnésie" trop réussie auprès des jeunes générations. "Il y a un équilibre à trouver entre l'amnésie réparatrice et l'obsession mémorielle", note-t-il, tout en reconnaissant la complexité de cette démarche.
Face aux tensions actuelles, l'écrivain plaide pour une solution négociée, rappelant que "c'est trop facile d'appeler aux armes quand on ne court personnellement aucun risque." Il met en garde contre les risques d'une déstabilisation prolongée de la région dans un contexte international incertain, particulièrement face à la montée en puissance de figures comme Trump. Citant Cheikh Anta Diop, il rappelle : "L'Afrique doit, ne serait-ce que par égoïsme lucide, basculer sur la pente de son destin fédéral."
Boubacar Boris Diop trace les contours d'une possible résolution du conflit. Il appelle Kinshasa à "reconnaître la citoyenneté pleine et entière des Congolais rwandophones et à désarmer les FDLR." Pour l'écrivain, il est "impossible de comprendre qu'un pays aussi gigantesque, doté de tant d'atouts, en soit réduit à appeler à son secours le Burundi pour le protéger du Rwanda." Une situation qui, selon lui, reste "le cœur du problème" et nécessite une réponse politique courageuse pour sortir de l'impasse actuelle.
LE PAPE FRANÇOIS DANS UN ÉTAT CRITIQUE
Le souverain pontife de 88 ans lutte contre une grave crise respiratoire qui nécessite une oxygénation à haut débit, après une semaine d'hospitalisation pour une pneumonie complexe
(SenePlus) - Le Vatican a annoncé samedi une détérioration préoccupante de l'état de santé du pape François, hospitalisé depuis une semaine. Selon les informations rapportées par Associated Press, le souverain pontife de 88 ans traverse une phase critique après avoir subi "une crise respiratoire asthmatique de longue durée" nécessitant l'administration d'oxygène à haut débit.
D'après le communiqué du Vatican, le pape a également dû recevoir des transfusions sanguines en raison d'une faible numération plaquettaire, associée à une anémie. "Le Saint-Père reste conscient et a passé la journée dans un fauteuil, bien qu'avec plus de douleurs que la veille. Pour le moment, le pronostic est réservé", précise le bulletin médical.
L'équipe médicale du Gemelli, l'hôpital où le pape est soigné depuis le 14 février, fait face à une situation délicate. Le Dr Sergio Alfieri, chef du service de médecine et chirurgie, a souligné lors d'une conférence de presse vendredi la principale menace qui pèse sur le pontife : le risque de septicémie. "Une septicémie, avec ses problèmes respiratoires et son âge, serait vraiment difficile à surmonter", a-t-il averti, ajoutant que le pape "sait qu'il est en danger" et a demandé que cette information soit transmise.
Le diagnostic initial révèle une situation médicale complexe. Les médecins ont d'abord identifié une infection respiratoire d'origine virale, bactérienne et fongique, suivie d'une pneumonie touchant les deux poumons. Le traitement prescrit comprend un "repos absolu" et une combinaison de cortisone et d'antibiotiques, accompagnée d'oxygène selon les besoins.
Cette crise de santé survient dans un contexte particulier pour l'Église catholique, en pleine Année sainte. Comme le rapporte Associated Press, le Vatican s'est efforcé de calmer les spéculations concernant une éventuelle démission du pape. Le cardinal Pietro Parolin, secrétaire d'État du Vatican, a qualifié ces rumeurs d'"inutiles" dans un entretien au Corriere della Sera, soulignant que la priorité était la santé du pape, sa guérison et son retour au Vatican.
Pour la deuxième semaine consécutive, le pape ne pourra pas assurer sa traditionnelle bénédiction dominicale. Cette absence forcée intervient alors que des diacres du monde entier se rassemblent au Vatican pour leur week-end spécial de l'Année sainte, un événement majeur qui n'a lieu que tous les vingt-cinq ans dans l'histoire de l'Église catholique.
MOODY'S DÉGRADE LA NOTE DU SÉNÉGAL
L'agence de notation fait chuter à B3 la note souveraine du pays, soit six niveaux sous la catégorie investissement. Cette décision, doublée d'une perspective négative, fait suite à la publication de l'audit accablant de la Cour des comptes
(SenePlus) - D'après les informations rapportées par l'agence Bloomberg, l'agence de notation Moody's Investors Service vient d'abaisser significativement la note de crédit du Sénégal, une décision motivée par les révélations de la Cour des comptes sur l'état réel des finances publiques sous la présidence de Macky Sall.
Selon le communiqué de Moody's cité par Bloomberg, la note de crédit à long terme en devises étrangères du pays a été abaissée de deux crans pour atteindre B3, soit six niveaux en dessous de la catégorie "investissement". Plus inquiétant encore, la perspective a été fixée à "négative" après avoir été placée sous surveillance en vue d'une possible dégradation.
Cette décision intervient dans un contexte politique particulier, alors que le nouveau président Bassirou Diomaye Faye, arrivé au pouvoir en avril dernier, a commandé un audit approfondi des finances nationales. Les résultats de cette investigation ont mis en lumière une augmentation constante de l'endettement durant les cinq années du dernier mandat de Macky Sall.
Les chiffres révélés sont alarmants : "Le ratio dette/PIB a bondi à 99,7% en 2023, contre 65,6% en 2019", rapporte Bloomberg citant les conclusions de la Cour des comptes publiées le 12 février. Plus préoccupant encore, le déficit budgétaire a été réévalué à "12,3% du PIB en 2023, contre 4,9% initialement annoncé par l'administration précédente".
Dans son évaluation, citée par Bloomberg, Moody's pointe explicitement les graves défaillances de gouvernance : "La dégradation est motivée par des indicateurs budgétaires substantiellement plus faibles révélés par la Cour des comptes du Sénégal. L'ampleur et la nature des écarts limitent significativement la marge de manœuvre budgétaire du Sénégal et contribuent à des besoins de financement élevés, tout en indiquant des déficiences matérielles passées en matière de gouvernance."
Cette dégradation de la note souveraine pourrait avoir des répercussions importantes sur la capacité du Sénégal à lever des fonds sur les marchés internationaux et à attirer les investissements étrangers, alors même que le pays fait face à des défis économiques majeurs.
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FELWINE SARR, UNE VOIX QUI TRANSCENDE LES FRONTIÈRES
L'écrivain-économiste engagé, porte la voix d'une Afrique en quête de justice et de reconnaissance. Entre restitution d'œuvres d'art spoliées et combat pour la démocratie au Sénégal, il dessine les contours d'un nouveau dialogue entre les continents
Par un froid hivernal à Montréal, Felwine Sarr, figure majeure de la pensée africaine contemporaine, rencontre ses lecteurs pour parler de son dernier roman écrit à Colobane. L'écrivain sénégalais, qui explore les thèmes de l'amour et de la résistance, incarne une nouvelle génération d'intellectuels africains engagés sur plusieurs fronts.
La France l'a choisi comme expert pour un projet d'envergure historique : la restitution des œuvres d'art et objets culturels africains spoliés pendant la période coloniale. Cette mission s'inscrit dans une démarche plus large de reconstruction mémorielle, permettant au continent africain de retrouver les pièces manquantes de son patrimoine historique.
Dans son pays natal, le Sénégal, Sarr s'est distingué par son engagement contre l'autoritarisme. Après trois années marquées par des tensions démocratiques et des violences sociales, il témoigne de la résilience de la démocratie sénégalaise. En tant qu'économiste, il porte un regard critique sur les déséquilibres du commerce mondial, plaidant pour une fonte profonde des règles qui désavantagent les nations africaines.
Face aux défis contemporains qu'il qualifie de "temps crépusculaires", notamment la tragédie qui se déroule à Gaza, Sarr refuse de céder au cynisme. Pour lui, l'art et la création littéraire constituant des remparts essentiels contre la déshumanisation croissante de notre époque.
Dans les bibliothèques où il rencontre son public, Sarr démontre sa vision de l'amour, un concept qu'il préfère incarner plutôt que définir. Ces échanges, empreints d'une authentique générosité, illustrent sa conviction que la littérature peut maintenir vivante la flamme de notre humanité commune.
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ECO-CFA, LA MONNAIE COLONIALE QUI NE VEUT PAS MOURIR
Le franc CFA devait disparaître en 2015. Puis en 2025. Maintenant on parle de 2030, voire 2035. Pendant que l'ECO, censé le remplacer, s'enlise dans des reports, cette monnaie héritée de la colonisation continue de régir le quotidien de 15 pays africains
En Afrique de l'Ouest, l'histoire monétaire s'écrit toujours à l'encre du franc CFA. Cette monnaie, vestige de l'ère coloniale, continue de régir les échanges de 15 pays d'Afrique subsaharienne, divisés en deux zones distinctes : l'UEMOA et la CEMAC. Particularité troublante : bien que portant le même nom, ces deux francs CFA ne sont pas interchangeables entre eux.
L'ECO, annoncé comme le successeur du franc CFA, accumule les reports. D'abord prévu pour 2015, puis 2025, son lancement pourrait désormais glisser jusqu'en 2030, voire 2035. Cette valse des dates alimente les doutes sur la réelle volonté de changement.
Les chiffres sont éloquents : d'après une enquête menée en 2024, plus de 90% des Africains jugent le franc CFA néfaste pour leur économie. La parité fixe avec l'euro, présentée comme un gage de stabilité, agit en réalité comme un frein aux exportations tout en favorisant les importations. Cette situation pénalise le développement des industries locales.
Les obstacles techniques à la mise en place de l'ECO s'accumulent. L'harmonisation des politiques financières entre les pays membres reste incomplète. Les structures institutionnelles nécessaires tardent à se mettre en place. Le rôle futur de la France dans ce nouveau système monétaire continue de susciter des débats.
Face à ces défis, des économistes africains proposent des solutions pragmatiques. Parmi elles, l'arrimage de la future monnaie à un panier de devises incluant le dollar et le yuan, plutôt qu'à l'euro seul. Ces experts soulignent que le continent dispose des compétences techniques nécessaires pour gérer sa propre monnaie. Reste à transformer cette capacité en réalité politique.
LA SENELEC PRENDRA EN CHARGE LE CONGO
La Société nationale d’électricité du Sénégal est désormais l’entreprise en charge de la distribution et la commercialisation de l’électricité en République du Congo, a-t-on appris de la télévision publique congolaise.
La Société nationale d’électricité du Sénégal est désormais l’entreprise en charge de la distribution et la commercialisation de l’électricité en République du Congo, a-t-on appris de la télévision publique congolaise.
Cette information confirmée par la cellule de communication de la SENELEC, fait état d’une convention d’affermage, d’une durée de dix ans, signée le 13 février dernier à Libreville entre le ministre de l’Énergie et de l’Hydraulique du Congo, Emile Ouosso, et le directeur général de la SENELEC, Pape Toby Gaye.
‘’Ce que nous venons de signer, effectivement, a une portée historique, et va raffermir les liens entre les deux Républiques sœurs. Nous pensons que dans les dix ans et même moins, on pourra effectivement redresser le secteur et après aller vers les performances’’, a déclaré le manager sénégalais.
Le directeur général de la nouvelle société d’électricité du Congo, Pape Mamadou Diop, a, de son côté rappelé les engagements du Sénégal, conformément à la convention.
‘’Nous savons qu’il y a les ressources humaines locales qui sont très pertinentes, (…) très importantes dans le pays, (…) qui vont travailler avec nous et qui vont constituer d’ailleurs l’essentiel du personnel’’, a-t-il assuré.
‘’Nos ingénieurs sont venus plusieurs fois [au Congo], et ils savent ce qu’il faut faire. Avec l’appui des cadres qui constituent l’essentiel de la société d’électricité du Congo que nous avons bâtie, je crois qu’on va relever le défi et on va résoudre les problèmes en procédure d’urgence’’, a ajouté Pape Mamadou Diop.
LES ASSISES NATIONALES PROPOSENT UNE TRANSITION DE CINQ ANS AU NIGER
Les assises nationales au Niger ont proposé jeudi 20 février 2025, au terme de leurs travaux. "une durée de cinq ans renouvelables" pour conduire la transition en cours depuis le coup d'Etat de 2023 ...
Les assises nationales au Niger ont proposé jeudi 20 février 2025, au terme de leurs travaux. "une durée de cinq ans renouvelables" pour conduire la transition en cours depuis le coup d'Etat de 2023, et la "possibilité" pour les dirigeants du régime militaire de se présenter aux prochaines élections...
L'évènement a eu lieu en présence du chef du régime militaire du Niger, le général Abdourahamane Tiani (photo), qui devra valider cette proposition et a salué un "nouveau départ" pour le pays. Les assises ont réuni du 15 au 19 février 716 participants civils et militaires pour notamment fixer la durée de la transition...
Mamoudou Harouna Djingarey, qui a présidé les assises, a mentionné "la possibilité" pour les "dirigeants des organes" de la transition "de se présenter aux futures élections".
Les conclusions des travaux proposent par ailleurs de conférer le "titre de président de la république" au général de brigade Tiani et de "l’élever au grade de général d’armée" en raison de son "leadership" dans la conquête de "la souveraineté" du Niger, ancienne colonie française. Elles proposent également "une amnistie pour les auteurs du coup d’Etat du 26 juillet 2023" qui a chassé le président civil élu Mohamed Bazoum.
L’ONU APPORTE UN SOUTIEN DE PLUS DE 150 000 DOLLARS AU FESPACO
Le système des Nations Unies au Burkina Faso a annoncé aujourd’hui un appui financier de 98,25 millions de francs CFA (156 400 dollars) à la 29e édition du Festival Panafricain du Cinéma et de la Télévision de Ouagadougou (FESPACO), qui débute samedi.
Le système des Nations Unies au Burkina Faso a annoncé aujourd’hui un appui financier de 98,25 millions de francs CFA (156 400 dollars) à la 29e édition du Festival Panafricain du Cinéma et de la Télévision de Ouagadougou (FESPACO), qui débute samedi.
La contribution des Nations Unies au Fespaco, pour un montant de près de 156 000 dollars, comprend notamment un prix officiel au Palmarès d’une valeur de près de 20 millions de FCFA, a précisé l’organisation dans un communiqué parvenu à APA. Le festival, qui se tiendra du 22 février au 1er mars, a pour thème « Cinémas d’Afrique et identités culturelles ».
« Le FESPACO est bien plus qu’un festival de cinéma : c’est une vitrine exceptionnelle du talent africain et un puissant vecteur de transformation sociale », a souligné Carol Flore-Smereczniack, Coordonnatrice Résidente du Système des Nations Unies au Burkina Faso et Coordonnatrice humanitaire.
Cette édition, qui a pour invité d’honneur le Tchad représenté par son président, le maréchal Mahamat Idriss Déby Itno, arrivé à Ouagadougou vendredi, mettra l’accent sur le rôle du cinéma dans la valorisation des identités africaines, la promotion du dialogue interculturel et le renforcement de la cohésion sociale. Un thème qui, selon l’ONU, « résonne avec les valeurs fondamentales des Nations Unies, en particulier la promotion de la diversité culturelle, le respect des droits humains et l’importance du vivre-ensemble ».
Pour la Coordonnatrice Résidente, le FESPACO 2025 représente une « opportunité unique » de valoriser le potentiel du cinéma africain et son rôle dans la préservation des identités culturelles du continent.
L’ETAT VA SE CONCENTRER EXCLUSIVEMENT SUR LA PRISE EN CHARGE DES DIFFERENTES EQUIPES NATIONALES
Le ministère de la Jeunesse, des Sports et de la Culture (MJSC) a annoncé, vendredi, la décision de l’Etat de se concentrer désormais exclusivement à la prise en charge des différentes équipes nationales engagées dans les compétitions internationales.
Le ministère de la Jeunesse, des Sports et de la Culture (MJSC) a annoncé, vendredi, la décision de l’Etat de se concentrer désormais exclusivement à la prise en charge des différentes équipes nationales engagées dans les compétitions internationales.
‘’Toutefois, compte tenu de la nouvelle orientation de la politique de développement du sport, l’Etat, en sus des investissements lourds consentis notamment dans la construction et l’entretien des infrastructures sportives, a décidé de se concentrer exclusivement sur la prise en charge des différentes équipes nationales engagées dans les compétitions internationales’’, indique notamment un communiqué parvenu à l’APS.
Jeudi, la Fédération sénégalaise de football (FSF) avait indiqué que l’Etat du Sénégal n’allait plus supporter les charges des clubs sénégalais relatives aux compétitions africaines interclubs.
Pour le MJSC, l’Etat entend encourager les différentes fédérations sportives, notamment celles où la professionnalisation est déjà en vigueur, à travailler à mieux soutenir le développement de leur discipline au niveau local.
Le département ministériel dirigé par Khady Dièye Gaye rappelle dans son communiqué, qu’en relation avec le Comité national olympique et sportif sénégalais (CNOSS), il procède, chaque année, à une répartition des ressources budgétaires, selon la limite des moyens dont dispose l’Etat, pour accompagner les différentes équipes nationales devant prendre part aux compétitions internationales.
»Ainsi pour cette année 2025, un budget de quatre milliards neuf cent soixante-neuf millions deux cent onze mille six cent quarante-huit (4 969 211 648) FCFA est prévu pour les compétitions internationales, dont deux milliards deux cent cinquante-trois millions quatre cent cinquante-deux mille huit cent quatorze (2 253 452 814) FCFA pour les qualifications à la Coupe du monde 2026 de football », renseigne le ministère en charge du sport.
Il ajoute qu’en 2024 l’arbitrage budgétaire était à sept milliards (7 000 000 000) FCFA, dont deux milliards deux cent soixante-huit millions six cent quarante-neuf mille cinq cent neuf (2 268 649 509) FCFA pour la prise en charge des compétitions de football.
»Sur ce montant, deux cent douze millions quatre cent soixante-sept mille deux cent (212 467 200) FCFA étaient réservés à la prise en charge des clubs hommes et dames, engagés dans les compétitions interclubs africaines. En dehors de toute planification budgétaire, l’Etat a toujours soutenu et accompagné tous les clubs engagés dans les compétitions africaines », a tenu à rappeler le ministère des Sports dans son communiqué.
MAMADOU GUEYE PABI SATISFAIT DE L’APPORT DU BANC DE TOUCHE
L’entraîneur par intérim de l’équipe nationale de basket du Sénégal, Mamadou Gueye s’est dit satisfait vendredi, de la belle prestation de ses basketteurs, particulièrement de l’apport des joueurs issus du banc de touche pour la victoire face au Rwanda
L’entraîneur par intérim de l’équipe nationale de basket du Sénégal, Mamadou Gueye ‘’Pabi’’ s’est dit satisfait vendredi, de la belle prestation de ses basketteurs, particulièrement de l’apport des joueurs issus du banc de touche, pour la victoire (96-73), face au Rwanda.
Les deux équipes s’affrontaient à Rabat au Maroc, en match comptant, pour la première journée de la troisième fenêtre des éliminatoires de l’Afrobasket masculin.
‘’C’est un match riche en enseignement où nous avons bien défendu dans l’ensemble. Nous n’avons enregistré que 18 pertes de balles et réalisé 20 rebonds offensifs. Et sur ces rebonds, nous avons marqué 22 points. Je félicite les joueurs qui étaient sur le banc et qui sont rentrés pour marquer 58 points’’, a-t-il dit en conférence de presse à l’issue de ce match victorieux.
Le Royaume chérifien accueille la troisième et dernière fenêtre des éliminatoires de l’Afrobasket 2025 pour les groupes A et C.
Le Sénégal est logé dans le groupe C de ces éliminatoires avec le Cameroun, le Gabon et le Rwanda. La poule A comprend le Soudan du Sud, la RD Congo, le Mali et la Libye.
Les Lions du Sénégal sont assurés de participer au prochain tournoi de l’Afrobasket 2025 prévu du 12 au 24 août 2025, en Angola.
Selon lui, les joueurs ont fait ‘’du bon travail’’ et devraient poursuivre sur cette lancée pour le reste de ce tournoi.
Interpellé sur les paniers encaissés par son équipe, le technicien sénégalais a expliqué qu’en basket, il est difficile d’éviter d’en prendre. Il a précisé que ses joueurs avaient reçu comme consigne de ‘’gêner les tirs de l’adversaire pour les mettre en mauvaise posture’’.
‘’C’est cela le basket. A un moment, les joueurs rwandais avaient de l’adresse et nous avons encaissé, mais le plus important, c’était la victoire’’, a soutenu Mamadou Gueye qui assure l’intérim en l’absence de Ngagne DeSagana Diop.
Après le Rwanda, le Sénégal fera face au Gabon, samedi 22 février, à 11h GMT.
Pour ce prochain match, il assure qu’il n’y aura pas de changement dans l’effectif de départ. ‘’Nous irons continuer le travail avec l’espoir de faire une bonne entame contre le Gabon’’, a-t-il dit.