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15 mai 2025
16 JOURS D'ACTIVISME POUR ROMPRE AVEC LE SILENCE
Lundi dernier, à la Place de la Nation (ex-Place de l'Obélisque) à Dakar, la ministre de la Famille et des Solidarités, Mme Maimouna Dièye, a officiellement lancé une campagne nationale pour lutter contre les violences faites aux femmes et aux filles.
Lundi dernier, à la Place de la Nation (ex-Place de l'Obélisque) à Dakar, la ministre de la Famille et des Solidarités, Mme Maimouna Dièye, a officiellement lancé une campagne nationale pour lutter contre les violences faites aux femmes et aux filles. Cet événement s'inscrit dans le cadre des 16 jours d'activisme contre les violences basées sur le genre, qui se dérouleront jusqu'au 10 décembre, coïncidant avec la Journée internationale des droits de l'Homme. Le thème de cette édition, « Vers les 30 ans de la déclaration et du programme de Pékin : s'unir pour mettre fin à la violence à l'égard des femmes » appelle à une action collective pour éliminer les violences. Ce message vise à mobiliser les autorités, les organisations internationales et la société civile autour d'un objectif commun : garantir un monde respectueux des droits humains.
Plusieurs organisations, notamment l'ONU Femmes, le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) et l'Association des Femmes Juristes du Sénégal (AJS), ont contribué à cette initiative. Elles ont installé des stands informatifs contenant des supports éducatifs destinés à sensibiliser le public sur l'ampleur et les formes de violences infligées aux femmes et aux filles. Ces efforts soulignent l'urgence de protéger cette population essentielle au développement. Mme Maimouna Dièye, ministre de la Famille et des Solidarités, a dressé un tableau préoccupant de la situation des femmes et des filles au Sénégal. Selon les statistiques, 27 % des femmes âgées de 15 à 45 ans subissent des violences conjugales, incluant coups et blessures, violences sexuelles, exploitation et violations. Les réseaux sociaux amplifient ces problèmes par la diffusion non consentie d'images intimes, portant gravement atteinte à leur dignité.
DES TÉMOIGNAGES ET DES APPELS À L'ACTION
L'ambassadrice de Belgique au Sénégal, Mme Elène Debock, a insisté sur l'importance de combiner sensibilisation, prévention et arsenal juridique pour bâtir une société respectueuse des droits des femmes. De son côté, Mme Aissata Kane, représentante du système des Nations Unies, a réaffirmé l'engagement de la communauté internationale à éradiquer ces pratiques qui dégradent la dignité humaine.
UNE VISION PORTÉE PAR LE MINISTÈRE
Dans son discours, Mme Maimouna Dièye a souligné la nécessité d'une action concertée pour mettre fin aux violences. Elle a rappelé que la protection des droits des femmes et des filles est une condition essentielle au progrès social et au développement durable. Cette campagne, par son ambition et sa portée, s'impose comme une étape cruciale dans la lutte contre les violences basées sur le genre. Elle incite tous les acteurs à se mobiliser pour un avenir plus égalitaire.
36 STARTUPS A L’ASSAUT DE L'EDUCATION TECHNOLOGIQUE
La Conférence EdTech Uemoa qui a réuni près de 150 participants les 25 et 26 novembre 2024, issus principalement du Bénin et du Sénégal, autour de sessions plénières, d’ateliers interactifs et de moments de réseautage s'est tenu durant les dernières 48 h
36 startups pourraient révolutionner le monde de l'éducation. C’est ce qui ressort de la conférence Edtech de l'Uemoa s'est tenue durant 48 heures avec près de 150 participants. Ce, dans le but de célébrer les réussites du programme EdTech Fellowship, tout en stimulant l’innovation et les partenariats stratégiques.
La Conférence EdTech Uemoa qui a réuni près de 150 participants les 25 et 26 novembre 2024, issus principalement du Bénin et du Sénégal, autour de sessions plénières, d’ateliers interactifs et de moments de réseautage s'est tenu durant les dernières 48 heures à Dakar. Des thématiques stratégiques telles que l’inclusion numérique, le financement des startups EdTech ou encore le rôle de l’intelligence artificielle dans l’éducation ont abordées. Parmi les temps forts, le Demo Day du 26 novembre qui a permis aux startups participantes de présenter leurs solutions à un panel d’investisseurs, ouvrant la voie à des collaborations fructueuses.
«Sachant que les étudiants augmentent et les infrastructures pour les accueillir ne sont pas suffisants, nous n’avons pas le choix que d’utiliser les applications de l’éducation technologique avec bien sur l’insertion de langues nationales afin que tout le monde puisse accéder à une formation », a soutenu le conseiller technique du ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation. Et de poursuivre : «l’utilité de cette conférence va permettre aux jeunes de choisir l’application la plus accessible pour poursuivre ses études ou ses formations. Donc, nous allons voir comment accompagner ces startups qui vont fournir des solutions pour révolutionner l’éducation ».
Selon Etrilabs 36 startups EdTech seront accompagnés pendant 5 ans afin de révolutionner la technologie de l’éducation.
Face aux défis persistants de l’accès limité à une éducation de qualité, à des infrastructures insuffisantes et à la pénurie d’éducateurs qualifiés, les technologies de l’éducation (EdTech) apparaissent comme une solution puissante et novatrice. L’objectif est clair : lever les obstacles structurels, améliorer les conditions d’apprentissage et préparer les jeunes générations à un avenir numérique.
Conseiller technique au ministère de l’Enseignement supérieur et de la recherche, il a présidé hier, mardi 26 novembre 2024, la conférence Ed-tech de l’Uemoa, organisée par Etrilabs, qui regroupe des startups du Sénégal et du Bénin appuyées dans le cadre du MasterCard Fondation Ed-Tech Fellowship pour des solutions innovantes.
Sous le thème central «Transformer l’éducation par l’innovation : Faire évoluer les startups EdTech pour un apprentissage inclusif et équitable au Bénin et au Sénégal», cette conférence entend célébrer les réussites du programme EdTech Fellowship, tout en stimulant l’innovation et les partenariats stratégiques. Ababacar Dieng est revenu aussi sur l’importance du super calculateur acquis par le Sénégal depuis quelques mois. «Je porte à votre connaissance que le Sénégal s’est doté depuis quelques mois, d’un super calculateur qui est aussi disponible pour les E-tech. Il est aussi disponible pour tout l’écosystème numérique du Sénégal et de la sous-région», dit-il. Selon lui, cette machine, installée à Diamniadio, sera une option supplémentaire pour les startups, qui pourront l’utiliser et optimiser leurs solutions technologiques. «Le super calculateur en question est le 4ème en Afrique. Et il a une puissance de calcul de 537 milliards d’opérations par seconde», révèle-t-il.
LE DIRECTEUR DU CHEDS DEPLORE LA SCISSION DE LA CEDEAO
«Souverainetés et sécurité en Afrique de l’Ouestet au Sahel:pour des solutions durables».C’est le thème d’une Colloque international organisé, les 26 et 27 novembre 2024, à Dakar, par le Centre des hautes études de défense et de sécurité (CHEDS)
«Souverainetés et sécurité en Afrique de l’Ouestet au Sahel:pour des solutions durables».C’est le thème d’une Colloque international organisé, les 26 et 27 novembre 2024, à Dakar, par le Centre des hautes études de défense et de sécurité (CHEDS).Dans son discours à l’ouverture de conclave, le Directeur général du CHEDS), le Général de Brigade Jean Diémé, a déploré la scission de la CEDEAO,avec la création de l’Alliance des Etats du Sahel (AES).De son côté, le ministre des Forces Armées,le Général Birame Diop,convaincu que,face aux menaces sécuritaires aucun Etat ne peut «agir isolément», insiste sur l’impérieuse nécessité de la sécurité collective qui appelle «à transcender nos frontières pour assurer une stabilité durable».
«Il apparait clairement que la gestion de la sécurité humaine au sein des États, qui est une compétence régalienne, a des ramifications transnationales et communautaires», a dit le Directeur général du Centre des hautes études de défense et de sécurité (CHEDS), le Général de Brigade Jean Diémé. Pour lui, «celles-ci font écho à une plus grande responsabilité et à un engagement accru de la part de ces États. Autrement dit, il s’agit là, de la prise en main du destin sécuritaire de l’Afrique par l’Afrique elle-même».
L’officier supérieur s’exprimait hier, mardi 26 novembre 2024 à Dakar, lors de la cérémonie d’ouverture du Colloque international organisé par le (CHEDS). Le thème général de cette édition 2024 porte sur : «Souverainetés et sécurité en Afrique de l’Ouest et au Sahel : pour des solutions durables». Le Directeur général du CHEDS déplore que, «l’unité des États africains, tant souhaitée par les fondateurs de l’Union africaine et de la CEDEAO, est affectée parla scission de la CEDEAO et la création, en septembre 2023, de l’Alliance des États du Sahel (AES)». Et ce, à son avis, «malgré la réconciliation des cœurs, des peuples et des États, pour le bien de tous et pour une Afrique unie, résiliente et prospère».
Le Général de Brigade Jean Diémé rappelle «qu’au sein de l’Afrique de l’Ouest, la conscience de la nécessité d’instaurer une union pour faire face aux différents défis, qui ne manqueraient pas de se poser aux États nouvellement affranchis de la tutelle coloniale, a conduit à la création de la CEDEAO, le 28 mai 1975». Il relève que «les débats n’ont cessé depuis lors de saluer cet effort de solidarité entre États confrontés aux mêmes préoccupations de développement économique, tout en relevant les limites et les insuffisances de ce projet».
FACE AUX MENACES SÉCURITAIRES : «EXPLORER DES SOLUTIONS AUDACIEUSES ET INNOVANTES… SANS SACRIFIER LES ASPIRATIONS SOUVERAINISTES DE NOS PEUPLES»
Axée sur le thème : «Souverainetés et sécurité en Afrique de l’Ouest et au Sahel : pour des solutions durables», le colloque du CHEDS qui se tient sur deux jours, les 26 et 27 novembre 2024, à Dakar, trouve toute sa pertinence selon le ministre des Forces Armées, le Général Birame Diop. «Nous devons explorer des solutions audacieuses et innovantes, qui renforcent notre capacité collective à faire face aux menaces sécuritaires sans sacrifier les aspirations souverainistes de nos peuples. Cependant, il reste beaucoup à faire pour harmoniser nos aspirations nationales avec les exigences d’une coopération régionale efficace». Le ministre des Forces Armées, Général Birame Diop, regrette une métastase de l’extrémisme violent et du terrorisme qui sévit dans le Sahel. «Ces fléaux transnationaux, qui se propagent du Sahel aux États côtiers, exploitent les faiblesses et divisions de nos États, créant une instabilité persistante. Face à ces menaces, nous ne pouvons agir isolément. La sécurité collective est aujourd’hui une impérieuse nécessité, un appel à transcender nos frontières pour assurer une stabilité durable», affirme-t-il.
BOUBACAR BORIS DIOP EVOQUE LA « VITALITE » DES LANGUES AFRICAINES
« Je me demande très souvent, pourquoi on n’écrit pas dans nos langues nationales. Les Africains sont les seuls à écrire dans des langues que ne comprennent pas (la grande majorité de) leurs compatriotes » , a dit Boubacar Boris Diop
L’écrivain et traducteur sénégalais Boubacar Boris Diop a mis en exergue la vitalité et l’engouement derrière les langues nationales en Afrique, invitant par la même occasion les Africains à davantage écrire à travers ces médiums pour « se libérer de toute forme de domination ».
« Je me demande très souvent, pourquoi on n’écrit pas dans nos langues nationales. Les Africains sont les seuls à écrire dans des langues que ne comprennent pas (la grande majorité de) leurs compatriotes » , a dit Boubacar Boris Diop, lundi, à Ziguinchor, lors de la rencontre « Gingembre littéraire », une initiative du journaliste sénégalais El Hadji Gorgui Wade Ndoye. Cette manifestation littéraire qui avait pour cadre l’esplanade du musée mémorial « Le Joola » portait sur le thème « l’écriture romanesque et les langues nationales entre adaptation du modèle français et création », en présence d’étudiants de l’Université Assane Seck de Ziguinchor.
« Les langues africaines n’ont jamais perdu de leur vitalité, au contraire elles reviennent en force », a fait savoir Boubacar Boris Diop qui a traduit certaines de ses œuvres littéraires du français vers sa langue maternelle, le wolof.
Il a invité les populations à « se projeter » dans l’écriture et à « veiller » au rayonnement des langues nationales, ajoutant : « il est hors de question qu’on continue à écrire dans les langues qui ne sont pas les nôtres »
Le conférencier a par ailleurs recommandé aux africains de faire des productions littéraires en langues nationales, une manière selon lui, de « se libérer de tout ce qui est domination ». Il soutient qu’à force d’écrire en langue nationale, « on finira par obtenir un lectorat mondial »
« Je suis un disciple de Cheikh Anta Diop. Et j’ai décidé d’écrire dans ma langue qui est le Wolof.(…) Au début, quand je me suis lancé dans l’écriture en langue wolof, je me suis rendu compte que c’était plus facile qu’écrire en français », a-t-il relevé.
UNE CONTRADICTION ENTRE LA FRANCE DES DROITS DE L’HOMME ET CELLE QUI EXERCE UN POUVOIR VIOLENT
Si on ne comprend pas que le massacre de Thiaroye est perpétré au même moment où la France fête la libération après l’occupation, la débâcle de 1940, on ne comprendra pas pourquoi la France a tout fait pour qu’on n’en parle pas, a martelé Mamadou Diouf.
Le voile ou le silence posé sur le massacre, le 1er décembre1944, de Tirailleurs sénégalais par des militaires français à Thiaroye [une banlieue dakaroise] en ditlong sur la ‘’contradiction’’ entre la »France des droits de l’homme » et celle qui ‘’exerce un pouvoir violent’’ dénoncée par les premiers intellectuels africains notamment Aimé Césaire, Léopold Sédar Senghor et Frantz Fanon, estime l’historien sénégalais Mamadou Diouf.
Le 1er décembre 1944, des »tirailleurs sénégalais » démobilisés et renvoyés en Afrique après la seconde Guerre mondiale, sont tués par l’Armée coloniale française, alors qu’ils réclamaient le paiement de leurs indemnités et le versement du pécule qui leur était promis depuis des mois par les autorités politiques et militaires de la France. » C’est la contradiction entre ce qu’ils appellent la France des droits de l’homme, la France idéale, philosophiquement et intellectuellement, et la France historique, qui est la France qui a un empire colonial. Une France qui exerce, en fait, un pouvoir qui est un pouvoir violent’’, a notamment dit l’universitaire lors d’un entretien accordé à l’APS en prélude des commémorations du 80e anniversaire du massacre de Thiaroye.
Si on ne comprend pas que le massacre de Thiaroye est perpétré au même moment où la France fête la libération après l’occupation, la débâcle de 1940, on ne comprendra pas pourquoi la France a tout fait pour qu’on n’en parle pas, a martelé Mamadou Diouf.
Il s’agit, selon l’enseignant chercheur à l’université de Columbia aux Etats Unis, de l’environnement dans lequel il [le massacre de Thiaroye] s’est déroulé. ‘’Et cet environnement, c’est effectivement l’environnement de l’euphorie de la libération, en fait, et de l’arrivée au pouvoir de ce que De Gaulle va appeler les compagnons de la libération, ceux qui se sont battus pour que la France soit libérée’’, a expliqué l’historien ajoutant que c’est pourquoi ‘’ce massacre colonial, comme la plupart des massacres coloniaux, sera en général tu’’ par l’Hexagone. Le Pr Diouf a toutefois relevé que l’année du massacre est présente dans l’esprit des leaders africains.
Il cite le poème contemporain de Léopold Sédar Senghor écrit en décembre 1944 où il se lamente du massacre de ces anciens soldats prisonniers [la plupart d’entre eux, sinon la quasi-totalité, étaient en prison pendant 4 ans après la débâcle. Et quand ils ont été libérés, ils ont été rapatriés et cantonnés à Thiaroye].
‘’Donc la première réaction de Senghor, c’est de manifester effectivement sa désapprobation et sa condamnation. Et en 1946, Senghor (alors député à l’Assemblée nationale française) va aussi demander une amnistie’’, s’est-il remémoré.
La deuxième grande réaction qui précède celle de Senghor, souligne Mamadou Diouf, est celle de Lamine Guèye, député maire de Dakar qui demanda, en 1944, la mise en place d’une commission parlementaire pour enquêter sur ce qu’il appelle ‘’l’abominable atrocité et la tuerie de Thiaroye’’
L’universitaire souligne aussi la contribution du dramaturge et homme politique guinéen, Keita Fodéba, auteur de ‘’Aube africaine’’, écrit en 1948. Cette pièce sera représentée dimanche prochain au Grand Théâtre national de Dakar dans le cadre du 80e anniversaire du massacre de Thiaroye.
Le président du comité pour la commémoration du 80e anniversaire du massacre des tirailleurs sénégalais à Thiaroye a relevé tout de même ‘’le silence complice » d’hommes politiques sénégalais une fois au pouvoir. ‘’Et c’est vrai, quand Senghor devient président, il n’en parle pas. Quand il est remplacé par Abdou Diouf, il préside la première du film de Sembene +Camp de Thiaroye+ [le film de Sembene Ousmane et de Thierno Faty Sow sorti en 1988], mais il n’en parle pas. Le film va être interdit par la France pendant 10 ans’’, a fait savoir l’historien.
Il souligne qu’Abdoulaye Wade, en revanche, s’est intéressé aux tirailleurs en initiant une journée qui leur est dédiée. « Mais pour la date, d’après la rumeur, les Français ont exigé qu’ils ne prennent pas le 1er décembre’’, informe le professeur Diouf, ajoutant que c’est à cause de tout cela que « le massacre de Thiaroye s’est dissipé ».
Pour Mamadou Diouf, »cette histoire doit être dévoilée au sens plein du terme. Il va falloir lever le voile, ce voile qui a été posé effectivement par la France »’.
LES «VERT ET BLANC» LANCENT LA CAMPAGNE AFRICAINE
Le Jaraaf entre en lice en phase de poules de la Coupe de la Confédération CAF 2024-2025, en affrontant ce mercredi 27 novembre à 16h00, au Stade Félix Houphouët-Boigny, l’ASEC D’Abidjan.
L’ASC Jaraaf de Dakar entame ce mercredi 27 novembre, au Stade Félix HouphouëtBoigny d’Abidjan, la phase de poules de la coupe de la Confédération africaine avec le duel qui l’oppose aux Ivoiriens de L’ASEC Mimosas dans le cadre de la 1ère journée du groupe C. Les « Vert et Blanc » espèrent réussir, loin de leurs bases, leur entrée en matière et lancer idéalement leur course vers la qualification en quart de finale, comme lors de leur dernière participation dans cette compétition (2020-2021) avec en prime la première place de leur groupe. Mais aussi bien engager la quête d’un premier trophée du Sénégal en compétitions interclubs africaines.
Le Jaraaf entre en lice en phase de poules de la Coupe de la Confédération CAF 2024-2025, en affrontant ce mercredi 27 novembre à 16h00, au Stade Félix Houphouët-Boigny, l’ASEC D’Abidjan. Après leur dernière participation à la compétition (2020- 2021), où ils ont pu terminer à la première place de leur groupe, les «Vert et Blanc » repartent avec les mêmes ambitions. Il s’agira de revenir avec un résultat positif lors de cette première sortie. Ce qui sera un scénario idéal pour lancer leur retour dans la campagne africaine et poser un pas ferme vers le premier trophée africain que les clubs sénégalais peinent à conquérir. Même s’ils sont encore en attente de remporter leur premier trophée de la Coupe de la Confédération, les « Guépards » ivoiriens, en revanche, ont déjà inscrit leur nom en compétition africaine et ont réussi à étoffer leur palmarès avec un trophée en la ligue africaine des champions et en Sup
ercoupe. Avant d’accéder à la phase de poules, le représentant du football sénégalais a annoncé la couleur en réussissant à écarter le club ivoirien du Racing club d’Abidjan au 2e Tour préliminaire.
Après un match nul (0-0), au Félicia, le Jaraaf avait réussi à consolider la qualification par une probante victoire (3-0) lors du match retour au stade Lat Dior. Arrivé avec son équipe dans la capitale ivoirienne depuis lundi, l’entraineur Malick Daff affiche la confiance avant d’affronter l’Asec Mimosas qui occupe actuellement la cinquième place dans le championnat ivoirien. « Entre le championnat et la Coupe d’Afrique, c’est deux compétitions différentes. On est venus pour gagner. On a des ambitions. Il faut travailler et essayer de se concentrer jusqu’à la 90e minute. Il faudra éviter les détails, gagner les duels, être très forts dans la récupération et l’utilisation du ballon. En attaque, il faudra être audacieux et être efficace », soutient-il. « On a été bien accueillis. Tout se passe bien.
Nous avons fait notre première séance d’entrainement hier (lundi, Ndlr). Malgré le voyage, on a senti les joueurs libérés. Il y a eu beaucoup d’ambiance. On a senti des joueurs concentrés », rassure-t-il. Un résultat positif d’entrée de campagne, l’équipe du président Cheikh Seck se mettra sans doute dans de bonnes dispositions avant la réception dix jours plus tard (dimanche 8 décembre) de l’USM d’Alger, pour le compte de la 2e journée.
LES LIONNES DEMARRENT PAR LE KENYA
L’équipe féminine du Sénégal va ce mercredi à l’assaut du continent avec la 26e édition du Championnat d’Afrique des nations d’handball prévu du 27 novembre au 7 décembre 2024 à Kinshasa en RD Congo
L’équipe du Sénégal féminine de handball engage ce mercredi la 26e édition de la Coupe d’Afrique des Nations de Handball Féminine qui se joue du 27 novembre au 7 décembre 2024 à Kinshasa en RD Congo. Demi-finalistes de la dernière édition de 2022 disputée à Dakar-Arena, les Lionnes démarrent la compétition avec le premier duel dans la poule A qui l’opposera, au gymnase du stade des Martyrs de Kinshasa, à l’équipe du Kenya.
L’équipe féminine du Sénégal va ce mercredi à l’assaut du continent avec la 26e édition du Championnat d’Afrique des nations d’handball prévu du 27 novembre au 7 décembre 2024 à Kinshasa en RD Congo. Douze équipes réparties en deux groupes de six participeront à cette 26e édition du Championnat d’Afrique de handball. Le Sénégal est logé dans la poule A, avec le Congo, l’Egypte, l’Algérie, le Cap-Vert et le Kenya.
La poule B est composée de l’Angola, tenante du titre, de la RD Congo, de la Tunisie, de la Guinée, du Cameroun et de l’Ouganda. Les Lionnes entament la compétition avec le duel qui l’oppose ce mercredi au gymnase du stade des Martyrs, à l’équipe du Kenya pour le compte de la première journée.
Les protégées du sélectionneur de Yacine Messaoudi qui ont joué et remporté lors de leur stage à Alger leurs deux matchs amicaux avec l’Algérie, devront avoir les griffes assez acérées pour décrocher l’une des quatre places qualificatives pour les quarts de finale se dérouleront le 4 décembre 2024 entre les huit équipes qualifiées. Mais également figurer parmi les quatre demi-finalistes qui vont se qualifier pour la prochaine Coupe du monde féminine organisée conjointement par l’Allemagne et les Pays-Bas du 27 novembre au 14 décembre 2025.
Hôte de la dernière édition de la CAN féminine de handball, tenue à Dakar du 9 au 19 novembre 2022, le Sénégal avait terminé à la quatrième place et s’était qualifié pour le championnat du monde de la discipline de 2023 au Danemark, en Norvège et en Suède. Pour sa première participation de son histoire au Mondial, l’équipe du Sénégal avait réussi à se qualifier au tour principal de la compétition mondiale.
PROGRAMME DES RENCONTRES DE POULE
MERCREDI 27 NOVEMBRE 2024
9H00 : Congo-Égypte (A)
10H00 : Sénégal -Kenya (A)
11H00 : Algérie-Cap-Vert (A)
12H00 : Guinée-Cameroun (B)
13H00 : Angola-Tunisie (B)
18H00 : RD Congo v Ouganda (B)
JEUDI 28 NOVEMBRE 2024
13H00 : Kenya-Congo (A)
14H00 : Tunisie-Guinée (B)
15H00 : Ouganda-Angola (B)
16H00 : Sénégal-Cap-Vert (A)
17H00 : Égypte- Algérie (A)
18H00 : RD Congo-Cameroun (B)
par Koor Mayé
COP29 : UN PROGRÈS APPARENT, MAIS UN SYSTÈME À REPENSER
L'universalisme actuel, fondé sur des rapports de force déséquilibrés, doit être remplacé par un multilatéralisme inclusif, équitable et respectueux des différences
La Conférence des Nations Unies sur le changement climatique (COP29) qui s'est déroulée au cours des deux semaines précédentes à Bakou en Azerbaïdjan s'est conclue avec l'adoption, entre autres, de nouveaux engagements financiers pour les pays en développement, marquant une avancée notable sur le papier. Le triplement des financements publics pour atteindre 300 milliards de dollars à partir de sources publiques par an d'ici 2035, ainsi que l'ambition d'accumuler 1300 milliards de dollars US par an à partir de sources publiques et privées, sont salués comme des victoires.
300 milliards en 2025 vaudraient 210 milliards en 2035
Bien que les 300 milliards de dollars par an sur une période de 10 ans représentent une avancée sans précédent le financement climatique, il faut souligner qu'en 2035 ce montant n'aura pas la même valeur qu'en 2025 en raison de l'inflation projetée. Par exemple avec une inflation de 3%, les 100 milliards de dollars qui auraient été déjà débloqués dans le cadre de l'accord précédent en 2020, auront en 2035, le même pouvoir d'achat que 155 milliards de dollars, avec un taux d'inflation annuel modeste de 3%. Selon le site Bloomberg, avec un risque d'inflation plus élevé, 300 milliards de dollars en 2035 pourraient ne même pas doubler, à plus forte raison tripler le montant du financement climatique reçu par les pays en développement aujourd'hui.
Le triplement tant loué ne l'est donc que pour 2025; En effet, chaque année qui passe, il faut soustraire 9 milliards de ce montant du fait de l'inflation.
Par ailleurs, au-delà de ce grand montant, l'on peut s'interroger sur la qualité du processus ayant abouti aux engagements dans les négociations climatiques, comme d'ailleurs dans d'autres négociations internationales ainsi que sur leur effectivité. Bref, la question du caractère démocratique du processus et de certaines décisions qui en sortent reste entière.
Des négociations climatiques : un cercle vicieux ?
Les dialogues multilatéraux sur le climat, malgré quelques progrès indéniables, semblent souvent prisonniers d'une mécanique de compromis éternel, où chaque pas en avant est suivi d'attentes frustrantes. Faut-il pour autant les abandonner ? Laisser la planète s'emballer sous le poids de l'inaction ? Ou continuer à participer à un cirque hypocrite qui dissimule les vrais enjeux derrière des accords de façade ?
Le cœur du problème réside dans la réticence persistante des grandes puissances, principales responsables historiques des émissions de gaz à effet de serre, à assumer leur rôle. Les discours sur la transition énergétique et les promesses de financement sont souvent contrecarrés par une absence de volonté réelle de transférer des ressources financières et des technologies aux pays du Sud, ceux-là mêmes qui subissent les pires impacts climatiques.
Un universalisme impérialiste à combattre
Ces négociations, il faut le rappeler, s'inscrivent dans un cadre plus large, celui d'un universalisme vertical et impérialiste. Les normes, les priorités et les visions de l'Occident continuent d'être imposées au reste du monde, créant une asymétrie flagrante dans les décisions et les responsabilités. Cette domination des valeurs occidentales ignore les besoins, les priorités et les visions des peuples du Sud, réduisant ainsi le multilatéralisme à un outil de contrôle plutôt qu'à un espace d'inclusion et de justice.
Si les négociations sur le climat doivent réellement servir à construire un avenir durable, il est impératif de renverser ce modèle. L'universalisme actuel, fondé sur des rapports de force déséquilibrés, doit être remplacé par un multilatéralisme inclusif, équitable et respectueux des différences.
Le besoin d'une alternative radicale
Ce qui frappe, c'est l'aliénation collective dans laquelle nous sommes plongés. Nous avons été conditionnés à célébrer des miettes comme des victoires historiques. Pourtant, des alternatives existent. Enda Tiers Monde et d'autres organisations engagées depuis des décennies nous rappellent qu'un autre chemin est possible. Il ne s'agit pas seulement d'obtenir plus de financement, mais de repenser les structures mêmes de ces négociations pour sortir de cette impasse hypocrite.
La solution ne réside pas dans des réformes mineures mais dans un réveil collectif. Ce réveil doit venir de ceux qui comprennent que les enjeux climatiques ne se résument pas à des objectifs chiffrés, mais touchent aux fondements mêmes des systèmes économiques, financiers et politiques mondiaux.
Vers un multilatéralisme inclusif
L'urgence est de susciter un vaste mouvement mondial capable de remettre en question les fondements actuels des négociations climatiques. Ce mouvement doit œuvrer à l'établissement d'un multilatéralisme inclusif, où chaque pays, chaque peuple, et chaque voix auront un poids égal. Ce n'est qu'en enterrant l'universalisme vertical et en construisant un système basé sur la coopération et la justice climatique que nous pourrons espérer des avancées significatives.
Un chemin à tracer. La COP29 aura marqué une étape, mais le véritable défi reste entier. La planète ne peut plus attendre, et les populations les plus vulnérables ne peuvent plus subir. Il est temps de transformer ces dialogues en véritables actes de justice, portés par un mouvement inclusif et mondial, qui fera enfin passer l'humanité avant les intérêts étroits des grandes puissances.
Koor Mayé est Docteur en géographie, Spécialiste en planification, financement et gestion du développement sobre en carbone et résilient au changement climatique.
L'AFRIQUE FRANCOPHONE SE DOTE D'UN BILLBOARD POUR SA MUSIQUE
Africa Music & Charts, qui sera lancé le 28 novembre à la Biennale de Dakar, promet de révolutionner l'industrie musicale du continent en instaurant un système transparent de certifications et de classements
(SenePlus) - Une initiative majeure vient combler un vide crucial dans l'industrie musicale africaine. Africa Music & Charts, qui sera officiellement lancé ce 28 novembre 2024 lors de la Biennale de Dakar, ambitionne de devenir la référence en matière de certifications musicales et de classements en Afrique francophone, selon un communiqué de presse parvenu à notre rédaction.
Ce projet répond à un besoin pressant dans une région où la scène musicale est en pleine effervescence. Portée par une population jeune et connectée, l'Afrique francophone voit émerger de nouveaux talents tandis que son patrimoine musical historique connaît une seconde vie grâce aux plateformes de streaming comme YouTube. Pourtant, jusqu'à présent, ce succès restait difficile à quantifier.
Africa Music & Charts entend changer la donne en instaurant un système de certifications basé sur des critères précis : ventes physiques, écoutes en streaming et téléchargements. Une approche qui vise à apporter plus de transparence et de crédibilité à l'industrie musicale africaine, tant au niveau régional qu'international.
La structure bénéficie du soutien d'un conseil de professionnels impressionnant, réunissant des figures majeures de l'industrie musicale africaine issues de labels prestigieux comme Universal Music, Sony Music, Warner Music, mais aussi d'acteurs plus récents tels que Believe, IDOL, Keyzit, Bomayé Musik et Hoside.
"Le lancement d'Africa Music & Charts envoie un message beau et fort", déclare Diadame Diaw, présidente de l'organisation. "Notre mission est de rassembler, valoriser et soutenir cette industrie en pleine expansion. En unissant nos forces nous pourrons structurer notre secteur et révéler au monde la diversité et la richesse de notre musique africaine."
Cette initiative marque une étape importante dans la professionnalisation de l'industrie musicale en Afrique francophone. En offrant enfin des données fiables et une reconnaissance officielle, Africa Music & Charts pourrait bien devenir un outil indispensable pour accroître la visibilité des artistes africains sur la scène internationale.
MULTIPLE PHOTOS
LES UNES DE LA PRESSE DE CE MERCREDI 27 NOVEMBRE 2024
Sud Quotidien, Le Témoin Quotidien, Vox Populi, Le Soleil, Walf Quotidien, Le Quotidien, Yoor-Yoor Bi, Libération, EnQuête, L’As, L'Observateur