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26 juin 2025
LA SITUATION ACTUELLE IMPOSE UNE SOLIDARITE DE TOUS
Adama Lam, nouveau patron de la Cnes aborde entre autres les enjeux de l’heure et défis relativement à l’exploitation des ressources pétrolières et gazières, la place du privé dans le Pap2a, l’emploi des jeunes et la solidarité agissante de tous
Ingénieur en génie civil, financier, industriel et administrateur de sociétés, le nouveau président de la Confédération nationale des employeurs du Sénégal (Cnes), Adama Lam capitalise une riche expérience de dix ans dans le public et un peu plus 35 ans dans le privé dont 5 ans notamment le milieu bancaire (SOFISEDIT, banque de développement). Sans occulter ses 5 ans dans le milieu financier (SENEMECA) et 25 ans dans le secteur de la pêche en qualité d’associé et directeur financier du département Afrique du Groupe ADRIEN MICHEL, d’associé et directeur général adjoint de SOPASEN, et non moins 1er vice-président du syndicat patronal «GAIPES» (Groupement des Armateurs et Industriels de la Pêche au Sénégal) avec plusieurs négociations d’intérêt national avec le gouvernement. Dans cet entretien accordé à Sud Quotidien, le désormais patron de la Cnes aborde entre autres les enjeux de l’heure et défis relativement à l’exploitation des ressources pétrolières et gazières, la place du privé dans le Pap2a, l’emploi des jeunes et la solidarité agissante de tous pour relever les défis.
M. le président, quelle lecture faites-vous du patronat sénégalais ?
Pour parler de lecture du patronat, vous devriez dire, à mon avis, des patronats, même si depuis des volontés de rapprochement existent et des actes posés à travers des plateformes d’unité d’action. C’est un des chantiers prioritaires de la Cnes qui, à défaut d’une unification organique, qui est notre vœu le plus cher reprenant en cela un héritage de Feu Mansour CAMA continuera d’initier et d’encourager toutes actions allant dans ce sens. C’est ainsi que nous nous inscrivons dans la tradition bien ancrée qui, à chaque fois que c’est possible, fait porterla parole du secteur privé par un seul représentant.
Alors peut-on parler de clubs patronaux ?
Le patronat est multiforme avec une forte présence de grandes sociétés généralement à capitaux étrangers à côté d’entreprises nationales de dimensions variables qui exercent dans pratiquement tous les secteurs d’activités de l’économie. Il est important de noter avec l’Agence nationale chargée de la promotion des investissements et grands travaux (Apix) que les investissements domestiques prennent une place de plus en plus importante dans notre tissu économique. Les différents patronats sont tous, il faut le reconnaître conscients de leur responsabilité dans le processus de construction nationale et en particulier dans la création de richesses, d’emplois, d’amélioration de la situation budgétaire de l’Etat et la consolidation de la souveraineté économique. Cependant, le poids du secteur privé bien qu’important n’est pas toujours à la hauteur des attentes. Dans cette situation, le patronat a sa part de responsabilité du fait de son émiettement qui toutefois peut se révéler être une richesse en termes de diversité et de capacité à répondre à une demande tout aussi multiforme des catégories d’entreprises. En tout état de cause, il nous faut revisiter sans complaisance les faiblesses de notre secteur privé tant national qu’étranger afin de mieux orienter les programmes et activités de relance de l’économie.
Quelle orientation et dans quelle temporalité inscrivez-vous votre action en qualité de nouveau président de la Cnes ? Autrement dit, entendez-vous vous inscrire dans la dynamique du défunt président émérite, ou alors vous réajuster au regard des enjeux et défis liés à la covid-19 mais également aux perspectives pétrolières et gazières du pays ?
Le Président Mansour Cama, que la Grace d’Allah SWT soit sur lui, a été de tous les combats de l’entreprenariat en général et pour l’entreprise nationale en particulier. Je ne répéterais jamais assez qu’il était un vrai patriote avec tous les attributs qui s’attachent à cette notion. Il était franc et engagé, honnête et désintéressé dans son combat. M. Cama était, par ailleurs, un homme brillant, un modérateur doté d’un leadership hors du commun et qui a donné à la Cnes ses lettres de noblesse, à côté d’autres personnes de qualité du milieu des affaires. M. Cama a balisé le chemin pour ceux qui ont l’ambition de soutenir des entreprises prospères et citoyennes au service de la communauté. Je m’inscris dans cette dynamique, sachant que l’entreprise nationale doit être le levier par excellence de sortie de crise à travers notre émergence, porteuse de changements profonds et qualitatifs au plan économique et social. Je ne peux revendiquer son héritage intellectuel et sa contribution énorme à l’économie sans réaffirmer ma ferme volonté de continuer les combats qu’il a mené au nom de la Cnes tout en les adaptant au contexte actuel si particulier de notre pays. «Les principes qui gouverneront ma présidence, seront basés sur mes convictions profondes d’un nécessaire positionnement de l’entreprise, nationale en particulier, au cœur du combat pour la reconquête de notre souveraineté économique». Les principes qui gouverneront ma présidence, seront basés sur mes convictions profondes d’un nécessaire positionnement de l’entreprise, nationale en particulier, au cœur du combat pour la reconquête de notre souveraineté économique. Ce constat m’a amené à développer un programme qui a non seulement convaincu mes pairs, mais aussi les a amenés à l’enrichir par des contributions pertinentes.
Mon programme est d’abord une invite aux fédérations de base pour dire que le moment des personnes providentielles est révolu et que seule une équipe engagée et soudée dans laquelle chacun joue sa partition est de nature à faire face avec succès aux défis de l’heure. Nous ferons un diagnostic approfondi et sans complaisance en impliquant toutes les composantes de notre organisation afin d’identifier les problèmes sectoriels particuliers auxquels viendront s’ajouter les préoccupations transversales induites par la covid-19. Les priorités seront dégagées et des propositions de solutions faites aux différentes parties prenantes : Administration, partenaires sociaux, institutions diverses. Il s’agira aussi, pour moi et l’équipe qui m’accompagne dans le conseil d’administration, de développer des relations d’une plus grande complicité positive avec l’Etat pour une meilleure prise en compte de nos préoccupations. Mais pour réussir ce partenariat public-privé, il nous appartient de corrigerl’une des plus grandes faiblesses de notre secteur privé qui est de s’associer afin d’atteindre une masse critique capable de lever des fonds conséquents et accéder à des contrats et marchés. L’exploitation future du pétrole et du gaz impose des moyens financiers importants. Seul le regroupement des moyens pourrait permettre d’exister économiquement face à la concurrence d’entreprises étrangère, régionale ou continentale qui disposent d’une plus grande expérience dans la gestion des ressources pétrolières et gazières.
Le privé national est prêt à saisir les opportunités d’exploitations pétrolières et gazières à partir de 2023 ?
Le contenu local dont la loi est votée doit être une réalité pour les nationaux qui doivent y trouver des opportunités plus ouvertes et plus conséquentes dans le respect strict des dispositions légales prévues et des règles de concurrence. Au moment où des contrats sont signés et des procédures d’installation entamées, on doit se rendre à l’évidence que les nationaux ont pris beaucoup de retard et le réveil risque d’être douloureux si nous ne faisons rien d’ici 2023. Il est temps de comprendre que nous ne pouvons plus accepter d’être toujours des exécutants et des sous-traitants dans l’exploitation de ressources nationales alors que des Sénégalais disposent de moyens humains et financiers aussi bien au niveau local qu’à travers la diaspora.
Dans le plan post-covid de reprise économique, le président Macky Sall entend faire jouer au premier plan des ambitions du Pap2a (2019-2023) le secteur privé, soit le tiers des financements à mobiliser à hauteur de 22 milliards d’euros, est-ce possible au vu de l’évolution de la crise sanitaire qui continue de saper les fondamentaux des économies ?
Le Plan d’actions prioritaires ajusté et accéléré (Pap 2a) est effectivement la seconde phase du Plan Sénégal Emergent (Pse) qui devrait parachever les objectifs du gouvernement. C’est assurément un projet très ambitieux, bâti il faut le reconnaitre au sortir de la première vague de la covid-19 avec pour objectif l’accompagnement de la résilience des entreprises. Il faut reconnaître que nous partageons entièrement les secteurs prioritaires définis par le gouvernement dont la liste doit être flexible pour prendre en charge l’impact que la crise pourrait avoir sur des activités jusqu’ici épargnées. Je reconnais que le rôle d’un homme politique est toujours d’entretenir la flamme de l’espoir (donc du possible) en ces moments de crise ; ceci nous renvoie au fameux slogan de Obama «yes we can». La suite des évènements avec d’une part, la deuxième vague de la covid-19 dont on ne connait pas encore l’ampleur avec les interrogations sur la vaccination, d’autre part la crise sociale que vient de vivre le pays, il est raisonnable de s’interroger comme vous le faites, sur la pertinence de maintenir ses objectifs. En ce qu me concerne, je ne pourrais me prononcer objectivement que lorsque le gouvernement aura sorti les chiffres réels des effets de la crise sur notre économie. En effet, 22 milliards d’euros c’est près de 14.000 milliards de franc cfa. Sur le marché financier mondial c’est un montant mobilisable en période normale pour un pays qui avait un taux de croissance moyen de 6% et des réserves de pétrole et de gaz.
Etes-vous sceptique quant à la mobilisation de cette manne financière ?
Par rapport à la situation actuelle, je serai réservé parce je pense que le contexte n’est pas favorable pour atteindre ces objectifs. Cependant je ne suis pas dans les secrets et les stratégies du gouvernement pour être formel dans ma position. Je souhaite vivement me tromper.
Quelle devra être la posture du secteur privé national dans ce Pap2a ?
Le secteur privé national a des responsabilités qu’il doit assumer et je suis sûr que les conditions sont réunies en matière d’amélioration de l’environnement des affaires il saura faire face à ses obligations citoyennes. Le secteur privé national saura saisir les opportunités d’affaires en mobilisant les moyens de financement des offres d’investissement prévues dans le Pap2a du gouvernement. C’est tout l’intérêt de rendre opérationnelle la loi sur les contrats de Partenariat public-privé (Ppp) qui vient d’être votée et dont nous saluons la pertinence même si des ajustements et des clarifications sont attendus. Malgré les difficultés, la situation est favorable pour un nouveau sursaut national en vue de faire de l’entreprise nationale, le fer de lance d’une croissance économique inclusive et durable. Les entreprises nationales doivent accepter d’opérer des ajustements internes, faire preuve d’innovation et de rigueur. Toutefois, les performances du secteur privé et sa capacité de résilience sont fortement tributaires du climat social et de la mise en œuvre à temps des réformes régulièrement annoncées.
Le secteur privé national a-t-il les moyens de sa politique de développement face à un secteur privé étranger compétitif et conquérant ?
La covid-19 a démontré par l’exemple qu’il est obligatoire, au sortir de cette crise, de compter en priorité sur ses propres forces en s’appuyant en particulier sur les segments économiques vitaux et stratégiques tels que l’alimentaire, les Btp, la pharmacie, le médical, la formation, le numérique, les services, etc. A titre d’exemple dans toutes les économies fortes ou émergentes, l’industrie est un secteur transversal qui a un effet d’entrainement sur tous les autres secteurs de l’économie. L’Etat semble l’avoir bien compris comme le reflète les orientations du Pap2a dans lequel il réserve une place de choix au secteur privé national qui a conscient de ses lacunes doit aller vers la constitution de consortium ou autres types de regroupements économiques en vue de relever le défi. C’est important de le comprendre d’autant que la priorité pour beaucoup d’entreprise, c’est comment repartir et comment financer, de manière immédiate, le besoin en fonds de roulement et autres financements des investissements incompressibles et contraints. Le diagnostic annoncé plus haut servira à serrer au plus près la situation quotidienne des entreprises.
En tant que vivier de l’emploi et par ricochet créateur de richesses, comment le privé entend-t-il concourir à la ‘’digestion’’ du programme d’urgence de 350 milliards de FCFA en 3 ans dont 150 milliards pour 2021, annoncé par le chef de l’Etat ?
Je ne cesserai de répéter ce qui est une évidence que tout le monde connait : Les entreprises sont par essence, les principaux créateurs de richesses et les moteurs de l’offre d’emplois. Nous sommes disposés non seulement à accompagner l’Etat dans la mise en œuvre des projets dédiés aux jeunes, mais de contribuer en tant que privés, par l’emploi direct et le tutorat. Nous allons prendre des initiatives pour inviter le patronat à envisager la faisabilité de la mise en place de fonds spéciaux du secteur privé destiné à financer l’emploi des jeunes. Ce serait un moyen novateur d’assurer soit la bonification d’intérêt issu des placements du fonds, soit la garantie de crédits mais surtout la prise de participation dans des projets en direction des jeunes et des femmes sous forme de portage ou de prises de risques directs. L’Etat est cependant le maitre du jeu dans la définition de l’allocation des ressources publiques en direction des jeunes et je pense que les bénéficiaires prioritaires devraient être les jeunes les plus entreprenants, ceux qui n’ont pas attendu le Gouvernement pour essayer de s’en sortir. La transparence et l’équité sont les maitres mots et surtout l’équité territoriale. Mais avant toute action, faisons le point sur ce qui été déjà fait et en tirer de manière lucide et non politicienne tous les enseignements. L’Etat a mis beaucoup d’argent dans ces projets. Les banques aussi doivent aussi, en accord avec la banque centrale pour un allègement temporaire des règles prudentielles, augmenter les prises de risque en direction des Petites et moyennes entreprises (Pme) et Petites et moyennes industries (Pmi) pour compléter l’offre de possibilité de relance de notre économie. Dans cette optique, il faudrait que les jeunes comprennent que les crédits doivent être remboursés pour espérer un effet itératif du financement.
La tension sociale est vive dans un contexte assez particulier et économiquement épouvantable, quel message adressez-vous au monde du travail, garant de toute stabilité socioéconomique pour une société plus épanouie, ancrée dans un processus de développement durable et harmonieux ?
Vous avez raison de penser au monde du travail sans qui rien n’est possible. La plupart des employés ont subi les effets dévastateurs de la crise car tout ce qui touche les entreprises a forcément un effet sur les emplois. La situation impose une solidarité de tous. J’appelle à une concertation de tous les corps sociaux pour que les mesures qui seront prises soient d’abord comprises et accompagnées par toute notre nation. Le temps que vit actuellement notre pays ne doit pas être celui de l’invective, des querelles inutiles, de l’égoïsme. Une richesse non partagée ne sert à rien dans une nation. Un savoir non partagé en est l’exemple patent.
Décrété il y a deux mois, l’état de catastrophe sanitaire s’achève ce vendredi, 19 mars. Il ne sera pas renouvelé. Après l’allégement du couvre-feu de minuit à 05 heures du matin, la fin de l’État de catastrophe sanitaire a été annoncée en Conseil des ministres tenu le mercredi, 10 mars.
Abordant la question, le chef de l’État, Macky Sall avait, d’abord, réitéré son appel au calme après les violentes manifestations afin de "consolider la stabilité et la paix sociale qui ont toujours caractérisé le Sénégal, pays de démocratie exemplaire, de respect des droits de l’homme, et surtout, incarnation internationale remarquable de l’Etat de droit."
Avant d’indiquer que "dans le contexte de pandémie de la Covid-19 qui dure, il a tenu à la reprise notable du travail de nuit et à la relance des activités économiques avec l’allègement du couvre-feu qui passe de minuit à 5 heures du matin."
Enfin, il avait annoncé "la fin de l’état de catastrophe sanitaire, le 19 mars 2021 à minuit. Elle ne sera pas donc renouvelée.
Cette loi en question, modifiant la loi du 29 avril 1969 relative à l’état d’urgence et à l’état de siège, instituant le régime de catastrophe sanitaire, et permettant de prendre des mesures de restriction sans passer par l’état d’urgence, a été promulguée en janvier 2021. Elle a été reconduite le 20 février dernier. L’objectif était de réduire la propagation de la Covid-19.
Certaines restrictions seront donc levées. Mais, abordant la question lors du dernier Conseil des ministres, Macky Sall a souligné que la levée de l’état de catastrophe sanitaire, le vendredi 19 mars 2021 à minuit, ne signifie pas la fin de la pandémie.
Il a, dès lors, invité "le Gouvernement à développer auprès des populations, une stratégie de communication persuasive et une mobilisation communautaire adaptée afin d’éviter tout relâchement, préjudiciable aux efforts collectifs jusque-là consentis pour faire face à la pandémie COVID-19".
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LE CHOC DES MAUX
Janggat de Abdoulaye Cissé : Adji Sarr/Ousmane Sonko - Infos du matin du 18 Mars 2021
"Chers amis, frères, sœurs et compatriotes, après 16 ans de compagnonnage empreint de joie, de peine, de succès, d’échecs, de hauts et de bas, je vous informe par ce présent communiqué de ma décision de démissionner du parti Rewmi et donc de me décharger de toutes les responsabilités y afférentes.
Cette décision quoique difficile et probablement inattendue pour certains, est le fruit d’une mûre et sérieuse réflexion.
J’exprime toute ma gratitude et toute ma reconnaissance au président Idrissa Seck ainsi qu’aux militants et sympathisants du Rewmi avec qui j’ai partagé cet idéal pour notre cher Sénégal.
Je ne saurais terminer sans remercier mais aussi rendre un vibrant hommage à ceux-là qui m’ont accompagné et soutenu depuis le début du projet, qu’Allah vous le rétribue en bien et en bienfaits.
JEUX DE CARTES - Le vrai combat de Macky...
Les raisons de la colère : justice très peu indépendante, gestion peu sobre et peu vertueuse, entraînant un manque de transparence, opacité relative aux ressources naturelles, chômage. Horizon bouché pour une jeunesse de plus en plus exigeante. L’affaire Ousmane Sonko-Adji Sarr a été la dernière goutte qui a fait déborder un vase de frustrations jusqu’ici plus ou moins contenues. C’est heureux si le président de la République l’a bien compris, comme l’illustre son dernier “discours à la nation”. Toutefois, on attend des actes qui vont au-delà des nobles intentions. Ce serait prétentieux de penser vouloir trouver une solution à tous les problèmes auxquels font face les populations, tous “les goulots qui étranglent” le Sénégal, mais une réelle volonté politique qui transcende les petites coteries est attendue. Le pouvoir actuel est obligé de changer de cap après la grave crise inédite inhérente à l’arrestation d’un opposant accusé de viol. Des mesurettes sans aucune prise sur le vécu quotidien du peuple peuvent engendrer d’autres problèmes et attiser des colères qui sont de différents ordres. Le mal est trop profond pour être pris à la légère. C’est en ce sens que l’attitude de certains collaborateurs et membres du camp présidentiel peuvent anéantir les efforts de “sortie de crise”. En voulant vaille que vaille se concentrer dans une guerre contre Ousmane Sonko, ils risquent de perdre du temps et de donner plus de crédit à un adversaire qui gère bien “son temps”, ses moments de gloire pour attirer plus de sympathisants. Le salut de Macky Sall réside dans ses “premières amours”, ses ambitions fondatrices de 2012 qui prônaient bellement la patrie avant le parti, un slogan sous-tendu par un objectif de “rupture” d’avec les néfastes pratiques qui ont été fatales à son prédécesseur Abdoulaye Wade. Tout le reste n’est que combats d’arrière-garde. Et ces combats, même gagnés, ne servent qu’à des seconds couteaux friands de petitesses. Mim Reew
Fin de l’état d’urgence sanitaire
C’est la fin de calvaire des officines qui s’activaient dans les activités nocturnes. La vie va reprendre dans les restaurants, bars et autres dancings à partir d’aujourd’hui. En effet, l’état d’urgence sanitaire décrété par le chef de l’Etat dans les régions de Dakar et de Thiès prend fin aujourd’hui à partir de minuit. C’est dire que les gens pourront vaquer à leurs occupations parce que le couvre-feu est levé.
Macky 2012 challenge Sonko
C’est la guerre de la communication après les violentes manifestations. Chacun veut se faire entendre. Les femmes de la coalition Macky 2012 ne sont pas en reste. Face à la presse hier, elles sont revenues sur le rôle de la femme dans la préservation de la démocratie etla recherche de solutions concertées. La coordonnatrice nationale des femmes de la coalition Macky 2012, Fatoumata Diouf Guèye, a salué les efforts collectifs de toutes les forces vives de la Nation, particulièrement les chefs religieux, la société civile, pour le retour de la paix et de la stabilité seule gage de cohésion sociale. Elles s’engagent à ne ménager aucun effort pour le maintien de cette initiative parce que la paix a été compromise pour une affaire de mœurs opposant deux citoyens et qui s’est transformée en une affaire politique. Les femmes de la coalition Macky 2012, invitent Ousmane Sonko à répondre à l’appel de la plaignante à savoir jurer afin qu’elle retire sa plainte.
L’élève excelle en arnaque via Orange money
L’élève en classe de terminale au lycée Blaise Diagne, Adama Thiam, et Dominique Sène, ont été attraits hier, à la barre des flagrants délits de Dakar pour respectivement escroquerie et de détention de chanvre indien. Âgé de 23 ans, le potache s’était rendu à Yarakh avec son ami pour voir un camarade malade. En rentrant, ils ont eu des difficultés de transport à cause du couvre-feu. La solution, défendent-ils, c’était de louer une chambre pour y passer la nuit. Mais ils ont été cueillis par les policiers. Seulement, à l’enquête, Adama Thiam avait accusé Cheikh de lui avoir appris à arnaquer les gens. Pour la victime Khady Dieng, le mis en cause s’est rendu à son kiosque pour faire une transaction. Il voulait faire un dépôt de 1 400 francs. Quand Khady Dieng lui a donné le téléphone, il en a profité pour faire une transaction de 450 mille. Après il s’est rendu dans un autre point pour récupérer l’argent. Auparavant, il s’était rendu dans la boutique de Adama Guissé pour emprunter à l’employé de celle-ci son téléphone afin d’y faire le dépôt. Le conseil de la partie civile demande 520 mille francs CFA. Quant à l’avocat de Sonatel, il réclame 20 millions. Il risque 03 ans de prison. Délibéré au 25 mars.
Badara Gadiaga démissionne de Rewmi
Les défections continuent dans les rangs du parti d’Idrissa Seck. Après le coordonnateur départemental de Rewmi de Bignona, c’est au tour de Badara Gadiaga, membre du Secrétariat national et de la Cellule de communication du Parti de mettre fin à 16 ans de compagnonnage avec Idrissa Seck. Le responsable de Rewmi et conseiller municipal à la mairie de Grand Dakar, annonce sa démissionne de Rewmi et se décharge de toutes les responsabilités y afférentes. Cette décision quoique difficile et probablement inattendue pour certains, explique-t-il dans un communiqué, est le fruit d’une mûre et sérieuse réflexion. Conseiller à la Ville de Dakar et président de la commission communication et NTIC de la Ville de Dakar, Badara Gadiaga exprime, toutefois, toute sa reconnaissance à Idrissa Seck ainsi qu’aux militants et sympathisants de Rewmi et rend un vibrant hommes à ses militants et sympathisants.
Relance des activités de MEDIS
Les travailleurs de la défunte usine pharmaceutique Médis s’impatientent de la concrétisation de la promesse du Président Macky Sall à propos de la relance des activités de leur entreprise. Ils demandent aux ministres en charge du dossier en l’occurrence, Abdoulaye Diouf Sarr de la Santé, Amadou Hott de l’Economie et Abdoulaye Diallo des Finances d’appliquer les directives du chef de l’Etat.
Vers la la Libération de Guy Marius Sagna et Cie
Le chef de l’Etat va répondre favorablement à l’appel des religieux qui ont appelé à la libération des « détenus politiques» à l’image de Guy Marius Sagna, Assane Diouf, Birame Diop et Cie. D’après de sources de l’As, le procureur ne s’opposera à la demande liberté provisoire qui sera déposée par leurs avocats après les auditions sur le fond qui démarre bientôt. Une liberté provisoire qui devient souvent définitive…
Le Synpics alerte sur les menaces contre la presse
Les médias sont en train de subir les dégâts collatéraux de l’affaire Adji Sarr-Ousmane Sonko. Si le Cnra avait coupé les signaux de télévisions, des organes de presse en ligne reçoivent des menaces à travers les réseaux sociaux. Raison pour laquelle, le Synpics encourage les journalistes à faire leur travail d’information des populations en toute honnêteté et en toute responsabilité, sans aucune peur si ce n’est de se laisser manipuler. Dans le même sillage, le secrétaire général du Synpics, Bamba Kassé invite le CORED à rappeler aux journalistes et autres techniciens les règles immuables qui gouvernent le métier d’informer. Toutefois, le Synpics appelle les confrères et consœurs à rester vigilants, à signaler toute tentative d’intimidation, toute menace, toute action subversive contre tout membre de la presse. Pour autant, Bamba Kassé enjoint tout citoyen qui se sent diffamé d’user des voies qu’offre le droit positif sénégalais, les journalistes n’étant pas au dessus des Lois, même dans l’exercice de leur noble métier.
Contrats de concessions portuaires
Le Président Macky Sall a décidé de renforcer le privé national. A ce propos, deux contrats de concessions portuaires attribués au secteur privé national ont été signés hier au Palais de la République entre le Directeur général du Port Autonome de Dakar (PAD) et les acteurs du privé national. Les deux concessions portent sur un terminal de supports logistiques d’activités portuaires et sur un terminal de gaz liquéfié. Ces conventions constituent une première dans la mise en œuvre du contenu local que le Président Macky Sall a souhaité attribuer au secteur privé national, pour l’exploitation des ressources pétrolières et gazières de notre pays. En se regroupant en consortium, le secteur privé national s’engage dans la voie tracée par le chef de l’Etat les invitant à s’unir pour répondre aux critères d’adjudication, précise un post de la Présidence de la République. Le patronat sénégalais compte ainsi relever le défi et jouer pleinement son rôle dans la création d’emplois.
Paralysie du transport des gros porteurs
Le transport routier est en eaux troubles. Le Syndicat des Acteurs du Transport National et Transnational (Satrants) menace d’aller en grève à cause du blocage des camions à la frontière guinéenne. Ils vont mettre à exécution leurs menaces, si les autorités ne décantent pas la situation. Parce qu’ils n’arrivent plus à joindre les deux bouts à cause du blocage des camions à la frontière, notamment dans des localités de Kundara, Boundou Fourdou et Sambaylo. Le secrétaire général du Satrants, Mamadou Ndiaye interpelle l’Etat. Le secrétaire général du Satrants avait rencontré le directeur des Transports et celui des Douanes, mais il a rejeté leurs propositions. Mamadou Ndiaye invite le gouvernement à solutionner le problème avant qu’il ne soit trop tard. Sinon, les transporteurs vont entamer un mouvement d’humeur dont les conséquences sont incommensurables.
Yankhoba Diattara en action
En visite de travail au Sénégal du 17 au 19 mars, le ministre du Numérique et de la Digitalisation du Bénin, Mme Aurélie Adam Soule Zoumarou a été reçue hier par son homologue YankhobaDiatara, ministre de l’Economie numérique et des Télécommunications. Leurs échanges ont porté sur plusieurs questions, notamment sur le fonctionnement de l’Ecole Supérieure Multinationale des Télécommunications (ESMT), l’organisation de la prochaine session du conseil des ministres prévue au Niamey (NIGER) et le développement du numérique en Afrique.Il y a eu un partage d’expériences respectives dans le cadre des projets de l’Alliance Smart Africa. Des projets structurants tels que le projet d’identité numérique pour le Bénin, la stratégie de large bande avec les infrastructures haut débit et le projet d’Adressage numérique pour le Sénégal, ont été abordé durant les échanges. Mme Aurélie Adam Soule Zoumarou a fait un tour à la DER pour avoir une idée du montage des projets relatifs à l’entrepreneuriat des jeunes et à l’Ecole Supérieure Multinationale des Télécommunications (ESMT).
Non au divertissement du M2D
Membre actif du Mouvement pour la défense de la démocratie (M2D), Cheikh Tidiane Dièye appelle l’opposition à ne pas se laisser divertir. Selon lui, la théâtralisation de la tragédie vécue par les Sénégalais, telle qu’elle a été présentée hier sur les écrans (Ndlr, sortie Adji Sarr) est une grave agression contre les principes moraux de notre société. Mais une telle bassesse n’engage que ses auteurs, fustige-t-il Avant de rappeler l’envoi d’émissaires par Serigne Mountakha Mbacké pour demander de surseoir à leurs actions afin de lui laisser le temps d’œuvrer pour le retour à la paix. Depuis lors, précise-t-il, M2D n’a posé aucun acte ou tenu aucune déclaration de nature à entraver ou gêner sa démarche. A l’en croire, le mouvement réaffirme cette posture tout en espérant, du côté du pouvoir, la même attitude de responsabilité pour libérer sans délai les prisonniers politiques, ouvrir une enquête indépendante contre les auteurs de crimes, organiser les réparations et indemnisations et abandonner les poursuites liées à ce dossier dangereux pour notre pays. Cependant, le responsable de M2D demande à tous de rester mobilisés et concentrés sur leurs objectifs : restaurer la démocratie et l’Etat de droit, à travers l’application des dix exigences qu’ils ont formulées.
AIR SÉNÉGAL OUVRE DE NOUVELLES LIGNES VERS DOUALA ET LIBREVILLE
Le démarrage de ce nouveau programme est prévu ce 29 mars 2021, "avec trois fréquences hebdomadaires avec des départs les lundis, mercredis et vendredis’’
La compagnie aérienne nationale Air Sénégal annonce qu’elle va ouvrir des dessertes vers Douala (Cameroun) et Libreville (Gabon), à compter du 29 mars prochain.
"Un nouveau pont aérien desservi par la compagnie reliera la capitale sénégalaise à plusieurs grandes villes de l’Afrique centrale : Douala et Libreville via Cotonou qui va constituer le point de ralliement’’, indique-t-elle dans un communiqué de presse reçu à l’APS.
Le démarrage de ce nouveau programme est prévu ce 29 mars 2021, "avec trois fréquences hebdomadaires avec des départs les lundis, mercredis et vendredis’’.
Selon la compagnie, cela permettra un "large éventail de connexions de l’Afrique centrale vers l’Afrique de l’Ouest et Casablanca mais aussi l’Europe à travers Barcelone Paris, Marseille, Lyon et Milan".
Air Sénégal signale qu’elle est déjà présente sur cette route, en Airbus A319 et A321, avec "un personnel de cabine compétent", issu de toute l’Afrique.
La compagnie dit mettre en avant l’"importance de la capacité d’emport de fret de l’appareil (A321) qui pourra être utilisé pour le trafic de marchandises’’.
Air Sénégal souligne qu’en raison de la "valeur stratégique de cette desserte et de l’importance que revêt son lancement’’, elle prévoit de tenir une série d’activités à partir du 29 mars, à Cotonou, Libreville et Douala’’.
Ces activités sont organisées "dans l’optique de promouvoir ces destinations et d’en faire des routes privilégiées sur la voie du succès de la compagnie", mais aussi de "l’ambition de Air Sénégal de devenir un transporteur panafricain de référence".
Le communiqué relève que "le choix de ce format d’ouverture obéit à la volonté" de la compagnie nationale d’"aligner ses planifications aux réalités du trafic afin d’entreprendre des mesures concertées pour le succès de cette ligne’’ et de tout son réseau.