Le président Macky Sall s’est dit très attaché au tout nouveau département de Keur Massar. Sa départementalisation et sa visite d’hier, jeudi 24 juin 2021, sont des preuves de son estime qui viennent s’ajouter aux projets engagés dans la zone pour l’amélioration du cadre de vie. Il présidait le lancement du projet de Promotion de la gestion intégrée et de l’économie des déchets solides au Sénégal à la décharge de Mbeubeuss (Promoged).
L e tout nouveau département de Keur Massar, qui connait une croissance démographique importante, intéresse le président de la République, Macky Sall. «Après la création du département de Keur Massar, au mois de mai dernier, j’ai procédé hier (en Conseil des ministres du 23 juin 2021, ndlr) à la nomination du nouveau préfet de Keur Massar et des sous-préfets des trois arrondissements qui composent le département à savoir, Jaxaay, Malika et Yeumbeul. J’ai tenu à être parmi vous pour marquer l’importance que j’attache à votre département dont la création illustre mon attachement à une administration de proximité plus en service des populations.»
C’est la déclaration du chef de l’Etat, Macky Sall, qui revenait ainsi sur l’objet de sa présence hier, jeudi 24 juin 2021, au lancement du projet de Promotion de la gestion intégrée et de l’économie des déchets solides au Sénégal (Promoged), à la décharge de Mbeubeuss. Mieux a-t-il ajouté, «en consacrant la première visite, dans le tout nouveau département de Keur Massar, à l’hygiène publique et à l’assainissement, j’ai à l’esprit le défi majeur notamment de salubrité et d’inondation auquel la localité est souvent confrontée». Et il souhaite, «assurer aux populations de la zone que ces défis ne sont pas une fatalité.»
La preuve est, poursuit-il, «nous avons commencé à les relever grâce aux travaux de la phase 2 du Projet de Gestion des Eaux Pluviales et d'Adaptation au Changement Climatique (Progep 2), avec la création d’ouvrages hydrauliques et de voiries et divers paysagers qui seront finalisés à la fin de ce mois de juin. Nous irons encore plus loin dans la modernisation du cadre de vie de Keur Massar, avec le Plan Directeur d’Assainissement et d’Urbanisme mais également avec l’installation des services de l’Etat faisant suite à la nomination des autorités administratives».
Par ailleurs, répondant à une doléance du maire de la commune de Malika, Talla Gadiaga, Macky Sall dit être dans les dispositions de trouver une nouvelle assiette foncière pour l’extension de la cité, afin de satisfaire à une demande de la population autochtone. «J’ai déjà instruit le ministre de l’Urbanisme. Dans le projet de Dagakholpa, beaucoup de villages rationnels auront des extensions pour que les populations autochtones aient des terres. Mais, là également, nous seront attentifs aux doléances des populations autochtones pour que si des terres existent, qu’elles puissent en bénéficier», promet-t-il. A signaler que c’est une grande foule qui a accueilli le président de la République, Macky Sall à l’entrée de la décharge de Mbeubeuss, où s’est tenue la cérémonie. Les différents responsables du département de Keur Massar ont mobilisé leurs militants pour occuper le site dès les premières heures de la matinée mais également toute la route menant à la décharge.
MASS THIAM, COORDONNATEUR DE L’UCG «La gestion des déchets n’a jamais respecté les normes environnementales»
«La gestion des déchets, telle qu’elle a été toujours faite, ne respecte pas les normes environnementales», reconnait le Coordonnateur de l’Unité de coordination de la gestion des déchets solides (Ucg), Mass Thiam. Selon lui, «30 % des déchets des ménages sont récupérés par des charrettes, ce qui est à l’origine des dépôts sauvages». Pis, ajoute-t-il, «25% des Sénégalais n’ont accès à aucun service de gestion des déchets». Mass Thiam souligne aussi que «seuls 5% des déchets ménagers sont recyclés industriellement et c’est seulement 47% des déchets qui sont collectés». C’est-à-dire «plus de la moitié des déchets est versée dans la nature». Les Sénégalais produisent des déchets qui ne sont pas suffisamment collectés. «Chaque Sénégalais produit l’équivalence de 480g de déchets par jour. 53% des ordures sont constitués de sable ; d’où l’importance des pavages, ce qui permettra le retrait et la valorisation des matières organiques», a soutenu le Coordonnateur de l’Ucg. «Avec 1 technicien pour 3550 habitants (hbts), le Sénégal est très loin de la norme mondiale qui est d’un technicien pour 500/hbts », ajoute-t-il. Les difficultés de la gestion de la collecte des déchets sont aussi, a signalé Mass Thiam, «le changement récurent à la tutelle de la structure qui en a la responsabilité, le recouvrement de la taxe sur les ordures qui n’est pas chose aisée, le manque de moyens des collectivités locales et la faiblesse du budget destiné à la collecte». «Les décharges à ciel ouvert constituent également des entraves à la gestion des ordures», clame Mass Thiam
DECHARGE DE MBEUBEUSS Clin d’œil aux 2000 récupérateurs
«Je salue votre courage, votre résilience. Je voudrai rassurer les récupérateurs sur le site en disant que leur intérêt sera pris en compte, à travers notamment leur reconversion dans la filière, dans le respect des normes d’hygiène, de santé, sécurité et sureté», a dit le chef de l’Etat Macky Sall ; faisant ainsi un clin d’œil aux 2000 récupérateurs, voire plus, qui s’activent sur la décharge de Mbeubeuss. Auparavant, le président de l’association «Bokk Jom», qui regroupe les récupérateurs de Mbeubeuss, Arona Niasse, avait fait état de l’inquiétude de ses pairs si toutefois leur lieu de travail disparaissait avec le Promoged. Ils sont au nombre de 2000. Ils collectent chaque année 55.000 tonnes de matériaux. Cette reconversion des récupérateurs est importante car, souligne Arona Niasse, «la moitié de ces travailleurs n’a jamais été employée». Le Promoged lancé hier, jeudi, devra contribuer à l’éradication des décharges sauvages. Son objectif de développement est de renforcer la gouvernance en matière de gestion des déchets solides au Sénégal et d’améliorer les services de gestion des déchets solides dans des villes sélectionnées. A terme, 6 823 025 personnes, soient 758 114 ménages, seront directement impactées. Il vise aussi l’’assainissement complet du site de Mbeubeuss, avec l’installation d’une unité de tri et de compostage des déchets. Au total, ce sont 150 infrastructures de traitement de déchets qui seront installées dans 138 communes. Le Promoged sera mis en œuvre dans les régions de Dakar, Thiés, SaintLouis, Matam et les régions de la Casamance. Le coût du financement est estimé à 206 milliards F Cfa. Les travaux devront s’étaler sur 5 ans
TALLA GADIAGA, MAIRE DE MALIKA, SUR LES NOYADES DE JEUNES «Nous mesurons notre responsabilité dans cet accident»
«Nous mesurons notre responsabilité dans cet accident malheureux. Nous comptons mettre à la disposition de l’Etat l’assiette de 10.000 m2 prévue dans le site de recasement des impactés de la Vdn2 et 3 et du Brt ; ce qui rapprocherait davantage les services de base de la population», a dit le maire de la commune de Malika, Talla Gadiaga, qui regrette ainsi la noyade d’une dizaine de jeunes dans sa commune ces derniers jours. Portant la doléance de ses administrés, il a dit que «les originaires du village traditionnel de Malika réclament l’arbitrage de l’Etat afin que leurs champs ne soient pas engloutis par la course au foncier». Le maire de Malika s’est désolé aussi du fait qu’il n’y a pas de pavages dans sa commune et que les quelques infrastructures qui y existent ont été réalisées dans le cadre de la Responsabilité sociétale d’entreprise (Rse), par un propriétaire de stations d’essence.
LA RÉFORME DE LA DISCORDE
Le vote ce jour à l’Assemblée Nationale du projet n°10/ 2021 modifiant la loi n°65-06 du 21 juillet 1965 portant code pénal a fait naitre une vive polémique
Le vote ce jour, vendredi, à l’Assemblée Nationale du projet n°10/ 2021 modifiant la loi n°65-06 du 21 juillet 1965 portant code pénal a fait naitre une vive polémique. L’Etat dans la note de restitution des travaux de commission explique la réforme par une volonté d’alourdir la lutte contre le terrorisme.
« Malgré la panoplie de mesures qui ont été prises en compte dans le cadre de la lutte contre le terrorisme et son financement, le droit positif sénégalais ne couvre toujours pas entièrement certaines problématiques majeures que posent les résolutions du Conseil de sécurité des Nations Unies, notamment les résolutions 1973 (2001) et 2178 (2014) ».
Il y a aussi des instruments ratifiés tels que « la convention des Nations Unies sur les droits de la mer du 10 décembre 1982, la convention internationale pour la répression du financement du terrorisme du 9 décembre 1999 de même la convention des Nations unies contre la criminalité transnationale organisée du 11 novembre 2000 ».
A cela s’ajoute, explique la source, l’association de malfaiteurs dont les dispositions apparaissent assez restrictives et ne couvrent que l’association ou l’entente établie en vue de préparer ou de commettre des crimes contre les personnes ou les propriétés. Selon le document restituant les travaux de commission, ces faits sont parmi tant d’autres qui nécessitent un changement de l’arsenal juridique. Seulement l’opposition ne l’entend pas de cette oreille et trouve qu’une fois votée, cette loi constituera une atteinte à la démocratie.
En effet, Ils sont également punis d’un emprisonnement de 5 à 10 ans et d’une amende de 500 000 à 2 000 000 F CFA, ceux qui ont sciemment recelé une personne qu’ils savaient avoir commis un acte terroriste, qu’ils savaient rechercher de ce fait par la justice ou qui ont soustrait ou tenté de soustraire la personne poursuivie pour le même fait à l’arrestation ou aux recherches, ou l’ont aidée à se cacher ou à prendre la fuite. Il est puni d’une amende d’un million à cinq millions tout dirigeant déclaré pénalement responsable qui sciemment refuse d’exécuter une décision de justice. Le complice est puni de la même peine que l’auteur même de ce crime ou de ce délit sauf en cas où la loi en dispose autrement.
L’OPPOSITION PARLEMENTAIRE SONNE L’ALERTE
Face à la presse, les députés de l’opposition parlementaire ont accusé Macky Sall de vouloir profiter de la plénière convoquée vendredi, en vue de l’examen de la Lfr, pour faire adopter deux textes modifiant le Code pénal et Code de procédure pénale
Les députés membres de l’opposition parlementaire ont tenu hier, jeudi 24 juin, un point de presse au cours duquel ils ont vigoureusement dénoncé le projet de loi 11/2021 modifiant la Loi 65-61 du 21 juillet 1965 portant code de procédure pénal introduit par l’Exécutif et dont le vote est prévu ce jour, vendredi 25 juin. Face à la presse, Serigne Cheikh Mbacké, président du Groupe parlementaire Liberté et Démocratie et compagnie ont accusé le président Macky Sall de chercher à travers cette modification à assimiler l’exercice du droit de manifester à du terrorisme pour pouvoir se baliser le chemin d’une troisième candidature à la magistrature suprême.
Face à la presse hier, jeudi 24 juin, les députés membres de l’opposition parlementaire ont accusé le président Macky Sall de vouloir profiter de la plénière convoquée en ce jour, vendredi, en vue de l’examen de la Loi de finances rectificative pour l’année 2021, pour faire adopter deux textes modifiant le Code pénal et Code de procédure pénale.
L’adoption de ces deux textes permettra, selon eux, au régime en place de restreindre davantage l’Etat de droit et certaines libertés acquises de longues luttes, notamment le droit de manifester désormais assimilé à un acte de terrorisme. En effet, dans ce texte enregistré sous le numéro n°2021-778 du 15 juin 2021, l’article 279-1 indique que : « Constituent des actes de terrorismes punis de la réclusion criminelle à perpétuité, lorsqu’elles sont commises intentionnellement en relation avec une entreprise individuelle ou collective ayant pour but d’intimider une population, de troubler gravement à l’ordre public ou le fonctionnement normal des institutions nationales ou internationales, de contraindre le gouvernement ou une organisation internationale a accomplir ou à s’abstenir d’accomplir un acte quelconque par la terreur ».
Autrement dit, les « crimes par participation à un mouvement insurrectionnel », la «dégradation des biens appartenant à l’Etat ou intéressant la chose publique », les « violences ou voies de fait commises contre les personnes et les destructions ou dégradation commises lors des rassemblements », les « vols et extorsions prévues », les « menaces », les « blessures et coups volontaires » et les « infractions liées aux technologies de l’information et de la communication » constituent tous des actes de terrorisme punis de la réclusion criminelle à perpétuité. Estimant que ce projet de loi relève de la confiscation des libertés des Sénégalais, le député Ousmane Sonko a indiqué le président Sall cherche à travers cette démarche à installer la peur dans l’esprit des Sénégalais pour se baliser le chemin d’un troisième mandat.
Abondant dans le même sens, son collègue, Cheikh Bamba Dièye, affirmera que le passage de ce texte va définitivement mettre fin à l’etat de droit au Sénégal. «Avec cette loi, le président entame sa marche vers sa troisième candidature forcée. Il veut nous contrôler, il cherche à nous imposer sa troisième candidature » a-t-il martelé. Confortant cette idée, Déthié Fall affirme que le président Sall veut plus de droit que ce que la Constitution lui a donné. « Il s’est rendu compte qu’il est impopulaire et il veut se donner la possibilité d’infiltrer les Sénégalais pour tuer toute démarche de contestation parce que le pouvoir de mobilisation de l’opposition commence à porter un sérieux coup à ses manigances ».
Pour leur part, Aïda Mbodj et Mame Diarra Fam assurant que l’opposition parlementaire fera son travail à l’hémicycle, ont invité le peuple à jouer pleinement sa participation avant que cela soit trop tard.
MARIAMA BA ET LYCEE D’EXCELLENCE DE DIOURBEL, EN TETE DE PELOTON
Selon Mamadou Talla, 107 distinctions ont été accordées cette année à 96 lauréats du concours général 2021. Et dans ce lot de lauréats, les écoles publiques se sont bien distinguées en remportant 80 distinctions sur les 107.
Les résultats du Concours général 2021 ont été rendus publics par le ministre de l’Education. Selon Mamadou Talla, 107 distinctions ont été accordées cette année à 96 lauréats. Et dans ce lot de lauréats, les écoles publiques se sont bien distinguées en remportant 80 distinctions sur les 107.
Dans ce sillage, la maison d’éducation Mariama Bâ et le Lycée d’excellence de Diourbel se sont particulièrement bien comportés en remportant respectivement les palmes du meilleur élève du Concours général et meilleur élève en terminale. Les classes de premières ont raflé 63 distinctions contre 44 pour les Terminales. Au niveau de la première, on compte 50 prix pour le public tandis qu’en terminale, les écoles publiques ont remporté 30 distinctions.
Le palmarès de cette édition confirme les performances des filles qui sont retrouvées avec 54 distinctions contre 53 pour les garçons. La meilleure élève du concours, Ndèye Awa Sarr, est en classe de première S2 à Mariama Bâ et a remporté les 1ers prix en Allemand et en Anglais. La plus polyvalente, Khadidiatou KOULIBALY de la première S1 du même établissement a remporté le 1er prix de la version grecque, le 2ème prix de mathématiques et le 1er accessit de version latine. Les cracks de cette édition 2021 du Concours général sont de la Maison d’éducation Mariama Bâ de Gorée et du Lycée d’Excellence de Diourbel.
En effet, au niveau des premières, la lauréate Ndèye Awa Sarr ainsi que sa suivante Khadidiatou KOULYBALY, toutes deux, respectivement en S2 et S1 viennent de le MEMBA, tandis que la meilleure élève en classe de terminale est Fatimata Diop du Lycée d’excellence de Diourbel. Elle a remporté le 1er prix Citoyenneté droits de l’homme et 2ème Accessit Mathématiques. Par rapport à l’édition de 2019, les résultats ont connu une hausse pour les classes de Première alors que les Terminales ont connu une légère chute. En effet, pour les classes de Première, le taux est passé de 50,79% en 2019 à 63,49% en 2021 et pour les Terminales, ce taux est passé de 36,21% en 2019 à 31,82% en 2021.
LES SCIENTIFIQUES DOMINENT LES LITTERAIRES EN...LETTRES
Les élèves des séries scientifiques ont encore pris le dessus sur les « littéraires » se permettant de marcher sur leur carré, s’octroyant des prix dans les langues. En effet, ces séries scientifiques comptent le plus grand nombre de lauréats avec 51 primés dont 34 pour la série S1. « On peut noter que les élèves des séries scientifiques et particulièrement ceux de la série S1, ont encore, cette année, remporté la plupart des distinctions, y compris dans les disciplines des séries littéraires, aussi bien en première qu’en terminale », a noté le ministre de l’Education nationale qui a livré les résultats du concours hier, jeudi, à Diamniadio. La cérémonie de remise des prix est prévue le 19 Août 2021, sous la présidence du résident Macky Sall. Pour cette année, le parrain est l’ancien recteur de l’université Cheikh Anta Diop de Dakar et premier président de l’Académie Nationale des sciences et Techniques, le Professeur Souleymane Niang.
LA LFR ARRETEE A... 4544,6 MILLIARDS F CFA
L’assemblée nationale a adopté hier, jeudi 24 juin, le projet de loi de finance rectificative (Lfr) 2021.
Les députés ont adopté hier, jeudi 24 juin, le projet de loi de finances rectificative (Lfr) pour l’exercice 2021. Cette Lfr consiste à une réorientation des allocations du budget initial 2021 à hauteur d’environ 200 milliards pour prendre en charge les nouvelles dépenses liées au programme de vaccination, à l’emploi des jeunes et au complément de financement du secteur de l’énergie.
L’assemblée nationale a adopté hier, jeudi 24 juin, le projet de loi de finance rectificative (Lfr) 2021. Il est arrêté à la somme de 4544,6 milliards FCFA comprenant 878,8 milliards pour le service de la dette, contre 4589,2 milliards dont un service de la dette de 946,3 milliards au titre de la Loi de finance initiale, soit une hausse de 44,6 milliards en valeur absolue et de 1% en valeur relative.
Selon le ministre des finances et du budget Abdoulaye Daouda Diallo, ce repli est essentiellement dû aux économies d’un montant de 67,5 milliards réalisées sur le service de la dette publique à la faveur principalement de la mise en œuvre adéquate de la stratégie de reprofilage de la dette du Sénégal qui s’est traduite, notamment par le succès des obligations souveraines, émises sur les marchés financiers internationaux et ayant porté sur un montant de 508 milliards FCFA.
Par ailleurs, il informe que cette Lfr table sur une prévision de croissance du PIB en 2021 de 3,7 contre une prévision initiale de 5,2. Il ajoute que la Lfr enregistre un déficit budgétaire de 817 milliards Fcfa, soit 5,4% du PIB contre 744 milliards, soit 5% du PIB au titre de la Lfi 2021. Il en découle ainsi une baisse de 73 milliards, soit 4 points du PIB par rapport à la Lfi.
FOCUS SUR LA SANTE, LA JEUNESSE ET L’ENERGIE
Dans l’option de mettre en œuvre une stratégie de vaccination étendue à toute les populations en deux phases, le projet de loi de finances rectificatif (Lfr) 2021 consacre une allocation budgétaire supplémentaire de 40 milliards FCFA au ministère de la Santé et de l’action sociale. L’autre objectif de la Lfr est relatif à l’emploi des jeunes. A ce titre, la Lfr prévoit un montant de 150 milliards pour la bonne mise en œuvre dudit programme. La Lfr consacré également un financement complémentaire au secteur de l’énergie à la suite de la remontée des cours mondiaux du pétrole, pour un montant de 39 milliards FCFA.
ASSEMBLEE NATIONALE : La taxe sur les bouillons alimentaires divise les députés
La taxe de 25% sur les bouillons alimentaires, un dispositif institué par la loi de finances rectificative 2021, divise les députés. Lors du vote du projet de loi de finances rectificative, certains parlementaires ont salué cette décision prise par le gouvernement dans le cadre de la riposte budgétaire pour faire face à la pandémie de la Covid-19. Ils pensent que ces bouillons sont jugés nocifs sur la santé des populations. « Le gouvernement a enfin accepté de se prononcer sur la question des bouillons alimentaires. Ces bouillons sont catastrophiques car dévastateurs pour l’organisme. C’est véritablement un problème de santé publique », a lancé le député Aida Mbodj. Abondant dans le même sens, le député Woré Sarr soutient : « Les bouillons contiennent du glutamate monosodique qui est une substance dangereuse pour la santé. Une récente étude a montré que cette substance peut provoquer des douleurs au niveaux des yeux, des jambes ainsi que l’insuffisance rénale et le goitre ». Par contre, d’autres parlementaires ont considéré que cette taxe est inopportune et peu pertinente. Ils n’ont pas apprécié les allégations tendant à considérer le bouillon comme un problème de santé publique. A cet effet, ils ont soutenu qu’aucune étude scientifique n’a, à ce jour, établi la véracité de telles allégations. Etant composé de sel et de glutamate monosodique, ils soutiennent que le bouillon ne présente pas de risques pour la santé. « Les Asiatiques qui ont la plus grande longévité sont les plus grands consommateurs de glutamate monosodique. A ce jour, aucune étude de santé publique n’a été faite sur l’impact des bouillons alimentaires sur la santé. Dire que le sel favorise des maladies cardiovasculaires c’est vrai, mais c’est l’excès qui est nuisible. La principale préoccupation de l’industrie du bouillon, c’est le consommateur. Donc nous n’allons pas tuer ce consommateur-là », a défendu le député par ailleurs chimiste Cherif Théodor Monteil.
KEEMTAAN GI – DICTATURE
Tremblez, messieurs et dames ! Il ne rigole plus ! On nous l’a changé, le gentil monsieur qui s’était présenté si candidement devant ses compatriotes, sollicitant leurs suffrages. Les citoyens, qui s’étaient offusqués en masse que ce jeune homme si sage soit chassé de façon aussi abrupte de l’Assemblée nationale parce qu’il avait exigé des comptes au Prince au sujet de l’argent public dépensé pour le sommet de l’OCI, avaient pris fait et cause pour lui. Le visage qu’il présentait était celui d’un homme sociable au cœur dépourvu de sentiments haine et de vengeance. La suite, on la connait. Il a déjà « tué » deux potentiels candidats. Et c’est quand il a voulu avec sa Justice mettre en prison son plus sérieux adversaire du moment — qui ne serait jamais que le troisième — que le peuple s’est dressé contre lui. Malgré les morts qui se comptaient, il a résisté avant de battre en retraite. Et croyez nous, il ne s’est jamais remis de cette contestation populaire. Il n’aime pas voir rouge. Ça ne se reproduira plus, avait-il dit, l’allure martiale. Et ce n’était pas que paroles. Il ne rigolait pas. Après avoir mesuré sa cote de popularité dans quelques coins miséreux du pays, conscient qu’il demeure dans les cœurs, il veut nous faire marcher à la baguette. Et ça va passer par sa majorité mécanique. Cette loi qu’il va soumettre à ses députés, qui ignorent qu’ils sont eux-mêmes menacés, constitue une grande menace pour les libertés collectives et individuelles. Nous sommes tous de potentiels terroristes. Elle est aux antipodes de ce que le Conseil de sécurité des Nations Unies considère comme acte terroriste. C’est un règlement de comptes qui vise des adversaires qui pourraient tomber facilement sous le coup de cette loi liberticide. Ceux qui parlent d’une dictature n’ont pas tort. Ça nous ramène loin, ces projets de lois, plus précisément aux premières années de notre indépendance. Elles sont liberticides et dangereuses pour notre commune volonté de vivre ensemble. Elles dessinent une vraie dictature. Déjà qu’en mars, alors que le peuple manifestait, ils nous parlaient de terroristes qu’ils étaient les seuls à voir. Dieu nous préserve de leurs manœuvres ! KACCOOR BI
MACKY SALL « NOUS IRONS ENCORE PLUS LOIN DANS LA MODERNISATION DE KEUR MASSAR... »
Après avoir lancé le projet pour la promotion et la gestion intégrée des déchets solides à Keur Massar, le président de la République, M. Macky Sall, s’est adressé à la population du nouveau département. Saluant la mobilisation des populations du 46ème département venues assister au lancement du Promoged, le président Macky Sall a indiqué que, désormais, la solution à la décharge de Mbeubeuss est enfin à portée de main. « Je vous ai vu, entendu et senti... Après la création du département de Keur Massar, j’ai tenu à être parmi vous pour marquer l’importance que j’accorde à votre département en venant lancer ce projet », a dit le président Macky Sall considérant que le Promoged est un instrument stratégique du document Sénégal zéro déchet. Effectuant sa première visite officielle dans ce nouveau département, le président Macky Sall a assuré avoir en tête les nombreux défis liés aux inondations et à l’assainissement qui font toujours des dégâts dans cette localité. Mais, il rassure que ces défis ne sont pas une fatalité. « Nous irons encore plus loin dans la modernisation de Keur Massar », a-t-il promis. A cet effet, le chef de l’État considère que le Promoged innove avec ses équipements et son matériel adapté, mais surtout sur la revalorisation des déchets. Il s’agira de renforcer les citoyens et les récupérateurs dans leurs efforts. Selon le président Sall, il faut également redéfinir le cadre de vie car la décharge de Mbeubeuss, vieille de 53 ans, doit bénéficier d’un long processus de modernisation et de valorisation des déchets qui hantent depuis plusieurs années le sommeil des populations.
OUSMANE SONKO « MACKY SALL CHERCHE A MATER LES OPPOSANTS »
En conférence de presse express, les députés de l’opposition ont voulu alerter les citoyens sur le projet de loi portant modification du Code pénal et du Code de procédure pénale. Ousmane Sonko, président de Pastef, explique le projet. « Au-delà du recrutement de 6.000 éléments pour renforcer les forces de l’ordre et du limogeage du général Jean Baptiste Tine, un officier républicain, il (Ndlr, le président Macky Sall) a nommé ses hommes, il veut encore mettre en place une loi répressive pour mater les opposants, les activistes... Il se cache derrière le mot terrorisme pour faire passer la loi. De surcroît, lui et ses quatre mousquetaires veulent brûler le pays en instaurant cette loi », a dénoncé le leader de Pastef. Revenant sur la loi prétexte de la conférence de presse, il s’est désolé du fait que « malheureusement, cette loi ne définit pas le mot terrorisme. Secundo, il a pris des infractions du code pénal encadrées par le code de procédure pénale qu’il définit désormais comme terrorisme », a encore dénoncé le plus farouche opposant du président de la République à l’heure actuelle.
MODIFICATION DU CODE PENAL ET DU CODE DE PROCEDURE PENALE L’EX DEPUTE, CHEIKHOU OUMAR SY, PARLE D’« UNE DICTATURE QUI SE DESSINE »
Aujourd’hui, vendredi 25 juin, les élus du peuple sont convoqués à l’Assemblée nationale pour modifier en urgence le code pénal et le code de procédure pénale. Un projet qui suscite beaucoup de réactions. L’ancien député Cheikhou Oumar Sy n’a pas attendu une seconde de plus pour alerter sur les dangers de ce nouveau projet de Macky Sall. Lequel, selon lui, pourrait entraîner la mise de beaucoup de manifestants et d’internautes en prison pour délit de terrorisme. « Ce projet de loi que le président de la République Macky Sall veut faire passer en procédure d’urgence est le plus dangereux de l’histoire du Sénégal. C’est un projet de loi liberticide et qui remet en cause nos libertés fondamentales. Tout acte aujourd’hui peut être interprété comme terroriste. Les forces de défense et de sécurité pourront l’utiliser à tout moment et n’importe comment contre les citoyens et citoyennes sénégalais. Le président doit immédiatement retirer ce projet de Loi qui va remettre en cause notre stabilité et notre cohésion sociale. C’est une pure dictature qui se dessine », a-t-il posté sur son mur Facebook. Cheikhou Oumar Sy se demande même « où étaient les députés quand ce projet de loi passait en commission technique à l’Assemblée nationale » ?
CONCOURS GENERAL 2021 NDEYE AWA SARR DE MARIAMA BA SACREE MEILLEURE ELEVE DU SENEGAL…
L’élève Ndèye Awa Sarr, élève en classe de S2 à l’Ecole Mariama Bâ de Gorée, a été sacrée meilleur élève du Concours Général 2021. L’information a été révélée hier par le ministre de l’Education nationale Mamadou Talla qui présentait les résultats de l’Édition 2021 du Concours Général. L’école Mariama Ba a aussi obtenu le prix de l’élève le plus polyvalent du CG en la personne de Mlle Kadiatou Coulibaly, élève en classe de première… Selon Mamadou Tall, l’édition du Concours général 2021 s’est tenue dans les meilleures conditions possibles et les sujets ont été d’un niveau d’exigence conforme aux épreuves habituelles. Cette année-ci, 2.132 (public et privé) candidats, avec 1.063 inscrits en première dont 598 filles et 565 garçons et 1.069 candidats en terminale se sont inscrits. Au terme des délibérations du jury présidé par la doyenne de l’Inspection générale de l’Éducation et de la Formation (IGEF), les résultats ont été communiqués au MEN. Au titre des distinctions, 107 prix ont été décernés, avec 55 prix et 52 accessits en fonction des niveaux des notes, dont 63 distinctions en première et 44 en terminale. Les filles sont en tête du classement avec 54 distinctions dont 26 prix et 28 accessits, les garçons se retrouvent avec 53 distinctions soit 29 prix et 24 accessits. Concernant les lauréats, ils sont au nombre de 96 dont 47 filles et 49 garçons. On peut aussi noter que les élèves des séries scientifiques (51 lauréats), et particulièrement ceux de la série S1 (34 lauréats sur les 51), ont cette année encore remporté la plupart des distinctions, a fait savoir le MEN.
GENDARMERIE 39 SOUS-LIEUTENANTS REÇOIVENT LEURS EPAULETTES
La caserne général Mame Bounama Fall de l’École des officiers de la Gendarmerie Nationale a abrité ce jeudi 24 juin, la cérémonie de remise d’épaulettes de sous sous-lieutenants à la 13ème promotion du cours de l’EOGN baptisée Promotion « lieutenant Patrick Bayandouka Sagna ». Une cérémonie présidée par le ministre des Forces armées, Me Sidiki Kaba, et le nouveau Haut commandant de la gendarmerie et directeur de la justice militaire, le général Moussa Fall. Au total, 39 aspirants de 4 nationalités se sont vu remettre leurs épaulettes. Une fierté, selon le colonel Abdoulaye Diagne, commandant de l’école, qui n’a pas manqué de rappeler aux récipiendaires les principes de base du commandement. Le sous-lieutenant Madjimbi Diagne, major de ladite promotion, est quant à lui revenu en détail sur la structuration de la formation. « Le militaire incapable d’obéir n’est pas digne de commander » a-t-il notamment déclaré. Les valeurs et l’identité du gendarme ont été fortement rappelées aux aspirants qui représentent désormais le modèle de droit et de protection des citoyens. La gendarmerie nationale compte donc à partir d’hier, dans ses rangs, la promotion du lieutenant Patrick Bayandouka Sagna.
LE CONTENU DU PROJET DE MODIFICATION DU CODE PÉNAL
Les députés vont examiner vendredi, en séance plénière, le projet n°10/2021 modifiant la loi n°65-60 du 21 juillet 1965 portant Code pénal. Selon l’exposé des motifs, cette réforme vise à définir une nouvelle politique de recouvrement des avoirs criminels
Les députés vont examiner, demain vendredi, en séance plénière, le projet n°10/2021 modifiant la loi n°65-60 du 21 juillet 1965 portant Code pénal. Selon l’exposé des motifs, cette réforme vise à définir une nouvelle politique de recouvrement des avoirs criminels. Elle porte également sur le financement du terrorisme, la piraterie maritime, entre autres.
Même si le Sénégal a ratifié la Convention des Nations-Unies contre la corruption (Uncac) et la Convention des Nations-Unies contre la criminalité transnationale organisée (Untoc), il pêche encore dans leur mise en œuvre notamment sur le point relatif à la mise en place d’un dispositif juridique et institutionnel approprié en charge du recouvrement des avoirs. Conscient de cela, le ministère de la Justice en collaboration avec l’ensemble des acteurs impliqués, a initié des réformes dans le Code pénal sénégalais avec entre autres objectifs, la création d’un organe chargé de la gestion des biens saisis ou confisqués et du recouvrement. Selon l’exposé des motifs, il s’agit de l’Office national de recouvrement des avoirs criminels (Onrac) qui, agissant sur mandat de justice, devra superviser les biens saisis ou confisqués, les gérer et s’il y a lieu, procéder à leur aliénation ou leur recouvrement, d’après l’exposé des motifs parcouru par Le Soleil.
Il faut signaler que l’Onrac est un établissement public administratif jouissant de l’autonomie financière et placé sous la tutelle administrative du Ministère chargé de la Justice et la tutelle financière du Ministère chargé des Finances. Sa mise en place permettra au Sénégal de se conformer à ses engagements internationaux, notamment les articles 99 et suivants de la Directive n°02/2015/CM/UEMOA du 02 juillet 2015 relative à la lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme, l’article 31 de la Convention internationale de Mérida sur la Corruption et l’article 16 de la convention de l’Union Africaine sur la prévention et la lutte contre la corruption. Ces instruments mettent à la charge des Etats Parties, l’obligation de réglementer l’administration et la gestion par les autorités compétentes des moyens et produits des infractions définies par ces conventions.
Le document relève que les stratégies nationales de lutte contre la corruption (2020-2024) et le blanchiment de capitaux ainsi que le financement du terrorisme (2019-2024) de l’Ofnac et de la Centif, s’inscrivent dans cette perspective dans la mesure où elles placent la question du recouvrement au cœur de leurs actions. Ce qui, d’après le texte, nécessite « un certain nombre de mesures en lien avec celles prévues par les instruments internationaux et régionaux pour lever les obstacles pour un mécanisme de recouvrement d’avoir efficace ». Ainsi donc, le projet de création et de mise en place d’un organe de gestion et de recouvrement des avoirs criminels a pour objectif de « mieux prendre des questions de cette nature ». Il vise à donner mission à cet organe la centralisation de la gestion de tout bien saisi lors de procédures pénales afin de garantir l’effectivité des confiscations en tant que peine complémentaire.
Le document précise, dans la foulée, que les biens meubles ou immeubles susceptibles de saisie ou de confiscation ne se gèrent pas tout seul. Leur gestion, au-delà de la centralisation, nécessite une expertise et des moyens suffisants. Et, il s’est trouvé que les juridictions ne sont pas préparées à la gestion ou à l’administration des biens. « C’est pourquoi, il est essentiel que l’organe dans son organisation soit pluridisciplinaire, pour pouvoir prendre en charge tous les aspects en rapport avec tout type de bien et les circonstances particulières de chaque cas d’espèce ».
« L’Onrac exécutera les confiscations au nom du procureur de la République lorsque celles-ci portent sur des biens meubles ou immeubles, même s’ils ne lui ont pas été confiés. Sauf en cas d’affectation, l’organe procède ensuite à la vente de ces biens, et s’il y a lieu, aux formalités de publication et, dans tous les cas, jusqu’à leur vente, aux actes d’administration nécessaires à leur conservation et à leur valorisation », lit-on dans le texte.
Financement du terrorisme
Selon l’exposé des motifs du projet de loi modifiant le Code pénal, tous les pays de l’Uemoa sont régis par la Directive n°02/2015/CM/Uemoa du 02 juillet 2015 relative à la lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme. Or, cette directive, dans la définition des infractions de financement, ne couvre pas tous les faits qui peuvent s’y rapporter conformément aux normes du GAFI (40 recommandations et 11 résultats immédiats). C’est pourquoi, lors de l’évaluation mutuelle du dispositif sénégalais de lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme, intervenue en 2017, ces insuffisances ont été relevées. La loi 2018-03 du 23 février 2018 relative à la lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme étant une loi uniforme, l’on ne peut y toucher. Il convenait en conséquence de combler les insuffisances relevées en adoptant des dispositions législatives nouvelles au niveau national à travers une modification du Code pénal. Les faits à prendre en compte sont notamment les combattants terroristes étrangers ; le financement de voyages d’un terroriste ou d’un groupe terroriste à des fins de terrorisme ; l’organisation de voyages à des fins de terrorisme ; le financement d’un terroriste ou d’un groupe terroriste à toutes fins; le recel ou la non dénonciation de personne ayant commis un acte de terrorisme ou recherchée de ce fait par la justice ; la non-dénonciation d’un acte terroriste tenté ou consommé.
A noter également qu’avec la fusion de la loi n°2004-09 du 06 février 2004 relative à la lutte contre le blanchiment de capitaux et la loi n°2009-16 du 02 mars 2009 relative au financement du terrorisme donnant naissance à la loi n°2018-03 du 23 février 2018 relative à la lutte contre le blanchiment de capitaux et au financement du terrorisme, la référence à ces lois dans les dispositions contenues dans le Code pénal (articles 8 alinéa 2 et 279-4) ne se justifiait plus. D’où la nécessité des « corrections utiles ». Pour des soucis de cohérence, le délai de prescription fixé à 07 ans pour le blanchiment de capitaux est aussi retenu pour l’infraction de financement du terrorisme.
Piraterie maritime
Le projet de loi qui sera soumis aux députés vise également à réprimer les faits de piraterie maritime tels que spécifiés dans la Convention des Nations sur le droit de la mer du 10 décembre 1982. « Il est urgent d’adapter notre législation interne aux instruments internationaux ratifiés par le Sénégal notamment cette convention ». Si le Code de la Marine marchande en son article 675 prévoit l’infraction de piraterie maritime et y attache une peine, il n’en donne pas pour autant une définition assez explicite. Il convient ainsi de corriger cette imprécision, par l’élaboration d’un cadre juridique spécifiquement consacré à la répression de la piraterie. Il devra compléter la nouvelle loi, adoptée récemment et relative à l’encadrement de l’exercice de l’action de l’État en mer tout en donnant aussi compétence, aux juridictions sénégalaises pour connaître des faits de piraterie maritime conformément au droit international.
Association de malfaiteurs
L’autre objectif visé dans ce présent projet de loi, c’est de modifier l’article 238 du Code pénal qui prévoit l’infraction d’association de malfaiteurs, laquelle ne couvre que l’association ou l’entente établie en vue de préparer ou de commettre des crimes et délits contre les personnes ou les propriétés. « Pour prendre en compte les éléments de définition de la bande organisée prévue dans la Convention des Nations unies contre la criminalité organisée, il est proposé une réécriture qui aura le mérite de couvrir une palette assez large d’infractions », relève l’exposé des motifs.