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24 septembre 2025
AFRICAN AMERICANS VIEW SENEGAL AS ANCESTRAL HOMELAND AND BUSINESS OPPORTUNITY
Unlike Ghana, Senegal has not made an explicit appeal for members of the African diaspora to return. It is a French-speaking country, which makes it less of a natural choice for African Americans
A few months after discovering from a DNA test that most of his ancestors were from west Africa, American businessman Kyle Jones got on a flight to Dakar, Senegal.
The coastal city was unfamiliar, from the language, to the dusty streets packed with motorcycles, horse carts, and hawkers, but he immediately felt at home.
“There’s sort of a spiritual connection,” said Jones, the chief operating officer of ESS Group, a professional training and development company near Atlanta.
“To come back and to instantly connect with the land, the culture, the people, was an amazing feeling. It filled a gap which I had been searching for all my life,” he told Quartz Africa in an interview.
Jones was one of about 75 people including business leaders, mayors, and entrepreneurs from the US who came to Dakar this week for “The Return,” a seven-day event spearheaded by the organization NuWorld. The goal was to encourage members of the African diaspora to return to the continent, both as a form of healing, and to build social and economic ties. NuWorld is an umbrella platform encompassing various programs and initiatives led by American entrepreneur Andre Amos.
It was inspired by similar initiatives in Ghana, whose president Nana Akufo-Addo declared 2019 the “Year of Return” to commemorate 400 years since the first arrival of enslaved Africans in the US. Ghana staged a marketing campaign throughout the year and saw tourist figures rise by 45% compared to the previous year, though it’s difficult to ascertain exactly how many visitors came directly as a result of the campaign. As part of the initiative it granted citizenship to more than 100 African Americans and Afro-Caribbeans.
“It was very successful in Ghana and we wanted to do the same here in Senegal,” said the NuWorld coordinator of the event, Shantel Gilbert, to Quartz Africa.
L’ADJOINT AU GOUVERNEUR TANCE LES MAIRES DE DIOURBEL
L’absence des maires des communes de la région de Diourbel lors des réunions de Comité régional de développement (Crd) n’a pas été appréciée par l’adjoint au gouverneur chargé des Affaires administratives.
Les maires du Baol doivent changer d’attitude. Leur absence récurrente aux réunions organisées par l’Administration territoriale, sous la direction du gouverneur de la région de Diourbel, n’est pas du tout appréciée par l’adjoint de celui-ci, en charge des Affaires administratives. Qui préconise la réduction de certaines de leurs compétences
L’absence des maires des communes de la région de Diourbel lors des réunions de Comité régional de développement (Crd) n’a pas été appréciée par l’adjoint au gouverneur chargé des Affaires administratives. Baboucar Moundor Ngom n’a pas été tendre hier avec les autorités des collectivités territoriales. C’était à l’occasion de la réunion portant sur la Revue annuelle conjointe (Rac) du secteur de la santé. «A chaque réunion, on ne voit pas les maires, alors que les discussions portent notamment sur leurs domaines de compétences. A chaque réunion, plus de 75% des maires sont absents. Il est peut-être temps pour l’Etat d’évaluer et de réduire certaines de leurs compétences», a-t-il dit.
En effet, l’autorité administrative a avancé ces propos suite à l’intervention d’un des participants qui a signalé la non implication et la non-participation des maires aux réunions alors qu’ils le devraient, car ce genre de rencontres permet d’échanger sur les problèmes de l’éducation, de la santé, surtout que ces points sont des compétences transférées aux collectivités territoriales.
LE PDS S’ENGAGE A CONSOLIDER SES BASES ET A RECUPERER D’AUTRES
Les maires libéraux ont été en nombre hier, à la permanence nationale du Parti démocratique sénégalais (Pds).
Les élus locaux du Pds se sont retrouvés à Dakar pour se pencher sur les stratégies de consolidation et de reconquête des collectivités territoriales. Ce, après la mise en place de la Commission nationale de préparation des élections par Me Abdoulaye Wade.
Les maires libéraux ont été en nombre hier, à la permanence nationale du Parti démocratique sénégalais (Pds). Il était question pour eux de faire un état des lieux et de prendre en considération leurs préoccupations et recommandations par rapport aux prochaines élections locales.
Ainsi, à la suite de la mise en place de la Commission nationale chargée de la préparation des élections par leur Secrétaire général national Me Abdoulaye Wade, les élus locaux libéraux des différents départements du Sénégal sont déjà à pied d’œuvre pour «conserver les 107 communes remportées en 2014» et aller à la «reconquête de nouvelles». «Nous allons travailler à consolider nos acquis pour faire du Pds le premier parti du Sénégal à l’issue de ces élections», a expliqué le porte-parole du parti. Tafsir Thioye d’ajouter : «Nous sommes engagés pour la reconquête de nos bases et nous avons été séduits de l’engagement que nous avons constaté de nos maires qui nous ont enrichis de leurs expériences.» Les Libéraux n’ont pas manqué de tirer sur le pouvoir qui, «de Benno siggil senegaal à Benno bokk yaakaar, n’a semé que désolation, désespoir et mal gouvernance sur l’ensemble des collectivités territoriales».
Par conséquent, M. Thioye estime qu’aujourd’hui «l’espoir est permis avec le Pds et la confiance est rétablie» pour conserver le statut de leader de parti dans la sphère politique. «Nous allons gagner les élections locales et l’engagement a été pris par nos maires», a-t-il insisté, confiant. Le Pds a invité le régime en place à organiser des élections libres et transparentes pour permettre aux Sénégalais d’exprimer leur choix.
Et le maire de Niagha, dans le Sédhiou, qui a pris part à cette rencontre des élus nationaux du Pds, en a profité pour exprimer sa colère contre le régime de Macky Sall. «Si aujourd’hui on dit Fouta tampi, nous en Casamance, on dit Casamance maayi», a dit Yoro Mballo. Qui assure que «toutes les collectivités territoriales de l’axe sud seront bleues».
Par Yoro DIA
23 JUIN, CE N’ÉTAIT PAS LA RÉVOLUTION
Aucune chapelle politique ne saurait s’approprier un mouvement populaire spontané, où les hommes politiques sont venus à la remorque et font la dissonance cognitive en réécrivant l’histoire, chacun à sa manière, pour tirer le drap politique de son côté
«Mais c’est une révolte ? - Non, Sire c’est une révolution.» C’est la réponse du Duc de la Rochefoucauld à Louis XVI qu’on a réveillé la nuit du 14 juillet pour lui annoncer la prise de la Bastille.
L’histoire donnera raison au Duc sur le Roi, parce que ce n’était pas une révolte, mais une véritable révolution, qui finira par guillotiner le Roi. Pour le 23 juin 2011, dont on célèbre l’anniversaire aujourd’hui, on peut dire l’inverse. C’était une révolte, pas une révolution. C’était un sursaut politique, une révolte démocratique, mais pas une révolution.
Quand il y a révolution, il y a un changement radical de régime ou même de système politique. Avec la révolution française que Hegel qualifiait de «superbe lever de soleil», les Français ont coupé la tête du Roi, aboli la monarchie et proclamé la République. Les Américains ont fait la même chose en coupant le cordon ombilical avec la monarchie britannique pour proclamer leur République.
En 1979, les Iraniens ferment le cycle ouvert en 1789, quand l’imam Khomeiny proclame à son tour la République après la fuite du Shah. Le Printemps arabe a entraîné une véritable révolution en Tunisie et Egypte, où la parenthèse a été rapidement fermée avec le bonapartisme et la Restauration initiée par Sissi.
Le 23 juin, il n’y a pas de changement de régime ni de système et, contrairement à Louis XVI, Wade ne sera guillotiné que démocratiquement lorsque la Présidentielle de 2012 a été organisée à date échue. Les démocraties sont à l’abri des bourrasques et des furies de la Révolution grâce à l’alternance. La révolution en démocratie se passe toujours dans les urnes. Plus qu’une révolte démocratique, l’alternance de 2000 fut une véritable révolution démocratique, car le Sénégal est passé d’une ère (40 ans de Socialisme) à une autre.
Les démocraties (je parle des vraies démocraties, où l’élection est un véritable mécanisme de remise en jeu du pouvoir) ont dompté et domestiqué les révolutions grâce à l’alternance démocratique au pouvoir. C’est du bon sens. Pourquoi prendre les armes quand on peut changer pacifiquement et démocratiquement les choses et le cours de l’histoire, comme en France en 1981, au Sénégal en 2000 et 2012 ? C’est pourquoi, en démocratie, après alternance il y a toujours des reformes pour prendre en charge le message déposé dans les urnes. Les Anglais ont été le premier Peuple à le comprendre.
Ainsi, depuis la glorieuse révolution de 1688, ils font des réformes pour éviter les révolutions alors que les Français refusent toujours les réformes et attendent la Révolution comme le grand soir, que les alternances enverront toujours aux calendes grecques.
La grande sociologue Theda Skocpol nous dit : «On ne fait pas la révolution, elle finit par arriver.» Même si on ne peut parler de révolution le 23 juin, la grande révolte du 23 juin a fini par arriver et honnêtement, elle a surpris tout le monde, aussi bien le pouvoir que l’opposition, car aucun politique ne s’attendait à l’ampleur prise par cette révolte populaire spontanée. Donc, aucune chapelle politique ou un camp de la société civile ne saurait s’approprier ou utiliser comme une rente ou un tremplin un mouvement populaire spontané, où les hommes politiques sont venus à la remorque et font la dissonance cognitive en réécrivant l’histoire, chacun à sa manière, pour tirer le drap politique de son côté.
SOULEYMANE BACHIR DIAGNE, LAURÉAT 2021 DU PRIX SAINT-SIMON
Le philosophe sénégalais, Souleymane Bachir Diagne, s’est vu décerner le Prix Saint-Simon 2021 pour son livre ‘’Le fagot de ma mémoire’’ paru aux Éditions Philippe Rey
Dakar, 23 juin (APS) – Le philosophe sénégalais, Souleymane Bachir Diagne, s’est vu décerner le Prix Saint-Simon 2021 pour son livre ‘’Le fagot de ma mémoire’’ paru aux Éditions Philippe Rey.
’’Le Jury du Prix Saint-Simon, sous la présidence de Marc Lambron, de l’Académie française, a décerné le 18 juin 2021, le 45ème Prix Saint-Simon, à Souleymane Bachir Diagne pour son livre, +Le fagot de ma mémoire+, aux Éditions Philippe Rey’’, indique un communiqué dont l’APS a eu connaissance, mercredi.
Le Professeur Diagne qui a enseigné à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD) devient le 45ème lauréat de ce prix, doté d’un montant de 5 000 Euros (3 282 767 francs CFA), souligne la source.
Le prix sera remis à Souleymane Bachir Diagne, enseignant à l’Université de Colombia, aux Etats-Unis le 5 septembre 2021, à 16h30, sur les terres du Duc de Saint-Simon, à la Ferté-Vidame, dans le département de l’Eure-et-Loir, en France.
Le Prix Saint-Simon a été fondé en 1975, à l’occasion du tricentenaire de la naissance du mémorialiste Louis de Rouvroy, duc de Saint-Simon, (1675-1755), sous les auspices de la Ville de La Ferté-Vidame, résidence d’élection et “favorite demeure”, où il écrivit une grande partie de son oeuvre.
Le prix est attribué chaque année à ‘’un ouvrage de Mémoires (récit autobiographique, souvenirs, journal ou témoignage), publié au cours des deux dernières années, par un auteur vivant choisi pour l’empreinte de son oeuvre dans l’Histoire, la résonance avec l’oeuvre de Saint-Simon et la qualité de son style.
La distinction sera remise par le président du Jury, Marc Lambron de l’Académie Française, au cours d’une cérémonie dans le parc du Château de La Ferté-Vidame.
Le Rapporteur prononce un discours sur l’ouvrage primé, auquel répond le Lauréat. Un Salon du Livre et des rencontres littéraires accompagnent cette manifestation.
Parmi les récents lauréats figurent Benedetta Craveri ‘’L’âge de la conversation’’ (Gallimard), Philippe Sollers ‘’Un vrai roman’’, Mémoires (Plon), Claude Lanzmann ‘’Le Lièvre de Patagonie’’ (Gallimard), Bernard-Henri Levy ‘’Pièces d’identité’’ (Grasset), Marc Ferro ‘’Mes histoires parallèles’’ (Carnet Nord)
Par El Hadj Mohamed DIOP
BOUGANE BRISE LE MYTHE MACKY SALL DANS LE FOUTA
La tournée de Gueum Sa Bopp est venue augmenter la touche de la déconstruction du mythe Macky Sall dans le Fouta
Mobilisations sous forme de dénonciations, brassards rouges, slogans hostiles, jonction avec Touta Tampi…
Il est vrai que depuis 2012, le Président Macky Sall, président de l’Alliance pour la République (Apr) et de la coalition Benno Bokk Yakaar règne en maitre incontesté dans le Fouta.
Il est vrai que depuis 2012, aucune manifestation anti Macky Sall n’a occupé la scène.
Il est vrai que depuis 2012, toutes les mobilisations ont conforté Macky Sall dans sa domination dans tout le Fouta.
Il est vrai, que malgré la pauvreté extrême, l’absence réelle d’infrastructures de base, l’insécurité alimentaire pesante, un exode massif des jeunes vers Dakar, le Fouta était resté fidèle à Macky Sall qui y gagnait à toutes les élections.
Ce qui semble avoir changé. Et pour cause, avec une nette jonction du mouvement Fouta-Tampi dans ses orientations, dans sa mobilisation durant tout le séjour du Président dans cette région du Sénégal, la tournée de Gueum Sa Bopp est venue augmenter la touche de la déconstruction du mythe Macky Sall dans le Fouta.
Plus que jamais, il est tombé. Car, tout comme plusieurs mouvements qui ont changé de paradigmes pour ne plus accepter d’être les ‘’oubliés’’ du régime, la tournée du mouvement Gueum Sa Bopp connue sous le dénominatif de ‘’Tibb tank Macky, Sénégal Tampi’’, a réellement fini de démontrer que Macky Sall n’est plus le ‘’Thierno’’ du Fouta.
En dehors de voir rouge partout où il est passé, des pneus brûlés, des slogans qu’il n’a jamais entendu, Bougane Guèye et mouvement Gueum Sa Bopp sont également venus pour dévoiler leur force de frappe politique. Ils ont aussi grandement mobilisé de SaintLouis au Fouta. Partout où ils sont passés, Bougane et ses « Bouganistes » ont été écoutés et soutenus par les populations du Fouta.
A Ndioum, grande a été la surprise des observateurs lorsque le leader de Gueum Sa Bopp a été acceuilli par une foule immense suivi d’une marche bleue sur la route nationale. Meme constat à Orefondé, Bodé lao, Thilogne, Medina Ndiathbé, Ourossogui et Matam. Ces accueils populaires réservés aux leaders de Gueum Sa Bopp ont permis à nombre de citoyens de comprendre les véritables enjeux de changements d’approche politique, économique et sociale face à un régime qui semble verser dans la vente d’illusions avec des promesses qui tarde à se réaliser dans cette partie nord du pays.
De Ndioum à Ourossogui en passant par Oréfondé, Kanel, Rénérou Ferlo, Gueum Sa Bopp a su tenir en haleine les populations dont la majorité était totalement dévouée à Macky Sall. Ce qui était quasi-impossible, il y a tout juste quelques mois. Est-ce le réveil d’une région ? En tout état de cause, l’éveil des masses reste et demeure un signal fort de la chute d’un mythe politique dans cette partie du pays où le ‘’Tampi’’ est le slogan le mieux partagé.
Plus de nouveaux cas que ces derniers jours, le Sénégal enregistre aujourd’hui 118 cas positifs après 1845 tests réalisés. Le taux de positivité de ce jour s’élève alors à 6,40%.
Ces cas positifs sont répartis entre les cas contacts qui sont 55 au total et les cas communautaires qui sont au nombre de 63. Ces derniers sont identifiés entre l’épicentre Dakar avec 59 cas et Matam, Mbour, Saint-Louis et Ziguinchor avec chacune 01 cas, donc les 04 autres cas.
59 patients sont déclarés guéris aujourd’hui. Toutefois, 07 cas graves sont en réanimation et aucun décès n’est enregistré.
À ce jour, 42590 cas ont été déclarés positifs au Sénégal depuis le début de la pandémie, 41022 sont guéris, 1159 décès sont enregistrés et 408 sous traitement.
La vaccination semble ralentir car le nombre de personnes vaccinées depuis le début de la campagne jusqu’à ce jour, sont au nombre de 498092.
Par Mohamed Bachir Diop
VICTIME DE RACISME, LE SENEGALAIS BATTLING SIKKI TUÉ PAR BALLES A NEW-YORK
Coin d’histoire - Premier champion du monde de boxe d’origine africaine
Louis Mbarick Fall est né le 16 septembre 1897 à Saint-Louis. C’était un fils du populeux quartier de Guet-Ndar qui a été remarqué pour sa carrure athlétique par une touriste hollandaise qui visitait notre pays. Cette dame, Lillian Antje, présentée comme une danseuse professionnelle de cabaret, avait été impressionnée par les talents du jeune Mbarick Fall qui, du haut d’un pont, plongeait au plus profond du fleuve afin de récupérer les pièces de monnaie lancées par les touristes et ramenait toujours une pièce entre ses dents. Elle s’arrangera pour l’amener en Europe, d’abord parce qu’elle en était amoureuse mais aussi et surtout parce qu’elle savait qu’avec sa silhouette athlétique et les performances sportives qu’il pourrait accomplir, Mbarick Fall ferait sensation.
C’est un journaliste hollandais, Albert Stol, qui sera parmi les premiers auteurs à écrire un livre sur le boxeur sénégalais, ouvrage traduit en plusieurs langues et qui sera porté au cinéma. Albert Stoll a connu une femme en Hollande, qui lui racontait que sa tante, qui avait fait un séjour en Afrique, a été mariée avec un Sénégalais. Elle avait des photos du jeune saint-louisien en carrosse avec sa tante dans les rues d’Amsterdam et quelques lettres que cette dernière échangeait avec des proches. Albert Stoll a donc fait le voyage à Saint-Louis avant de passer plusieurs années au Sénégal comme correspondant d’une Ong hollandaise qui faisait partie des bailleurs de fonds de l’une de ses correspondantes au Sénégal. Outre les articles de journaux qui relatent la carrière de Battling Sikki, c’est surtout le livre d’Albert Stoll qui a retracé la vie et la carrière de celui que les Européens appelaient Louis Mbarick Fall avant que sa victoire historique sur le champion du monde des poids moyens, le Français Georges Carpentier, ne le rende célèbre dans le monde entier.
Le combat avait été arrangé entre les managers des deux boxeurs. Pour ce combat, Carpentier, qui devait conserver son prestige contre un boxeur sans renommée, devait gagner sans risque. Les deux managers décident donc que Battling Siki devait se coucher au quatrième round et donc laisser Carpentier gagner par KO. Mais un événement inattendu se produisit pendant la rencontre. Car, mis dans la confidence de l’arrangement entre les deux managers, Battling Siki a raconté plus tard ce qui l’avait motivé. «Le jour du match, j’étais très indécis et avais presque envie de faire le jeu qui avait été convenu entre Hellers et Descamps [son manager et celui de Carpentier, ndlr].»
Tiraillé entre son amour-propre et la perspective d’un argent facile, Battling Siki raconte avoir oscillé entre soumission et révolte sur le ring, au point de se faire copieusement insulter par son manager, alarmé de voir son boxeur ne pas respecter le scénario prévu. Finalement, il décide de se battre : « Avant la reprise du sixième round, Carpentier s’est porté sur ma chaise et m’a frappé alors que j’étais encore assis. Voyant cela, je suis parti comme un fou et j’ai cherché à le descendre.»
Les arbitres tenteront de remettre en cause la victoire de Louis Mbarick Fall qu’ils accusent d’avoir donné un coup bas ou un croc-enjambe à son adversaire. Le public, tout acquis à la cause de Battling Sikki, proteste bruyamment et les arbitres sont obligés de se plier. Battling est déclaré vainqueur. C’est plus tard seulement qu’il expliquera le « deal » entre les deux managers. Commence alors pour Battling une carrière prodigieuse.
Un journal français de l’époque relate les faits ainsi : « Rétrospectivement, on est forcé de s’interroger : Battling Siki a-t-il payé d’une suspension le fait de ne pas avoir respecté le deal passé entre son entourage et celui de Carpentier avant le combat ? »
Le cas Siki devient une histoire politique. A l’Assemblée nationale française, le député Blaise Diagne, également originaire du Sénégal, prend la défense du boxeur : « C’est pour n’avoir pas obéi aux directives de ceux qui, en organisant des spectacles truqués, enlèvent son argent au public que ce garçon qui, saisi par le sentiment de sa force, n’a pas voulu s’étaler à la quatrième reprise devant Carpentier a été condamné en France à crever de faim.» La fédération réintègre Siki, mais il est définitivement indésirable en France.
Battling Siki remet en jeu son titre face à Mike McTigue en Irlande. Il sera déclaré vaincu après 20 rounds âprement disputés, ce qui fit dire qu’il perdit à cause d’un arbitrage « à domicile ». Par la suite, il perd ses titres de champion d’Europe et de France par disqualification contre Émile Morelle. Mais il gagne encore deux autres combats par KO, puis part aux États-Unis où il perd deux combats successifs en novembre et décembre 1923. Il perdra l’un de ses derniers combats en 1925 par KO technique contre Paul Berlenbach. Mais, aux Etats-Unis, il mène une vie dissolue.
Noctambule, il fréquente les boîtes de nuit, se saoule tous les soirs et se bagarre souvent à cause de son mauvais caractère. Il ne supportait pas les insultes racistes ou l’injustice et ses poings lui servaient comme arme pour régler ses problèmes. De plus, il avait plusieurs ennemis chez les Noirs américains car il s’habillait avec faste, se promenait avec un petit léopard et avait épousé deux femmes blanches. Le gamin qui plongeait dans les eaux de Saint-Louis pour remonter les pièces jetées par les blancs eut le tort de sortir du rôle du pittoresque Africain qu’on lui avait assigné. « Il aimait les femmes blanches, les voitures blanches, les chiens blancs, le jazz et le champagne. C’était trop d’insolence et de nargue», a écrit un journaliste à propos de celui que la presse française surnommait « le championzé ».
Lui répondait : « Beaucoup de journalistes ont écrit que j’avais un style issu de la jungle, que j’étais un chimpanzé à qui on avait appris à porter des gants. Ce genre de commentaires me font mal. J’ai toujours vécu dans de grandes villes. Je n’ai jamais vu la jungle.» Battling Siki a été tué par deux balles dans le dos à New-York le 15 décembre 1925 et il a été enterré dans une fosse commune. En 1993, à l’initiative de Jose Sulaimán, président du World Boxing Council (l’un des organismes qui régit la boxe), sa dépouille fut rapatriée à Saint-Louis où notre éminent compatriote repose désormais à Thiaka Ndiaye.
LIQUIDATION D’AIR AFRIQUE, UN SCANDALE FINANCIER QUI PERDURE !
Vingt-ans après cette liquidation, les ex-travailleurs sénégalais courent toujours derrière leurs indemnités estimées à 10 milliards de francs CFA contrairement aux ivoiriens, burkinabès, nigériens, mauritaniens, maliens etc.
La liquidation de la défunte compagnie Air Afrique est en passe de devenir le plus gros et long scandale financier du continent. Vingt-ans (20) après cette liquidation, les ex-travailleurs sénégalais courent toujours derrière leurs indemnités estimées à 10 milliards de francs cfa contrairement à leurs anciens collègues ivoiriens, burkinabés, nigériens, mauritaniens, maliens etc. qui, eux, ont perçu leurs droits depuis longtemps ! Et pourtant, au moment de sa disparition, Air Afrique avait au Sénégal des actifs de 47 milliards cfa (Fonds, villas, terrains, agences, avions, hangars etc.) pillés par les autorités et dignitaires de l’ancien régime du Président Abdoulaye Wade. Sans oublier les liquidateurs et, surtout, les autres sociétés et compagnies aériennes (Air Sénégal International, Air Sénégal, Ahs, Shs) frauduleusement créées sur les « débris » voire les actifs d’Air Afrique. Face à ce pillage sans nom, le collectif des ex-employés d’Air Afrique compte engager une ultime bataille de l’air contre les liquidateurs devant les juridictions internationales.
La liquidation de la défunte compagnie multinationale Air Afrique est un vrai scandale d’Etat qui perdure. Dès l’annonce de sa liquidation en août 2002 lors de la conférence de Brazzaville, le Tribunal de commerce d’Abidjan avait désigné un liquidateur judiciaire étranger voire neutre ayant pour mission de recenser tous les logements de fonction (villas), les biens immobiliers, les titres fonciers, les avions, les pièces détachées, les hangars, les dettes, les créances et les fonds afin de faire l’inventaire en vue d’indemniser les 4.000 agents et cadres de l’ex-compagnie panafricaine. Des employés toutes nationalités confondues puisqu’on trouvait parmi eux aussi bien des Béninois, des Burkinabés, des Congolais, des Centrafricains que des Ivoiriens, des Maliens, des Mauritaniens, des Nigériens, des Sénégalais, des Tchadiens et des Togolais. Ce, en accord avec tous les chefs d’Etats des pays. Dans notre pays, contre toute attente, le président de la République d’alors, Me Abdoulaye Wade, s’était démarqué de cet accord commun du Tribunal d’Abidjan en ces termes : « Non, je suis le siège (Ndlr : Dakar mais en réalité le siège de la compagnie se trouvait à Abidjan) ! Je vais créer ma propre liquidation pour désintéresser les employés sénégalais dont je suis le président… Et aucun Etat africain ne le fera à la place du Sénégal… » avait-il fermement fait entendre. Ce jour-là, personne n’aurait imaginé qu’en se démarquant de ses pairs, Me Abdoulaye Wade et son ministre des Transports aériens aiguisaient en réalité leurs appétits sur l’actif du bureau d’Air Afrique à Dakar estimé à prés de 47 milliards CFA. La compagnie disposait aussi d’un riche et vaste patrimoine financier, matériel et foncier comportant deux avions Airbus A300 cloués au sol, un parc de matériels de piste pour l’Assistance en escale (Handling), des pièces de rechange Avions et Servitudes, divers équipements aéronautiques ainsi que dix villas dans le quartier chic du Point E, un immeuble à la Place de l’Indépendance (racheté par une banque), un Centre de formation aéronautique (Cefopad), un terrain de 9 hectares dans la zone aéroportuaire de Yoff, des liquidités bancaires, des réserves foncières etc..
Plus 150 employés décédés sous les…décombres
Vingt ans (20) après la disparition d’Air Afrique, sur les 850 employés sénégalais, seuls 500 agents aux petits et moyens salaires ont été définitivement indemnisés par l’Etat du Sénégal. Entre temps, près de 150 ayants droits sont décédés, nous annonce-t-on. Et aujourd’hui encore, 250 ex-employés sénégalais d’Air Afrique dont la plupart sont des directeurs, des pilotes, des cadres, des chefs d’escale et des chefs de département peinent toujours à se faire indemniser. Ce, contrairement à leurs anciens collègues Béninois, Burkinabés, Congolais, Centrafricains, Ivoiriens, Maliens, Mauritaniens, Nigériens, Tchadiens et Togolais qui ont été tous payés par leurs Etats respectifs.
Pire, le syndic crée par l’ancien régime de Me Wade a vu se succéder trois liquidateurs pour fortunes diverses et qui n’ont jamais fait la reddition des comptes après 20 ans de fonctionnement. Il vrai qu’en 2005, l’Etat avait fait voter une loi mettant en place un fonds social alimenté par une redevance dont le taux était fixé à 2 % puis 4 % du chiffre d’affaires de toutes les sociétés d’assistance aéroportuaire (Ahs, Shs,Abs et Air France). La mise en place de ce fonds avait pour objectif de contribuer au désintéressement des travailleurs sénégalais de l’ex-Air Afrique. Depuis lors, c’est le statu quo. Et pourtant, nous renseigne-t-on, le fonds social continuait à être alimenté par ces dites sociétés. C’est en particulier ce qui aurait permis à l’ancien régime de créer une nouvelle compagnie dénommée Air Sénégal International en partenariat avec le Maroc.
Durant cette période, rien que le « Handling » générait, chaque année, des bénéfices estimés à près de 15 milliards cfa. Une manne financière qui devait être mise à la disposition du Trésor public pour contribuer au règlement définitif des droits légaux des ex-salariés restant à indemniser. Malheureusement, les fonds se sont volatilisés entre les mains des autorités étatiques de l’ancien président Me Wade.
Sans oublier la gestion nébuleuse des fonds et biens d’Air Afrique de la part des liquidateurs judiciaires. Lesquels se sont enrichis avec des horaires exagérés et autres micmacs fonciers comme des vautours sur les débris de la défunte Air Afrique. Telles sont les accusations portées par les responsables du collectif des ex-employés qui ont décidé finalement d’ester devant les juridictions internationales tous les liquidateurs sénégalais d’Air Afrique et l’Etat du Sénégal. De même que les sociétés et compagnies aériennes frauduleusement crées sur les « carcasses » de la multinationale africaine. Encore une fois, les autres Etats de la défunte multinationale avaient, eux, utilisé en priorité les ressources financières générées par les « Handling » pour payer l’intégralité des droits légaux de leurs nationaux.
Une fausse alerte d’Etat à bord !
Dès son accession à la magistrature suprême en 2012, le président Macky Sall avait manifesté sa volonté de régler définitivement le dossier d’Air Afrique. Autrement dit, d’indemniser les quelque 250 ex-salariés à qui l’Etat du Sénégal reste devoir un montant global de 10 milliards cfa environ. D’ailleurs, en 2016, le président Sall avait ordonné la création d’une commission pour la mise en place des modalités de paiement de toutes les sociétés en liquidation dont faisait partie Air Afrique. A l’issue de ces travaux dirigés par l’ancien ministre Oumar Youm, un rapport avait été soumis au Premier ministre Mahammed Boun Abdallah Dionne pour la liquidation des droits de tous les ex-travailleurs d’Air Afrique en utilisant l’argent généré par le fonds social en priorité. Ainsi une réunion avec le Premier Ministre a eu lieu en mars 2017. Et à l’issue de cette réunion tenue sur demande de l’alors chef du Gouvernement, une rencontre de consolidation des montants s’était tenue sous la supervision du ministre du Travail. Des travaux qui avaient abouti à la rédaction d’un document final signé le 23 mars 2017 par le Syndic principal chargé de la liquidation, la Comptabilité de l’Anacim, gestionnaire du Fonds Social, et les Représentants du personnel. Ce document complet de référence avait été transmis au Premier ministre par les soins du ministre du Travail de l’époque. Connu pour ses déclarations euphoriques, le Premier ministre Mahammed Boun Abdallah Dionne avait confié aux responsables du collectif que le président de la République Macky Sall lui avait donné des instructions fermes pour liquider les droits de tous les ex-travailleurs Air Afrique. Ce, en utilisant en priorité l’argent généré par le fonds social. Pour prouver sa bonne foi, Boun Abdallah Dionne avait assuré ses interlocuteurs de l’imminence du règlement définitif de la question. Hélas ! A leur grand regret, quatre ans après, rien n’a été fait ! Pire, les ex-employés d’Air Afrique n’ont aujourd’hui plus aucune nouvelle de ce dossier. Décidément ! Quand un Premier ministre s’adonne à de fausses alertes, il y a de quoi dissoudre toute une République. Une triste situation qui atteste le double crash d’Air Afrique dont les ex-employés sénégalais — enfin, ceux d’entre eux qui sont toujours en vie — souffrent toujours coincés sous les décombres de leur défunte compagnie…
LES PARTISANS DU PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE VEULENT DEMONTRER LEUR FORCE PLACE DE LA NATION
En conférence de presse, la Task Force Républicaine s’est défoulée sur ceux qu’elle considère comme des usurpateurs.
Pour célébrer les dix ans de la folle journée du 23 juin 2001, qui avait vu le peuple s’opposer victorieusement à une forfaiture du président d’alors, Me Abdoulaye Waye, la Task Force Républicaine de la mouvance présidentielle tient aujourd’hui un grand rassemblement à la place de la Nation où la coalition au pouvoir pourrait rencontrer une partie de l’opposition qui se démarque du M23. Lors de leur conférence de presse, les cadres de l’Alliance pour la République se sont indignés de la démarche de ceux qu’ils appellent « les grands absents de l’époque » et qui, selon eux, veulent récupérer un évènement dans lequel ils n’avaient joué aucun rôle.
Le dixième anniversaire des évènements du 23 juin 2011 aura un parfum particulier. En effet, la place de la Nation risque d’être le champ d’échauffement de l’opposition dirigée par Ousmane Sonko et la grande coalition autour du président de la République, M. Macky Sall.
En conférence de presse, la Task Force Républicaine s’est défoulée sur ceux qu’elle considère comme des usurpateurs. «… Des filous, aux abonnés absents durant le combat et sans lien direct avec l’histoire du 23 Juin, tentent de faire de la récupération. C’est peine perdue ! Des individus de la race de Guy Marius Sagna, Ousmane Sonko ou encore Bougane Gueye ignorent tout du processus ayant abouti à la mise sur pied du M23 », s’indigne le député de la majorité Siré Ndiaye.
Selon elle, la plupart des revendications de l’époque sont satisfaites par le régime en place. Elle estime qu’aucun leader politique n’a le droit de s’accaparer de l’esprit du mouvement citoyen M23. Un mouvement dont, à l’en croire, la raison d’être est exclusivement la défense de la Constitution et des acquis démocratiques. Ce qui serait depuis lors le crédo du président de la République. Autant de raisons qui font que, selon les leaders de la coalition « Benno Bokk Yakaar », il serait injuste de tenir des discours de nature à pousser les citoyens à la violence. Pour la Task Force Républicaine, les réalisations du président de la République dans la partie septentrionale du pays avec l’hôpital de niveau 1 de Agnam, le centre de santé de Thilogne et l’érection de l’université du Fouta avec comme principales spécialités l’histoire et la culture, l’inauguration des routes Taradji-Podor, Ndioum-Halwar, CasCas-Pété prouvent à suffisance que le président reste dans l’esprit du M23.
Sur la violence que déplorent beaucoup d’observateurs, Mme Ndiaye soutient que ce sont les partisans du président de la République qui en sont plutôt les victimes. « Nous ne sommes pas violents. Au contraire, nous sommes victimes de la violence car nous étions attaqués par l’opposition physiquement et verbalement », se défend-t-elle. Concernant la présence de nervis dans le cortège présidentiel, les leaders de la Task Force Républicaine démentent et soutiennent que les images sur les nervis sont à mettre dans le volet des « Fake news ». Ce, dès lors qu’avec les nouvelles technologies, il devient facile de manipuler les images.
A les en croire, les leaders de la grande coalition, à l’image de leur président, n’ont pas besoin de gros-bras. Car ils ont les forces républicaines.