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24 septembre 2025
M23 ET M2D, LA BATAILLE DE L’APPROPRIATION DU LEGS DU 23 JUIN
Bacary Domingo Mané, Mamadou Sy Albert et Ibrahima Bakhoum font 10 ans après, le diagnostic de cet événement historique qui a failli enterrer la démocratie sénégalaise
Le Mouvement de défense de la démocratie — M2D —avait en premier battu le rappel des troupes. Il tiendra cet après-midi un rassemblement pour revendiquer l’héritage du 23 juin 2011 « dévoyé » par le régime en place. Seulement voilà, le mouvement qui a organisé les manifestations violentes du mois de mars dernier se voit disputer l’héritage de la folle journée du 23 juin 2011 par le pouvoir en place dont certains membres étaient effectivement des acteurs de cette révolte. Dix ans après, un régime a succédé à un autre mais rien de neuf sous le soleil en ce qui concerne les leçons tirées de cette date. Des analystes font le diagnostic de cet événement historique qui a failli constituer le deuil de la démocratie sénégalaise.
Le 23 juin 2011 est une date symbolique ayant marqué l’histoire de la lutte pour la préservation des acquis démocratiques de notre pays. A l’époque, l’ancien président de la République, Me Abdoulaye Wade, avait voulu imposer une révision constitutionnelle instaurant un ticket président- vice-président pour diriger le Sénégal. Surtout, il avait aussi voulu faire passer à l’Assemblée nationale un projet de loi disposant que le président de la République pouvait être élu avec un quart seulement des suffrages exprimés. Soupçonnant une volonté de sa part d’imposer par la bande son fils, Karim, à la tête de l’Etat, d’importantes franges de notre peuple s’étaient rassemblées devant l’Assemblée nationale pour s’opposer au vote de ces lois ayant pour but, soutenaient les manifestants, d’ouvrir la voie à une dévolution monarchique du pouvoir.
Face à l’ampleur de la mobilisation des adversaires de ces réformes, le président Wade avait été contraint de reculer et de retirer ses textes. Le peuple avait gagné. C’est ainsi qu’était né ce qu’on a appelé un « esprit M23 » censé constituer une vigie contre toutes les atteintes à la Démocratie et à l’Etat de droit. Contre tous les tripatouillages de la Constitution, aussi. Dix ans après cette mobilisation historique, l’héritage du 23 juin est désormais revendiqué par deux camps antagoniques qui vont d’ailleurs s’affronter à distance aujourd’hui à travers deux grandes manifestations. Chacun d’eux aura à cœur de démontrer qu’il mobilise plus que l’autre.
C’est ainsi que les tenants du pouvoir actuel (les responsables du M23 d’alors) seront à la place de la Nation (ex-Obélisque) tandis que le M2D, lui, tiendra meeting au terrain des Hlm Grand Yoff. Mais que représente aujourd’hui ce legs du 23 juin qui fait l’objet d’un tiraillement entre la majorité présidentielle et l’opposition ? Pourquoi cette querelle d’appropriation entre les deux camps ? Des leçons ont-elles été tirées de cet événement qui fête ses dix ans aujourd’hui ? Autant de questions qui se posent ! « A l’époque, le président Wade voulait faire du forcing en voulant retoucher la Constitution avec le poste de vice-président et nommer son fils à ce poste-là. Le peuple sénégalais s’est dressé pour dire non cela ne passera pas. L’esprit, c’est d’abord la défense de la démocratie qui passe par la pérennisation des institutions qui ont été mises en place. Il n’est pas question, dans l’esprit du 23 juin, que les gens tripatouillent ces institutions-là. Au contraire, il fallait une certaine stabilité de ces institutions tant que le Sénégalais s’y retrouve. C’est par le truchement du 23 juin que Macky Sall est arrivé au pouvoir. Donc, il a bénéficié de cet esprit là. D’ailleurs, ce qu’il faut aussi noter est que pendant que la population et les opposants étaient à la place de l’Obélisque, le candidat Macky Sall a préféré laisser ses camarades de l’opposition pour aller faire sa campagne présidentielle à l’intérieur du pays » rappelle l’analyste et politologue Bacary Domingo Mané.
BACARY DOMINGO MANE : « A la veille des Locales, chacun veut marquer son territoire et s’approprier l’esprit du 23 juin »
23 juin 2011 – 23 juin 2021 : Cela fait 10 ans que cette journée est célébrée. La commémoration de cette date historique est différente chaque année. Celle de cette année semble revêtir un enjeu particulier. Le contexte marqué par les émeutes du mois de mars et la proximité des Locales explique cette particularité. Le mouvement M23 estime que des événements comme les émeutes de mars relativement à l’affaire Ousmane SonkoAdji Sarr ont un rapport avec cette célébration. Aujourd’hui beaucoup de responsables qui se revendiquent comme des acteurs du 23 juin 2011, à l’instar du tonitruant avocat Me El Hadj Diouf, sont proches du régime en place. Frustrés de voir que les engagements relatifs à l’éclaircissement des circonstances de la mort des « martyrs » tombés avant la présidentielle de 2012 et à la traduction devant la justice des personnes coupables ou responsables de leur mort n’ont pas été tenus, certains jeunes du M23 ont mis en place un courant dénommé Cos23 dirigé par Abdourahmane Sow pour continuer le combat de la préservation des acquis démocratiques. C’est par la suite qu’ils ont été rejoints par d’autres mouvements comme Y en a marre et autres leaders de l’opposition. « On a vu dans ce M23, des partis qui sont restés dans le giron de Macky Sall. Des jeunes qui étaient dans le M23 se sont révoltés pour créer une autre structure appelée Cos23. Ces jeunes à l’époque disaient aux responsables du M23 que vous êtes trop proches du pouvoir et ne luttez pas pour les intérêts du peuple. Nous sommes à quelques mois des Locales de 2022. La célébration du 23 juin n’avait pas fait autant de bruit l’année passée, pourquoi devrait-elle en faire cette année ? Tout simplement parce que nous sommes à six mois des élections locales ! Il fallait que chaque, que ça soit l’opposition ou le pouvoir, marque son territoire et s’approprie l’esprit du 23 juin. Que le pouvoir revendique le 23 juin, c’est dans son droit. Toute la question est de savoir quelle lecture le président Macky Sall et son camp font du ce 23 juin. C’est ça la grande question. Les gens se sont révoltés le 23 juin pour qu’il n’y ait pas de tripatouillage des institutions. Aujourd’hui, depuis que Macky Sall est arrivé au pouvoir, est-ce qu’on a laissé tranquille ces instituons ? Est-ce qu’elles sont protégées ? Est-ce que cet esprit du 23 juin n’a pas été dévoyé par son régime ? Autant de questions qui font qu’aujourd’hui, évidemment, cet esprit pose problème. Est-ce que les hommes politiques sont constants dans les actes qu’ils posent ? On a remarqué quand ils se trouvent dans l’opposition ils ont une posture différente. Cette posture change quand ils arrivent au pouvoir. Ce qu’on a remarqué, dans ce régime, c’est que l’esprit du 23 juin a été dévoyé. Parce que l’esprit du 23 juin vraiment c’est la préservation des acquis démocratiques » soutient le journaliste et politologue Bacary Domingo Mané.
MAMADOU SY ALBERT : « Aucune des deux alternances n’a tiré des leçons du 23 juin ! »
Jusque-là, le 23 juin 2011 reste l’évènement majeur dans l’histoire des conquêtes démocratiques avec un soulèvement populaire des Sénégalais qui se sont révoltés pour rejeter de manière catégorique le projet de Wade visant à réformer la Constitution dans le sens d’instaurer un « ticket » président et vice-président. « Le 23 juin est une date pour ceux qui ont fait la deuxième alternance. Maintenant en 2021, il est évident que ceux qui sont au pouvoir, notamment Macky Sall, ont leur lecture du 23 juin. L’opposition actuelle était avec le président Macky Sall en 2011. Mais elle n’a pas la même lecture que la majorité présidentielle. Donc vous aviez un évènement fédérateur à l’époque de toute l’apposition, de toute la population. C’est ce mouvement qui a donné naissance à la deuxième alternance, mais la compréhension n’est plus la même aujourd’hui. Pour le Mouvement pour la défense de la démocratie, M2D, la majorité, particulièrement le président de la République, a trahi les conclusions majeures des Assises et n’a pas respecté non plus l’esprit du 23 juin. Si vous regardez de près ce sont les mêmes problèmes, les mêmes questions qu’on se posait en 2011. Quant au pouvoir en place, il a sa propre lecture de cet événement. En son sein, certains se réclament comme étant des pères des Assises, des acteurs du 23 juin. Ils considèrent que s’ils sont au pouvoir, c’est grâce au 23 juin. Ils entendent préserver l’héritage du 23 juin. Il y a des divergences de lecture par rapport à cette journée historique. Et les perspectives non plus ne sont pas les mêmes. Parce que l’opposition veut réaliser une troisième alternance alors que la majorité veut préserver le pouvoir en 2024 avec le Benno. C’est vraiment des démarches, des lectures et des perspectives contradictoires qui se disputent cet évènement politique » analyse Mamadou Sy Albert. A l’en croire, aucune des deux alternances n’a tiré les leçons du 23 juin 2011. (A préciser tout de même que la première est survenue bien avant cette date). « En 2000 la première alternance c’était pour mettre fin à la concentration des pouvoirs. Et donc pour la séparation des pouvoirs, la gestion démocratique, des politiques publiques tournées vers l’intérêt du Sénégal. Mais en 2012, Abdoulaye Wade n’a pas du tout tiré des leçons de ce désir de changement qui l’avait porté au pouvoir. Au contraire, il s’était retrouvé seul contre toute l’opposition. C’est la même chose qu’on est en train de voir avec Macky Sall depuis qu’il est arrivé au pouvoir. On se rend compte que les grandes revendications que pose l’opposition sont toujours les mêmes. Il y a une concentration excessive des pouvoirs entre les mains du régime présidentiel. C’est le président qui est le chef du parti présidentiel. La démocratie sénégalaise, elle n’avance pas. Il n’y a pas eu vraiment de leçon majeure pour gouverner mieux que l’ancien régime socialiste » conclut Mamadou Sy Albert.
IBRAKHIMA BAKHOUM : «Les mêmes fautes de gouvernance sont en train d’être répétées ou même en pire…»
D’après le vétéran de la presse Ibrahima Bakhoum, l’affaire de 23 juin est intervenue dans contexte où la fin du régime de Wade était prévisible. Comme nos deux précédents analystes, ce journaliste expérimenté et observateur avisé de la vie politique nationale est d’avis qu’aucune des leçons du 23 juin n’a été tirée de ce jour symbolique. A l’en croire, le régime en place est en train de répéter les mêmes erreurs qui avaient poussé le peuple à se soulever en 2011. « Ce qui s’est passé le 23 juin, c’était presque la conclusion d’un processus de destruction du pouvoir d’Abdoulaye Wade qui avait commencé au moins cinq ans plutôt. Des Sénégalais en étaient arrivés à dire voici ce qu’on est en train de préparer dans ce pays. Je l’assume totalement il y a eu beaucoup de manipulation là-dans. Mais quand est arrivé le 23 juin, Wade lui-même a commis l’erreur en donnant une occasion d’aller plus loin avec cette histoire de dynastie. On développait cette communication sur la dévolution dynastique pour les uns, dévolution ou monarchie pour les autres. C’est la même chose. C’était un combat qui était parti de très loin. Je me souviens encore avoir lu en 2015 dans un journal de la place où on a rapporté que Bolloré avait envoyé l’ancien Premier ministre Haguibou Soumaré en lui disant va dire à Karim, je vois ce qu’il fait, mais je ne le raterai pas. Donc, le combat était là bien avant. Tout ça été préparé de longue date. Le terrain était donc balisé et Wade est arrivé en 2011 pour donner raison à ceux qui disaient ‘’voilà il est en train de nous imposer une dévolution dynastique, il est en train de préparer son fils Karim Wade’’. Alors est-ce que la leçon a été retenue ? Je ne suis pas certain. Parce que les mêmes erreurs, les mêmes fautes de gouvernance, les mêmes fautes de gestion de la République, les affaires d’Etat d’alors ont été répétées depuis quelques années avec exactement la même chose. Dans l’opinion publique, les Sénégalais sont en train de penser comme ils avaient pensé avant 2011. De 2008 à 2011, c’est exactement la même chose. Conséquence : les gens qui dénonçaient les pratiques gouvernementales sont aujourd’hui ceux qui regardent faire. Ils sont même en train d’applaudir et de chercher à justifier les entreprises du président de la République » estime en conclusion Ibrahima Bakhoum.
PRÈS DE 207 MILLIARDS INJECTÉS DANS 138 COMMUNES POUR LA GESTION DES DÉCHETS
La gestion des déchets solides semble être au cœur des priorités de l’Etat du Sénégal
Améliorer la gestion des déchets solides ménagers sur toute la chaîne et promouvoir une gestion intégrée dans les communes en promouvant l’intercommunalité. Tel est l’objectif du ministère de l’Urbanisme, du Logement et de l’Hygiène publique qui, à travers l’Unité de Coordination et de la gestion des déchets (Ucg), vient de mettre en place le Projet de Promotion de la gestion Intégrée et de l’Economie des Déchets Solides (Promoged). Financé à hauteur de 206 milliards FCFA, le projet concerne 138 communes dans les régions de Dakar, Thiès, Ziguinchor, Kolda, Sédhiou, Saint-Louis et Matam.
La gestion des déchets solides semble être au cœur des priorités de l’Etat du Sénégal. Conscient en effet des retombées que peut engendrer le traitement de ces déchets, le ministère de l’Urbanisme, du Logement et de l’Hygiène publique a lancé le Projet de Promotion de la Gestion Intégrée et de l’Economie des Déchets Solides (Promoged).
Cofinancé par la Banque mondiale, l’Agence espagnole pour la coopération internationale au développement (Aecid), l’Agence française de développement (Afd) et l’Etat du Sénégal à hauteur de 206.182.372.111 Fcfa, le Promoged constitue la seconde phase du Programme National de Gestion des Déchêts (Pngd) qui a été défini en 2014.Il couvre 138 communes réparties dans les régions de Dakar, Thiès, Ziguinchor, Kolda, Sédhiou, Saint-Louis et Matam.
Avec ce projet, le ministère de l’Urbanisme, à travers l’Ucg, de renforcer la gouvernance en matière de gestion intégrée dans les communes bénéficiaires en promouvant l’intercommunalité. Le Promoged prévoit également d’améliorer la gestion des déchets solides ménagers sur toute la chaîne et de promouvoir une gestion intégrée dans les communes bénéficiaires. Il est envisagé aussi de valoriser les déchets en tenant compte de la dimension socioéconomique, de créer des systèmes de gestion contextualisés et durables et d’impliquer le plus possible le secteur privé.
CREATION DE 155 INFRASTRUCTURES, 2000 RCUPERARTEURS DE DECHETS, 3000 EMPLOIS…
En vue d’améliorer l'état de la décharge de Mbeubeuss à travers une résorption progressive, le Promoged propose une approche réaliste pour réduire les nuisances causées par la décharge sur les populations riveraines. Il s’agit de mettre en œuvre dans une première phase des mesures d'urgence pour améliorer la décharge et les conditions de travail de près de 2 000 récupérateurs de déchets. Pour ensuite, remodeler la décharge, récupérer une partie du terrain, recouvrir et végétaliser les déchets déjà en place. D’ailleurs, le projet ambitionne de transformer une partie du terrain remis en état en un lieu de de tri et de compostage.
En outre, à travers le Promoged, le ministère de l’Urbanisme compte mettre en place des systèmes de gestion des déchets dans trois pôles de gestion des déchets. Il s’agit de Thiès, Saint Louis, Matam (dans le nord) et de la Casamance (Ziguinchor, Kolda et Sedhiou). Ce qui permettra de contribuer à l’équité territoriale en introduisant une nouvelle façon de gérer les déchets solides dans les communes. Quid de l’impact sur l’environnement ? Les autorités du Ministère tiennent d’emblée à rassurer les populations. «Les ordures ménagères et assimilées seront gérées de façon écologiquement rationnelle, permettant ainsi de réduire la dégradation de l’environnement occasionnée par une mauvaise gestion des déchets». Sur le plan économique, il permettra de développer le tri et la récupération. En outre, le Projet ambitionne de bâtir une importante industrie du recyclage et créera 3000 d’emplois aux femmes et aux jeunes dans les régions couvertes, tout en améliorant le cadre de vie 758.114 ménages soit 43% de la population du Sénégal. Il sera également un tremplin pour le développement d’une approche communautaire dans la gestion des déchets à travers la création de sociétés communautaires chargées notamment des services de pré collecte et de balayage.
«L’ETAT EST EN TRAIN DE TRAVAILLER A REDUIRE LES BATEAUX QUI PECHENT DANS NOS EAUX»
L’incursion de 3 bateaux étrangers à Fass Boye, dans la nuit du 10 au 11 décembre 2019, avait fait couler beaucoup d’encre et de salive.
L’incursion de 3 bateaux étrangers à Fass Boye, dans la nuit du 10 au 11 décembre 2019, avait fait couler beaucoup d’encre et de salive. Les acteurs locaux avaient subi d’énormes dégâts, avec du matériel détruit ou emporté. Alioune Ndoye, ministre des Pêches et de l’Economie maritime, a définitivement cicatrisé les blessures en indemnisant une vingtaine de pêcheurs.
La fameuse nuit de l’incursion, les trois grands bateaux étrangers, toutes lumières éteintes, avaient semé la pagaille à Fass Boye. Ils s’étaient approchés de la plage, avaient détruit les pirogues qui étaient arrimées à 100 mètres environ. Ils avaient même emporté un filet et un moteur hors bord, soit des dégâts estimés à plusieurs millions de Fcfa.
C’est dans ce cadre que le Ministre Alioune Ndoye a remis une enveloppe de 15 millions de francs CFA. Ce qui devrait leur permettre, à ses yeux, « de couvrir une bonne partie, mais pas tous les dégâts ».Il a par ailleurs annoncé dans la même veine la mise à disposition de 10 moteurs de pirogue, pour compenser la valeur perdue en matériel.
Le Ministre Alioune Ndoye a ainsi rencontré tous les acteurs de Fass Boye et leur a délivré un message allant dans le sens de ne jamais essayer de se faire justice, quelle que soit la gravité des dégâts subis, leurs vies étant beaucoup plus importantes que le matériel en question. Dans des cas similaires, dit-il, le premier réflexe doit être d’identifier le bateau à l’aide de son numéro d’immatriculation, de noter soigneusement le nom, de les communiquer ensuite aux autorités compétentes et de leur faire confiance. Il a souligné qu’un cas est survenu récemment à Lompoul et les acteurs ont procédé de la sorte. C’est ainsi que dans la journée, ils ont pu détecter de quel bateau il s’agissait et les bateaux ont été sommé de quitter la mer et de revenir à quai. Ils ont été arraisonnés et obligés de payer les dégâts qu’ils ont causés, avec le versement de pas moins de 30 millions de FCFA à la Caisse des dépôts et consignations (CDC).
Le ministre estime la flotte sénégalaise à 129 bateaux, 31 navires de l’Union européenne et un navire cap-verdien, en 2020, dont les licences de certains n’ont pas été renouvelées, faute de remplir toutes les conditions requises. D’ailleurs il souligne que devant la problématique de la rareté de la ressource halieutique, « l’Etat du Sénégal est en train de travailler à réduire considérablement les bateaux qui pêchent dans les eaux sénégalaises». Et dans ce cadre, dit-il, les mesures idoines sont mises en œuvre pour renforcer la surveillance des côtes, avec notamment l’acquisition d’un avion et l’équipement de la marine nationale, ces derniers jours. Il révèle que pour la première fois de l’histoire, « le Sénégal dispose de son propre avion flambant neuf, équipé de toutes les technologies, pour surveiller la mer» alors que jusqu’ici, il fallait toujours recourir au soutien de l’armée française pour mener de telles opérations.
Mieux, dit-il, « l’avion a été même livré au Sénégal. Et le marché des six navettes de surveillance qui étaient tombées en panne depuis des années a été signé », la réparation devant être prise en charge par un financement octroyé par le président de la République.
LE 23 JUIN, C’EST L’ESPRIT, PAS LA PROPRIÉTÉ DU M2D
Ndèye Fatou Blondin Diop, porte-parole du M2D regrette qu’il y ait plusieurs manifestations pour le 23 juin
On aura droit à plusieurs manifestations pour un seul 23 juin. En effet, face au Front de résistance nationale (Frn), principale coalition de l’opposition qui va rejoindre le Mouvement pour la Défense de la Démocratie (M2D) pour commémorer le dixième anniversaire du Mouvement du 23 Juin (M23), le pouvoir va également organiser une manifestation parallèle à Dakar.
Face à la presse hier, Ndèye Fatou Blondin Diop, porte-parole du jour du M2D, a regretté qu’il y ait plusieurs manifestations pour le 23 juin. « Mais la vérité, c’est que le 23 juin, c’est l’esprit. Ce n’est pas la propriété du M2D, de Y en a Marre ou de Avenir Sénégal Bi Nu Beug. Mais c’est un esprit pour qu’à chaque fois que l’Etat dépasse les limites et remette en question les fondamentaux de la nation, les citoyens sortent pour dire non. C’est un état d’esprit, mais pas une propriété», ont martelé Mme Diop et Cie qui souhaitent que tous ceux qui estiment que l’Etat de droit est enfreint se mettent ensemble. Faisant allusion aux tenants du pouvoir, le M2D dit ne pas comprendre que ceux qui ont tous les moyens de mettre sur les rails cet Etat de droit se lèvent pour manifester contre la remise en question de cette notion fondamentale qu’est l’Etat de droit. «Nous estimons que c’est un débat stérile. C’est très difficile de comprendre que le camp où se trouve le ministre de l’Intérieur qui matait les manifestants du 23 juin 2011 soit de la partie aujourd’hui pour s’approprier cet état d’esprit. C’est du désordre intellectuel», tonne la porte-parole du jour.
D’ailleurs, c’est pour éviter d’éventuels affrontements entre les manifestants (pouvoir et opposition) que le M2D a déplacé sa manifestation qui devait initialement se tenir à la Place de la nation vers le terrain HLM Grand Yoff, en face du stade Léopold Sédar Senghor. En appelant à cette manifestation, le M2D veut marquer toute sa désapprobation par rapport au 3ème mandat «inconstitutionnel» et «immoral» de Macky Sall dont les politiques ont trahi le peuple et anéanti l’espoir de voir le Sénégal se doter d’une gouvernance démocratique digne de ce nom.
Le M2D trouve que le peuple doit encore se battre contre une justice à deux vitesses, pour des institutions indépendantes et fonctionnelles et un Sénégal pour les Sénégalais. «Nous voici en juin 2021 avec un président qui confisque le processus électoral, qui assujettit l’Assemblée nationale, qui dévalorise les forces républicaines et légalise la violence étatique au point de faire chanceler nos biens les plus précieux que sont la paix et la concorde sociale », mettent-ils ainsi du sable sur la bonne gouvernance mise en musique depuis 2012 par le pouvoir en place.
Enfin, quant à l’absence de certaines figures vivantes du 23 juin à l’image d’Alioune Tine et autres, le M2Destime qu’il faut du sang neuf. Sans s’épancher sur les raisons de leurs absences, Ndèye Fatou Blondin Diop soutient que le M2D n’est pas comptable de la présence de ces derniers.
SIDY LAMINE NIASSE, LE GENERAL EN CHEF DE L’ASSAUT CITOYEN
Un homme, en particulier, a été au début et à la fin du processus à l’origine de la fin du régime d'Abdoulaye Wade. Ses hauts faits d’armes ont fait tache d’huile et donné du courage à d’autres activistes
La révolution citoyenne du 23 juin est célébrée aujourd’hui au Sénégal. Une journée historique qui a mis sur orbite plusieurs grands leaders. Toutefois, un homme, en particulier, a été au début et à la fin du processus à l’origine de la fin du régime de Me Abdoulaye Wade : Sidy Lamine Niasse. Ses hauts faits d’armes ont fait tache d’huile et donné du courage à d’autres activistes.
Beaucoup de facteurs ont concouru à faire du 23 juin 2011 une journée historique et révolutionnaire. D’abord le projet de loi qui risquait de passer comme lettre à la poste et faire basculer le Sénégal dans une grande nuit, la voix de Mame Abdoul Aziz Sy Dabakh reprise par la quasi-totalité des radios de la bande Fm. Il y avait aussi la détermination de la jeunesse à barrer la route à ce qu’elle considérait comme une forfaiture. Mais aussi des acteurs politiques et la société civile de grande envergure qui ont été déterminants dans le processus en amont.
Les membres du mouvement Y en a marre qui rompent la veille une réunion des leaders de l’opposition de l’époque à Daniel Brothier, les appelant à descendre dans la rue pour combattre, mais aussi le député Cheikh Bamba Dièye qui prend date avec l’histoire en s’enchaînant devant les grilles de l’Assemblée. Mais un homme a joué un rôle prépondérant dans la chute du Président Abdoulaye Wade : Sidy Lamine Niasse. Et il faut remonter 3 mois avant pour comprendre l’impact qu’il a eu sur cette journée du 23 juin. Mars 2011. Nous sommes à quelques jours de la date fatidique du 19 où doit se tenir la marche à polémique, à la place de l’Indépendance, du PDG du groupe Walfadjri, Sidy Lamine Niasse. Les Sénégalais retiennent leur souffle. Car, les médiations des khalifes généraux et de certains membres de la société civile enclenchées pour le convaincre à surseoir à sa volonté d’organiser une marche à la Place de l’Indépendance n’ont pas eu les résultats escomptés. Sidy ne veut écouter personne. Son face-à-face avec le Président Abdoulaye Wade et son régime aura bel et bien lieu et quoi qu’il en coûte. Et le pire risque de se produire. Manifestement très remonté contre le chef de l’Etat de l’époque, le journaliste ne veut même écouter son frère et ami, le khalife général de Léona Niassène, le défunt El Hadji Ibrahima Niasse.
Exaspéré par une mise en demeure de l’Autorité de Régulation des Télécommunications et des Postes (Artp) réclamant près 241 millions Fcfa en guise de redevance, le Pdg de Walfadjiri invita les Sénégalais à se joindre à lui pour un sit-in, le 19 mars, à la place de l’Indépendance qu’il a rebaptisée Tahir, pour la circonstance. «Même si je meurs, cette marche aura lieu et plus d’un million de Sénégalais marcheront. Je suis dans le même état d’esprit que les gars qui se sont immolés devantle Palais, mais je ne vais pas le faire, je laisse le soin à l’Etat de me tuer, je ne vais pas me suicider. Si l’Etat veut fermer la télé Walf Tv, qu’il le fasse, je ne reculerai devant rien pour mener à bien mes projets», avait-il déclaré urbi et orbi. Même si le porte-parole du Président de l’époque avait signifié que force resterait à la loi, Me Wade finit pas autoriser la marche.
Sidy Lamine Niasse réussit non seulement le pari de la mobilisation et profite de l’occasion pour tirer à boulets rouges sur le régime. Le mollah de Sacré-Cœur ayant réussi à organiser un rassemblement dans cette place «interdite» de l’Indépendance à cause de sa proximité avec le Palais présidentiel, son acte fera tache d’huile, dans l’esprit des mouvements citoyens. C’est dire que la marche du 19 mars a été une hirondelle qui annonçait le printemps du 23 juin 2011.
QUI ACHEVA «L’ENNEMI» WADE
Il est aussi l’un des acteurs majeurs de la journée du 23 juin 2011 en défiant l’autorité et en haranguant la foule. Son groupe de presse a accueilli, ce jour-là, plusieurs leaders politiques dont un certain Macky Sall qui deviendra par la suite le président de la République du Sénégal. Il continuera de mettre la pression sur le régime de l’époque jusqu’en 2012. L’on se souvient qu’à la veille des élections, tout le monde, y compris la communauté internationale, craignait l’issue de cette joute électorale. Malgré un contexte inaudible et un climat délétère, il prendra la parole pour rassurer des Sénégalais inquiets. Les candidats Macky Sall, Moustapha Niasse, Ousmane Tanor appelleront par la suite Sidy Lamine Niasse en direct pour calmer la situation. La suite, on la connaît. Un coup de téléphone de Me Wade pour féliciter son ancien Premier ministre Macky Sall qui devient le quatrième président du Sénégal...
PAPA DEMBA BITEYE PRÉSIDENT DE L'ASSOCIATION DES SOCIÉTÉS D'ÉLECTRICITÉ D'AFRIQUE
Le Sénégalais succède ainsi au Zambien Victor Mulenga Mundende, Directeur Général de la ZESCO (Société Zambienne d’électricité)
L’Association des Sociétés d’Electricité d’Afrique (ASEA) a un nouveau président. Directeur général de la Senelec et jusque-là vice-président, Papa Demba Bitéye a été, à la demande du Président de l’ASEA, porté à la tête de ladite association, au terme de la réunion du Comité Exécutif.
Papa Demba Bitèye est le nouveau patron de l’Association des Sociétés d’Electricité d’Afrique (ASEA). Le Sénégalais succède ainsi au Zambien Victor Mulenga Mundende, Directeur Général de la ZESCO (Société Zambienne d’électricité). «L’Assemblée Générale Ordinaire a adopté une résolution pour approuver le transfert transitoire de charge du Président de l’ASEA, ZESCO (Zambie) au 1er Vice-président, Senelec (Sénégal) pour agir en tant que Président jusqu’au 20ème congrès de l’association», rapporte un communiqué de la SENELEC, parvenu à la rédaction de L’AS. C’est donc au terme des réunions du Comité Exécutif et de l’Assemblée Générale ordinaire tenues respectivement les 2 et 3 décembre 2020 que la décision a été prise.
Ainsi, Papa Demba Bitèye a pris ses fonctions de président de l’ASEA (dont il était le vice-président) depuis le 3 décembre 2020. Face à l’impact de la crise sanitaire mondiale à Covid-19 sur le secteur de l’énergie en Afrique et sur les compagnies d’électricité africaines, les présidents Directeurs Généraux des sociétés d’électricité qui ont participé à ces réunions ont approuvé le choix porté sur Papa Demba Bitèye.
En attendant le prochain congrès dont la date reste encore à déterminer, l’organigramme de l’ASEAN demeurera le même. «Tous les autres organes statutaires de l’ASEA seront maintenus en place jusqu’à la tenue du 20ème congrès dont la date sera annoncée en temps voulu, compte tenu de l’évolution de la situation pandémique en Afrique et dans le monde, car l’essence de ce prochain congrès est la célébration du 50ème anniversaire de l’ASEA, un événement marquant que le Sénégal aura le grand honneur d’organiser», détaille le texte. Créée en 1970 dans le but de promouvoir le développement et l’intégration du secteur électrique africain, l’Association des Sociétés d’Electricité (appelée à l’époque Union des producteurs et distributeurs d’énergie électrique en Afrique (UPDEA) est composée de 54 membres.
Organisation continentale à but non lucratif dont le siège est à Abidjan (Côte d’Ivoire), elle a pour mission de « rassembler les sociétés africaines d’électricité et les parties prenantes », en vue de rendre l’énergie électrique «plus accessible, abordable et fiable» pour les populations africaines.
La pensée est une nourriture. Elle participe à la construction de l’intellect. Elle alimente aussi l’esprit, l’irrigue de belles dispositions et l’agrémente de mille et une senteurs cognitives. Cette belle substantifique moelle contribue à l’éclosion d’une citoyenneté responsable, entreprenante, dynamique. Elle élève un pays dont elle forme les meilleurs fils et filles de manière que, outre leur compétence, ils soient animés seulement de patriotisme. Pour contribuer à son développement. C’est justement ce qui manque et empêche notre développement économique depuis des décennies. On l’espérait quand l’autre théorisait l’esprit de la Patrie avant le Parti. Une rupture qui nous promettait des lendemains meilleurs. La récente tournée du Chef renseigne que, plutôt que de militants ayant des convictions, ce pays recèle plutôt de mercenaires de la panse. Ils agissent pour pérenniser des rentes. On ne comprend pas tout cet excès qui fait courir ces responsables. Se ruiner pour mobiliser des foules. Lesquelles sont présentées comme de la chair à canon. Pardon, du bétail à faire prévaloir pour espérer plus. Ils exposent des hommes et femmes dans l’espoir d’avoir plus de privilèges. Tout y passe. Des publireportages payés à coup de millions, des annonces racoleuses à la « Une » des périodiques. Leur seule et unique obsession : montrer leur force afin de bénéficier de plus de prébendes. C’est à croire que tous ces cadres que comptent nos ministères et sociétés publiques militent dans la formation politique au pouvoir qu’ils quitteront dès que le Chef perdra le pouvoir. Comme si on ne pouvait servir son pays avec patriotisme et loyauté sans être membre du parti au pouvoir. Tous ces messieurs et dames qui couraient et criaient comme des fous, s’accrochant au véhicule du Chef comme de vulgaires « coxeurs », abusent de l’argent public. Rien que des fourbes !
KACCOOR BI
PREPARATION DES LOCALES (PDS) ME WADE A LA RECONQUETE DE SES BASTIONS
A partir de sa tour de contrôle située à Versailles (France), l’ancien président de la République Me Abdoulaye Wade a supervisé, hier, une rencontre à la permanence du Pds à Dakar. Ce, pour battre le rappel des troupes sopistes en vue des prochaines élections locales. Tous les maires et adjoints aux maires libéraux du Sénégal ont répondu présents à ce conseil de guerre. Un rassemblement des chefs suite à deux jours d’échanges approfondis durant le weekend dernier sur demande du Pape du Sopi conformément à la lettre de mission et à la feuille de route qui l’accompagne. Au cours de cette réunion, nous souffle-t-on, il y a eu des échanges très fructueux enrichis de l’expérience des maires et des élus de manière générale. De Versailles, Me Wade en « vidéoconférence » a donné des instructions fermes à ses troupes de reconquérir tous les bastions du Pds. Fort d’un filet dérivant, Me Wade se dit prêt à faire des prises dans les eaux adverses. Au cours de cette réunion, les nombreux intervenants restent convaincus que l’écrasante majorité des Sénégalais est avec le Pds, la solution du pays. Et l’espoir-Pds que les sénégalais suscitent est une réalité face au désespoir semé par le pouvoir en place depuis plusieurs années. Selon Tafsir Thioye, porte-parole du Pds qui s’exprimait à l’issue de cette rencontre de la commission électorale d’hier, à Bss et à Bby « ce n’est que désolations, pillages des ressources, mauvaise gouvernance et désespoir qu’on constate au niveau des populations et dans toutes les localités du pays surtout contrôlées par les maires Benno. Les Sénégalais ont compris qu’ils ont été abusés… » a-t-il déclaré dans un compte rendu envoyé à Me Wade. « C’est pourquoi, nous engageons dès à présent la reconquête de nos bastions, conservation de nos acquis électoraux et le maintien de notre statut de parti leader au Sénégal. Parce que le Pds cristallise aujourd’hui tous les espoirs. Nous demandons juste au régime d’avoir l’amabilité et la noblesse de s’armer de patriotisme afin d’organiser des élections libres et transparentes » a conseillé Tafsir Thioye.
VISITE DE MACKY SALL A MBEUBEUSS L’APR SONNE LE RAPPEL DES «EBOUEURS» A LOYER MODERE !
« Le Témoin » quotidien a appris que le président de la République compte se rendre, demain, à la décharge nationale de Mbeubeuss (Malika) pour y présider la cérémonie de lancement du Projet de promotion de la gestion intégrée et de l’économie des déchets solides au Sénégal (Promoged), un investissement de 200 milliards de francs. En tout cas, rien n’est encore officiel sur le déplacement du président Macky Sall à Malika. Mais, pour ne pas se faire surprendre, certains responsables politiques de l’Apr ont déjà sonné le rappel des troupes en mode « location ». Toujours est-il que « Le Témoin » quotidien vous file que plusieurs agents de l’Ucg et autres éboueurs de Pikine, Rufisque, Malika, Yeumbeul, Thiaroye, Keur Massar, Mbao, Guédiawaye, Médina, Grand-Yoff, Parcelles Assainies, Dakar-Plateau ont été priés de rallier le parking « Auchan » sis Sacré-Cœur en vue de leur transbordement à Mbeubeuss. Ce sera demain, jeudi, à 07h. Inutile de préciser que, le temps d’un accueil présidentiel, Dakar sera décrétée ville sale c’est-à-dire sans nettoyage ni ramassages d’ordures ménagères. Une chose est sûre, la bataille de la mobilisation entre « éboueurs » et « boudioumanes » fera rage à Mbeubeuss.
FEMME DE L’ANNEE 2021 FATOUMATA NDIAYE «FOUTA-TAMPI» EN POLE POSITION
Jusqu’ici, certains observateurs étaient convaincus que la fameuse masseuse Adji Sarr serait la femme l’année 2021 pour avoir mis le Sénégal sens dessus dessous. Peine perdue ! Pour cause, les résultats de l’enquête de moralité menée par l’homme de la rue ont presque disqualifié la masseuse de Sweet-Beauté. Dans ce cas alors, « Le Témoin » est persuadé que la courageuse citoyenne Fatoumata Ndiaye, leader charismatique du mouvement « Fouta-Tampi », est en pole position. Bien que nous soyons loin de la fin de l’année 2021, tout porte à croire que Fatoumata Ndiaye symbolise la révolution torodo des marabouts foutankés qui a permis de mettre fin à la traite européenne des esclaves et aux razzias esclavagistes des Maures. Pour ce coup-ci, Fatoumata Ndiaye est entrée en rébellion contre le régime en place pour mettre fin à la pauvreté du Fouta.
TECHNOLOGIES LE «DATA CENTER» DE DIAMNADIO INAUGURE
Le Centre de données de Diamniadio (Data Center) construit au cœur du pôle urbain du même nom, est ‘’une grande révolution pour la souveraineté digitale de notre pays’’, selon Macky Sall qui a procédé mardi à son inauguration. ‘’Avec ce Data Center, qui marque notre souveraineté digitale, je ne voudrais plus voir les sociétés nationales et autres structures publiques développer leur propre centre de données qui n’atteindra pas ce standard et sera une grosse dispersion de moyens et d’énergie’’, a-t-il indiqué devant plusieurs ministres et directeurs de société présents à la cérémonie d’inauguration. Construit sur une superficie d’un hectare, le premier Data Center de dernière génération dispose à lui seul d’une capacité de 1000 TO (Tera Octets) en matière de stockage de données numériques pour couvrir toute l’administration avec des niveaux de sécurité, de sûreté, de connectivité et d’hébergement très avancés, a dit le Chef de l’Etat. Le Centre de Données de Diamniadio est une composante du programme Smart Sénégal qui est une stratégie pour ‘’réaliser le numérique pour tous, pour tous les usages d’ici 2025 avec un secteur privé dynamique et innovant dans un écosystème performant’’. Le programme Smart Sénégal est porté par l’Agence de Développement de l’Informatique de l’Etat (ADIE), pour déployer sur l’ensemble du territoire national un réseau d’interconnexion, d’infrastructures et de plateformes numériques. Pour ce faire, les autorités ont déterminé quatre axes notamment l’accès ouvert et abordable aux régimes et services numériques, une administration connectée au service du citoyen et des entreprises, la promotion d’une industrie du numérique qui soit innovante et créatrice de valeurs et la diffusion du numérique dans les secteurs économiques prioritaires. Le chef de l’Etat a instruit l’Agence de Développement de l’Informatique de l’Etat (ADIE) à ‘’bâtir des synergies pour faciliter aux usagers du service public et du secteur privé les démarches et la confection de documents administratifs, le stockage et la sécurisation des données’’. ‘’On ne peut plus demander à un citoyen de Kédougou de rallier Tambacounda pour un papier administratif’’, a estimé, à titre d’exemple, le chef de l’Etat. Il a instruit le gouvernement en rapport avec l’ADIE à faire désormais héberger par le Data Center, l’ensemble des données et plateformes de l’Etat. Ainsi, il sera procédé à la migration rapide des données hébergées à l’étranger en les rapatriant au niveau national dans des structures conformes aux standards de sécurité et de sauvegarde. Il a également invité les ministères en charge des Finances, de la Coopération et de l’Economie numérique à veiller à la mutualisation de moyens et, de façon générale, éviter la création de ressources numériques dont la vocation est aujourd’hui bien prise en compte par le Data Center de Diamniadio.
LITTERATURE SOULEYMANE BACHIR DIAGNE LAUREAT DU 45EME PRIX SAINT-SIMON
Notre compatriote le Pr Souleymane Bachir Diagne a remporté le 18 juin dernier le 45ème Prix Saint-Simon pour son livre « Le fagot de ma mémoire » édité aux éditions Philipe Rey. Le Prix Saint-Simon a été décerné par le Jury du Prix Saint-Simon sous la présidence de Marc Lambron de l’Académie française. Le prix, d’un montant de 5000 Euros (plus de 3 millions et demi de francs cfa) sera remis au Pr Souleymane Bachir Diagne le 05 septembre 2021 à 16h 30 sur les terres du duc de Saint-Simon à la Ferté-Vidame. Le Prix Saint-Simon a été fondé en 1975 à l’occasion du Tricentenaire de la naissance du mémorialiste Louis de Rouvroy, duc de Saint-Simon (1675-1755) sous les auspices de la ville de la Ferté-Vidame, résidence d’élection et « favorite demeure », où il écrivit une grande partie de son œuvre. Le Prix Saint-Simon est attribué chaque année à un ouvrage de Mémoires (récit autobiographique, souvenirs, journal ou témoignage) publié au cours des deux dernières par un auteur vivant choisi pour l’empreinte de son œuvre dans l’histoire, la résonance avec l’œuvre de Saint-Simon et la qualité de son style. Le Pr Souleymane Bachir Diagne est le seul Sénégalais, pour ne pas dire Africain, à avoir remporté un tel prix. Toutes nos félicitations à ce digne fils du Sénégal.
MAURITANIE ARRESTATION DE L’EX-PRESIDENT AZIZ
L’ancien président mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz a été arrêté ce mardi 22 juin aux environs de 20 heures, selon le site de RFI, qui cite un de ses avocats. Ce dernier confirme que l’ex- président mauritanien a été placé en détention par un juge du pôle de lutte anticorruption du parquet de Nouakchott-Ouest. Après onze années au pouvoir, entre 2008 et 2019, Mohamed Ould Abdel Aziz a été inculpé le 12 mars 2021 pour corruption, détournement de biens publics et blanchiment d’argent. Des faits qu’il a toujours niés.
LA BATAILLE AUTOUR DE L’HÉRITAGE DU 23 JUIN À LA UNE
Dakar, 22 juin (APS) – La bataille autour de l’héritage du 23 juin 2011 est le sujet en exergue dans les quotidiens reçus mercredi à l’APS alors que deux camps opposés commémorent ce jour le soulèvement citoyen contre le vote du projet de loi de l’ex-président Abdoulaye Wade visant à instituer l’élection d’un ticket président-vice-président.
Le 23 juin 2011, plusieurs manifestations avaient eu lieu à Dakar et à l’intérieur du pays pour protester contre le projet de loi instaurant l’élection simultanée du président et du vice-président de la République.
Le texte a été retiré avant le vote des députés. L’opposition sénégalaise qui voyait en ce retrait une victoire du peuple, a immortalisé l’évènement de contestation par la mise sur pied du "Mouvement du 23 juin".
Deux camps se disputent la paternité du mouvement. Ainsi, deux manifestations sont organisées ce mercredi.
Un rassemblement est prévu à la Place de la Nation à l’initiative du M23, proche du pouvoir, et un autre au terrain des HLM Grand-Yoff sous la houlette du Mouvement pour la défense de la démocratie (M2D, opposition).
Le quotidien Enquête par de ‘’bataille d’héritage’’. Selon ce journal, ‘’après une décennie de divisions, de lutte intestines autour de l’héritage et de l’esprit de cette journée, plusieurs acteurs de la vie politique, toute obédiences confondues, ainsi que des membres de la société civile, veulent toujours surfer dans la dynamique de cette révolte populaire’’.
’’Une mobilisation qui change à jamais la perception de la classe politique autour de l’engagement du peuple dans la défense des principes démocratiques et de conscientisation des populations autour des questions de bonne gouvernance et de l’état de droit’’, souligne Enquête.
’’La majorité présidentielle à la Place de la Nation, ce jour, tandis que le M2D va se retrouver aux HLM Grand-Yoff. Lequel des deux camps, qui se disputent l’héritage du 23 juin, remportera la bataille de la mobilisation ?’’, s’interroge Le Témoin qui titre : ‘’23 juin, dispute autour d’un héritage’’.
Selon L’As, ‘’le 23 juin sera commémoré dans la division. Si l’opposition a choisi le terrain des HLM Grand-Yoff, le camp du pouvoir sera à la Place de la Nation. Ce qui annonce une bataille de la mobilisation entre les deux camps’’.
C’est un 23 juin ‘’divisé par deux’’, dit Le Quotidien.
Pour Source A, ‘’le régime en place et le M2D qui se disputent la paternité du mouvement du 23 juin vont se livrer à une vraie bataille de démonstration de force’’.
Tribune parle de ‘’mercredi show ou la guerre des mobilisations’’. ‘’Il est clair et certain que chaque camp, loin du pouvoir ou jugé proche du pouvoir, revendique l’héritage de la révolution du 23 juin 2011’’, écrit le journal.
Sud Quotidien note que cette commémoration ‘’s’effectue dans un contexte politique chargé par les incertitudes autour de l’organisation programmée des élections locales (…) la tentative du troisième mandat qui guetterait le chef de l’Etat, incapable de se prononcer pour de bon sur sa +candidature+ à la présidentielle de 2024 (…)’’.
Décryptant la date du 23 juin, Walfadjri écrit : ‘’Le jour est historique, le chiffre, mythique, la symbolique forte. Le 23 juin 2011 fera date dans l’histoire de la démocratie sénégalaise. Il marque un refus du saut dans l’inconnu et restaure une certaine idée de la République. Une date, plusieurs leçons’’.
’’10 ans après les évènements du 23 juin 2011, que reste t-il de la société civile ?’’, s’interroge Lii quotidien.
’’(…) aujourd’hui, même si certains mouvements comme Y en a marre ou le naissant Fouta Tampi, entre autres, s’agitent sur certains fronts pour garder l’esprit du 23 juin, il n’en demeure pas moins que la position de la société civile suscite de plus en plus d’interrogations voire de critiques’’, souligne la publication.
Le Soleil met en exergue l’inauguration, mardi, par le chef de l’Etat, du Centre de données de Diamniadio (Data Center) et affiche à sa Une : ’’Le Sénégal, maître de ses données’’.
«EN 2035, NOUS DEVONS SORTIR DE L’INSECURITE ALIMENTAIRE»
Malgré les terres et plus de 35 milliards de mètres-cubes d’eau renouvelable chaque année dont il dispose, le Sénégal continue à recevoir des aliments des pays qui sont moins nantis que lui, en eau et en terres, pour nourrir sa population.
Malgré les terres et plus de 35 milliards de mètres-cubes d’eau renouvelable chaque année dont il dispose, le Sénégal continue à recevoir des aliments des pays qui sont moins nantis que lui, en eau et en terres, pour nourrir sa population. Pour inverser la tendance et réussir le pari de l’autosuffisance alimentaire, Jean Pierre Senghor, Secrétaire exécutif du Conseil national de Sécurité alimentaire (SE-CNSA) appelle à réinventer des méthodes et mécanismes permettant d’accélérer la marche du Sénégal vers l’élimination de la faim, l’adoption des pratiques agricoles durables et investir massivement dans l’eau et la terre pour produire suffisamment de céréales. Tout en restant convaincu qu’«en 2035, nous devons sortir de l’insécurité alimentaire».
LE SENEGAL PEUT-IL REPONDRE PRESENT EN 2030 ?
«Le gouvernement et ses partenaires sont en train de se battre pour répondre à 2 agendas. Le premier agenda est notre agenda domestique qui est le PSE. En 2035, nous devons sortir de l’insécurité alimentaire parce qu’un pays émergent, c’est un pays qui aura laissé (dépassé) ces questions d’insécurité alimentaire.
Deuxième agenda, ce sont les ODD 2 (Objectifs de développement durable de 2030, ndlr). Qu’est-ce que le Sénégal est en train de faire pour justement répondre présent en 2030 ? Ce travail qu’on fait, on ne peut pas le faire en restant vraiment dans les démarches classiques. Nous devons réinventer aujourd’hui des méthodes, des mécanismes qui nous permettent d’accélérer justement la marche du Sénégal vers l’élimination de la faim et l’adoption des pratiques agricoles durables. Si on le fait, ça veut dire qu’on veut avoir des critères, des indicateurs qui permettent d’avoir un tableau de bord qui nous permet d’avoir tout ça. Et c’est pour cela qu’on met en place des actions.
LEÇON A RETENIR DE LA COVID-19 : «SE RECONCENTRER SUR NOUSMEMES ET PRODUIRE CE QUE NOUS CONSOMMONS»
Pour parler des conséquences de la pandémie. La pandémie à Covid-19 nous a appris une chose fondamentale : c’est qu’il faut se reconcentrer sur nous-mêmes et produire ce que nous consommons. Si vous comptez sur quelqu’un qui a lui-même des soucis, ce quelqu’un ne peut pas vous donnez le produit. Je pense que quand c’est comme ça, alors vous avez de sérieux problèmes. Le pays est capable de produire ce que le Sénégal consomme. Le Sénégal est entrain de prendre des mesures pour que demain nous puissions compter sur nousmêmes, plutôt que d’importer des produits alimentaires. On ne peut pas avoir autant d’eau dans le pays, plus de 35 milliards de mètres-cubes d’eau renouvelable chaque année, (et continuer à dépendre des autres). La Vallée du Fleuve, à elle seule, c’est 1700 km d’eau douce, c’est 240.000 ha. Donc rien que dans la production de céréale, nous sommes capables d’être autosuffisant. Dans les analyses que nous faisons, nous laissons une porte ouverte pour dire : ‘’c’est ça qu’il faut faire’’.
«CE QUE NOUS MANGEONS NE DOIT PAS NOUS RENDRE MALADE»
«Nous avons trois (3) piliers que nous regardons. Combien de produits nous avons dans le pays pour nous alimenter ? C’est la disponibilité. Quel est l’accessibilité à ces produits qui sont disponibles ? L’utilisation qu’on fait des produits disponibles ? Voilà tout ce qu’on analyse parce que l’utilisation est oubliée. Tout le monde l’a vu, nous mangeons trop salé, trop sucré, trop huilé. Est-ce qu’on va rester comme ça et regarder les choses venir ? Non ! C’est ce qui justifie ce Forum («Prospectives Alimentaires du Sénégal à l’horizon 2035»), pour non pas dire aux gens ne mangez pas ceci, ne mangez pas ça, mais commencer à instaurer un dialogue avec le peuple, un dialogue du peuple sur les défis de notre alimentation. Si nous voulons, au plan macroéconomique, que l’émergence soit une véritable émergence, il faut que ces questions soient prises en charge par l’Etat. Et ce dialogue est un dialogue que nous allons continuer. Pendant les deux jours, nous allons décortiquer un peu les résultats de ces situations que nous avons vues. Mais, le vrai travail va commencer après le forum. Comment l’Etat va prendre les dispositions pour que ceux qui savent puissent dire à ceux qui ne savent pas, la ménagère qui va acheter un certain nombre de bouillons et un certain nombre d’aliments dont elle ne sait rien et qui contribuent à l’explosion incroyable de ces maladies contre lesquelles l’Etat est entrain de prendre ses responsabilités. Ce que nous mangeons ne doit pas nous rendre malade.
QUELLES SONT LES SOLUTIONS ?
Ce qu’il faut, c’est investir et innover dans la production, dans la transformation de la mise en marché. Nous sommes un pays qui recevons des aliments des pays qui sont moins nantis que nous en eau et en terres. Il faut qu’on investisse massivement dans ces secteurs et que ce pays puisse produire suffisamment de céréales».
Abdoulaye A. SAKHO (Stagiaire)
MACKY CONTROLE LES DONNEES
«Il faut une synergie des actions. Je ne veux plus voir des institutions nationales développer leurs propres data center qui n’atteindront pas ce standard et ça sera une grosse dispersion de moyens et de synergies »
Le Président de la République, Macky Sall, a procédé hier, mardi 22 juin à l’inauguration du premier Datacenter de niveau Tier 3 du Sénégal. A cette occasion, il a instruit le gouvernement et toutes les structures de l’Etat à faire héberger, dorénavant l’ensemble des données et plateformes de l’État dans cette infrastructure aux normes et de procéder à la migration rapide des données hébergées à l’étranger ou ailleurs.
«Il faut une synergie des actions. Je ne veux plus voir des institutions nationales développer leurs propres data center qui n’atteindront pas ce standard et ça sera une grosse dispersion de moyens et de synergies ». Cette invite est du Président de la République, Macky Sall qui procédait hier, mardi 22 juin à l’inauguration du data center de Diamniadio. Il soutient que ce centre de données va faciliter aussi bien les services publics que les services privés, les démarches de confections de documents administratifs ainsi que le stockage de la sécurisation des données. « Cela veut dire simplement, on ne peut plus demander à un citoyen de Kédougou de remonter jusqu’à Tambacounda pour chercher un casier judiciaire. Il faut, à travers ce centre de service, que toute l’administration soit connectée», a-t-il souligné.
Insistant sur l’optimisation de cet investissement majeur, il indique qu’à travers le réseau fibre optique haut débit de l’Adie, ce data center sera ouvert à toute l’administration publique mais aussi aux collectivités territoriales ainsi qu’aux universités. «J’instruis le gouvernement du Sénégal, en rapport avec l’Adie à y faire désormais héberger l’ensemble des données et plateformes de l’Etat. Nous devons ainsi procéder à la migration rapide des données hébergées à l’étranger et au niveau national dans les structures non conformes aux standards en la matière», a-t-il fait savoir.
En outre, le Chef de l’Etat a engagé les ministres en charge des finances et de la coopération ainsi que le Ministre de l’économie numérique à veiller à la mutualisation de moyens et de façon générale éviter la création de ressources numériques ayant la même vocation que le data center. Il annonce par ailleurs que la rationalisation des moyens s’appliquera également aux guichets uniques des pôles emploi-entrepreneur. «Avec les plateformes numériques offertes, l’Adie devra travailler de façon étroite avec l’Anpej pour pouvoir harmoniser la base de données à l’emploi». «Il faut que ce travail se fait le plus vite possible. J’aimerais avant la fin du mois de juin que vous me présentiez la base de données qui servira à l’emploi», lance-t-il aux directeurs généraux de l’Adie et de l’Anpej.