L’odeur qui se dégage des cheminées de l’usine de farine et farine de poisson de Cayar est fortement préjudiciable à la santé des populations. C’est le collectif «Mbawane Laa Deuk» qui tire ainsi la sonnette d’alarme lors du point de presse qu’il a animé pour dénoncer une telle situation.
«Une odeur nauséabonde se dégage des cheminées de l’usine de farine et d’huile de poisson de Cayar et se disperse dans l’atmosphère. Et cette situation est fortement préjudiciable à la santé des populations des villages de Mbawane, Keur Abdou Ndoye, Ndiokhob, qui sont les plus impactés par l’usine». Ce cri de cœur a été lancé par le Collectif «Mbawane Laa Deuk» lors d’un point de presse tenu au village de Mbawane.
Membre du collectif, Abdoulaye Guèye assimile à une «forfaiture» l’implantation de l’usine de farine de poisson à Cayar par Barna Sénégal. Il estime que les désagréments liés à l’odeur pestilentielle dégagée par l’usine poussent les populations à exiger la fermeture de l’usine. «Car, c’est impossible de cohabiter avec cette odeur nauséabonde», déclare Monsieur Guèye avant de préciser : «Des sources soutiennent que l’Etat a délivré à l’usine l’agrément d’exploitation à la suite d’enquêtes minutieuses. Mais, ces enquêtes n’ont jamais eu lieu et personne ne peut identifier une seule personne de Mbawane qui a accepté l’implantation de l’usine». Il ajoute que personne dans les 3 villages les plus impactés par l’usine (Mbawane, Keur Abdou Ndoye, Ndiokhob) n’a validé l’audience publique qui avait été organisée, pour approuver l’implantation de l’usine. «Nous sommes foncièrement contre, parce que c’est nous qui subissons les contrecoups de l’exploitation» martèle-t-il. Au lieu de prendre ses responsabilités, souligne-t-il, l’Etat est en train de privilégier l’investissement étranger au détriment de la santé publique.
Pour lui, 50 emplois ne valent rien dans une communauté de 23.000 habitants qui vivaient essentiellement de la pêche. Et aujourd’hui, affirme-t-il, Barna est en train de déstructurer la structure économique locale, avec la perte d’emplois chez les femmes transformatrices de produits halieutiques, les micro-mareyeuses, les mareyeurs, les dockers, les distributeurs de poissons, etc. «C’est dire qu’il y a toute une chaîne de valeur qui est en train de dégringoler. Pas moins de 2000 personnes vivent le calvaire à cause de l’odeur, chaque fois que l’usine fonctionne. Nous continuerons à nous battre pour que cette usine dégage», clame-t-il
UNE IMAGE TOTALEMENT DIFFERENTE DE CELLE PEINTE PAR LES RESPONSABLES DE L’USINE
Cette image peinte par le collectif «Mbawane Laa Deuk» est totalement différente de celle dressée par les responsables de l’usine. Sur le plan économique, le Directeur de Barna Sénégal disait récemment qu’il n’y a aucune concurrence déloyale contre les acteurs locaux de la pêche. Et d’ajouter que les déchets qui sont exploités, étaient jusqu’ici jetés à la plage ou en mer, ce qui a toujours constitué une menace environnementale, à cause surtout de l’odeur pestilentielle.
Au-delà des opportunités économiques en terme de fiscalité pour la collectivité territoriale et d’emplois pour les populations, l’exploitation de l’usine a déjà offert 60 emplois directs avec contrats en bonne et due forme, pour des jeunes de la localité, 300 emplois indirects, pour transformer les déchets de poisson en aliments de volaille et de bétail.
Concernant l’étude d’impact environnemental et social, il avait souligné qu’il y a eu l’étape de la validation des Termes de référence (TDR) sur le site du projet par les services de l’Environnement avec la participation de la DITP, l’étape de la réunion du Comité technique à Thiès le 12 février 2018, réunissant tous les services techniques compétents de l’État y compris les autorités administratives et locales et l’étape de l’audience publique à Kayar le 14 mars 2018, au niveau du service des pêches, dans une salle pleine à craquer, au point de recourir à des chaises installées dans les couloirs. Et c’est à l’issue de ce processus que le projet a été approuvé et le certificat de conformité environnemental a été décerné ensuite par le ministère de l’Environnement.
LES FLICS RETRAITÉS RAPPELLENT À MACKY SALL SES ENGAGEMENTS
En 2015, soit 3 ans après son accession à la présidence de la République, le Chef de l’Etat avait reçu en audience le mouvement national des policiers retraités du Sénégal, tous corps confondus
A la suite d’une audience en 2015, le Président Macky Sall avait tenu des promesses au mouvement national des policiers retraités du Sénégal, tous corps confondus. Mais à ce jour, se désole Cheikhna Keita Brigadier chef des gardiens de la paix à la retraite, Président du mouvement, de tous les points, un seul a été réglé. Et sans détour, il a rappelé au Chef de l’Etat ses engagements.
En 2015, soit 3 ans après son accession à la Présidence de la République, le Chef de l’Etat avait reçu en audience le mouvement national des policiers retraités du Sénégal, tous corps confondus. Selon Cheikhna Keita Brigadier chef des gardiens de la paix à la retraite, Président du mouvement, qui parle au nom de tous les membres issus de tous les départements du Sénégal, il y a eu la rencontre de 2011, à la demande du candidat Macky Sall et par l’entreprise du commissaire Assane Ndoye. De tous les points qui lui avaient été soumis, dit-il, un seul a été réglé. Il s’agit de l’indemnisation des 1 265 policiers arbitrairement radiés par le régime du Président Abdou Diouf en 1987. C’est pourquoi, au nom du mouvement, il a rappelé au Chef de l’Etat ses engagements, liés notamment à l’application de la pension militaire. D’abord il indique qu’en 2002, avec l’ancien statut, les policiers allaient à la retraite à 52 ans, mais les concernés à l’époque ont été maintenus par note circulaire, pour la simple raison que le Président Abdoulaye Wade devait prolonger l’âge de la retraite à 55 ans et 60 ans, suivant les corps.
C’est en 2005 que ladite décision a été prise à cet effet avec le Décret 1259 du 25 décembre 2005 qui fixe l’âge de la retraite à 55 ans. Selon lui, le nouveau statut de 2009 qui a pris effet le 28 mai 2009 et devant porter l’âge de la retraite à 60 ans n’est toujours pas appliqué pour les agents de police qui partent ainsi toujours à la retraite à 55 ans. En ce qui concerne la pension militaire, il souligne qu’il faut aussi que les policiers à la retraite soient intégrés dans le nouveau statut. En effet, l’ancien statut stipule que tous ceux qui appartiennent au corps des gardiens de la paix à la retraite doivent bénéficier de la pension militaire et ce même principe est reconduit dans le nouveau statut. Et pourtant, il note que jusqu’à ce jour, il leur est appliqué la pension civile d’ancienneté, qui n’existe pas dans le code du travail sénégalais qui n’a que le régime civil ou militaire.
Ainsi, la pension militaire n’est appliquée qu’aux gendarmes et militaires qui ne font d’ailleurs pas plus que les policiers. Dans la situation actuelle, il faut 30 ans de service à un policier pour avoir une pension complète et s’il y a moins d’un jour, il perd cet avantage. Et normalement, il devrait l’avoir à 25 ans, les années de plus devant être calculées au double, comme des années de campagne, ce qui n’est pas actuellement le cas, selon Cheikhna Keita. C’est pourquoi il renseigne qu’après 35 ans de service effectué, un policier peut se retrouver avec une pension de 109 000 Fcfa, tout le contraire d’un caporal ou d’un caporal chef de l’armée qui se retrouve avec beaucoup plus, même avec 15 ans de service. Pour lui, la charge de police qui est la prime de risque des policiers en activité doit être versée à la manière des enseignants qui ont l’indemnité d’enseignement, d’autant plus que le policier fait quotidiennement face à des risques énormes.
C’est fort de tout cela, qu’il déclare : « Que le Président Macky Sall n’oublie pas qu’il nous avait sollicités, que nous l’avions rencontré et il avait demandé qu’on le soutienne. Nous avons battu campagne par nos propres moyens, en prenant même des risques, notamment dans la région sud ». Mais, dit-il, force est de reconnaître qu’on est dans l’oubli et pire encore, des opposants d’alors, qui l’ont combattu en 2012, sont aujourd’hui au pinacle. Selon lui, après l’audience du 22 mars, la confiance était rétablie dans les rangs, d’autant plus que le ministre de l’Intérieur d’alors, Abdoulaye Diallo, est fils de policier, son père étant garde républicain. « Mais c’est lui qui nous a fait la guerre en premier lieu et il a fallu récemment écrire une autre correspondance au président de la République, pour que la décision de mise en place d’une commission autour de toutes ces questions ait été prise », affirme Cheikhna Keita. Mais se désole-t-il, elle a été faite sans la présence des policiers retraités, les principaux concernés, et qui ne savent même pas ce qui a été dit là-bas. « Nous avons été loyaux et c’est ainsi que nous avons attendu de 2021 à 2015, pour être reçus. En 2019, même si le mouvement est apolitique, nous avons été politiques à ses côtés pour l’accompagner. Nous lui demandons donc de respecter tous ses engagements et de faire en sorte que nous soyons rétablis dans nos droits », conclut-il.
SONKO ET COMPAGNIE VEULENT RÉCUPERER LE MOUVEMENT DU 23 JUIN
Le Mouvement pour la Défense de la Démocratie (M2D) est convaincu que la direction centrale actuelle du M23 a trahi le pacte social passé avec les forces vives de la nation
Le Mouvement pour la Défense de la Démocratie (M2D) est convaincu que la direction centrale actuelle du M23 a trahi le pacte social passé avec les forces vives de la nation. C’est pourquoi, il dit incarner aujourd’hui l’esprit du 23 juin. Pour autant, d’autres acteurs font toujours la résistance et accusent Ousmane Sonko et Cie de vouloir usurper le mouvement.
Le Mouvement du 23 Juin (M23) s’est émietté. Tout au moins, il n’est plus ce bloc compact né de la résistance contre le projet de loi instaurant le ¼ bloquant et la vice-présidence de la République au Sénégal. Aujourd’hui, les principes incarnés par les différents membres sont interprétés différemment, selon qu’on est du pouvoir ou de l’opposition. A l’approche de la date anniversaire de la contestation du 23 juin 2011, deux camps se disputent la paternité du mouvement. Ainsi, deux manifestations seront organisées demain, mercredi 23 juin 2021 à Dakar. Du côté de la Place de l’Obélisque, des personnes plus ou moins proches du pouvoir comptent y ériger leur camp. En conférence de presse hier, Me El Hadji Diouf, l’un des plus tonitruants membres de ce groupe, a soutenu que le 23 juin doit être fêté. Selon lui, il y a un devoir d’informer afin que la jeune génération puisse savoir ce qui s’est passé ce jour-là. Me Diouf invite ainsi les autorités qui ont toujours pris part aux manifestations du M23 notamment Moustapha Niasse, Cheikh Bamba Dièye, Alioune Tine etc. L’avocat informe par la suite que le Président Macky Sall est l’invité d’honneur de cette manifestation. Réagissant à la manifestation organisée par le M2D le même jour, Me El Hadji Diouf a chargé le leader de Pastef Ousmane Sonko qu’il accuse avec les membres du M2D d’usurpation et de tentative de récupération du M23.
DR CHEIKH TIDIANE DIEYE : «LE M2D EST AUJOURD’HUI DEPOSITAIRE DE L’ESPRIT DU MOUVEMENT DU 23 JUIN»
Pendant ce temps, le mouvement «Y en a marre », très actif en 2011 lors de ces manifestations anti-Wade, a rejeté l’invitation de ce qui reste du M23, contrôlé par ceux-là même qui ont aujourd‘hui dévoyé l’esprit du 23 juin. Aliou Sané et ses camarades appellent ainsi les Sénégalais au grand rassemblement des forces vives regroupées au sein du M2D, ce mercredi au terrain des Hlm grand Yoff, en face du stade Léopold Sédar Senghor. Quant au coordonnateur du M2D, Dr Cheikh Tidiane Dièye, il affirme que tous les citoyens épris de paix et de justice doivent les rejoindre pour célébrer le vrai esprit du 23 Juin 2021. Convaincu que le M2D est aujourd’hui dépositaire des principes du mouvement, Monsieur Dièye estime que ce sera l’occasion pour rappeler les promesses non tenues du 23 juin 2011. A l’en croire, il s’agira d’exiger la transparence totale du processus électoral, de s’opposer à toute volonté de Macky Sall de rêver à un 3e mandat, de dénoncer la privatisation de la violence légitime de l’Etat par l’Alliance Pour la République (Apr) et Benno Bokk Yaakar à travers le recrutement des nervis, de dénoncer la spoliation et la prédation foncière, de dénoncer la corruption traumatisante et systémique; etc. «Tous les partis de l’opposition, les mouvements citoyens et les associations de la société civile engagés dans les luttes démocratiques et sociales seront à nos côtés», a indiqué Dr Cheikh Tidiane Dièye. Plus radical, le secrétaire national chargé des Elections de Pastef a soutenu que les membres du régime qui se réclament du M23 sont des usurpateurs.
A en croire Aldiouma Sow, les dépositaires de l’esprit du 23 juin sont dans le M2D. Selon lui, la célébration de ce 23 juin est particulièrement remarquable. D’autant que pour la première fois depuis 2012, le M2D se positionne comme le chantre légitime et populaire pour mettre à jour et porter la plateforme revendicative des forces vives de la Nation élaborée le 23 juin 2011. D’après Monsieur Sow, il est aujourd’hui évident que la direction centrale du M23 vu son niveau de compromission et de collusion avec l’actuel Président, prétendant à un troisième mandat illégal, ne peut aucunement se targuer d’une représentativité et d’un ancrage sociologique quelconque. Il pense que la direction centrale du M23 a trahi le pacte social passé avec les forces vives du pays il y a 10 ans. «Ce qui reste de dirigeants au M23 a choisi de s’agenouiller devant les relais locaux de l’Etat néocolonial, clientéliste. Ils ont fermées les yeux devant le partage familial de nos ressources publiques orchestré par la dynastie Faye Sall», a martelé Aldiouma Sow.
ALDIOUMA SOW DU PASTEF : «LE M23 FORMEL, BUREAUCRATIQUE N’EST PLUS LEGITIME»
Poursuivant, il soutient que le chef de l’Etat, voyant son projet de bâtir une oligarchie pétrolière à l’angolaise au Sénégal partir en éclat, compte à présent se construire un clan à la Duvalier, armé et drapé des symboles de la République pour mâter la contestation populaire. «Pour toutes ces raisons, nous sommes fondés à dire que le M23 formel, bureaucratique n’est plus légitime pour revendiquer l’héritage héroïque des martyrs du 23 juin 2011. Mieux, il faut à présent le considérer comme un usurpateur. Il faut le conspuer et catégoriquement refuser toute alliance politique avec lui, car il a choisi le camp des oppresseurs», a tonné le secrétaire national chargé des élections du Pastef. Il estime qu’il y a eu ni rupture, ni disruption entre le 8 mars 2021 et le 23 juin 2011. Pour lui, il y a une véritable continuité historique aussi bien dans les formes de la lutte, dans le contenu que dans la perspective sociale qui est l’édification d’une société sénégalaise souveraine, démocratique, sociale et solidaire. C’est pourquoi, conclut-il, aujourd’hui, la direction politique qui assure cette continuité c’est bien évidemment celle du Mouvement pour la Défense de la Démocratie (M2D).
72% DES MARCHÉS PASSÉS PAR ENTENTE DIRECTE ENTRE JANVIER ET MARS
Le gré à gré est toujours d’actualité au Sénégal selon la DCMP
Le rapport sur la répartition des marchés immatriculés durant le premier trimestre 2021, produit par la Direction centrale des Marchés publics (DCMP), renseigne que 72% des marchés sont passés par entente directe entre janvier et mars. Le ministère de l’Intérieur est en tête du classement.
Visiblement, les marchés de gré à gré font toujours légion au Sénégal. Dans un rapport de la Direction centrale des Marchés publics (DCMP) sur la répartition des marchés immatriculés durant le premier trimestre 2021 parcouru par «L’AS», sur les 696 marchés passés durant cette période, les 43 l’ont été par entente directe. Autrement dit, sur un montant total estimé à 661 605 482 422 milliards de francs CFA pour les marchés, 474 540 983 494 ont été attribués aux sociétés bénéficiaires par entente directe, soit 72%. Avec au moins 14 marchés passés par entente directe, le ministère de l’Intérieur semble remporter la palme. A titre d’exemple, le département ministériel dirigé aujourd’hui par Antoine Félix Diome a attribué un marché de 24 426 000 F CFA à la Sénégalaise de Travaux d’Equipements et de Prestations (STEP) pour la fourniture de nattes en plastique. General Entreprise Fatma & Frères a également bénéficié d’un marché de 254 762 000 F CFA pour la fourniture de tentes démontables.
Toujours par mode entente directe, pour des travaux de remblai de zones inondées dans la région deDakar, la société Global Trading Services (GTS) s’est vu octroyer un marché de 83 898 000 F CFA. Le ministère de l’Intérieur a aussi donné un marché de 77 880 000 F CFA à Azkhar International Suarl, pour les travaux de remblai dans les zones Centre et Nord (régions de Thiès, Diourbel, Kaolack, Fatick, Louga, Saint-Louis, Matam). Et 77 880 000 F CFA à FORCE 5 Sarl pour les travaux de remblai dans les zones Est et Sud du pays (régions de Kaffrine, Tambacounda, Kédougou, Sédhiou, Kolda et Ziguinchor). Même s’il arrive largement en tête au premier trimestriel de cette année, le ministériel de l’Intérieur n’est pas le seul à utiliser le gré à gré dans le cadre de la passation des marchés.
D’après la DCMP, l’Université virtuelle du Sénégal a passé par entente directe un marché de 1 967 871 F CFA avec CYBERLIBRIS, pour la maintenance et support technique sur SSO. Le Centre Hospitalier National Universitaire de Fann a également attribué un marché de 20 000 000 F CFA à l’Entreprise Sénégalaise de Représentation (ESR), pour fourniture de deux reprographes Drystar 5503 de marque AGFA destinés à l’IRM et au Scanner du centre d’imagerie médicale. Pour la restauration de son personnel, le Service d’Assistance Médicale d’Urgence (SAMU) National a donné à ETS Adji Fadièye Fall, un marché de 7 732 776 F CFA.
Le ministère des Mines et de la Géologie a aussi attribué un marché de 70 500 000 F CFA à Spatial Dimension Canada, pour la mise à jour du système d’information dénommé «Landfolio».
SENEGAL / OMAN (3-2) LES LIONS ENREGISTRENT LEUR PREMIERE VICTOIRE
L’équipe nationale du Sénégal de Beach Soccer a battu hier Oman (3-2) pour le compte de la première journée du tournoi de Dubaï.
L’équipe nationale du Sénégal de Beach Soccer a battu hier Oman (3-2) pour le compte de la première journée du tournoi de Dubaï. Avec cette victoire, les hommes de Joseph Senghor démarrent de la plus belle manière la compétition.
L’équipe nationale du Sénégal de Beach Soccer a remporté son premier match du tournoi de Dubaï. Les Lions ont dominé Oman (3-2). Au coup d’envoi de l’arbitre, les protégés de Ngalla Sylla ont montré leur suprématie en menant très tôt. Ils ont dominé leurs adversaires dans l’ensemble de la partie.
Champions en titre dans ce tournoi, les coéquipiers de Al Seyni Ndiaye démarrent ainsi cette compétition de la plus belle des manières. Avec la confiance, les hommes de Ngalla Sylla ont trouvé les ressources nécessaires pour venir à bout de leurs adversaires. Malgré les quelques rares occasions notées par les Omanais, le technicien sénégalais a rectifié son système et grâce à leur sérénité dans le jeu, les Lions du football de plage vont retrouver leur calme habituel. Ibrahima Baldé, Pape Mar et Jean Ninou Diatta sont les buteurs de cette rencontre côté sénégalais.
A la fin de la rencontre, Ngalla Sylla a salué le bon état d’esprit de ses joueurs, malgré les difficiles conditions de jeu. «Il faisait très chaud, malgré la programmation du match en semi-nocturne», a expliqué le technicien. «C’était un match difficile où il a fallu mettre une bonne intensité physique», a ajouté l’entraîneur sénégalais.
La prochaine sortie des Lions est prévue ce mercredi et ils vont croiser les Emirats Arabes Unis. Cette compétition entre dans le cadre de la préparation pour la prochaine Coupe de la discipline prévue en Russie au mois d'août...
PLAINTE DE JAMRA ET MBAÑ GACCE CONTRE LES DANSEURS DE WALLY SECK
Mame Makhtar Gueye leur reproche «leur scandaleuse "foonënté" (bouche-à-bouche) entre hommes.»
JAMRA et ses alliés de MBAÑ GACCE notamment le CDVM (Comité de défense des valeurs morales) de Ouztas Adama Mboup, et de l’ONG Daral Qurane wal Ikhsan de l’Imam Ratib El Hadji Aliou Dia, annoncent une plainte contre les danseurs de Wally Seck.
Mame Makhtar Gueye et Cie leur reprochent «leur scandaleuse "foonënté" (bouche-à-bouche) entre hommes.» «Soucieuse de la préservation de nos nobles valeurs ancestrales, qui font la fierté des croyants de notre pays, et de la préservation de la santé mentale et morale des enfants; et face à ces frasques à répétition qui s'apparentent de plus en plus à une campagne déguisée de promotion du "gordjiguénisme", au mépris des dispositions pertinentes du Code pénal sur "l'outrage public à la pudeur" et "l'attentat aux bonnes mœurs" (articles 318 et 324); et surtout de l'article 319 qui condamne les actes contrenature, une plainte en bonne et due forme sera remise à la Brigade des Mœurs, par le biais de la Sûreté Urbaine de Dakar, avec saisine ampliative au Procureur de la République», informe un communiqué du bureau exécutif de JAMRA & MBAÑ GACCE.
La scène s’est produite au dernier concert de Wally Seck sur l’esplanade du Grand Théâtre de Dakar. Mais les plaignants dénoncent le fait que malgré le tollé et la vague d’indignation suscités par leur «acte contre nature», ces danseurs se mettent à proférer des menaces contre leurs détracteurs. JAMRA est ses alliés mettent en garde les artistes contrevenant aux bonnes mœurs.
Et la source de préciser qu’au terme de sa «concertation avec ses alliés du CDVM (Comité de défense des valeurs morales) de Ouztas Adama Mboup, et de l'ONG Daral Qurane wal Ikhsan de l'Imam Ratib El Hadji Aliou Dia, prévue ce mardi 22 juin 2021, JAMRA et ses alliés déposeront officiellement la plainte, étayée de pièces à conviction, physiques et électroniques, à la Brigade des mœurs et auprès du Procureur de la République.
Trop, c'est trop (lu ëupeu tûru) !», insiste-t-on dans le texte. Ces organisations ont tenu à rappeler par ailleurs que «c'est à cette même période, en juillet 2019, que le lead-vocal de ce groupe, Wally Seck, avait provoqué un tollé assourdissant dans l'opinion, et qui avait retenti jusque dans les Cités religieuses du pays, en étant le premier et unique artiste sénégalais à arborer, lors de son concert au Boulevard Général De Gaulle, le fameux "teeshirt arc-en-ciel", signe de reconnaissance et symbole de ralliement par excellence de la communauté LGBT mondiale. De surcroît, en pleine célébration des "Gay Pride", qui battaient alors leur plein dans plusieurs pays occidentaux, qui ont légalisé l'homosexualité».
LES LIBERAUX DU DEPARTEMENT DE DAGANA APPELES A LA VIGILANCE
Les responsables du Parti Démocratique Sénégalais (PDS), section communale de Richard-Toll, se sont réunis le week-end dernier, en assemblée générale, dans leur fief, pour se prononcer sur la vie de leur parti.
Les responsables du Parti Démocratique Sénégalais (PDS), section communale de Richard-Toll, se sont réunis le week-end dernier, en assemblée générale, dans leur fief, pour se prononcer sur la vie de leur parti. À en croire leur porte-parole, “le PDS est plus que jamais vivant dans la commune de Richard-Toll qui reste un bastion de ce parti”.
Sidy Maal y a appelé tous ses frères libéraux du département de Dagana à la vigilance contre toutes les tentatives et manœuvres de certains adversaires pour débaucher leurs militants. Il en a profité aussi pour rassurer “que personne ne pourra les déstabiliser car le PDS (différent du PLD de Oumar Sarr) reste indéboulonnable à Richard-Toll”.
C’est sur initiative des anciens du Parti Démocratique Sénégalais (PDS) de Richard Toll que cette assemblée générale s’est tenue en présence de nombreux responsables de la zone.
“Considérant les vaines tentatives de musellement et de liquidation du parti démocratique sénégalais dans le département de Dagana et la commune de Richard-Toll ;
“Considérant la confusion savamment entretenue dans l’esprit de nos militants faisant croire que PLD=PDS ;
Considérant les manœuvres et les tentatives vaines de débaucher les militants du Parti Démocratique Sénégalais ;
Considérant la défection momentanée (nous osons l’espérer) de certains de nos frères égarés dont le retour au bercail ne fait aucun doute, l’assemblée générale unanime, debout comme un seul homme, réitère son engagement et son ancrage profond au Parti Démocratique Sénégalais, sous la direction éclairée de son guide, le Secrétaire général Maître Abdoulaye Wade, le patriote, panafricaniste, l’humaniste, le bâtisseur le visionnaire”, a soutenu Sidy Maal.
Le responsable libéral y a invité l’ensemble des militants (anciens, jeunes et femmes) à rester vigilants et engagés pour parer à toute forme de déstabilisation et d’achat de conscience et à ouvrir la voie aux milliers de jeunes qui tapent à la porte du parti parce que sachant que seul le Parti Démocratique Sénégalais est à même de leur assurer un avenir probant. Pour lui, l’heure est à la mobilisation des troupes pour porter encore plus haut le flambeau du Parti Démocratique Sénégalais.
Ces libéraux de la commune de Richard-Toll restent convaincus que la mobilisation de Dagana, lors du passage du président de la République, Macky Sall, pour regagner Podor, était l’œuvre de Cheikh Tidiane Cissé, homme d’affaire et premier militant APR dans le département de Dagana et non d’Oumar Sarr. Et Sidy Maal de conclure, en révélant que “l’Alternance libérale sera pour bientôt dans le département de Dagana”.
DOUDOU KA DE L’AIBD LISTE LES 06 PREALABLES
Le directeur général de l’Aéroport international Blaise Diagne de Diass (Aibd), Doudou Kâ, a souligné l’urgence de mettre en place 6 grands projets de la mise en œuvre de la stratégie nationale de hub aérien et touristique d’ici 2025.
Le ministre du Tourisme et des transports aériens Alioune Sarr a présidé hier, lundi 21 juin, la réunion tenue par visioconférence sur la présentation de la feuille de route avec ses échéances ainsi que le bilan d’étape de la mise en œuvre de la stratégie nationale de hub aérien et touristique 2021- 2025. Prenant part à cette rencontre, le directeur général de l’Aéroport international Blaise Diagne de Diass (Aibd), Doudou Kâ, a souligné l’urgence de mettre en place 6 grands projets.
Le directeur général de l’Aéroport international Blaise Diagne de Diass (Aibd), Doudou Kâ, a souligné l’urgence de mettre en place 6 grands projets de la mise en œuvre de la stratégie nationale de hub aérien et touristique d’ici 2025. Il prenait part hier, lundi 21 juin, à la réunion tenue par visioconférence sur la présentation de la feuille de route avec ses échéances ainsi que le bilan d’étape de la mise en œuvre de la stratégie nationale de hub aérien et touristique 2021- 2025. « Il est urgent de mettre en place six grands projets dans le but de faire du Sénégal un hub aérien international, avec un financement qui se fera en deux étapes », a-t-il indiqué. Il s’agit, dit-il, du développement d’une aérogare fret pour un coût de 5 milliards de francs CFA. Selon lui, la structure aéroportuaire est en train de faire l’évaluation des offres et la validation de la proposition qui a été retenue. « Nous allons lancer prochainement les travaux préparatoires avec le choix de l’Assistance à maîtrise d’ouvrage, des études d’exécution, la règlementation ou les sociétés de handling sur l’utilisation des aménagements disponibles », annonce Doudou Kâ. Il est aussi prévu, selon le Dg de l’Aibd, la création d’un réseau d’aéroports régionaux avec un zoom sur l’héliport de Touba couta, dans les îles du Saloum et dans la région de Fatick. Il informe que le démarrage des travaux est prévu après l’- hivernage. La réalisation de cette infrastructure entre dans le cadre du Programme de reconstruction des aéroports régionaux du Sénégal (Pras).
Sur le volet médical, l’Aibd et le ministère du Tourisme et des Transports aériens ont prévu le développement d’un Centre d’expertise médicale du personnel aéronautique (Cempa). Dans cette perspective, les autorités aéroportuaires vont procéder à une prise de contact avec un hôpital dont le choix reste encore à déterminer entre l’Hôpital Principal de Dakar et l’Hôpital militaire de Ouakam. Le développement d’une unité hôtelière, des investissements dans la sécurité et la sûreté aéroportuaire et la fusion des Aéroports du Sénégal (Ads) et l’Aibd sont également inscrits sur la liste des projets de la feuille de route de la stratégie nationale de hub aérien et touristique. Des réunions mensuelles, hebdomadaires et quotidiennes vont être programmées pour suivre l’état d’avancement des projets.
LIGNE DAKAR-NEW YORK-WASHINGTON Le lancement prévu le 2 septembre prochain
Le lancement de la ligne Dakar-New YorkWashington est prévu le 2 septembre prochain. L’annonce a été faite par Ibrahima Kane, directeur général de Air Sénégal SA. Il s’exprimait hier, lundi 21 juin, lors de la réunion de coordination en visioconférence consacrée au suivi de la feuille de route sur la mise en œuvre de la stratégie nationale Hub aérien et développement touristique 2021-2025. « La ligne Dakar-New York-Washington va faire la liaison entre le Sénégal et les Etats-Unis deux fois par semaine. Nous allons aussi connecter sur ces deux vols tous les autres à destination de la sous-région, à savoir Conakry, Bamako, Banjul, Freetown, Praia et Nouakchott », a-t-il fait savoir. Selon Doudou Ka, le patron de l’Aibd, cette ligne va démarrer par un avion A330 Néo qui va offrir un des meilleurs conforts et qui est de plus en plus en train de montrer son potentiel.
SURETE ET SECURITE AEROPORTUAIRE Une vidéo surveillance avec reconnaissance faciale bientôt installée à l’Aibd
L’Aéroport international Blaise Diagne de Diass (Aibd) sera doté d’une vidéo surveillance avec reconnaissance faciale. C’est du moins ce qu’a annoncé le Secrétaire général de la Haute autorité des aéroports du Sénégal (Haas), le colonel Ababacar Sédikh Diouf. Il s’exprimait hier, lors de la réunion de coordination en visioconférence consacrée au suivi de la feuille de route sur la mise en œuvre de la stratégie nationale Hub aérien et développement touristique 2021-2025. « La vidéo surveillance avec reconnaissance faciale nous permettra de régler plusieurs problématiques dont celle de l’anticipation.
Avec le nouveau système qui va être mis en œuvre, on anticipe déjà parce qu’étant intelligent et qui prend en compte même le positionnement d’un aéronef ainsi que les intrusions qui sont signalées avec des alertes pour que la gendarmerie et les personnels des compagnies puissent réagir en temps réel », a expliqué le Sg du Haas. Le colonel Diouf a ajouté que la vidéo surveillance avec reconnaissance faciale va aussi permettre de faire un suivi des opérations avec des caméras de types divers installées un peu partout dans l’aéroport. Selon lui, outre la reconnaissance faciale, le système va permettre d’identifier des personnes dès qu’elles entrent dans les goulots d’étranglement qui ont été définis« Tout ce qui se passera à l’aéroport sera vu sur nos écrans.
La vidéo va nous signaler les identités et les personnes suspectes vont être suivies et repérées. Ce qui nous permettra de faire un contrôle beaucoup plus ciblé », a fait savoir Ababacar Sédikh Diouf. Suivant toujours le Colonel Diouf, cette technologie permettra également à l’Aibd d’entrer dans la base de données d’Interpol, dans laquelle des personnes recherchées vont être retrouvées, ainsi que celles se trouvant sur la liste des terroristes.
Dans la base de données de l’Aibd, il prévient que la haute Autorité des Aéroports du Sénégal promet d’y mettre tous les noms des personnes qu’elle va recevoir des Nations Unies de même que ceux des personnes qui sont interdites de voyage et des terroristes ciblés. «Nous pourrons identifier toutes ces personnes même si elles voyagent avec un faux passeport, à partir des écrans qui vont signaler en rouge, montrant que la personne est suspecte avant de dévoiler son nom. Si une personne n’est pas dans la base de données de l’Aibd et qu’elle est suspecte, le système peut entrer dans tous ses comptes (Twitter, Facebook, Instagram) pour voir si elle est connue afin de permettre aux agents de faire la comparaison et donner la bonne information», a-t-il fait part.
ALIOUNE SARR, MINISTRE DU TOURISME ET DES TRANSPORTS AERIENS «Il n’y aura aucun licenciement dans la fusion Ads-Aibd»
Il faut rassurer les travailleurs sur le fait que le chef de l’État a pris la décision qu’il n’y aurait aucun licenciement dans la fusion ADS-AIBD. C’est la position du gouvernement. Aucun emploi ne sera perdu. L’assurance est du ministre du Tourisme et des transports aériens Alioune Sarr. Il a été interpellé par un représentant des syndicalistes hier, lundi 21 juin, lors de la réunion sur le Hub aérien et touristique. « Nous demandons que les travailleurs soient des acteurs pour là où nous voulons aller. On aura besoin de beaucoup plus de bras. Treize nouveaux aéroports, c’est une première au Sénégal. Donc dans ce décret, aucun poste ne sera perdu. Le Sénégal est en compétition avec d’autres pays. Je suis tout à fait d’avis que les travailleurs soient impliqués dans ce processus. Aibd prendra les dispositions nécessaires. Nous avons même demandé à ce que le Cemga particulier du président de la République soit impliqué dans le comité de pilotage. Ceux-là qui sont dans le secteur seront les premiers à être servis. Tous les travailleurs seront impliqués », a rassuré le ministre Alioune Sarr.
LA FOIRE D’EMPOIGNE
La bataille pour le contrôle de la mairie de Linguère sera rude.
La course à la municipalité de Linguère s’annonce déjà difficile à cause des responsables politiques de l’Alliance pour la République (Apr) qui se sont déjà livrés à une guerre de mobilisation lors du passage du président Macky Sall dans le Djoloff, le samedi 19 juin, dernière étape de la tournée économique qui l’a conduit dans les régions du Nord du Sénégal du 12 au 19 juin 2021. Avant même d’arriver à l’élection, le choix du responsable politique qui conduira la liste du camp présidentiel sera très disputé.
La bataille pour le contrôle de la mairie de Linguère sera rude. C’est ce qu’annoncent, en tout cas, les premières tendances et confirmées par la visite du président Macky Sall ; occasion pendant laquelle chaque leader a prêché pour sa chapelle en usant de la force de mobilisation de ses militants. Cette attitude traduit, sans nul doute, l’envie pour chacun d’eux de briguer le suffrage des Linguérois.
Déjà, le directeur de l’Agence nationale pour les énergies renouvelables (Aner), Djiby Sara Ndiaye, a fait montre de son souhait d’aller à l’assaut des urnes pour remplacer l’ancien ministre de l’Intérieur et la Sécurité Publique, Aly Ngouille Ndiaye, à la tête de la municipalité. «Ce qui reste clair, c’est que la mairie de Linguère m’intéresse. Mais, je l’ai toujours dit, j’appartiens à un parti et bien évidemment à une coalition. Je ne peux pas me détacher de ce parti ou de cette coalition pour faire une déclaration de candidature. Ce serait ne pas respecter mes frères de parti. Mais il est clair que la mairie m’intéresse et je travaille dans ce sens d’ailleurs», a confié Djiby Sara Ndiaye à une source contactée par la Rédaction de Sud Quotidien. Même si sa candidature n’est pas encore officielle, il est constant que Djiby Sara Ndiaye est devenu beaucoup plus présent dans la commune de Linguère et même dans d’autres contrées où la communauté djoloff-djoloff est fortement représentée. A Linguère, ses partisans sont déjà sur pied de guerre. Il n’existe pas de différend connu entre le directeur de l’Aner, Djiby Sara Ndiaye, et Aly Ngouille Ndiaye qui se trouve être, par ailleurs, son cousin. Mais, la rivalité est vivace entre les deux camps. Même les réseaux sociaux n’y échappent pas. Dans une commune où une élection locale à l’habitude d’occuper toutes les attentions, à cause du vote affectif et de l’affinité qui existe entre les habitants, les débats vont bon train et présagent une forte discordance entre les deux leaders.
A côté d’eux, il y a le coordonnateur départemental de l’Apr, Sidel Sow, qui a fini de s’imposer non seulement dans la commune mais aussi dans le Djoloff. Reste maintenant à savoir s’il est prêt à aller à la conquête du suffrage des habitants de Linguère ? La récente visite du président Macky Sall a été aussi l’occasion pour le coordonnateur national da la Convergence des jeunesses républicaines (Cojer), Moussa Sow, de tisser sa toile. Même s’il n’a pas encore fait de déclaration manifeste, il est toutefois utile de se demander le rôle qu’il jouera dans les dualités envisageables. Il n’a été avec aucun leader politique lors du récent accueil du président. C’est une démarche en solitaire, motivée par la volonté de soutenir le président de la République, Macky Sall, qu’il a adoptée. «Pour le moment, je suis en train de construire ma base pour soutenir le président de la République», dit le directeur du Développement communautaire au ministère du Développement communautaire, de l’Equité sociale et territoriale, Alioune Lecor. Il est un jeune cadre du Djoloff qui ne dira pas non à une candidature à la mairie de Linguère. «Je réunis tous les critères pour être maire. Ce que je veux, c’est mettre l’expérience que j’ai du développement communautaire au service de ma commune», nous souligne-t-il, au téléphone.
Ainsi, il compte mettre à profit ses huit années de chefferie de Directions rattachées au ministère de la Femme et de la Famille ou à celui du Développement communautaire, de l’Equité sociale et territoriale. La forte présence des leaders confirmés de l’Apr dans la commune ne le dérange pas. Pour lui, ce qui compte, c’est de se ranger derrière le candidat qui sera choisi par le président de la République, Macky Sall. Celui qui sera choisi dans le camp de la mouvance présidentielle fera face à d’autres qui se sont déjà manifestés.
Journaliste de formation, ancien de la radio Walfadjri, actuellement en service au ministère de l’Urbanisme, du Logement et de l’Hygiène publique, Demba Arame Ndiaye est intéressé par la mairie de Linguère. Il compte porter la candidature d’une coalition qui sera formée après concertation de son mouvement «Waxtaan Ba Diuboo» avec les différentes parties concernées par la gestion de la cité. Demba Arame Ndiaye dit vouloir être le candidat d’un consensus. Fary Ndao Ly, un jeune chauffeur de l’administration, ira aussi à la conquête de la mairie. La forte présence des responsables politiques de l’Apr ne l’ébranle guère, a-t-il dit au bout du fil. Le choix de la candidature au sein de ce parti mènera à des dissidences qui seront fatales au camp présidentiel, une aubaine pour les candidats à son image. Il reste, selon lui, un choix judicieux car, bénéficiant du soutien de l’ancien responsable politique libéral, Habib Sy.
L’ECOLE EN SURCHAUFFE
Une école qui renoue petit à petit avec ses vieux démons, sur fond de grèves et de mouvements d’humeur des personnels enseignants : voilà le schéma que le système éducatif est en train de renvoyer à quelques encablures de la fin de l’année académique
Une école qui renoue petit à petit avec ses vieux démons, sur fond de grèves et de mouvements d’humeur des personnels enseignants : voilà le schéma que le système éducatif est en train de renvoyer à quelques encablures de la fin de l’année académique. Le Saes, le G7 etle G20 sont en mouvement de grève entre le lundi 21 et le mercredi 23 juin. Paradoxe cependant ; ce ne sont seulement les revendications classiques qui poussent les enseignants, du Supérieur à l’élémentaire, à hausser le ton, mais plus des violences perpétrées par des potaches et autres sur les propres… encadreurs, toute chose ayant fini par susciter une levée générale des boucliers.
Après la pause Covid-19 qui a contraint l’école sénégalaise à près de six mois de vacances scolaires forcées et à des gaps drastiques dans l’appropriation des connaissances que les schémas de remédiation ont encore du mal à résorber, l’école sénégalaise était appelée, comme partout ailleurs, à redoubler d’effort et d’investissement pour combler les gaps. L’état de grâce obtenu du fait de l’engagement des différents acteurs et partenaires de l’école a presque tenu le temps de l’année scolaire 2020-202, ponctuée qu’était d’une réorganisation méthodique de l’agenda des enseignements ayant démarré depuis le 12 novembre dernier. Seulement, à quelques encablures de la fin de l’année scolaire, revoilà les vieux démons de la perturbation des apprentissages qui pointent le bout du nez.
A la seule différence que cette fois, les motifs vont au-delà des revendications statutaires, financières et sociales des enseignants, toutes branches et tous niveaux d’enseignement confondus. C’est ainsi que depuis hier, lundi 21 juin 2021, le Saes (Syndicats autonome des enseignants de l’université) exécute trois (3) jours de grève, au motif de l’agression d’un professeur à l’Ucad. Aussi intrigant que cela puisse paraitre, ces turbulences à l’Université Cheikh Anta Diop ne sont pas ainsi le résultat d’un mot d’ordre des étudiants même s’ils en sont la cause. Le syndicat majoritaire de l’Université a décrété, à partir d’hier, lundi 21 juin, 72h de grève pour réclamer la traduction des étudiants auteurs des violences contre certains de leurs membres au Conseil de discipline et leur sanction. Face « aux agressions inhumaines, aux actes d’incivilité et de vandalisme ainsi qu’aux insanités dont certains collègues ont été victimes », le Saes demande aux enseignants de réduire leur mobilité au sein du campus jusqu’à ce que l’autorité académique apporte des réponses concrètes pouvant garantir la stabilité et la sécurité de la communauté de l’Ucad.
LE G7 EN DÉBRAYAGE ET GRÈVE TOTALE
Autre niveau d’enseignement, même vague d’indignation contre les violences exercées sur des enseignants et professeurs. Comme les cas listés parles syndicats d’enseignants, récemment, à Kébémer où un professeur de philosophie a été victime d’une agression ; à Saint-Louis (au lycée Cheikh Oumar Foutiyou Tall), à Dakar (au lycée Blaise Diagne), à Boucotte Diembéring, à Mbour (au lycée de Ndiaganiao CEM de Nianing, à Thies (au lycée de FAHU), et autre lycée de Bambey sérère. Pour contrer cette violence qui est en train de s’enraciner en milieu scolaire, le G7 de l’enseignement s’est mobilisé pour dénoncer les agissements de certains élèves.
Pour marquer le coup d’ailleurs, les enseignants sont appelés à observer scrupuleusement le plan d’action défini. Une grève totale est ainsi prévue demain, mercredi 23 juin 2021, et un débrayage ce jour, mardi 22 juin 2021. Tout en réitérant son soutien à tous les personnels de l’éducation qui sont confrontés à des phénomènes de violence, dans l’exercice de leur métier, le G7 a engagé ses militants, partout où cette violence s’exercera, à faire bloc et à exiger des autorités des sanctions exemplaires et dissuasives.
Des sanctions qui tardent car, selon le syndicaliste Abdou Faty, au lieu de condamner ces écarts des élèves, les autorités et les associations autour de l’école mettent la pression sur les enseignants pour mettre un terme aux poursuites et aux procédures de sanction. « Elles s’associent très souvent avec d’autres acteurs de l’école pour mettre la pression sur les enseignants violentés et les obliger à passer l’éponge » relève le secrétaire général du Sels/A.
Pour Abdou Faty, dans chacun de ces cas, les autorités académiques et administratives ont montré une « faiblesse coupable confortant ainsi les élèves dans un sentiment d’impunité ». Il faut cependant dire qu’au-delà de ces cas répertoriés d’enseignants violentés, le G7 qui regroupe des organisations comme le Saemss, le Cusems, le Sels, le Sels/A, l’Uden, le Snelas/Fc et le Siens est aussi en mouvement pour décrier «l’immobilisme » des autorités par rapport à la mise en œuvre des accords signés, malgré leur patience dans le contexte de la pandémie.
LE G20 AUSSI EN MOUVEMENT
Au même titre que le G7, le G20 qui est un cadre regroupant une vingtaine de syndicats d’enseignants de l’élémentaire et du moyen secondaire au Sénégal, est lui aussi entré en mouvement pour décrier les violences exercées sur les enseignants. Dans une déclaration en date d’hier, lundi 21 juin, Le cartel syndical a décrété un débrayage pour ce mardi 22 juin, à partir de 10heures, suivi d’une grève de 24 heures le mercredi 23 juin courant.
Pour Gougna Niang, le coordonnateur du G20, et ses compagnons, il s’agit par-là de « dire non aux agressions sauvages dont les enseignants sont constamment victimes ; dénoncer les violences indescriptibles que subissent les enseignantes et enseignants ; exiger la prise de mesures spécifiques préventives et coercitives contre les auteurs et complices d’agressions d’enseignants dans l’exercice de leur fonction ou en rapport avec leurs missions ; le respect intégral des points inscrits au Protocole d’accord du 17 Février 2014 et enfin la satisfaction de la plateforme du G20 contenue dans le préavis du 17 Décembre 2020 ». C’est dire à quel point le système éducatif risque de voir ses petits résultats obtenus au forceps, après la pause Covid-19, être réduits en cendres par des postures des plus malheureuses. A moins que l’Etat ne prenne ses responsabilités pour apaiser une situation qui semblé aller petit à petit, dans tous les sens. Du fait du laxisme et de l’extrême permissivité notés dans la gestion des comportements au niveau des encadrés et autres potaches comme du peu d’empressement montré dans le monitoring des accords Etat/syndicats d’enseignants.
AGRESSIONS INTOLERABLES SUR LES PROFESSEURS : Le Forum du justiciable étale son courroux
Dans un communiqué rendu public hier, lundi, le Forum du justiciable a tenu à condamner vigoureusement les actes de vandalisme qui ont eu cours ces derniers jours à l’Ucad, et a dénoncé par la même occasion les agressions inhumaines dont certains professeurs ont été victimes. Pour y remédier, le Forum du justiciable qui dit avoir suivi, « avec émoi, les scènes de violences, de saccages, d’agression physique, micro arraché et de destruction des biens publics qui ont eu cours ces derniers jours à l’Ucad », a invité les autorités compétentes « à prendre toutes les mesures appropriées visant à décourager ces actes d’incivilité qui sont d’une gravité extrême ». « L’assainissement de l’espace universitaire doit être une exigence et une priorité », a conclu le Forum qui assure que « ces actes inqualifiables que rien ne peut justifier, n’honorent pas des étudiants qui aspirent à être de futurs dirigeants de notre cher pays ».