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27 juin 2025
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POUR SORTIR DE LA CRISE ACTUELLE
Pour vaincre les démons qui menacent le pays, des écrivains, universitaires, entrepreneurs ou encore journalistes proposent 5 mesures dans le magazine Jeune Afrique. Parmi eux : Fatoumata Ngom, autrice, et analyste de politique publique
L'affaire Sonko a déclenché une vague de contestation qui a endeuillé le pays et révélé au grand jour les frustrations économiques et sociales de la population. Pour sortir de cette crise, des écrivains, universitaires, entrepreneurs ou encore journalistes proposent 5 mesures dans le magazine Jeune Afrique. Parmi eux : Fatoumata Ngom, autrice, et analyste de politique publique.
BATTU PAR MC ALGER (1-0), TEUNGUETH FC ELIMINE
L’aventure en Ligue Africaine des Champions s’arrête pour Teungueth FC même avant la fin de la phase de poule du groupe D.
Teungueth FC a été éliminé de la Ligue Africaine des Champions. Battu à aller comme au retour par MC Alger (1-0, 1-0), le club rufisquois n’a pas su s’imposer dans cette compétition. De son côté, Jaraaf de Dakar affronte cet après-midi les Sfaxiens de la Tunisie pour le compte de la deuxième journée de la Coupe Caf.
L’aventure en Ligue Africaine des Champions s’arrête pour Teungueth FC même avant la fin de la phase de poule du groupe D. Battus hier par MC Alger pour le compte de la quatrième journée (1-0), les hommes de Youssouph Dabo voient leur rêve s’écrouler en terre algérienne. L’unique but de la rencontre est l’œuvre de l’attaquant Mehdi Benaldjia sur une passe de Haddad à la 25ème minute.
Au retour des vestiaires, avec les changements apportés par Youssouph Dabo, l’équipe sénégalaise change de visage et montre sérieusement son intention de prendre les trois points de la victoire et se relancer dans cette compétition. Mais c’était sans compter sur la vigilance de la défense algérienne. Malgré les nombreuses occasions au stade du 5 Juillet, les attaquants sénégalais peinent dans le dernier geste.
Très maladroit, El Hadji Omar Fall ne parvient pas à tromper le portier adverse Farid Chaal. Grâce à ses nombreuses interventions, le gardien algérien permet à ses partenaires de remporter cette partie. Avec cette contre-performance, le petit poucet sénégalais, bon dernier, est éliminé de la compétition. Les Sénégalais comptent un seul point après quatre journées. Ils vont accueillir l'Espérance de Tunis dans deux semaines au stade Lat Dior pour la cinquième journée. Et les Rufisquois auront comme mission de signer une première victoire lors des deux dernières journées face à l'Espérance Tunis.
Au classement, l’équipe de Babacar Ndiaye ferme toujours la poule D avec un petit point. De son côté, victorieuse devant Zamalek (1-0), l'Espérance de Tunis compte 10 points et reste leader de la poule. Elle est suivie par MC Alger (8 pts) et le Zamalek (3ème, 2 points).
LE REVEIL DU JARAAF EN CAF
Cet après-midi, Jaraaf reçoit le CS Sfaxien pour le compte de la deuxième journée de la Coupe de la Confédération africaine de football (Caf). Défaits lors de la première journée par l’Etoile du Sahel (2-0), les hommes de Cheikh Guèye sont attendus pour signer leur première victoire dans cette compétition.
A 16 heures au stade Lat Dior de Thiès, l’équipe de la Médina voudra créer l'exploit face à la formation tunisienne. Lors de cette rencontre, le technicien sénégalais pourra compter sur ses cadres afin d’éviter une deuxième défaite consécutive. En face, les Tunisiens victorieux lors de la première journée face à Salitas (1-0) rêvent de décrocher une deuxième victoire consécutive.
SONKO SE DÉMARQUE DU DISCOURS ANTI-FRANÇAIS ET PLAIDE POUR UN PARTENARIAT EQUILIBRÉ
Ousmane Sonko se veut clair. Il ne veut être associé à un quelconque discours prônant la haine antifrançaise
Le Président du parti Pastef a rendu hier visite aux plateformes «Frapp France Dégage» et «Doyna» pour les remercier de leur soutien suite à son interpellation. L’occasion a été saisie par Ousmane Sonko pour relever cet amalgame consistant à dévoyer la réclamation d’un partenariat équilibré pour prôner le sentiment anti-français.
Ousmane Sonko se veut clair. Il ne veut être associé à un quelconque discours prônant la haine antifrançaise. C’est pourquoi, au sortir de sa rencontre avec les plateformes Frapp et Doyna, il a tenu à lever certains amalgames. «Quand on parle du mouvement Frapp, on ajoute France Dégage. Pour autant, j’ai toujours dit à Guy Marius Sagna que nous n’avons pas de problèmes avec la France. Notre combat n’est pas mené contre un pays particulièrement», a expliqué le Président de Pastef.
Il déclare de ce fait que la question de la souveraineté se pose de manière générale avec tous les partenaires du Sénégal. «Aujourd’hui, on a des partenaires autres que la France et qui ont des relations beaucoup plus désavantageuses pour le Sénégal. Il faut poser la question de manière générale en termes de relations équilibrées avec tous les partenaires quels qu’ils soient, asiatiques, américains ou européens», a soutenu le leader des Patriotes. Qui précise que tout ce discours est développé pour éviter qu’on impose au Sénégal des marchés publics ou que des puissances viennent prendre les ressources naturelles du pays alors que les populations ont plus besoin de ces richesses pour combattre la pauvreté, créer des emplois pour la jeunesse. «C’est un combat légitime que tous les Etats mènent et qui n’est pas dirigé fondamentalement contre tel ou tel Etat », a-t-il renchéri.
Au-delà, le député estime que le Sénégal et la France ont des relations séculaires et que même les acteurs politiques français partagent le discours qu’il prône en ce qui concerne le partenariat entre les deux pays. «Nous avons une amitié des peuples et nous ne sommes pas dans cette logique de rupture des relations. Cela n’a jamais été la logique de Frapp. Il y a eu des campagnes particulièrement contre le franc CFA et qui ont amené ces slogans comme France dégage », explique-t-il.
Non sans déclarer vouloir lever ces amalgames qui peuvent être perçus comme une animosité dirigée contre un pays ou un peuple. Or, insiste-t-il, cela n’a jamais été le cas. «Nous travaillerons avec tout le monde. Nous continuerons à avoir des partenaires. Nous sommes au 21e siècle avec un monde ouvert. Tout ce que nous voulons c’est un partenariat beaucoup plus juste, plus équilibré, qu’on gagne mieux et que nos partenaires gagnent également. C’est dans ces conditions seulement que nous pourrons corriger, construire notre développement et avoir un progrès qui puisse bénéficier à nos peuples », souligne-t-il.
Revenant sur les attaques des enseignes françaises, Ousmane Sonko a essayé d’abord de dédramatiser en soutenant que ce n’est pas pour des motivations politiques et que les casses existent partout, citant ainsi l’exemple des gilets jaunes en France. Il ajoute que dans tout mouvement massif, il peut y avoir des casses. Et pour ce qui s’est passé dernièrement au Sénégal, il pense que cela traduit surtout un échec des politiques économiques et sociales du régime en place qui n’a pas pu résorber le chômage et amoindrir la pauvreté. «Quand les gens ont faim, ils vont là où il y a l’abondance. Même s’il peut y avoir quelques motivations politiques ; nous déplorons les casses quelles qu’elles soient. D’ailleurs, des magasins et autres véhicules de Sénégalais ont été caillassés. Nous le déplorons et ce n’est pas notre combat. Nous ne pouvons pas porter et promouvoir l’investissement direct étranger et en même temps diriger les gens contre les investissements étrangers », a laissé entendre le député et leader de Pastef.
Libération dans les prochains jours des manifestants arrêtés En ce qui concerne par ailleurs les manifestants et autres sympathisants toujours détenus en prison, Ousmane Sonko a indiqué avoir bon espoir que dans les prochains jours, ils seront tous libérés. «Nous avons accepté de faire jouer nos régulateurs sociaux. Nous avons la chance d’avoir ces mécanismes qui manquent à beaucoup de pays. Nous avons accepté le ndigël (Ndlr : l’ordre) du Khalife des Mourides ainsi que de tous les autres guides religieux de renoncer à nos manifestations. Je crois qu’ils ont fait ce qu’ils devraient faire et dans les prochains jours, ceux qui sont détenus dans les geôles de Macky Sall retrouveront leur liberté et leurs familles », a affirmé le leader des Patriotes. «Si nos exigences ne sont pas respectées, nous referons ce que nous avons déjà fait. Le peuple est motivé et déterminé. Je pense que le pouvoir a décrypté le message qui lui a été lancé pour en tenir compte. La seconde vague risque d’être plus dévastatrice que la première », prévient-il.
LA TENUE DES ÉLECTIONS MUNICIPALES CETTE ANNÉE EST HYPOTHÉTIQUE
Pour Ndiaga Sylla, expert électoral, le respect du calendrier des élections locales est impossible
Il est totalement illusoire de penser que les élections locales vont se tenir en 2021. C’est la conviction de Ndiaga Sylla, expert électoral, qui considère que l’évaluation du processus électoral non encore entamée ainsi que l’obligation d’initier une révision exceptionnelle des listes électorales rendent hypothétique la tenue des élections départementales et municipales en 2021. Ainsi, il a indiqué que le gouvernement est tenu d’adopter un projet de loi sur le report des élections locales et la prorogation du mandat des élus territoriaux.
Membres de l’opposition et acteurs de la société civile demandent de manière pressante au Président Macky Sall de se prononcer sur la date des prochaines élections locales maintes fois reportées. Mais pour Ndiaga Sylla, expert électoral, le respect du calendrier des élections locales est impossible. D’ores et déjà, il invite le Président Macky Sall et son gouvernement à adopter un projet de loi sur le report des élections locales et la prorogation du mandat des élus territoriaux. Ce, avant le 28 mars prochain. D’autant qu’il a forte conviction que les locales ne se tiendront pas cette année.
Pour étayer sa position, il se base sur plusieurs facteurs. «L’ audit du fichier électoral qui vient de démarrer, l’évaluation du processus électoral non encore entamée ainsi que l’obligation d’initier une révision exceptionnelle des listes électorales rendront hypothétique la tenue des élections départementales et municipales en 2021», explique Ndiaga Sylla.
Au delà de la fin de l’année en cours, souligne-t-il, ces scrutins impliqueront un chevauchement avec les élections législatives prévues en 2022. Par conséquent, il se demande s’il faut aller vers le couplage des locales et les législatives. Dans une telle hypothèse, Ndiaga Syall préconise la modification du mode d’élection des conseillers départementaux qui devront être élus à partir des listes de candidats des communes constitutives à l’image des conseillers à la Ville. «Sous ce rapport, il aurait fallu rapprocher la date de renouvellement du mandat des députés par le biais d’une dissolution de l’Assemblée nationale», analyse-t-il avant de trancher : «Mais cette procédure a été rendue non opératoire par la révision constitutionnelle de 2019 ayant également supprimé le poste de Premier ministre».
Malgré ce blocage institutionnel, l’expert électoral pense que le consensus entre les acteurs de la Commission cellulaire du dialogue politique devra être fortement encouragé et renforcé. Il urge de rappeler qu’en novembre 2019, la société civile avait élaboré un mémorandum et publié une déclaration dans le souci de ne pas proroger au-delà d’un an le mandat des élus territoriaux. Cette proposition était assortie d’un réaménagement du calendrier électoral par un audit complémentaire plus courte eu égard à la recette mission d’audit conduite en 2018 par des experts internationaux. Un appel qui ne fut pas entendu par la classe politique même si le projet de loi fut corrigé dans le sens de fixer une limite à la prorogation du mandat.
LE JARAAF EN OPERATION RELANCE FACE A CS SFAXIEN
Le Jaraaf va essayer de se relancer après sa défaite (2-0) contre l’Etoile Sportive du Sahel (Ess) lors de la première journée en coupe CAF.
Le Jaraaf va essayer de se relancer après sa défaite (2-0) contre l’Etoile Sportive du Sahel (Ess) lors de la première journée en coupe CAF.
Les «Vert et Blanc» de la Medina vont jouer ce soir à 16h leur deuxième match face au club tunisien CS Sfaxien. Ce sera au stade Lat Dior de Thiès (70 km de Dakar).
Les hommes de Cheikh Guèye sont derniers du groupe derrière Salitas FC du Burkina qui va affronter ES du Sahel. Les Tunisiens sont premiers dans ce groupe C suivi du CS Sfaxien vainqueur de Salitas FC
ENQUÊTE SUR LES MANIFESTATIONS DE MARS
Il ressort de cette étude que «49,7% des sondés citent l’arrestation de Ousmane Sonko comme le principal facteur déclencheur des manifestations
Dans la semaine du 3 au 8 mars 2021, le Sénégal a connu, une série de manifestations, à Dakar et dans plusieurs localités du pays, ayant causé des pertes en vies humaines, beaucoup de blessés et des dégâts matériels, ainsi que des pillages de magasins et de services. Dans un souci d’appréhender le pourquoi du comment, le Bureau de prospective économique a réalisé une enquête téléphonique, au niveau national. Et ce, sur toute l’étendue du territoire national afin d’apprécier le sentiment des populations concernant ces évènements.
De ces facteurs déclencheurs, il ressort de cette étude que «49,7% des sondés citent l’arrestation de Ousmane Sonko comme le principal facteur déclencheur des manifestations. En revanche, 42,8% d’entre eux citent plutôt les frustrations suscitées par les conditions de vie difficiles vécues par certaines franges de la population depuis le début de la pandémie Covid-19», renseigne l’enquête.
S’agissant de l’opinion sur les heurts qui ont éclaté entre les manifestants et les forces de l’ordre, 78,3% des personnes interrogées rejettent les violences qui ont accompagné les évènements, et estiment qu’elles ne reflètent pas le vrai visage du Sénégal. Parmi ces 78,3%, poursuit l’enquête « la majorité (58,6%) dit comprendre, malgré tout, les manifestations, tandis que 41,4% d’entre eux les jugent antidémocratiques ». Enfin, 18,3% des sondés estiment que les manifestations sont les seuls moyens de se faire entendre par les pouvoirs publics.
ATTAQUES CONTRE LES ENSEIGNES FRANÇAISES
Toujours selon l’étude, «la majorité des sondés (52,1%) regrettent vivement les attaques contre les enseignes françaises et trouvent qu’elles sont l’œuvre de gens mal intentionnés qui profitent des manifestations, pour agir, en se mêlant dans la foule. 23,4% des enquêtés estiment que ces attaques sont les fruits de plusieurs années de frustration qui couvaient depuis longtemps, et qui se sont exprimées violemment».
Enfin, «15,1% des enquêtés pensent que les manifestants ont ciblé les enseignes françaises pour symboliser leur volonté d’autonomie.
Avis sur la poursuite des manifestations. 91,6% des sondés pensent que les manifestations doivent s’arrêter, et seuls 6,9% d’entre eux estiment qu’elles doivent se poursuivre».
A noter que l’enquête téléphonique réalisée auprès d’un échantillon de 961 personnes sélectionnées selon la méthode des quotas. Les variables de quotas utilisées sont : le sexe, l’âge, le niveau de formation et le département. Elle respecte fidèlement les principes scientifiques et déontologiques de l’enquête par sondage. L’univers de l’enquête (ou population cible) est constitué des individus âgés de 18 ans ou plus, des 45 départements du pays, appartenant à un ménage ordinaire. L’enquête a été réalisée par téléphone, du 12 au 14 mars 2021, en langues nationales ou en français, sur la base d’un questionnaire préétabli. La marge d’erreur est de +-3%.
VERS UN BLOC DE L’OPPOSITION
«Quand on voit une majorité qui se conforte, se consolide et qui s’élargit, il faut une opposition qui se renforce, qui s’unit et qui est puissante et forte. Si les deux forces ne sont pas égales, il n’y aura pas de combat ».
Les leaders de l’opposition comptent faire front contre le régime en place. Recevant hier, mardi, le leader du parti Pastef/Les Patriotes, Ousmane Sonko qui en a fait son objectif, l’ancien maire socialiste de Dakar, Khalifa Ababacar Sall, donne une réponse favorable. Les deux leaders de l’opposition appellent ainsi les forces vives de la Nation à faire bloc contre le président Macky Sall et Cie
«Quand on voit une majorité qui se conforte, se consolide et qui s’élargit, il faut une opposition qui se renforce, qui s’unit et qui est puissante et forte. Si les deux forces ne sont pas égales, il n’y aura pas de combat ».
C’est en ces termes que l’ex maire de Dakar et leader du mouvement Taxawu Sénégal, Khalifa Ababacar Sall, a appelé à l’unification des forces vives de la nation pour consolider la démocratie, l’Etat de droit et développer le Sénégal. Il recevait hier, mardi 16 mars, le député et leader du parti Pastef/Les Patriotes, Ousmane Sonko à son siège. « Il faut que l’opposition soit unie mais pas seulement l’opposition politique. C’est tous ceux qui sont dans les partis politiques, la société civile, les activistes, les acteurs du développement, nous devons aller sur la même démarche pour travailler pour le pays », a relevé Khalifa Ababacar Sall.
Selon lui, l’opposition doit tirer des leçons de 2017 où elle avait raté l’occasion de se réunir. Parlant par ailleurs de la consolidation de la paix au Sénégal, Khalifa Sall fera comprendre que, l’opposition doit être une et jouer sa partition de manière dynamique. « Les chefs religieux ont joué leur rôle, il nous reste nous, les hommes politiques, à faire la même chose. On pense qu’aujourd’hui que le moment est propice et favorable pour que l’Etat, le gouvernement et la majorité fassent leur part, et que nous de l’opposition, on fasse notre part », a déclaré l’ex-maire de Dakar.
Pour sa part, Ousmane Sonko a estimé qu’il faut tirer des enseignements sur la crise socio judiciaire accompagnée de violentes manifestations qui ont secoué le Sénégal, ces derniers jours, suite à son arrestation. « Le premier de ces enseignements, c’est que le peuple semble être plus prêt que sa classe politique. Nous devons, nous, rattraper ce peuple aujourd’hui. Nous devons montrer que nous sommes à la hauteur de ce peuple. Et il est temps que toutes les forces vives de la nation, l’opposition politique, la société civile les mouvements citoyens indépendamment des colorations politiques, des ambitions et des projets, nous tous, que nous retrouvions autour de l’essentiel et l’essentiel, c’est de défendre la démocratie sénégalaise, nos acquis, d’être aux côtés du peuple qui souffre», a fait savoir le leader du parti Pastef/Les Patriotes.
Pour le deuxième enseignement, Ousmane Sonko dira : « le message est plus profond, le peuple nous dit qu’il ne veut plus de certaines pratiques politiques, qu’il élit des gens, leur confère des moyens d’Etat pour qu’ils transforment son sort, qu’ils les aident à trouver du travail, à mieux se soigner, se nourrir mais pas pour qu’ils utilisent ces moyens d’Etat dans des complots politiques quotidiens».
LE SUDES/ESR SUSPECTE CHEIKH OUMAR ANNE DE COMPLOTER POUR LA PRIVATISATION DES MASTERS
Cheikh Oumar Anne a déclaré que sur «les 26000 étudiants en master, aucun de fait son cursus en deux ans». Ce qui, selon lui, impose une réforme
Le Syndicat unitaire et démocratique des enseignants du Sénégal/Enseignement Supérieur et Recherche (Sudes/Esr) soupçonne le ministre de l’Enseignement Supérieur de la Recherche et de l’Innovation, de vouloir privatiser les masters. Cheikh Oumar Anne a déclaré que sur «les 26000 étudiants en master, aucun de fait son cursus en deux ans». Ce qui, selon lui, impose une réforme.
«De manière répétée, le ministre a choisi d’affirmer que : «sur les 26000 étudiants en master, aucun ne fait son cursus en deux ans». Non seulement cette affirmation est fausse mais M. le ministre Anne ne saurait en ignorer la fausseté. Pourquoi M. le ministre Anne persiste-t-il donc à proférer ces contrevérités : probablement parce qu’il a l’œil rivé sur les bourses dévolues aux étudiants méritants qui arrivent en Master. Monsieur Cheikh Oumar Anne semble avoir décidé, de privatiser nos universités publiques et de ravir aux jeunes sénégalais l’argent que la République consacre traditionnellement à leur formation», lit-on dans un communiqué parvenu à notre rédaction hier, mardi 16 mars.
Et la même source d’ajouter, «après avoir multiplié par cinq et par dix les frais d’inscription des étudiants en Licence et en Master, Monsieur Cheikh Oumar Anne, ses affidés et les syndicats favorables à son projet de pillage de notre système d’enseignement supérieur public se sont réunis à Saly-Portudal pour comploter sur le dos des instances pédagogiques autonomes et des étudiants des universités publiques du Sénégal et élaborer un soi-disant projet de normalisation des masters».
Le SUDES/ESR estime que «la seule préoccupation de M. Cheikh Oumar Anne semble être de faire des économies en privatisant de facto les masters au lieu de s’attaquer aux problèmes structurels de l’enseignement supérieur public sénégalais que sont : le déficit d’infrastructures, de personnels tant enseignant que de support et de budgets».
Allant plus loin, le Syndicat unitaire et démocratique des enseignants du Sénégal/Enseignement Supérieur et Recherche attaque Cheikh Oumar Anne sur le marché. «Déjà épinglé par l’OFNAC pour sa mauvaise gestion du COUD, M. Cheikh Oumar Anne s’est apparemment servi de la loi d’habilitation dans le cadre de la riposte nationale contre la COVID-19 pour passer, au nom des universités publiques du Sénégal, un marché dont l’effet est nul sur l’amélioration de l’enseignement à distance dans l’enseignement supérieur», ont fait savoir Dr Oumar Dia et Cie. Sur ce, le Sudes/Esr rappelle «qu’il avait déjà demandé à l’OFNAC d’ouvrir une enquête sur la régularité de ce marché de modems orange mis à la disposition des enseignants-chercheurs des universités publiques du Sénégal en septembre 2020». A en croire, «il n’y a rien d’autre qu’une volonté implacable de privatiser les universités publiques sénégalaises et d’en pillerles ressources financières derrière les contre-vérités du ministre».
Le Sudes/ESR dit être déterminé à s’opposer «avec la dernière énergie à ce projet contraire aux intérêts du pays qui aura pour résultat de dévoyer la mission de service public des universités sénégalaises et d’exclure définitivement de nos universités publiques les couches les plus déshéritées». Il «en appelle au chef de l’État et demande solennellement le départ de ce ministre qui n’a que trop longtemps déshonoré l’université sénégalaise et qui met en danger l’institution qui a permis à des fils de pauvres de devenir des cadres dans ce pays».
Pour rappel, Cheikh Oumar Anne a déclaré que le dispositif des masters n’est pas performant au Sénégal en annonçant que «sur les 26000 étudiants en master, aucun ne fait son cursus en deux ans». Ce qui lui a fait dire qu’il faut réformer le système universitaire pour «aller dans la professionnalisation des filières et l’employabilité de nos diplômés».
Par Les Blanchotins
AMADOU MAKHTAR MBOW, LE DERNIER DES MOHICANS
Il commémore le centenaire d’une vie au long cours, parsemée de combats épiques dont les seules finalités étaient et sont encore le bien-être de l’homme, de l’humanité
Le Sénégal, l’Afrique et le Monde de la Culture célèbrent un homme. Un homme d’honneur, retenez le bien. Au Printemps d’une vie bien remplie, Amadou Mahtar Mbow commémore le centenaire d’une vie au long cours, parsemée de combats épiques dont les seules finalités étaient et sont encore le bien-être de l’homme, de l’humanité.
Homme d’honneur ! Oui, à 18 ans, il prend part à la Seconde Guerre mondiale sous le drapeau français. Ilrejoint l’armée de l’air en tant qu’engagé volontaire en mars 1940 pour la durée de la guerre. Démobilisé en octobre 1940, il est rappelé à l’activité en janvier 1943, avant d’être à nouveau démobilisé en 1945.
Homme d’honneur, il poursuit des études qui lui confèrent un curriculum hors du commun. Il poursuit des études d’ingénieur aéronautique en France tout en décidant de passer son baccalauréat en lettres modernes qui lui ouvre les portes de la Sorbonne. Il y obtient une licence ès-lettres d’enseignement et préside parallèlement l’Association des Étudiants de Paris puis fonde la Fédération des Étudiants africains en France. (FEANF).
Homme d’honneur, le ministre de l’Education et de la Culture qu’il devient en 1957-58 dans le Gouvernement Mamadou Dia de la période d’autonomie interne démissionne. Il fonde le PRA Sénégal avec Assane Seck, Abdoulaye Ly, Aly Bocar Kane, Thierno Bâ, Diaraf Diouf , Latyr Camara, etc. pour prendre part à la lutte pour l’indépendance. Les représailles ne tardèrent point. Pour notre plus grand bonheur, il est affecté au collège moderne Blanchot de Verly, comme professeur d’histoire et de géographie. Il sera l’un des tout premiers enseignants sénégalais à y servir.
Homme d’honneur, lui qui, toujours ponctuel, animé d’un sens aigu de justice et d’équité, savait maintenir l’ordre et la discipline et faire travailler dur, sans, pour autant, jamais avoir à punir un seul élève. Son autorité était, en effet, respectée de tous. Devant lui, chacun faisait preuve de “Kersa” et s’évertuait à soigner son paraître, sa conduite et, par-dessus tout, ses résultats scolaires. Point n’est besoin de deviner le capital de sympathie et d’admiration que tous ses élèves nourrissaient pour celui qui passait à leurs yeux pour un héros, incarnant de multiples valeurs cardinales car ils tombaient, à la fois, sous le charme de la clairvoyance du visionnaire, de l’engagement de l’homme politique, de l’ardeur du Militant Nationaliste et Panafricaniste et de l’encyclopédisme de l’homme de culture, pour ne citer que celles-là, à juste titre. Les compétences, le profil et le parcours n’ont jamais aveuglé cet homme de conviction pour l’empêcher de scruter l’avenir avec optimisme. Avec dignité.
Homme d’honneur, Oui, car comme le rappelle Charles de Gaulle : « Soyons fermes, purs et fidèles: au bout de nos peines, il y a la plus grande gloire du monde, celle des hommes qui n’ont pas cédé ». Sa croisade pour un Nouvel Ordre Mondial de l’Information et de la Communication (NOMIC), loin d’être une bravade, paraissait suicidaire. Face à la puissance et à la force de frappe des grandes agences que sont, ou qu’étaient Associated Press, Reuters, l’AFP et la Soviétique Tass, Amadou Mahtar Mbow a su rester ferme, stoïque, héroïque. Il quittera l’UNESCO la tête haute, en homme d’honneur.
Homme d’honneur : Aujourd’hui, Mahtar MBow pourrait se délecter de sa victoire, avec l’éclosion et l’explosion des réseaux sociaux. L’information n’a plus de frontières ; le village planétaire de Mc Luhan est une réalité. La toile et le GSM sont arrivés dans les villages et tous les recoins de notre planète terre. C’était le combat d’une vie. Le combat d’un homme d’- honneur.
Le Maître : Il nous plait, nous Blanchotins, toutes promotions confondues, de saluer et d’honorer, un Homme, une Référence, un Symbole, un Monument. De glorifier le Maître qui restera ad vitam aeternam à la postérité. Car « L’homme est mortel de chair et de sang mais certains deviennent immortels par la pensée et les actes dans le temps. »..(DESCREA) Certains de ses élèves, se sont retrouvés, depuis une trentaine d’années et se sont constitués en Amicale, dénommée « le Blanchotin », pour vivifier l’« esprit de Blanchot » et, dans une certaine mesure, pérenniser les lumières du professeur Amadou Mahtar MBOW qui, sans conteste, en était l’essence dominante et l’inspirateur au quotidien. Il est le dernier survivant d’une race d’homme en voie d’extinction. De ceux qui savent encore dire non. De ceux qui veulent encore lutter pour leur peuple, leur pays, leur continent et le monde. C’est en cela que la vie et l’œuvre d’Amadou Makhtar Mbow méritent d’être magnifiées, contées et enseignées aux générations présentes et futures.
C’est le dernier des Mohicans
Bon et Joyeux anniversaire cher Maître !
Nos vœux sincères pour que le Tout-Puissant vous garde encore très longtemps en vie et en excellente santé, pour nous permettre de continuer à nous abreuver, encore et encore, à votre précieuse fontaine de savoir, de sagesse et de générosité.
COVID-19 : 192 NOUVEAUX CAS ENREGISTRÉS
A ce jour, 37254 cas ont été déclarés positifs dont 33326 déclarés guéris et 2937 sous traitement.
192 nouvelles contaminations liées à la maladie du coronavirus ont été enregistrées, ce mercredi, sur un échantillon de 1892 tests réalisés, soit un taux de 10,15 %. Selon le directeur de la prévention, Dr El Hadji Mamadou Ndiaye qui a fait le point de la situation, il y a eu 56 cas contacts et 136 cas issus de la transmission communautaire. Lesquels sont répartis comme suit : 69 cas dans la région de Dakar et 67 dans les autres régions. Aucun cas importé n’a été enregistré.
Force est de constater, pour le regretter, que la maladie du coronavirus continue de faire des ravages au Sénégal. Il y a eu, selon Dr El Hadji Mamadou Ndiaye, 9 cas de décès qui ont été enregistrés, portant le bilan macabre à 990 décès. Le nombre de patients guéris est de 283 là où 42 malades sont pris en charge dans les services de réanimation.
A ce jour, 37254 cas ont été déclarés positifs dont 33326 déclarés guéris et 2937 sous traitement. Cependant, 144207 personnes ont été vaccinées depuis le démarrage de la campagne de vaccination au Sénégal. Le ministère de la Santé et de l’Action sociale exhorte les sénégalais à respecter les mesures barrières individuelles et collectives.