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3 juillet 2025
NEUF PAYS OBTIENNENT LEURS TICKETS QUALIFICATIFS DU CHAN
La Côte d’ivoire, la Guinée, la Mauritanie, le Soudan, le Soudan du Sud, Madagascar, le Cameroun, l’Angola et la Zambie ont pris une sérieuse option pour la qualification au CHAN 2025, grâce à leur succès lors de la manche aller des éliminatoires...
La Côte d’ivoire, la Guinée, la Mauritanie, le Soudan, le Soudan du Sud, Madagascar, le Cameroun, l’Angola et la Zambie ont pris une sérieuse option pour la qualification au CHAN 2025, grâce à leur succès lors de la manche aller du second tour des éliminatoires de cette compétition réservée aux joueurs locaux.
L’édition 2025 du Championnat d’Afrique des nations (CHAN) va se déroulera du 1ᵉʳ au 28 février au Kenya, en Tanzanie et en Ouganda.
Les Éléphants locaux ont dominé (2-0) les Etalons du Burkina Faso, dimanche à Abidjan.
Dans cette même capitale ivoirienne, la Guinée a étrillé (4-1) la Guinée Bissau, vendredi.
La Zambie a fait un bon voyage, en allant battre (3-0) le Mozambique.
Le Soudan du Sud a difficilement battu (3-2) le Rwanda. Pour sa part, le Soudan a fait un grand pas vers la qualification en dominant (2-0) l’Éthiopie à domicile. Madagascar a fait de même, en allant surclasser (2-0) l’Eswatini.
Le Cameroun a battu (1-0) la République centrafricaine, alors que l’Angola a pris le dessus (2-0) sur le Lesotho. Le tenant du titre, le Sénégal, a été tenu en échec (1-1) à Monrovia.
La manche retour du second tour des éliminatoires du CHAN est prévue le weekend prochain.
La Tunisie, la Libye et le Maroc sont déjà qualifiés pour cette édition, sans avoir à disputer les phases de qualification. Ils ont hérité des trois places réservées à la zone Afrique du Nord, suite au renoncement de l’Algérie et de l’Égypte à participer à la compétition.
– Voici les résultats de la manche aller du second tour des éliminatoires du CHAN :
– Guinée – Guinée Bissau (4-1), Lesotho-Angola (0-2), Guinée équatoriale -Congo (0-0), Mozambique -Zambie (0-3), Eswatini-Madagascar (0-2), Tchad- RD Congo (1-1), Soudan du Sud-Rwanda (3-2), République Centrafricaine – Cameroun (0-1), Ethiopie – Soudan (0-2), Ghana- Nigeria (0-0), Côte d’Ivoire- Burkina Faso (2-0), Liberia -Sénégal (1-1), Togo- Niger (1-1), Mauritanie- Mali (1-0).
Les budgets des ministères passés au peigne fin
Tous les projets de budgets de l'ensemble des ministères ont été examinés et adoptés, consacrant l'adoption du Projet de Loi de Finances 2025. C’est ce qui ressort d’un communiqué de l’Assemblée nationale parvenu hier L’AS. Le passage des ministres a débuté le 16 décembre et s’est terminé hier. Aligné sur le référentiel « Sénégal 2050 », le projet de loi de finances 2025, estimé à 6 395 milliards de FCA, s’articule autour de réformes stratégiques et d’investissements massifs pour répondre aux défis sociaux, économiques et environnementaux.
Aliou Mamadou Dia trouve une planque
Candidat présidentiel du Parti de l'Unité et du Rassemblement (PUR), Aliou Mamadou Dia est nommé représentant résident du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) au Liberia. Représentant résident du PNUD au Cameroun depuis avril 2023, Aliou Mamadou Dia a aussi servi de 2019 à 2023 comme Représentant résident du PNUD au Togo où il a assuré aussi les fonctions de coordonnateur Résident du Système des Nations Unies pendant plus de 2 ans. Avec près de 18 années d’expérience et de pratiques dans le domaine du développement durable en Afrique avec le PNUD et d’autres organismes des Nations Unies, il a aussi, en tant que représentant Résident, sous sa direction un vaste programme du PNUD en appui aux gouvernements togolais et camerounais dans la mise en œuvre de leurs plans et stratégies de développement arrimée aux Objectifs de Développement Durable (ODD).
Un Sénégalais tué au Mali
Les Sénégalais résidant au Mali sont en deuil. Un de nos compatriotes du nom de Pape Faye a été froidement abattu dans ce pays voisin du Sénégal. L’information a été relayée par l’Organisation non gouvernementale (ONG) Horizon Sans Frontières dans un communiqué rendu public. Selon Boubacar Sèye et Cie, le drame s’est produit ce 19 décembre à Kéniéba, une ville située dans la région de Kayes. Dans le document, il est indiqué que la mort de Pape Faye vient porter à 22 la série tragique de meurtres et de décès suspects impliquant des Sénégalais à l’étranger. Si l’on se fie ainsi à Horizon Sans Frontière, 22 Sénégalais sont morts cette année dans des circonstances troublantes à travers le monde. Pour être beaucoup plus précis, le communiqué explique que parmi ces décès, certains trouvent leur origine dans des violences, et d’autres dans des accidents ou des situations obscures. Soulignant la gravité de ces événements et leur répétition, Boubacar Sèye et Cie estiment que cette réalité met en lumière les dangers auxquels sont confrontés les Sénégalais vivant à l’étranger. L’ONG pense également que nos compatriotes deviennent parfois les victimes de violences ou d’accidents irréversibles.
Le SAEMS en grève
Va-t-on vers des perturbations dans les établissements scolaires ? Tout porte à le croire. Car, le secrétaire général national du Syndicat autonome des enseignants du moyen-secondaire du Sénégal (SAEMS), El Hadji Malick Youm, en déplacement à Ziguinchor, a annoncé ce samedi que ses camarades et lui envisagent de déposer un préavis de grève pour exiger le respect des quelques points de l’accord signé par l’Etat avec les enseignants. Il a déclaré que dès son retour à Dakar, le syndicat va passer à l’action pour montrer au gouvernement que le combat qu’ils menaient contre les derniers régimes est le même qu’ils vont continuer à mener. Selon El Hadji Malick Youm, il y a des questions qui sont extrêmement importantes et sur lesquelles le gouvernement est toujours attendu et sur lesquelles les syndicalistes ont constaté un statu quo.
Le marché Guédj de Kaolack ravagé
Des dizaines de cantines au marché Guédj de Kaolack ont été ravagées par un violent incendie survenu dans la nuit de samedi à dimanche. Selon des témoignages, il y a eu d’importants dégâts matériels, mais le feu qui s’est déclaré peu après minuit n’a pas causé de pertes en vies humaines. Aidés par des propriétaires de cantines et autres bonnes volontés, ce sont les sapeurs-pompiers qui ont réussi à circonscrire le feu dont l’origine reste encore inconnue. La police est venue sur les lieux pour constater les dégâts et une enquête a été ouverte.
Assemblée générale de l’Association Sportive et Culturelle de la police
Le samedi 21 décembre dernier, l’Inspecteur Général de Police Mame Seydou Ndour, Directeur Général de la Police nationale (DGPN), préside l’Assemblée générale de l’Association Sportive et Culturelle de la Police (ASPO). Cette rencontre, qui s’est tenue à la Direction de la Formation de la Police nationale, a été marquée par des engagements forts en faveur de la promotion du sport et de la culture au sein de l’institution policière. Dans son allocution, le DGPN a réaffirmé son soutien indéfectible à l’ASPO, soulignant son rôle central dans la cohésion et l’épanouissement des membres de la Police nationale. L'Assemblée générale a également été l’occasion pour le comité ad-hoc, dirigé par le commissaire divisionnaire de classe exceptionnelle Djibril Camara, d’organiser les élections des nouveaux responsables. À cet effet, les membres du comité directeur, ceux du bureau ainsi que les présidents de section ont été désignés, marquant une étape importante dans la structuration et le fonctionnement de l’ASPO.
Les services d’hygiène balaie Dakar
Depuis son arrivée dans la région, le Commandant Idrissa Ndiaye, chef du service régional d'hygiène de Dakar, a effectué une analyse approfondie de l'état d'hygiène et d'assainissement dans les différents départements. Ce constat a révélé des lacunes préoccupantes nécessitant une intervention rapide. « Il est essentiel de protéger la santé des populations, car beaucoup passent leur journée dans les bureaux, les marchés et autres lieux de travail, où la consommation en dehors des domiciles est courante », a-t-il déclaré. Cette opération vise à sensibiliser les commerçants et les consommateurs sur l'importance de l'hygiène alimentaire, en particulier dans les microentreprises où les normes de sécurité peuvent parfois être négligées. « Des conditions d'hygiène inappropriées peuvent mener à des maladies qui touchent directement les populations », avertit le commandant, insistant sur la nécessité d'une présence renforcée des services d'hygiène sur le terrain. La lutte contre les aliments impropres à la consommation prend une dimension cruciale, surtout avec l’urbanisation croissante de Dakar, qui entraîne une augmentation de la population se tournant vers des options de restauration rapide, souvent vulnérables aux mauvaises pratiques sanitaires. Cette opération sera donc déterminante pour établir un cadre de confiance entre les consommateurs et les vendeurs, tout en rappelant aux acteurs économiques leurs responsabilités en matière d'hygiène. Les services d'hygiène ont promis de multiplier leurs interventions pour garantir que les denrées alimentaires proposées aux consommateurs respectent des normes de qualité et de sécurité. Leur engagement vise non seulement à surveiller mais également à éduquer sur les bonnes pratiques à adopter au quotidien. La population est invitée à collaborer avec les autorités et à signaler toute nonconformité dans les lieux de vente afin de contribuer à l’amélioration de l’environnement alimentaire à Dakar. Grâce à cette mobilisation, les services d'hygiène espèrent renforcer la santé publique et garantir un avenir plus sûr pour tous les Dakarois.
Panique à Médinatoul Mounawara Est
Les habitants du quartier Médinatoul Mounawara Est de Keur Massar sont dans le qui-vive actuellement avec les inondations. Ils ont tenu hier une rencontre avec la presse pour également déplorer l’insécurité due au manque d’éclairage public, l’assainissement, le manque de poste de santé et d’école. C’est pourquoi, ces populations regroupées autour de l’Association pour le développement de Médinatoul Mounawara Est, désemparées, demandent aux autorités étatiques et municipales dont leur maire Bilal Diatta à intervenir urgemment.
Le BRT enclave Hamo 02
Golf Sud Hamo 02 crie son mal-vivre par rapport au Bus rapide transit (BRT) qui aujourd’hui a plongé leur cité dans l’enclavement, l’insécurité et l’encombrement anarchique avec la prolifération des garages, de la recrudescence des vols et d’une absence d’aire de jeux. La célébration des 40 ans d’existence de la cité a servi de tribune au comité d’organisation, aux notables pour demander aux autorités de venir s’enquérir de leurs difficultés. Cri du cœur de Guinaw Rails Sud La municipalité de Guinaw rails Sud demande aux autorités étatiques de revoir à la hausse les fonds de dotation puis de concours mais aussi ceux du Pacasen alloué à sa collectivité territoriale. Ce, pour renforcer la forte demande éducative et sanitaire mais aussi sportive dans la zone dont la commune veut relever avec son ambition de construire d’ici la fin de l’année prochaine, deux nouveaux postes de santé, un stade municipal et un terrain de football synthétique, une médiathèque et un lycée entre autres.
La colère des étudiants catholiques
Les membres de la Coordination des Étudiants Catholiques de Dakar (CECD) sont très en colère. Dans un communiqué parvenu à L’AS, ces derniers expriment leur déception et leur désapprobation relative à la décision du Recteur de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD) de poursuivre les cours jusqu'au mardi 24 décembre 2024 à 18h, « veille au soir de Noël (messe de minuit), qui est un moment important de commémoration de la naissance de Jésus-Christ, Fils de Dieu, fait homme ». Dans le document, les étudiants catholiques, dénonce fermement la décision de Aminata Niang Diène, qui, à leurs yeux, va à l'encontre des valeurs humaines et spirituelles. « En tant que communauté, nous croyons qu'il est fondamental de respecter ces moments de recueillement et de fête qui nourrissent l'âme et l'esprit de chaque chrétien. En souhaitant des discussions dans un bref délai, nous demandons, avec respect et fermeté l'annulation du décret en question, faute de quoi nous autoriserons les étudiants qui veulent fêter Noël en famille de le faire le plus tôt possible », informe le texte. Les étudiants catholiques regrettent le fait que malgré les démarches entreprises avec les autorités de la paroisse universitaire Saint Dominique, l'autorité universitaire continue de marginaliser notre communauté chrétienne.
Dalal Jamm en randonnée
L’hôpital Dalal Jam a organisé hier une randonnée pédestre en collaboration avec des associations sportives. Une première du genre avec pour mission essentielle de promouvoir la santé par le sport. Car, selon le Directeur de l’hôpital Dalal Jamm Moussa Sam Daff, « Notre structure bien qu’étant entre 04 murs n’est pas fermée et œuvre pour le développement de la santé par le sport mais aussi pour le bien-être des populations. C’est pourquoi, nous saluons l’esprit de cette marche sportive ». Une action citoyenne bien saluée par la Fédération nationale de randonnée qui soutient que la randonnée est un moyen de communication. Selon son président Mamadou Saliou Diallo, la randonnée organisée a permis à leur structure de découvrir les offres excellentes de service de la structure hospitalière tout en conseillant à l’État de le renforcer en subvention sans pour autant édicter des conseils aux populations à pratiquer le sport et à manger moins gras.
LES PERFORMANCES DES LIONS
Les internationaux sénégalais Ismail Sarr et Chérif Ndiaye se sont illustrés ce week-end, en inscrivant des buts avec leurs clubs, à l’image de leurs jeunes compatriotes de la Challenger Pro League, la deuxième division belge, Saliou Faye et ...
Les internationaux sénégalais Ismail Sarr et Chérif Ndiaye se sont illustrés ce week-end, en inscrivant des buts avec leurs clubs, à l’image de leurs jeunes compatriotes de la Challenger Pro League, la deuxième division belge, Saliou Faye et Pape Moussa Fall.
Auteur d’un doublé la semaine dernière contre Brighton, Ismaila Sarr a récidivé en inscrivant, samedi, contre Arsenal, son quatrième but de la saison, lors de la dix-septième journée de Premier League.
Le but égalisateur de l’attaquant sénégalais n’a toutefois pas évité la lourde défaite à Crystal Palace (1-5). Les Gunners les avaient éliminés (3-2) en début de semaine, en quarts de finale de la Ligue anglaise de football.
Crystal Palace occupe la 16e place du classement général.
Ses coéquipiers en sélection nationale, Idrissa Gana Gueye et Iliman Ndiaye (Everton, 15e) ont fait match nul et vierge face à Nicolas Jackson (Chelsea, 2e), lui aussi joueur de l’équipe nationale.
Son autre compatriote du championnat anglais, Pape Matar Sarr (Tottenham, 11e), s’est lourdement incliné (3-6) devant le leader, Liverpool.
En France, Cheikh Ndoye de Cannes est buteur, lors de la victoire (3-2), contre Grenoble de Pape Meissa Ba, en 32e de finale de la Coupe de France. Le milieu de terrain de 38 ans, qui évoluait au Red Star (France), la saison dernière, a inscrit son premier but de la saison.
En Serbie, Chérif Ndiaye de l’Etoile Rouge de Belgrade (1er) est double buteur contre Cukaricki.
Ndiaye a deux fois égalisé (1-1-, 2-2) pour son équipe, qui s’est finalement imposée, 5-2, lors de la 20e journée. C’est son neuvième but en Super Liga, son 10e toutes compétitions confondues.
Une victoire qui permet aux rouge et blanc de maintenir davantage leur écart de dix-sept points avec leur poursuivant direct, le Partizan Belgrade, deuxième, avec 41 points.
En deuxième division belge, les milieux de terrain sénégalais, Saliou Faye et Pape Moussa Fall de RFC Seraing, ont eux aussi marqué lors de la 15e journée. Faye, 18 ans, a inscrit le deuxième but de son club, son troisième de la saison.
Son coéquipier, Moussa Fall, a donné la victoire au RFC Seraing en inscrivant le 3e but. C’est son huitième but de la saison avec l’équipe belge. Le joueur de 20 ans s’était illustré, lors de la 12e journée, avec un triplé.
LA SITUATION ECONOMIQUE DU PAYS A LA UNE DE PRESSE DU JOUR
La livraison de lundi de la presse quotidienne traite de sujets en lien, pour la plupart, avec la situation économique du Sénégal.
Dakar, 23 déc (APS) – La livraison de lundi de la presse quotidienne traite de sujets en lien, pour la plupart, avec la situation économique du Sénégal.
Le journal Le Quotidien, parlant de la session budgétaire à l’Assemblée nationale, rapporte que les députés ‘’n’ont eu que quatre-vingt-seize heures pour approuver les budgets de 25 ministères…’’
‘’Vers un vote sans débat’’, titre Le Quotidien, selon lequel, après les travaux des commissions parlementaires, les députés devraient entamer les plénières en vue de l’adoption du budget, probablement ‘’sans débat’’.
Le Quotidien explique que la déclaration de politique générale du Premier ministre prévue le 27 décembre ‘’a été intercalée dans l’agenda [parlementaire], qui s’est retrouvé très surchargé. Vu les délais très courts, l’article 86 de la Constitution devrait être invoqué’’ pour un vote sans débat du budget de l’État.
‘’Ça craint pour les ménages’’, écrit à ce sujet WalfQuotidien, qui fait état d’une hausse du service de la dette en soulignant que l’année 2025 ‘’risque d’être chaude pour les Sénégalais’’.
Le cadre macroéconomique du Sénégal ‘’ne permet aucun développement économique’’
‘’Et pour cause, de l’avis des économistes la ‘hausse vertigineuse’ du service de la dette va pousser l’État à réduire les dépenses et à arrêter les subventions’’, affirme WalfQuotidien, évoquant ‘’une augmentation des impôts et une dégradation des conditions de vie économiques et sociales’’.
L’économiste Ndongo Samba Sylla met en cause le système économique dans sa globalité en affirmant, dans le quotidien L’As, que le cadre macroéconomique dans lequel évolue le Sénégal ‘’ne permet aucun développement économique’’.
M. Sylla, spécialiste de l’économie du développement, connu pour son militantisme en faveur de la souveraineté monétaire, ‘’pense sans ambages qu’il faut ‘éclater’ tout le système macroéconomique du Sénégal’’, écrit L’As.
Tribune note que le secteur du bâtiment et des travaux publics se trouve dans une ‘’situation inquiétante’’, ‘’dans l’agonie’’. Le journal lie cette situation à ‘’la suspension des opérations foncières’’, une mesure des nouvelles autorités.
Pour en finir avec les sujets relevant de l’économie, le quotidien EnQuête soutient que la chambre de commerce, d’industrie et d’agriculture de Dakar est ‘’sous haute tension’’, en raison d’un contentieux engagé en 2010.
La chambre d’agriculture, ‘’qui s’apprêtait à voter son budget 2025 cette semaine, doit faire face à plusieurs fronts juridico-administratifs ouverts par Serigne Mboup et ses amis, qui contestent la légitimité de son président, Abdoulaye Sow, en mettant sur la table une décision de justice qu’ils peinent à appliquer depuis 2012’’.
‘’Des écoles privées saignent les parents d’élèves’’
Libération ouvre son édition sur ‘’un scandale financier et environnemental’’ lié à l’exploitation du zircon au Sénégal. Grande Côte Opérations, une filiale de la société française Eramet, qui est chargée de l’exploitation de ce minerai, ‘’n’a jamais versé de gains à l’État qui détient 10 % du capital’’, signale le journal.
Concernant les autres sujets traités par les journaux, Le Soleil consacre sa une à l’automédication, une pratique ‘’à haut risque’’, Sud Quotidien s’intéressant en priorité à la cherté des services offerts par les écoles privées, qui ‘’saignent les parents d’élèves’’.
‘’Frais d’inscription et de scolarité ‘exorbitants’, contributions à des fêtes, les études en maternelle plus chères que les études universitaires… Les parents d’élèves lancent un cri du cœur face à ce qu’ils qualifient de business des écoles privées’’, résume Sud Quotidien.
Selon le quotidien L’Observateur, le général Moussa Fall, ancien haut commandant de la Gendarmerie nationale, est ‘’sous la menace d’une arrestation’’, après une double plainte déposée contre lui devant le procureur de la République.
Il est l’objet de ‘’terribles accusations’’ (kidnapping, harcèlement et tortures) de l’officier de gendarmerie Ibrahima Dramé, un ancien commandant du deuxième escadron de la garde présidentielle.
VIDEO
BARTHELEMY DIAS RÉCLAME LA PART D’HÉRITAGE
Le désormais ex-maire estime que Dakar a, en plus des trois projets en cours de réalisation, la responsabilité d’exiger et d'obtenir un héritage en termes d’aménagements, de la mise en places d’infrastructures sportives
L’organisation des Jeux olympiques de la Jeunesse (JOJ) « Dakar 2026 » s’est invitée au conseil municipal de Dakar. Une occasion pour Barthélemy Dias de marquer son désaccord sur l’organisation de l’évènement par le Comité d’organisation (COJOJ) et principalement l’utilisation supposée des 80 milliards de FC au nom de la ville de Dakar. Le désormais ex maire estime que Dakar a, en plus des trois projets en cours de réalisation, la responsabilité d’exiger et d'obtenir un héritage en termes d’aménagements, de la mise en places d’infrastructures sportives. Pour apporter la réplique, le COJOJ a partagé une vidéo de Mme Khady Dia Sarr démontrant l’impliquant de la mairie de Dakar dans la gestion.
Barthélémy Dias réclame une part d’héritage pour la ville de Dakar en direction des prochains Jeux olympiques de la Jeunesse « Dakar 2026 ». Face à son conseil municipal, a mis sur la table, l’organisation de cet évènement en remettant en cause l’utilisation selon lui de 112 millions d'euros qui a été mis à la disposition du comité d’organisations des Jeux ( COJOJ). Le désormais ex maire s’est insurgé contre la gestion des fonds et son impact en termes des infrastructures. « Voici des gens qui ont obtenu 112 millions d'euros sur la base de la signature de la mairie de Dakar. Et le maire de Dakar qui a signé, était à l'époque en prison, Khalifa Sall. Si la mairie de Dakar n'avait pas signé, n'avait pas candidaté, il n'y aurait pas de Jeux olympiques pour la jeunesse. Alors 112 millions d'euros, je vous invite à faire le calcul. Vous êtes quasiment à 80 milliards de Fcfa. Ces gens veulent gérer l'argent tout seuls. La ville de Dakar n'a aucune visibilité et n'a pas un euro là-dessus. Et ça c'est à dénoncer. Et ça, il est temps que les Sénégalais le sachent », a-t-il déclaré. « Quand une ville candidate pour accueillir des jeux olympiques, la première raison qui motive une ville pour candidater, c'est d'abord l'héritage de ces jeux. Cela veut dire qu'aujourd'hui, ces gens ne sont pas en mesure de vous dire ce qu'ils sont disposés à faire pour la ville de Dakar, en termes d'infrastructures. Tous les projets qu'on leur a donnés, ils les ont rejetés. Ils travaillent tout seul. J'ai eu à mettre les formes par rapport à ma relation avec le président Diagna Ndiaye. Mais c'est terminé !», explique-t-il avant d’ajouter : « Je communiquerai ce lundi sur ce scandale qui se passe au COJOJ. Une petite brochette de personnes ne peut pas garder pardevers eux quasiment 80 milliards, au nom d'une ville qui a candidaté et ne sont même pas en mesure de vous dire, voici les terrains synthétiques qu'on peut aménager dans vos quartiers, voici les bandes de terres qu'on peut aménager, transformer en parcours sportif. On leur a donné trois projets, on leur a donné la corniche des HLM. Un projet étudié, ficelé et chiffré. On leur a donné le boulevard de la Gueule Tapée qui quitte la place de l'obélisque et qui va jusqu'à Abass Ndao ».
Barthélémy Dias estime que même si les JOJ ont une forme d’organisation qui lui est propre, il y a un manque de respect en prétendant que sa ville n’a pas le droit de proposer des projets dans le cadre d’un héritage.
«L'héritage de la ville de Paris aujourd'hui, ce sont des lignes de métro supplémentaires, des lignes de tramway supplémentaires, tout le village olympique à Paris a été transformé aujourd'hui en logements sociaux. L’héritage des jeux de Paris est énorme. Il n'y a aucune ville au monde qui a eu à organiser des jeux olympiques et qui n'a pas d'héritage. Aujourd'hui, prendre Iba Mar, le réfectionner, ce n'est pas un héritage, Iba Mar c'est de l'existentiel. Aujourd'hui partir à la piscine olympique et faire des investissements ce n'est pas un héritage, c'est de l'existentiel… La ville de Paris a obtenu en terme d’héritage des milliards d’euros d’infrastructures nouvellement construites. Et à Dakar, on veut nous endormir. Ils ont 80 milliards et disent qu’il n’ont rien à construire. Le maire Khalifa Sall qui était en prison à signer parce qu’on lui avait vendu un héritage pour Dakar… », se désole-t-il. Poursuivant son propos, M. Dias soutient que la Ville de Dakar a «la responsabilité, le devoir d'obtenir et d’exiger un héritage. « Ce qui se passe pour l’organisation des JOJ est inadmissible. Même le gouvernement du Sénégal ne devrait l’accepter. Vous devez vous battre pour que Dakar puisse être considérée et respectée parce que c'est Dakar qui a candidaté, ce n'est pas le CNOSS", a-t-il conclu.
MME KHADY DIA SARR POUR CONTREDIRE BARTHELEMY DIAS
Sans apporter une réponse officielle à la sortie de Barthelemy Dias, le COJOJ a partagé la vidéo de Mme Khady Dia de la ville de Dakar qui démontre l’implication de la ville dans le processus. Mme Sarr qui est la charge des opérations avec les villes est revenue en détail sur les démarches entamées par le COJOJ, précisant egalement la présence de Mme Fanta Diallo, de la mairie de Dakar au sein l’équipe du COJOJ. Une façon pour l’équipe de Ibrahima Wade de dire qu’il n’y a pas de quoi fouetter un chat.
À TOUTES LES FEMMES ET HOMMES DE CONSCIENCE DU SENEGAL
Nous avons récemment été profondément touchés par une histoire odieuse concernant une fillette de 9 ans dont l’innocence a été brutalement bafouée par son maître coranique.
Nous avons récemment été profondément touchés par une histoire odieuse concernant une fillette de 9 ans dont l’innocence a été brutalement bafouée par son maître coranique.
Ce drame soulève des questions urgentes sur la protection des enfants et les limites du système éducatif. Il est révoltant de constater qu’une enfant, en pleine croissance, se voit ainsi privée de son droit fondamental à la sécurité et à l’éducation.
En outre, la situation est d’autant plus tragique que l’interruption volontaire de grossesse (IVG) est interdite au Sénégal, laissant cette fillette dans une impasse, sans recours légal pour prendre des décisions sur son propre corps meurtri, blessé à jamais.
Mesdames et Messieurs, vous avez toutes et tous, une fillette dans votre famille, dans votre entourage ?! Pensez aux conséquences physiques et psychologiques d’un viol sur cette fillette et l’impact d’une grossesse non désirée !
Rappelez-vous que le viol est l’un des crimes les plus tragiques et dévastateurs, en particulier ici dans cette histoire lorsqu’il touche des enfants. Lorsqu’une fillette devient enceinte à la suite d’un viol, les conséquences sont non seulement tragiques mais aussi profondément déroutantes, affectant sa santé physique, mentale et émotionnelle.
Un viol inflige souvent des blessures physiques graves. En plus des lésions, une fille de jeune âge peut être confrontée à des complications telles que des infections, des hémorragies ou des traumatismes internes. Si une grossesse survient, l’accouchement pourrait engendrer des complications supplémentaires, tels que le risque de rupture utérine, étant donné que le corps de l’enfant n’est pas préparé à supporter une grossesse et un accouchement !
Les très jeunes mères, surtout celles qui sont encore en pleine croissance, sont exposées à des risques accrus durant la grossesse. Les probabilités de naissances prématurées, de faible poids à la naissance ou d’autres problèmes de santé du nouveau-né sont élevés. De plus, l’accouchement peut altérer gravement leur santé physique, causant des douleurs chroniques ou d’autres complications obstétricales !
Les conséquences psychologiques entrainent des traumatismes psychologiques immédiats et à long terme. Le viol est déjà en soi un événement traumatisant, et la grossesse qui en résulte peut exacerber ce traumatisme. Les victimes peuvent développer divers troubles psychologiques, notamment le syndrome de stress post-traumatique, l’anxiété, la dépression, et des troubles de l’estime de soi. La prise de conscience d’être enceinte à la suite d’un acte violent peut renforcer la douleur psychologique vécue, entraînant un sentiment de perte de contrôle sur son corps et sa vie.
Les conséquences d’un viol sur une fillette, notamment lorsqu’elle tombe enceinte, sont absolument dévastatrices et multiformes. Les effets physiques vont bien au-delà des blessures immédiates et incluent des risques gravés sur la santé future. De plus, les répercussions psychologiques entraînent un traumatisme prolongé qui peut affecter non seulement la vie de la jeune mère mais également celle de l’enfant à naître.
Il est crucial que la société sénégalaise réponde à ces situations avec empathie, en offrant un soutien médical, psychologique, et social aux victimes. Une approche intégrée est nécessaire pour aider ces jeunes filles à surmonter le traumatisme et à bâtir un avenir plus sûr et plus sain. La sensibilisation, l’éducation, et l’engagement communautaire jouent un rôle essentiel dans la prévention de telles tragédies et dans le soutien des victimes.
Et au-delà de ça, nous devons tous, en tant que société, nous unir pour dénoncer de tels actes et travailler ensemble afin de renforcer les protections pour les enfants. Il est impératif d’encourager une culture de respect et de sécurité dans les écoles, et de soutenir législativement les droits des victimes. Que toutes et tous se lèvent pour dénoncer ceci !
En tant que Sénégalais et membre actif d’une association humanitaire et d’acteurs engagés intervenant régulièrement au Sénégal, j’exprime ma plus profonde indignation face à ce drame inacceptable. Je demande instamment qu’une enquête de police soit ouverte afin d’étudier avec sérieux les circonstances entourant cette affaire. Il est essentiel que justice soit rendue et que tous les responsables soient traduits en justice. De plus, j’appelle à ce que cette fillette soit entendue par des spécialistes de l’enfance, afin de garantir qu’elle bénéficie du soutien psychologique et émotionnel nécessaire pour surmonter cette épreuve traumatisante. Son bien-être doit être notre priorité absolue à toutes et à tous, aussi elle mérite d’être entourée d’experts capables de l’accompagner dans ce processus difficile.
Ne laissons pas cette voix brisée se perdre dans l’indifférence collective. Luttons pour la justice et pour un avenir où chaque enfant peut grandir en sécurité et avec dignité.
Combien d’enfants sont violés chaque jour au Sénégal ? La société doit se mobiliser pour protéger les enfants et assurer leur sécurité. Nous ne pouvons tolérer que des actes de violence restent impunis. Ensemble, œuvrons pour faire entendre la voix des victimes et instaurer une culture de protection des droits des enfants
Nous vivons une époque où l’engagement et la solidarité sont plus que jamais nécessaires. C’est avec une profonde détermination que nous appelons chacun d’entre vous à œuvrer pour le bien-être collectif et à promouvoir des valeurs de justice, d’égalité et de paix. Mesdames, Messieurs, citoyennes, citoyens du Sénégal réagissez !
Mesdames, Messieurs, votre rôle en tant que leaders sociaux et politiques est crucial ! Vous avez le pouvoir d’inspirer, de rassembler et de transformer la société.
Que votre engagement pour la bienveillance et l’empathie guide vos actions et décisions.
Ensemble, faisons du Sénégal un modèle de solidarité et donc de prospérité
Par Lamine CISSE
NTC-JARDINS RESPONSABLE PROJETS HUMANITAIRES SÉNÉGAL
LA SAED COMPTE EXPLOITER 4.000 HECTARES EN RIZ
Le directeur général adjoint de la Société nationale d'aménagement et d'exploitation des terres du delta du fleuve Sénégal (SAED), Paul Faye a officiellement lancé ce weekend la campagne de contre la saison-chaude 2025 dans la région de Matam.
Le directeur général adjoint de la Société nationale d'aménagement et d'exploitation des terres du delta du fleuve Sénégal (SAED), Paul Faye a officiellement lancé ce weekend la campagne de contre la saison-chaude 2025 dans la région de Matam. Pour la présente campagne de contre saison rizicole, la Société d’aménagement se fixe l’objectif d’exploiter 4.000 hectares, contre 1.672 hectares pour la saison précédente. Un objectif ambitieux, dans un contexte où la crue du fleuve Sénégal, après avoir endommagé plusieurs périmètres rizicoles, a conduit au sinistre de nombreux exploitants.
A ce constat qui s’insurge sur la liste des préoccupations des producteurs, s’ajoutent aussi, la récurrente question du montant exorbitant des factures d’électricité, la réhabilitation des parcelles, la maîtrise de l’eau, le déficit et le caractère obsolète des motopompes, la lutte contre les oiseaux granivores, et les questions des financements. Entre autres défis cruciaux, de l’avis des producteurs, qu’il faudrait solutionner afin d’assurer le succès de la campagne.
« Les producteurs ont décliné un certain nombre de préoccupations et d'inquiétudes sur lesquelles effectivement, la Saed s'est engagée à lever les contraintes avec l'ensemble des acteurs, avec qui nous travaillons qui nous aideront à vaincre ces préoccupations », a déclaré le directeur général adjoint. Avant de saluer, l'engagement des différents acteurs, surtout les producteurs qui se sont engagés à aller vers l'atteinte des objectifs de souveraineté alimentaire.
« On a décliné des objectifs assez ambitieux, autour de 4000 hectares, après des inondations, dans un contexte, aussi, où on vient de lancer un nouveau référentiel, et en même temps, notre ministère de tutelle engage un important programme de souveraineté alimentaire. Nous voulons que la campagne se déroule dans les conditions les plus optimales », fait-il savoir. Rassurant les producteurs des préoccupations liées à la réfection des périmètres irrigués villageois, endommagés suite aux inondations, Paul Faye informe qu’ « après avoir évalué la situation, la Saed s'est engagée à mettre en œuvre un important programme d'accompagnement de ces périmètres, agricoles ».
Se prononçant sur la récurrente question des factures [exorbitantes] d’électricité, le DGA, qui en appelle à l’appui du gouverneur de région de pouvoir aider à ce que Senelec soit sensible aux cris de cœur des producteurs, a assuré d’une diligence rapide de la Saed pour que cette situation soit dépassée. « Le dernier recours, est d'aller vers la scolarisation, je pense que, si nous voulons vaincre la cherté des factures d'électricité, il faudrait qu'on aille vers la solarisation, un programme est déjà engagé (…), après une première phase qui a consacré 12 stations de pompage, nous sommes en train de travailler en rapport avec le Fonsis, pour mettre en place un système qui permettra d'aller vers une deuxième phase afin d'atteindre 35 autres stations de pompage, car notre ministère de tutelle nous engage à aller vers la solarisation intégrale», informe-t-il.
Pour le bon déroulement de la campagne rizicole et la hausse des rendements, la Saed comme l’assure son directeur général adjoint, va, avec l’aide du ministère de l’agriculture, « renforcer les moyens de la Dpv, et mettre à profit l'utilisation de drones, pour des opérations ponctuelles contre la lutte aviaire ». Sur la partie crédit, dont le taux se situe autour de 80 % à l’échelle régionale, avec 100% enregistrés dans le département de Kanel, la direction régionale de la Saed a été interpellée par la tutelle à aller avec les acteurs locaux, sensibiliser les producteurs pour honorer leurs engagements à l’endroit de la banque.
Le Programme de résilience et de développement communautaire de la vallée du fleuve Sénégal, placé sous la tutelle du ministère de la Famille et des Solidarités, financièrement soutenu par la Banque mondiale, a offert des équipements agricoles aux producteurs de riz, selon le directeur général adjoint de la Saed.
LES OMBRES DE L’HISTOIRE COLONIALE
« De Sétif à Thiaroye : les Ombres de l’Histoire, les Archives dans la Mémoire des Violences Coloniales », était le thème de la conférence commémorative Thiaroye 44 en présence du professeur Mamadou Diouf de Columbia University
Le samedi 21 décembre 2024, l’auditorium du Musée des Civilisations Noires (MCN) à Dakar a été le théâtre d’une conférence commémorative marquant le 80e anniversaire des massacres des tirailleurs sénégalais à Thiaroye. Le thème de cette conférence intitulé « De Sétif à Thiaroye : les Ombres de l’Histoire, les Archives dans la Mémoire des Violences Coloniales », a réuni des universitaires, des archivistes-documentalistes, des bibliothécaires, des historiens, des sociologues, ainsi que des élèves du lycée John F. Kennedy et un public venu nombreux. Le professeur Mamadou Diouf de Columbia University qui a été le président du comité de commémoration de Thiaroye 44, a honoré l’événement par sa présence. Le docteur Adama Aly Pam, conférencier, expert en archivistique et histoire était également présent. Il est chef archiviste au siège de l’Unesco Paris où il a en charge le département des archives historiques , la gestion des documents administratifs et de la bibliothèque.
UNE VIOLENCE COLONIALE SYSTÉMATIQUE
Les discussions ont mis en lumière l’étendue des violences infligées par le système colonial sur les plans économique, culturel et physique. Les massacres de Sétif (Algérie) et de Thiaroye (Sénégal) ont été présentés comme des épisodes emblématiques de l’injustice coloniale. Thiaroye, en particulier, est apparu comme un moment de bascule, marquant un tournant dans la répression des revendications des tirailleurs rapatriés. Ceux-ci, après avoir combattu sous le drapeau français, furent trahis, assassinés et enterrés dans le silence. Le Docteur Adama Aly Pam le chef des archives Unesco Paris, à l’entame son exposé a posé la question suivante à l’assistance : « Pourquoi plus d’un million de morts entre 1944 et 1962 sont tombés dans l’oubli presque total, dans les consciences collectives dans les pays victimes des massacres coloniaux ? Selon le chef archiviste de l’Unesco, « pour moi, c’est surtout la colonialité. Parce que l’une des caractéristiques principales de la colonialité c’est de faire oublier ». Il a également souligné que la colonisation était en elle-même une forme de violence, imposant une administration étrangère et exploitant les ressources locales tout en perturbant les identités culturelles. Ces dynamiques étaient renforcées par une stratégie d’élimination méthodique des traces historiques, visant à contrôler le récit et à imposer une mémoire favorable aux autorités coloniales.
LES ARCHIVES : OUTILS DE POUVOIR ET DE RÉSILIENCE
« Les archives sont des témoins silencieux du passé », a déclaré le docteur Pam, rappelant que ces documents sont essentiels pour comprendre et analyser les violences coloniales. Il a expliqué que les archives, loin d’être neutres, reflètent des rapports de force et constituent un enjeu de pouvoir. Leur accès limité et leur manipulation historique par les anciens colonisateurs ont contribué à la fabrication de l’oubli.
En outre le responsable des archives à l’Unesco a fustigé la notion d’archives de souveraineté. Selon lui, elle traduit la volonté de domination de l’entreprise coloniale en s’accaparant des éléments d’archives pour cacher les atrocités commises. Pis celle « d’archive de gestion » ne rime à rien. `Malgré ces obstacles, des initiatives émergent, pour restituer la vérité. Les récentes missions de chercheurs aux archives françaises ont permis d’identifier les noms et visages de tirailleurs jusque là réduits à des numéros. Ces efforts illustrent la capacité des archives à ressusciter des histoires oubliées et à rétablir une mémoire collective.
UN APPEL À LA JUSTICE ET À LA RÉCONCILIATION
Dans son allocution, le conseiller technique n°1 du Ministre des Sports et de la Culture, représentant des autorités sénégalaises a annoncé des mesures significatives pour ancrer cet épisode tragique dans l’histoire nationale. La création d’un Conseil national de la mémoire et d’une Maison des Archives ont été proposées. Ces initiatives visent à préserver l’héritage historique et à promouvoir une réconciliation durable. Le docteur Pam a également appelé au renforcement des institutions patrimoniales et à l’intégration de Thiaroye dans les programmes scolaires. «Il ne suffit pas de se souvenir lors des commémorations. Nos enfants doivent apprendre cette histoire pour mieux comprendre leur présent et bâtir leur avenir », a-t-il déclaré.
La conférence a conclu sur l’importance de transcender les clivages nationaux pour faire de la mémoire des violences coloniales, un enjeu global. Les intervenants ont souligné la responsabilité collective de préserver cette mémoire, non seulement pour honorer les victimes, mais aussi pour déconstruire les mécanismes de domination qui persistent aujourd’hui. Cet événement a réaffirmé que se réapproprier son histoire est un acte de résilience et de justice. Thiaroye n’est pas seulement un lieu, mais un symbole puissant des luttes pour la dignité et l’émancipation.
LA CEL/VA PLOMBE L’ELAN DE LA VILLE DE RUFISQUE
Le rétrécissement de ces ressources provenant de la contribution économique locale/Valeur ajoutée, va porter un sacré coup à l’élan de développement de la ville de Rufisque.
Le rétrécissement de ces ressources provenant de la contribution économique locale/Valeur ajoutée, va porter un sacré coup à l’élan de développement de la ville de Rufisque. Mais des pistes alternatives sont initiées par le maire avec l’impôt sur un partenariat avec la SOCOCIM. Oumar Cissé s’est exprimé sur la question à l’occasion d’une session du conseil municipal consacré au vote du budget, ce samedi.
Avec cette réforme instituée en 2019, la ville de Rufisque a vu ses recettes connaitre une chute drastique. En passant de 1 milliard quatre cents en 2020 à 17 millions en 2024, c’est source de financement des projets de développement de la ville qui tarit profondément. Le maire de la ville l’a souligné à l’occasion d’un conseil municipal tenu ce samedi dans la salle de réunion de l’hôtel de ville de Rufisque. « Rufisque est une ville qui a un potentiel industriel qui expliquait qu'on avait une grosse patente. Maintenant, il y a eu la réforme de 2019 qui a fait que cette patente a été éclatée en deux. Une part qui nous est réservée. Il y en a une autre qui est collectée à l'instar de toutes les autres communes du Sénégal. Dès que cette réforme a été commencée a mise en œuvre, Rufisque avait jusqu'à 1 milliard 700 de CEL/Va... Entre 2020 et 2024, CEL/Va a quitté 1 milliard 750 millions à 17 millions » a dit le maire de la ville pour s’en désoler.
Une baisse qui ne manque pas de susciter des inquiétudes du premier magistrat de la ville de Coumba Lamb. A en croire Oumar Cissé, si cela n’est corrigé, la ville risque de renoncer à un certain nombre de volets dans le programme de développement urbain durable élaboré par l’équipe municipale.
« La municipalité est en difficulté financière, elle consacre 50% de ses revenus habituels à des salaires. Si elle doit arrêter tous ses projets, si elle ne parvient qu'à régler ses emprunts, elle devient inefficace. Si cette injustice ne se résout pas, nous serons obligés uniquement de régler nos emprunts et les salaires de nos employés. Le mal est que nous étions sur une excellente lancée mais avec ce que nous aurons comme revenus pour 2025, c’est 5/6 du budget qui vont nous servir que payer les salaires de nos agents et éponger les déficits. Ainsi, cette situation aura des répercussions défavorables sur la mise en œuvre du programme municipal, notamment pour les Rufisquois. Nous serons obligés d’arrêter des chantiers de la voirie d’un montant de 700 millions de francs, de la suspension de l’appui sur l’éducation et d’autres postes d’investissements sociaux», a dit le maire. Aujourd’hui face à cette nouvelle situation, les autorités municipales travaillent sur des alternatives pour trouver de nouvelles sources de financement, après avoir soutenu que «la loi qui a été votée en 2019 pour la Cel, n'est pas bonne » et « qu’ aujourd'hui la ville n'est pas viable financièrement ». Les niches de ressources ciblées sont entre autres la mobilisation de l’impôt sur le foncier bâti avec l’appui des agents pour un recensement exhaustif de ce foncier bâti ».
Il y a aussi une convention avec la SOCOCIM. Une convention à travers laquelle, la cimenterie de Rufisque va apporter une contribution conséquente qui sera complétée par un apport de la mairie pour investir dans la réalisation des voiries et autres infrastructures. « On travaille sur une convention de partenariat autour des problématiques qui nous paraissent les plus aiguës de la ville… Ils amènent 70 nous 30. On est parti sur la base d'un milliard par année pour 5 milliards consacrés aux secteurs de l'assainissement, de la voirie et à la construction d'un centre de formation. On a la chance parce que on avait déjà un terrain pour ça » a annoncé le maire. Le budget 2024/2025 a été adopté par le conseil pour un montant de 9.939.821.438 CFA.
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L'ENDOGÉNEISATION DES RESSOURCES BUDGÉTAIRES EN QUESTION
Invité de l'émission objection de la radio Sudfm hier, dimanche 22 décembre, le directeur du Centre de recherche économique appliquée (CREA) de l'université Cheikh Anta Diop de Dakar a pointé les limites de la structure économique
Selon Thierno Thioune l’option d’endogénéisation des ressources du budget 2025 par l’augmentation des recettes fiscales (de 3 620 milliards en 2024 à 4 795 en 2025) avec à la clé l’élargissement de l’assisté fiscale des ménages et le renforcement des sociétés qui paient l’impôt sur les revenus est un « couteau à double tranchant ». Invité de l'émission objection de la radio Sudfm (privée) hier, dimanche 22 décembre, le directeur du Centre de recherche économique appliquée (CREA) de l'université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad) a pointé les limites de la structure économique sénégalaise qui selon lui, est « macrocéphalique informelle ou l'informalité pour l'essentiel est pourvoyeur d'emploi, mais ne contribue pas assez ».
L a stratégie du régime en place d’endogénéiser les ressources du budget 2025 par l’augmentation des recettes fiscales avec à la clé l’élargissement de l’assiette fiscale des ménages et le renforcement des sociétés qui paient l’impôt sur les revenus ne rassure pas le directeur du Centre de recherche économique appliquée (CREA) de l'université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad). Invité de l'émission Objection de la radio Sudfm (privée) hier, dimanche 22 décembre, Thierno Thioune a tenu à alerter sur les risques de cette stratégie marquée par l’augmentation des recettes fiscales qui passent ainsi de 3 620 milliards en 2024 à 4 795 en 2025. Qualifiant cette démarche des nouvelles autorités de « couteau à double tranchant », Thierno Thioune a évoqué « la structure économique sénégalaise » qui selon lui est « macrocéphalique informelle où l'informalité pour l'essentiel est pourvoyeur d'emploi, mais ne contribue pas assez ».
Sous ce rapport, l’invité de notre confrère Baye Oumar Gueye fait remarquer qu’« il faut faire attention pour que cette pression fiscale qui atteint aujourd'hui 19 quelques % soit maîtrisée pour ne pas également tuer ». « C'est véritablement un défi énorme compte tenu de nos rapports culturels et cultuels avec l'impôt. Donc, il est important sur ce plan-là, de voir, aujourd'hui, que cette stratégie est un défi majeur compte tenu des enjeux énormes. L'impôt est relié à l'activité économique. Il faut que l'activité économique soit dense, prospère pour que l'État puisse avoir des ressources qui sont générées à partir des impôts tirés de ces activités. Ce qui requiert beaucoup de pédagogie en la matière » a-t-il souligné.
Poursuivant ainsi son analyse, le directeur du Centre de recherche économique appliquée de préconiser aux nouvelles autorités, au-delà du secteur informel, d’explorer également le potentiel fiscal estimé par une étude de l’Agence nationale de la statistique et de la démographique (Ansd) à plus de 26% en se tournant vers les unités de production recensées par cette étude et qui n’existent pas dans les registres de l'administration fiscale. « Aujourd'hui, l’ANSD a pu recenser plus de 500 000 unités de production dans le pays. Alors que moins de 100 000 existent dans les registres de l'administration fiscale. Donc, il faut aller voir où piocher dans les 400 000 autres unités de production pour pouvoir augmenter. Et ce, en faisant usage d’une panoplie de mesures comme cela se fait dans tous les pays qui ont des niveaux de mobilisation des recettes », a-t-il souligné en précisant que cette éducation fiscale doit être soutenue par une bonne politique de gestion des ressources publiques.
Ceci pour dit-il, « que le citoyen qui a cette propension élevée à payer l'impôt puisse sentir véritablement les répercussions de ces ressources en termes de niveau de qualité de service public beaucoup plus élevé ». Citant le cas de la France, il a indiqué que, « malgré son niveau d'endettement, elle ne cesse d'être un pays où la pression fiscale ou le matraquage fiscal est réel.
PLUS 170 000 FONCTIONNAIRES SE PARTAGENT 1430 MILLIARDS DES 6347 MILLIARDS DE RECETTES
Par ailleurs, en plus de cette démarche, le directeur du Centre de recherche économique appliquée (CREA) de l'Université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad) suggère également une politique de réduction des dépenses de l’Etat au niveau central. Car, selon lui, c'est un paradoxe, que sur les 6347 milliards de recettes destinées aux dépenses, les dépenses de personnel soient estimées à plus de 1430 milliards pour un pays qui ne compte que 170 000 fonctionnaires.
« Le Sénégal est une économie sous smicardisée. Autrement dit, une économie où peu de citoyens touchent le smic, où ceux qui travaillent même sont en dessous du smic. Cela veut dire qu'aujourd'hui, il est assez paradoxe assez impensé que le niveau de dépenses en matière, en tout cas de masse salariale de ce niveau soit quand même énorme ».