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14 mai 2025
NON, LE SÉNÉGAL NE COMPTE PAS 50% D'ÉTRANGERS
À en croire Tahirou Sarr, la moitié de la population du pays serait étrangère. Un chiffre démenti par les données officielles qui établissent la présence étrangère à seulement 1,1%. Les experts dénoncent une 'intox' dangereuse en période électorale
(SenePlus) - D'après une enquête d'Africa Check, une récente déclaration de l'homme politique Tahirou Sarr, diffusée sur la télévision nationale RTS1 le 3 novembre 2024, s'avère totalement infondée. Le leader de la coalition "Les nationalistes, Jël liñu moom" a affirmé que "les étrangers représentent presque la moitié de la population sénégalaise".
Africa Check a vérifié cette information auprès de l'Agence nationale de la Statistique et de la Démographie (ANSD). Selon le cinquième Recensement général de la Population et de l'Habitat (RGPH-5) réalisé en 2023, les étrangers ne représentent que 1,1% de la population résidente du Sénégal, soit 207 791 personnes sur une population totale de 18 126 390 habitants.
Interrogé par Africa Check, Abou Ba, ingénieur statisticien démographe et chef de la division population au ministère de l'Économie, qualifie cette affirmation de "pure intox dont il faudrait particulièrement se méfier". Il confirme à la plateforme de fact-checking la fiabilité du recensement, qui a couvert "plus de 96% de la population".
Les investigations d'Africa Check révèlent, à travers le rapport du RGPH-5, la composition détaillée de cette population étrangère : les Guinéens constituent 40,3%, suivis des Maliens (14,9%), des Bissau-guinéens (4,4%), des Gambiens (3%) et des Mauritaniens (2,1%). Les ressortissants européens représentent 4%, ceux d'Asie 2,3%, d'Amérique 1% et d'Océanie 0,1%.
Dans son enquête, Africa Check a également recueilli l'avis du Professeur Mohamadou Sall, directeur de l'Institut de Formation et de Recherche en Population à l'Université Cheikh Anta Diop de Dakar, qui qualifie l'affirmation de Tahirou Sarr de "grossière erreur".
L'investigation d'Africa Check s'est aussi intéressée aux limites potentielles du recensement. Ndatar Sène, ingénieur statisticien démographe, a expliqué à la plateforme les difficultés rencontrées pour recenser certaines catégories d'étrangers, notamment ceux sans domicile fixe ou vivant en ménages collectifs. Toutefois, il maintient que "le chiffre de l'ANSD faisant état de 207 791 étrangers est une donnée scientifique fiable".
Africa Check replace cette déclaration dans son contexte électoral, à l'approche des législatives du 17 novembre 2024, et rappelle que Tahirou Sarr a déjà fait l'objet de rappels à l'ordre du Conseil pour l'Observation des Règles d'Ethique et de Déontologie dans les médias (CORED) pour des propos jugés xénophobes.
La plateforme de fact-checking note également avoir tenté d'obtenir des précisions auprès de Tahirou Sarr sur la source de ses affirmations, mais que ses appels et messages sont restés sans réponse.
PASTEF FACE À L'HISTOIRE DES VAINQUEURS
Depuis un quart de siècle, chaque présidentielle victorieuse a été suivie d'un raz-de-marée aux législatives pour le camp des vainqueurs. De Wade à Macky, la règle n'a jamais failli, laissant présager un scrutin favorable pour les Patriotes ce 17 novembre
(SenePlus) - La victoire appelle la victoire au Sénégal, du moins quand il s'agit des législatives post-présidentielles. Une analyse de Jeune Afrique (JA) dévoile pourquoi le parti d'Ousmane Sonko peut aborder sereinement le scrutin du 17 novembre.
L'histoire électorale sénégalaise des 25 dernières années est sans appel. Comme le rappelle JA, "jamais un parti porté au pouvoir lors d'une présidentielle n'a vu son étoile pâlir à l'occasion des législatives qui ont suivi."
Les chiffres sont édifiants. En 2012, Macky Sall et sa coalition Benno Bokk Yakaar ont raflé 119 sièges sur 150 à l'Assemblée nationale. Plus tôt, en 2001, Abdoulaye Wade et sa Coalition Sopi s'étaient adjugé 89 sièges sur 120, soit près de 75% de l'hémicycle.
Une opposition en lambeaux
Le contexte actuel semble encore plus favorable pour Pastef. Selon Jeune Afrique, l'opposition se présente dans un état de grande fragilité : "reconfigurée", "morcelée" et "littéralement asphyxiée". Les chiffres de la présidentielle sont parlants : 17 candidats sur 19 n'ont totalisé que 9,93% des suffrages.
L'ancien camp présidentiel lui-même est en pleine recomposition. Le média panafricain note que "le parti de Macky Sall a troqué in extremis, à deux mois et demi du scrutin, son alliance durable avec les partis de la gauche sénégalaise contre une nouvelle avec ses anciens 'frères' libéraux."
Les défis de l'après-victoire
Malgré ces conditions favorables, des nuages pointent à l'horizon. Le magazine souligne que les électeurs de Pastef sont "frustrés de n'avoir pas encore vu le mythique 'Projet' brandi par le tandem patriote – aujourd'hui décliné sous forme de 'Vision 2050' – traduit en actes."
Plus inquiétant encore, le style de gouvernance d'Ousmane Sonko, "volontiers provocateur voire belliqueux" selon l'analyse, pourrait éroder sa popularité d'ancien opposant.
L'horizon 2027
Le véritable test pour Pastef pourrait survenir début 2027, avec les élections locales qui "marqueront la première véritable sanction de la gouvernance patriote", selon Jeune Afrique. D'ici là, une victoire aux législatives, qui pourrait aller jusqu'à "la majorité qualifiée des 3/5e" permettant de modifier la Constitution sans référendum, semble à portée de main.
Seul précédent qui pourrait tempérer cet optimisme : en juillet 2022, Macky Sall avait failli expérimenter une cohabitation inédite, passant à "deux sièges" d'une situation politique jamais vue dans l'histoire du pays.
POUR UN VOTE SANS HEURTS
Le temps est venu pour les citoyens-électeurs de désigner leurs nouveaux représentants à l’Assemblée nationale. Après vingt-et-un jours de campagne électorale caractérisés par les violences physiques, la balle est maintenant dans le camp du peuple
Les électeurs vont exprimer leur droit de vote ce dimanche, pour choisir les 165 députés devant composer l’Assemblée nationale et constituer la XVème législature. Après une campagne électorale émaillée de violences, les nombreux appels à la sérénité et à la retenue devraient contribuer à faire régner un climat de paix pour un scrutin sans heurts. Le citoyen est ainsi appelé à élire une majorité parlementaire, par le biais d’un «vote utile».
Le temps est venu pour les citoyens-électeurs de désigner leurs nouveaux représentants à l’Assemblée nationale. Après vingt-et-un jours de campagne électorale caractérisés par les violences physiques, avec des attaques contre des cortèges ou convois de candidats, de même que l’incendie du siège d’une coalition et le placement sous mandat de dépôt de plusieurs dizaines d’éléments préposés à la sécurité d’une coalition, la balle est maintenant dans le camp du peuple.
Devant l’absence de programme et de contrat de législature, pour qui battra le cœur des électeurs, ce dimanche 17 novembre ? En tout cas, la réponse n’est pas trop évidente pour être simple. Face à une question à choix multiple, pour quelle réponse optera le détenteur du droit de vote ? Le «vote utile» pourrait être un de ses tout premiers choix. A ce propos, la balance pencherait vers le camp du pouvoir ou de la principale coalition de l’opposition. Tout dépendra du sens que l’électeur voudra donner à cette expression ou posture à adopter.
Ira-t-on vers une sanction contre ceux qui incarnent le pouvoir depuis le 24 mars dernier, après qu’ils ont fait sept (7) mois à la tête du pays ? Leur gestion des affaires publiques ayant été fortement remise en cause, les uns et les autres se demandent s’ils ont des chances de remporter haut la main le scrutin de demain. Une tradition voudrait que les tenants du régime gagnent, car jusqu’ici un parti au pouvoir n’a jamais perdu ses premières élections législatives au Sénégal.
Toutefois, l’opposition, du moins les plus grandes coalitions qui la composent, croit en ses chances d’imposer la cohabitation au soir du vote.
Les «petits» poucets, eux, vont chercher, de leur côté, à se tailler une place à l’Hémicycle.
Le taux de participation au scrutin sera une inconnue. Les électeurs vont-ils sortir pour voter massivement ? Certains ne seront-ils pas motivés à aller exprimer leur droit de vote ? Rien n’est sûr. Les nombreuses foules ayant accompagné les cortèges, caravanes et meetings ne sont pas forcément un indicateur très fiable pour déterminer l’attitude des électeurs.
Le contexte qui avait prévalu lors de l’élection présidentielle de mars dernier n’est plus de mise. Le quotidien des Sénégalais est devenu un casse-tête, du fait de la cherté de la vie et des autres difficultés se dressant devant eux.
LA CASAMANCE, CETTE HISTOIRE QUE LE SÉNÉGAL PEINE À REGARDER EN FACE
Dans un pays où 85% des citoyens ignorent la date du début du conflit, la publication d'une étude historique soulève des vagues. Entre tabou politique et amnésie collective, le plus vieux conflit d'Afrique peine à trouver sa place dans les mémoires
(SenePlus) - L'annonce par le Premier ministre Ousmane Sonko de l'interdiction d'un ouvrage historique sur la Casamance ravive un malaise profond au Sénégal. Selon une enquête de Jeune Afrique (JA), cette décision révèle la difficulté persistante du pays à aborder sereinement l'histoire de cette région.
"Nous sommes un État unitaire, du nord au sud, de l'est à l'ouest. Nous ne voulons pas d'autonomie", a martelé Ousmane Sonko lors d'un meeting électoral à Ziguinchor le 1er novembre. Dans sa ligne de mire : l'ouvrage "L'Idée de la Casamance autonome" de l'historienne française Séverine Awenengo Dalberto.
La polémique autour de ce livre, que le Premier ministre accuse de participer à un "projet de déstabilisation", met en lumière un paradoxe saisissant : ce sont d'abord les opposants au pouvoir qui ont soulevé la controverse, l'APR de Macky Sall dénonçant le "mutisme" des autorités face à sa présentation prévue à Dakar.
Le grand vide historiographique
Une étude révélatrice du laboratoire Laspad de l'université Gaston-Berger, citée par Jeune Afrique, expose l'ampleur du problème : seuls 25,6% de la production scientifique sur la Casamance est sénégalaise. Plus troublant encore, 85% des Sénégalais ignorent la date exacte du début du conflit, et 65% ne savent pas ce que signifie le sigle MFDC.
"L'histoire de ce conflit n'est enseignée ni au primaire ni au secondaire, et à l'université encore moins, ce qui est non seulement surprenant mais troublant", soulignent les chercheurs Mame Penda Ba et Rachid Id Yassine dans leur étude.
La tension est palpable lorsqu'il s'agit d'évoquer le sujet. "Si l'initiative venait d'un Sénégalais, cela pourrait aller. Mais ce n'est pas aux Français de venir nous parler de la Casamance", confie à Jeune Afrique un proche du Premier ministre, seul membre du parti au pouvoir ayant accepté de s'exprimer sur la question.
Pour l'historien Nouha Cissé, cité par le magazine, le "déficit de production" sur l'histoire de la région n'est "pas forcément imputable à l'État". Il pointe la responsabilité des Casamançais eux-mêmes : "On se plaint d'une situation dont on est responsable, parce qu'on ne s'est pas intéressé à notre propre histoire."
Les enjeux politiques actuels
À la veille des législatives anticipées du 17 novembre, la position d'Ousmane Sonko prend une dimension particulière. "Je comprends Ousmane Sonko. Après des années à se faire taxer de rebelle, à être accusé d'avoir des accointances avec le MFDC, ce livre était du pain béni pour se démarquer de la rébellion", analyse un acteur politique de Ziguinchor cité par Jeune Afrique.
La question qui se pose désormais est celle de la réconciliation avec l'histoire. Comme le souligne JA, le défi pour le Premier ministre sera de réussir à apaiser la Casamance, cette "plus belle perle du collier Sénégal" selon l'expression d'Abdou Diouf, tout en permettant un débat serein sur son histoire.
LES INTERNES ET ANCIENS INTERNES DES HOPITAUX LISTENT LEURS DOLEANCES
Problème de statut, vétusté des logements, insertion professionnelle, revalorisation des émoluments et des primes de garde : l’Association des internes et anciens internes des hôpitaux du Sénégal (Aiaihs) a listé, hier vendredi, une série de revendication
Ils ont décidé de ranger leurs blouses et stéthoscopes pour 48 heures renouvelables. Les internes et anciens internes des hôpitaux ont trouvé ce moyen pour attirer l’attention des autorités et sensibiliser l’opinion sur leurs conditions exécrables de vie et de travail. Ils s’en sont expliqués hier.
Problème de statut, vétusté des logements, insertion professionnelle, revalorisation des émoluments et des primes de garde : l’Association des internes et anciens internes des hôpitaux du Sénégal (Aiaihs) a listé, hier vendredi, une série de revendications à l’origine de son mouvement d’humeur.
«Ces revendications justifient la grève de 48 heures renouvelable décrétée par l’association depuis mercredi», a déclaré Goumbo Diop, Secrétaire général de l’Aiaihs, lors d’un point de presse au Centre hospitalier universitaire de Fann.
Selon lui, «les revendications légitimes comportent plusieurs points réticulaires de l’interne. Parmi lesquels l’absence du statut de reconnaissance par les autorités administratives».
Il a relevé que «les textes qui régissent le fonctionnement de l’internat sont obsolètes et ne permettent aucune reconnaissance dans le système de santé publique».
Goumbo Diop a aussi déploré l’état de vétusté des logements des internes à l’hôpital Fann. «Et, nous tenons pour responsable le ministère de tutelle, pour tout ce qui en découlera», a-t-il dit.
L’autre point, selon le jeune interne, est relatif au problème «d’insertion professionnelle des diplômés». L’association exige des autorités étatiques «une politique de recrutement qui valorisera les compétences des anciens internes pour répondre aux besoins criards du secteur de la santé».
Il a également évoqué un problème de revalorisation des émoluments et des primes de garde. «Nos émoluments sont bien en deçà de nos responsabilités et de notre charge de travail. C’est un manque de considération alarmant», a-t-il fustigé.
M. Diop a appelé à la révision immédiate du programme scientifique des concours avec, selon lui, «un ajustement des dates de concours pour s’aligner sur le calendrier universitaire».
Il a déclaré que «l’Aiaihs restera disponible à tout appel au dialogue pour une meilleure collaboration afin de trouver des solutions plus durables, pour sauver l’internat et le système de santé sénégalais».
Prenant part au point de presse, le professeur Abou Sy, ancien interne et président de l’Aiaihs, a soutenu qu’en écoutant «la plateforme revendicative de nos jeunes collègues, on se rend compte que c’est la même plateforme revendicative que nous avions, nousmêmes, eu à défendre».
Il a ainsi rappelé le «prestige» qu’avait l’internat de la Faculté de médecine, de pharmacie et d’odontostomatologie (Fmpos) de l’université Cheikh Anta Diop de Dakar, qu’il qualifie de «la crème de la crème», avant d’appeler à une prise en charge des revendications des internes.
LE PANGOLIN D’AFRIQUE EN DANGER
Les dernières études de l’Ifaw ont prouvé que le volume et le nombre de saisies de pangolins a augmenté dans le monde entier. Comme il est de plus en plus difficile de braconner le pangolin en Asie, les trafiquants se tournent désormais vers l’Afrique
Nicolas Koffigan E. ADIGBLI |
Publication 16/11/2024
Une récente étude démontre l’ampleur du trafic du pangolin de l’Afrique vers l’Asie. Et, le phénomène s’intensifie à mesure que les espèces de pangolins asiatiques disparaissent. Environ 2, 7 millions de pangolins sont chassés chaque année dans les forêts d’Afrique centrale. L’Ong Traffic d’ajouter qu’entre 650 000 et 8, 5 millions de pangolins ont été arrachés à leur environnement entre 2009 et 2020 dans toute l’Afrique de l’Ouest. Le braconnage et le trafic de pangolins en Afrique, selon une étude internationale de l’Ifaw, ont augmenté de 150% en 2017 et de plus de 200% en 2020.
Les dernières études de l’Ifaw ont prouvé que le volume et le nombre de saisies de pangolins a augmenté dans le monde entier. Comme il est de plus en plus difficile de braconner le pangolin en Asie, les trafiquants se tournent désormais vers l’Afrique, qui est devenue leur terrain de chasse favori.
Reconnu comme étant l’un des animaux les plus trafiqués de la planète, le pangolin n’est pas traqué pour devenir un trophée comme les grands mammifères. Mais, il est chassé et commercialisé illégalement pour ses écailles, réputées avoir des propriétés médicinales, et pour sa viande, considérée comme un mets délicat dans certains pays, contribuant ainsi au déclin des populations de pangolins. Malgré le manque de preuves scientifiques à l’appui de ces affirmations, la demande persiste.
Le braconnage a non seulement un impact dévastateur sur les populations de pangolins, mais aussi entraîne directement la perte d’individus et perturbe leurs modes de reproduction, empêchant ainsi la reconstitution de leur nombre. L’industrie du braconnage non réglementé, associée aux ressources limitées en matière d’application des lois dans de nombreux pays d’Afrique, pose des défis importants à la conservation efficace du pangolin.
Le Kenya est une plaque tournante du trafic continental du pangolin. Des espèces en provenance du Cameroun, de la République démocratique du Congo et du Sénégal. En Afrique de l’Ouest, le Nigeria constitue une plaque tournante du trafic de l’espèce. Depuis 2021, le Kenya a enregistré 20 cas de saisie de pangolins dans les aéroports. Même le fait d’affirmer à tort que le pangolin est à l’origine de l’expansion du Covid-19 n’a pas dissuadé les trafiquants.
Singapour a intercepté une cargaison de 14, 2 tonnes et une cargaison de 14 tonnes en provenance de l’Afrique occidentale et centrale en 2019. Près de 90% des écailles de pangolins saisies sont originaires ou ont transité par le Nigeria et le Kenya. En avril 2020, les Douanes malaisiennes ont saisi une cargaison de 6 tonnes d’écailles de pangolin cachées dans des sacs d’arachide en provenance du Nigeria, à destination du Vietnam.
En mars 2020, des milliers de kilogrammes d’écailles de pangolin, d’une valeur de 5 millions d’euros, ont été saisis à la frontière entre le Cameroun et le Nigeria. Le Réseau Eagle (Eco Activists for Governance and Law Enforcement), une organisation qui lutte contre la criminalité liée aux espèces sauvages, a aidé les Douanes camerounaises dans cette saisie.
Pourtant, les pangolins jouent un rôle vital dans l’écosystème. Leurs habitudes alimentaires contribuent à contrôler les populations d’insectes qui, si rien n’est fait, peuvent avoir des conséquences dévastatrices pour les industries agricoles et forestières. En creusant dans les fourmilières et les termitières, les pangolins aèrent le sol, favorisant la croissance des plantes et contribuant à l’équilibre des écosystèmes.
Les pangolins, en tant qu’insectivores, servent de contrôleurs naturels des ravageurs. Leur appétit insatiable pour les fourmis et les termites contribue à contrôler les populations d’insectes, favorisant ainsi l’équilibre écologique global. De plus, en creusant dans les fourmilières et les termitières, les pangolins améliorent par inadvertance la santé des sols et la croissance des plantes. Alors qu’ils recherchent leur prochain repas, les actions des pangolins jouent un rôle essentiel dans le maintien d’un écosystème sain.
Outre leur importance écologique, les pangolins possèdent des caractéristiques physiques uniques qui en font des créatures véritablement fascinantes. Avec leur langues longues et collantes, ils peuvent s’étendre jusqu’à 40 centimètres pour capturer leurs proies. Leurs langues sont recouvertes d’une salive collante qui leur permet de piéger facilement les fourmis et les termites. De plus, les pangolins ont des griffes acérées qu’ils utilisent pour pénétrer dans les fourmilières et les termitières. Ces griffes sont si puissantes qu’elles peuvent facilement déchirer le sol dur et l’écorce des arbres.
En 2016, le pangolin a été classé dans l’Annexe 1 de la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction (Cites), autrement dit parmi les espèces les plus menacées. Son commerce est interdit. Cette convention est entrée en vigueur dans 182 pays dont la Chine, plus l’Union européenne.
De nombreux pays ont aussi adopté des lois et politiques pour lutter contre le commerce illégal d’espèces sauvages et protéger les pangolins. Le renforcement des cadres juridiques et l’augmentation des sanctions en cas de braconnage et de trafic sont des étapes essentielles pour dissuader les activités criminelles.
De plus, les collaborations internationales telles que la Cites jouent un rôle crucial dans la réglementation du commerce et la promotion de la conservation du pangolin. Les organisations internationales de conservation telles que le Fonds mondial pour la nature (Wwf) et l’Union internationale pour la conservation de la nature (Uicn) participent activement aux efforts de conservation du pangolin, sans oublier le rôle répressif que joue le réseau Eagle, afin de dissuader les trafiquants.
Il est vrai, la conservation des pangolins est confrontée à des défis à multiples facettes, mais les efforts collectifs des organisations internationales ont joué un rôle central, augmentant l’attention portée sur l’extinction du pangolin et les autres espèces sauvages protégées en voie d’extinction
Par Nicolas Koffigan E. ADIGBLI
LE COMMERCE "ÉQUITABLE" QUI ABANDONNE SES BRODEUSES SÉNÉGALAISES
Derrière la façade glamour de la Compagnie du Sénégal et de l'Afrique de l'Ouest, une réalité sombre se dessine : des dizaines de femmes ont travaillé pendant des années sans contrat, payées une misère pour des produits revendus à prix d'or à Paris
(SenePlus) - Des coussins brodés d'amour vendus dans le Marais parisien aux partenariats prestigieux avec les plus grandes marques de luxe, la Compagnie du Sénégal et de l'Afrique de l'Ouest (CSAO) semblait incarner le rêve d'un commerce équitable réussi entre la France et le Sénégal. Mais une rcente enquête de Mediapart vient briser cette belle image.
La CSAO, créée en 1995 par Valérie Schlumberger, s'est forgé une réputation d'entreprise éthique exemplaire. En 2020, comme le rappelle Mediapart, le magazine M du Monde vantait sa "fibre solidaire" et la qualifiait de "pionnière française en matière de commerce éthique et équitable". L'entreprise a su cultiver cette image, notamment grâce à la participation de l'actrice Léa Seydoux - fille de la fondatrice - dans ses campagnes publicitaires, et à des coups d'éclat comme les coussins brodés "Emmanuel" et "Brigitte" offerts au couple présidentiel en 2018.
Pourtant, la réalité vécue par les brodeuses sénégalaises était bien différente. "Cela faisait plus de dix ans que je travaillais à l'atelier de Gorée, j'ai même été cheffe, mais je n'ai jamais eu de contrat", confie Sokhna à Mediapart. Cette absence de contrat de travail concernait l'ensemble des dizaines de brodeuses employées au fil des années.
Des conditions de travail éprouvantes
Les témoignages recueillis par le site français d'investigation dépeignent un tableau peu reluisant des conditions de travail. "On avait mal au dos, aux jambes, on passait la journée assises sur une chaise en bois, mais on ne pouvait rien dire, car on voulait gagner notre petit quelque chose", explique Aya, une ancienne brodeuse.
La situation s'aggravait lors des visites d'Ondine Saglio, directrice artistique et fille de la fondatrice. "Elle nous faisait parfois travailler beaucoup plus, elle nous suppliait même de venir le week-end pour qu'elle puisse repartir avec un maximum de produits", révèle Sokhna. Sans congés payés ni protection sociale, les travailleuses ne bénéficiaient d'aucun des droits prévus par le Code du travail sénégalais, y compris le congé maternité.
Le système de rémunération révèle un déséquilibre flagrant. Les brodeuses recevaient environ 5 euros par coussin, alors que ces mêmes pièces étaient vendues jusqu'à 90 euros dans la boutique parisienne de la CSAO. Comme le calcule amèrement Sokhna : "Il suffisait qu'ils vendent deux ou trois coussins pour obtenir mon salaire par mois, alors que je pouvais produire jusqu'à quatre cents coussins par mois."
Face à ces accusations, Valérie Schlumberger, interrogée par Mediapart, se retranche derrière un argument juridique : "La CSAO ne compte aucun salarié au Sénégal, car elle collabore avec des artisans et des structures locales indépendantes." Elle justifie les prix de vente par les coûts des matières premières, du transport et des taxes.
Une fermeture brutale aux conséquences dramatiques
En mars 2024, l'atelier de Gorée ferme brutalement ses portes. Initialement annoncée comme temporaire, cette fermeture s'avère définitive. Les conséquences sont catastrophiques pour les brodeuses. "Depuis la fermeture, je n'arrive qu'à payer mon loyer, mais je ne peux plus donner à manger à mon enfant ni payer le transport pour qu'il se rende à l'école", témoigne Sokhna.
La colère des anciennes travailleuses est palpable : "Valérie n'oserait pas faire ça en France, faire travailler des gens pendant dix ans sans contrat, et tout arrêter du jour au lendemain sans les dédommager." Sur des dizaines de brodeuses, une seule a obtenu un dédommagement, après des mois de négociations acharnées.
Cette affaire soulève des questions fondamentales sur la réalité du commerce équitable. Comment une entreprise peut-elle se revendiquer éthique tout en privant ses travailleuses des protections sociales les plus élémentaires ? Le cas de la CSAO illustre les limites d'un système qui, sous couvert de bonnes intentions, peut perpétuer des pratiques d'exploitation.
L'enquête de Mediapart met ainsi en lumière le fossé entre l'image vertueuse d'une entreprise "éthique" et la réalité vécue par les travailleuses qui ont contribué à son succès, rappelant l'importance d'une vigilance constante sur les pratiques réelles des entreprises se réclamant du commerce équitable.
Siré Dia appelle à voter la liste Pastef
«Notre pays le Sénégal est à un tournant décisif de son histoire. En élisant le Président Bassirou Diomaye Diakhar Faye le 24 mars 2024, les sénégalais ont plébiscité le Pastef et son projet pour notre pays et au-delà pour l’Afrique», note Pape Siré Dia président du Conseil départemental de Thiès, qui a annoncé sa décision de soutenir la liste Pastef. Président du mouvement pour un Sénégal Inclusif, Républicain et Émergent (S.I.R.E), il ajoute qu’Allah est le détenteur exclusif du Pouvoir, Il en est le seul Pourvoyeur et qu’Il a choisi pour les dirigeants actuels du pays. C’est ainsi que, dit-il, «soucieux de l’avenir du Sénégal, militant de la cause républicaine et engagé au service exclusif du développement de notre pays», il a appelé tous les sénégalais, tous les membres de son mouvement S.I.R.E, les sympathisants, à adhérer au projet Vision Sénégal 2050. C’est fort de tout cela qu'il a appelé à voter massivement et sans aucun calcul, pour la liste Pastef dirigée par Ousmane Sonko. L’objectif, dit-il, est de donner une majorité confortable au régime, lui permettant une mise en œuvre parfaite du projet. Macky Sall félicite Fatou Diome L’ancien Président Macky Sall adresse ses chaleureuses félicitations à Fatou Diome, lauréate du Prix 2024 de la Coalition française pour la diversité. Écrivaine talentueuse, courageuse et engagée, Fatou Diome fait la fierté du Sénégal et de l’Afrique, écrit M. Sall sur sa page Facebook. Cette nouvelle et prestigieuse distinction confirme son parcours lumineux, s’en félicite-t-il.
Amadou Bâ va traîner en justice Adama Faye
Décidément, il y a une pluie de plaintes sur la tête d’Adama Faye, tête de liste de la coalition Défar Sa Gokh. C’est sa dernière médiatique qui lui vaut ces plaintes du maire de Kolda d’abord, ensuite d’Amadou Bâ tête de liste de la coalition Jamm Ak Njariñ. Ce dernier s’est prononcé sur la dernière sortie du frère de l’ex-première dame, qui soutenait que c’est l’argent qui oppose l’ancien Premier ministre Amadou Bâ à Macky Sall. Le leader de la coalition Jamm Ak Njariñ, dans l’interview accordée à Dakaractu en marge de la campagne électorale, dément les allégations du beau-frère de l’ex-Président Macky Sall. Amadou Bâ annonce une action judiciaire pour laver son honneur. « Je rejette ses propos qui sont totalement faux! D’ailleurs, je tiens à informer que j’ai instruit mes avocats pour intenter une action judiciaire dans ce sens», a soutenu Amadou Bâ.
Serigne Mbacké Thiam de Pastef succombe à ses blessures
Pastef Mbacké a perdu un deuxième militant suite à l’accident sur la route de Darou Nahim pendant la campagne et qui avait fait un mort et 16 blessés. Finalement, Serigne Mbacké Thiam a succombé à ses blessures hier, à l’hôpital Cheikh Ahmadoul Khadim de Touba. Ousmane Sonko avait rendu visite aux blessés.
Un centre de suivi écologique mis en place pour les zones inondées
Pour ce qui est des localités ayant connu de fortes inondations avec le débordement du fleuve Sénégal, le ministre annonce qu’en cette phase de décrue, les opérations de désinfection, de désinsectisation et de surveillance épidémiologique devront être assurées. Parallèlement, un poste de commandement fixe, une sorte de salle de veille regroupant les représentants de services régaliens comme les Sapeurs-pompiers, la Gendarmerie, les Armées, la Police ou des services techniques comme ceux du ministère en charge de l'Hydraulique, le centre de suivi écologique a également été mis en place. A travers ces dispositifs, ces services déconcentrés pourront scruter et analyser en permanence la situation hydrologique et météorologique pour permettre d'identifier et de préparer des actions préventives. Ces dispositifs qui travaillent en relation étroite avec des comités de crise instaurés par les gouverneurs des régions touchées, ont également permis de déterminer les besoins des populations sinistrées aussi bien en termes de besoins logistiques comme des tentes que des besoins alimentaires.
Diomaye visite les expositions de la Biennale
Protecteur des arts et des cultures, le chef de l’Etat a fait un tour hier, dans l’après-midi, à l’ancien palais de justice. Bassirou Diomaye Faye a visité les expositions remarquables dans le cadre de la Biennale de Dakar, précisément l’exposition internationale, celles des collectionneurs, le design, et l’hommage à Anta Germaine Gaye. Il s’agit d’un voyage au cœur de la richesse et de l’audace de la création artistique.
L’appel du chef du Bureau des Nations unies aux électeurs
Le Représentant spécial du Secrétaire général et Chef du Bureau des Nations unies pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel (UNOWAS), Leonardo Santos Simão, encourage les Sénégalais, dans le cadre de l'exercice de leur responsabilité civique, à aller voter pacifiquement ce dimanche. Leonardo Santos Simão appelle tous les acteurs nationaux à rester mobilisés pour maintenir un environnement apaisé et exhorte les responsables politiques, les candidats et leurs partisans à s’abstenir de toute action susceptible d’inciter à la violence ou de l’utilisation de discours de haine avant, durant et après le scrutin, prévu ce dimanche 17 novembre, renseigne un communiqué reçu à «L’As». Le Représentant spécial du Secrétaire général pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel réaffirme le soutien continu des Nations unies au Sénégal, et souhaite la tenue d’élections pacifiques et inclusives qui consolideront les institutions démocratiques du pays.
Démenti de Racine Talla et Abdou Khafor Touré
Racine Talla et Abdou Khafor Touré mettent fin à la rumeur selon laquelle ils travaillent pour Ousmane Sonko et le parti Pastef. D’ailleurs, un visuel circule sur les réseaux sociaux attestant que messieurs Racine Talla et Abdou Khafor Touré roulent pour la mouvance présidentielle. Ils démentent et précisent qu’ils restent des militants disciplinés qui suivent les orientations du parti de l’Alliance Pour la République et de la coalition Takku Wallu Sénégal. Ils précisent aussi qu’il n’y a pas d’inter-coalition dans le département de Guédiawaye. Ainsi Racine Talla et Abdou Khafor Touré invitent tous les militants et sympathisants à plus de vigilance et à se mobiliser autour de Takku Wallu Sénégal, la grande coalition pour une belle victoire au soir du 17 novembre 2024.
Le Japon appuie le ministère de la Santé
Le Japon a décidé de soutenir la politique de santé du Sénégal. A cet effet, l’ambassadeur du Japon au Sénégal, Izawa Osamu et le ministre de la Santé, Ibrahima Sy ont signé un mémorandum de coopération pour la santé et le bien-être. Cet accord marque la poursuite du partenariat en faveur de la santé et du bien-être au Sénégal, initié en 2019 lors de la TICAD7. Ce partenariat consiste à renforcer les capacités du système de santé au Sénégal et encourager le secteur privé japonais à développer des solutions innovantes. Il est prévu aussi le transfert de technologies avancées, notamment par Fujifilm Healthcare Europe pour l'endoscopie digestive en Afrique de l'Ouest, l'accès à la télémédecine dans les zones rurales grâce à Sucrecube Japon et la gestion des déchets médicaux, en collaboration avec Chuwa Industrial et son incinérateur sans fumée, rapporte une note du ministère de la Santé. Le diplomate japonais a insisté sur l’importance de la dignité humaine et de la résilience de l’Afrique dans son développement. Ainsi ce mémorandum, au-delà des soins médicaux, encourage des solutions pour une meilleure qualité de vie et un accès équitable aux soins pour tous.
Les internes et anciens internes des hôpitaux listent leurs doléances
Problème de statut, vétusté des logements, insertion professionnelle, revalorisation des émoluments et des primes de garde: l’Association des internes et anciens internes des hôpitaux du Sénégal(AIAIHS) a listé, vendredi, une série de revendications à l’origine de leur mouvement d’humeur. «Ces revendications justifient les 48 heures de grève renouvelable, décrétée par l’association depuis mercredi», a déclaré Goumbo Diop, secrétaire général de l’AIAIHS, lors d’un point de presse au Centre hospitalier universitaire de Fann. Selon lui, «les revendications légitimes comportent plusieurs points réticulaires de l’interne parmi lesquelles, l’absence du statut de reconnaissance par les autorités administratives». Il a relevé que «les textes qui régissent le fonctionnement de l’internat sont obsolètes et ne permettent aucune reconnaissance dans le système de santé publique». Goumbo Diop a aussi déploré l’état de vétusté des logements des internes à l’hôpital Fann. «Et nous tenons pour responsable le ministère de tutelle pour tout ce qui en découlera», a-t-il dit. L’autre point, selon le jeune interne, est relatif au problème d’insertion professionnelle des diplômés. L’Association exige des autorités étatiques une politique de recrutement qui valorisera les compétences des anciens internes pour répondre aux besoins criards du secteur de la santé. Il a également évoqué un problème de revalorisation des émoluments et des primes de garde. M. Diop a appelé à la révision immédiate du programme scientifique des concours.
Plus de 9 000 cartes non retirées dans le département de Thiès
Les commissions administratives du département de Thiès ont reçu 9 900 cartes d’électeur dont seules 162 ont été distribuées la semaine dernière, a indiqué, vendredi, le président de la Commission électorale départementale autonome (CEDA) de Thiès, Ousmane Gaye. «Il reste encore plus de 9 000 cartes à distribuer», a dit Ousmane Gaye à l’APS. «Nous sommes sur la dernière ligne droite ; les activités principales, sont la distribution des cartes qui se poursuivra jusqu’à samedi à zéro heure», explique-t-il. Selon lui, le rythme de retrait des cartes est «lent, en dépit des sensibilisations» pour encourager les populations à aller retirer leurs cartes. Le président de la CEDA juge très faible le niveau de distribution actuel des cartes d’électeur, comparé au stock reçu dans les commissions administratives de distribution, qui était de 9 900 cartes. Selon le président de la Commission électorale départementale autonome de Thiès, une vaste campagne de sensibilisation a été menée dans l’ensemble du département, afin d’inciter les populations à aller retirer leurs cartes. Concernant le déploiement des superviseurs et contrôleurs, M. Gaye a renseigné que les recrutements ont été faits depuis le mois d’octobre et qu’ils ont bénéficié d’une formation sur ce qui les attend et leurs missions sur le terrain. Le département compte 819 bureaux de vote qui seront contrôlés par 819 agents et 291 lieux de vote, qui seront supervisés par 298 agents, a-t-il renseigné. Le décalage entre les lieux de vote et le nombre de superviseurs s'explique par le fait qu’il y a des lieux de vote qui dépassent 12 bureaux, et qui nécessitent deux superviseurs pour faciliter le travail.
Note aux lecteurs
L’image d’un jeune, le bras balafré, plaquée à la manchette de votre canard (Edition du mardi 12 Nov)le lendemain du violent passage de la caravane de l’inter-coalition Samm Sa Kaddu/Takku Wallu Sénégal au marché Sor de Saint-Louis, a choqué beaucoup de fidèles lecteurs. La rédaction a reçu plusieurs coups de fils pour attirer l’attention sur le choc qu’a créé cette image, notamment le sang qui coule. Il fallait, disent-ils, publier la photo sous un autre angle. «L’As» prend acte de ces suggestions et présente ses excuses à ses fidèles qui tiennent sans doute à l’image du tabloïd. Bon week-end !
Par Moussa Diallo
LE SENS DU VOTE
Si l’on cherche la voix d’un sénégalais pour se percher au sommet du pouvoir, il faudra le moment venu se souvenir qu’on l’a sollicité et que lui mérite que l’on pense à ses besoins singuliers. Ces besoins sont d’ordre économique, culturel, politique etc.
La campagne est terminée. Demain les sénégalais iront aux urnes. Ce sont ces mêmes sénégalais qui ont été sollicités pendant une vingtaine de jours dans les coins et les recoins du pays.
Ainsi donc, tout le monde doit être convaincu qu’il n’existe pas de vrais citoyens sénégalais à côté d’autres qui seraient leurs invités. Dès lors, tout ce que l’on pense bon pour un sénégalais doit l’être pour tous les sénégalais sans exclusive.
Si l’on cherche la voix d’un sénégalais pour se percher au sommet du pouvoir, il faudra le moment venu se souvenir qu’on l’a sollicité et que lui mérite que l’on pense à ses besoins singuliers. Ces besoins sont d’ordre économique, culturel, politique, linguistique etc.
Il ne faut pas qu’au motif d’une certaine homogénéité recherchée on le phagocyte et mette entre parenthèses ses intérêts.
Tout sénégalais compte. C’est la somme de nos différences infimes soient-elles qui représente notre nation entière.
Vive le Sénégal pluriel
Vive le Sénégal uni
Moussa Diallo
Ziguinchor
LA DOUANE INTERCEPTE DES FAUX MÉDICAMENTS ET DE LA DROGUE D’UNE VALEUR DE 523 MILLIONS DE F CFA
Parmi les produits interceptés figure une substance stupéfiante identifiée comme du 4-Bromo-2-5 dimethoxyphenyl éthylamine HCL, conditionnée sous forme de gélules et pesant quatre kilogrammes.
Les unités douanières de la subdivision de Kaolack ont récemment mené une série d’opérations qui ont permis la saisie de faux médicaments et de stupéfiants d’une valeur totale de 523 millions de francs CFA. Ces interventions ciblées, réalisées au niveau de l’aéroport international Blaise Diagne (AIBD), dans les régions de Kaolack et de Fatick, ainsi que sur la frontière terrestre avec la Gambie, illustrent l’engagement des autorités dans la lutte contre le trafic de produits illicites.
Les opérations ont permis de saisir plusieurs types de médicaments contrefaits, d’une valeur totale de 232 millions de francs CFA. Parmi les saisies notables figure une cargaison de 59 cartons de faux médicaments pesant 881 kg, interceptée par la brigade maritime de Foundiougne au large de Djinack. Cette opération en mer, réalisée dans la soirée du 12 novembre 2024, a également conduit à la saisie d’une pirogue équipée de deux moteurs et à l’arrestation de deux suspects, désormais sous la responsabilité des autorités judiciaires.
Parmi les produits interceptés figure une substance stupéfiante identifiée comme du 4-Bromo-2-5 dimethoxyphenyl éthylamine HCL, conditionnée sous forme de gélules et pesant quatre kilogrammes. Cette drogue, saisie le 29 octobre 2024 par la brigade commerciale des douanes de Keur-Ayip, a été testée et confirmée comme un stupéfiant par le Laboratoire national de la Police technique et scientifique. La valeur estimée de cette saisie est de 291 millions de francs CFA.
Au niveau de l’AIBD, une autre saisie spectaculaire a eu lieu le 6 novembre 2024. Une cargaison déclarée comme étant des enceintes Bluetooth contenait en réalité 2,7 kg de cannabis, d’une valeur estimée à 12 millions de francs CFA. Grâce à une opération de livraison surveillée, les destinataires, un citoyen sénégalais et un ressortissant étranger, ont été arrêtés.
La Division de la communication et des relations publiques de la Direction générale des douanes (DGD) a salué l’efficacité des unités impliquées dans ces opérations. Ces saisies témoignent de la synergie entre les différentes brigades douanières, notamment celles de Keur-Ayip, Kaolack, Saboya, et de la brigade maritime de Foundiougne.
Ces efforts s’inscrivent dans une stratégie globale visant à sécuriser les frontières sénégalaises contre l’infiltration de produits prohibés. Les autorités continuent d’exhorter la population à signaler tout comportement suspect et à collaborer avec les forces de l’ordre pour combattre ce fléau.