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26 août 2025
FRANC A LASSAUT D'AMA BALDE DIMANCHE
Les lutteurs Franc (Jambar Wrestling Academy) et Ama Baldé (Ecurie Falaye Baldé) vont s’affronter, dimanche, à l’Arène nationale de Pikine, dans l’un des combats les plus attendus et les plus indécis de la saison de lutte.
Les lutteurs Franc (Jambar Wrestling Academy) et Ama Baldé (Ecurie Falaye Baldé) vont s’affronter, dimanche, à l’Arène nationale de Pikine, dans l’un des combats les plus attendus et les plus indécis de la saison de lutte.
Organisée par Albourakh Events, cette confrontation revêt les allures d’un derby entre deux quartiers populaires de la banlieue dakaroise : Parcelles Assainies et Pikine.
Entre egotrip et déclarations fracassantes, les deux camps ont rivalisé d’ardeur pour faire monter l’adrénaline de ce combat d’envergure médiatique et populaire.
Pensionnaire de Jambar Wrestling Academy et lieutenant de Modou Lo, Franc a défié les lutteurs de Pikine.
L’ancien champion de lutte traditionnelle et champion d’Afrique avait lancé un défi à Emeu Sène, après sa dernière victoire devant Bombardier. Et il avait multiplié les sorties médiatiques au point d’agacer les lutteurs de Pikine.
Face au refus d’Emeu Sène d’en découdre avec lui, Franc va finalement croiser le fer avec son »jeune frère » Ama Baldé, qui veut relever le défi lancé à Pikine.
En acceptant d’affronter le pensionnaire de Jambar Wrestling Academy, le fils de l’ancien champion de lutte des années 1970-1980, Falaye Baldé, voudra faire oublier sa défaite amère face au mentor de son challenger.
Ama Baldé n’a pas encore digéré son revers face au »roi des arènes ». Après une courte préparation en France, il est revenu à Dakar pour peaufiner sa stratégie, afin d’espérer battre l’un des lutteurs les plus coriaces de l’arène.
Considéré comme un lutteur technique et courageux, Ama Baldé a la lourde tâche de défendre les couleurs de Pikine face à un adversaire considéré comme très technique.
En effet, Franc demeure invaincu, avec 13 victoires en autant de sorties. Il espère ainsi battre Ama Baldé, 14 victoires et trois défaites, pour poursuivre son ascension dans l’arène.
CE QUE RECLAMENT LES ETUDIANTS APRÈS LE SUICIDE DE MATAR DIAGNE
Le rapport d'autopsie de l'étudiant de l'Université Gaston Berger de Saint-Louis, confirme la thèse du suicide. Bouleversée par cette nouvelle, la Coordination des Étudiants de Saint-Louis appelle les autorités à mettre en place ...
Le rapport d'autopsie de l'étudiant Matar Diagne, de l'Université Gaston Berger (UGB) de Saint-Louis, confirme la thèse du suicide. Bouleversée par cette nouvelle, la Coordination des Étudiants de Saint-Louis appelle les autorités à mettre en place un accompagnement psychologique au sein du campus pour prévenir de tels drames.
Un rapport d’autopsie sans équivoque
Le rapport final de l’autopsie, communiqué aux étudiants, confirme que Matar Diagne s’est donné la mort dans sa chambre. Cette conclusion, bien que difficile à accepter, met fin aux spéculations sur les causes du décès.
Un appel à un soutien psychologique
Face à cette tragédie, Alpha Issaga Diallo, président de séance de la Coordination des Étudiants de l’UGB, insiste sur la nécessité d’un suivi psychologique pour les étudiants afin d’accompagner les jeunes en détresse et éviter d’autres drames similaires.
Un drame évitable ?
Pour la Coordination des Étudiants, ce décès aurait pu être évité si un dispositif d’écoute et d’accompagnement avait été en place. Ce triste événement met en lumière la nécessité d’une meilleure prise en charge du bien-être mental des étudiants, souvent confrontés à une forte pression académique et sociale.
Vers des actions concrètes ?
Les étudiants espèrent que cet appel sera entendu et que des mesures seront rapidement mises en place pour renforcer l’accompagnement psychologique au sein du campus.
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UNE LONGUE ATTENTE DES INDEMNISES
Rokhiatou Gassama, fondatrice du collectif des victimes et familles de victimes des violences électorales de 2012 au Sénégal salue la volonté des nouvelles autorités d’assister les victimes politiques de 2021 et 2023. Cependant, elle déplore que...
Rokhiatou Gassama, fondatrice du collectif des victimes et familles de victimes des violences électorales de 2012 au Sénégal, salue la volonté des nouvelles autorités d’assister les victimes politiques de 2021 et 2023. Cependant, elle déplore que celles de 2012 n’aient jamais été pleinement indemnisées. Elle plaide pour une loi empêchant toute personne reconnue coupable d’incitation à la violence d’accéder au pouvoir ou à un poste électif.
Rokhiatou Gassama, fondatrice du Collectif des victimes et familles de victimes des violences électorales de 2012 au Sénégal, s’est exprimée sur la récente décision des nouvelles autorités d’indemniser les victimes des crises politiques de 2021 et 2023. Pour elle, cette initiative n’est pas mauvaise, mais elle souligne une inégalité de traitement, car les victimes de 2012 n’ont pas toutes été prises en charge par l'ancien régime.
Selon le collectif, une quinzaine de personnes avaient perdu la vie lors des violences électorales de 2012, et de nombreux blessés avaient été recensés. Malgré les nombreuses démarches entreprises, y compris la saisine de la justice, ces victimes n’ont jamais obtenu réparation.
Face à cette injustice persistante, Rokhiatou Gassama appelle à l’instauration d’une loi ou de mécanismes empêchant tout acteur politique impliqué dans la manipulation des jeunes ou dans l’incitation à la violence d’accéder à des fonctions électives ou à des postes de pouvoir.
Pour elle, il est urgent de prévenir de telles tragédies et d’assurer que toutes les victimes de violences politiques, sans distinction d’année, bénéficient d’un même traitement.
CLASSEMENT DES JOUEURS AFRICAINS LES MIEUX PAYES
Ce jeudi, Marca a dévoilé son classement des 100 sportifs les mieux payés du monde. Parmi eux, trois stars africaines se démarquent dans le top 50.
Ce jeudi, Marca a dévoilé son classement des 100 sportifs les mieux payés du monde. Parmi eux, trois stars africaines se démarquent dans le top 50.
Dans un football où les salaires explosent, les joueurs africains ne sont pas en reste. D’après Marca, trois stars du continent figuraient parmi les joueurs les mieux rémunérés au monde en 2024. Mohamed Salah, Riyad Mahrez et Sadio Mané se partagent le podium des sportifs africains aux revenus les plus élevés, portés par les salaires colossaux offerts en Europe et au Moyen-Orient.
3. Sadio Mané (43,7 millions d’euros par an – Al-Nassr)
Arrivé à Al-Nassr à l’été 2023 après une saison mitigée au Bayern Munich, Sadio Mané se place sur la 3e marche de ce podium avec un salaire de 41,3 millions d’euros (environ 28 milliards CFA) par an, plus 2,4 M€ (enviton 1 milliard CFA) de revenus issus de ses contrats sponsoring. Un montant qui en fait le 67e sportif le mieux rémunéré au monde.
L’attaquant sénégalais traverse une période contrastée en Arabie saoudite. Sur les 11 derniers matchs de 2024, il n’avait inscrit qu’un seul but. Malgré tout, ses statistiques restent solides : 13 buts et 3 passes décisives en 29 matchs cette saison, et 26 buts pour 20 passes décisives en 76 matchs depuis son arrivée à Al-Nassr. Lié au club saoudien jusqu’en 2026, le Lion a tenu à clarifier sa situation face aux rumeurs de départ : il compte bien honorer son contrat.
2. Riyad Mahrez (50 millions d’euros par an – Al-Ahli)
Parti de Manchester City pour rejoindre Al-Ahli à l’été 2023, Riyad Mahrez continue de toucher un salaire vertigineux de 48 millions d’euros par an (plus 2 M€ de sponsoring-Environ un total de 32 milliards FCFA). Un montant qui le place au deuxième rang des joueurs africains les mieux rémunérés et au 44e rang des sportifs mondiaux. Si son début de saison a été compliqué, l’international algérien a su retrouver son niveau ces dernières semaines.
Avec 20 contributions décisives en 26 matchs (buts + passes décisives), il prouve qu’il reste un atout majeur pour son équipe. D’ailleurs, il est actuellement le deuxième meilleur passeur de la Saudi Pro League avec 5 offrandes. Malgré quelques doutes sur son adaptation au football saoudien, la direction d’Al-Ahli a tranché : Mahrez est lié au club jusqu’en juin 2027, et le président Khaled Al-Issa a assuré qu’il ne partira pas avant la fin de son contrat. Il continuera donc de recevoir de telles sommes, pendant encore deux ans au moins.
1. Mohamed Salah (52,8 millions d’euros par an – Liverpool)
À 32 ans, Mohamed Salah reste l’un des joueurs les plus influents de la planète. En témoigne sa saison exceptionnelle avec Liverpool, où il affiche déjà 27 buts et 19 passes décisives en 35 matchs. Leader offensif des Reds et considéré comme le meilleur joueur du monde, l’ailier égyptien justifie pleinement son salaire astronomique de 33,6 millions d’euros par an et ses 19,2 M€ de revenus sponsoring (environ un total de 34 milliards FCFA, un montant qui le place à égalité avec Vinicius Junior dans la hiérarchie des joueurs les mieux payés et qui en fait le 38e sportif le mieux rémunéré du monde.
On remarque donc que Salah, malgré son salaire “à l'européenne”, moins élevé que ceux de Mané et Mahrez, les devance grâce à ses contrats publicitaires.
Cependant, son avenir à Liverpool est plus incertain que jamais. En janvier 2025, Salah a lâché une bombe en annonçant son départ à la fin de la saison. Son contrat expirant en juin 2025, certaines rumeurs laissent à penser que son prochain défi pourrait l’emmener vers l’Arabie saoudite, où Al-Ittihad et Al-Hilal seraient prêts à lui offrir un dernier contrat XXL.
Si ces trois stars africaines figurent parmi les joueurs les mieux payés au monde, elles restent cependant loin du duo Cristiano Ronaldo – Lionel Messi. Le Portugais, toujours en tête, perçoit des revenus astronomiques de 251,7 millions d’euros par an (environ 164 milliards FCFA), tandis que l’Argentin suit avec 129,7 millions d’euros (environ 84 milliards CFA).
L'ALERTE ROUGE DU PROF CHEIKH TIDIANE NDIAYE
Après l’audit de la Cour des comptes, l’endettement du Sénégal et le déficit du pays ont été recalculés. Les deux indicateurs ont finalement flambé. Avec le débat sulfureux qui entoure le scandale, la situation fait craindre le pire.
Après l’audit de la Cour des comptes, l’endettement du Sénégal et le déficit du pays ont été recalculés. Les deux indicateurs ont finalement flambé. Avec le débat sulfureux qui entoure le scandale, la situation fait craindre le pire. Et le Pr. Cheikh Tidiane Ndiaye, agrégé des Sciences économiques, Directeur du Lares, qui s'est exprimé dans les colonnes de L’Obs, n’exclut pas un risque de récession de l'Économie sénégalaise.
«Cette situation très grave qui témoigne de la gestion financière très catastrophique du régime sortant doit pousser les nouvelles autorités à définir de nouvelles modalités de contrôle des mouvements de capitaux à court terme. Une absence de contrôle de ces mouvements de capitaux à court terme est toujours source d'instabilité pour le pays. Du point de vue de la forme, il faut que les autorités évitent de faire certaines déclarations intempestives sur Ia gestion financière du pays, ce que l'on pourrait considérer en économie comme une cause circonstancielle du déclenchement d'une crise. En économie, certaines déclarations des hautes autorités pourraient déclencher une crise ou un retournement conjoncturel susceptible de faire basculer l'économie dans une profonde récession.»
Les effets néfastes
«Les effets de la publication de ce rapport vont se faire sentir sur la trajectoire de la croissance économique à travers différents canaux de transmission. D'abord, le défaut de lisibilité de la situation économique va entrainer une crise économique. La publication du rapport affectera la confiance, d'une part, des agents économiques (ménages, entreprises, etc.) et d'autre part, des bailleurs extérieurs comme le Fmi et la Banque mondiale. Ainsi, le financement extérieur de l'économie sera affecté et par voie de conséquence, la croissance, il y aura enclenchement d'une spirale négative qui se traduira par une dégringolade de la notation financière du pays ainsi que les cours des actions et des obligations.
"De tels problèmes pourraient occasionner les sorties brutales de capitaux.»
Ensuite, la dégradation de la situation macroéconomique (déficits publics élevés, déficits extérieurs, tensions sociales, etc.) provoquera la non-soutenabilité du dispositif initial. Face aux multiples contraintes sur le financement extérieur et l'inefficacité des sources internes de financement (épargne, commerce extérieur, solde budgétaire), les autorités ne pourront maintenir la dynamique économique qu'au prix d'un fort relèvement de certaines catégories d'impôts, ce qui va déboucher sur une récession. Il y a un grand risque de récession, c'est pourquoi les autorités ne devraient pas en faire une affaire publique.
Enfin, face à cette situation, le sentiment des investisseurs étrangers que le rythme d'endettement n'est pas soutenable peut les conduire à vendre massivement les bons du Trésor libellés en dollar ou en euro qu'ils avaient souscrits provoquant ainsi leur chute. De même, cette situation macroéconomique catastrophique peut entraîner des sorties de capitaux à court terme susceptibles d'être "très désastreuses pour l'économie. Les nouvelles autorités doivent désormais décourager les entrées de capitaux à court terme car de tels problèmes relatifs à la mauvaise gestion des Finances publiques pourraient occasionner les sorties brutales de capitaux.»
LA SAR MARQUE UN PAS DE GEANT
La Société Africaine de Raffinage (SAR) franchit une étape historique avec le raffinage réussi du premier pétrole brut sénégalais, le Sangomar. Cette avancée stratégique marque un tournant décisif dans le développement du secteur énergétique national...
La Société Africaine de Raffinage (SAR) franchit une étape historique avec le raffinage réussi du premier pétrole brut sénégalais, le Sangomar. Cette avancée stratégique marque un tournant décisif dans le développement du secteur énergétique national et conforte le Sénégal sur la voie de la souveraineté énergétique.
Après un processus rigoureux de traitement, les résultats obtenus confirment la qualité et la conformité du brut raffiné. Les produits dérivés, notamment le fuel et le gasoil, sont en cours de transfert vers les infrastructures de stockage dédiées. Ce succès témoigne de l’expertise technique de la SAR et de son engagement à garantir une excellence opérationnelle constante.
La SAR exprime sa profonde gratitude à l’ensemble de son personnel dont le savoir-faire et le dévouement ont été des éléments déterminants dans cette réussite. La Direction Générale adresse également ses remerciements aux plus hautes autorités du Sénégal, ainsi qu’aux partenaires techniques et financiers qui ont soutenu cette opération d’envergure.
Avec cette avancée majeure, la SAR se positionne comme un acteur clé du secteur pétrolier en Afrique de l’Ouest. Ce succès ouvre de nouvelles perspectives pour la diversification des activités de la société, contribuant ainsi à faire du Sénégal un hub pétro-industriel régional.
L’aboutissement de cette initiative illustre l’ambition du pays à renforcer son indépendance énergétique tout en consolidant son développement économique. À travers cet exploit, la SAR réaffirme son engagement à accompagner le Sénégal dans sa transformation industrielle et énergétique.
L'ONU RECOMMANDE L’ABROGATION DE LA LOI D’AMNISTIE
La Rapporteuse spéciale des Nations Unies sur la torture, Alice Jill Edwards, a achevé hier une visite officielle au Sénégal. Dans un communiqué publié à l’issue de son séjour, elle a formulé plusieurs recommandations, notamment l’abrogation de la loi...
La Rapporteuse spéciale des Nations Unies sur la torture, Alice Jill Edwards, a achevé hier une visite officielle au Sénégal. Dans un communiqué publié à l’issue de son séjour, elle a formulé plusieurs recommandations, notamment l’abrogation de la loi d’amnistie couvrant les évènements survenus entre mars 2021 et février 2024.
Alice Jill Edwards a exhorté le gouvernement sénégalais à revenir sur cette loi, arguant qu’il a « l’obligation d’établir la vérité sur ces événements, de rendre justice et d’accorder des réparations aux victimes ». Cette position s’inscrit dans une démarche plus large de lutte contre l’impunité et de respect des droits humains.
Au cours de sa visite, la rapporteuse s’est intéressée à l’application de la loi par les forces de l’ordre, notamment la police et la gendarmerie, en matière de contrôle des foules et d’enquêtes. Elle a souligné la nécessité de revoir les pratiques en vigueur et d’assurer une meilleure conformité avec les standards internationaux en matière de droits de l’homme.
« Je demande instamment au Sénégal d’abroger la loi d’amnistie qui accorde une immunité de poursuites aux personnes qui auraient été impliquées dans le recours à une force excessive et dans d’autres violations des droits de l’homme commises lors des manifestations entre mars 2021 et février 2024 », a déclaré Mme Edwards. Elle a insisté sur le fait que « le gouvernement a l’obligation d’établir la vérité sur ces événements, de rendre justice et d’accorder des réparations aux victimes dans les meilleurs délais ».
Par ailleurs, Alice Jill Edwards a appelé le gouvernement sénégalais à envisager son adhésion à l’Alliance pour un commerce sans torture, une initiative internationale visant à réglementer l’utilisation, la production et le commerce d’équipements destinés à l’application de la loi.
Elle a conclu en annonçant qu’un rapport détaillant ses observations et recommandations sera présenté au Conseil des droits de l’homme des Nations Unies en mars 2026.
LE SÉNÉGAL FACE AU RISQUE DE RÉCESSION APRÈS L’AUDIT DE LA COUR DES COMPTES
Cheikh Tidiane Ndiaye, expert en sciences économiques, alerte sur un risque imminent de récession et appelle les nouvelles autorités à revoir urgemment les mécanismes de contrôle des flux financiers pour éviter une instabilité encore plus grave.
Après l’audit de la Cour des comptes, l’endettement du Sénégal et le déficit du pays ont été recalculés. Les deux indicateurs ont finalement flambé. Avec le débat sulfureux qui entoure le scandale, la situation fait craindre le pire. Et Cheikh Tidiane Ndiaye, agrégé des Sciences économiques, Directeur du Lares, qui s'est exprimé dans les colonnes de L’Obs, n’exclut pas un risque de récession de l'Économie sénégalaise.
«Cette situation très grave qui témoigne de la gestion financière très catastrophique du régime sortant doit pousser les nouvelles autorités à définir de nouvelles modalités de contrôle des mouvements de capitaux à court terme. Une absence de contrôle de ces mouvements de capitaux à court terme est toujours source d'instabilité pour le pays. Du point de vue de la forme, il faut que les autorités évitent de faire certaines déclarations intempestives sur Ia gestion financière du pays, ce que l'on pourrait considérer en économie comme une cause circonstancielle du déclenchement d'une crise. En économie, certaines déclarations des hautes autorités pourraient déclencher une crise ou un retournement conjoncturel susceptible de faire basculer l'économie dans une profonde récession.»
«Les effets de la publication de ce rapport vont se faire sentir sur la trajectoire de la croissance économique à travers différents canaux de transmission. D'abord, le défaut de lisibilité de la situation économique va entrainer une crise économique. La publication du rapport affectera la confiance, d'une part, des agents économiques (ménages, entreprises, etc.) et d'autre part, des bailleurs extérieurs comme le Fmi et la Banque mondiale. Ainsi, le financement extérieur de l'économie sera affecté et par voie de conséquence, la croissance, il y aura enclenchement d'une spirale négative qui se traduira par une dégringolade de la notation financière du pays ainsi que les cours des actions et des obligations.
Ensuite, la dégradation de la situation macroéconomique (déficits publics élevés, déficits extérieurs, tensions sociales, etc.) provoquera la non-soutenabilité du dispositif initial. Face aux multiples contraintes sur le financement extérieur et l'inefficacité des sources internes de financement (épargne, commerce extérieur, solde budgétaire), les autorités ne pourront maintenir la dynamique économique qu'au prix d'un fort relèvement de certaines catégories d'impôts, ce qui va déboucher sur une récession. Il y a un grand risque de récession, c'est pourquoi les autorités ne devraient pas en faire une affaire publique.
Enfin, face à cette situation, le sentiment des investisseurs étrangers que le rythme d'endettement n'est pas soutenable peut les conduire à vendre massivement les bons du Trésor libellés en dollar ou en euro qu'ils avaient souscrits provoquant ainsi leur chute. De même, cette situation macroéconomique catastrophique peut entraîner des sorties de capitaux à court terme susceptibles d'être "très désastreuses pour l'économie. Les nouvelles autorités doivent désormais décourager les entrées de capitaux à court terme car de tels problèmes relatifs à la mauvaise gestion des Finances publiques pourraient occasionner les sorties brutales de capitaux.»
TEST REUSSI POUR LA SAR
La Sar a réussi à raffiner avec «succès» le premier pétrole brut de Sangomar, marquant une étape importante dans la concrétisation de son ambition.
La Sar a réussi à raffiner avec «succès» le premier pétrole brut de Sangomar, marquant une étape importante dans la concrétisation de son ambition. Il s’agit de l’exploitation d’une cargaison de 650 mille barils traités et expédiés dans les zones de stockage de la Société africaine de raffinage et de Senstock.
Il y a quelques semaines, la Société africaine de raffinage (Sar) annonçait son ambition de raffiner tout le brut de Sangomar. Elle vient de réussir la première étape de cette ambition, comme l’a révélé la Direction générale de la structure, qui a partagé sa fierté «d’annoncer le succès du raffinage du premier pétrole brut sénégalais». «Après un traitement réussi et des résultats conformes, le transfert des produits dérivés tels que le fuel et le gasoil est actuellement en cours vers les zones de stockage dédiées. Cette avancée marque une étape-clé dans le développement de la Sar, illustrant à la fois son expertise technique et son engagement résolu en faveur de l’excellence opérationnelle», annonce la Sar.
650 MILLE BARILS RAFFINES
Elle avait déjà mis à niveau ses installations dans la perspective de l’exploitation de ces hydrocarbures. «Le savoir-faire des employés et l’excellence opérationnelle ont été déterminants dans ce succès. La Sar tient à rendre un hommage appuyé à l’ensemble du personnel, aux plus hautes autorités du Sénégal, ainsi qu’à tous ses partenaires techniques et financiers qui ont contribué à la réussite de cette opération stratégique. Ce succès renforce la position de la Sar en tant qu’actrice-clé pour l’atteinte de la souveraineté énergétique. Il ouvre également de nouvelles perspectives pour la diversification de ses activités, dans l’optique de faire du Sénégal un véritable hub pétro-industriel régional», enchaîne le communiqué du Service de la communication de la Sar.
Le Quotidien a appris qu’il s’agit d’une première cargaison de 650 mille barils qui équivalent à 90 mille tonnes de brut déjà exploités. Le stockage temporaire se fait au niveau évidemment de la Sar, et il y a ensuite une expédition vers Senstock «pour que les clients viennent chercher leurs produits» finis. Pour la Sar, l’enjeu est de voir si elle peut gagner plus que d’habitude avec le raffinage des gisements de Sangomar. Et pour les consommateurs, ce sera de savoir l’impact de cette exploitation sur les prix à la pompe, qui restent du ressort de l’Etat.
Par Serigne Saliou DIAGNE
JIMMY MBAYE, CE VIRTUOSE DE LA GRATTE
Ce virtuose, qui aura caressé de sublimes notes pour le Super Etoile et touché les extrêmes au son de sa guitare, laisse derrière lui une œuvre titanesque qui est là pour rester et faire écho dans l’éternité
C’est au Panthéon des seigneurs de la gratte que repose désormais Mamadou Mbaye dit Jimmy. Ce virtuose, qui aura caressé de sublimes notes pour le Super Etoile et touché les extrêmes au son de sa guitare, laisse derrière lui une œuvre titanesque qui est là pour rester et faire écho dans l’éternité. Des générations de mélomanes et de fans de musique à naître, seront sûrement envoûtés par les accords et symphonies que l’as du Super Etoile brossera de ses doigts. La perte est immense pour le monde culturel sénégalais et on peut bien comprendre les mots de Baba Maal, Mbaye Dièye Faye et Youssou Ndour. C’est un artiste d’exception et un humain de très grandes qualités qui vient de jouer ses dernières notes, puisse le Maître des univers l’accueillir au royaume des justes.
Jimmy Mbaye a son nom aux côtés de légendes comme Hendrix, Eric Clapton, Keith Richards, John McLaughlin, Charlie Christian, B.B. King, Grant Green, Django Reinhardt ou en plus proche de nous, Prince. Je dis toujours que beaucoup de nos génies ont la malchance d’être nés au Sénégal. Ailleurs, ils auraient été célébrés à la hauteur de leurs accomplissements. Ce n’est pas dans ce beau panier de crabes qu’est notre pays qu’on laisse les identités remarquables fleurir, encore moins qu’on reconnaîtrait du mérite à des compatriotes. Petite parenthèse, c’est la deuxième fois en moins d’une année que des officiels se posent par le biais d’une conférence de presse pour cracher sur leur pays avec l’argument osé d’une falsification des chiffres et comptes du pays. Quelle tristesse !
Jimmy Mbaye aura su faire voyager par son art, il aura montré que le talent est ce cadeau de Dieu qui, s’il est poli à la perfection, permet de toiser les sommets. Par la musique du Super Etoile et les notes jouées par Jimmy Mbaye, un universel a pu être créé et transmis. Un art aura donné vie à des gens, il aura émancipé des êtres et il aura été vecteur d’union. Le leader du Super Etoile, Youssou Ndour, confesse que l’une des dernières volontés de Jimmy Mbaye aura été de prêcher pour de l’Union. Tant dans sa propre famille que dans son cercle artistique, les notes d’harmonie qu’il diffusait au bout de sa gratte ne seront pas vaines. Il est des hommes qui, par leur impact autour d’eux, en auront changé des milliers. On dit qu’ils sont rares ceux qui connaissent la valeur d’une vie, car à travers le souffle sincère d’un individu, plusieurs arrivent à exister.
Je finis cette chronique en écoutant un hommage d’artistes, et non des moindres, au groupe Led Zeppelin en 2012 au Kennedy Center. «Strairway to Heaven» était jouée dans une prestation époustouflante d’une dizaine de minutes. Cette chanson dont les membres du groupe Led Zeppelin ont souvent confessé ne pas trop aimer la jouer en live, reste un hymne universel. Tout haut, Jimmy Mbaye emprunte tranquillement ses marches vers le meilleur des paradis, en laissant derrière lui tout un héritage culturel au Sénégal. Quelle tragédie que de se dire que ce génie de la gratte ne pourra plus bercer nos oreilles de son talent en live. La mort est le naufrage de toute œuvre dans cette vie. Que le Sénégal parvienne à le célébrer à la hauteur de son génie !