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3 juillet 2025
PRENDRE LES PRECAUTIONS FACE AU LIBERIA ET METTRE LES INGREDIENTS POUR GAGNER LE MATCH RETOUR
Souleymane Diallo a gardé un résultat positif du match nul (1-1) concédé par l’équipe du Sénégal devant le Libéria dans le cadre de la manche aller du dernier tour des éliminatoires du CHAN 2025.
Accrochée (1-1) par le Libéria à Monrovia lors du match aller du deuxième tour des éliminatoires du CHAN 2025, l’équipe nationale locale du Sénégal a pris une option sérieuse vers la qualification. Si le résultat reste positif devant une équipe libérienne joueuse et expérimentée, l’entraineur Souleymane Diallo estime que les Lions locaux vont mettre toutes les précautions et les ingrédients qu’il faut pour gagner le match retour prévu le 28 décembre au stade Abdoulaye Wade.
Souleymane Diallo a gardé un résultat positif du match nul (1-1) concédé par l’équipe du Sénégal devant le Libéria dans le cadre de la manche aller du dernier tour des éliminatoires du CHAN 2025. Selon le sélectionneur national, les Lions locaux ont su faire preuve de discipline et de patience pour faire face à une équipe libérienne joueuse et expérimentée.
« La première analyse que l’on a faite de cette équipe libérienne, c’est qu’elle est venue avec une autre intention dans le jeu. Heureusement, nous nous sommes préparés à ces éventualités. C’est pourquoi, on a pris le point du match nul. On savait que c’est une équipe joueuse, qui a de l’expérience à son niveau, avec des joueurs expérimentés qui ont l’habitude de jouer l’Afrique. On s’est dit qu’il fallait être patient avec eux et être plus endurant. Le plan a marché », a-t-il expliqué sur FSF TV Souleymane Diallo.
« Dans l’ensemble, les garçons ont fait un match correct. On sait qu’on joue à l’extérieur. On a préparé un plan de jeu qui nous a permis de prendre le point. On est venu chercher un résultat probant, soient les trois points de la victoire ou le point du nul. Les joueurs l’ont fait. Je les encourage et les félicite pour cela », ajoute-t-il.
Pour le coach des Lions, qui disputait son premier match sur le banc des Lions locaux, le Sénégal garder toutes leurs chances pour le match retour, prévu au stade Abdoulaye Wade, dimanche prochain. Dans cet élan, le technicien sénégalais indique que le Sénégal va prendre toutes les précautions pour valider à Dakar sa qualification. Comme lors de la dernière édition du CHAN où les Lions de Pape Thiaw avaient réussi, contre la même équipe de la Lone Star, à faire la différence à domicile avant d’aller remporter le trophée. « C’est un souvenir et c’est le passé. L’essentiel est de se concentrer sur le présent. Le souvenir est bon parce qu’on les a battus ici (3-1). Cela veut dire que nous allons prendre les précautions nécessaires mettre les ingrédients qu’il faut pour gagner ce match retour. Même s’il faudra capitaliser le but marquer à l’extérieur qui pourrait être décisif. « La chance existe dans le football mais avec un pourcentage très faible. On provoque la chance. On savait qu’en voyageant, il faut tout faire pour avoir un bon résultat. C’est surtout de mettre un but. Un but à l’extérieur était une stratégie que l’on a mis sur place », précise Souleymane Diallo.
Par S.E. Mme LI YAN
POURSUIVRE L’AMITIE ET AVANCER EN BRISANT LES VAGUES
L’année 2024 a marqué le début d’une nouvelle ère d’amitié sino-sénégalaise. Sous l’égide des deux chefs d’État, les relations entre la Chine et le Sénégal ont réussi à traverser ensemble la période de transition.
Le temps passe vite sans qu’on s’en aperçoive. L’année 2024 qui touche à sa fin, a été une année pleine de défis et d’épreuves, mais aussi une année de persévérance et de progrès. En faisant un bilan de l’année écoulée, on constate que le monde entier a œuvré pour relever les défis de l’époque et surmonter les aléas internationaux, mettant ainsi en lumière la valeur et l’importance du développement et de la paix.
L’année 2024 a marqué le début d’une nouvelle ère d’amitié sino-sénégalaise. Sous l’égide des deux chefs d’État, les relations entre la Chine et le Sénégal ont réussi à traverser ensemble la période de transition. Après l’élection du Président Bassirou Diomaye Faye, le Président Xi Jinping lui a adressé dans un premier temps un message de félicitations. En septembre, à l’invitation de son homologue chinois, le Président Faye s’est rendu en Chine pour participer au Sommet 2024 du FOCAC en tant que co-président du Forum et effectuer sa première visite d’État dans un pays hors continent. Lors de la visite, les deux chefs d’État sont parvenus à plusieurs consensus importants, traçant ensemble une nouvelle feuille de route pour approfondir le Partenariat stratégique global Chine-Sénégal et pour construire une communauté d’avenir partagé sino-sénégalaise de haut niveau.
Au cours de l’année écoulée, nos deux pays ont obtenu des résultats fructueux en matière de coopération. Étant le premier partenaire commercial du Sénégal, la Chine a accordé au Sénégal ainsi qu’à d’autres pays africains amis un traitement préférentiel de tarif douanier zéro à 100% des produits exportés vers son territoire. Dans le domaine de l’infrastructure, des progrès remarquables ont été réalisés plus tôt que prévu dans des projets phares tels que l’autoroute Mbour-Kaolack et le Projet d’aide de réhabilitation des 4 stades dont le Stade LéopoldSédar-Senghor qui contribuera à la bonne organisation des Jeux olympiques de la jeunesse de Dakar 2026. De surcroît, la coopération dans des domaines comme l’agriculture, le numérique, la santé, les nouvelles énergies, l’éducation et la culture a rendu les relations bilatérales plus profondes et plus durables. L’amitié sino-sénégalaise, fondée sur une harmonisation des valeurs et intérêts communs, ouvre de nouvelles et vastes perspectives pour le développement mutuel.
L’année 2024 a également été témoin de la nouvelle phase de développement de la Chine. Face aux défis sur le plan tant intérieur qu’extérieur, le gouvernement chinois a maintenu sa ligne directrice dite « aller de l’avant à pas assurés », en renforçant activement la régulation économique par le biais de l’orientation politique, qui a conduit à la réalisation des objectifs principaux du développement socio-économique pour l’année 2024. Au cours des trois premiers trimestres de cette année, le PIB de la Chine a atteint près de 95 000 milliards de yuans, avec une croissance de 4,8% en glissement annuel. Les industries vertes, représentées par les véhicules électriques, les batteries au lithium et les produits photovoltaïques, ont continué à afficher une croissance à deux chiffres. De ce fait, la Chine reste toujours une force stabilisatrice et un moteur essentiel de la croissance mondiale.
En juillet dernier, le 3e session plénière du 20e Comité central du PCC s’est tenue avec succès à Beijing, établissant un plan systématique pour approfondir davantage les réformes à l’échelle nationale. Ce plénum a envoyé un signal fort au monde entier, montrant une Chine déterminée à poursuivre sa voie de réforme et d’ouverture, à fournir plus de certitude à un monde incertain et à dynamiser la prospérité commune de l’humanité.
Plus les changements dramatiques sont fréquents, plus on devrait insister sur la justice ; plus la mer est agitée, plus il est impératif de braver les vagues pour naviguer. À l’avenir, le développement de haute qualité de la Chine apportera encore davantage d’opportunités aux pays en développement, notamment aux pays africains, à l’instar du Pays de la Teranga. Comme l’a souligné le Président Xi Jinping lors de sa rencontre avec le Président Bassirou Diomaye Faye, “la Chine et le Sénégal sont des amis et partenaires sur la voie du développement et du redressement nationaux”, la partie chinoise apprécie et soutient l’ambition et les efforts inlassables du gouvernement sénégalais pour mener la transformation systémique du pays et réaliser la modernisation nationale. En persévérant dans l’esprit de sincérité, d’amitié, de respect mutuel et de coopération gagnant-gagnant, la Chine est disposée à accompagner le développement du Sénégal, à mettre en œuvre les consensus importants des deux chefs d’État, et à promouvoir la mise en synergie des fruits du Sommet 2024 du FOCAC et de la visite du Président Faye avec le plan « Vision Sénégal 2050 », en vue de créer un avenir encore plus prometteur pour l’axe Beijing-Dakar.
(Articlé signé par S.E. Mme LI YAN, CHARGÉE D’AFFAIRES DE L’AMBASSADE DE CHINE AU SÉNÉGAL)
UN SCANDALE QUI BAFOUE LES DROITS DES PECHEURS DE SAINT-LOUIS
La situation dans laquelle se trouvent les pêcheurs et autres acteurs économiques de la région de Saint-Louis ne plait pas du tout au Président du parti Sénégal Debout en l’occurrence Moussa Diop
La situation dans laquelle se trouvent les pêcheurs et autres acteurs économiques de la région de Saint-Louis ne plait pas du tout au Président du parti Sénégal Debout en l’occurrence Moussa Diop. Ces derniers selon lui font face à une crise majeure qui menace leur survie et l’équilibre de l’économie locale. « Avec le développement du projet gazier au large de Saint-Louis, l’accès à la seule zone de pêche, Diatara, est interdit, entraînant un préjudice considérable pour les pêcheurs locaux et l’économie de la région. Cela affecte directement des milliers de familles qui dépendent de la pêche pour leur subsistance quotidienne », a fait savoir M. Diop dans un communiqué mis à notre disposition.
Le candidat à la mairie de Saint-Louis de poursuivre : « conscientes de l’impact négatif sur la pêche depuis le lancement du projet Grand Tortue Ahmeyim (GTA), les entreprises BP, Petrosen et Kosmos Energy ont multiplié les promesses envers les pêcheurs de Saint-Louis, mais celles-ci ne sont jamais tenues ».
Rappelant ces engagements, M. Diop retiendra l’installation de récifs artificiels pour « compenser » les préjudices causés par l’occupation de Diatara, une zone de pêche essentielle pour des milliers de familles, figure en bonne place. Initialement, at-il ajouté, BP s’était engagé à installer douze récifs artificiels. Aujourd’hui, après plusieurs révisions unilatérales, ce nombre est réduit à un seul récif artificiel, sans aucune transparence sur les délais d’exécution.
Ce comportement reflète un mépris absolu des engagements pris et des droits des populations locales. « Le problème ne réside pas seulement dans des promesses vides, mais aussi dans le non-respect des lois sénégalaises. Sénégal Debout rappelle que l’article 51 de la Loi n° 2001-01 du 15 janvier 2001 portant Code de l’Environnement stipule clairement que les populations impactées doivent être compensées avant toute exploitation. BP, Kosmos Energy et Petrosen ne peuvent pas continuer à contourner cette obligation légale en imposant des solutions dérisoires », a-t-il expliqué avant d’indiquer que face à cette situation, « Sénégal Debout appelle l’État du Sénégal à intervenir fermement pour que les promesses faites par Kosmos Energy, Petrosen et BP soient respectées. L’État doit veiller à l’application stricte de la loi, notamment en exigeant la compensation des communautés impactées directement, avant le début de l’exploitation du site et dans les meilleurs délais. » C’est ainsi que le parti a également invité l’État, en marge de la renégociation des contrats, à instaurer un dialogue constructif entre les parties prenantes, afin de trouver des solutions durables et équilibrées qui tiennent compte à la fois des besoins des pêcheurs, de la préservation de l’environnement marin et des objectifs économiques du pays.
« Les pêcheurs de Saint-Louis ne demandent pas de charité, mais des compensations dignes et légales pour les préjudices subis. Ils n’ont que trop attendu des multinationales ; il est maintenant temps de faire respecter leurs droits », a-t-il conclu.
OUSMANE SONKO SORT LA CRAVACHE CONTRE LES DÉRIVES ROUTIÈRES
Le Premier ministre a annoncé un arsenal de mesures visant à lutter contre les accidents de la route. Une circulaire a été envoyée aux différentes structures concernées par la sécurité routière
Le Premier ministre, Ousmane Sonko, a annoncé un arsenal de mesures visant à lutter contre les accidents de la route. Une circulaire a été envoyée aux différentes structures concernées par la sécurité routière.
Par le biais d’une circulaire du 13 décembre 2024 et partagée sur les réseaux sociaux hier, lundi 23 décembre, le Premier ministre, Ousmane Sonko, après avoir annoncé des Etats généraux pour asseoir les consensus indispensables à la transformation rapide et intégrale du transport public au Sénégal, dit avoir validé des mesures conservatoires ciaprès, d'application immédiate, proposées lors de la réunion interministérielle sur la prévention et la sécurité routières, tenue le 08 août 2024. Il s’agit du renforcement du contrôle routier et des sanctions, le renforcement de la sécurité des deux-roues et de la protection des usagers et la libération des emprises et la préservation des infrastructures routières. S’agissant du renforcement du contrôle routier et des sanctions de comportements à risque, Ousmane Sonko annonce la réactivation des commissions régionales de retrait et de restitution des permis de conduire, la réélaboration et la transmission et à transmettre au ministère en charge des Transports terrestres un rapport mensuel des travaux des commissions régionales de retrait et de restitution des permis de conduire.
Instruction sera donnée aux Forces de Défense et de Sécurité (FDS) d'envoyer systématiquement les permis de conduire retirés des contrevenants à la commission régionale de retrait et de restitution des permis de conduire. Des sanctions prévues par le code de la route seront strictement appliquées en cas d’excès de vitesse, de dépassements dangereux sur la ligne continue, de surcharges de bagages. Il en de même des cars de transports mixtes, des surnombres et certaines non-conformités techniques relatives aux pneumatiques, au pare-brise, à la lunette arrière, aux rétroviseurs, aux foyers lumineux et à l'état général de la carrosserie très souvent défectueuse occasionnant un déséquilibre du véhicule. Pour le renforcement de la sécurité des deux-roues et de la protection des usagers, Ousmane Sonko dit donner des instructions à faire procéder à l'immatriculation obligatoire de toutes les deux-roues de cylindrée supérieure à 49 cc.
IMMATRICULATION DES DEUX-ROUES DANS UN DÉLAI DE TROIS MOIS
Il sera instaurer la gratuité de l'immatriculation des deux roues déjà dédouanées et disposant d'une carte grise conforme, à compter de la date de signature de la présente (circulaire) et ce, pendant trois (03) mois. Le texte précise que le coût de la plaque n'est pas concerné par ladite gratuité qui ne prend en compte que les frais de mutation aux impôts. Seront systématiquement sanctionnés, les comportements à risque des deux roues, notamment ceux relatifs à la circulation sur les trottoirs, au non-respect des stops, des feux tricolores et des sens giratoires et à la course-poursuite et au rodéo urbain. Des sanctions seront aussi appelées à la circulation en contre-sens et/ou en sens interdit, ainsi qu'à la traversée de terreplein, au non-port de casque. D’autres sanctions seront prises s’agissant du surnombre de passagers (interdiction de plus de 02 personnes sur une moto).
Concernant la libération des emprises, des opérations adéquates seront menées pour la libération durable des emprises des routes à grande circulation, les routes nationales, régionales et départementales, et leurs dépendances (voies, trottoirs, emprises, etc.) de toute occupation anarchique y compris les panneaux publicitaires érigés sur le réseau sans autorisation. Les ouvrages (ponts et passerelles) seront vidées des occupations anarchiques et des panneaux publicitaires érigés sur le réseau sans autorisation. Le Premier ministre indique dans la circulaire que les commissions régionales de retrait et de restitution des permis de conduire seront activées.
Les exutoires naturels des eaux pluviales seront libérés de toute occupation. Également, il sera procédé à la vérification de l'autorisation délivrée par l'AGEROUTE avant toute pose et dépose de conduite et d'occupation de l'emprise du réseau routier classé, il sera obligatoire de recourir, au préalable, à l'avis de l'AGEROUTE, gestionnaire du réseau routier, avant toute occupation des emprises des routes classées et avant toute délivrance, par les maitres d'ouvrages publics et privés, d'autorisation de construire. Relativement au contrôle à la circulation des gros porteurs, il sera procédé au contrôle du poids total, de la charge à l'essieu et du gabarit des véhicules lourds de transports de marchandises.
Les mesures de la feuille de route issue de la réunion des ministres chargés des Infrastructures de l'UEMOA, seront appliquées notamment celles relatives au respect de la tolérance globale de 15% sur les poids autorisés, au délestage de la surcharge au-delà de la tolérance de 15%, au respect de la hauteur de gabarit de 4,5m maximum et à l'obligation, pour les plateformes génératrices de plus de 100.000 tonnes de fret par an, de s'équiper en pèse-essieux et en portique de contrôle de gabarit. Tout camion chargé doit être conforme aux dispositions du règlement avant de quitter la plateforme. L'application des amendes prévues par le règlement 14 pour tout contrevenant sera strictement observée.
Par Babacar P. MBAYE
LE SAHEL EN FLAMMES
Le Niger, le Burkina Faso et le Mali, déjà fragilisés par des années de lutte contre les groupes armés terroristes (GAT), sont confrontés à une recrudescence d'attaques meurtrières
Depuis plusieurs mois, les pays du Sahel subissent une flambée de violences d'une intensité inédite. Le Niger, le Burkina Faso et le Mali, déjà fragilisés par des années de lutte contre les groupes armés terroristes (GAT), sont confrontés à une recrudescence d'attaques meurtrières. Rien que ces dernières semaines, le Niger a été gravement frappé par une attaque près de la frontière avec le Burkina Faso, qui a couté la vie à près de 40 villageois, dans les villes de Libiri et Kokorou, le 14 décembre dernier. Déjà quelques jours plus tôt, différentes sources affirmaient que le Niger avait été la cible d’une attaque la plus meurtrière depuis plus de six mois, causant la perte d’une centaine de soldats et d’une cinquantaine d’habitants dans la ville de Chatoumane, au sud-ouest du pays.
Démentant cette information dès sa sortie, le Niger a directement décidé de suspendre l’activité de la radio anglophone BBC pour une durée de trois mois, et a annoncé porter plainte contre RFI, les accusant de véhiculer de fausses informations avec l’intention de démoraliser les forces qui affrontent les djihadistes sur le territoire. Qu’il s’agisse d’une rumeur avérée ou non, cela ne peut qu’être perçu comme un aveu de faiblesse de la part du Niger, qui semble tenter, tant bien que mal, de dissimuler sa détresse face à la menace terroriste.
Cet échec face à la propagation djihadiste ne concerne pas uniquement le Niger, mais également ses voisins sahéliens, le Burkina Faso et le Mali, membres fondateurs de l’AES et sous le joug de la Russie de Poutine. Comment oublier le double attentat qui a frappé l’école de gendarmerie et la base aérienne 101 à Bamako en septembre dernier, coûtant la vie à au moins 80 personnes ? Ce drame, survenu au lendemain du premier anniversaire de la création de l'Alliance des États du Sahel (AES), résonne comme un sombre symbole de l'incapacité des juntes à contenir la menace terroriste malgré la propagande des médias acquis à leur cause et les centaines d’activistes du net dont certains sont rémunérés pour disséminer des fake news à longueur de tweets et de posts Facebook.
Quelques semaines plus tôt, en août, le Burkina Faso saignait à son tour avec une attaque d'une ampleur inédite à Barsalogho, où entre 200 et 400 personnes ont été massacrées sans que le chef de la junte n’y effectue le déplacement. Cette tragédie prend une dimension encore plus terrifiante lorsqu'on sait que la population avait été sommée par le gouvernement d’aider l’armée à creuser des tranchées pour se protéger contre d’éventuelles attaques. Les habitants, abattus dans ces mêmes tranchées qu’ils avaient creusées de leurs propres mains, symbolisent tragiquement les failles des réponses sécuritaires apportées par les autorités.
UN TOURNANT GÉOPOLITIQUE DANS LE SAHEL : OPPORTUNITÉ POUR DES TERRORISTES OPPORTUNISTES
Dans le même temps, les trois pays de l’AES ont choisi de tourner le dos à leurs partenaires traditionnels au nom d’un nationalisme pittoresque pour se rapprocher de la Russie, confiant une partie de leur sécurité à des groupes paramilitaires étrangers. Une coïncidence avec l'aggravation du chaos sécuritaire ? Peu probable. Ce virage stratégique vers l’Est, loin d’avoir inversé la tendance, semble plutôt avoir ouvert de nouvelles brèches pour les terroristes. Car en ciblant délibérément des villages entiers, n’épargnant ni femmes ni enfants, et en s’en prenant directement à des axes stratégiques, notamment un camp militaire attaqué par des terroristes à Kouakourou près de Mopti dans le centre du pays, les GAT accentuent le chaos et dévoilent l’incapacité des mercenaires russes à apporter aux pouvoirs en place une offre sécuritaire crédible. Au Mali, la présence de Wagner n’a en rien permis de rétablir la sécurité, comme le montre l’incapacité à prévenir des massacres dans des zones sensibles, notamment à Tinzawaten en juillet dernier.
Plus grave encore, plusieurs rapports révèlent que, lors d’opérations censées lutter contre le terrorisme, les forces maliennes, appuyées par les mercenaires de Wagner, se sont rendues coupables d’atrocités, exécutant plusieurs dizaines de civils. Un rapport de l’ONG Human Rights Watch publié le 28 mars 2024 affirme que les forces armées maliennes et les combattants étrangers du groupe Wagner ont illégalement tué et sommairement exécuté plusieurs dizaines de civils au cours d’opérations de contre-insurrection dans les régions du centre et du nord du Mali depuis décembre 2023. En plus de la terreur instaurée par les GAT, les populations souffrent donc directement des exactions commises par les mercenaires russes convoyés par le régime de Goïta, qui, sous couvert de lutte contre le terrorisme, commet des atrocités contre des civils.
Et comme si le sort s’acharnait, de cette crise sécuritaire s’ensuit une grave crise humanitaire. Les populations se retrouvent exposées à des conflits armés, des déplacements forcés et des crises alimentaires, exacerbées par le changement climatique. A titre illustratif, plus de 180 000 Burkinabè, fuyant les violences, ont trouvé refuge au Mali selon les données compilées par UNHCR. Plus largement, l’aggravation de la situation sécuritaire et humanitaire dans les trois pays sahéliens a déclenché des flux de réfugiés vers des pays voisins comme le Bénin, la Côte d'Ivoire, le Ghana et le Togo. Sans oublier que le retrait progressif des acteurs humanitaires dans certaines zones du Sahel complique encore l'accès aux secours et à l'assistance.
QUELS BÉNÉFICES POUR CE RAPPROCHEMENT VERS L’EST ?
Pendant que les réels bénéfices de cette alliance avec la Russie restent flous, les tentatives russes d’expansion en Afrique se multiplient. Son rapprochement avec la Guinée équatoriale, illustré par l’idée d’un déploiement potentiel d’Afrika Corps à Malabo, témoigne de la volonté d’expansion d’influence moscovite sans donner en échange aucune garantie de stabilité. De même, l’ouverture d’une ambassade russe à Lomé, en novembre 2024, s’inscrit dans cette stratégie d’expansion, avec des implications potentielles pour l’ensemble de la région.
Mais alors que la Russie semble se renforcer sur le continent, l’évolution de la situation en Syrie pourrait bouleverser ses priorités stratégiques. Déjà, l’effondrement du pouvoir d’Assad en seulement quelques jours remet fortement en question le soutien russe apporté en Syrie depuis des années. Par ailleurs, la Russie risque de perdre ses bases essentielles à Tartous et Lattaquié, qui assurent son accès stratégique à l’Afrique, ce qui pourrait forcer le Kremlin à réajuster sa politique en Afrique. Ce changement d'orientation pourrait déstabiliser davantage la région sahélienne, avec des conséquences imprévisibles pour les pays qui ont misé sur la Russie. Surtout que le régime de Poutine a sollicité le gouvernement soudanais l’installation d’une base navale sur la côte de la mer Rouge à Port Soudan, en échange de la fourniture d’un système de défense antimissiles S-400.
Finalement, parler de partenariat « gagnant-gagnant » dans ce contexte semble une illusion. Les peuples sahéliens se retrouvent pris au piège entre un partenaire russe qui ressemble plus à un prédateur et des enjeux géopolitiques mondiaux qui échappent à leur contrôle. Il s'agit donc plutôt d'un scénario « gagnantperdant », où les populations payent le prix fort, sans avoir rien à y gagner.
CAPI , UN TALENT PROMETTEUR DU RAP GALSEN
Né en 2001, Samba Ly, plus connu sous le nom de « Capi », est un jeune rappeur qui ambitionne de devenir l’un des grands dans le hip-hop sénégalais
Bada MBATHIE (Correspondant) |
Publication 24/12/2024
Né en 2001, Samba Ly, plus connu sous le nom de « Capi », est un jeune rappeur qui ambitionne de devenir l’un des grands dans le hip-hop sénégalais.
L’année 2018 marque son entrée en lice dans le milieu du hip-hop sénégalais. De son vrai nom Samba Ly, le jeune, natif de Keur Massar plus, précisément à la cité « Sotrac », a choisi comme pseudonyme « Capi ». Un nom d’artiste pour dire qu’il demeure le capitaine dans le milieu du rap. Un brassard qu’il rêve de porter comme l’une de ses idoles, Dip Doundou Guiss. Le jeune fait montre d’une grande abnégation pour gravir les échelons dans son domaine.
Né en 2001, Samba a abandonné les études en classe de troisième au collège pour se focaliser entièrement sur le rap. La voix rauque, la démarche fluide, un style vestimentaire à l’Américain, le jeune, de teint clair, à la taille moyenne et aux cheveux blonds, vit pleinement sa passion. « Depuis mon entrée dans le milieu du rap, je travaille inlassablement pour atteindre mes objectifs. Pour ce faire, il faudra être serein et bien entouré. Dans le rap, je commence à gagner de plus en plus d’expérience. J’ai participé à plusieurs compétitions. Parfois, je gagne et quand je perds, je trouve toujours un moyen de revenir plus fort », fait-il savoir. Maman Mbaye, membre de son staff, évoque un jeune qui vit uniquement pour le rap.
À l’en croire, l’amour de « Capi » pour ce genre musical a débuté dans les activités scolaires lors desquelles le petit Samba animait les premières parties. « Il a un talent immense et c’est pour cette raison que nous le soutenons pour qu’il puisse hisser son niveau le plus loin possible », souligne-t-elle. Dans sa carrière de jeune rappeur, « Capi » a commencé dans un groupe dénommé Saraba club. C’est dans ce label qu’il a fait ses premiers pas dans le rap. Maintenant, il évolue en solo en compagnie d’un staff composé de jeunes. Après une année en carrière solo, le rappeur a sorti récemment trois titres dont « Douma national ». Pour le mois de décembre, il prépare un nouveau single qui, d’après lui, va cartonner. À Keur Massar, le jeune rappeur étale tout son talent lors des compétitions de rap. C’est ainsi qu’il a été coopté par le groupe « Vibes Empire » parmi les meilleures révélations dans ce département de la région de Dakar. La finale de cette compétition se jouera au Monument de la Renaissance africaine.
Le jeune rappeur garde un grand espoir pour être finaliste. « Je ferai de mon mieux pour accéder en finale. J’ai la passion, l’ambition et le talent. Donc il reste à travailler très dur », explique-t-il. Le 28 décembre 2024, « Capi » et son entourage comptent organiser un grand concert au Festival des pains à Keur Massar. Pour lui, le manque de moyens fait que le rap local peine à prendre son envol. Toutefois, il compte remuer ciel et terre pour atteindre son but qui est l’expansion du rap dans sa localité. Cette dernière « regorge de talents, mais nous manquons les moyens pour nous exprimer afin de pouvoir montrer notre talent au monde entier », regrette-t-il.
MULTIPLE PHOTOS
ANDRE MARIE DIAGNE, UNE VIE DÉDÉEE À LA LITTÉRATURE ET AUX LIVRES
La native de Bobo-Dioulasso en Haute-Volta (actuel Burkina Faso) vit et fait vivre la littérature au sein de sa famille et partout où elle se trouve, grâce à sa passion, son activisme et sa générosité intellectuelle légendaire
Elle n’est certes pas née au Sénégal, mais elle fait partie des professeurs et femmes de lettres qui ont laissé, et qui continuent de laisser, leur empreinte dans la littérature sénégalaise, africaine, et dans le combat pour la maîtrise de la langue française en Afrique francophone.
Le professeur André Marie Diagne, née André Marie Bonané, n’est pas seulement une simple adepte des Lettres. La native de Bobo-Dioulasso en Haute-Volta (actuel Burkina Faso) vit et fait vivre la littérature au sein de sa famille et partout où elle se trouve, grâce à sa passion, son activisme et sa générosité intellectuelle légendaire.
Elle fait partie des académiciennes sénégalaises et africaines qui continuent de faire rayonner la langue française à travers la littérature et les livres. Le professeur André Marie Diagne, née André Marie Bonané, s’illustre dans le monde des Lettres grâce à son amour, son activisme et son sens inouï de la quête et du partage des connaissances, ainsi que de l’innovation. Née à Bobo-Dioulasso, en Haute-Volta (actuel Burkina Faso), en plein milieu du XXe siècle, le professeur André Marie Diagne a commencé l’école sous des arbres, comme beaucoup d’enfants africains, sous l’ère coloniale. Fille d’enseignant, notamment d’un directeur d’école, elle n’a pas tardé à attraper le virus de l’enseignement. Initiée à la lecture et encadrée par sa maman dès son plus jeune âge, elle commencera à lire tout ce qu’elle a entre les mains.
« On avait une maman qui nous apprenait à tout faire à la maison. Il n’y avait pas de domestique. On savait faire le ménage, la cuisine, le linge. On faisait tout. Quand on me disait que c’était à mon tour de faire le ménage, dans chaque chambre où je passais, s’il y avait un livre : escale, lecture. Donc, je n’en finissais pas », confie-t-elle, toute souriante. Un sourire qui, selon son époux, le professeur de philosophie à la retraite Mamoussé Diagne, ne la quitte jamais. Ainsi, en passant du temps avec les livres, l’ancienne cheffe du Département de Lettres Modernes de l’École normale supérieure (ENS) de 1983 à 1988 a su développer en elle un amour profond pour les œuvres littéraires, aussi bien africaines qu’étrangères. Par pure curiosité et penchant naturel, elle lit et découvre des aventures, des pays et des horizons nouveaux. Et cet engouement pour la lecture, Mme Diagne l’a aussi inculqué à une de ses filles, avec qui elle a commencé à lire dès l’âge de deux ans, en utilisant le « i » du quotidien national « Le Soleil », qui était rouge, et le reste était noir.
« On a appris à lire grâce au Soleil. Mes enfants ont commencé tôt l’amour de la lecture et des livres. Je les emmenais au Centre culturel français à l’époque pour emprunter des livres. À la maison, il y avait toujours des livres, des cadeaux, des bandes dessinées. Ce que j’aimais bien quand je suis arrivée au Sénégal vers les années 70-80, c’est qu’au marché Tilène, il y avait beaucoup de vendeurs de bandes dessinées. Les enfants disaient : “damay ndieund livre aventure” (Je veux acheter un livre d’aventure) », dit-elle d’un air nostalgique.
De Bordeaux à Dakar
En fait, si le professeur André Marie a atterri au Sénégal, au-delà de sa destinée, c’est grâce à la magie de l’amour. Elle foulera le sol sénégalais après son mariage avec le philosophe Mamoussé Diagne qu’elle a rencontré en France, où elle poursuivait des études universitaires. Après son cursus primaire, elle a été envoyée chez les Sœurs de la 6e à Terminale, à Ouagadougou, où elle obtient son baccalauréat littéraire en série A4. « Quand j’ai eu le baccalauréat littéraire, les Sœurs m’ont dit que je devais aller à Fontenay-aux-Roses. Je ne savais pas trop ce que c’était. C’étaient des classes préparatoires. On m’a emmenée en France pour faire des classes préparatoires. J’ai atterri à Bordeaux, et c’est là que j’ai rencontré M. Diagne. C’était prévu que je vienne ici, mais on m’a détournée de l’itinéraire. Nous avons fait les classes préparatoires ensemble », indique-t-elle, toujours souriante.
Ayant obtenu la nationalité sénégalaise sous le président de la République Léopold Sédar Senghor, elle fut programmée pour enseigner au Collège d’enseignement moyen (CEM) Mathurin Diop. « La dame ne voulait pas de professeur de français, et le professeur Iba Der Thiam, qui était à l’époque directeur de l’École normale supérieure (ENS), a dit de m’amener à l’ENS pour que je puisse faire ma formation pédagogique et m’intégrer dans la société sénégalaise. C’est ainsi que je suis devenue l’une des premières professeures de la réforme de l’ENS en 1975 », explique l’inspectrice générale de l’Éducation nationale. Elle précise qu’elle est allée en France pour faire de la philosophie et est revenue professeur de Lettres. Son Certificat d’Aptitude à l’Enseignement Secondaire (CAES), obtenu en 1976 à l’École normale, la présidente de la Commission nationale de Français du Sénégal, chargée de l’élaboration, de l’évaluation et de la réforme des programmes, est affectée au lycée Van Vo (actuel lycée Lamine Guèye). Elle y a enseigné avant de partir faire un stage pédagogique à Bruxelles, en Belgique, où elle a étudié la didactique pour obtenir un diplôme de formation des formateurs.
« À la différence de l’université où l’on forme des diplômés, nous, nous formons de futurs enseignants. Donc, je crois que l’amour de l’enseignement je l’ai attrapé depuis mon enfance. Je donnais des cours de vacances à mes petits frères et sœurs, mes voisins, etc. C’est ce qui a continué en moi. Au lieu d’être avocate, comme le disait un de mes oncles, j’aime l’enseignement. J’aime partager le savoir », confie la membre-fondatrice et présidente honoraire de l’Association sénégalaise des professeurs de français (ASPF).
Une générosité intellectuelle légendaire
Partager le savoir : le professeur André Marie Diagne en fait un sacerdoce. Aujourd’hui, à la retraite, elle continue de visiter des écoles avec une de ses anciennes collègues. Avec leurs livres, elles font lire les élèves et leur font écrire. C’est un projet nouveau pour essayer de faire renaître l’amour de la lecture et de la formation chez les jeunes. Et si cette inspectrice de l’Éducation se donne autant de peine pour susciter l’amour de la littérature chez la nouvelle génération, c’est parce qu’elle pense qu’il ne faut pas être replié sur soi-même. Comme l’a soutenu le sociologue Émile Durkheim, « l’éducation détient le rôle d’institution socialisante par excellence, elle fait de l’enfant un être social ». Cet être social, Mme Diagne l’est réellement, si l’on se fie aux témoignages d’un de ses anciens étudiants, le professeur Massamba Gueye. D’après lui, le professeur André Marie Diagne est une « personne très généreuse qui aime partager le savoir ». « Elle est très disponible, et c’est avec elle qu’on a trouvé l’amour de la lecture et de la littérature », témoigne l’homme de lettres.
Concernant son engagement pour la littérature, notre interlocuteur soutient que le professeur André Marie Diagne « n’aime pas la littérature, elle est la littérature. Elle vit par la littérature. Elle l’incarne ». Et pour la nouvelle génération, le professeur Massamba Gueye estime qu’elle est « un modèle à suivre », particulièrement pour son amour et sa quête perpétuelle de la connaissance.
Cet esprit d’ouverture, le professeur André Marie le tient aussi de son père, qui était pour ses élèves, un papa, un conseiller, un infirmier. « Il faisait tout. On venait à lui quand il y avait des gens malades. Donc, cela m’a mise dans cette situation d’ouverture. Je dois à mes parents d’avoir cette attitude d’ouverture envers les gens et de respect des gens. C’est important », affirme Mme Diagne, qui est aussi membre du Conseil d’administration et chargée de mission auprès du Président de la Fédération Internationale des Professeurs de Français (FIPF) pour l’Éducation des filles et la formation des femmes en Afrique (REPROF-EFFA).
« André Marie a tout donné à notre pays, à sa famille, à ses collègues. Jusqu’à présent, elle est engagée dans beaucoup de choses, dans “les 10 mots de la langue française”, et dès qu’on parle de la langue française ou de culture, on pense à André Marie. On doit beaucoup à cette femme. André Marie est un pont entre le Sénégal, le Burkina Faso et le reste de l’Afrique. Elle symbolise le panafricanisme intellectuel qui a toujours existé dans ce pays. On l’oublie souvent au Sénégal, et son mari le lui rend bien », renchérit le professeur Penda Mbow.
Une épouse amoureuse et attentionnée
Si le professeur agrégé de philosophie, à la retraite, Mamoussé Diagne, fait les éloges de sa femme à chaque fois que l’occasion le lui permet, c’est parce qu’il estime qu’il a eu la chance d’avoir « la meilleure des épouses ». « Je ne le dois pas uniquement à une pensée subjective, mais c’est la pure vérité. Depuis que je l’ai rencontrée, il y a bientôt 50 ans, je ne me souviens pas avoir eu d’elle autre chose que son sourire éclatant, ses éclats de rire. Je suis allé la chercher pour cette raison, loin de nos frontières », se réjouit M. Diagne, retrouvé dans sa bibliothèque, entouré de livres. Des livres qui symbolisent le trait d’union entre les deux êtres, qui se sont connus en France, sur le quai de la gare Saint-Jean à Bordeaux. Depuis le début de leur romance, Mme Diagne se trouve être « le plus heureux des hommes ». Car, précise-t-il : « Ma femme a ceci de particulier qu’elle semble être faite de gentillesse. Elle m’a tout donné. Si je suis arrivé là où je suis aujourd’hui, c’est en grande partie grâce à elle, tant sur le plan intellectuel qu’affectif. »
Pour sa part, le professeur Penda Mbow trouve qu’entre André Marie et Mamoussé, il existe un couple « fusionnel, très engagé » dans tout ce qui touche aux Lettres, à l’enseignement, à la société et à la vie intellectuelle. D’après l’historienne, le professeur André Marie complète « parfaitement » son mari. « Marie André est d’une très grande modestie, et je crois que c’est un trait de caractère de l’homme burkinabé. On ne voit pas Mamoussé sans qu’il ne parle d’André Marie, sans qu’il ne valorise sa femme. Et c’est ce qu’on attend toujours d’un homme. Les couples intellectuels ne peuvent survivre que lorsqu’il y a une admiration réciproque. C’est ce qui fait la force d’un couple intellectuel. André Marie et Mamoussé, c’est l’exemple d’un couple fusionnel, formé dans l’amour, mais aussi à partir de la connaissance, du savoir, du bien-être et de l’esthétique », insiste le professeur Penda Mbow.
La vie du professeur André Marie, c’est aussi son passage dans les médias sénégalais, notamment pour animer des émissions littéraires. Elle a collaboré avec Sada Kane à son émission « Regard ». Avant cela, elle co-animait une émission avec Abdoulaye Sada Sy à la RTS, où ils invitaient des écoles à parler des œuvres au programme. Elle a aussi accompagné Sada Kane à 2S TV avec son émission « Impression ».
Son plus grand rêve aujourd’hui, à la retraite, serait de se trouver dans une petite île comme Gorée, avec un climat agréable comme celui de Saint-Louis, une maison calme où elle pourrait lire, écrire et produire, avec celui qu’elle a choisi dans sa vie, son compagnon le professeur Mamoussé Diagne, ses petits-enfants et la possibilité de participer à des émissions et de visiter des écoles pour faire lire les élèves.
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LES UNES DE LA PRESSE DE CE MARDI 24 DECEMBRE 2024
Sud Quotidien, Le Témoin Quotidien, Le Verdict News, Le Soleil, Walf Quotidien, Le Quotidien, Yoor-Yoor Bi, Vox Populi, Libération, EnQuête, L’AS, L'Observateur
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KEEMTAAN Gi - «TAATI NÉEN»
Comment allez- vous chers lecteurs, en cette veille de Noël ? « Nàmmoon naalèen !!!» (J’avais votre nostalgie). Précision, je ne me trouvais nulle part ailleurs que dans ce charmant pays où il ne se passe rien d’intéressant. Rien ! Un temps fluctuant qui passe du chaud au froid et invitant certains soirs à de folles étreintes. Vous voulez un dessin ? De la chaleur, un temps frisquet et de la poussière. Le vilain Kàccoor, qui vous pourrit la vie par ses curieuses errances, a été terrassé par cette nocive poussière et contraint à se mettre au chaud par un temps où il ne fallait pas mettre le nez dehors. Rien de plus! De l’actualité dakaroise, rien à se mettre sous la dent. Si, si !!! Les foucades d’un maire de la capitale qui se croit encore au Far West, usant de discours virils pour faire garçon. Et quoi encore? Des juristes, jamais d’accord sur rien et discutant la plupart du temps du sexe des anges. En 2024, il se trouve également au pays de Senghor des gens qui se la jouent intellos et qui ignorent tout du mot « Centenaire ». Tant pis pour eux ! C’est dans cet environnement maussade que des personnes aux hormones déréglées veulent nous changer les couleurs de la vie à Galsen. Il faudra bien que ces messieurs qui se sont autoproclamés gardiens de nos mœurs si légères la ferment. Ce ne sont pas à eux de décider de notre quotidien surtout au moment où l’on s’apprête à vivre de belles folies féminines en cette fin d’année 2024.Vous savez tous ce que je pense de ces folles enragées aux agendas douteux et coachées par l’Occident. Le 31 décembre 2019 , l’ex- Chef s’était incliné avant que son Assemblée nationale — en particulier sa composante masculine — ne « s’émascule » et s’aplatisse devant des associations de défense des droits des femmes en votant le projet de loi criminalisant les actes de viol et de pédophilie. Depuis lors, celles qui se révèlent être les plus furieuses et qui se réclament d’un féminisme radical semblent avoir…le feu aux fesses. Ces dames nous promettent un spectacle inédit de « Taati néen ».Autant les laisser à leurs belles folies de singer l’Occident dans leurs délires. Que personne ne vienne s’opposer à leur extravagance, surtout au moment où l’on s’ennuie grave et dans un environnement économique morose. Croyez-nous, il n’y a rien de tel qu’un spectacle de meufs enragées et mal « entretenues » par des mecs à poil. Mais ce sera à vos risques et périls. Si vous rêviez d’appétissants popotins, vous seriez fort déçus. Joyeux Noël
*A Poil KACCOOR BI - LE TEMOIN
AFFAIRE DU «MILLIARD DE DOLLARS» MACKY PORTE PLAINTE POUR«FAUX ETUSAGEDE FAUX» ET «DIFFAMATION»
Le président Macky Sall a porté plainte contre X, ce lundi 23 décembre, devant le procureur de la République près le Tribunal de Grande instance hors classe de Dakar après la diffusion, mi-décembre sur les réseaux sociaux, de documents présentés comme des relevés bancaires lui attribuant un compte à la HSBC basé à Singapour d’un montant d’un milliard de dollars. Le premier pas d’une offensive judiciaire qu’il compte mener. « On vient siffler la fin de la récréation. Macky Sall est décidé à ne plus rien laisser passer » souligne un de ses avocats Me Antoine Vey à travers les colonnes de Jeune Afrique. Ces documents, largement partagés sur les réseaux sociaux, se sont avérés être des faux après des vérifications approfondies. Le quotidien Le Soleil, via son service de vérification, a sollicité HSBC Singapour pour clarifier la situation. La banque a formellement démenti l’authenticité des documents en déclarant: « Ce document n’est pas légitime. » Les incohérences relevées sont nombreuses : un IBAN commençant par « GB », suggérant un compte basé au Royaume-Uni et non à Singapour, ainsi qu’un code SWIFT inexistant. Ces anomalies ont renforcé la preuve d’une manipulation. L’avocat de Macky Sall, Me Antoine Vey, a précisé sur Jeune Afrique que cette plainte n’est qu’une première étape d’une stratégie plus large pour contrer la désinformation. «Macky Sall est décidé à ne plus rien laisser passer », a-t-il affirmé. Habitué des dossiers sensibles, MeVey est également connu pour avoir défendu des personnalités politiques de premier plan. Il fut notamment l’avocat de l’ancien président français Nicolas Sarkozy dans l’affaire dite du « téléphone Bismuth », où ce dernier a été condamné à un an de prison ferme. Malgré les preuves de falsification, ces documents ont enflammé les réseaux sociaux, suscitant des débats houleux.
L’ASSEMBLÉE NATIONALE PRÉPARE LA DPG DU VENDREDI
L’Assemblée nationale veut une réussite totale de la Déclaration de Politique générale du vendredi 27 décembre prochain. Ce lundi, le président de l’Assemblée nationale a déroulé une série d’activités pour une coordination parfaite. C’est ainsi que M. El Malick Ndiaye a présidé une réunion avec l’administration et la sécurité de l’institution parlementaire, en vue de préparer la Déclaration de Politique Générale (DPG) du Premier ministre Ousmane Sonko, prévue le 27 décembre 2024. Au cours de cette réunion, selon les services de communication de la deuxième institution du pays, le Président El Malick Ndiaye a fait le point sur l’état d’avancement des préparatifs et a donné des instructions fermes pour assurer une organisation sans faille, en mettant l’accent sur les aspects organisationnels, logistiques et médiatiques. Le même jour, le Président et les députés ont testé le nouveau système de vote électronique, destiné à moderniser les procédures législatives. Ce système, qui remplace les méthodes traditionnelles de vote, selon la même note, permet une gestion plus rapide, transparente et sécurisée des scrutins. Une simulation de séance plénière a été organisée pour familiariser les députés avec ce dispositif, qui a été bien accueilli. Cette réforme vise à moderniser l’institution, à améliorer l’efficacité législative et à renforcer la transparence des processus décisionnels. Les équipes du cabinet du Premier ministre ont également participé à ce test technique et ont visité les différentes sections de l’hémicycle. Le Président a exhorté ses collaborateurs à travailler en étroite collaboration avec la Primature pour garantir le succès de l’événement sur le plan organisationnel.
CAMION-EPAVE 30 ANS DE STATIONNEMENT ILLÉGAL SUR LA VOIE PUBLIQUE
Le ministre de l’Intérieur Jean-Baptiste Tine et le ministre de la Justice Ousmane Diagne sont interpellés sur un fait surréaliste qui n’honore ni l’Etat de droit ni la gestion du cadre de vie. Tenez! Courant 1994 à l’époque du président Abdou Diouf, les éléments du commissariat de police de Thiaroye-gare avaient intercepté un camion bourré de marchandises frauduleuses. Une prise consécutive à un contrôle de routine. Depuis lors, c’est-à-dire 30 ans après, le camion « sous scellé » et devenu épave et reste toujours immobilisé sur la voie publique. Et illégalement devant le commissariat de police de Thiaroye-gare où la carcasse métallique entrave la circulation des personnes et des biens. Ce qui révolte les notables et riverains, c’est le fait que depuis 1994, les différents préfets, sous-préfets, commissaires de police et maires de Pikine ou de Thiaroye ne se sont jamais préoccupés de cette grosse épave. D’ailleurs lors du passage du président de la République Bassirou Diomaye Faye à Thiaroye-gare, les associations citoyennes voulaient lui faire visiter (en vain) ce camion-épave à l’immatriculation : LG 1638 A. Une ferraille qui symbolise le laxisme voire la paresse des autorités préfectorales et municipales de la banlieue dakaroise. Pourtant le commissaire de police pouvait saisir le procureur de la République pour l’enlèvement ou la destruction de l’épave. Ou alors le maire pour une mise en fourrière suivie de destruction à la demande de l’autorité territorialement compétente. Mais rien de tout cela !
CHAMBRE DE COMMERCE DE DAKAR LE PRÉSIDENT ABDEL KADER NDIAYE SONNE L’ALERTE
A la Chambre de Commerce, d’industrie, et d’agriculture de Dakar, les contestations fusent de partout sur la gestion de l’institution consulaire. Vice-président de la Chambre de Commerce, Abdel Kader Ndiaye sonne l’alerte en direction des autorités surtout dans la perspective de l’Assemblée générale de l’Institution le 26 décembre prochain. L’homme est connu et respecté dans les milieux économiques du pays « Je le dis haut et fort, au niveau de la Chambre de Commerce de Dakar, des manquements sont notés dans la tenue de la comptabilité financière. Figurez-vous j’ai interpellé un commissaire aux comptes de l’institution sur l’absence de comptabilité matière, les inventaires sur les immobilisations, les intérêts sur les dépôts à termes, l’incohérence entre les états financiers et le bilan et sur globalement la tenue des états financiers des exercices 2020, 2021 et 2022 et celui de 2023 exigible depuis le 30 avril 2024.Des mesures correctives urgentes s’imposent pour redresser la gestion comptable et financière de la Chambre avant d’envisager le vote du budget de 2025 » souligne le vice-président de la CCIAD. Abdel Kader Ndiaye précise à l’attention du ministre de l’Industrie et du Commerce qu’il ne sera pas possible de tenir l’AG de la CCIAD si des éléments de réponse probants ne sont pas apportés pour un climat d’apaisement évitant l’affrontement des clans. « Cela pose la sincérité des comptes et comme nous allons vers l’Ag du 26, les gens sont très agités, j’alerte l’autorité que cette situation ne se dégénère pas et que toute la confusion à travers la légalité et la transparence reviennent au sein de l’institution » ajoute le président Ndiaye.
NECROLOGIE DÉCES DU JOURNALISTE MASSAMBA SECK
La presse sénégalaise est en deuil. Le Témoin a appris le décès du journaliste conseiller en communication Massamba Seck, ce vendredi 20 décembre à Dakar. Il a été enterré le lendemain samedi 21décembre 2024 au cimetière de Yoff. Le doyen Massamba Seck a pratiquement déroulé sa carrière, après un diplôme universitaire obtenu en Belgique, dans pratiquement les ministères comme la Pêche et l’Energie. Il a pris sa retraite comme conseiller en communication de la Commission de régulation du secteur de l’énergie. Très peu connu de la dernière génération de journalistes, Massamba Seck continuait malgré sa retraite à participer aux activités du Collectif des journalistes économiques dont il était parmi les membres fondateurs. Une telle attitude fut saluée par le président du Cojes Dialigué Faye qui a rendu public l’information du décès du doyen. Massamba Seck a connu une brillante carrière, mais surtout il fut un homme ouvert, rigoureux et disponible à conseiller et à encadrer la jeune génération de journalistes. A son épouse et sa famille, le Témoin présente ses sincères condoléances à sa famille. Nos condoléances aussi au Dr Ndiaga Guèye, ancien directeur des Pêches et de l’Océanographie, un grand ami du défunt. Repose en paix grand Mass, celui qui m’appelait familièrement Karim
CEDEAO MALI, NIGER ET BURKINA REJETTENT LE DÉLAI DE RÉTRACTION DE SIX MOIS
Les régimes militaires du Mali, Niger et Burkina Faso ont rejeté dimanche le délai de rétraction de six mois accordé parla Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cedeao) avant leur retrait définitif, y voyant une «tentative de déstabilisation» extérieure, dans un communiqué. Les trois pays qui forment l’Alliance des Etats du Sahel (AES),tous gouvernés par des juntes hostiles à la France, ont annoncé en janvier leur volonté de quitter la Cedeao, une organisation rassemblant aujourd’hui 15 pays et qu’ils jugent instrumentalisée par l’ancienne puissance coloniale. Lors d’un sommet il y a une semaine à Abuja, l’organisation régionale a annoncé un délai de rétractation de six mois pour que les trois pays puissent revenir sur leur décision après la date de leur départ officiel, fin janvier 2025. Il s’agira d’une «période de transition» qui durera jusqu’au «29 juillet 2025», afin de «maintenir les portes de la Cedeao ouvertes» aux trois pays, selon le président de la Commission de la Cedeao. Mais selon le collège des chefs d’Etat de la confédération des Etats du Sahel, cette décision n’est «qu’une énième tentative qui permettrait à la junte française et à ses supplétifs de poursuivre la planification et la conduite des actions de déstabilisation contre l’AES». Il a dit que «cette décision unilatérale ne saurait lier les pays de l’AES
YOFF UN INCENDIE DÉVASTATEUR RAVAGE L’HYPERMARCHÉ EXCLUSIF DE YOFF
Un incendie spectaculaire a ravagé l’hypermarché Exclusif de Yoff dans la nuit du 22 au 23 décembre 2024. Selon des sources locales, un court-circuit serait à l’origine du sinistre, provoquant une épaisse fumée visible à des kilomètres alors que l’établissement était fermé. Selon DakarActu, le feu s’est rapidement propagé, impactant principalement le premier étage du magasin, emportant une grande quantité de marchandises et causant des pertes financières considérables. Bien que le rez-de-chaussée semble avoir été relativement épargné, l’étage supérieur a subi des dégâts majeurs. Les informations concernant l’ampleur exacte des pertes restent encore à confirmer. Les pompiers, mobilisés en nombre, ont déployé d’importants moyens pour maîtriser l’incendie, avec plus d’une dizaine de véhicules d’urgence sur place. Les employés, réunis sur les trottoirs, assistaient impuissants à la destruction de leur lieu de travail.