SenePlus | La Une | l'actualité, sport, politique et plus au Sénégal
14 mai 2025
VIDEO
SONKO PRÉSIDENT DE L’ASSEMBLÉE ?
Après la victoire nette du pouvoir, le leader de Pastef laissera-t-il la Primature pour prendre la présidence de l’Assemblée ? Le journaliste livre son analyse sur la question.
La victoire de Pastef est aujourd’hui claire et nette. À présent, le leader de Pastef laissera-t-il la Primature pour prendre la présidence de l’Assemblée nationale ? Daouda Mine livre son analyse sur la question.
PAR ALIOUNE TINE
GOUVERNEZ MAINTENANT
Pastef et son leader Ousmane Sonko ont déroulé un rouleau compresseur, une déferlante qui n'a rien laissé sur son passage, aucune force politique, aucune coalition ou intercoalition n'a pu résister à cette nouvelle vague politique.
Pastef et son leader Ousmane Sonko ont déroulé un rouleau compresseur, une déferlante qui n'a rien laissé sur son passage, aucune force politique, aucune coalition ou intercoalition n'a pu résister à cette nouvelle vague politique. C'est le jamano Sonko-Diomaye, comme on peut parler de jamano Abdoulaye Wade.
Pour comprendre ce phénomène, il faut d'abord le placer banalement dans la tradition politique sénégalaise de joxe bopp ak lamiñe, autrement dit les sénégalais chaque fois qu'ils élisent un Président, ils lui donnent naturellement la majorité au Parlement. Mais ici, la nouveauté c'est le dysfonctionnement qui a fait que celui qui incarne l'imaginaire des jeunes, Ousmane Sonko, a été empêché d'être Président de la République. Une sorte de "revanche" pour "restaurer" la légitimité politique du leader du parti Pastef Ousmane Sonko.
Ce n'est pas par hasard d'ailleurs que Sonko ait pris le risque de rejeter toute coalition pour imposer Pastef seul pour competir aux législatives, en rejetant toute coalition, pour que la légitimité du parti et du leader soient reconnues de façon incontestable, sans aucune ambiguïté.
C'est pour cela, ni les attaques les plus dures contre Sonko, ni les sorties de route, ni les erreurs, ni les bourdes de Sonko n'aient pu avoir de l'effet sur l'aura et le succès de Sonko et de Pastef. Bref les Sénégalais envers et contre tout, ont décidé de tout donner à Sonko-Diomaye et Pastef pour le succès du projet et pour la rupture systémique.
Maintenant, il faut gouverner, il faut s'entendre pour la distribution et l'exercice harmonieux du pouvoir. Ousmane Sonko, a du pouvoir et il densifie et donne sens à toutes les fonctions qu'il occupe. Il peut promouvoir le pouvoir Parlementaire, qui est un des mécanismes majeurs de transformation de la société.
Pour servir le Sénégal et contribuer à l'équilibre des pouvoirs, il doit occuper la présidence du Parlement.
Président du parlement, Ousmane Sonko en fera un pouvoir qu'il n'a jamais été dans l'histoire politique. On peut densifier le Parlement en renforçant les capacités des parlementaires par le recrutement d'assistants parlementaires qui soutiennent, conseillent et orientent efficacement.
Se concerter et s'entendre sur un PM efficace, compétent, expérimenté et politique. Une intelligence politique consciente des enjeux politiques, économiques, sociaux etc écologiques du moment, pour agir en conséquence.
Il faut réconcilier, apaiser, rassembler en reconnaissant l'opposition comme une institution, en prenant en compte son avis. Aller vers une démocratie avec toute la vitalité, toute l'énergie et toute la substance dans le respect des droits de la personne et de la dignité humaine.
La rupture systémique c'est avec tous les sénégalais qu'il faut le faire dans le respect des valeurs de la république et dans le respect de l'égalité.
Je félicite chaleureusement Ousmane Sonko et Pastef et leur souhaite pleins succès.
Je me réjouis du fair-play des leaders de l'opposition qui sont de la même génération qui ont reconnu la victoire de Pastef et Sonko en félicitant chaleureusement avant même la proclamation des résultats définitifs.
La démocratie et le peuple sénégalais sortent grandis de cette épreuve qui par moments nous a donnés des sueurs froide. Ce qui s'est passé manifeste encore une fois les capacités de résilience de la démocratie sénégalaise. Sonko et Diomaye, gouvernez maintenant en laissant le soin à chaque institution de jouer pleinement son rôle pour le succès du projet et le changement systémique que le peuple appelle de ses vœux.
LE PEUPLE SÉNÉGALAIS VIENT À NOUVEAU DE MONTRER SON ATTACHEMENT AU PROJET
Le président du Parti républicain pour le progrès (PRP) a adressé ses félicitations aux nouveaux élus, leur souhaitant un mandat fructueux au service de la nation.
Le président du Parti républicain pour le progrès (PRP), Déthié Fall, a salué la victoire de la coalition Pastef-Les Patriotes lors des élections législatives du 17 novembre 2024. Se réjouissant de ce succès électoral, il a exprimé son admiration pour le travail accompli par le Premier ministre Ousmane Sonko, le président Bassirou Diomaye Faye et l’ensemble des candidats de la coalition victorieuse.
Déthié Fall a souligné que ce triomphe reflète l’adhésion des Sénégalais au projet de transformation nationale porté par Pastef. « Après l’élection présidentielle, le peuple sénégalais vient à nouveau de montrer son attachement au projet transcrit en déclinaisons stratégiques à travers l’agenda national de transformation Sénégal Vision 2050 », a-t-il déclaré. Il a également salué la campagne menée par Ousmane Sonko, qualifiée de « brillante et innovante », tout en louant la rigueur et le tact avec lesquels elle a été conduite.
Déthié Fall a adressé ses félicitations aux nouveaux élus, leur souhaitant un mandat fructueux au service de la nation. Il n’a pas manqué de louer la maturité politique du peuple sénégalais, qui, selon lui, a une fois de plus prouvé son engagement envers les principes démocratiques.
LA NOUVELLE MAJORITÉ FACE AU DILEMME BUDGÉTAIRE
Si Pastef peut désormais gouverner sans entrave, le budget 2025 s'annonce comme son premier test grandeur nature : il faudra concilier l'orthodoxie financière réclamée par le FMI avec les attentes sociales des Sénégalais
(SenePlus) - La probable majorité absolue de Pastef à l'Assemblée nationale confronte le président Bassirou Diomaye Faye à un délicat exercice d'équilibriste entre les attentes populaires et les exigences du FMI, rapporte Reuters.
Si cette victoire législative offre au nouveau pouvoir les coudées franches pour mettre en œuvre son ambitieux programme sur 25 ans, le premier défi sera d'ordre budgétaire dans un contexte de crise fiscale, selon l'agence de presse.
"Les électeurs recherchent des solutions rapides au chômage, à la hausse du coût de la vie et à la limitation des services publics dans les zones rurales reculées", souligne Wendyam Lankoande, consultant chez Africa Practice, cité par Reuters.
La tâche s'annonce ardue. Un audit gouvernemental de septembre a révélé que la dette et le déficit budgétaire du Sénégal étaient bien plus importants que ce qu'avait annoncé la précédente administration. Conséquence : le programme du FMI de 1,9 milliard de dollars convenu en juin 2023 est suspendu.
Les négociations pour relancer les décaissements pourraient s'étendre jusqu'à mi-2025, précise Reuters. "Nous considérons la majorité de Pastef comme un développement positif car elle ouvre la voie au président Faye et au Premier ministre Sonko pour commencer à travailler sur un budget 2025 globalement aligné sur les exigences du FMI", analyse Leeuwner Esterhuysen, économiste principal chez Oxford Economics Africa.
Toutefois, l'expert prévient : "Certaines de ces exigences ne seront pas nécessairement bien accueillies par les citoyens sénégalais." Il estime cependant que le FMI pourrait faire preuve de souplesse, semblant entretenir de bonnes relations avec la nouvelle administration.
"Nous pensons que le gouvernement pourrait retarder la mise en œuvre de mesures drastiques comme la suppression des exonérations de TVA sur les intrants agricoles ou l'augmentation des prix de l'électricité des ménages, tandis que les subventions énergétiques seront progressivement supprimées pour limiter l'impact sur les consommateurs", projette Esterhuysen.
Cette victoire législative de Pastef a déjà eu un impact positif sur les marchés : Reuters note que la dette souveraine du Sénégal a vu son prix augmenter lundi, alors que la plupart des autres obligations des nations africaines perdaient du terrain. Le rendement de son obligation en dollars 2033 a baissé d'environ 10 points de base à 9,28% vers 11h45 GMT.
L'ART, L'HISTOIRE ET LE DROIT AU SERVICE DE LA MÉMOIRE
L’avant-première du documentaire Amoonafi a été accueillie au cinéma Pathé de Dakar, jeudi dernier. En effet, ce film retrace l’histoire de l’art et du droit au Sénégal, telle que vécue et racontée par Me Bara Diokhané
L’avant-première du documentaire Amoonafi a été accueillie au cinéma Pathé de Dakar, jeudi dernier. En effet, ce film retrace l’histoire de l’art et du droit au Sénégal, telle que vécue et racontée par Me Bara Diokhané, « l’avocat des artistes ». Amoonafi est un voyage entre mission, passion et transmission de l'art.
Le documentaire Amoonafi, à l’écran depuis jeudi dernier au cinéma Pathé de Dakar, porte une vision multidisciplinaire. En effet, il tisse des récits intimes à travers des interviews poignantes, des images d'archives précieuses et des performances artistiques marquantes. C’est une œuvre à la croisée de l'histoire collective et des quêtes individuelles. Mais au-delà, elle met en lumière des trajectoires marquées par la mission de construire des ponts culturels, la passion pour les arts et la transmission de savoirs intemporels. La parole est donnée à des avocats, artistes, galeristes, hommes politiques, témoins et acteurs majeurs. Ensemble, ils convoquent la mémoire collective et retracent les premiers pas du droit lié au marché de l'art au Sénégal.
Ainsi, le réalisateur du film, Bara Diokhané, pionnier incontesté et figure emblématique de ce domaine, s’impose comme l'une des références les plus solides du Sénégal, voire la référence incontournable. Amoonafi plonge donc le cinéphile dans une histoire enrichissante et lui fait découvrir l’évolution d'un secteur à la croisée de l'art et du droit. Maître Bara Diokhané nous en dit plus : « J’espère que le message de transmission de l'histoire invite à identifier notre propre démarche par nos propres moyens. Je pense que c'est une démarche qui invite à une réflexion. » D’après lui, transmettre l'histoire ne consiste pas seulement à conserver et partager des faits. C'est aussi une invitation à réfléchir sur les leçons du passé et leur pertinence pour construire l'avenir afin de nourrir la conscience collective et renforcer les liens entre les générations.
Le réalisateur Thione Niang souligne quant à lui le rôle de Maître Diokhané auprès des artistes, en précisant que le fait qu’il fasse un récit sur les pères fondateurs de l’art au Sénégal est plus qu’instructif. « Ce film a été très éducatif, car il nous montre tout ce que Maître Bara a fait pour la culture, son rôle dans la musique sénégalaise. Je ne savais pas que derrière des géants de la musique comme Youssou Ndour, il y avait des acteurs. Il parle également du rôle des Africains et des Américains du Sénégal, ainsi que de son engagement avec la diaspora africaine. » C’est pour lui un récit à saluer, car son engagement auprès de la diaspora africaine a permis de renforcer les liens historiques et culturels entre ces deux communautés.
Par ailleurs, ce travail contribue non seulement à la reconnaissance des racines africaines des populations afro-descendantes, mais aussi à la promotion d’un dialogue interculturel essentiel. D’un autre côté, il souligne la reconnaissance et la célébration des pères fondateurs de l’art au Sénégal, mis en avant par le réalisateur. « Ici, on n’arrive pas à célébrer nos héros de la culture. Aujourd’hui encore, nous avons des héros de la culture qui sont méconnus du public ; cependant, à travers ce film, on les retrouve. » Il cite par exemple l’artiste peintre, poète, dramaturge, philosophe et essayiste Joe Ouakam. « Je quitte ce cinéma très inspiré. Quand je me rappelle de Joe Ouakam, je suis frustré de voir comment l’endroit où il travaillait est devenu alors qu’on aurait dû en faire un musée et que l'État devait le sauvegarder pour les générations futures. Mais ce travail n’a pas été fait par l’État, » regrette-t-il. Il souligne que ce film est un appel à la préservation et à la valorisation des contributions des figures historiques qui ont consacré leur vie à la culture et au développement, et rappelle l’importance de telles œuvres pour éduquer les générations actuelles et futures.
Une synergie entre plusieurs expressions artistiques
Le film ne se limite pas à la simple valorisation de son patrimoine culturel ou de son identité. En effet, il transcende les dimensions individuelles artistiques pour s’inscrire dans un processus collectif de transmission, de réflexion et de prise de conscience. Entre la poésie, le cinéma, la peinture, la musique et bien d’autres, c’est pour l’auteur une façon de raconter l’histoire artistique du Sénégal. Pour lui, ce corpus artistique doit servir de base. « J'ai abordé la poésie, la musique, la peinture, la sculpture, le cinéma, etc. Parce que c'est le Sénégal, c’est l’art du Sénégal. Pour faire en sorte que ce fait historique puisse servir de base, » nous explique le réalisateur Bara Diokhané. Il était question pour lui que ces disciplines artistiques diversifiées puissent également montrer qu'il y a une connexion entre elles afin qu’elles soient transmises aux générations.
Ainsi, Amoonafi met également l’accent sur le déguerpissement, la destruction des monuments historiques et le statut de l’artiste. Pour M. Diokhané, c’est un message important pour les artistes. « Je pense qu'il est important que nous donnions de l'importance à nous-mêmes et à notre histoire. Les artistes ne sont pas valorisés ici alors que, peut-être, dans d'autres pays, les artistes sont traités comme des rois. » En tant que juriste, précise-t-il, « je m’intéresse à la pratique des artistes. Donc, à travers la peinture, le cinéma, etc., il faut avoir une approche assez holistique de notre histoire de l’art. Mais encore, faut-il l'écrire. Je n'ai jamais encore vu un livre sur l'histoire de l’art du Sénégal. » Rappelant que le Sénégal a son histoire, car c’est Dakar qui a abrité le premier Festival mondial des arts nègres, qui a été le premier musée d'art contemporain d'Afrique. Le Grammy Award de Youssou Ndour est un échantillon qui prouve que le Sénégal est un pays fertile en création artistique. Par ailleurs, il appelle à un accompagnement politique avec des lois pour faire avancer les choses. Pour mieux accompagner les artistes et tirer les bénéfices de la production artistique sénégalaise, « les acteurs politiques doivent comprendre quels sont les enjeux. Quelles sont les lois qu’ils peuvent proposer pour faire avancer les choses, pour mieux protéger les artistes et pour mieux tirer un bénéfice économique de la production artistique sénégalaise. Je pense que ça sera une bonne chose, car cela va contribuer à améliorer le statut social des artistes et le statut économique, » conclut le réalisateur.
Par conséquent, au moment où se tient la Biennale, l’importance de raconter sa propre histoire devient cruciale, car Dak’Art est un événement dédié à la culture et à la célébration artistique. Ce film invite à redonner une place centrale aux archives locales, aux témoignages oraux et aux récits transmis de génération en génération afin de faire valoir l’identité culturelle.
CRITIQUES AU MALI
Casquette de camouflage de l’armée malienne vissée sur la tête, le Premier ministre du Mali, Choguel Maïga, a commencé par apporter son soutien aux militaires maliens sur le front avant de tacler les membres de la junte...
Casquette de camouflage de l’armée malienne vissée sur la tête, le Premier ministre du Mali, Choguel Maïga, a commencé par apporter son soutien aux militaires maliens sur le front avant de tacler les membres de la junte qui dirigent le pays depuis la capitale. Il révèle ensuite pour la première fois publiquement que souvent, ces derniers gouvernent seuls, en le mettant à l’écart sur des sujets importants comme la durée de la transition.
« Ce n'est pas normal dans un gouvernement. Le Premier ministre ne peut pas apprendre dans les médias que les élections sont reportées sans débat au sein du gouvernement ». Le Premier ministre malien va plus loin en laissant entendre que la transition titube, « avec les risques de graves remises en cause et de risque de retour en arrière ». Très en verve, Choguel Maïga révèle qu’en moins de deux ans, des récépissés ont été accordés à plus de 100 nouveaux partis politiques pro-juntes, alors que les dernières assises nationales ont demandé de réduire leur nombre.
LE GABON VALIDE LA RÉFÉRENDUM CONSTITUTIONNEL
Les Gabonais se sont prononcés sur une nouvelle constitution, avec 91,8 % des suffrages exprimés en faveur du « oui », selon les résultats provisoires.
Les Gabonais se sont prononcés sur une nouvelle constitution, avec 91,8 % des suffrages exprimés en faveur du « oui », selon les résultats provisoires. Ce texte, porté par la junte dirigée par le général Brice Oligui Nguema, vise à tourner la page du régime Bongo et à encadrer la transition en cours.
Selon les résultats provisoires publiés dimanche par le ministère de l’Intérieur, la nouvelle constitution proposée par le régime de transition dirigé par le général Brice Oligui Nguema a recueilli 91,8 % de votes favorables. Ce référendum, considéré comme une étape clé dans la transition amorcée après la fin du régime Bongo, a enregistré un taux de participation de 53,54 %, inférieur aux premières estimations de 71 %.
Samedi, 868 115 électeurs étaient appelés à choisir entre un bulletin vert pour le « oui » ou rouge pour le « non ». Ce scrutin, qualifié par les autorités de « moment historique », intervient un peu plus d’un an après le coup d’État du 30 août 2023 qui a mis fin à 55 ans de domination de la famille Bongo.
Une fois les résultats validés par la Cour constitutionnelle, le processus devrait se poursuivre avec une élection présidentielle prévue pour août 2025, marquant la fin de la transition. Le général Oligui, qui a promis un retour à un régime civil, n’a cependant pas exclu une candidature, tout en prônant un développement économique et social pour le pays.
Déroulement et organisation
Le scrutin s’est tenu dans un climat apaisé, avec un couvre-feu réaménagé de minuit à 5 h du matin pour l’ensemble de la période électorale. Selon les autorités et le Réseau d’observateurs citoyens (ROC), soutenu par les Nations Unies, aucun incident majeur n’a été signalé lors de la journée de vote.
Le processus de dépouillement, encadré par le code électoral, a vu les bulletins incinérés sur place après comptage, tandis que les procès-verbaux ont été centralisés au ministère de l’Intérieur, en l’absence des instances électorales dissoutes après le coup d’État. Toutefois, le ROC a noté que ses observateurs n’ont pas pu assister au dépouillement dans certains bureaux.
Enjeux et contenu de la nouvelle constitution
Le texte constitutionnel de 173 articles, élaboré après un dialogue national au printemps, introduit des réformes majeures. Parmi elles figurent un mandat présidentiel de sept ans renouvelable une seule fois, l’interdiction de transmission héréditaire du pouvoir, et la suppression de la fonction de Premier ministre.
Le deuxième article consacre le 30 août comme « fête de la libération », date marquant l’arrivée au pouvoir de la junte. L’article 170 prévoit l’exonération de poursuites pour les acteurs des événements liés à la transition.
Certaines dispositions, comme la limite des mandats présidentiels et le mode d’élection au suffrage universel, sont déclarées non révisables. Une nouveauté notable est l’introduction du service militaire obligatoire pour les filles et les garçons.
Débats et perspectives
La campagne référendaire, dominée par le discours officiel, a été marquée par des divergences. Les opposants ont critiqué une concentration excessive des pouvoirs autour du président de la transition, tandis que les partisans du texte ont appelé à « tourner la page » en soutenant le « oui ».
La prochaine étape, si la nouvelle constitution est adoptée, sera d’assurer une transition inclusive en vue des élections présidentielles de 2025.
LE PARI PERDU DE BARTH À DAKAR
Le maire de la capitale, qui rêvait de transformer cette élection en tremplin vers 2029, a vu sa stratégie voler en éclats face à la vague Pastef. Sa déroute, jusqu'à son propre bureau de vote, illustre la consolidation du pouvoir dans la région
Barth’ a perdu son pari dakarois. Le leader de Samm sa kaddu, qui a joué à imposer un duel à Sonko, a été battu dans la capitale. Même dans son propre bureau de vote ! C’est une leçon électorale pour le maire de Dakar qui voulait transformer l’essai de ces Législatives pour les prochaines locales, et aussi sans doute pour la présidentielle de 2029. Mais, toutes les stratégies qu’il a échafaudées ont volé en éclats après le triomphe de Sonko dans toute la région de Dakar. Surtout qu’il voulait construire son ascension à partir de Dakar pour aller à la conquête du reste du pays.
Il devra repasser. De toute façon, cela aurait été une surprise pour les suiveurs de l’actualité que Pastef perde ces élections 8 mois après l’élection triomphale de Diomaye.
La tradition a été respectée. Les élections législatives qui suivent généralement la présidentielle, sont toutes gagnées par le parti au pouvoir. Celles de ce 17 novembre n’ont pas dérogé à la règle. Pastef semble, au regard des tendances, gagner dans les grandes villes du Centre, rafler la mise au Sud, perdre le Nord, principalement le Fouta. Et mettre la main sur Dakar. En attendant la confirmation des résultats, Pastef peut se targuer d’avoir fait une bonne opération. En effet, à l’annonce des élections, ils n’étaient pas nombreux ces observateurs qui pouvaient miser sur une défaite de Pastef. Les enjeux étaient ailleurs. S’il était certain que Sonko allait rafler le Sud, des doutes subsistaient dans le Centre du pays, à Dakar et sa banlieue.
Alioune Sall, qui a tourné le dos à son frère pour s’allier avec Amadou Ba, n’avait pratiquement pas de concurrent à Guédiawaye. Pikine, qui d’ordinaire était un bastion du Pds, semble confirmer son choix de la présidentielle. Avec la sortie de Cheikh Oumar Diagne, Touba semblait vaciller. Tous ces départements ont basculé, confirmant ainsi leur choix à la dernière Présidentielle. S’il y avait vraiment un département qui nourrissait l’espoir des opposants, c’était Dakar. Son maire y jouait sa survie politique par procuration. En effet, Barthélemy Dias, en dirigeant la liste nationale de Samm sa kaddu, a soigneusement évité un combat contre son adjoint, Abass Fall de Pastef. Pour autant, le leader des «Patriotes» a les faveurs des tendances. Si elles se confirment, Abass Fall peut légitimement lorgner le fauteuil de Dakar dans 2 ans lors des locales.
CE QUI A MOTIVÉ MON CHOIX POUR LA GUINÉE
A 27 ans, la meneuse guinéenne fait son bonhomme de chemin dans le monde professionnel. Fatoumata Jallow évolue en première division suédoise avec AIK Basket Solna.
iGFM (Dakar) A 27 ans, la meneuse guinéenne fait son bonhomme de chemin dans le monde professionnel. Fatoumata Jallow évolue en première division suédoise avec AIK Basket Solna. La discussion avec Jolofsport a débuté sur Instagram. Elle a apprécié le travail effectué par le tabloïd sénégalais. Naturellement, elle a accepté cet entretien, expliqué son choix pour la Guinée et dévoilé ses objectifs en sélection et en club.
Née en Suède, vous avez décidé de jouer pour la Guinée. Qu’est-ce qui a motivé votre choix ?
Je voulais représenter mon pays d’origine. Je suis originaire de la Gambie et de la Guinée, et avoir l’opportunité de représenter l’un de mes pays est plus important que le basketball. C’est vraiment spécial et incroyable. Je suis vraiment reconnaissante et heureuse de pouvoir contribuer à l’histoire et au développement du basketball guinéen.
La Guinée a fini 8e du dernier Afrobasket. Peut-on dire que cette place en quart de finale ouvre des perspectives pour 2025 ?
Bien sûr, c’est un accomplissement important et de grande envergure. La Guinée n’est actuellement pas une équipe que les gens considèrent comme une menace sur le terrain.
Mais après l’Afrobasket 2023 au Rwanda, nous avons prouvé à nous-mêmes et aux autres que nous pouvons réussir. Nous avons fait des progrès par rapport aux résultats de mon premier Afrobasket 2021 au Cameroun (Ndlr : la Guinée avait fini 12e sur autant de pays).
Qu’est-ce qui manque à la sélection guinéenne pour titiller ses voisines comme le Sénégal ou le Mali et viser une médaille africaine après celle en argent de 1966 ?
Le Sénégal et le Mali sont de grandes équipes. Ils ont de bonnes bases sur lesquelles travailler. Nous avons besoin de bonnes préparations pour que les joueuses soient prêtes mentalement et physiquement à jouer contre les meilleures équipes. En plus, il faut investir dans les joueuses locales en Guinée pour pouvoir jouer à un niveau élevé et concourir.
L’Afrobasket n’est pas facile, il y a beaucoup de joueuses dans ces équipes nationales avec une grande expérience qui évoluent dans les meilleures ligues du monde. Il est donc important pour la Guinée de trouver des moyens de recruter des joueuses prêtes à jouer et à fournir le travail nécessaire pour avoir une équipe performante capable de rivaliser à un niveau élevé.
Vous évoluez sous les couleurs de AIK Basket, 6ème de la Damligan après 3 journées. Quels sont vos objectifs en club ?
Nous voulons être parmi les meilleures équipes et nous qualifier pour les play-offs. La première moitié de la saison est presque terminée. Il est donc important de rester concentré et de continuer à grimper au classement. Nous avons une excellente équipe cette année. Je suis heureuse de pouvoir apporter un bon impact à l’équipe et de continuer à le faire.
Sur le plan personnel, votre entame de saison n’est pas mauvaise avec une moyenne de 12 points, 2,7 rebonds et 2 passes décisives par match. Que devez-vous améliorer dans votre jeu ?
Je dirais qu’il faut avoir plus de patience et laisser le jeu venir à moi naturellement. Parfois, il peut être facile d’être frustré par les ratés et il est important de comprendre que tous les matchs ne seront pas parfaits. C’est donc quelque chose que je garderai à l’esprit et sur lequel je continuerai à travailler.
LA CENA SALUE LE COMPORTEMENT EXEMPLAIRE DES CITOYENS
La Commission électorale nationale autonome (CENA) salue ”le comportement exemplaire des citoyens” qui ”ont mis en avant leur esprit civique” lors des élections législatives anticipées de dimanche.
Dakar, 18 nov (APS) – La Commission électorale nationale autonome (CENA) salue ”le comportement exemplaire des citoyens” qui ”ont mis en avant leur esprit civique” lors des élections législatives anticipées de dimanche.
Quelque 7.300.000 Sénégalais étaient appelés aux urnes dimanche pour élire 165 députés, dont 15 chargés de représenter les citoyens du pays vivant à l’étranger.
La liste de Pastef, dirigée par le Premier ministre Ousmane Sonko, a obtenu une large majorité de sièges à l’Assemblée nationale, selon les résultats partiels et provisoires publiés par les bureaux de vote au Sénégal et à l’étranger.
Dans la plupart des résultats aux élections législatives anticipées de ce dimanche, le parti du chef du gouvernement est souvent suivi des coalitions Sàmm Sa Kàddu et Takku Wallu Sénégal, respectivement dirigées par le maire de Dakar, Barthélémy Dias, et l’ex-président de la République, Macky Sall.
La liste Jàmm Ak Njariñ de l’ancien Premier ministre Amadou Ba joue aussi les seconds rôles aux côtés de celles de MM. Dias et Sall.
Des leaders de l’opposition ont reconnu la victoire de Pastef et ont félicité son leader et ses candidats.
Dans un communiqué transmis à l’APS, l’organe de supervision des élections ”rend un hommage appuyé aux forces de défense et de sécurité, dont la présence était visible dans tous les lieux de vote’’.
Selon la CENA, les élections législatives anticipées ”se sont bien déroulées sur l’ensemble du territoire national et à l’étranger, dans une atmosphère calme, pacifique et sereine”.
Elle souligne que ”de l’ouverture des bureaux, à 8 h, à leur fermeture, aux alentours de 18 h, les citoyens se sont acquittés de leur droit de vote, confirmant une nouvelle fois l’attachement du Sénégal et des Sénégalais aux principes de la démocratie”.
La CENA rend également hommage aux différents candidats au scrutin, leurs partisans et leurs mandataires pour ”le civisme et l’esprit démocratique dont ils ont fait montre dans les bureaux de vote, permettant un comptage transparent des suffrages dans la sérénité”.
Elle salue enfin ”les missions d’observation électorale nationales et étrangères qui ont déployé sur le terrain des agents engagés et vigilants dont les constats confirment l’ancrage du Sénégal dans le camp des démocraties majeures”.