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14 mai 2025
Par Mamadou MBODJI
MACKY SALL, OU L’HISTOIRE FINIE D’UN HOMME QUI NE LE REALISE PAS !
Rien, absolument rien ne doit nous faire rater cette rupture, ce tournant décisif et surtout cette « Vision Sénégal 2050 » si chargée de perspectives de développements, d’engagements, d’espoirs
Macky Sall est politiquement à terre ! Son histoire c’est celle d’un homme qui ne réalise pas que son histoire est finie et qu’il est passé à côté ! Il devrait arrêter ses manigances ! C’est une question de décence, de dignité, de « Jöm » et de « sago » !
Occasion ne saurait être plus belle pour les Sénégalais pour le lui faire comprendre que ces élections législatives de dimanche qui devront permettre de voter massivement pour Pastef afin de donner au pouvoir en place depuis le 24 mars 2024 une majorité confortable à l’Assemblée nationale.
Macky Sall et ses mercenaires masqués ou déclarés nous pompent l’air et l’atmosphère en est à un tel degré de saturation que l’on ne peut plus continuer à se taire et à se boucher les oreilles.
On ne les laissera pas nous divertir ni fragiliser ce Projet ni infléchir la trajectoire de cette dynamique de rupture amorcée depuis le soir du 24 mars 2024 pour des changements qualitatifs, structurels en profondeur de notre pays pour un mieux-être et l’épanouissement de nos populations, particulièrement la jeunesse.
Pour une fois de l’histoire de notre pays, de véritables changements sont possibles et réalisables avec la vision Sénégal 2050, avec ces jeunes aux commandes et avec eux tous les Sénégalais de bonne volonté, chacun dans son domaine de compétence, tous guidés et animés par un besoin de rupture avec tout un système et par des principes de Jub, Jubal, Jubanti, fonk liggey, té bayi togue dikhar mouy dokh !
Ces individus aux abois !
Un système hérité, accaparé, dominé et animé par des individus aux abois qui aujourd’hui sont prêts à mettre en péril tout le pays, quitte à le brûler pour échapper à d’éventuelles poursuites judiciaires ou tout simplement pour retrouver et/ou conserver ad vitam aeternam des privilèges et avantages indus dont ils ont bénéficié et abusé exagérément et très souvent par des malversations et autres pratiques iniques sur lesquelles ils auront indubitablement des comptes à rendre !
Où étaient tous ces individus, politiciens comme journalistes, chroniqueurs ou activistes de l’opposition qui tapent et critiquent à longueur de journée le nouveau pouvoir en place, en lui reprochant à peine installé de ne pas avoir réalisé ou accompli en 5 ou 6 mois ce que Macky Sall leur leader et référence n’a pas su accomplir ni réalisé durant ses 12 ans de règne sans partage à la tête du pays.
Ce pays a produit un individu d’une rare cruauté, sans scrupules, sans noblesse d’âme ni courage et dont la conduite autoritariste, dictatoriale, mégalomaniaque et foncièrement méprisante à l’endroit des Sénégalais traduisait paradoxalement de la couardise et un manque notoire d’empathie et d’honnêteté !
Où étaient toutes ces plumes et ces micro, donneurs de leçons, ces tog ou teudeu mou dox et ces mercenaires sans foi ni loi qui nous pompent l’air depuis que leur gourou a quitté le pouvoir ?
Où étaient-ils pendant ces trois dernières années ? Etaient-ils dans le pays ? Ils devaient certainement dormir à longueur de journée avec des masques de sommeil et des boules qui ès pour ne pas voir ni entendre ce qui se passait avec fracas dans le pays !
Macky Sall, une pire espèce !
Avec Macky Sall au pouvoir, on a vécu les pires moments de violence de l’histoire de notre pays ! La violence répressive, policière, judiciaire étatique, que les Sénégalais ont endurée ces trois dernières années a été l’œuvre de la folie autocratique d’un homme et d’une poignée d’affidés.
Où étaient tous ces gens qui occupent l’espace médiatique aujourd’hui pendant qu’une partie de nos compatriotes faisaient -au péril de leur vie- preuve de résistance et de fermeté, de vigilance et de détermination, pour empêcher cet autocrate de Macky Sall ivre de pouvoir d’entraîner dans sa fuite en avant notre pays dans un abîme d’incertitudes, d’instabilité, de déchirements, de violences étatique et judiciaire et de répression policière inouïe, qui auraient pu ouvrir la voie à un saut vers l’Inconnu ?
Pourquoi ces attaques concentrées sur Sonko, cet homme qui a su vaillamment s’opposer avec courage, fermeté, détermination, intelligence et finesse en faisant face au monstre mutant, malgré toutes les violences qu’on lui a fait subir, le harcèlement moral, psychologique, les violences physiques, morales et psychologiques, les accusations fallacieuses, les tentatives d’empoisonnement, les brutalités policières qui lui ont été infligées.
Cet opposant d’alors -aujourd’hui Premier ministre de notre pays- même du fond de sa prison, avait su mettre en échec la volonté funeste du despote, tortionnaire et faux « boulanger » qui cherchait avec ruse et hypocrisie à rester encore au pouvoir malgré ses douze ans de règne quasi monarchique mais assurément autocratique !
Macky Sall a fait régner dans ce pays, lors ces trois dernières années une atmosphère de peur et de mort, de deuil et d’injustice, de dépit et de révolte, une odeur âcre et tenace de sang et de mort ! Une tension psychologique générale, une morosité sans nom ! Les populations circulaient au ralenti la boule au ventre, des policiers armés jusqu’aux dents flanqués de leurs impressionnants chars de combats de ville dernière génération, postés à tous les coins de rue, la mine renfrognée !
Il était une fois, « Coumba mou amoul ndèye »
Ce pays était ainsi scindé en deux : d’un côté ceux qui étaient au pouvoir et alentours, en plus de ces Sénégalais, courtisans dans l’âme, qui ne peuvent concevoir la vie qu’en étant par tous les moyens proches des cercles et couloirs du pouvoir en place quelle qu’en soit la coloration- et de l’autre côté, le gros des populations les Coumba mou amoul ndèye.
Où étaient ces critiques et donneurs de leçons pendant que les hommes de main de Macky Sall massacraient tout obstacle à ses manœuvres, gazaient, bastonnaient, violentaient, arrêtaient, emprisonnaient, torturaient tous ceux qui se dressaient sur son chemin, s’ils réchappaient aux sévices physiques et psychologiques que ses hommes des sales besognes (Police ? Gendarmerie ? ) et ses nervis leur infligeaient en toute impunité.
Je frémis encore d’indignation en écoutant une à deux fois par semaine en consultation psychologique, l’une de ces victimes, évoquer dans les moindres détails les horreurs et autres abominations qu’on lui a infligées durant quasiment une année
D’une santé physique générale déclinante à tout point de vue, un cursus à l’université sérieusement et injustement compromis par son arrestation et son embastillement, cet individu est dans un état psychologique de peur permanente avec des crises de panique et une impossibilité maladive de circuler ou de dormir seul depuis qu’il est sorti des geôles de Macky Sall.
La vie quotidienne de ce jeune homme est submergée par le souvenir tenace et terrifiant des atrocités subies lors de son arrestation et de son incarcération ! Cet homme parmi d’autres hommes et femmes, jeunes de ce pays, essaie de se reconstruire. Y parviendra-t-il un jour ?
Nous osons l’espérer mais le souvenir de ce qu’il a subi du régime répressif de Macky Sall restera indélébile, car à jamais gravé dans sa mémoire et dans ses tripes. Il est aujourd’hui encore pris de panique, de tremblements et de suffocation dès qu’il aperçoit même au loin un policier ou un gendarme.
Jamais notre pays n’a été le théâtre de telles violences et jamais nos populations dont notre jeunesse n’ont autant subi d’atrocités et n’ont eu autant mal et autant peur !
Les populations circulaient au ralenti la boule au ventre, des policiers armés jusqu’aux dents flanqués de leurs impressionnants chars de combats de ville dernière génération, postés à tous les coins de rue, la mine renfrognée !
Focus sur « Vision Sénégal 2050 »
Rien, absolument rien ne doit nous faire rater cette Rupture, ce tournant décisif et surtout cette « Vision Sénégal 2050 » si chargée de perspectives de développements, d’engagements, d’espoirs et de promesses réalistes et réalisables que le Président Bassirou Diomaye Diakhar Faye, son Premier ministre Ousmane Sonko et leur équipe gouvernementale ainsi que Pastef proposent au pays tout entier comme horizon, objectifs, perspectives et feuille de route. Et ils invitent tous les Sénégalais épris de justice, de paix et aspirant à une souveraineté, à un développement durable et à un Sénégal prospère où il fait bon vivre d’aller voter pour Pastef dimanche.
Après avoir vaillamment porté Bassirou Diomaye Diakhar Faye à la présidence de la République en mars 2024, j’invite mes compatriotes à ne pas s’arrêter en si bon chemin ; allons voter massivement dimanche pour Pastef afin de donner à nos jeunes dirigeants les moyens de travailler à la réalisation des objectifs auxquels ils nous ont invités à adhérer, avec des perspectives à soutenir et à porter !
Si l’on veut sérieusement sortir le Sénégal de son état général très abîmé, des ravages de la mal gouvernance et des malversations de tous ordres, c’est un devoir pour tout Sénégalais lucide, sincère et patriote d’aller voter dimanche pour Pastef afin de donner à la majorité présidentielle portée au pouvoir en mars 2024 une large majorité de députés à l’Assemblée nationale !
Je ne suis pas membre de Maggui Pastef ni de Pastef mais j’ai énormément de sympathie, d’admiration et de respect pour eux pour leur courage, leur clairvoyance et leur détermination !
Je ne suis pas à la recherche -ni dans l’attente- d’un quelconque poste.
Je souhaite intimement et ardemment fêter mes 76 ans dans une dizaine de jours dans une atmosphère générale de lendemains de large victoire de ces jeunes si talentueux et si méritants qu’il faut soutenir et accompagner pour atteindre les objectifs visant à bâtir un Sénégal meilleur dont j’espère voir les prémices dans quelques années avant de quitter ce bas monde !
Mamadou Mbodji est psychologue/ Dakar-Plateau.
Par Mbagnick DIOP
AUX URNES CITOYENS !
Après demain, dimanche 17 novembre 2024, vous serez nombreux à vous aligner devant les bureaux de vote d’ici et d’ailleurs, pour élire 165 députés censés substituer la souveraineté à la soumission
Après demain, dimanche 17 novembre 2024, vous serez nombreux à vous aligner devant les bureaux de vote d’ici et d’ailleurs, pour élire 165 députés censés substituer la souveraineté à la soumission. Aurez-vous l’embarras du choix face aux piles de bulletins confectionnés à l’effigie d’hommes et de femmes qui vous déclarent leur flamme ?
Le soubassement de votre choix ne doit pas être tracé à la dimension des photos et des professions de foi qui sentent le soufre. Quand vous accéderez dans l’isoloir, bulletins en main, pensez aux Sénégalais dont le sort doit être la préoccupation fondamentale de l’Assemblée Nationale. C’est une lapalissade que de vous rappeler les mensonges statistiques, les détournements de deniers publics, les répressions policières barbares du passé, les investissements inadéquats sur fond d’enrichissement illicite, tant du point de vue de leur montage financier que des chantiers inachevés dont les maîtres d’œuvre sont notoirement reconnus comme des escrocs. Ou alors, des voleurs d’Etat qui ne perdent rien pour attendre. Les scandales qui illustrent leur veulerie sont révélateurs d’un faisceau de corruption à des niveaux insoupçonnés.
Eu égard à autant de méfaits, votre main ne doit guère trembler pour introduire dans l’enveloppe et l’urne le bulletin qui correspond le mieux aux aspirations des citoyens sénégalais.
Le principe de la souveraineté nationale à bien des égards doit être à la fois la boussole et le flambeau qui aideront à sortir le Sénégal des ténèbres.
Le peuple en a assez d’une petite Assemblée nationale où des députés sans consistance, totalement inféodés à l’exécutif, votent des lois qui sont aux antipodes des intérêts vitaux du Sénégal. Le temps des scandales financiers et de la routine dans les choix économiques doit être à jamais révolu.
Place alors à une Assemblée Nationale forte de l’intelligence des députés, suffisamment imbus du caractère exigeant de leurs mandants, pour un Sénégal gouverné dans la paix, la justice, l’intégrité et l’ambition sur la voie du développement économique durable.
LE BILAN DE LA CAMPAGNE ÉLECTORALE A LA UNE DE LA PRESSE DU JOUR
Les quotidiens de ce vendredi sont focus sur la campagne pour les élections législatives anticipées de dimanche prochain
Dakar, 15 nov (APS) – La campagne pour les élections législatives anticipées de dimanche prochain domine l’édition des quotidiens de ce vendredi, dont certains se disent peu convaincus de la pertinence des programmes proposés par les candidats.
Les Sénégalais vont élire 165 députés, dont 15 chargés de représenter les citoyens du pays vivant à l’étranger.
Il s’agit d’un scrutin anticipé, le président de la République, Bassirou Diomaye Faye, ayant dissous l’Assemblée nationale en août dernier. L’opposition détenait une courte majorité au sein de l’hémicycle.
Quarante et une listes de candidature jugées recevables par la Direction générale des élections sont entrées en lice. La campagne que menaient leurs leaders depuis trois semaines prendra fin ce vendredi.
‘’Fortunes diverses à l’heure du bilan’’, titre Le Témoin Quotidien.
Certaines listes de candidature se sont fait remarquer par ‘’une approche modérée, centrée sur le débat’’, d’autres se sont livrées à des ‘’rivalités sanglantes’’, observe-t-il, ajoutant : ‘’La bataille verbale, parfois physique, entre Pastef et Sàmm Sa Kàddu a jeté une ombre sur cette période électorale.’’
Sud Quotidien constate que ‘’la campagne électorale a clairement distingué deux conceptions de la politique, l’une valorisant les coups, les menaces et les insultes, l’autre s’étant évertuée à mettre en avant le bien commun…’’
Et, à force d’observer la campagne, les analystes peuvent se mettre d’accord sur ‘’une chose : le pays, malgré ses prétentions d’exceptionnalité, paraît s’enfoncer dans un tunnel’’, relève Sud Quotidien.
‘’Les divisions se multiplient et l’unité devient problématique’’, fait-il remarquer, estimant que ‘’c’est au citoyen sénégalais de se rendre aux urnes pour remettre le pays dans son centre de gravité’’.
‘’La campagne électorale laisse bon nombre de citoyens sur leur faim’’
Le Quotidien serait le plus insatisfait des journaux. ‘’Aucune liste n’a pu présenter un contrat de législature’’, jure-t-il, ajoutant : ‘’La campagne électorale […] laisse bon nombre de citoyens sur leur faim.’’
Ce constat lui fait dire que ‘’de véritables assises s’imposent pour […] réformer en profondeur notre rapport à la politique’’.
Sud Quotidien dit avoir disposé des contrats de législature de quelques-unes des 41 listes de candidature. En revanche, poursuit-il, ‘’il nous a souvent été répondu que les contrats de législature n’étaient pas disponibles parce qu’ils n’ont pas été rédigés’’.
Pour leur part, ‘’des acteurs politiques [disent être] satisfaits du bon déroulement de la campagne électorale’’, rapporte Le Soleil.
‘’La campagne, c’est plus des attaques verbales, des invectives et des accusations qu’autre chose’’, dénonce le professeur Babacar Guèye, président du Collectif des organisations de la société civile pour les élections.
‘’Il est toujours possible que des violences éclatent, y compris le jour des élections, le lendemain et au moment de la proclamation des résultats’’, prévient M. Guèye, exhortant les autorités du pays à ‘’rester vigilantes pour prévenir toute tentative de violence’’.
Le parquet de Saint-Louis (nord) a ordonné la détention de 81 personnes soupçonnées d’être les auteurs des violences électorales survenues récemment dans cette ville, annoncent les quotidiens.
‘’Le procureur de Saint-Louis a placé tout ce beau monde sous mandat de dépôt’’, note L’As, précisant que les prévenus sont soupçonnés d’avoir commis diverses infractions, dont les coups et blessures volontaires, le vol avec violence, la destruction de biens appartenant à autrui et la détention illégale d’armes.
Ils seront jugés lors d’une audience spéciale prévue le 2 décembre prochain, selon Libération
UNE CAMPAGNE ELECTORALE DE DENONCIATIONS, DE PROGRAMMES ET DE REGLEMENTS DE COMPTES
C’est le clap de fin ! La campagne a été longue. Très longue même ! Du Sénégal des profondeurs à Dakar, la capitale des enjeux, la campagne a tenu toutes ses promesses.
La campagne électorale pour les Législatives anticipées s’achève ce vendredi à minuit. Elle a été marquée par des affrontements et des stratégies opposées entre les principaux partis. Alors que Pastel a rassemblé des foules et multiplié les critiques contre le bilan du régime précédent, Sàmm Sa Kàddu a opté pour une « campagne de tension » en réponse. Pendant ce temps, Jàmm Ak Njarin, Tàkku Wàllu Sénégal et Senegal Kese se sont démarqués par une approche plus modérée, centrée sur le débat d’idées. Retour sur une campagne mouvementée sur fond de rivalités sanglantes, d’échanges de civilités et d’ambitions politiques.
C’est le clap de fin ! La campagne a été longue. Très longue même ! Du Sénégal des profondeurs à Dakar, la capitale des enjeux, la campagne a tenu toutes ses promesses. Ce qui devait être un moment solennel pour décliner un programme s’est parfois transformé en règlement de comptes. Si la plupart des candidats, comme ceux des coalitions Jàmm Ak Njarin et Tàkku Wàllu, ont mené une campagne globalement paisible, la bataille verbale et parfois physique entre Pastef et Sàmm sa Kàddu a jeté une ombre sur cette période électorale.
Pastef, l’affluence des foules
L’aura du Pastef est loin de s’estomper. Depuis la dernière présidentielle 2024, le parti des patriotes a confirmé sa dynamique populaire. Après six mois au pouvoir, le capital de sympathie pour le chef «insubmersible» du Pastef demeure intact, même si le quotidien des Sénégalais reste difficile. De Ziguinchor à Mbacké, en passant par la banlieue dakaroise, le Pastef attire des foules. Ousmane Sonko, fidèle à son tempérament de «showman», enflamme les masses humaines avec un objectif clair : les convaincre à soutenir son projet.
Durant la première phase de la campagne, les patriotes ont axé leur discours sur le bilan économique négatif laissé par le régime de Macky Sall, cherchant à discréditer son rival Amadou Bâ, leader de la coalition Jàmm Ak Njarin, et la coalition Tàkku Wàllu Sénégal. Dans sa démarche de dénonciation, Ousmane Sonko est allé jusqu’à annoncer la découverte de 1000 milliards dans un compte bancaire, sans toutefois fournir de détails. Simple déclaration de campagne ou vérité ? Cette déclaration a suscité un tollé et des experts ont exprimé leur scepticisme. En politique, tous les moyens semblent bons pour déstabiliser ses adversaires ! Sur cette lancée, Sonko a même appelé Amadou Bâ à un débat télévisé. Une initiative vite stoppée par le Conseil National de Régulation de l’Audiovisuel (Cnra) dirigé par le Président Mamadou Oumar Ndiaye. Pourtant, certains y voient un progrès pour la démocratie sénégalaise, tandis que d’autres estiment que cela vise à éclipser les autres candidats.
Sàmm Sa Kàddu : Une campagne de tension !
Dirigée par Barthélémy Dias, la coalition Sàmm Sa Kàddu s’est distinguée par une «campagne de tension» pour tenter de freiner l’élan électoral du Pastef. Cette stratégie, qui avait déjà porté ses fruits pour Ousmane Sonko face à Macky Sall, a été reprise par Dias pour surpasser les patriotes sur leur propre terrain. A chaque caravane constat-et-on, les leaders de la coalition incarnée par Barthelémy Dias, Bougane Gueye Dany et Anta Babacar Ngom n’ont pas hésité à critiquer sévèrement la gouvernance de Sonko-Diomaye. Des piques qui ont provoqué des réactions vives de l’aile dure du Pastef qui a même accusé des militants de Sàmm Sa Kàddu d’avoir incendié leur propre siège à Dakar.
Cette méthode d’attaque directe contre le Pastef a permis à Sàmm Sa Kàddu de gagner la sympathie…médiatique. La rivalité avec le Pastef a cependant failli dégénérer, notamment lors de l’arrestation de Bougane Guéye Dany à Tambacounda. Les invectives entre les deux camps se sont intensifiées, et les affrontements sont devenus fréquents, malgré les mises en garde du président de la République Bassirou Diomaye Faye.
Le mano à mano évité de justesse !
Alors que Ousmane Sonko avait fait sa première phase de campagne une dénonciation des malversations du régime de Macky Sall. La coalition Sàmm sa Kàddu est entrée dans la danse pour s’illustrer. Tout a commencé à Tambacounda lors de l’arrestation de Bougane Guèye Dany. Les menaces et les invectives proférées face aux militants de Pastef sont un tournant dans la campagne électorale. C’est le début de la bataille des mots. Les déclarations incendiaires fusent de toutes parts. Les attaques de caravanes se multiplient. De Dakar à Koungheul, les affrontements sont monnaie courante. La tension a atteint un nouveau sommet avec l’agression des commerçants de Saint-Louis par l’inter-coalition Tàkku Wàllu et Sàmm Sa Kàddu. En réponse, Sonko a encouragé ses partisans à «se venger», ravivant le slogan «Gatsa-gatsa» (la loi du Talion).
Dans un communiqué diffusé lundi, le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique dit avoir « été informé qu’en dépit de toutes les dispositions prises pour permettre une campagne électorale apaisée, certains acteurs nourrissent des projets d’actes de violence et de sabotage contre des caravanes et d’autres activités organisées par des listes concurrentes». Le cortège de Sàmm Sa Kàddu est arrêté à Thiès le mardi par des éléments de la police. Ils ont passé au peigne fin tous les véhicules et procédé à quelques arrestations. Ce qu’a d’ailleurs dénoncé Abdou Mbow de la coalition Takku Wallu. « Je voudrais condamner cette tentative d’intimation orchestrée par le pouvoir en place et son chef Ousmane Sonko à l’endroit des opposants politiques. C’est une injustice, une intimidation, mais aussi une violation grave des libertés garanties par notre Constitution. Tous les candidats ont le droit de battre campagne librement. Les problèmes dans l’arène politique ne se règlent pas par procuration. Ousmane Sonko, aujourd’hui, a peur et n’a rien d’autre à faire qu’à se réfugier derrière la police pour régler des comptes politiques », a-t-il fulminé. Plusieurs responsables de Pastef montent alors au créneau pour rivaliser d’ardeur dans la surenchère verbale. Fadilou Keita, directeur de campagne de Pastef, s’est fendu d’un post : «Barthélémy Dias ne battra plus campagne dans ce pays », écrit-il. Amadou Ba, député Pastef selon qui, « l’Etat est fort et va mettre fin aux dérives des nervis ». Selon lui, « l’opposition abat sa dernière arme : la violence ». Des militants patriotes se regroupent alors devant la mairie de Sacré-Cœur Mermoz. La tension monte... Les appels au calme se multiplient. Mardi dernier, l’hécatombe a failli se produire. Fort heureusement, le chef du parti Pastef a appelé ses militants à la retenue. La hache du « Gatsa-Gatsa » est ainsi enterrée. Un état de fait qui n’a pas empêché des milliers de patriotes de se défouler sur l’avenue Bourguiba à quelques mètres du domicile du maire de Dakar Barthélemy Dias barricadé par les forces de l’ordre. Dans une émission télévisée, Dias a souligné que des malintentionnés voulaient « mettre le feu à son domicile ».
Jàmm ak Njarin et Senegaal Kesé : la voix de la modération !
Malgré le climat tendu, Amadou Bâ, leader de Jàmm Ak Njarin, a mené une campagne paisible, centrée sur les idées et les préoccupations économiques, notamment le chômage et l’emploi des jeunes. Bien qu’allié à Sàmm Sa Kàddu dans certains départements, il a évité de s’engager dans les invectives, préférant dénoncer la violence. Cette posture lui permet de se présenter comme une alternative modérée. Aux côtés d’Amadou Bâ, la coalition Senegaal Kesé a également mis en avant les débats d’idées, se démarquant par son appel au calme et à la responsabilité. La liste des Nationalistes, dirigée par Tahirou Sarr, a mené une campagne très suivie sur les réseaux sociaux. Surfant sur le nationalisme et le souverainisme, son discours est apprécié par certains Sénégalais. Les résultats de cette formation politique seront à suivre avec attention.
Alors que les tensions ont marqué la fin de la campagne, l’issue de cette élection pourrait redéfinir durablement l’échiquier politique sénégalais. Le choix des électeurs, entre ferveur populaire, stratégies d’opposition musclées et appels au calme, déterminera non seulement les résultats, mais aussi l’avenir du dialogue politique au Sénégal.
Dimanche prochain, le Pastef va-t-il rempiler ?
Par Moussa KAMARA
NTS ?
S’il a fallu déposer 15 briques pour dire pendant 3 minutes 21 jours durant des inepties et des arguties, on se pose des questions sur les véritables motivations de ces candidats.
Les politicards nous ont longtemps habitués à leurs frasques. Depuis l’Indépendance ces débordements discursifs et trop peu persuasifs nous sont périodiquement serinés.
S’il a fallu déposer 15 briques pour dire pendant 3 minutes 21 jours durant des inepties et des arguties, on se pose des questions sur les véritables motivations de ces candidats.
On a entendu des candidats fustiger avec beaucoup de véhémence le sort réservé à tous ceux qui ne parlent pas français. Comme si ne pas parler français constituait un obstacle infranchissable. Et beaucoup d’énormités faisant croire que le nombre d’apprenants des daaras serait supérieur de plusieurs fois le nombre de têtes d’élèves. Ces nationalistes plutôt des autarcistes, ont déjà franchi le cap des candidatures. Que nous réservent-ils si jamais ils franchissent les portes de l’Assemblée ?
Qui ne se souvient de ce candidat sans illusion à l’élection présidentielle et qui l’assumait sans complexe ? Tout le contraire de ces nombreux candidats pleins d’illusions qui se voient déjà députés voire président avant le verdict des urnes. La population a certes augmenté mais il est malheureux de constater le dépérissement de ce qui caractérisait sa brillance.
L’espace public est présentement occupé par des individus prétendument bardés de diplômes et dont l’expression orale pousse à douter de l’origine de leurs titres. La presse a souvent fait ses choux gras sur ces faux journalistes, médecins, inspecteurs, policiers, gendarmes et j‘en passe. Quant à nos chroniqueurs, certains sont d’une outrecuidance assez affligeante.
Les gens de ma génération collectionnaient des livres et heureusement certains ont transmis cette passion à leur progéniture. Aujourd’hui être in c’est avoir un smartphone dernier cri. Il y a quelques mois déjà, je faisais référence à la tendance de nos filles servantes à domicile à demander si la maison était équipée de Wifi avant de parler salaire. Internet fait aujourd’hui partie de l’univers de différentes couches de la population.
Tout le monde ou presque a son portable et Dieu seul sait ce que le téléphone cache. Internet est ouvert à tout le monde. Quand tu ne sais ni lire et ni écrire, tu utilises ta voix, les photos et vidéos. Ce sentiment qui te donne l’impression de participer à la vie, chasse toute peur du ridicule. Cette crainte du ridicule qui habite tout homme sensé est devenue très certainement une denrée rare. J’ose ne pas croire que ce genre de Sénégalais n’est pas celui que Y’en a marre nous vendait avant 2012. Le fameux Nouveau Type de Sénégalais.
Par Kaccoor Bi - Le Temoin
COULEURS ÉLECTORALES
Avec 41 listes électorales en compétition et au nom d’une certaine démocratie, ce scrutin coutera au contribuable plus de 10 milliards dans un pays en ruine avec des délinquants à col blanc qui ont complétement dépecé l’économie.
Chapeau bas à tous ces messieurs et dames qui ont tenu à suivre le temps d’antenne de partis, mouvements et autres associations parmi lesquels des plaisantins.
Avec 41 listes électorales en compétition et au nom d’une certaine démocratie, ce scrutin coutera au contribuable plus de 10 milliards dans un pays en ruine avec des délinquants à col blanc qui ont complétement dépecé l’économie. Il faudra bien qu’on leur coupe la tête ou leur fasse goûter le confort de nos prisons. Un coût colossal qui pouvait être moindre si l’esprit de patriotisme avait prévalu pour un bulletin unique. Tant pis pour les finances publiques !
Une campagne bien agitée et colorée avec une belle ambiance féminine. Ça vous dérange, vous autres féministes enragées ou radicales ? Souffrez d’entendre que sans vous, nos gracieuses dames, cette campagne aurait été morose. Il y avait des couleurs, du rythme et des courbes. Vous voulez un dessin ?
Le côté insolite de ce processus électoral pour les Législatives anticipées reste cependant la présence d’un guest star. Un ancien président, tête de liste d’une coalition, « en campagne WhatsApp » depuis le… Maroc. La tectonique des plaques. Vive le progrès et la technologie et chapeau au ministre de la Communication qui n’a pas jugé utile de procéder à des restrictions sur internet . L’ex- puissant Chef avait pourtant juré prendre sa retraite politique après avoir quitté le pouvoir, en mars. Le pauvre ! Le cœur a ses raisons que la raison ignore ! Devoir faire sa campagne par WhatsApp et privé de vote. Il lui faudra beaucoup de courage pour venir et exercer son devoir civique.
L’autre star de cette campagne reste bien sûr la tête de liste du parti au pouvoir qui parlait du Sénégal aux électeurs pendant que les autres parlaient de lui. La particularité de ses contempteurs, ils faisaient parler leurs cœurs plutôt que de privilégier une démarche constructive. On a vite fait de les ranger dans la cour des aigris et jaloux. Le drame, ils s’offusquent d’entendre le nom de leur ennemi juré. Cela a donné lieu à un carnage dans la belle et vieille ville de Ndar.
Au terme de cette consultation électorale, il faudra que, dès lundi, ce charmant pays retrouve sa respiration. Que ceux qui seront désavoués par les électeurs la ferment définitivement pour ne plus empester l’air. Le pays devra se mettre au travail avec moins de discours et plus d’actes. Il doit rester cet îlot de démocratie dans une Afrique en proie à toutes les turbulences, à toutes les convulsions et à tous les démons. Une démocratie déjà sanctionnée par trois alternances pacifiques. L’autre grand chantier qui devient impérieux, ce serait la rationalisation du nombre de partis politiques. Ils nous coûtent la peau des fesses !
LES PIQUES DE L'AS DE CE VENDREDI 15 NOVEMBRE 2024
81 éléments de sécurité de l’inter-coalition envoyés en prison
La police a déféré hier au parquet les 81 personnes interpellées après les violences au marché Sor de Saint-Louis, en majorité constituées d’éléments de la sécurité de l’inter-coalition Samm Sa Kaddu/Takku Wallu et Jamm AkNjariñ. Le procureur de Saint-Louis a placé tout ce beau monde sous mandat de dépôt. Le parquetier vise les chefs d’actions diverses, coups et blessures volontaires, violences, voies de fait, vols avec violences, destruction de biens appartenant à autrui, détention illégale d'armes, de munitions et d'explosifs. La bande sera jugée en audience spéciale de flagrant délit le 02 décembre 2024 prochain. A noter qu’après la violence survenue au marché Sor lors du passage de la caravane de Samm Sa Kaddu et Takku Wallu, la police avait interpellé des éléments de Mansour Faye avant de stopper le cortège de Barthelemy Dias et Cie à Sébikotane. Les limiers ont fouillé les véhicules, interpellé les éléments de la sécurité et saisi des armes blanches et une grenade.
262 076 cartes électeurs en souffrance
Malgré les appels des candidats aux élections législatives et des autorités, les électeurs traînent les pas pour retirer leurs cartes. Le ministre de l’Intérieur a indiqué que 16 660 cartes d’électeurs, soit 5,98% des 278 736 cartes disponibles ont été retirées à la date du 8 novembre. Il reste encore 262 076 cartes en attente dans les points de distribution, représentant 94,02% des cartes non retirées, a indiqué Général Jean Baptiste Tine.
Le ministre de l'Intérieur visite le dispositif
Restons avec le ministre de l'Intérieur et de la Sécurité publique, Général Jean-Baptiste Tine pour dire qu’il a entamé hier les visites du dispositif pour un bon déroulement des élections législatives. Il a été à Thiès et à Touba pour s’enquérir de la mise en œuvre de ses directives en perspective du scrutin. Dans la capitale du mouridisme, le ministre de l’Intérieur a visité le centre de vote de Darou Marnane ainsi que celui de l’université Darou Khoudoss. Général Tine rassure que le matériel électoral est en place et le personnel chargé de l’organisation est à pied d’œuvre. A partir d’aujourd’hui, dit-il, tout le matériel sera déployé dans les lieux de vote, garantissant ainsi le bon déroulement du scrutin. Le ministre de l’Intérieur a saisi l’occasion pour féliciter la Direction générale des élections ainsi que les autorités administratives, qui ont fait preuve d'expérience et d'expertise. En plus du matériel déjà disponible, des réserves départementales sont également prêtes, souligne Général Tine. Pour prévenir d’éventuelles insuffisances de bulletins le jour du scrutin, il soutient qu’un avion sera mobilisé pour des déploiements d’urgence si nécessaire. Le ministre de l’Intérieur rassure que la sécurité sera pleinement assurée grâce à la mobilisation de la Police et de la Gendarmerie, renforcées par l’Armée. Ainsi tous les lieux de vote bénéficieront d’une surveillance optimale pour garantir un processus sécurisé et apaisé. Il appelle les électeurs à aller voter tôt et rentrer.
Les maires de Thiénaba et Ndiéyène Sirakh votent Pastef
Talla Diagne maire de Thiénaba et Serigne Fallou Fall, maire de Ndiéyène ont finalement officialisé leur soutien à la liste Pastef, dans le cadre des élections législatives du 17 novembre prochain. C'est à travers deux meetings tenus respectivement à Thiénaba Seck et à Ndouf dans le Ndiéyène Sirakh. Il faut cependant noter que leur ralliement à la cause du projet à l'occasion de ces législatives a été un exercice très difficile. C'est parce que, tant à Thiénaba qu'à Ndiéyène, les responsables de la première heure de Pastef se sont opposés à ce qu'ils appellent une transhumance ou une transhumance en téléchargement. Pour le cas de Ndiéyène, le meeting de soutien de Serigne Fallou Fall avait été renvoyé une première fois, pour la simple raison que des jeunes de Pastef s'étaient opposés à ce que la délégation départementale conduite par Birame Souleye Diop s'y rende. Après de longues négociations mais en vain, Birame Soulèye et Cie étaient obligés de rebrousser chemin. Qu'à cela ne tienne, les deux maires ont finalement tenu leur meeting respectifs présidés par Birame Soulèye Diop et en présence des différents responsables départementaux du parti et des investis. Force est de reconnaître qu'ils ont bien assuré avec de fortes mobilisations et leurs mandants ont promis de voter massivement la liste Pastef.
Plainte contre Adama Faye
Le maire de Kolda est choqué par les accusations portées à son encontre par Adama Faye. Pour laver son honneur, Mame Boye Diao a introduit une citation directe contre Adama Faye. La plainte vise, selon la défense de M. Diao, des propos diffamatoires relatifs au foncier du Sénégal, tenus par M. Faye lors d'une émission le samedi 9 novembre 2024 à travers une chaîne de télévision de la place, renseigne Dakaractu. Selon ses conseils, Adama Faye aurait déclaré lors de cette émission : «M. Mame Boye Diao, ancien Directeur général des domaines, a encaissé beaucoup d’argent sur le foncier du Sénégal. Il m’a moi même pris de l’argent […]. Dans la procédure d’octroi d’un bail, il y a plusieurs procédures dont celles faites à la Direction des domaines. Lorsqu’il s’agit de Mame Boye Diao, quand un document est sous sa signature pour être soumis à la commission domaniale, il te dira expressément que si tu ne lui donnes pas 100 000 000 FCFA, il ne signera pas, en prétextant qu’il doit reverser 70 000 000 FCFA à M. Macky Sall. Si tu refuses, il ne signera rien ». Pour Adama Faye, c’est une grande entreprise de chantage et une corruption à grande échelle. Pour les avocats de Mame Boye Diao, il s’agit «d'accusations fausses et mensongères qui atteignent son honorabilité et sa réputation. La date de comparution a été fixée au mardi 26 novembre.
Les futurs députés invités à voter la loi d'accès à l’information
Reporters sans frontières (RSF) a profité de la campagne électorale pour formuler un plaidoyer à l’endroit des candidats. Le Directeur du bureau Afrique subsaharienne de RSF, Sadibou Marone, demande aux futurs députés de supprimer les peines privatives de liberté pour les délits de presse et de s’engager à restaurer une liberté de la presse pleine et entière dans le pays. Ainsi l’organisation les appelle à adopter, dès leur entrée en fonction, quatre réformes prioritaires afin de protéger les journalistes et de favoriser le droit à l’information. L’organisation constate que les Journalistes sont convoqués ; les difficultés économiques persistent en plus de l’absence de dialogue entre les autorités et les acteurs des médias. Malgré une amélioration notable, relève Sadibou Marone, depuis l’arrivée des nouvelles autorités en avril dernier, la situation des médias au Sénégal reste difficile. Ainsi RSF appelle les futurs députés à voter des lois historiques pour restaurer la liberté de la presse au Sénégal. « Il est urgent que les parlementaires prennent toutes les mesures ouvrant à la population un véritable droit à l’information. RSF appelle les députés à procéder, dès leur entrée en fonction, à quatre réformes prioritaires et en premier lieu, le vote de la suppression des peines privatives de liberté pour les infractions de presse, et celui de la loi d'accès à l’information d’intérêt public», plaide RSF.
Les journalistes formés à l’intelligence artificielle
Anticiper les innovations futures à l’intersection de l’intelligence artificielle (IA) pour rester à la pointe de la révolution médiatique. C’est l’objectif visé par la formation des journalistes. Le thème est : Intelligence artificielle et médias en Afrique. Le représentant du ministère de la communication et président de la commission administration du Synpics, Amadou Kanouté, rappelle que cette session organisée par le Synpics et le Coniia à l’intention des journalistes et techniciens des médias est venue à l’heure. Puisque l’intelligence artificielle est une nouvelle plateforme de technologie aux multiples possibilités. Appliquée au journalisme, elle permet aux professionnels des médias de travailler plus efficacement, de se documenter rapidement et de fournir des contenus plus pertinents au public. Seulement, les obstacles sont aussi nombreux que les avantages. A l’en croire, les principaux défis liés à l'adoption de l'intelligence artificielle par les professionnels des médias, restent la formation et les questions liées à l'éthique et la déontologie. Selon le Directeur général du BIG, Mame Mor Ngom, l'éthique journalistique, c'est que l'IA peut nous permettre de vérifier très vite les informations, d'équilibrer même les reportages, et de faire du factchecking. Pour sa part, le représentant du Connia Jerome Ribeiro est d’avis que le journalisme est un métier d'avenir et qu'il est encore plus indispensable aujourd'hui et demain que ce qu'il est actuellement.
Dernière émission de la campagne électorale
Le Conseil national de régulation de l’audiovisuel (Cnra) a modifié le passage des candidats sur la Rts. Le régulateur indique qu’exceptionnellement, l’émission du dernier jour de campagne électorale (celle du vendredi 15) est diffusée en une seule tranche à partir de 21h et les listes ont jusqu'à 17h, au plus tard, pour remettre les enregistrements et fiches de montage à la RTS. Le CNRA rappelle également que la veille et le jour de l’élection aucun élément de propagande ne peut être diffusé dans les médias.
Sonko draine des foules à Pikine et aux Parcelles Assainies
La tête de liste nationale de Pastef, Ousmane Sonko, a été accueillie par une foule à Pikine. Ainsi de la station Edk en passant par Tally Bou Mack, route des Niayes et Tally bou bess, Sonko a été partout ovationné. Ses militants et sympathisants scandaient son nom. D'autres étaient sur les terrasses des maisons pour saluer le leader de Pastef qui ne cessait de lever ses bras pour faire signe. C’est la même ambiance aux Parcelles où le président du Pastef a sillonné les artères. Le cortège est passé par le pont de l'émergence puis a fait cap au croisement 22 où il a eu droit à une liesse populaire.
Cheikh Gadiaga auditionné par la DIC
Politicien, homme d'affaires et fréquent sur les plateaux de télévision et chaîne YouTube, Cheikh Gadiaga est dans de beaux draps. Il a été auditionné hier dans la soirée par les enquêteurs de la Division des investigations criminelles (Dic). Pour le moment, on ignore les motifs de cette convocation même si d'aucuns pensent qu’elle est liée à ses révélations fracassantes lors d’une émission. Il disait détenir des preuves patentes sur les circonstances du décès de l'ancien ministre des Finances et du Budget, Moustapha Ba. Affaire à suivre.
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LES LIONS LAVENT L’AFFRONT DE DAKAR
Eliminatoires can-Burkina Faso - Sénégal (0-1) - Les Étalons du Burkina Faso espéraient mettre un terme à une tradition déjà établie depuis 2017 en empêchant les Lions du Sénégal de terminer premiers de leur poule après les éditions 2017, 2021 et 2023.
Les Étalons du Burkina Faso espéraient mettre un terme à une tradition déjà établie depuis 2017 en empêchant les Lions du Sénégal de terminer premiers de leur poule après les éditions 2017, 2021 et 2023. Que nenni ! Et pour cause, le Sénégal tenait coûte que coûte à faire respecter l’ordre et surtout à conserver ce prestige de grands d’Afrique. Dans un stade du 26 mars de Bamako, presque rempli hier, alors que les sélections déjà qualifiées à la CAN marocaine, s’acheminaient vers un match nul blanc visiblement synonyme d’exploit pour le pays des Hommes intègres, Habib Diarra amorce une contre-attaque et d’une frappe imparable fait plier Soufian Farid Oudreogo. KO debout, les Burkinabe qui avaient réussi à tenir en échec les Sénégalais (1-1), grâce à un but inscrit dans les arrêts de jeu (95eme minute), au stade Abdoulaye Wade, abdiquent cette fois et perdent la première place. Les Lions remettent ainsi les pendules à l’heure et lavent par la même occasion l’affront de Dakar.
Le Sénégal a remporté le duel qui l’a opposé hier, jeudi 14 novembre au Burkina Faso dans le cadre de la 5e journée des éliminatoires de CAN 2025. Renvoyées dos à dos lors de la première journée disputée au stade Abdoulaye Wade, les deux équipes s’offraient au stade du 26 mars de Bamako, une « finale » décisive pour le leadership du groupe L détenu jusqu’ici par les Étalons. Pour ces retrouvailles, l’entraineur Pape Thiaw opte pour un système 4- 2-3-1 et profite du retour de Krépin Diatta pour le titulariser au poste d’arrière droit mais aussi en lançant El Hadji Malick Diouf sur le côté gauche. Dans l’animation, le Sénégal déroule et installe vite son jeu. Très percutant d’entrée, Ilimane Ndiaye porte les Lions par un jeu offensif. Il est à l’origine de la plus grosse occasion avec cette bonne combinaison. Mais son plat du pied est détourné par le portier Ouédraogo (5e minutes).
Avec un bon jeu de possession, le Sénégal domine mais n’est pas moins exposé sur ces ballons envoyés sur le dos de la défense regroupée autour de Kalidou Koulibaly et Moussa Niakhaté. Sur un centre qui traverse la défense, Useini Buda sera à un doit d’ouvrir la marque sur cette tête à bout pourtant repoussé par le gardien Edouard Mendy (10e). La rencontre s’équilibre. Même si le Sénégal sera à son avantage avec de bonnes situations de but. Kalidou Koulibaly sur une tête décroisée rate le cadre (24e).
Étalons et Lions rejoignent les vestiaires sous ce score de (0-0). En deuxième période, les deux équipes restent sur le même tempo. Les Étalons profitent de quelques espaces laissées dans la défense des Lions, pour créer le danger. A la suite d’un bon centre de Issa Kaboré, Edouard Mendy va intervenir pour mettre en échec Cédric Badolo (53e). Sur un coup franc, Bandé a failli surprendre le portier sénégalais à touchant le poteau gauche (63e). Le coach Pape Thiaw ne tarde pas à opérer les premiers changements. Transparent et moins inspiré en attaque, Ismaila Sarr cède sa place à Habib Diarra. Le jeune Strasbourgeois jouera cette fois sur son poste de prédilection comme milieu excentré. L’avant-centre Nicolas Jackson moins tranchant est remplacé par Cherif Ndiaye. Ce double changement effectué à la 63e minute redonne un peu d’allant à l’attaque. Sadio Mané, très remuant en attaque multiplie les tentatives dans la défense mais sans réussite. Les Lions devraient encore se passer de Krépin Diatta, blessé et suppléé par Formose Mendy. Les Étalons n’en sont pas moins entreprenants et se signalent par cette occasion franche et cette tête à bout portant dans la surface des Lions. Edouard Mendy, auteur de 6 arrêts décisifs dans le match, va toutefois sortir le grand jeu avec une parade qui sauve ses cages (81e). C’est sans doute le tournant puisque sur une rapide transition, Pape Guéye parvient à lancer Habib Diarra. Le nouvel entrant va vite se mettre en situation en fixant la défense. Ce qui lui permet de déclencher un tir croisé et faire trembler les filets (83e).
Les Lions parviendront à contenir les derniers assauts des Etalons et à sceller la rencontre sur la marque de 1 à 0. Pour son troisième match sur le banc, Pape Thiaw gagnent son pari et permet au Sénégal de mettre les pendules à l’heure et de reprendre au Burkina Faso, la première place du groupe L avec 13 points. Le Sénégal boucle son parcours ce mardi face au Burundi au stade Abdoulaye Wade. Avec au bout une invincibilité à préserver dans les éliminatoires de la CAN 2025.
HABIB, EN LIBERATEUR
Et la lumière vient de Habib Diarra. Entré en jeu à la 64ème minute à la place de Ismaila Sarr plus que transparent, le joueur de Strasbourg, profite d’une contre-attaque sénégalaise. D’une frappe limpide, il ouvre le score et libère le Sénégal. Le banc des Lions explose de joie contrastant d’avec les Étalons, abattus pour ce coup KO. Sadio Mané n’étant pas des grands soirs, Nicolas Jackson perdu en attaque, Mouhamadou Diarra prend sa responsabilité et force le mur Burkinabé. Il sera crédité de 7.2 pour quelques minutes sur la pelouse. Mais ce premier but en sélection, le jeune milieu de terrain de 20 ans, natif de Guédiawaye, marque les esprits et devrait en principe faire partie de cette relève qui frappe de plus en plus à la porte de la tanière.
EDOUARD MENDY, HOMME DU MATCH
Le retour gagnant. Absent lors lors de la double confrontation contre le Malawi au mois d’octobre dernier, Édouard Mendy, a tenu à rappeler à ses détracteurs pourquoi il est le gardien numéro 1 du Sénégal. Hier, au stade du 26 mars, le portier de Al Ahli a réalisé 4 arrêts réflexes faisant de lui incontestablement l’homme du match. Doté d’une capacité d’anticipation hors du commun, l’ancien gardien de Chelsea a irrité l’attaque des Lions en réalisant un clean-sheet. Il a d’ailleurs obtenu la meilleure note du match (9). Avec cette victoire les Lions reprennent la première place du groupe L avec 13 points + 2.
L'ARACHIDE FAIT SA MUE
Le ministre Mabouba Diagne exige désormais des données statistiques fiables pour piloter efficacement la campagne 2024-2025. La professionnalisation des acteurs et la transparence deviennent les maîtres-mots de cette réforme
Le ministre de l’Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de l’Elevage, Mabouba Diagne, a annoncé, jeudi, avoir trouvé un consensus avec les divers acteurs de la filière arachidière et des partenaires financiers pour relever les défis d’une bonne campagne de commercialisation 2024-2025.
‘’Aujourd’hui nous avons réuni tout le monde, tous les acteurs avec comme objectif de trouver un consensus sur la préparation de la campagne de commercialisation de l’arachide. Oui, nous avons trouvé des compromis. Cela signifie qu’ensemble, nous pouvons relever les défis’’, a-t-il notamment indiqué à la fin d’une rencontre avec ces acteurs, dans les locaux du ministère sis à Diamniadio, à trente kilomètres à l’est de Dakar. Des officiels, des partenaires financiers, des industriels, des opérateurs économiques, des représentants d’organisations de producteurs, des exportateurs ainsi que des semenciers ont pris part à la rencontre dont l’objectif était d’harmoniser les positions en prélude au conseil interministériel sur la campagne de commercialisation de l’arachide, prévu mardi à Dakar. ‘’Tout ce que nous devons faire doit prendre en compte les intérêts des producteurs. Les exportateurs, les huiliers, les banques et les opérateurs ont convenu de tout faire pour satisfaire les besoins en semences, qui avoisinent 500 000 tonnes’’, a indiqué le ministre. Les participants à la rencontre ont également convenu avec lui de dresser une liste ‘’bien définie’’ d’exportateurs afin de prendre également en compte les besoins des usines de productions d’huile.
”Ces exportations vont aider les usines d’huile à avoir les graines et les coques d’arachide nécessaires qui leur permettront de pouvoir fonctionner toute l’année. C’est après cela que nous nous ouvrirons aux exportations”, a assuré Mabouba Diagne. Il a également annoncé que son ministère va prochainement organiser une journée de réflexion avec tous les acteurs pour définir la ‘’stratégie nationale d’autosuffisance en semences’’. Le ministre de l’Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de l’Elevage a, lors des échanges, longuement insisté sur la professionnalisation des acteurs de la filière arachidière, qui est ”un des critères de transparence’’ exigé par les banques afin qu’ils puissent accéder au financement. Il les a aussi exhortés à mutualiser leurs efforts et à s’entendre sur l’essentiel, dans un esprit patriotique, en mettant en avant l’intérêt du paysan à la base. Le ministre a en en outre demandé aux agents de la Direction de l’analyse, de la prévision et des statistiques agricoles (DAPSA) de lui fournir des données fiables et conformes à la réalité du terrain afin qu’il puisse prendre les bonnes décisions. Mabouba Diagne a annoncé avoir relancé le système bancaire en l’incitant à apporter son concours au financement de la campagne de commercialisation de l’arachide 2024- 2025. ”Au Sénégal, nous avons une trentaine de banques. Si chacune apporte dix milliard de francs CFA, cela donne 300 milliards francs CFA. Un montant qui peut financer la campagne de commercialisation de l’arachide’’, a-t-il souligné.
Par El hadji NDIAYE
NON À L’APOLITISME DES INTELLECTUELS
Le Pastef, parti somme toute, hybride s’écarte progressivement de son engagement de transformation sociale, voire systémique. Nous avons besoin de penseurs, de leaders d’opinion et de personnalités publiques défenseurs des intérêts du pays
« Le vieux monde se meurt, le nouveau monde tarde à apparaître et dans ce clair-obscur surgissent les monstres » - Gramsci.
Antonio Gramsci, dans ses Cahiers de prison, théorise le rôle fondamental des intellectuels dans la reproduction et la consolidation des idéologies dominantes. Cette conception veut que les intellectuels ne soient pas de simples observateurs passifs, mais des acteurs investis de la mission de défendre et promouvoir les intérêts de leur classe sociale. Qu’ils soient organiques ou traditionnels, ils deviennent les piliers de la cohésion idéologique qui soutient le pouvoir en place, incarnant ainsi les aspirations et la vision du groupe social dont ils émanent.
On peut se demander si cette conception gramscienne n’a pas été finement exploitée par le Pastef qui, avant même son accession au pouvoir, avait saisi l’importance du rôle des intellectuels organiques pour forger une idéologie propre. Au point que ses idées populistes, autrefois dissidentes, sont devenues hégémoniques dans le débat public sénégalais. Ce parti a su imposer un ensemble de concepts creux tels que “souveraineté”, “rupture”, “système”, “projet”, “transformation systémique”, qui se sont ancrés dans les esprits comme autant d’objectifs collectifs pour un changement radical de l’avenir de notre pays. Portées par le désenchantement face aux graves manquements du régime Benno Bokk Yakar, ces idées sont parvenues à capter le mécontentement populaire exacerbé par l’augmentation du coût de la vie, la montée des inégalités, le manque d’emplois, les scandales financiers, la violation des libertés et la persistance des pratiques clientélistes. En mobilisant une cohorte d’intellectuels, Pastef a œuvré à l’élaboration d’une vision alternative appelée « le projet » et à la mise en place d’une contre-hégémonie qui, jusqu’à mars 2024, semblait pour 53% des électeurs sénégalais, répondre aux attentes du peuple en quête de justice, de transparence et de… rupture.
Mais, à l’épreuve des faits, l’exercice du pouvoir a mis en lumière les carences du Pastef, révélant les contradictions entre ses idéaux et ses pratiques. À rebrousse-poil de ses promesses de campagne, ce parti, somme toute, hybride s’écarte progressivement de son engagement de transformation sociale, voire systémique du Sénégal. Les reniements, le recours au clientélisme politique, l’adoubement des transhumants , les présumés scandales et les difficultés économiques ont anéanti la confiance et l’élan populaire dont Pastef jouissait. Il s’en est suivi une érosion progressive de la crédibilité de ceux qui se voulaient les porteurs d’un changement radical, laissant dans leur sillage des craintes quant à leur capacité à gérer un État.
Dès lors, il revient aux intellectuels (enseignants, artistes, leaders religieux, influenceurs) habituellement perçus comme « neutres » et souvent apostrophés de la pire des manières par les patriotes de se muer en intellectuels organiques, engagés dans la défense des intérêts supérieurs de la nation sénégalaise. « Vivre signifie être partisans », écrivait Gramsci. Le Sénégal d’aujourd’hui a besoin de penseurs, de leaders d’opinion et de personnalités publiques qui défendent et promeuvent les intérêts de notre pays. Ces hommes et femmes doivent s’engager au-delà de la sphère purement intellectuelle, en participant activement aux luttes sociales et en œuvrant à la construction d’une nouvelle vision qui répond aux aspirations et valeurs de la société sénégalaise, afin de contrebalancer l’hégémonie exercée par le pouvoir actuel, lequel n’hésite pas à manipuler l’opinion publique et à réprimer toutes voix dissidentes.
Face au populisme ambiant et aux menaces, il est nécessaire de réinsuffler dans la conscience collective les valeurs essentielles du « vivre-ensemble », de ramener les repères culturels et moraux qui se sont effrités sous la pression d’un pouvoir orienté vers les intérêts d’un groupe au détriment du peuple. Il faut proposer une vision du Sénégal fondée sur la solidarité, la probité, l’intégrité et la vérité, qui rappelle que tout développement se doit d’être inclusif et respectueux des attentes de tous les citoyens.
Ainsi, la mobilisation des masses ne suffit plus. Cette « guerre de mouvement », certes très importante, doit être complétée par une « guerre de position » sur les plans éducatif, culturel et médiatique, laquelle s’inscrit dans la durée. Elle se joue sur le terrain des idées et ses acteurs sont les intellectuels. Afin de protéger l’identité nationale, il est indispensable de mettre en œuvre une vision fondée sur les besoins réels du Sénégal. Il y va du salut de notre nation. Il revient donc aux intellectuels de concevoir une contre-hégémonie qui dépasse une simple opposition mécanique aux slogans populistes. Cette contre-hégémonie doit offrir une vision inclusive, durable, orientée vers la justice sociale, l’émergence économique et respectueuse des identités culturelles spécifiques au Sénégal. C’est le moment du sursaut afin de produire et structurer une voie porteuse de renouveau et de cohésion, pour restaurer la confiance collective et garantir au Sénégal un avenir stable et prospère.