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14 mai 2025
QUELQUE 4 187 CARTES D’ÉLECTEURS PAS ENCORE RETIRÉES A KOLDA
Quelque 4 187 cartes d’électeur sont en souffrance dans les commissions de retrait du département de Kolda, a indiqué à l’APS, mercredi, le préfet Mbassa Sène.
Quelque 4 187 cartes d’électeur sont en souffrance dans les commissions de retrait du département de Kolda, a indiqué à l’APS, mercredi, le préfet Mbassa Sène.
”La distribution des cartes se déroule normalement. Nous avons 4 221 cartes issues de la refonte du fichier de 2017 et la révision sur les listes. Actuellement, il y en a 4 187 en souffrance dans les commissions de retrait, et nous invitons les populations à aller les retirer’’, a-t-il déclaré dans un entretien avec l’APS.
Le préfet de Kolda a en outre assuré que les dispositions sont prises pour une bonne tenue du scrutin législatif du 17 novembre prochain.
‘’Nous avons pris les dispositions pour l’organisation de l’élection. Nous venons de terminer la formation des membres des bureaux de vote et avons réceptionné depuis quelques semaines le matériel électoral et les bulletins de vote. Les commissions de distribution des cartes fonctionnent, et nous sommes fin prêt à aller vers la tenue du scrutin sans problème’’, a fait savoir M. Sène.
Dans le département de Kolda, qui compte 273 bureaux et 167 lieux de vote, la distribution des cartes se poursuit sans grande affluence, a-t-il noté.
Il a également indiqué que le personnel des bureaux de vote seront déployés de même que des éléments des forces de défense et de sécurité pour assurer la surveillance des opérations de vote le Jour-J.
L'UCAD AU RANG DES MEILLEURS
L’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD) a enregistré ‘’d’excellents résultats’’ au 22ème concours d’agrégation de médecine humaine, pharmacie, odontostomatologie, médecine vétérinaire et production animales du CAMES
L’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD) a enregistré ‘’d’excellents résultats’’ au 22ème concours d’agrégation de médecine humaine, pharmacie, odontostomatologie, médecine vétérinaire et production animales du Conseil africain et malgache pour l’enseignement supérieur (CAMES), à l’issue duquel un seul de ses 29 candidats a été recalé.
‘’Ces excellents résultats sont le fruit du travail persévérant de nos candidats et témoignent du dynamisme et de l’excellence de notre université, reconnue à l’échelle internationale’’, indique-t-elle dans un communiqué de transmis à l’APS.
Au total, 41 des 42 candidats du Sénégal ont été déclarés admis au terme des épreuves. L’UCAD avait présenté 29 candidats dont 28 ont subi avec succès les épreuves de ce concours tenu du 3 au 12 novembre 2024, à Conakry, (Guinée), précise le texte.
Onze des candidats de l’UCAD ont été classés majors de leurs jurys respectifs, signale le communiqué.
Il précise que les majors de la section pharmacie et de la section chirurgie dentaire (tous jurys confondus) sont tous deux de l’UCAD.
‘’Cette performance remarquable renforce davantage le positionnement de l’université de Dakar comme pôle d’excellence dans la sous-région ouest-africaine’’, se félicite le communiqué.
Le recteur par intérim de l’UCAD, Professeur Aminata Niang, a adressé ses sincères félicitations à l’ensemble des promus et à l’équipe d’encadrement de la Faculté de médecine, de pharmacie et d’odontostomatologie, qui honorent le Sénégal.
LE MAÏS, DIAMANT VERT DE L’AGRICULTURE SÉNÉGALAISE
Le maïs est devenu le ‘’diamant vert’’ de l’agriculture sénégalaise, a affirmé ministre de l’Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de l’Elevage, Mabouba Diagne, saluant sa contribution au développement de la filière avicole
Le maïs est devenu le ‘’diamant vert’’ de l’agriculture sénégalaise, a affirmé ministre de l’Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de l’Elevage, Mabouba Diagne, saluant sa contribution au développement de la filière avicole
‘’Le maïs est devenu le diamant vert de l’agriculture. Notre pays, chaque année, importe plus de 100 millions de litre de lait, l’équivalent de 55 000 vaches laitières et de 20 000 ha d’enfilage de maïs. Cela montre combien cette filière-là est vitale. Pour produire les 62,5 millions de poulets de chair, avec 80% de maïs, c’est un autre facteur pour démontrer l’importance du maïs’’, a-t-il notamment fait valoir.
Il affirme qu”’il est temps que les Africains prennent conscience que le maïs est maintenant le diamant vert”. Le plus grand pays producteur de maïs est aussi le plus grand pays producteur de lait, de viande, d’œufs à couver, entre autres produits importants dans la vie des hommes et des animaux, a-t-il insisté.
Mabouba Diagne s’exprimait, mardi, tard dans la soirée, lors d’une visite à Dinguiraye, où il a remis des sujets d’ovins et de poussins à des membres de la Fédération des producteurs de maïs du Saloum (FEPROMAS). Il a également remis des financements dans le cadre du Projet d’appui à l’insertion des jeunes ruraux agri-preneurs (Agri-Jeunes Tekki Ndawñi).
Mabouba Diagne a par ailleurs visité des périmètres agricoles, notamment un champ de 50 ha de mil, de maïs et d’arachide à Keur Omar Bambara, dans la commune de Latmingué, et une vallée rizicole à Keur Dame, une commune de Ndramé Escale.
‘’Le marché de l’élevage de porcs est estimé à 70 milliards de francs CFA pour 700 000 têtes, avec, au minimum, 400 000 tonnes de maïs, soit 80 000 ha, 14 000 emplois’’, a-t-il fait savoir.
Il dit être ‘’absolument convaincu’’ qu’en travaillant, côte à côte, avec la FEPROMAS, en adoptant la stratégie des coopératives agricoles communautaires, les défis de l’autosuffisance et de la sécuritaire alimentaires sur l’agriculture et l’élevage pourraient être relevés.
‘’Cette année, le président de la République et le Premier ministre nous ont soutenus avec 120 milliards de francs CFA en termes d’intrants agricoles. Nous nous sommes lancés un défi d’arrêter les semences écrémées, parce qu’on a une stratégie robuste en matière de semences certifiées’’, a souligné Mabouba Diagne.
Il a remercié le directeur de l’Institut sénégalais de recherches agricoles (ISRA), Moustapha Guèye, qui, depuis son avènement, a mis à disposition 150 000 tonnes de semences pré-base.
‘’J’ai l’intime conviction qu’avec cette allure, dans les deux ou trois années à venir, nous allons relever les défis de l’autosuffisance en semences certifiées’’, a estimé le ministre de l’Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de l’Elevage.
Il assure connaître les raisons pour lesquelles dans certaines parties du pays les semences n’ont pas produit les rendements escomptés. ‘’C’est parce qu’on a distribué des semences écrémées qui ne donnent pas forcément les mêmes rendements que celles certifiées’’, a-t-il avancé.
‘’Cette année, on va adopter pas mal de changements, en essayant d’emmener les engrais et les semences le plus rapidement possible. Espérons qu’en janvier-février, au maximum, les semences et les engrais seront disponibles pour permettre aux producteurs et aux éleveurs de les avoir à temps’’, a promis Mabouba Diagne.
‘’Nous sommes convaincus que dans le référentiel 2050 qui est en train d’être mis en place, l’agriculture et l’élevage sont au cœur de ce dispositif’’, a-t-il insisté, ajoutant que l’agriculture et l’élevage sont au centre des priorités des autorités sénégalaises.
Par Yakhya DIOUF
LANCEURS D’ALERTE : LA DELATION PEUT-ELLE ETRE CIVIQUE ?
Les nouvelles autorités, dans leur démarche de rupture, ont lancé le fameux «Jub, Jubal, Jubanti». C’est dans ce cadre que le concept «lanceur d’alerte» a vu le jour. Qu’en est-il ?
Avec l’avènement de la troisième alternance, l’espoir est immense quant à l’assainissement de nos finances publiques. Les malversations, les détournements de fonds étaient devenus monnaie courante. Les nouvelles autorités, dans leur démarche de rupture, ont lancé le fameux «Jub, Jubal, Jubanti». C’est dans ce cadre que le concept «lanceur d’alerte» a vu le jour. Qu’en est-il ?
D’après les dictionnaires de la langue française, la délation est une forme de dénonciation qui obéit à des motivations méprisables. Outre le fait que l’application du qualificatif «méprisable» peut largement varier selon le point de vue, il est des cas où l’évaluation de la motivation d’un individu en des termes qui la condamnent ou l’approuvent est relativement impossible.
Attachée à la délation n’est pas présente dans l’étymologie du mot. Celui-ci provient du terme latin delator, qui a commencé par désigner un accusateur -sans autre qualification et dont la signification s’est fondue à la renaissance avec celle de «chroniqueur» -celui qui rapporte les faits-, il faut donc aller au-delà de la présente définition lexicale de la délation et commencer par la distinguer de ce qu’elle n’est pas, avant d’en dessiner les figures.
La délation n’est que l’une des espèces de la dénonciation, qui en comprend plusieurs autres dont il la faut différencier. La victime est la source la plus commune de dénonciation, et pas seulement au regard de la Justice pénale.
Aussi reconnait-on à la victime le droit de dénoncer son agresseur et aucun opprobre ne s’attache à cette dénonciation. Le délateur se distingue de la victime, sous ce rapport, le tort subi n’étant pas habituellement le moteur de la délation.
Pour dire vrai, les figures de la délation sont innombrables. Des recherches en la matière m’ont conduit à cinq figures principales : le cliché, la source occasionnelle, la source régulière, le témoin protégé et enfin le lanceur d’alerte.
Un : le cliché, qu’est-ce-que le cliché ? Dans le bestiaire mythologique, le délateur est le corbeau. Le «corbeau» envoie des lettres anonymes adressées à des habitants d’une ville. Toutefois, on peut affirmer que les corbeaux n’adressent à peu près jamais leurs dénonciations à des membres choisis d’une collectivité dans le dessein de la déstabiliser. Ils réservent leurs communications aux autorités policières, administratives ou privées -en cherchant souvent à régler un compte. Ce n’est pas la police qui reçoit le plus grand nombre de dénonciations anonymes, mais le fisc. Oui le fisc !
Deux : La source occasionnelle, qu’est-ce que c’est ? Elle se résume à toute personne qui parle à la police pour livrer une information. Pour la police, cette personne est une «source». Cette désignation est très large et s’étend originellement aux diverses personnes qui fournissent des renseignements aux policiers, serait-ce sur un mode épisodique.
En son sens plus technique, la source occasionnelle est une personne qui informe la police d’une façon répétée, sans toutefois que sa relation avec elle soit structurée par un jeu d’obligations réciproques. Ce peut être une personne à la retraite qui trompe son ennui en discutant de façon spontanée avec un îlotier de l’évolution des mœurs du quartier ou une prostituée qui est contrainte de renseigner la police pour éviter des ennuis avec elle.
Trois : La source régulière, qu’entend-on par source régulière ? C’est le premier cas de figure de la délation. On s’y réfère sous diverses appellations -mouchard, indicateur, informateur, balance, cafteur, doulos. A la différence de l’opinion, l’indicateur épingle des personnes plutôt qu’il ne renseigne sur des situations -la force de l’ennemi, le déploiement de ses effectifs et ainsi de suite. La caractéristique essentielle du mouchardage est qu’il procède de l’établissement d’un lien étroit et durable entre l’informateur et son contrôleur policier.
Quatre : Le «témoin protégé». Que signifie témoin protégé ? Le «témoin protégé» constitue le second grand cas de figure de la délation. Là aussi, on s’y réfère sous diverses appellations comme celles de «repenti» ou de «délateur».
Le «délateur» en ce sens spécifique possède un grand nombre de traits en commun avec l’indicateur, à une différence essentielle près : il accepte de témoigner en public contre ceux qu’il a dénoncés. Comme la preuve du Ministère public repose dans ces affaires sur le témoignage du délateur, ce dernier témoigne sous haute protection. Cette protection est d’autant plus nécessaire que le témoin protégé se livre fréquemment à la police parce qu’il est persuadé que ses complices veulent se débarrasser de lui.
Cinq : Le Lanceur d’alerte. Quel sens peut-on lui donner ? Au regard de l’étymologie du terme «délateur», qui renvoie à la dénonciation, le lanceur d’alerte est bien un délateur «day boolé». En tout cas, c’est le cas de figure préféré des nouvelles autorités, notamment avec le fisc, mais surtout la corruption qui gangrène l’Administration sénégalaise. Le phénomène du «sampe», avec les policiers et gendarmes dans la circulation routière, en est un.
Le lanceur d’alerte est donc celui qui prend le parti des plus faibles -les prisonniers, les petits épargnants- contre la tyrannie des plus forts -l’Etat et ses tortionnaires- par exemple, et reproduit ainsi le beau combat de David contre Goliath.
Dès lors, sommes-nous à même de répondre à notre interrogation initiale à savoir : La délation est-elle un acte civique ? Si l’on entend par civique, tout acte qui concerne le citoyen et son rôle dans la vie politique -devoirs civiques, droits civiques-, on peut, à mon sens, répondre par l’affirmative. Si ces actes ne sont orientés que vers le bien de la communauté dont le but est d’améliorer la gestion quotidienne de notre patrimoine commun, afin qu’il se débarrasse de toute forme de corruption, oui, le lancement d’alerte est bel et bien un acte hautement civique ! Il est même à encourager et à récompenser !
Yakhya DIOUF
Inspecteur de l’Enseignement Elémentaire à la retraite
Par Ibou FALL
IL LE SURNOMMAIT DEJA «SERIGNE NGOUNDOU»...
Quand un Premier ministre appelle à la violence, ça fait le tour de la planète : les agences de presse en ont fait leurs choux gras et dans le monde entier, les chancelleries se demandent ce qui arrive au Sénégal pour qu’il marche sur la tête…
C’est la dernière ligne droite : les Sénégalais votent dans quatre jours, le dimanche 17 novembre 2024, histoire d’envoyer une bande de joyeux drilles et de drôles de rigolos au Parlement. Manifestement, c’est le deuxième tour de la présidentielle qui arrive au petit trot…
On apprend dans la foulée qu'Anta Babacar Ngom se comporte comme un loubard de banlieue et qu’une plainte lui tombe sur son joli minois, avec les compliments de Pastef. Je m’en doute un peu qu’elle soit dangereuse : enfant, c’est un boa son animal de compagnie dans la nature sauvage où elle gambade loin de toute civilisation. Elle pourrait décapiter un coq d’un coup de dent ? Faut faire gaffe, elle est peut-être en plus ceinture noire de karaté…
Quant à Barthélemy Dias, qui joue les «Boy Dakar», selon le candidat Ousmane Sonko, c’est encore pire : sa petite armée et son arsenal ont de quoi effrayer même le plus aguerri des rebelles… D’ailleurs, selon Barth’, le maire de Dakar, au début des affaires troubles qui secouent le pays en 2021, Ousmane Sonko est venu chez lui tout larmoyant, sous prétexte que ce gangster de Macky Sall le menace de faire incendier sa cabane de la Cité Keur Gorgui.
Calmos, quand on a Barth’ à ses côtés dans Dakar, autant jouer «Officier n’a pas peur», lui dira celui qui n’est alors que maire de Baobabs, Sacré-Cœur et Mermoz. Il lui aurait même «appris des choses»
Entre Nègres, on se comprend…
C’est le «Dômi ndèye» Barth’, d’ailleurs, qui l’accompagne quand il doit aller répondre à la Justice, dans les affaires Adji Sarr et Mame Mbaye Niang. Bref, ils seront comme cul et chemise, à tel point que lorsque Yewwi askan wi va à l’assaut des Locales, quand Khalifa Sall propose Soham Wardini, Ousmane Sonko, du haut de ses 15% de la Présidentielle de 2019, impose son «frère d’une autre mère» Barthélemy Dias. Alors que Pastef, ou plutôt lui, le toutpuissant Pros, doit s’emparer de la citadelle dakaroise, qui est l’antichambre du Palais de l’avenue Senghor, à quelques centaines de mètres de ses ambitions présidentielles.
Grave faute politique que Pastef ne finit pas de payer…
Bref, il est aujourd’hui question entre eux de s’étriper et Ousmane Sonko, dans le style du matamore qui le caractérise, déclare la guerre à son ancien allié, en comptant sur la diligence des Forces de l’ordre, après avoir pointé du doigt le manque d’autorité du chef de l’Etat, parti à Ryad débattre des affaires israélo-arabes pendant que son pays prend feu. Rien de nouveau sous notre ciel, il le surnomme déjà «Serigne Ngoundou»
Sauf que quand un Premier ministre appelle à la violence, ça fait le tour de la planète : les agences de presse en ont fait leurs choux gras et dans le monde entier, les chancelleries se demandent ce qui arrive au Sénégal pour qu’il marche sur la tête…
Tiens, ça tombe bien, le FMI, qui regarde à la loupe les chiffres que présente le Sénégal depuis les fracassantes révélations de son chef de gouvernement, lequel révèle que son Administration est un temple de faussaires, eh bien, le Fmi, donc, suspend tout versement à juin 2025, le temps que la Cour des comptes certifie les chiffres.
Moi, je serais du FMI, dans la foulée, je ferais aussi certifier ISO 9000 la Cour des comptes, le Conseil constitutionnel, le gouvernement et le chef de l’Etat. Sait-on jamais ?
Est-ce donc pour cela que l’Union européenne est devenue une vierge effarouchée ? Les sempiternels accords de pêche ne seront pas renouvelés et la coopération se met en mode sommeil à compter du… 17 novembre. Comme le hasard est curieux ! Tout ceci ne nous explique pas comment nous en sommes arrivés là.
Mais cette semaine, il y a un début d’explication sorti du taiseux Amadou Ba, devenu politicien en campagne, donc très bavard… Dans un entretien, la tête de liste de Jamm ak njariñ explique que durant la présidentielle de mars 2024, lorsqu’il annonce que l’affaire Sonko serait jugée dans les cent jours qui suivraient son installation, juste après, il reçoit un appel du Président Macky Sall qui comprend qu’il a l’intention, une fois élu, de nommer Ousmane Sonko Premier ministre…
Bien sûr, ça tombe sous le sens : Amadou Ba et les garnements de Pastef sont en cheville depuis 2014 ; il est leur âme damnée, leur taupe, leur candidat… Ce serait l’une des raisons pour lesquelles, après 2019, Amadou Ba quittera l’attelage gouvernemental.
C’est déjà suspect, quelques années auparavant, lorsqu’il est question de licencier le turbulent syndicaliste Ousmane Sonko de la Fonction publique, que Amadou Ba, ministre des Finances, le déconseille au Président, pour éviter d’en faire un martyr. Une simple sanction au pire, au mieux, une affectation hors de Dakar ferait l’affaire, lui conseille-t-il. C’est louche, quand on sait que Amadou Ba est celui qui demande la main de Anna Diamanka, la plus célèbre du harem…
Macky Sall sera intraitable. Ainsi démarre l’aventure Sonko…
Il faudra que du beau monde se déploie pour que l’ancien ministre des Finances, en disgrâce après un exil aux Affaires étrangères, revienne dans la cour du Prince.
Macky Sall, au fond, ne lui fait pas vraiment confiance lorsqu’il en fait son candidat pour la Présidentielle de 2024. Il faut aussi reconnaître qu’il renonce à présenter sa troisième candidature de mauvaise grâce…
Ça en fait beaucoup pour une seule tête ?
A partir de là, tout part en couilles : Karim Wade, Ousmane Sonko et… lui-même hors-course, le Conseil constitutionnel devient vénal, et le pays est au bord de l’implosion. Et donc, report d’élection, amnistie générale pour les crimes commis depuis 2021 avec en prime l’élargissement de Ousmane Sonko et Bassirou Diomaye Faye. Le fameux «Protocole du Cap Manuel» dont tout le monde parle mais que peu de personnes ont vu, est la dernière pièce du puzzle qui va se rassembler le 17 novembre 2024.
La vérité des vainqueurs n’est jamais la même : à quel Sénégal se fier, dès le 18 novembre 2024 ?
Par Souleymane CISS
LA COHABITATION : ENTRE ILLUSION DEMOCRATIQUE ET BLOCAGE INSTITUTIONNEL
Pour un nouvel élu, la responsabilité et la sagesse demeurent dans la cohérence, en lui accordant une majorité absolue à l’Assemblée nationale
En France, bien que le régime d’Emmanuel Macron ait expérimenté une forme de cohabitation en 2022 et en 2024, cette situation n’est pas systématique.
En effet, après son élection en 2017, Macron a bénéficié, la même année, d’une large majorité à l’Assemblée nationale avec 350 sièges sur 577,soit 60,65 %. Les Français avaient alors décidé de lui accorder un soutien parlementaire pour qu’il puisse mettre en œuvre son programme de campagne. Il a fallu presque six ans, lors de son second mandat, pour que sa majorité parlementaire s’effondre, ouvrant ainsi la voie à une cohabitation.
Cependant, même dans une démocratie aussi mature que celle de la France, cette cohabitation a révélé certaines faiblesses. Face à des dysfonctionnements institutionnels, entravant les actions de son gouvernement, Macron n’a eu d’autre choix que de dissoudre le Parlement dans l’espoir de rétablir une majorité stable.
Aux États-Unis, les élections de mi-mandat représentent une opportunité d’évaluer la gouvernance du président en place à travers la composition du Congrès. Deux ans ne suffisent-ils pas pour juger de l’efficacité des actions d’un régime et décider de lui accorder, ou non, une majorité au Sénat ? Sans doute que si !
Dans le contexte sénégalais, Macky Sall, élu en 2012 lors du second tour, s’est vu accorder la même année une majorité absolue à l’Assemblée nationale, avec 119 sièges sur 150, soit 79,33 %. Ce soutien s’est quelque peu effrité en 2017, avec 125 sièges sur 165, représentant 49,47 % des suffrages, mais lui permettant néanmoins de continuer à déployer son programme pour la période 2012-2019. Ce n’est qu’en 2022, après dix ans au pouvoir, que sa majorité s’est réellement effondrée, reflet d’un mécontentement croissant des citoyens vis-à-vis de ses dernières années de gouvernance
Aujourd’hui, au Sénégal, Bassirou Diomaye Faye est devenu le président de la République le mieux élu de l’histoire du pays, et peut-être même de l’Afrique, avec 54,28 % des suffrages dès le premier tour. La majorité des électeurs a donc clairement choisison programme au détriment des autres propositions. Pourtant, cinq mois après cette élection historique, lorsque le président présente un projet de réformes visant à supprimer des institutions budgétivores telles que le Haut Conseil des Collectivités Territoriales et le Conseil Économique, Social et Environnemental, il se heurte à une opposition parlementaire. Quel paradoxe ! Où se situe la responsabilité dans un tel Parlement ?
Une telle opposition, s’opposant à des réformes pourtant approuvées par la majorité des électeurs, non seulement va à l’encontre des volontés populaires récemment exprimées, mais menace également la démocratie représentative.
La leçon à tirer pour le peuple sénégalais est que la cohabitation ne prend tout son sens que lorsqu’un chef d’État a déjà fait ses preuves, comme lors du second mandat de Macron en 2022. Pour un nouvel élu, la responsabilité et la sagesse demeurent dans la cohérence, en lui accordant une majorité absolue à l’Assemblée nationale. D’où l’importance de voter pour la liste Pastef dirigée par le Premier ministre, Ousmane Sonko
Souleymane Ciss est Coordonnateur de l’Alliance Démocratique pour la Justice et l’Équité Sociale (ADÉJE).
PAR Cheikh Anta Babou
L’AFFAIRE GÉNÉRAL KANDE, LORSQUE L’HISTOIRE SE RÉPÈTE
Les exemples du Lieutenant-Colonel Mademba Sy et du Commandant Faustin Preira constituent des précédents historiques. Ils rappellent que l'excellence reconnue de l'armée sénégalaise n'exclut pas l'existence de rivalités internes
L’affectation du Général de Brigade Souleymane Kandé comme attaché militaire à l’ambassade du Sénégal à New Delhi en mai 2024 continue de défrayer la chronique. La déclaration récente du Premier ministre Ousmane Sonko lors de son meeting de Campagne à Zinguichor, mettant en garde les politiciens qui seraient tentés de politiser la situation n’a fait qu’attiser l’attention sur le cas. Chacun y va de sa théorie.
Pour certains, le général est la victime d’une cabale d’officiers supérieurs plus anciens que lui, jaloux de son ascension fulgurante. Pour d’autres, il payé le prix de son outrecuidance lorsque, avec le soutien du président Macky Sall, il ignora les instructions de son supérieur hiérarchique, le chef d’Etat Major Général des Armées (CEMGA) Birame Diop, aujoudhui ministre des Forces Armées, pour lancer une offensive d’envergure contre les rebelles en Casamance.
D’autres encore l’accusent d’être un opposant encagoulé du nouveau régime et même insinuent qu’il préparait un coup d’État.
L'ampleur que la presse et l’opinion publique donnent à ce cas peut laisser croire que nous avons affaire à une situation inédite. Pourtant, il n’en est rien. Avant le Général Kandé, deux officiers supérieurs de l’armée du Sénégal ont été affectés, contre leur gré, comme attaché militaire au niveau des ambassades du Sénégal, dans des circonstances similaires.
Le Lieutenant-Colonel (LC) Mademba Sy est le premier officier supérieur sénégalais à être nommé attaché militaire contre sa volonté. LC Mademba Sy était avec le LC Jean Alfred Diallo les deux seuls officiers de ce rang dans l’armée sénégalaise lors que le pays acquiert son indépendance en 1960. Le LC Mademba Sy qui, comme LC Jean Alfred Diallo, a servi dans l’armée française, était un officier particulièrement brillant et populaire parmi les officiers et les militaires du rang. Il avait, cependant, la réputation d’être très ambitieux et il ne cachait pas sa volonté de devenir un jour CEMGA et peut être même chef de l’Etat. On le soupçonnait d’être de connivence avec un groupe d’officiers qui travaillaient pour lui et qui s’activaient à saper l’autorité du LC Jean Alfred Diallo, son rival, nommé CEMGA lors de la crise de 1962.
Le président Senghor, conscient de cette rivalité et du danger qu’elle représentait pour la jeune armée nationale, avait éloigné LC Sy en le faisant nommer chef l’Etat Major de l’Union Africaine et Malgache de Défense (U.A.M/D), dont le quartier général était à Ouagadougou. Lorsque le LC Diallo a été promu CEMGA, le LC Sy demanda son affectation à Dakar pour, dit-il, aider son camarade dans l’effort de construction de la nouvelle armée nationale, mais il n’a pas reçu l’approbation du CEMGA. Après avoir quitté son poste à l’U.A.M/D, LC Sy qui souhaitait retourner au Sénégal fut affecté à Paris comme attaché militaire à l’ambassade du Sénégal en France. C’était une première dans l’histoire de la jeune diplomatie sénégalaise. Il restera à ce poste jusqu’en 1969.
La même année (1963) que le LC Mademba Sy a été affecté à l’ambassade du Sénégal à Paris, le président Senghor prit la même décision concernant un autre cadre de l’armée, le Commandant Faustin Preira. Le Cmdt Preira qui avait des états de service impeccables dans l’armée française a joué un rôle crucial pendant la crise de 1962. Il commandait alors le bataillon de parachutistes basé à Rufisque. En ce jour fatidique du 17 décembre 1962, qui a marqué le paroxysme de la crise au sommet de l’Etat opposant le président de la République Léopold Sédar Senghor et le président du Conseil Mamadou Dia, la gendarmerie, la garde nationale et l’armée, répondant aux ordres des deux protagonistes de la crise, se faisaient face au niveau du palais présidentiel, du bâtiment de l’Assemblée nationale et de la radio nationale. Le soutien de l’armée en général et surtout des parachutistes commandés par le commandant Preira au président Senghor a été décisif pour éviter une guerre fratricide au sein des forces de sécurité et pour la victoire finale du président de la République sur le président du Conseil.
Cependant, le cmdt Preira comme son camarade LC Mademba Sy, acceptait mal la tutelle du CEMGA Diallo. Lorsque ce dernier lui envoya un soldat pour servir de liaison entre son unité et l’Etat Major, il refusa de le recevoir. Cet acte d’insubordination lui coûtera son commandement et 45 jours d’arrêt de rigueur. Après avoir purgé sa peine, le président Senghor décida de le nommer attaché militaire à l’ambassade du Sénégal à Washington. Il refusa pour un moment d’obtempérer et sollicita un soutien dans les milieux politiques et religieux, y compris le calife général des mourides Serigne Falilou Mbacké, mais en vain. Il finira par rejoindre son poste.
Ces événements que je viens de décrire n’altèrent en rien l’identité fondamentale de l’armée sénégalaise dont le patriotisme, le professionnalisme et la loyauté aux autorités civiles en font un modèle respecté à travers le monde. Il faut simplement reconnaître que l’armée est un corps social vivant composé d’hommes et de femmes talentueux et ambitieux. Il est tout à fait normal que le choc des ambitions crée parfois des soubresauts. Mais durant plus de soixante ans d’existence, l’armée a démontré qu’elle a des ressources pour gérer ses contradictions internes sans nuire à la stabilité de l’Etat.
Cheikh Anta Babou est Professeur d’histoire, University of Pennsylvania.
DAKAR DANS L'ANTICHAMBRE DU FMI
Pas de nouveau décaissement avant juin 2025. Le gouvernement Diomaye, qui tente de lever des fonds en urgence, devra attendre la certification de l'audit par la Cour des comptes et son examen par le conseil d'administration du Fonds
(SenePlus) - Selon une source proche du dossier citée par Reuters, le Sénégal devra attendre au moins jusqu'en juin 2025 pour obtenir une résolution concernant son programme de prêt avec le Fonds Monétaire International (FMI), qui pourrait déboucher sur de nouveaux décaissements.
Cette situation met à l'épreuve le gouvernement du président Bassirou Diomaye Faye, qui recherche un soutien rapide pour faire face à une situation budgétaire de plus en plus précaire. Le programme de 1,9 milliard de dollars accordé en juin 2023 est en suspens depuis qu'un audit gouvernemental, trois mois plus tard, a révélé des chiffres de dette et de déficit plus importants que ceux rapportés par l'administration précédente.
D'après la même source, le FMI n'examinera pas la demande d'un nouveau programme avant que les conclusions de l'audit, qui doivent être certifiées par la Cour des comptes du Sénégal mi-décembre, ne soient examinées par le conseil d'administration du Fonds. "Ils doivent commencer par résoudre les problèmes identifiés dans l'audit", précise la source citée par Reuters.
Le processus de résolution devrait prendre environ six mois après la certification, selon les informations recueillies par l'agence de presse. Sollicité, le ministère sénégalais des Finances n'a pas réagi, selon l'agence de presse britannique.
Le Sénégal avait obtenu en juin 2023 un financement de 1,526 milliard de dollars sur trois ans dans le cadre du Mécanisme élargi de crédit et de la Facilité élargie de crédit du FMI, plus un financement supplémentaire de 371,1 millions de dollars provenant de la Facilité pour la résilience et la durabilité.
Le pays a reçu 216 millions de dollars lors de la conclusion de l'accord de prêt avec le Fonds et 279 millions supplémentaires en décembre 2023 après l'approbation de la première revue par le conseil d'administration. Depuis, les examens suivants et l'approbation du conseil d'administration du FMI, étape déclenchant de nouveaux versements, n'ont pas été effectués.
Selon Reuters, le conseil d'administration du FMI devrait envisager diverses solutions pour remédier aux déclarations erronées, y compris d'éventuels remboursements pour les prêts accordés sur la base de données inexactes.
La situation est d'autant plus préoccupante que le Sénégal était déjà confronté à une croissance plus lente que prévu et à une détérioration du déficit budgétaire avant les révélations sur les chiffres plus élevés de la dette et du déficit. L'audit a révélé que la dette publique représentait en moyenne 76,3% du PIB, contre 65,9% précédemment déclarés, tandis que le déficit budgétaire fin 2023 dépassait 10%, soit plus du double de l'indication initiale.
Face à cette situation, le gouvernement de Bassirou Diomaye Faye a rouvert le mois dernier une obligation internationale placée en privé pour lever 300 millions de dollars. "Les révélations sur les coûts budgétaires cachés sous le gouvernement précédent ont suscité les inquiétudes des marchés concernant la viabilité de la dette du Sénégal", note JPMorgan dans une note de recherche citée par Reuters.
Le rendement de l'obligation 2048 du Sénégal est passé au-dessus de 10% pour la première fois depuis début août, dans les séances suivant la publication des conclusions initiales de l'audit.
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LES VÉRITÉS DE SAMBA KARA NDIAYE
Le président du Mouvement pour la Troisième Voie (MTVS) Yé Askan Wi et du Parti Nouvelle Alliance Démocratique du Sénégal (NADEMS) est l'invité d'IGFMTV. Il revient sur les violences politiques, les enjeux des élections législatives l'affaire Moustapha Ba
Le président du Mouvement pour la Troisième Voie (MTVS) Yé Askan Wi et du Parti Nouvelle Alliance Démocratique du Sénégal (NADEMS) est l'invité d'IGFMTV. Il revient sur les violences politiques, les enjeux des élections législatives, l'affaire Moustapha Ba entre autres.
LA DOUANE SORT SES BALISES
La douane sénégalaise entre dans l'ère de la surveillance digitale avec le lancement du système TOP-TIE. Cette technologie de pointe permet désormais un suivi GPS en temps réel des marchandises en transit, renforçant ainsi l'efficacité des contrôles
Sous l’impulsion du ministre des Finances et du Budget, Cheikh Diba, la Douane poursuit sa montée en puissance sur le numérique. Quelques mois après avoir réactivé voire dépoussiéré le décret relatif à la Déclaration préalable d’Importation (Dpi) visant à sécuriser davantage les recettes, la Direction générale des Douanes dirigée par Dr Mbaye Ndiaye a décidé de moderniser la surveillance douanière. A cet effet, les soldats de l’économie ont procédé au lancement d’un nouveau système de suivi électronique des marchandises en transit dénommé Tracking des Opérations du Transit interne des Expéditions (TOP-TIE). Une sorte de filature numérique en temps réel et à distance…
Les soldats de l’économie poursuivent leur montée en puissance inéluctable sur le numérique. Dans leur progression, les hommes du Dr Mbaye Ndiaye viennent de poser de solides et efficaces « check points » numériques pour la modernisation de la surveillance douanière. Il s’agit d’un nouveau système de suivi électronique des marchandises en transit dénommé Cracking des Opérations du Transit interne des Expéditions (TOP-TIE). Un système qui a fait ses preuves dans le monde des pays développés puisqu’il permet aux agents des Douanes d’assurer un suivi efficace, à distance et en temps réel, des transports de marchandises en transit ou en réexportation grâce à des balises Gps.
Mardi 12 novembre 2024 dernier, le directeur régional des Douanes de Dakar-Port, le Colonel Ibrahima Faye a présidé la cérémonie de lancement officiel de Top-Tie. Il avait à ses côtés le Chef de la Division de la Communication et des Relations publiques, le Commandant Mouhamed Niang, le Chef du Bureau Transit, Transbordement et Réexportation (BTTR), le Lieutenant-colonel Mamadou Diamé et le partenaire stratégique du programme, la Société GSO représentée par son Directeur du Département Scanner-Tracking, Assane Gueye. L’événement tant attendu a réuni tous les acteurs portuaires à savoir les camionneurs, les transitaires, les opérateurs économiques, les commerçants, les transporteurs, les assureurs, les syndicalistes etc… La Représentation des Douanes maliennes, la Direction des Entrepôts maliens au Sénégal, le Conseil des Chargeurs ainsi que les représentants des transitaires et transporteurs du Mali ont, tous, fait le déplacement.
Un impact positif sur la compétitivité du Port de Dakar
En expliquant l’outil aux acteurs et invités, le directeur régional des Douanes de Dakar-Port, le Colonel Ibrahima Faye a fait savoir que le système TOP-TIE présente plusieurs avantages parmi lesquels on peut citer notamment : une efficacité dans la lutte contre les déversements frauduleux de marchandises; une meilleure sécurisation des recettes douanières; une possibilité réelle de sauvegarder les biens des opérateurs économiques; et une rationalisation des escortes physiques etc…« La célérité née du Tracking des Opérations du Transit interne des expéditions (TOP-TIE) aura également un impact positif certain sur la compétitivité du Port de Dakar et l’environnement des affaires au Sénégal » a-t-il fait savoir aux acteurs portuaires de Dakar. De ce fait, a-t-il dit, l’outil s’inscrit en droite ligne de la mise en œuvre du Programme de Modernisation de l’Administration des Douanes sénégalaises (Promad) et permet de mieux concilier les exigences de célérité des opérations commerciales et de sécurisation de la chaine logistique internationale, gage d’efficacité et d’efficience dans l’exécution des missions qui lui sont assignées. D’après le Colonel Faye, le système permettra aussi, grâce aux balises GPS posées sur les cargaisons, d’assurer un suivi efficace, à distance et en temps réel, des transports de marchandises en transit ou en réexportation. « Il permettra également, de contribuer à la sécurisation des biens et des opérateurs économiques et la célérité de leurs opérations » a-t-il rassuré.
Pour rappel, la mise sur pied du Tracking des Opérations du Transit interne des Expéditions entre dans le cadre du Programme de Modernisation de l’Administration des Douanes dont l’ambition est de révolutionner l’exécution du service par la dotation de moyens et le déploiement de systèmes automatisés de dernière génération en direction des unités de surveillance et de dédouanement. Pour cette première phase, la mise en production de TOP-TIE concerne le corridor Dakar-Kidira. Il sera progressivement implémenté sur les corridors menant vers les différents pays limitrophes.
Après la Dpi, le système « Top-Tie » !
Il est bon de magnifier que le système de modernisation de la surveillance douanière intervient quelques mois après la mise en œuvre voire l’application effective du décret relatif à la Déclaration préalable d’Importation (Dpi). Cette mesure d’informer la douane sur la nature, le volume, la valeur et la provenance des marchandises est depuis lors effective pour toute importation d’une valeur supérieure ou égale à 500.000 francs CFA. Cette ancienne réglementation que l’Administration des Douanes peinait à faire appliquer depuis 1991 consiste à sécuriser les recettes douanières, accélérer les opérations de dédouanement et lutter contre la fuite des capitaux afin de permettre à l’Etat de relever le défi budgétaire. Et surtout à la Douane de sécuriser davantage ses recettes annuelles. La Dpi est également un système gagnant pour les transitaires, opérateurs économiques et commerçants sénégalais puisqu’elle les aide à simplifier et accélérer les procédures de dédouanement.