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27 août 2025
LA SONACOS ENREGISTRE SON RECORD
La Société nationale de commercialisation des oléagineux du Sénégal (SONACOS) enregistre une performance exceptionnelle dans la région de Diourbel. En seulement deux mois, l’usine locale a collecté 22.000 tonnes de graines d’arachide
La Société nationale de commercialisation des oléagineux du Sénégal (SONACOS) enregistre une performance exceptionnelle dans la région de Diourbel. En seulement deux mois, l’usine locale a collecté 22.000 tonnes de graines d’arachide, soit une quantité dix fois supérieure à celle de l’année dernière, a annoncé lundi Souleymane Diop, directeur régional du développement rural (DRDR).
L’engouement pour la campagne de commercialisation 2025 se traduit par une hausse spectaculaire des volumes collectés. ‘’À la date d’aujourd’hui, l’usine de la SONACOS de Diourbel a collecté 22.000 tonnes, après seulement deux mois de collecte’’, a précisé Souleymane Diop dans un entretien avec l’APS. Un bond significatif par rapport à 2024, où seuls 1.992 tonnes avaient été collectées sur l’ensemble de la campagne.
Ce dynamisme s’explique par plusieurs facteurs, notamment *la mise en place d’un dispositif renforcé* incluant le soutien des forces de défense et de sécurité, du service régional du commerce et des autorités administratives locales.
Outre les graines d’arachide destinées à la transformation, 62 tonnes de semences ont également été collectées dans la région. Cependant, seuls 26 des 57 points de collecte prévus par la SONACOS sont opérationnels, mobilisant 58 opérateurs économiques.
Si le bilan est encourageant, la capacité financière des acteurs locaux reste un défi, malgré les efforts du gouvernement pour leur apporter un soutien.
Pour cette campagne, l’État a fixé le prix d’achat du kilo d’arachide à 305 francs CFA, contre 280 francs CFA l’année dernière. Une augmentation de 25 francs CFA qui vise à stimuler la production et à assurer une meilleure rémunération aux agriculteurs.
VERS DES SOLUTIONS STRUCTURELLES POUR LA POSTE
Le directeur général de la Caisse des Dépôts et Consignations (CDC), Fadilou Keita, a reçu, lundi, les responsables de plusieurs associations de défense des consommateurs dans le but d’explorer des pistes de collaboration.
Le directeur général de la Caisse des Dépôts et Consignations (CDC), Fadilou Keita, a reçu, lundi, les responsables de plusieurs associations de défense des consommateurs dans le but d’explorer des pistes de collaboration.
Une partie importante des discussions a été consacrée à la situation de SN La Poste, une entreprise publique confrontée à plusieurs difficultés. Fadilou Keita a assuré que des solutions structurelles étaient en cours d’identification en collaboration avec le directeur général de la société, en accord avec les instructions du Président de la République.
Cette réunion a été une occasion pour les associations de saluer la réactivité et l’ouverture d’esprit du directeur général de la CDC. Les discussions ont porté sur des initiatives d’intérêt général, parmi lesquelles la création d’une coalition « Aar Sunu Caution », la relance de la société SN La Poste, ainsi que la sécurisation des niches de caution auprès de la CDC, y compris la domiciliation des cautions locatives.
Fadilou Keita a confirmé l’engagement de la CDC à soutenir les projets visant à améliorer les conditions de vie des Sénégalais, en toute transparence.
M. Keita a également indiqué avoir entrepris des démarches auprès des autorités compétentes pour réviser la loi encadrant l’organisation et le fonctionnement de la CDC, afin de renforcer ses capacités d’intervention et d’efficacité.
La rencontre a vu la participation de Ibrahima Dramé, Président de l’Union Nationale des Consommateurs du Sénégal (UNCS), Momar Ndaw, représentant de l’Association des Consommateurs du Sénégal (ASCOSEN), et Ibrahima Gueye, Président du Réseau des Usagers du Service Public (RUSP).
Au terme de la rencontre, une présentation des missions et projets de la CDC a été réalisée. Cette démarche a été saluée par les représentants des associations de consommateurs, qui ont encouragé la CDC à intensifier sa communication pour permettre à la population sénégalaise de mieux comprendre et s’approprier les actions de cette institution, désormais perçue comme un véritable bras armé de l’État sénégalais.
YANKOBA DIÉMÉ ANNONCE DES MESURES URGENTES CONTRE LES ACCIDENTS DE LA ROUTE
En visite sur le chantier de la route Sénoba-Mpack ce lundi, le ministre des Infrastructures et des Transports terrestres et aériens, Yankoba Diémé, a exprimé son inquiétude face à la recrudescence des accidents de la route au Sénégal.
En visite sur le chantier de la route Sénoba-Mpack ce lundi, le ministre des Infrastructures et des Transports terrestres et aériens, Yankoba Diémé, a exprimé son inquiétude face à la recrudescence des accidents de la route au Sénégal. Il a rappelé que 90 % de ces accidents sont dus à des erreurs humaines et a insisté sur l’urgence de renforcer les mesures de prévention et de contrôle.
S’exprimant lors de cette visite, le ministre a d’abord adressé ses condoléances aux familles des victimes avant d’appeler à une prise de conscience collective. « Les accidents persistent malgré les mesures déjà prises. Nous devons certes prier, mais surtout faire preuve de lucidité. Cela ne peut plus durer », a-t-il déclaré.
Mettant en avant la responsabilité des usagers de la route, il a souligné que des résolutions avaient été adoptées lors des États généraux des transports publics et qu’elles seront bientôt soumises au chef de l’État.
Le ministre a également salué les initiatives du Premier ministre, qui a récemment émis une circulaire pour renforcer le respect du code de la route. « Beaucoup ont interprété cela comme une mesure contre les ‘diakartamans’, mais elle va bien au-delà », a précisé Yankoba Diémé, insistant sur le fait que cette démarche vise l’ensemble des usagers de la route.
Par ailleurs, il a dénoncé le non-respect des normes de la charge à l’essieu pour les poids lourds, qui fragilise les infrastructures routières et accroît les risques d’accidents. « Chaque route est conçue pour supporter un certain poids sur une durée déterminée. La surcharge des camions réduit considérablement leur durée de vie et contribue aux accidents », a-t-il expliqué.
Le ministre a affirmé que des actions concrètes seront mises en œuvre dans le cadre des États généraux des transports publics. « Tous les acteurs ont trouvé un consensus. C’est cette force collective qui nous permettra de progresser », a-t-il conclu, soulignant la nécessité d’une mobilisation de tous pour réduire le nombre d’accidents sur les routes sénégalaises.
DISPARITION DE PÊCHEURS À RUFISQUE, LE SON DE CLOCHE DE LA TUTELLE
Face aux nombreuses interrogations soulevées après la disparition de cinq pêcheurs à Rufisque, le ministère des Pêches, des Infrastructures maritimes et portuaires a publié un communiqué pour clarifier la situation.
Face aux nombreuses interrogations soulevées après la disparition de cinq pêcheurs à Rufisque, le ministère des Pêches, des Infrastructures maritimes et portuaires a publié un communiqué pour clarifier la situation. Il rappelle que toutes les mesures nécessaires ont été prises dès que l’information est parvenue aux autorités compétentes.
Selon le ministère, la Direction de la Protection et de la Surveillance des Pêches (DPSP) a immédiatement enclenché les procédures prévues en pareille circonstance. Des moyens aériens et navals ont été déployés pour tenter de retrouver les disparus, mais les recherches menées jusqu’à présent n’ont malheureusement pas abouti.
Le communiqué souligne que la sécurité des pêcheurs et la protection des intérêts de la communauté maritime constituent une priorité absolue pour le Département. Les autorités assurent qu’elles poursuivent les efforts sans relâche pour résoudre cette situation et apporter un soutien aux familles concernées.
Par ailleurs, le Ministère appelle à la responsabilité et à la vérité dans les discours publics, en cette période de grande détresse pour les proches des disparus. Il réaffirme également sa disponibilité au dialogue et son engagement à travailler en collaboration avec les représentants des familles et les CLPAs (Conseils Locaux de Pêche Artisanale) pour trouver une issue favorable.
L’affaire reste suivie de près par les autorités, qui disent maintenir le contact avec les familles et les acteurs du secteur.
16E DE FINALE DE LA COUPE DU SENEGAL, AJEL-SONACOS ET GENERATION FOOT-CASA SPORTS EN OUVERTURE
Les rencontres AJEL-SONACOS et Génération Foot-Casa Sports, des club de Ligue 1, sont les matchs phares, ce mercredi, des 16èmes de finale de la Coupe du Sénégal.
Les rencontres AJEL-SONACOS et Génération Foot-Casa Sports, des club de Ligue 1, sont les matchs phares, ce mercredi, des 16èmes de finale de la Coupe du Sénégal.
Vainqueur en championnat dimanche du leader de la Ligue 1, AJEL va essayer d’enchaîner en Coupe nationale face aux huiliers de SONACOS.
Les Diourbelois ont retrouvé le sourire en championnat en battant le Jaraaf.
La rencontre AJEL et SONACOS s’annonce très disputée.
L’autre choc des 16èmes de finale va opposer à Thiès, Génération foot au Casa Sports.
L’année dernière, les Ziguinchoirois avaient sorti aux tirs au but les Grenats a cette étape de la compétition.
Mercredi, les Académiciens de Génération vont aborder le match après un esprit revanchard.
L’une des rencontres qui sera scrutée est le derby thiessois entre Wallydan et Thiès FC.
-Voici les affiches des 16e de finale de la Coupe du Sénégal :
– Mercredi au stade Ngalandou Diouf: AJEL-SONACOS(16h)
-Mercredi au stade Lat Dior de Thiès : Wally Daan-Thies FC et Génération foot- Casa sports(18h30)
-Mercredi au stade municipal de Yoff: RS Yoff-UCST Port(16h)
PREMIERE PRODUCTION DE GAZ NATUREL ET AFFAIRE FARBA NGOM A LA UNE DE LA PRESSE
Les quotidiens parus mardi traitent principalement de sujets relatifs au démarrage de la production de gaz naturel liquéfié du projet gazier Grand Tortue Ahméyim (GTA) à la frontière entre le Sénégal et la Mauritanie
Les quotidiens reçus mardi à l’Agence de presse sénégalaise (APS) traitent principalement de sujets relatifs au démarrage de la production de gaz naturel liquéfié du projet gazier Grand Tortue Ahméyim (GTA) à la frontière entre le Sénégal et la Mauritanie et la convocation du député-maire des Agnam Farba Ngom dans une affaire portant sur plus de 125 milliards de francs CFA.
‘’Kosmos annonce la première production de gaz naturel liquéfié de GTA’’, titre Le Soleil. ‘’Kosmos Energy, partenaire de l’opérateur British petroleum (BP) dans ce projet gazier que partagent le Sénégal et la Mauritanie, a annoncé hier, dans un communiqué que la première production de gaz naturel liquéfié (GNL) a été réalisée dans le cadre du projet Grand Tortue Ahméyim (GTA) exploité’’, écrit le journal.
Selon le journal, »le gaz naturel de la première phase du GTA a commencé, depuis le 31 décembre 2024, à s’écouler des puits vers le navire flottant de production de stockage et de déchargement dans le cadre du processus de mise en service’’.
‘’Après le pétrole, le gaz made in Sénégal arrive’’, dit L’As, soulignant qu’’’au moment où notre pays a entamé une nouvelle phase dans sa souveraineté énergétique avec le raffinage de son pétrole brut par la Société africaine de raffinage (SAR), Kosmos Energy annonce la première production de gaz naturel liquéfié (GNL) du gisement Grand tortue ahméyim (GTA), situé à la frontière entre le Sénégal et Mauritanie’’.
L’Info annonce que »la production de gaz naturel liquéfié (est) officiellement lancée’’.
»En 2025, la production pétrolière et gazière, (est) locomotive de la croissance de l’économie sénégalaise’’, dit Sud Quotidien, soulignant que »l’économie nationale devrait bénéficier d’une conjoncture internationale plus favorablement caractérisée par une détente des cours de produits de base’’.
‘’A l’échelle nationale, elle devrait être principalement soutenue par l’entrée en pleine production des ressources pétrolière et gazière ainsi que par leurs effets indirects sur l’économie du pays selon le rapport économique et financier de la Direction générale de la planification et des politiques économiques’’, rapporte la publication.
Sud met également en exergue dans sa livraison du jour, la convocation, jeudi, du député-maire des Agnam, Farba Ngom, devant le juge du Pool financier pour être entendu sur des transactions portant sur plus de 125 milliards de francs CFA soulevés par le rapport de la Cellule nationale de traitement des informations financières (CENTIF).
‘’Présent lundi dans les locaux de la Division des investigations criminelles (DIC) en compagnie de ses conseillers pour récupérer sa convocation, le député-maire des Agnam doit faire face au juge d’instruction du pool judiciaire, ce jeudi’’, informe le journal parlant de ‘’48 heures chrono’’.
»En compagnie de ses conseils, Farba Ngom était hier à la Division des investigations criminelles (Dic) pour récupérer la convocation du Collège des juges d’instruction financier », rapporte également Libération, qui annonce que l’homme d’affaires Tahirou Sarr, patron de la Sofico, est aussi attendu devant le Collège des juges d’instructions du Pool judiciaire financier.
»Tahirou sommé de s’expliquer ce jeudi’’, titre L’Observateur.
DE BELLES PROMESSES AU DEMARRAGE DU TOURNOI INTERNATIONAL JUNIOR DE TENNIS
La 9e édition du tournoi international junior a débuté hier, lundi 10 février. Les jeunes talents âgés entre 13 et 18 ans vont rivaliser pour les trophées en simple et en double messieurs et dames
La 9e édition du tournoi international junior a débuté hier, lundi 10 février. Les jeunes talents âgés entre 13 et 18 ans vont rivaliser pour les trophées en simple et en double messieurs et dames. Le tournoi a démarré avec une première journée non-stop très disputée et qui annonce de belles promesses les prochaines journées. Il s’agit pour les jeunes tennismen d’acquérir le maximum de points leur permettant de progresser dans la hiérarchie mondiale de la catégorie des juniors. Mais aussi d’espérer se frayer une place chez les Grands du tennis notamment le Top 100 Atp.
Dakar vibre depuis hier, lundi au rythme du tennis avec la 9e édition du tournoi international Junior « World Tennis Tour « Dakar J30 ». Pendant deux semaines consécutives, les jeunes talents âgés entre 13 et 18 ans venus de partout à travers le monde descendront dans le circuit à la quête de points.
LA LEGENDE MIKE TYSON A L’OLYMPIQUE CLUB
La première semaine (J30) qui se déroule du 10 au 22 février a démarré sur les courts de l’Olympique Club avec les rencontres en simples et Doubles messieurs et dames sous les yeux d’officiels, des coach accompagnateurs et même des parents. Parmi eux, on annonce la présence dans les gradins Mike Tyson sur les lieux.
La légende de la boxe qui est arrivée depuis ce vendredi à Dakar pour accompagner sa fille qui va passer ses premiers sets demain mercredi dans le tournoi. Les premiers duels se sont déroulés sur les quatre courts en simultané plus de huit heures non-stop. Dans une note fait à l’issue de cette première journée du Tournoi, les organisateurs ont exprimé leur satisfaction sur le niveau de jeu et l'attitude des joueurs. « Partout la même rage de vaincre, la même haine de la défaite … La première journée n'a pas déçu. Si remporter ce tournoi ou bien s'y révéler ne donne pas évidemment l’assurance de réussir une grande carrière ensuite, ils ou elles sont nombreuses (ses) depuis la première édition en 2018 à avoir atteint plus ou moins à faire leur trou dans la hiérarchie mondiale de la catégorie des juniors pour frayer une place chez les grands notamment le Top 100 Atp ».
Ce qui prélude de belles promesses pour la suite de la compétition. Après les quarts de finale et les demi-finales, les finales simples de la première semaine seront jouées samedi 22 février. La compétition enchainera dès le 24 février par la deuxième semaine (J60).
RESULTATS 1ère JOURNEE
Les premiers résultats simple garçons ont vu les victoire de l’Italien Orlando Lucio Sassone sur Nael Hakiki ( Maroc) en deux sets ( 6-3; 6-0), Paul Croisy ( France) sur le Coréen Seungjun Min ( 6-1; 6-1), Martin Cozar ( Espagne) sur le Sénégalais Iyad Younes(6-1; 6-1), Miguel Pequito ( Portugal) sur Doruk Elbirlik(Tur) ( 7-5; 6-0) ; Victor Palomar Marquina( Espagne) sur Nicolas Moravec ( Tchécoslovaquie ( 6-3; 6-3),Simon Hegarty (Gbr) sur Miroslav Morozov en (6- 0; 6-0), Sami Hayes (Marocc) sur Jose Pablo Renovales Salazar (Mexque (6-1; 6-2), Salman Saifullah Pathan ( Usa) sur Ji Hong Hwang de Corée (6-4; 6-4)
FILLES
Ilaria Rondinelli( Ita) bat Awantan Mbongta(Usa): 6-4; 3-6; 6-1, Liepa Galvelyte(Ltu) bat Aliya Grace Invernizzi ( Sgp): 6-0; 7-5vLea Crosetti( Fra) bat Eva Kornilova: 6-3; 6-1 ; Gaia Donati ( Ita) bat Jiaying Song ( Chin): 6-1 (Abandon)
RESULTATS DOUBLES ( MESSIEURS)
Jeronimo Escalante Mangino (Mex)/ Seungjun Min (Kor) bat Daniel Moravec (Cze)/ Miguel Pequito (Por): 7-5; 6-1 ;Kacper Laskowski ( Gbr)/ Taiju Yuto(Jpn) bat Reda El Aouni (Mar)/: 6-4; 7-5 ; Nael Hakiki ( Mar)/ Jose Pablo Renovales Salazar (Mex) ont été battus par Vladmir Guyot Sionnest (Fra)/ Orlando Lucio Sassone (Ita) : 6-0; 6-1, Aaron David Mefire Younzwe (Can)/ Miroslav Morozov bat Aarush Kote ( Usa) / Salman Saifullah Pathan (Usa): 6-3; 7-6(9). Martin Cozar ( Esp) /Victor Palomar Marquina ( Esp) bat Arda Aroyo( Tur)/ Doruk Elbirlik(Tur): 6- 1; 1-6 10-7
UNE CELEBRATION DE L’AFRIQUE ET DES ANTILLES
La Galerie Annexe du Studio Quatorzerohuit a clôturé, dimanche 9 février 2025, l’exposition de l’artiste-peintre Mounia Orosemane, intitulée "Harmonies Africaines et Antillaises"
La Galerie Annexe du Studio Quatorzerohuit a clôturé, dimanche 9 février 2025, l’exposition de l’artiste-peintre Mounia Orosemane. Intitulée "Harmonies Africaines et Antillaises", cette exposition propose une plongée dans l’univers coloré et engagé de l’artiste, qui explore les liens profonds entre l’Afrique et les Antilles à travers ses œuvres.
Mounia Orosemane, d’origine martiniquaise, puise son inspiration dans ses racines africaines et antillaises. Ses tableaux, riches en couleurs et en symboles, reflètent une identité métissée, mêlant influences culturelles et biologiques. « Je suis fière d’être une Africaine », confie-t-elle, rappelant que ses ancêtres viennent d’Afrique, un continent qui a profondément marqué son travail artistique. L’artiste, qui a été l’égérie d’Yves Saint-Laurent, a été formée par les grands noms de l’art et de la mode. Elle cite notamment Bernard Buffet et César, le sculpteur, comme des figures ayant influencé son parcours. Ses œuvres, souvent comparées à celles d’un coloriste, sont un hommage aux couleurs vives et aux textures riches, caractéristiques de l’esthétique d’Yves Saint-Laurent.
L’exposition présente une série de tableaux qui explorent des thèmes tels que la paix, l’harmonie et la transmission culturelle. Parmi les œuvres phares, on retrouve un triptyque inspiré des rythmes africains, mettant en avant le balafon, un instrument traditionnel africain. « J’ai associé les rythmes, la musique et les couleurs pour créer une harmonie visuelle et sonore », explique Mounia Orosemane. Un autre tableau, représentant une colombe blanche, symbolise la quête de paix de l’artiste. « Je suis à la recherche de la paix dans le monde », déclaret-elle, déplorant les conflits et les souffrances qu’elle observe autour d’elle. Son engagement humanitaire transparaît également dans ses œuvres, notamment à travers son soutien à un orphelinat en Haïti, qu’elle finance depuis le tremblement de terre de 2010.
UNE CELEBRATION DE LA FEMME ET DE LA FAMILLE
Mounia Orosemane accorde une place centrale à la femme dans son travail. « La femme est sacrée pour moi », affirme-t-elle, soulignant le rôle essentiel des mères dans la transmission des valeurs et de la culture. Ses tableaux mettent en scène des figures féminines fortes, souvent entourées de leur famille, dans des scènes de vie quotidienne empreintes de tendresse et d’élégance. L’un des tableaux les plus marquants de l’exposition représente une scène de famille, où les regards des personnages se croisent dans une harmonie parfaite. « C’est une scène qui a beaucoup plu », raconte l’artiste qui utilise des couleurs vives pour capturer l’essence de ces moments de complicité. L’exposition se clôt sur une œuvre inspirée des « trois singes » de la sagesse orientale : ne rien dire, ne rien voir, ne rien entendre. Pour Mounia Orosemane, cette symbolique incite à la réflexion et à la discrétion. « Il vaut mieux écouter d’abord, réfléchir, et agir avec calme », explique-t-elle, espérant que son art puisse inspirer un monde plus paisible.
PLAIDOYER POUR LA MISE EN PLACE D’UNE COMMISSION VERITE ET DE FONDS D’INDEMNISATION SUR LE MASSACRE DE THIAROYE
La création d’une commission vérité et de réconciliation, ainsi que l’établissement de mémoriaux et de fonds d’indemnisation ont été proposés comme des étapes essentielles pour apaiser les blessures de Thiaroye 44 et construire un avenir plus juste.
La création d’une commission vérité et de réconciliation, ainsi que l’établissement de mémoriaux et de fonds d’indemnisation ont été proposés comme des étapes essentielles pour apaiser les blessures de Thiaroye 44 et construire un avenir plus juste. Tels ont été les grands enseignements de la conférence organisée au Musée des Civilisations Noires (MCN) autour du thème : « Thiaroye 44 : Requalification et état des lieux juridiques ». En outre, selon les participants, le massacre de Thiaroye 44 doit être reconnu comme un crime d’Etat et faire l’objet d’une réparation officielle.
La rencontre, réunissant des experts de renom pour discuter sur le thème « Thiaroye 44 : Requalification et état des lieux juridiques », a permis d’aborder les enjeux historiques, juridiques et mémoriels liés à ce tragique événement, qui continue de marquer les consciences en Afrique et audelà. La conférence était modérée par Moussa Bocar Ly, ancien ambassadeur et figure respectée du monde diplomatique, dont la pondération a donné le ton à des échanges riches et approfondis.
Le massacre de Thiaroye, survenu le 1er décembre 1944, reste l’un des épisodes les plus sombres de l’histoire coloniale française en Afrique. Des tirailleurs sénégalais, anciens prisonniers de guerre libérés par les Allemands et rapatriés au Sénégal, ont été massacrés par l’armée française alors qu’ils réclamaient le paiement de leurs indemnités. Ce crime, longtemps occulté, a été qualifié de « massacre » par les historiens, mais sa reconnaissance juridique en tant que crime de guerre ou crime contre l’humanité reste un sujet de débat.
La conférence, organisée par une sous-commission chargée des questions juridiques, a réuni des experts de divers horizons, dont le Professeur Mamadou Badji, ancien recteur de l’Université Assane Seck de Ziguinchor, le Procureur Youssoupha Diallo, Me Mamadou Ismaila Konaté, avocat et ancien ministre, Garde des sceaux du Mali, et Samba Thiam, historien du droit. L’objectif était de faire le point sur les avancées juridiques et les perspectives de réparation pour les victimes et leurs descendants.
Son Excellence Moussa Bocar Ly, ancien ambassadeur et modérateur du panel, a ouvert la conférence en rappelant l’importance de cette rencontre pour la mémoire collective et la justice historique. Il a dirigé les débats en posant des questions et en veillant à ce que chaque intervenant puisse développer ses arguments de manière approfondie.
Moussa Bocar Ly a également souligné l’importance de cette conférence dans un contexte où les questions de réparation et de reconnaissance des crimes coloniaux prennent une place croissante dans les débats internationaux. Il a insisté sur la nécessité de ne pas laisser ces événements sombrer dans l’oubli et de travailler à une réconciliation basée sur la vérité et la justice. En outre, il a salué le travail remarquable abattu par le professeur Mamadou Diouf, historien, (Columbia University aux Etats Unis) et qui fut président du Comité de commémoration du massacre de Thiaroye, au Sénégal, le 1er décembre dernier.
S’agissant de la qualification juridique des faits, le Professeur Mamadou Badji a ouvert les débats en rappelant le contexte colonial dans lequel s’est déroulé le massacre de Thiaroye. Il a souligné que les tirailleurs sénégalais, bien que recrutés dans toute l’Afrique de l’Ouest, étaient traités de manière inégale par rapport aux soldats français. Leur statut de « sujets coloniaux » les privait de nombreux droits fondamentaux, ce qui a facilité leur répression violente lorsqu’ils ont osé réclamer leurs droits. Sur le plan juridique, le Professeur Badji a insisté sur la nécessité de requalifier les faits. Selon lui, le massacre de Thiaroye pourrait être considéré comme un crime de guerre ou un crime contre l’humanité, en vertu du droit international humanitaire. Il a rappelé que les conventions de Genève de 1949 et le Statut de Rome de la Cour pénale internationale offrent un cadre juridique pour une telle qualification. Cependant, il a également noté les obstacles politiques et juridiques à cette reconnaissance, notamment la prescription des faits et les résistances internes en France. Le Procureur Youssoupha Diallo, fort de son expérience au sein des Chambres africaines extraordinaires, a apporté une perspective pragmatique sur la question. Il a rappelé que la qualification des faits est une étape cruciale pour toute poursuite judiciaire. Selon lui, le massacre de Thiaroye présente des éléments constitutifs de crimes de guerre, notamment l’exécution de soldats désarmés et la violation des droits humains fondamentaux.
Cependant, le Procureur Diallo a également souligné les difficultés pratiques liées à la prescription des faits et à l’identification des responsables, dont beaucoup sont décédés. Il a proposé la création d’une commission vérité et réconciliation, inspirée du modèle sud-africain, pour permettre une reconnaissance officielle des faits et une réparation symbolique et matérielle pour les victimes et leurs descendants.
Maître Mamadou Ismaila Konaté, ancien ministre, Garde des sceaux du Mali, a abordé la question des réparations sous un angle à la fois juridique et mémoriel. Il a insisté sur la nécessité de réparer non seulement les préjudices matériels, mais aussi les blessures morales et historiques causées par le massacre. Selon lui, la réparation doit être à la fois symbolique (excuses officielles et mémorielles) et matérielle (indemnisation des descendants).
Me Mamadou Ismaila Konaté a également évoqué la responsabilité collective de la France et de l’Afrique dans ce processus de réparation. Il a appelé à une collaboration entre les États africains et la France pour établir un fonds d’indemnisation et garantir que la mémoire de Thiaroye soit préservée pour les générations futures.
Pour sa part, Pr Samba Thiam, historien du droit, a conclu les interventions en rappelant l’importance de la mémoire dans le processus de réparation. Il a souligné que le massacre de Thiaroye n’est pas seulement une affaire sénégalaise, mais un événement qui concerne toute l’Afrique et l’humanité. Pr Thiam a proposé la création d’un mémorial dédié aux tirailleurs sénégalais et l’intégration de cette histoire dans les programmes éducatifs africains. La conférence s’est achevée sur un consensus : le massacre de Thiaroye doit être reconnu comme un crime d’État et faire l’objet d’une réparation officielle. Les participants ont appelé à une mobilisation internationale pour soutenir cette cause, notamment à travers des institutions comme la Cour pénale internationale ou la Cour européenne des droits de l’homme.
UN NOUVEL ESPOIR POUR DE JEUNES ENTREPRENEURS SENEGALAIS
Le Consortium Jeunesse Sénégal (CJS) franchit une nouvelle étape dans son engagement en faveur des jeunes, en lançant le Fonds «Yaakaar», un dispositif innovant destiné à soutenir financièrement les porteurs de projets associatifs et entrepreneuriaux.
Le Consortium Jeunesse Sénégal (CJS) franchit une nouvelle étape dans son engagement en faveur des jeunes, en lançant le Fonds «Yaakaar», un dispositif innovant destiné à soutenir financièrement les porteurs de projets associatifs et entrepreneuriaux. Doté d'un budget initial de 500 millions de FCFA, ce fonds ambitionne de lever les barrières d'accès au financement qui freinent de nombreux jeunes talents.
Un levier pour l'inclusion et l'autonomisation des jeunes, face aux défis d'insertion économique et sociale, le Fonds «Yaakaar» se veut une réponse adaptée aux réalités des jeunes Sénégalais. «Ce fonds incarne notre volonté de bâtir un écosystème solidaire et inclusif, permettant aux jeunes, qu'ils soient issus de l'informel, des zones rurales ou non diplômés, d'accéder aux ressources nécessaires à la concrétisation de leurs projets», explique Sobel Aziz Ngom, président du CJS.
Conçu pour s'adapter aux différents niveaux de maturité des initiatives, le Fonds «Yaakaar» propose trois (03) catégories de financements : «Tambali» (100.000 à 500.000 FCFA) pour les projets en phase de démarrage, «Doolel» (500.000 à 2.000.000 de FCFA) pour les structures en consolidation et «Yaatal» (2.000.000 à 5.000.000 de FCFA) pour les initiatives en pleine expansion. L'une des particularités du Fonds «Yaakaar» réside dans son mode de gouvernance : les jeunes eux-mêmes participent à la gestion et au suivi des financements, garantissant transparence et efficacité dans l'allocation des ressources. «L'argent est le nerf de la guerre. Grâce aux subventions du CJS, nous avons pu recruter et investir dans notre association. Ce nouveau fonds va amplifier cette dynamique et offrir des opportunités aux jeunes porteurs de véritables projets», témoigne Maty Faye, chargée de Communication de l'association Mango Sports.
Le premier appel à projets, réservé aux initiatives citoyennes, est doté de 40 millions de FCFA et est ouvert jusqu'au 24 février 2025. Les jeunes intéressés peuvent soumettre leur candidature via la plateforme guichetjeunesse.sn. Avec cette initiative, le CJS montre son engagement à bâtir une jeunesse autonome et acteur clé du développement du Sénégal.