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13 mai 2025
LA LISTE OFFICIELLE DES MEDIAS RECONNUS PAR LA LOI PUBLIEE AU PLUS TARD LE 30 NOVEMBRE
La liste officielle des médias conformes aux régimes juridiques les concernant sera publiée “au plus tard le 30 novembre”, dans le cadre des actions engagées pour la transparence et la restructuration du secteur
La liste officielle des médias conformes aux régimes juridiques les concernant sera publiée “au plus tard le 30 novembre”, dans le cadre des actions engagées pour la transparence et la restructuration du secteur, a-t-on appris mercredi du ministère de la Communication, des Télécommunications et du Numérique.
“En six mois, des actes forts ont été posés en faveur de la transparence et de la restructuration dans le secteur des médias. Suite à la première réunion de la commission de validation des déclarations des médias, la liste officielle des médias conformes aux régimes juridiques qui les concernent sera publiée au plus tard le 30 novembre”, annonce le ministère de tutelle dans un communiqué transmis à l’APS.
Cette annonce fait suite à la première réunion de la commission de validation des déclarations des médias, dans le cadre des “efforts visant à renforcer la transparence et la restructuration du secteur”.
Le ministère de la Communication a prévenu que cette publication sera “immédiatement suivie de la mise en demeure des médias non conformes à la réglementation”.
“Ces derniers risquent une suspension s’ils continuent d’ignorer la législation en vigueur et s’exposeront à des sanctions légales en cas de persistance dans l’illégalité”, a mis en garde la tutelle.
Le ministère de la Communication précise que si la régulation et l’autorégulation ne sont pas de son ressort, il se veut par contre “pleinement investi dans le processus de restructuration et d’assainissement du secteur des médias”.
Concernant la restructuration du fonds d’appui et de développement de la presse, le ministère de la Communication estime que la répartition doit se faire “sur une base transparente”.
“Ce fonds ne se limite pas simplement à donner des appuis financiers, mais il doit devenir réellement un levier pour permettre d’impulser la montée en puissance économique du secteur des médias”, estime le ministère de tutelle.
LE GRAND ÉCART DE SONKO
De Kolda à Dakar, les ralliements d'anciens opposants au Pastef se multiplient sous l'œil bienveillant de son chef. Ces retournements de veste, jadis fustigés par le leader du parti au pouvoir, créent aujourd'hui des dissensions internes
(SenePlus) - Dans un contexte politique sénégalais en pleine effervescence à l'approche des législatives du 17 novembre, le parti au pouvoir Pastef fait face à une situation paradoxale qui met en lumière les contradictions de son leader, Ousmane Sonko.
Le meeting du 3 novembre à Kolda a marqué un tournant symbolique. Selon Jeune Afrique, deux figures locales antagonistes, Mame Boye Diao, ancien directeur des Domaines et ex-patron de la Caisse de dépôts et consignations, et Abdourahmane Baldé, ex-directeur de la Loterie nationale, se sont réconciliés publiquement sous l'égide de Sonko. Un revirement spectaculaire pour ces anciens opposants au Pastef.
Le cas d'Abdourahmane Baldé est particulièrement révélateur. Comme le rapporte le magazine panafricain, celui qui affirmait en novembre 2023 avoir refusé de militer au Pastef en raison "du discours va-t-en-guerre et de la radicalisation d'Ousmane Sonko" a finalement choisi de rejoindre le parti qu'il critiquait.
La vague de ralliements s'est amplifiée avec l'adhésion de plusieurs cadres de l'ancienne majorité présidentielle. Jeune Afrique cite notamment Gallo Ba, ex-ministre de la Fonction publique, et Adji Mergane Kanouté, ancienne vice-présidente du groupe parlementaire BBY.
La nomination controversée de Samba Ndiaye à la tête du conseil d'administration de la SN/HLM a provoqué une crise interne. "Notre parti reste ouvert à collaborer avec tous les Sénégalais convaincus par le projet [...] En revanche, il reste fermé à toute personne impliquée dans une gestion scandaleuse", avait déclaré Sonko.
L'évolution du discours de Sonko est flagrante. Lors d'un meeting à Mbacké le 10 novembre, il affirmait ne pas avoir besoin "de ces transhumants", tout en concédant pouvoir les accueillir. Pourtant, le même jour, Bara Gaye, maire de Yeumbeul Sud, révélait avoir été personnellement sollicité par Sonko : "Arrête de manger les cuisses de grenouilles en France et reviens, car le pays a besoin de toi", lui aurait lancé le leader du Pastef.
Un analyste politique cité par Jeune Afrique résume la situation : "Nous avons l'impression que le Pastef s'est accommodé de la transhumance qu'il dénonçait avec virulence pendant les années d'opposition. Cela revient à dire que peu importe la manière, les législatives doivent être gagnées."
PLUS DE 2 051 CARTES EN ATTENTE À BAKEL
Au total deux mille cinquante une cartes d’électeur sont en souffrance dans le département de Bakel (Tambacounda, est), a-t-on appris de l’adjoint au préfet Ngor Pouye
Au total deux mille cinquante une cartes d’électeur sont en souffrance dans le département de Bakel (Tambacounda, est), a-t-on appris de l’adjoint au préfet Ngor Pouye.
“On a deux mille cinquante et une cartes non retirées au niveau du département de Bakel”, a-t-il dit dans d’un entretien avec l’APS.
Dans l’arrondissement de Moudéry, qui compte quatre communes, 1 096 cartes n’ont pas été retirées par leurs titulaires, contre 584 cartes en souffrance à la préfecture de Bakel.
Selon les données de la carte électorale, le département de Bakel compte 175 bureaux de vote répartis sur 118 lieux de vote pour une population électorale de 66 767 électeurs.
ELIMINATOIRES AFROBASKET MASCULIN 2025 : LE RAWANDA AU PREMIER MENU DES LIONS
L’équipe nationale masculine de basket du Sénégal va jouer le Rwanda pour son premier match de la deuxième fenêtre des éliminatoires de l’Afrobasket 2025, le 22 novembre prochain, à la “Dakar Arena” de Diamniadio, à partir de 18h GMT.
L’équipe nationale masculine de basket du Sénégal va jouer le Rwanda pour son premier match de la deuxième fenêtre des éliminatoires de l’Afrobasket 2025, le 22 novembre prochain, à la “Dakar Arena” de Diamniadio, à partir de 18h GMT.
Dakar accueille la deuxième fenêtre des éliminatoires de l’Afrobasket 2025 qui concerne les groupes A et B.
Le Sénégal est logé dans le groupe B de ces éliminatoires avec le Cameroun, le Gabon et le Rwanda. La poule A comprend le Soudan du Sud, la RD Congo, le Mali et la Libye.
L’équipe du Sénégal, pour sa première sortie comptant pour la deuxième fenêtre de ces éliminatoires, va affronter une équipe coachée par le technicien sénégalais Cheikh Sarr.
Après le Rwanda, les hommes de Ngagne DeSagana Diop feront face à ceux du Gabon, le lendemain, samedi 23 novembre, à la même heure, dans la même enceinte de “Dakar Arena”. Ils vont boucler cette deuxième fenêtre des qualifications contre le Cameroun, dimanche 24 novembre.
La première fenêtre des éliminatoires de l’Afrobasket masculin 2025 s’était tenue en février dernier en Egypte et en Tunisie, avec les groupes B, C et D.
Une troisième fenêtre est prévue en février 2025 pour les cinq groupes.
L’Angola a été désignée pour accueillir l’édition 2025 de l’Afrobasket masculin.
Le Sénégal avait remporté la médaille de bronze à l’Afrobasket masculin 2021 à Kigali, édition remportée par la Tunisie aux dépens de la Côte d’Ivoire.
L’Angola est la nation la plus titrée de cette compétition avec onze trophées au total.
COP 29, LE SÉNÉGAL BIEN REPRESENTÉ
Au total trente panels en ‘’Side-events’’ (évènements parallèles) sont prévus du 13 au 20 novembre 2024 au pavillon Sénégal dans le cadre de la 29e Conférence des Parties de la convention cadre des Nations unies sur les changements climatiques à Bakou
Au total trente panels en ‘’Side-events’’ (évènements parallèles) sont prévus du 13 au 20 novembre 2024 au pavillon Sénégal dans le cadre de la 29e Conférence des Parties de la convention cadre des Nations unies sur les changements climatiques à Bakou en Azerbaïdjan, a appris des organisateurs l’envoyé spécial de l’APS.
Les thématiques retenues pour l’animation scientifique du stand du Sénégal sont axées au relèvement de l’ambition des contributions nationales déterminées à l’objectif mondial en matière d’adaptation, à la finance climatique, à l’opérationnalisation du fonds pour les pertes et préjudices.
‘’L’article 6 sur les marchés de carbone, la transparence ou encore le fonds pertes et préjudices’’ font également partie des thématiques retenues pour l’animation scientifique du stand sénégalais.
Le stand du Sénégal est implanté sur un espace de 50 mètres carrés, dans la partie réservée aux délégations des pays au stade olympique de Bakou où se déroule cet événement du 11 au 22 novembre 2024.
Des responsables d’ONG et organisations engagées sur le changement climatique, ainsi que d’autres acteurs animent ce stand.
La journée du Sénégal, prévue le 20 novembre prochain est axée sur le thème de ‘’La finance climatique au Sénégal’’.
Les ‘’Side-events’’ sont des événements parallèles ou animations scientifiques sur des thématiques relatives au changement climatique, organisés en marge de la Conférence des parties de la convention cadre des Nations unies sur les changements climatiques.
Par Madiambal DIAGNE
AU NOM DE LA NATION ET DE LA REPUBLIQUE
C’est assurément au regard de tout ce que je dois à mon pays que je m’engage aujourd’hui en politique, après avoir mené une respectable carrière professionnelle comme fonctionnaire, journaliste et administrateur de sociétés.
Il existe deux manières de considérer un engagement en politique : celle qui sollicite l’ascenseur social redoutable par lequel il est possible de se réaliser à titre personnel, en s’appuyant sur les leviers du pouvoir. Et puis, l’autre, l’aboutissement d’une carrière honorable, un accomplissement personnel qui commande de payer à son pays le tribut que l’on estime lui devoir.
J’ai le privilège d’être un enfant de la Nation auquel l’Etat sénégalais, en complément de l’éducation familiale, a prodigué soins et instruction. Au final, la République m’a remis les outils qui m’ont permis de surmonter tout au long de mon itinéraire, les aléas de l’existence, tout en cultivant les principes qui fondent l’honnête homme, le chef de famille digne et le citoyen intègre.
C’est assurément au regard de tout ce que je dois à mon pays que je m’engage aujourd’hui en politique, après avoir mené une respectable carrière professionnelle comme fonctionnaire, journaliste et administrateur de sociétés.
Comme administrateur de sociétés, fonction moins exposée, en dépit des doutes et rumeurs, il n’a jamais été prouvé par mes détracteurs que j’ai commis des malversations ou en ai été le complice. Mieux, en dépit de ma proximité avec les plus hautes autorités de notre pays, depuis plusieurs décennies, je n’ai jamais bénéficié d’un quelconque privilège indu.
En illustration, les péripéties de mon dernier voyage : je fus bloqué à l’aéroport et sommé de restituer un prétendu passeport diplomatique. Peine perdue : jamais je n’ai accepté de détenir ce genre de document de voyage, considérant que ni mon statut ni l’idée que je me fais de la République ne me l’autorisaient.
Comme journaliste, de reporter à mes débuts, je suis devenu éditeur de presse, et fus le président de l’Union internationale de la presse francophone (Upf) durant plusieurs mandats. Le dernier, que je n’avais pas l’intention de briguer, m’ayant été imposé par mes pairs pour sauver une institution en péril, seulement une année après que j’en ai remis les clés à ma successeure.
J’ai pu remettre l’Upf dans le sens de la bonne marche avant de démissionner, pour répondre à l’appel de notre Patrie, parce que l’heure est grave.
Le feu gagne tous les étages de la République
J’ai décidé de m’engager en politique, en ce moment précis, non pas pour y briguer une respectabilité ainsi qu’une relative fortune que j’ai acquises à la sueur de mon front, et construites brique après brique, à force de travail acharné depuis plusieurs décennies.
Si j’ai enlevé ma casquette d’administrateur de sociétés et de journaliste, ce n’est pas pour me revêtir de l’élégant boubou du politicien en mal de reconnaissance, mais plutôt enfiler la tenue du pompier.
Celle qui sied à la situation, parce que le feu a gagné tous les étages de la République
La menace rampante du fascisme allié aux extrémismes rétrogrades que je dénonce depuis une décennie, est devenue une tragique réalité. L’ennemi est dans nos murs, en train de saper les fondements de l’Etat de Droit, les institutions de la République et même l’essence de notre commune volonté de vivre ensemble.
La violence psychologique, verbale et physique a envahi la vie publique, pollué l’espace politique et tient lieu de mode de gouvernance depuis sept interminables mois.
J’ai donc décidé de m’investir aux côtés du président Amadou Ba, tête de liste de la Coalition Jamm ak njariñ, principalement pour la similitude des valeurs que nous incarnons et défendons : celles qui fondent la Nation, respectent la République, consolident l’Etat de Droit, de même que la démocratie, et promeuvent la probité, la compétence, le travail et le mérite.
J’ai battu campagne en essayant de faire montre de pédagogie à l’endroit des électeurs et plus généralement, de mes compatriotes. Hormis les invitations des médias auxquelles je me suis fait un devoir de répondre, je suis allé à la rencontre du Sénégal profond, pour écouter sa respiration et entendre ses doléances, afin de traduire fidèlement ses aspirations en actes.
La Coalition Jamm ak njariñ, à l’image de son leader, est restée tout au long de cette campagne dans les limites de la bienséance bien sénégalaise. Nous regrettons qu’il n’en fût pas le cas pour toutes les listes de candidats dont l’une fait peser de sérieuses menaces sur le processus électoral et la transparence du scrutin.
Nous en appelons à la vigilance et la lucidité de chacun d’entre vous afin que l’ordre républicain soit restauré au terme de ces élections législatives anticipées du 17 novembre 2024.
Pour ce qui concerne la Coalition Jamm ak njariñ, notre mission est de bannir de l’espace public la médiocrité, la vulgarité et la fourberie pour que l’excellence puisse regagner sa place dans la vie publique et surtout dans l’architecture républicaine.
Nous n’y arriverons pas sans vous, chères compatriotes et chers compatriotes de tous âges, tous sexes, toutes cultures, toutes confessions, que nous appelons à voter massivement le 17 novembre 2024 pour que cesse enfin le cauchemar.
Vive la Nation !
Vive la République !
Vive le Sénégal !
lettre d'amérique, par rama yade
DONALD TRUMP ET L’AFRIQUE : QU’EN ATTENDRE ?
Face à un continent qui revendique sa souveraineté et multiplie les partenariats internationaux, la politique du 'America First' devra composer avec un nouveau paradigme
C’est officiel : Donald J. Trump est de retour à la Maison Blanche avec pour objectif clair de placer «l’Amérique d’abord» («America first !») au cœur de sa politique. Quel impact sur l’Afrique ?
Cela reste à voir, mais le mieux serait peut-être de ne rien attendre. De prendre les devants. Et privilégier «Africa first». De toutes les façons, l’Afrique a été complètement absente de la campagne présidentielle américaine, y compris côté démocrate.
On peut néanmoins anticiper quelques changements à partir des sources disponibles, à savoir le premier mandat de Donald Trump d’une part et, le projet 2025 d’autre part.
Le premier mandat de Trump
Si ‘on remonte à son premier mandat, la stratégie isolationniste du Président Trump l’avait conduit à plaider auprès du Congrès pour la réduction des programmes de développement dont beaucoup sont en Afrique. Seuls Mike Pompeo, son secrétaire d’Etat entre 2018 et 2021, s’est rendu au Sénégal et en Ethiopie, et son épouse Melania au Kenya. En quatre ans à la Maison Blanche, seuls deux chefs d’Etat africains ont été reçus : Muhammadu Buhari du Nigeria et Uhuru Kenyatta du Kenya. Washington n’avait pas non plus accueilli de Sommet Etats-Unis Afrique, quand Vladimir Poutine relançait spectaculairement les sommets Russie-Afrique à Sotchi en 2019.
Toutefois, on se souvient que le Président Trump a reconnu la souveraineté du Maroc sur le territoire du Sahara occidental en 2020, faisant de ce pays du Maghreb un acteur décisif des Accords d’Abraham.
L’Afrique vue sous l’angle de la compétition avec la Chine
Toutefois, l’influence croissante de la Chine en Afrique et le recul des positions américaines en Afrique avaient amené l’Administration Trump à s’inquiéter, expliquant la création d’une nouvelle agence de développement, Development Finance Corporation, mieux dotée financièrement que ses prédécesseurs. Prosper Africa a aussi été lancé avec pour objectif, selon John Bolton, alors conseiller à la Sécurité nationale, qui en avait fait l’annonce fin 2018, de «favoriser les investissements américains, stimuler la classe moyenne africaine et améliorer le climat des affaires dans la région». Que l’annonce ait été faite par le conseiller à la Sécurité nationale démontrait clairement que c’est la concurrence des Etats «prédateurs», Russie et Chine en tête, qui motivait la nouvelle initiative.
Depuis, la Russie a confirmé son statut de premier vendeur d’armes en Afrique et la Chine celui de premier partenaire commercial de l’Afrique, investissant cinq fois plus que les Etats-Unis sur le continent.
La survenue d’évènements majeurs depuis le départ de Trump de la Maison Blanche laisse également à penser que l’Afrique qu’il retrouvera n’est pas celle qu’il avait quittée en 2020. L’impact de la pandémie, la crise énergétique dans la foulée de la guerre en Ukraine, la série de coups d’Etat au Sahel et le retrait forcé de la France, la guerre civile au Soudan, la montée en puissance des pays du Golfe en Afrique, les initiatives sud-africaines dans la guerre à Gaza, comme le renforcement des Brics, ont profondément bouleversé le paysage africain.
Le Projet 2025
De fait, avec un tel contexte, il faut sans doute se tourner vers le Projet 2025 pour tenter d’imaginer comment une politique africaine sous un second mandat Trump pourrait évoluer. Conçu par Heritage, un cercle de réflexion très conservateur de Washington, le Projet 2025, document d’un millier de pages, prévoit de remplacer 4000 fonctionnaires dès l’entrée en fonction de Donald Trump, par des alliés susceptibles de mettre en œuvre rapidement une transformation conservatrice de la société américaine. Bien que, durant la campagne, Donald Trump s’en soit distancé, bon nombre des inspirateurs de ce plan sont des proches, notamment Tom Homan à qui il vient de confier la mise en œuvre de sa politique migratoire.
Dans la courte section du Projet 2025 consacrée à l’Afrique, on trouve l’affirmation de deux principes. D’abord, la volonté de privilégier le commerce plutôt que l’assistance ; ensuite, le refus d’intégrer les «valeurs culturelles», notamment les droits des Lgbtq+ (homosexuels, trans…) dans la politique étrangère américaine. Il est indéniable que ces deux principes resonneront positivement en Afrique.
Le business d’abord ?
Concernant le premier, il est de nature à favoriser une approche transactionnelle. S’il a lieu, le renouvellement de l’accord commercial Usa-Afrique (Agoa) et Dfc en 2025, puis d’Exim Bank en 2026, permettra de donner un aperçu de l’orientation que Donald Trump souhaite donner à sa stratégie commerciale vis-à-vis de l’Afrique. Le sort réservé à certains projets d’ampleur comme le Lobito Corridor - héritage majeur de Joe Biden en Afrique - devra aussi être surveillé, tout comme la réforme des institutions de Bretton Woods dont on ignore si elle va être confirmée par la nouvelle équipe. A cet égard, l’Afrique, qui paie pour un réchauffement climatique dont elle n’est pas responsable, a besoin de financements : il faudra voir comment cet impératif se conjugue avec l’approche climato-sceptique du nouveau pouvoir américain, que d’aucuns soupçonnent de vouloir sortir des engagements de Paris.
Aux côtés de Donald Trump, la présence de Elon Musk, désireux de conquérir les marchés africains, notamment avec Starlink, peut cependant offrir des perspectives nouvelles pour réduire la fracture énergétique. On l’avait aperçu à New York, en marge de l’Assemblée générale des Nations unies de septembre dernier, rencontrer le Président sud-africain, Cyril Ramaphosa, le président namibien, Nangolo Mbumba, et le Premier ministre du Lesotho, Sam Matekane.
Des gagnants et des perdants ?
Concernant le second, des pays comme l’Ouganda -précédemment exclus de l’Agoa en raison de préoccupations concernant les droits des homosexuels- pourraient retrouver une oreille plus bienveillante de la part des Etats-Unis de Donald Trump.
A l’inverse, des pays comme l’Afrique du Sud, qui entretiennent des relations désormais complexes avec les Etats-Unis, pourraient perdre cet accès. Le Maroc devrait rester un partenaire-clé au regard du grand jeu moyen-oriental qui s’ouvre.
Enfin, ces dernières années, quelques républicains ont déployé des efforts pour la reconnaissance du Somaliland, afin de renforcer l’influence des Etats-Unis sur la très disputée Mer Rouge.
Africa first
Au-delà du président Trump, c’est du côté de son équipe - secrétaire d’Etat, secrétaire en charge du Commerce, secrétaire en charge de l’Afrique, directeur Afrique de la Maison Blanche, dirigeants des agences de développement, nouveaux ambassadeurs dont celui des Nations unies - qu’il faudra regarder : les profils choisis diront beaucoup des intentions du nouveau locataire de la Maison Blanche. De Marco Rubio à Elise Stefanik, les premières désignations laissent entrevoir une diplomatie offensive face à la Chine et l’Iran.
En attendant, de l’Egypte à l’Ethiopie, en passant par le Sénégal et la Côte d’Ivoire, de nombreux présidents africains l’ont félicité pour sa «victoire» et ont espéré, à l’instar de Bola Tinubu au Nigeria, de pouvoir renforcer leur «coopération économique» avec les Etats-Unis. Si les dirigeants du Moyen-Orient ont bien accueilli le retour de Donald Trump, à l’inverse des dirigeants européens inquiets des droits de douane et du sort réservé à l’Ukraine, l’Afrique pourrait se montrer plus attentiste, entre la méconnaissance du fonctionnement de Washington par ses dirigeants et la pression de son opinion de plus en plus afro-souverainiste et plus vocale que jamais. Les nations africaines ont un atout dans leur manche : une centralité retrouvée qui en fait des partenaires très courtisés par le monde entier. L’Afrique a désormais des options. La balle est donc du côté de Washington. Sinon, à l’Amérique d’abord, de nombreux Africains seraient tentés d’opposer «l’Afrique d’abord».
Rama Yade est Directrice Afrique Atlantic Council.
NOS IMPORTATIONS SONT A 1 070 MILLIARDS ET NOUS NE DEVONS PAS ACCEPTER…
Porté sur les fonts baptismaux en 2019, la dynamique pour une transition agroécologique (Dytaes) a joué un rôle central dans la promotion et la mise en œuvre de pratiques agroécologiques au Sénégal.
Une réflexion sur les défis et les perspectives de l’agroécologie au Sénégal a été engagée hier, lors du 5e anniversaire de la dynamique pour une transition agroécologique (Dytaes). Présidant l’atelier, le ministre de l’Agriculture, Mabouba Diagne, informe que le Sénégal importe pour 1 070 milliards francs CFA.
Porté sur les fonts baptismaux en 2019, la dynamique pour une transition agroécologique (Dytaes) a joué un rôle central dans la promotion et la mise en œuvre de pratiques agroécologiques au Sénégal. Le Sénégal importe beaucoup et cela n’est pas sans conséquence. «Les importations annuelles de notre pays sont estimées à 1 070 milliards de francs CFA. Nous ne pouvons pas et nous ne devons pas accepter de continuer cela. Nous croyons fermement que l'agroécologie est la méthode et la stratégie la plus pérenne pour accompagner non seulement notre pays, mais l'Afrique d'une manière générale vers une agriculture plus pérenne», annonce-t-il. A l’en croire, pour soutenir cet élan, la direction de l'agriculture a invité la Dytaes à participer à une réunion de préparation de la campagne agricole 2024-2025, une première qui a permis de faciliter l'accès aux engrais organiques par les acteurs locaux engagés dans cette démarche. «Ainsi l'agroécologie doit occuper une place centrale dans le plan stratégique de la souveraineté alimentaire 2024-2029 et dans le référentiel de 2050. Pour une sécurité alimentaire et nutritionnelle durable, ainsi que la stratégie nationale de 2025- 2029, mais aussi de s'aligner aux nouvelles directives de la prochaine loi agro-sylvo-pastorale», a indiqué Mabouba Diagne.
A l’en croire, le changement climatique et ses impacts nous poussent à changer de comportement et de stratégie. «Cette cérémonie n'est pas seulement un moment de célébration, mais un jalon dans notre parcours collectif vers un modèle agricole plus respectueux de l'environnement et du bienêtre de nos communautés rurales», déclare le ministre de l’Agriculture. Cette agriculture agro-écologique, selon lui, est l'une des manières les plus capables de nourrir nos populations tout en préservant notre environnement. Par ailleurs, il annonce l’implantation d’usines d'engrais organiques, voire organo-minéraux dans les 40 départements. «Vous avez vu que l'industrie agricole est en train de prendre de l'ampleur, l'élevage incontournable, l'agriculture au cœur du référentiel de 2050, les trois composantes peuvent nous donner l'espoir que les engrais ont un bel avenir. A Dakar, les abattoirs de la Sogas et les abattoirs avicoles combinés à la production de balles de riz dans la vallée, les coques d'arachide dans le bassin arachidier et dans cinq régions du sud et du sud-est, on a assez de matériaux pour produire des engrais organiques qui répondent et qui soutiennent les bases de l'agroécologie, où l'agriculture, l'élevage, l'aviculture vont rimer dans des fermes agroécologiques qui vont accueillir au préalable du développement durable», soutient-il.
«LES BESOINS POUR ACCOMPAGNER LES PETITS ELEVEURS, LES PETITS AGRICULTEURS, DEPASSENT 2,5 MILLIARDS DE DOLLARS»
M. Diagne annonce un milliard de dollars pour soutenir le pastoralisme. « Pour accompagner les petits éleveurs, les petits agriculteurs dans les corridors de transhumance pour produire seulement la nourriture pour le bétail, ça dépasse 2,5 milliards de dollars», se désole-t-il. Il affirme que les quantités d'aliments de nourriture que l'Afrique importe dépassent 35 milliards de dollars actuellement ; d'ici 2030, ce sera 120 milliards de dollars. «D'ici 2030, la population africaine va avoisiner les 2 milliards de personnes. Créer des stratégies qui vont se baser sur l'agroécologie avec des principes d'économie circulaire est devenu un devoir», souligne M. Diagne. Pour sa part, le président du cadre de réflexion et d’actions sur le foncier au Sénégal(Crafs), Babacar Diop, estime qu’on ne peut pas parler d'agroécologie sans évoquer la question du foncier. «L'agroécologie est un levier qui peut jouer un rôle important dans le cadre de la gestion foncière, et surtout la gestion rationnelle du foncier. L'agroécologie n'a pas besoin de grandes surfaces. L'agroécologie a besoin de terres fertiles, des terres qu'on utilise par la fumée, mais des terres qui peuvent actionner et faire de la productivité agricole», dit-il. Il souligne que l'agroécologie existe depuis plusieurs années. «Nos grands-pères faisaient des cultures autour de l'agroécologie. On ne connaissait pas les engrais, on ne connaissait pas les pesticides. Durant les 5 ans, nous avons pu, en dehors de la dimension au niveau national, créer certains dispositifs au niveau départemental appelé Ditael», renseigne Babacar Diop.
LES ETALONS DU BURKINA FASO DETERMINES A CONSERVER LEUR PREMIERE PLACE FACE AU SENEGAL
Face à un effectif amoindri pour les deux dernières rencontres des éliminatoires de la CAN 2025, dont un duel décisif contre les Lions du Sénégal le 14 novembre à Bamako, le sélectionneur du Burkina Faso, Brama Traoré, reste confiant.
Malgré un effectif réduit par les blessures de plusieurs titulaires, le sélectionneur des Étalons, Brama Traoré, affiche sa confiance avant le choc contre les Lions du Sénégal. Misant sur l’intégration de nouveaux joueurs et la motivation de son groupe, il compte bien défendre la première place du Burkina Faso dans le groupe L.
Face à un effectif amoindri pour les deux dernières rencontres des éliminatoires de la CAN 2025, dont un duel décisif contre les Lions du Sénégal le 14 novembre à Bamako, le sélectionneur du Burkina Faso, Brama Traoré, reste confiant. Malgré les absences, il mise sur la profondeur de son groupe et l’intégration de nouveaux joueurs pour tenter de conserver la première place au classement.
Ce qui aurait pu m’effrayer, c’est si on m’avait demandé de commencer le match en infériorité numérique, à 9 contre 11 ou 10 contre 11. Mais nous serons bien onze sur le terrain. Je sais que tout joueur convoqué en équipe nationale est animé d’une forte volonté. Je suis convaincu qu’il y aura un bon match, car nous voulons rester premiers », a déclaré Brama Traoré après la séance d’entraînement de lundi soir. Malgré l’absence de cadres comme Bertrand Traoré, Hervé Koffi et Dango Ouattara, le sélectionneur reste serein et confiant dans son groupe.
Déjà qualifiés pour la CAN 2025, les Étalons partagent la tête du groupe avec le Sénégal, qu’ils devancent d’un léger avantage de différence de buts (+7 contre +6). Dans l’optique de garder cette première place, Traoré a fait appel à des renforts, dont Josué Tiendrébéogo, Régis N’Do, et quatre joueurs locaux : Ridouanou Maiga, Clément Pitroipa de l’AS Douanes, ainsi que Philippe Lapaix Maré et Blakis Ouattara de l’Étoile Filante de Ouagadougou. « Appeler des joueurs locaux est important, car ils viennent aussi apprendre. Il y a 25 joueurs, ils ne joueront pas tous, mais vivre cette expérience en équipe nationale peut les galvaniser », a-t-il expliqué.
Malgré les blessures, Traoré reste optimiste : « Nous savons qu’en préparant un match, il y a toujours des imprévus. Nous avons sept titulaires blessés, mais ce qui compte, c’est d’aborder ce match dans les meilleures conditions », a-t-il ajouté. Les nouveaux venus, jugés « très bons » par le sélectionneur, auront ainsi l’opportunité de montrer leur valeur. Après un nul face au Sénégal à Dakar, l’équipe burkinabè vise cette fois-ci une victoire pour s’assurer la première place du groupe L.
LES LIONS AU COMPLET FACE A DES ETALONS DIMINUES
Les poulains de Pape Thiaw sont au complet. Les retardataires ont fini de regagner la tanière en perspective de la rencontre de demain à Bamako contre le Burkina Faso. Celle-ci sera consécutive pour la lutte pour la première place du groupe.
Les coéquipiers du capitaine Kalidou Koulibaly vont faire face contre le Burkina Faso pour la lutte de la première place du groupe. Les deux équipes sont déjà qualifiées. Cette rencontre se déroulera dans un contexte particulier du fait de l’absence de plusieurs cadres dans l’effectif des Étalons.
Les poulains de Pape Thiaw sont au complet. Les retardataires ont fini de regagner la tanière en perspective de la rencontre de demain à Bamako contre le Burkina Faso. Celle-ci sera consécutive pour la lutte pour la première place du groupe. Les deux équipes s’étant qualifiées avant l’heure pour la CAN 2025 qui se déroulera au Maroc.
En perspective de cette rencontre, les Lions du Sénégal semblent avantagés. Si la tanière affiche complète. Ce n’est pas le cas pour les Étalons qui risquent d’être pénalisés du fait de l’absence de plusieurs cadres et non des moindres. C’est le cas de Bertrand Traoré, Hervé Koffi, Dango Ouattara... Pour pallier à ces forfaits, le sélectionneur national du Burkina Faso a rappelé d’autres joueurs tels que Clément Pitroipa, Blakis Ouattara, Régis Ndo ...
En dépit de ces absences de taille au sein de son effectif, le coach burkinabè Brahmâ Traoré ne compte pas lâcher la première place du groupe en faveur du Sénégal. Au contraire, l’objectif de départ reste toujours le même : terminer en tête du groupe et montrer à ses futurs adversaires en phase de groupes de la CAN 2025, leur ambition. Le Burkina Faso de ces dernières années malgré la présence de joueurs très talentueux en son sein n’a pas été à la hauteur car éliminé en quart de finale de la compétition.
En dépit de ses absences, Brahmâ Traoré reste confiant. « Ce qui allait m’effrayer, c’est si on me demandait de commencer le match à 9 contre 11. Mais, nous allons commencer le match à 11 contre 11. Je sais que tout joueur venant en équipe nationale est animé d’une intention incroyable. Je suis sur qu’il aura un bon match parce que nous voulons être premiers» a déclaré le coach national du Burkina Faso.
Pour sa part, Pape Thiaw opte pour un mutisme total. Ilse concentre sur son objectif. Si jamais, il réussit le pari de gagner en autant de sortie, nul doute que les membres de la FSF auront une pensée pour diriger les rênes de la tanière.