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12 mai 2025
DAKAR ET NOUAKCHOTT RÉAFFIRMENT LEUR ENGAGEMENT À RENFORCER LEUR COOPÉRATION
En marge du sommet extraordinaire de l'Organisation de la coopération islamique (OCI) à Riyad, Bassirou Diomaye Faye et Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani ont exprimé leur solidarité et leur engagement mutuel pour un avenir commun plus prospère.
Le président de la République Bassirou Diomaye Faye et son homologue mauritanien, Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani, ont réaffirmé, lundi, à Riyad en Arabie Saoudite, leur engagement à renforcer les relations de coopération entre les deux pays.
‘’Ensemble, ils [Faye et El Ghazouani] ont réaffirmé leur engagement à renforcer la coopération entre le Sénégal et la Mauritanie pour une stabilité et un développement mutuels’’, indique la présidence de la République sur le réseau social X.
Les deux chefs d’État ont échangé en marge du sommet extraordinaire conjoint de suivi arabo-islamique, consacré à la situation en Palestine et au Liban, qui s’est ouvert ce lundi dans la capitale saoudienne.
Ce sommet de l’Organisation de coopération islamique (OCI) ‘’vise à renforcer le soutien et la solidarité de la Oumma islamique envers ces deux pays et à promouvoir une paix durable dans la région’’, renseigne la présidence sénégalaise.
LÉGISLATIVES 2024, LES JEUNES AU CŒUR DE L’ENGAGEMENT ÉLECTORAL
Portée par une aspiration de changement, la jeunesse de Yoff se mobilise et exprime ses attentes pour une représentation politique authentique. Jeunes étudiants, artisans et entrepreneurs partagent leurs espoirs et leurs doutes.
« C’est le moment pour nous, les jeunes, de prendre notre destin en main ! », s’exclame Marième Diop, 22 ans, étudiante en sciences politiques à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar. Son regard s’illumine alors qu’elle évoque ses espoirs d’un changement tangible. En cette matinée du samedi 09, le soleil se lève doucement au Yoff. Au marché central de ce populeux quartier, les jeunes se rassemblent, animés par des discussions vives devant les boutiques . Le bruit des voitures se mêle aux éclats de voix des vendeurs et clients. Des jeunes discutent des derniers développements politiques du pays. Le débat fait rage autour de l’arrivée de nouveaux visages, jeunes, sur les listes électorales. Les jeunes rencontrés semblent unanimes : cette nouvelle génération de candidats incarne une opportunité de balayer les idées reçues et d’apporter un souffle nouveau à une politique souvent jugée déconnectée des réalités quotidiennes. « Nous avons des idées, des projets qui répondent vraiment aux besoins de notre société », témoigne Marième.
Pour d’autres, l’investiture des jeunes est synonyme de renouveau et de dynamisme. Ibrahima Sylla, 19 ans, élève en terminale, exprime son enthousiasme : « je me sens représenté pour la première fois. Ces candidats parlent de nos luttes, de nos rêves. Ils comprennent ce que c’est que d’être jeune au Sénégal aujourd’hui. Les jeunes, souvent en première ligne des mouvements sociaux, ressentent le besoin d’être entendus dans un monde où les décisions les concernant sont souvent prises sans leur consultation ». Non loin de Ibrahima Sylla, nous retrouvons quatre jeunes hommes assissent autour d’une table en bois usé. Ils échangent déjà leurs avis sur la question. Modou Tine, menuiser de formation confie : « je trouve ça inspirant que des jeunes comme nous prennent l’initiative de se lancer en politique ! Ça montre qu’ils veulent faire entendre notre voix ». Son ami Moussa Fall, un passionné du rap, acquiesce : « oui, mais il ne suffit pas de s’inscrire sur les listes. Il faut qu’on sache réellement ce qu’ils vont faire une fois élus ! ». À quelques mètres de là, Fatou Kébé, une jeune entrepreneure, se joint à nous. Pour elle, il y a vraiment une dynamique nouvelle dans notre génération, dit-elle avec enthousiasme : « beaucoup de jeunes veulent changer les choses, qu’il s’agisse d’accès à l’éducation ou de la création d’emplois. C’est un bon signe ! ». Il est clair que cet engagement résonne fort dans le cœur de cette jeunesse en quête de changement.
« Il y a beaucoup d’espoir, oui, mais aussi des doutes »
Cependant, au milieu de cette euphorie, certains expriment des réserves. « Il y a beaucoup d’espoir, oui, mais aussi des doutes. Est-ce que ces jeunes candidats auront vraiment le pouvoir de changer les choses ou seront-ils vite englués dans le système ? » questionne Babacar Diouf, étudiant en journalisme et un fervent observateur de la scène politique. Cette interrogation résonne au sein d’une génération qui a soif de changements mais craint la désillusion. Omar, un jeune ingénieur, prend la parole. « Oui, mais je me méfie. Combien de promesses n’ont jamais été tenues ? Regarde ce qui s’est passé avec les derniers élus. Beaucoup d’entre eux ont oublié d’où ils viennent une fois qu’ils sont en poste. », déclare le jeune âgé de 26ans. Ses mots résonnent, et un silence complice s’installe autour de la table. Pour Sokhna Sène, passionnée de Slam propose une solution : « ils devraient venir dans nos quartiers, écouter nos préoccupations, pas seulement pendant la campagne ! ».
Des jeunes de Yoff semblent se rassembler autour d’une conclusion : l’engagement élu de leurs pairs est un reflet de leur désir de changement. Ils aspirent à une représentation authentique, qui va au-delà des promesses électorales. Ce moment de partage, de réflexions et de rêves laisse entrevoir un futur où la voix des jeunes est entendue et valorisée. La passion et l’enthousiasme sont palpables, suscitant un véritable mouvement de changement au sein de cette communauté. Au quartier de Yoff, des jeunes fort de leurs réflexions, montrent qu’ils sont prêts à s’impliquer, à investir leur énergie et à défendre leurs idéaux. Un engagement nécessaire, pour un avenir qui leur ressemble.
LA COP 29 S’EST OUVERTE A BAKOU
La 29e conférence des parties (COP 29) de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC) s’est ouverte ce lundi à Bakou, en Azerbaïdjan
La 29e conférence des parties (COP 29) de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC) s’est ouverte ce lundi à Bakou, en Azerbaïdjan, a constaté l’envoyé spécial de l’APS.
L’un des buts principaux de cette présente COP consiste à mettre en place un ”objectif chiffré et ambitieux sur le financement climatique”.
‘’La première priorité de la présidence de la COP 29, c’est de se mettre d’accord sur un nouvel objectif mondial chiffré et ambitieux sur le financement climatique’’, a dit Mukhtar Babayev, lors de la cérémonie officielle d’ouverture de cette édition de la 29e Conférence des parties.
M. Babayev est le président élu de cette 29e Conférence des parties qui se tient à Bakou, en Azerbaïdjan.
‘’Notre objectif principal pour les négociations de cette COP, c’est d’arriver à des objectifs chiffrés sur le financement climatique. Et ce financement doit être effectif et conforme à l’urgence actuelle et à l’ampleur du problème’’, a-t-il affirmé.
Il s’exprimait en présence du secrétaire exécutif du secrétariat des Nations unies sur les changements climatiques, Simon Stiell, et du président sortant de la COP 28 de Dubaï, Dr. Sultan Ahmed Al Jaber.
‘’Ce financement doit venir en solution aux problèmes des pays en développement. Nous savons que ce sont des milliards qu’il faut et l’objectif réaliste du secteur public se chiffre à des centaines de millions’’, a-t-il rappelé.
Mukhtar Babayev a assuré que la présidence de la COP 29 a déployé tous les moyens pour rapprocher les parties. ‘’Cependant, il reste beaucoup à faire et durant 12 jours pour résoudre nos différences et s’entendre sur des contributions’’, a-t-il ajouté.
‘’Nous comprenons les limites politiques et financières, mais ce n’est rien à côté du coût de l’inaction. Ces investissements ont pour but de lutter contre le changement climatique. Il faut investir aujourd’hui pour préserver l’avenir’’, a-t-il lancé.
Un peu plus tôt, il a transmis le témoin de la présidence de la COP à Mukhtar Babayev, sous les acclamations du public.
La 29e conférence des parties, ouverte ce lundi à Bakou, se poursuivra jusqu’ au 22 novembre 2024.
Les conférences des parties ont lieu chaque année dans l’un des 198 États membres de la CCNUCC.
La COP est un moment de négociations politiques, et d’événements parallèles : colloques, expositions, débats, side events pour lutter contre le changement climatique.
Les gouvernements ET des acteurs non-gouvernementaux (ONG, entreprises, villes, citoyens, collectivités territoriales, syndicalistes, militants en faveur du climat) participent aux COP afin de mieux représenter la société civile. Des médias du monde entier sont également présents.
PERFORMANCES DES LIONS EN CLUB
L’international sénégalais d’Al Nassr (Arabie Saoudite), Sadio Mané, a inscrit le quatrième but en Saudi Pro League, lors de la 10e journée, ce week-end.
L’international sénégalais d’Al Nassr (Arabie Saoudite), Sadio Mané, a inscrit le quatrième but en Saudi Pro League, lors de la 10e journée, ce week-end.
L’ailier des Lions est l’un des rares joueurs sénégalais à avoir marqué au cours de ce week-end. Vendredi, contre Al Riyadh, l’ailier d’Al-Nassr (3e) signé son cinquième but de la saison, toutes compétitions confondues. Le club de Sadio Mané a battu Al Riyadh, 1-0.
Mané, double buteur des Lions du Sénégal, lors des deux matchs contre le Malawi, fin octobre, pour les éliminatoires de la Coupe d’Afrique des nations (CAN) 2025, n’avait plus marqué en club depuis la sixième journée du championnat saoudien, le 5 octobre, contre Al Orubah. Il avait inscrit un doublé.
Le Sénégalais retrouve le chemin des filets à quatre jours du match de la cinquième journée des éliminatoires de la CAN 2025, une rencontre décisive pour la première place du groupe L, à jouer contre le Burkina Faso, à Bamako.
Son compatriote Habib Diallo, pensionnaire de Damac FC (10e), a enchaîné une sixième titularisation avec ce club saoudien.
Kalidou Koulibaly et Al-Hilal (1er) sont restés invincibles (aucune défaite en 45 matchs au moins). Ils ont battu Al-Ettifaq, 3-1.
En Arabie Saoudite, Édouard Mendy d’Al-Ahly (8e), après une longue pause causée par une blessure, a préservé ses filets des assauts d’Al-Raed, que son club a battu par 2 buts à 0.
En Premier League anglaise, Crystal Palace (18e) d’Ismaïla Sarr s’est incliné devant Fulham, 0-2, lors de la 11e journée. Titulaire, Sarr est sorti à la 88e mn.
Idrissa Gana Gueye et Iliman Ndiaye ont fait match nul contre West Ham, 0-0. Les deux joueurs d’Everton (16e) n’ont pas gagné leurs trois derniers matchs.
Nicolas Jackson a joué tout le derby londonien entre son club et Arsenal, 1-1.
Tottenham (10e), le club de Pape Matar Sarr, a perdu contre Ipswich, un promu en Premier League, 1-2. Sarr est sorti à la 66e mn.
Explosifs le week-end dernier, les Sénégalais de la Turquie ont été muets…
En Ligue 1 française, Monaco (2e) de Lamine Camara et Krépin Diatta, a battu Strasbourg (11e) d’Habib Diarra et Daouda Diongue, 3-1, lors de la 11e journée. Diarra est sorti à la 90e mn. Diatta et Diongue sont rentrés à une minute de la fin du match.
Lens (7e), le club de Nampalys Mendy, a battu Nantes, 3-2. Mendy était sur le banc. Le milieu de terrain de 32 ans est confronté à un manque de temps de jeu.
Le Sénégal n’a pas fait appel à lui pour les derniers matchs des éliminatoires de la CAN 2025. Lens a joué trois matchs sans l’ancien joueur de Leicester.
Angers, le club de Bamba Dieng et d’Ibrahima Niane, a été dominé par le leader de la Ligue 1, le Paris Saint-Germain, 2-4. Niane a été titularisé cinq fois de suite. Dieng, lui, a foulé la pelouse à douze minutes de la fin du match.
Abdallah Sima est revenu dans les stades, après la guérison d’une blessure. Son club, Brest (12e), a été battu par Montpellier, 1-3. Sima n’a joué que les vingt-huit dernières minutes.
En Ligue 2 française, Sambou Soumano a inscrit le troisième but de Lorient sur pénalty, contre Guingamp, 3-1, lors de la 13e journée. C’est son sixième but au cours de cette saison.
Metz (4e), le club de Cheikh Sabaly, a dominé Caen, 1-0. Sabaly est sorti à la 82e mn. Avec huit buts, l’attaquant de 25 ans est le deuxième meilleur buteur de la Ligue 2, derrière son compatriote Pape Meïssa Ba. Sabaly fera son baptême du feu en équipe nationale, lors des deux prochains matchs du Sénégal aux éliminatoires de la CAN 2025.
En Espagne, Pape Gueye et Villarreal ont largement dominé Alavés (3-0). Le milieu de terrain sénégalais est sorti à la 73e mn.
En Italie, Boulaye Dia a pris part à la victoire de la Lazio contre Monza, 1-0. Il a été convoqué par Pape Thiaw, le sélectionneur national par intérim des Lions du Sénégal, pour les deux prochains matchs des éliminatoires de la CAN 2025.
Explosifs le week-end dernier, les Sénégalais de la Turquie ont été muets lors de la 11e journée du championnat dominé par le Galatasaray d’Ismail Jakobs. Titulaire, le défenseur des Lions est sorti au début de la seconde période.
CRUE DU FLEUVE SÉNÉGAL, 18 000 ENFANTS PRIVÉS D’ÉCOLE
Sur la base des « estimations du gouvernement », le journal 'Les Echos' indique que 456 ménages, soit environ 3667 personnes, ont été touchés par cette catastrophe, avec plus de 56 000 individus déplacés en raison des inondations.
Le mois d’octobre a été marqué par de violentes pluies entraînant le débordement des fleuves Sénégal et Gambie, provoquant des destructions majeures dans les régions de Bakel, Matam, Kédougou et Podor. Selon le journal « Les Échos », de nombreuses maisons, champs et infrastructures publiques, y compris des centres de santé et des écoles, ont été gravement endommagés.
Sur la base des « estimations du gouvernement », le journal indique que 456 ménages, soit environ 3667 personnes, ont été touchés par cette catastrophe, avec plus de 56 000 individus déplacés en raison des inondations. Dans un bulletin daté du 4 novembre, rapporté par le même quotidien, l’Unicef a fait état de 24 écoles à Bakel, 19 à Matam et 30 à Podor étant sous les eaux, privant ainsi plus de 18 000 enfants de l’accès à l’éducation, un mois après la rentrée scolaire.
Le quotidien ne connaît pas le nombre total de structures de santé affectées par les débordements, mais mentionne que six centres de santé à Tamba, ainsi que le poste de santé de Diamel (Matam) et la case de santé de Gourikisamba Diom (Kanel) sont inondés. Cette situation compromet l’accès aux soins médicaux de base pour des centaines d’enfants et de femmes. En outre, les inondations ont entraîné l’altération ou la disparition des certificats de naissance des enfants de familles vivant dans les zones sinistrées, ce qui pourrait engendrer de sérieuses difficultés pour l’accès aux services de santé, d’éducation et de protection sociale.
Les populations des localités touchées font face à une crise économique et alimentaire qui s’annonce préoccupante. Des milliers de familles dépendent de leurs terres agricoles, encore submergées par les eaux. Le journal évalue que 913,5 hectares de rizières et 200 hectares de cultures telles que le sorgho, le maïs et le haricot sont affectés par les inondations.
L'ESPERANCE DES VULNERABLES
Les habitants déplacés de la cité Tobago, après la destruction de leurs maisons, continuent de se battre pour obtenir des compensations et rétablir leurs droits.
Les habitants déplacés de la cité Tobago, après la destruction de leurs maisons, continuent de se battre pour obtenir des compensations et rétablir leurs droits. Réattribués à de nouveaux lotissements (Hangar Pèlerin, Recasement 2, BOA), ces citoyens, qui attendent depuis près de dix ans, ont vu leurs travaux suspendus depuis le 31 juillet en raison de problèmes administratifs liés à des attributions supposées illégales de parcelles.
Le Collectif des Impactés de Tobago, qui regroupe ces familles, a exprimé sa satisfaction suite à un communiqué du Secrétariat du Gouvernement, qui apporte des clarifications sur la situation. L’initiative est perçue comme une lueur d’espoir, mais le Collectif reste préoccupé par les retards et l’absence de compensations financières promises.
Les familles espèrent que la prorogation de 45 jours, accordée par les autorités, marquera enfin la fin de leur souffrance et leur permettra de reprendre la reconstruction de leurs maisons dès la mi-décembre. En outre, elles demandent la mise en place d’infrastructures essentielles, comme l’eau, l’électricité, les routes, ainsi que des équipements publics tels qu’une école et un centre de santé, pour garantir des conditions de vie décentes.
Le Collectif appelle également à une prise en charge des victimes n’ayant pas encore reçu leur terrain et plaide pour l’indulgence du président de la République, afin de finaliser les compensations et permettre aux sinistrés de retrouver une vie normale dans leurs nouveaux logements.
1 000 CAS DE CANCER DE LA PROSTATE DIAGNOSTIQUES CHAQUE ANNEE
Après Octobre rose, c’est «novembre bleu» qui est consacré à la sensibilisation au cancer de la prostate. cette pathologie est en train de faire des ravages chez les hommes.
Après Octobre rose, c’est «novembre bleu» qui est consacré à la sensibilisation au cancer de la prostate. cette pathologie est en train de faire des ravages chez les hommes. L’association sénégalaise d’urologie (Asu) a organisé un enseignement post universitaire qui avait pour thème : cancer avancé de la prostate : défis de l’accessibilité au traitement hormonal.
Le cancer de la prostate est une maladie qui se développe à partir des cellules de la prostate normales qui vont se transformer et se multiplier de façon anarchique et donner une masse appelée tumeur maligne qui peut, quand elle évolue, se propager et atteindre d'autres parties du corps humain, notamment les os et les poumons. C’est pour sensibiliser sur cette pathologie que l’association sénégalaise d’urologie (Asu) est largement revenue sur cette maladie. Selon le président de l'association, Pr Papa Ahmed Fall, c’est le premier cancer chez l'homme. «Il y a au moins 1 000 cas de cancer qui sont diagnostiqués chaque année. Mais ces données sont probablement sous-estimées et pour avoir une meilleure prise en charge du cancer de la prostate, il faudrait que le diagnostic soit fait de la manière la plus précoce possible. Parce que lorsque le cancer est diagnostiqué, la personne peut en guérir et les moyens pour les traiter existent au Sénégal. Par contre, lorsque le cancer est détecté beaucoup plus tard, la personne peut être prise en charge mais le traitement est extrêmement onéreux et parfois ils peuvent ne pas être disponibles sur place», renseigne l’urologue.
Interpellé sur la prise en charge du cancer de la prostate au Sénégal, Pr Papa Ahmed Fall estime qu’il y a une volonté politique qui est là mais il faut qu'elle soit traduite par des actes. «Nous avons eu des rencontres avec le ministère de la Santé. Nous avons eu des contacts avec la pharmacie nationale d'approvisionnement, il y a une volonté réelle qui est là. Mais nous attendons quelque chose de concret pour que de manière formelle, nous puissions faire en sorte, même si le traitement n'est pas gratuit pour les hommes, qu'il soit réduit pour une meilleure prise en charge. Parce que la plupart des patients sont âgés et ils ne sont plus en activité sur le plan professionnel», se désole-t-il.
PR PAPA AHMED FALL : «NOUS AVONS DES PERDUS DE VUE VOLONTAIRES»
Cependant, il souligne que lorsque la maladie est métastatique, il y a deux phases. «C'est la phase localisée et la phase métastatique, mais quand au début de la phase métastatique, il y a une forme de traitement que l'on va proposer et qui va revenir en moyenne à 250 000, 300 000 tous les trois mois. Mais ce traitement-là peut rester efficace pendant une période, mais à un moment, il y a ce qu'on appelle un échappement sur le plan thérapeutique. Donc ce traitement ne sera plus efficace. Et là, on va avoir recours à un autre type de traitement qui est extrêmement onéreux, c'est de l'ordre de 800 000 voire un million ou même beaucoup plus tous les mois. Cette situation n'est pas sans conséquences : il y a des pertes de vue volontaires», soutient-il. «Il y a des perdus de vue volontaires car lorsque la personne n'a pas les moyens de se prendre en charge, elle n'a pas de couverture qui lui permet d'acheter ses médicaments ; lorsque cette personne-là parfois a été prise en charge, parce qu'il y a des associations comme la LISCA qui prennent en charge certains de ses patients et qui arrivent à leur procurer ces médicaments-là, la LISCA aussi a des limites. Elle prend en charge énormément de patients et à un certain moment, il y a peut-être des problèmes de budget qui font qu'ils ne peuvent plus suivre. Et donc ces patients-là ne pouvant plus être traités, ne veulent pas être une charge pour leur famille, vont se retirer tout simplement. Et donc, soyez certains qu'un patient qui a un cancer de la prostate qui ne se fait pas traiter, l'issue sera inéluctablement fatale et dans des conditions de souffrance qui seront assez fortes», dit Pr Fall.
PR RACINE KANE : «80% DES CANCERS DE LA PROSTATE SONT DIAGNOSTIQUES A UN STADE AVANCE»
Pour sa part, le chirurgien urologue à l’hôpital Principal et vice-président de l’association sénégalaise d’urologie (Asu), Pr Racine Kane, précise que lorsque le cancer est au début, d'où l'intérêt du dépistage, il n'y a aucun signe, juste un toucher rectal anormal ou surtout un bilan sanguin, le Psa plus élevé que la normale retenue. «Lorsque les signes surviennent, c'est souvent à un stade avancé de la maladie avec des troubles urinaires : difficultés à uriner, augmentation de la fréquence, rétention d'urine, présence de sang dans les urines, douleurs osseuses, amaigrissement », annonce-t-il.
Revenant sur les causes du cancer de la prostate, Pr Kane soutient qu’il n’y a pas de causes mais plutôt des facteurs de risque. A l’en croire, l'ethnie noire est plus exposée. «Il y a aussi les antécédents familiaux c’est-à-dire le père ou le frère atteint augmente les risques par 3. Avec l’âge aussi, l’incidence augmente fortement après 70 ans. C 'est encore une situation où le dépistage n'est pas encore très répandu où 80% des cancers de la prostate sont diagnostiqués à un stade avancé», révèle-t-il. Cependant, il affirme que du point de vue épidémiologie sur les dernières études réalisées au Sénégal, la tranche d'âge la plus touchée reste la soixantaine avec une incidence qui va augmenter avec l'âge. En outre, il souligne que les jeunes sont de plus en plus touchés par le cancer de la prostate. «Les jeunes sont touchés surtout certaines formes héréditaires qui surviennent précocement et cette tranche qui a des antécédents familiaux de cancer doit être particulièrement vigilante et commencer le dépistage assez tôt», dit-il. A cet effet, il demande aux hommes de se dépister assez tôt pour se prévenir. «La prévention repose essentiellement sur le dépistage qui se fera par une consultation avec l'urologue qui, après l’examen du patient, demandera un bilan, essentiellement le taux de Psa qu’il analysera pour évaluer la nécessité de pousser les explorations», explique-t-il. Ce dépistage devrait commencer chez le noir, renseigne-t-il, à partir de 45 ans et doit être réalisé annuellement.
LA LOI D’AMNISTIE NE COUVRE PAS LES CRIMES INTERNATIONAUX
La matinale Salam Sénégal de RSI a comme invité, ce lundi 11 novembre, Alioune Tine fondateur du think tank Afrikajom Center. Beaucoup de sujets ont été abordé au cours de cet entretien.
La matinale Salam Sénégal de RSI a comme invité, ce lundi 11 novembre, Alioune Tine fondateur du think tank Afrikajom Center. Beaucoup de sujets ont été abordé au cours de cet entretien. La disparition du ministre des finances et du budget Mamadou Moustapha Bâ ainsi que l’abrogation de loi d’amnistie voté en avril ont occupé le devant de la discussion.
« Il nous faut savoir la vérité »
Dans ses propos, Alioune Tine a tenu à rendre un hommage au défunt ministre. Il qualifie celui-ci « d’homme généreux, bien, souriant, humaniste ». Pour lui, son décès est une « tragédie pour le pays et sa famille » et il faut dire « que c’est une peine énorme pour la famille qui a demandé à l’enterrer à Dakar ». Mais les polémiques qui entourent le décès du Moustapha Bâ ont suscité le doute à tel point que le procureur a ordonné une autopsie. Pour Alioune Tine « c’est une double tragédie puisqu’il a été déclaré mort naturelle, en France ». Une deuxième tragédie ajoute-t-il puisque « l’intéressé veut être enterré le plus rapidement possible comme le veut la famille et les traditions ». Par contre ajoute-t-il « le procureur a bien fait d’ouvrir une enquête parce qu’il nous faut savoir la vérité car nous sommes dans des périodes assez floues, il y a eu assez de confusions, de polémiques, de tensions ». Donc « savoir la vérité serait une bonne chose » selon le fondateur de Afrikajom Center. Il faut dit-il « concilier cet impératif de vérité et le besoin de faire le nécessaire c’est-à-dire prier et enterrer celui qui vient de quitter ».
« C’était un remède et un poison »
Revenant sur une possible loi d’abrogation de l’amnistie agitée par beaucoup de politiques, Alioune Tine dit que cette loi nous a sorti d’une impasse. Il estime que si « on a été obligé de recourir à une loi d’amnistie cela veut dire que notre societé et notre démocratie étaient profondément malades ». Pour lui « cela a été un remède et en même temps un poison puisque c’est l’impunité de crimes extrêmement graves ». Ce qu’il savoir, explique-t-il « la loi d’amnistie ne couvre pas les crimes internationaux, comme la torture et les exécutions extra judiciaire ».
LA SANTE À L'ARRÊT
À partir du 11 novembre 2024, les Docteurs en Spécialisation (DES) du Sénégal déclenchent une grève illimitée, suspendant toutes leurs activités hospitalières. Ce mouvement fait suite à des mois de négociations infructueuses et de promesses non tenues
À partir du 11 novembre 2024, les Docteurs en Spécialisation (DES) du Sénégal déclenchent une grève illimitée, suspendant toutes leurs activités hospitalières. Ce mouvement fait suite à des mois de négociations infructueuses et de promesses non tenues de la part des autorités concernant l’amélioration de leurs conditions de travail et le respect de leurs droits.
Dans un communiqué, les DES affirment que la situation actuelle est devenue intenable : « Nous refusons de continuer à travailler dans des conditions déplorables, sans reconnaissance de notre statut et de notre engagement. » Le Comité des Médecins en Spécialisation (COMES) précise que cette grève est une réponse à l’indifférence des autorités, et qu’aucune forme d’intimidation ne brisera leur détermination.
Les Docteurs en Spécialisation lancent un appel à l’unité, à leurs collègues médecins, à leurs mentors et à tous les acteurs de la société civile : « Ce combat est celui de l’avenir de notre système de santé », insistent-ils. Ils demandent simplement le respect de leurs droits et une amélioration tangible de leurs conditions de travail.
La mobilisation des DES, si elle perdure, pourrait avoir des conséquences importantes pour le système de santé sénégalais. Les autorités sont appelées à prendre des mesures concrètes pour éviter une crise qui pourrait affecter le pays à long terme.
UNE JONCTION ENTRE LE REWMI ET LA REPUBLIQUE DES VALEURS SE DESSINE
Après la triple victoire de l’opposition d’alors lors des élections locales et législatives de 2022, mais aussi à la dernière présidentielle, une nouvelle carte politique s’est dessinée à Thiès, après un règne de près de 20 ans du Rewmi
Après la triple victoire de l’opposition d’alors lors des élections locales et législatives de 2022, mais aussi à la dernière présidentielle, une nouvelle carte politique s’est dessinée à Thiès, après un règne de près de 20 ans du Rewmi. Cette nouvelle carte va inéluctablement se préciser au soir du 17 novembre 2024. Et d’ores et déjà, l’idée d’une jonction entre le Rewmi et la république des Valeurs (RV) est de plus en plus agitée pour, au-delà des législatives, aller vers d’autres conquêtes électorales.
Les dernières victoires électorales de l’opposition d’alors à Thiès marquent une nouvelle étape dans la configuration politique à Thiès. En effet, depuis que l’hégémonie du puissant Parti Socialiste (PS) alors au pouvoir a commencé à basculer en 1996, la capitale du Rail est restée fidèle à l’opposition. Après la victoire euphorique des libéraux en 2000, le cité est restée dans le giron du pouvoir, mais suite aux démêlées politiques entre Idrissa Seck et Me Abdoulaye Wade, elle a retrouvé le camp de l’opposition où elle est restée pendant près de 20 ans. Cette tradition politique collée à la cité du Rail va-t-elle être bouleversée avec l’avènement du nouveau régime ? C’est pour le moment difficile d’apporter une réponse précise à cette question. Mais ce qui est sûr, c’est que les choses commencent à bouger dans l’arène politique locale. C’est dans ce cadre que nos sources révèlent que Thierno Alassane Sall président de la République des Valeurs (RV) a rencontré une frange de Rewmi, notamment de la commune de Thiès-Ouest, pour un soutien lors du scrutin du 17 novembre.
Et au-delà des législatives, une option est annoncée, allant dans le sens de la construction d’une nouvelle coalition vers les rendez-vous électoraux à venir, précisément les prochaines élections locales. Certains ont marqué leur intérêt tandis que d’autres ont soutenu l’idée qu’ils aillent d’abord discuter avec Idrissa Seck pour une éventuelle orientation à donner à la base, dans ce sens. Les mêmes sources renseignent d’ailleurs qu’avant les législatives, Thierno Alassane Sall a eu à rencontrer Idrissa Seck, pour une éventuelle alliance lors de ces législatives, mais ce dernier avait déjà donné sa parole ailleurs. Cependant, à l’issue de la rencontre entre Thierno Alassane Sall et cette frange de Rewmi, aucune décision n’a été prise, mais l’idée est de poursuivre la réflexion, pour éventuellement sceller prochainement une entente.
En tout cas, aux yeux de plusieurs acteurs politiques de Thiès, la mise d’un terme à la carrière politique du président Idrissa Seck serait un véritable gâchis, car il n’a posé aucun acte qui mérite un tel sort, «d’autant plus que ceux qui s’agitent aujourd’hui ont faire pire que ce qui lui est reproché. Et de telles reproches sont seulement liées au fait que le président Idrissa Seck a toujours préféré mettre le focus sur l’intérêt du pays, en acceptant de répondre à la main tendue de Me Abdoulaye Wade d’abord, puis du Président Macky Sall. Malheureusement, une telle démarche a été transformée en souillures sur sa trajectoire par des politiciens mal intentionnés».
En attendant cette mise à jour de la carte politique, les différents leaders locaux poursuivent leur randonnée dans le cadre de la campagne électorale, chacun voulant que sa famille politique se taille une place de choix dans cette inéluctable reconfiguration. C’est pourquoi, lors de visites de proximité ce week-end, Abdou Mbow a tiré sur le camp présidentiel. Il a déclaré que dans le contexte actuel, l’intérêt personnel doit être banni et que toutes les énergies soient orientées vers les défis de développement du pays. C’est tout le sens, à ses yeux, de la mise en place réussie de l’inter-coalition, dont le seul objectif est le progrès du Sénégal. Et pour ce faire, dit-il, beaucoup de leaders ont renoncé aux privilèges personnels pour se mettre exclusivement au service des aspirations des populations.
Selon lui, pour redorer son blason, le parti au pouvoir n’a trouvé rien de mieux à faire que de recourir à une vaste campagne de transhumance, parce que tout simplement ses 8 mois de gouvernance ne sont marqués que par un recul dans tous les domaines, le désespoir, notamment dans les rangs de la jeunesse, ce qui exacerbe le phénomène de l’émigration clandestine. C’est la raison pour laquelle, il souligne qu’il n’est pas exclu qu’il se tourne vers des fraudes massives, car il sait qu’il a été lâché par les populations. Abdou Mbow est d’avis que la transhumance est de nature à détruire la morale et la dignité dans la politique.
En meeting à Mékhé, Thierno Alassane Sall tête de liste de la coalition Sénégal Kese a quant à lui assimilé les transhumants à des criquets pèlerins. Il ajoute que ceux qui étaient jetés en pâture, accusés de détournements, sont en train de se ruer vers les rangs de PASTEF. Pour lui, c’est nauséabond d’autant plus que certains étaient déjà investis dans les listes de l’opposition.