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12 mai 2025
LUMIERE SUR LES DEFIS DE LA DETTE, LA DEPENDANCE AUX MATIERES PREMIERES ...
Le dernier rapport de la Conférence des Nations Unies sur le Commerce et le Développement (CNUCED) pour l'année 2024 met en exergue des défis majeurs auxquels le Sénégal fait face en tant que pays figurant parmi les Pays les Moins Avancés (PMA).
Le dernier rapport de la Conférence des Nations Unies sur le Commerce et le Développement (CNUCED) pour l'année 2024 met en exergue des défis majeurs auxquels le Sénégal fait face en tant que pays figurant parmi les Pays les Moins Avancés (PMA). Ces défis comprennent notamment « le fardeau croissant du service de la dette, la dépendance aux exportations de matières premières, les impacts du changement climatique et le besoin urgent de transformation économique. »
Le rapport révèle que le Sénégal est confronté à un fardeau croissant lié au service de sa dette, ce qui limite considérablement l’espace fiscal du pays pour financer des projets de développement essentiels. « À mesure que les obligations en matière de dette extérieure augmentent, le Sénégal se retrouve avec un espace fiscal restreint, ce qui complique sa capacité à investir dans des secteurs clés pour le développement. Cette situation expose également le pays à des chocs économiques extérieurs et aux fluctuations des prix des matières premières, accentuant sa vulnérabilité économique », indique le document parvenu à PressAfrik. Abonnements aux actualités financières
Comme d'autres économies africaines, le Sénégal est encore largement dépendant d'un nombre limité de matières premières pour ses exportations. Cette situation, selon la CNUCED, rend le pays particulièrement vulnérable aux variations des prix mondiaux. Pour faire face à ce problème, le rapport recommande au Sénégal « de mettre en place des politiques visant à ajouter de la valeur à ces matières premières. En encourageant la transformation locale, le pays pourrait créer des emplois, renforcer sa résilience économique et mieux maîtriser les revenus issus de ses ressources naturelles. »
Les impacts du changement climatique sur la productivité agricole
La note souligne aussi les effets persistants du changement climatique sur la productivité agricole du Sénégal. « Le secteur agricole, vital pour la sécurité alimentaire du pays, subit les contrecoups des phénomènes climatiques extrêmes tels que les sécheresses et les précipitations irrégulières. Ces facteurs compromettent les rendements agricoles et augmentent la dépendance du Sénégal aux importations alimentaires », explique t-elle. Ainsi, la CNUCED recommande au Sénégal « de renforcer ses stratégies d'adaptation climatique pour faire face à ces défis de manière proactive. »
Pour assurer une croissance durable, la CNUCED estime que le Sénégal doit entamer une transformation structurelle de son économie, en s'éloignant des secteurs à faible productivité pour investir dans l'industrie et la technologie. « L'intégration du Sénégal dans les chaînes de valeur mondiales reste faible, limitant son potentiel de croissance », lit-on sur le rapport. Ce dernier encourage le Sénégal à développer ses capacités dans les secteurs manufacturiers et technologiques afin de réduire sa dépendance aux exportations de matières premières et de créer une base économique plus solide et résiliente.
Les opportunités offertes par le commerce régional
Enfin, la CNUCED met en avant les opportunités offertes par « le commerce Sud-Sud, qui pourrait permettre au Sénégal de diversifier ses débouchés à l’exportation. » Elle indique qu’en renforçant les partenariats commerciaux intra-africains, « le Sénégal pourrait réduire sa dépendance aux marchés des pays développés et se protéger davantage des ralentissements économiques mondiaux. Cette intégration régionale constituerait un levier essentiel pour le développement économique du pays, tout en renforçant les échanges avec ses voisins. »
4E SEMAINE DE GREVE A EMEDIA : LES TRAVAILLEURS DETERMINES
Les travailleurs du Groupe Emedia Invest prolongent leur grève pour une quatrième semaine. Dans un communiqué rendu public ce dimanche, les employés d’Iradio, ITV, Emedia.Sn et Bes bi le jour déplorent l’absence de réponse de la direction générale...
Les travailleurs du Groupe Emedia Invest prolongent leur grève pour une quatrième semaine. Dans un communiqué rendu public ce dimanche, les employés d’Iradio, ITV, Emedia.Sn et Bes bi le jour déplorent l’absence de réponse de la direction générale, malgré cinq mois sans salaire.
Selon le Secrétaire général du Synpics-Emedia, cette « décision fait suite à l'inaction persistante et inquiétante de la direction générale face à notre seule et légitime revendication : les salaires ! »
« Depuis le début de notre mouvement, nous avons exprimé de manière claire et précise nos attentes en matière de régularisation des salaires que le personnel peine à recevoir depuis 5 mois. Nous avons répondu présent à toutes les rencontres pour trouver une issue heureuse à cette crise. Mais force est de constater que la direction générale ne tient pas, encore une fois, ses engagements. Déplorable », fustige le syndicat.
Décrivant la situation comme « intenable » et « insupportable », les travailleurs envisagent de durcir le mouvement par des « actions plus concrètes, plus déterminées et plus engagées. »
« Le droit ne se quémande pas, il s’arrache ! »
par Ibrahima Thioye
CLÉS DE COMPRÉHENSION DE LA VICTOIRE DE TRUMP
Le trumpisme 2.0 s'est révélé plus efficace que jamais, séduisant même des électeurs traditionnellement démocrates. Ce triomphe dessine les contours d'une Amérique transformée, entre espoirs et inquiétudes
Cet article n’a pas pour but de faire l’apologie du trumpisme, ce populisme outre-Atlantique. Il propose plutôt des clés de compréhension de la victoire de Trump à l’élection présidentielle de 2024. Son offre politique a su répondre aux besoins, aspirations, espoirs et rêves d’une Amérique conservatrice. Rappelons que l’essence du populisme est de susciter et d’amplifier les peurs, colères et haines tout en proposant des solutions radicales contre un ou plusieurs boucs émissaires (les étrangers, les élites ou l’establishment) à coups de déclarations tonitruantes. Cela constitue, pour les larges masses populaires, un excellent moyen de raviver l’espoir, de repousser leur honte, et de rehausser ou préserver leur fierté face au malheur ou au mal-être.
Une victoire écrasante de Trump
Le triomphe de Trump lors de cette élection présidentielle est indiscutable. C’est une victoire sans appel qui lui ouvre les portes de la Maison-Blanche et lui donne un accès favorable à la Chambre des représentants et au Sénat. Trump a bénéficié d’un vote populaire et d’adhésion. C’est une Amérique conservatrice qui élit Trump comme 47e président, avec un score supérieur à celui de 2016. Ses adversaires démocrates sortent de cette élection en état de choc.
Un marketing politique efficace
Une marque forte : Trump, en lui-même, constitue une marque forte et puissante. Il a su élaborer une proposition de valeur percutante pour l’électorat, en tissant un réseau d’influence solide. Globalement, son camp a brillamment utilisé les nouveaux canaux de communication, notamment via des posts et des podcasts. En émettant les critiques les plus acerbes contre Trump, les médias classiques dominants (mainstream) n’ont fait qu’accroître sa notoriété et même son capital confiance.
Une communication efficace : simple, ciblée et multicanale.
Slogans simples et marquants :
America First,
MAGA (Make America Great Again),
I will fix it.
Deux thèmes clés de son positionnement :
la lutte contre l’immigration (assurant un retour au plein emploi pour les Américains) ;
l’amélioration du pouvoir d’achat (hausse des revenus et baisse des impôts).
Quatre axes principaux :
baisse des impôts ;
limitation des importations (via des droits de douane) ;
lutte contre l’immigration ;
prise de distance vis-à-vis de l’écologie
Utilisation optimisée des nouveaux canaux :
visibilité accrue (présence trois fois plus importante sur les plateformes numériques, en particulier sur X) ;
communication variée selon les publics (présence sur TikTok, mais aussi podcast de 3 heures chez Joe Rogan) ;
contenus générés par l’intelligence artificielle.
Autres facteurs de cette victoire
Les faiblesses de Kamala Harris
une campagne courte de trois mois, limitant sa notoriété ;
moindre visibilité sur les plateformes numériques ;
difficulté à se différencier de Biden, avec l’héritage de l’Administration actuelle (inflation, crise du logement) ;
positionnement flou, tentant de séduire l’électorat centriste ;
difficulté à articuler une vision économique claire ;
posture défensive, affichant peu d’énergie.
Les atouts de Donald Trump
Deux aspects distinctifs du trumpisme, imprévisibilité et pragmatisme :
l’imprévisibilité, avec son impulsivité (fonctionnant par intuition), donnant une impression d’authenticité ;
le pragmatisme (priorité aux bénéfices pour lui-même et pour l’Amérique), sans s’encombrer de lourdes idéologies.
Capacité à tisser un « réseau de valeur » efficace avec des personnalités à haute notoriété comme Elon Musk, David Sack et Peter Tiel anciens membres de la fameuse « mafia paypal », Robert Kennedy, J D Vance, Joe Rogan, etc.
Capacité à attiser la peur, la haine et la colère (spectre d’une troisième guerre mondiale, flux massif d’immigrés, catastrophe économique, etc.).
Rôle de victime ou de héros : son image de self-made-man anti-establishment lui permet de transformer les situations embarrassantes en opportunités, renforçant son aura de héros.
Capacité à susciter l’espoir et les rêves de la classe moyenne.
Discours axé sur des valeurs conservatrices et un repli identitaire (contre l’avortement, le wokisme, etc.).
Changements dans le comportement de vote de certaines catégories
Les catégories suivantes, censées renforcer le camp démocrate, n’ont pas été totalement au rendez-vous :
les femmes,
les Latino-Américains et Afro-Américains,
les ouvriers et cols bleus.
Risques avec Trump 2
Sur le plan interne
dégradation des services publics dans certains domaines,
aggravation des conditions de vie pour les couches vulnérables,
atteinte à la démocratie (risque de dérive autocratique, remplacement des débats par des insultes et invectives).
Sur le plan extérieur
déclin de l’Europe et conséquences sur ses anciennes zones d’influence,
risque de guerre au Moyen-Orient,
intensification des guerres commerciales,
accélération du dérèglement climatique.
Éventuelles bonnes surprises avec Trump 2
Amélioration des conditions de la classe moyenne ;
paix mondiale retrouvée : Trump est très pragmatique ; il va inscrire sa politique étrangère dans une dynamique globale de recherche de profit pour les États-Unis et pour lui-même. Comme Barack Obama a obtenu le prix Nobel de la paix, il va certainement s’intéresser à cette distinction pour réparer définitivement la fameuse humiliation subie lors du dîner des correspondants de la Maison-Blanche de 2011 ;
ouverture accrue : Trump accepte d’intégrer de fortes personnalités avec lesquelles il subsiste des divergences sur certains points (Robert Kennedy n’a pas le même point de vue que Trump à propos des énergies fossiles). Des membres de la « mafia PayPal » (Musk, Sack, Tiel) ont soutenu Trump en vue de se donner les meilleurs atouts pour développer leur business ;
approche « win-win » et adoption des valeurs du digital STOAH (partage, transparence, ouverture, authenticité, humilité). J. D. Vance, proposé comme colistier, est très proche des membres de la « mafia PayPal ». Ce rapprochement entre Trump et ce groupe est très intéressant car ne n’oublions pas, comme l’un d’entre eux l’a dit : « La Silicon Valley n’est pas un emplacement, mais c’est surtout un état d’esprit (mindset). » Qui entre Trump et ce groupe de personnalités atypiques influencera le plus l’autre ? Attendons de voir.
Selon Elon Musk, « le podcast avec Joe Rogan a été décisif dans la victoire de Trump ; il montre que Trump est un homme bon ». En l’écoutant, on peut imaginer un Trump 2 plus posé, pondéré, empathique, tout en restant fidèle à ses convictions. La conversation de trois heures avec Joe Rogan (un allié) illustre sa capacité d’adaptation et la projection d’une image positive et empathique. Cependant, l’annonce d’Elon Musk pourrait aussi être une adresse à Trump lui-même : saura-t-il adopter cette attitude face à des adversaires ? Cela reste peu probable.
par l'éditorialiste de seneplus, Amadou Elimane Kane
L'IMAGINAIRE EST L’ARCHITECTURE TISSEE DE NOTRE RECIT
EXCLUSIF SENEPLUS - Dans le contexte africain, l'imaginaire se révèle être plus qu'un refuge. C'est un outil de résistance et de reconstruction identitaire. Cette force vitale ancrée dans des traditions séculaires ouvre la voie à la renaissance
Amadou Elimane Kane de SenePlus |
Publication 11/11/2024
Si l’on considère la définition du mot imaginaire, celui-ci a évidemment plusieurs sens. En tant qu’adjectif, c’est ce qui est créé par l’imagination et qui n’a d’existence que dans l’imagination. Mais en tant que substantif, c’est une œuvre, un domaine ou un monde de l’imagination.
Si l’on va un peu plus loin car la notion d’imaginaire embrasse plusieurs champs disciplinaires. Dans le domaine philosophique et selon la théorie de Jean-Paul Sartre, c’est le domaine de l’imagination, posé comme intentionnalité de la conscience : Nous sommes à même, à présent, de comprendre le sens et la valeur de l'imaginaire. Tout imaginaire paraît « sur fond de monde », mais réciproquement toute appréhension du réel comme monde implique un dépassement caché vers l'imaginaire.
Dans le domaine de la psychanalyse et selon Lacan, c’est un registre essentiel (avec le réel et le symbolique) du champ psychanalytique, caractérisé par la prévalence de la relation à l’image du semblable.[1]
L’historien roumain Lucian Boia, quant à lui, retient huit structures archétypales qui sont autant de constantes des cultures : 1/ la conscience d’une réalité transcendante, qui recoupe le sacré ; 2/ le double, la mort et l’au-delà ; 3/ l’altérité, ouvrant sur l’animal et le divin ; 4/ la quête de l’unité (androgyne) ; 5/ l’actualisation des origines ; 6/ le déchiffrement de l’avenir ; 7/ l’évasion hors de la condition humaine (âge d’or, utopies) ; 8/ la lutte et la complémentarité des contraires.[2]
Ainsi, on voit bien que le caractère de l’imaginaire est multiple et façonné par plusieurs symboliques nécessaires à la condition humaine d’une communauté spécifique.
Dans le domaine de la littérature, l’imaginaire est au premier plan de l'œuvre créatrice car il s’appuie sur un ensemble articulé autour de l’histoire, des croyances, des mythes, des valeurs et des images d’un peuple ou d’une culture.
Ainsi, on peut se demander comment l’imaginaire s’articule au récit que nous bâtissons ? Car, selon moi, l’imaginaire est au cœur de notre narration collective. L’imaginaire est une construction culturelle qui s’associe à l'identité profonde, tout en se métamorphosant aux conjonctures du temps. Quand cette société, en communion unitaire, est constituée solidement, par l’histoire, par l’éducation, par la langue, par le social et par le culturel, elle demeure libre. Ainsi l’imaginaire, sûr de lui-même, peut voguer sur toutes les mers qui s'offrent au regard, il peut résister, s’échapper parfois, il peut même se soustraire pour vivre d’autres horizons, mais toujours pour mieux revenir sur les terres fondatrices. L’imaginaire, quand il est stable, peut être pluriel car il se construit avec d’autres empreintes culturelles qui viennent s'incruster et forment un diamant pur. Pourtant, celui-ci n’est ni figé ni travestissement et il est en quête d’unité tout en convoitant le singulier.
Toutefois, l’idéologie peut parfois cultiver les imaginaires, les détourner de leur essence première et les éloigner de la réalité des symboles constitutifs d’une culture. C’est souvent le cas des territoires colonisés par une civilisation extérieure. Dans le même temps, les racines identitaires sont des alliées puissantes pour résister à l’écrasement et à l’asservissement. C’est par l’imaginaire culturel que le cerveau et le corps se défendent. C’est par l’imaginaire et la connaissance de soi que la continuité culturelle s’organise et s’affirme.
Pour parler du récit africain, notre imaginaire culturel n’est pas né avec l’esclavage et la colonisation, loin de là. Il est bien antérieur et enraciné dans notre histoire, dans nos paysages, dans nos rites, dans notre culture, dans la cosmogonie et dans les rondes sociales que nous formons. Notre histoire et nos imaginaires sont multiformes et ils nous appartiennent amplement à la fois dans les fondations du sacré et l’ouverture d’un nouveau monde, autrement dit d’une renaissance.
Une terre africaine épanouie, abondante et concordante n’est pas une utopie. Elle est seulement le fruit d’un assemblage unitaire autour de nos valeurs, de notre culture féconde, de notre histoire réhabilitée, de la défense de notre patrimoine ancestral, de nos langues revitalisées par la transmission, d’une conduite politique citoyenne et responsable, en harmonie avec nos désirs d’avenir. C’est l’architecture de nos récits et de notre imaginaire que nous devons, ensemble, défendre pour faire vivre tous les soleils de nos libertés et voir fleurir tous les flamboyants de notre renaissance.
Amadou Elimane Kane est enseignant, poète écrivain et chercheur en sciences cognitives.
DÉVERSEMENT D'ACIDE À MBORO, LES POPULATIONS DÉNONCENT UN RISQUE D'INTOXICATION
Selon la plateforme Mboro SOS, un camion des ICS transportant de l’acide phosphorique/sulfurique à Dakar « a vidé une partie de son contenu sur la seule route goudronnée de la ville, exposant ainsi les riverains et passagers à une dangereuse exposition ».
La plateforme Mboro SOS a dénoncé, lundi dans un communiqué un « déversement sauvage d’une quantité importante d’acide sur une bonne partie de la voie publique par un camion des ICS (Industries Chimiques du Sénégal) » exposantsles populations et les passagers à un risque d’intoxication.
« Ce dimanche 10 novembre 2024, les populations de Mboro ont une nouvelle fois été victimes de déversement sauvage d’une quantité importante d’acide sur une bonne partie de la voie publique par un camion des ICS (Industries Chimiques du Sénégal) », a-t-elle déclaré.
Selon le communiqué le camion des ICS transportant de l’acide phosphorique/sulfurique à Dakar « a vidé une partie de son contenu sur la seule route goudronnée de la ville, exposant ainsi les riverains et passagers à une dangereuse exposition ».
Ramener les ICS à la raison
« Ces déversements sauvages d’acide et de soufre des ICS sur la voie publique ne sont plus à dénombrer. Sans compter les fuites de gaz annuelles qui déciment les plantations et causent des problèmes de santé aux populations environnantes. Ils démontrent, si besoin en est, du mépris que cette entreprise a pour l’environnement et les populations qui habitent autour de la concession », a-t-elle dénoncé rappelant l’urgence de trouver aux ICS « une voie de contournement pour le transport de ces produits toxiques et le début des travaux de construction de la route dont le démarrage serait bloqué par un désaccord entre les ICS et l’Ageroute sur la déviation des camions des ICS ».
« Les populations ne peuvent pas continuer à courber le dos face à une industrie qui viole les normes environnementales les plus basiques et qui empêche les début des travaux d’une veille doléance », a notamment avertit la plateforme Mboro SOS.
Elle rappelle par ailleurs qu’elle a toujours privilégié le dialogue pour ramener les ICS à la raison.
« Mais face au silence voire à l’inaction des autorités locales et nationales, nous comptons désormais user de tous les moyens légaux pour défendre les droits des populations à un environnement sain », ajoute-t-elle.
INQUIÉTUDE AUTOUR DE LA RECRUDESCENCE DES CAS DE TUBERCULOSE À KEUR SAMBA KANE
Le poste de santé de ce village dans la région de Bambey, connaît une augmentation alarmante des cas, suscitant des préoccupations parmi les professionnels de santé. Les autorités sanitaires appellent à des actions immédiates.
Le poste de santé de Keur Samba Kane, une structure sanitaire rattachée au district sanitaire de Bambey (Diourbel, centre), a enregistré ces dernières semaines plusieurs cas de tuberculose, suscitant l’inquiétude des professionnels de santé, a confié son infirmier chef de poste, Mbaye Thiam.
“Nous avons constaté ces temps-ci un taux de prévalence alarmant de tuberculose au niveau du poste de santé de Keur Samba Kane. Et comme vous le savez, la tuberculose est une maladie contagieuse et mortelle”, a-t-il déclaré dans un entretien avec des journalistes.
Dans ce poste de santé, a-t-il dit, les consultations effectuées ces derniers jours ont montré une augmentation dans la zone du nombre de personnes touchées par la maladie.
Fort de ce constat, Mbaye Thiam a souligné l’urgence de mener des activités de communication pour inciter à un changement de comportement chez les populations.
Il a annoncé à cet effet l’arrivée prochaine d’une radio mobile à Keur Samba Kane, à travers le Programme national de lutte contre la tuberculose (PNT) pour coopter les cas contacts et suspects de tuberculose, afin de limiter la propagation de la maladie dans la circonscription.
L’infirmier chef de poste de Keur Samba Kane a en outre plaidé auprès des autorités et des partenaires pour la construction d’un ou de deux nouveaux postes de santé dans la commune afin d’améliorer la prise en charge sanitaire des populations. Il a aussi demandé le renforcement du personnel technique et communautaire du poste de santé.
En outre, Mbaye Thiam a sollicité le renforcement des moyens roulants du poste de santé, notamment la dotation d’une deuxième ambulance et d’une moto, pour faciliter le transfert des malades vers le centre de santé de Bambey et les activités de vaccination avancées dans les villages reculés.
DÉBUT DU REGROUPEMENT DES LIONS, CE LUNDI
Peu avant le regroupement, la Fédération Sénégalaise de Football (FSF) a annoncé avoir a reçu une notification des dirigeants du Club AL Gharafa relative à la blessure du joueur Seydou Sano lors de leur match contre Persepolis le 4 Novembre 2024.
L'équipe du Sénégal débute son rassemblement, ce lundi à Diamniadio, en vue des deux dernières journées des éliminatoires de la CAN 2025.
Peu avant le regroupement, la Fédération Sénégalaise de Football (FSF) a annoncé avoir a reçu une notification des dirigeants du Club AL Gharafa relative à la blessure du joueur Seydou Sano lors de leur match contre Persepolis le 4 Novembre 2024. Le rapport médical envoyé par les médecins du Club révèle une entorse de moyenne gravité de la cheville droite lui entraînant une indisponibilité de deux semaines.
Ce qui signifie que le jeune défenseur central sera forfait pour les deux matchs contre le Burkina Faso (14 novembre) et le Burundi (19 novembre).
La première séance des Lions est prevue ce lundi à 17h30 au terrain annexe du Stade Me Abdoumaye Wade.
CAMPAGNE 2.0, LA BONNE AFFAIRE DES INFLUENCEURS ET CRÉATEURS DE CONTENUS
Les acteurs politiques se tournent vers ces créateurs pour maximiser leur impact électoral, à coups de contrats publicitaires. Mais au-delà de l'aspect lucratif, ces créateurs, comme Seck, naviguent aussi entre les opportunités financières et leurs convic
En plus des médias classiques de masse et d’autres supports de communication, les réseaux sociaux constituent un théâtre d’expression favori des acteurs politiques au bonheur des influenceurs et créateurs de contenus plus que jamais sollicités en période électorale. Les élections législatives anticipées du 17 novembre prochain ne font pas exception.
Pour s’attirer l’électorat en grand nombre au soir de ce scrutin législatif, les acteurs politiques sollicitent les influenceurs et créateurs de contenus digitaux, comme Amary Seck, un jeune étudiant régulièrement convoité.
Inscrit en licence de droit à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar, le jeune Seck dit être suivi par plus de 60 000 followers (suiveurs) et revendique une couverture mensuelle avoisinant trois millions de vues grâce à ses vidéos et textes d’humour. Grâce à ces productions digitales virales, il est ‘’régulièrement sollicité depuis le lancement de la campagne’’, dit-il.
‘’On me contacte directement pour des contrats à caractère publicitaire. Je propose un package de services cédés souvent à plus de 500 000 francs CFA. Des fois, le montant varie entre 100 000 francs CFA et 400 000 francs CFA, suivant les catégories d’influence’’, explique-t-il.
Amary Seck fait en outre savoir qu’il lui arrive de décliner certaines propositions en raison de ses convictions. Récemment contacté par un politicien via un intermédiaire, il déclare avoir ‘’refusé une proposition alléchante pour des raisons personnelles’’.
A l’image de beaucoup de créateurs, Amary, comme l’appellent ses connaissances, met en avant ses talents d’humoriste par des histoires simples et drôles inspirées de l’actualité qui font mouche auprès de ses followers.
‘’Mes contenus sont souvent axés sur l’humour, la motivation, l’actualité parfois’’, confirme-t-il, en admettant perdre souvent des abonnés à la suite de la publication de contenus ne répondant pas à leurs attentes.
Il affirme avoir reçu des critiques de son public selon lesquelles ‘’un créateur de contenu ne doit pas prendre parti.’’
De son côté, Mountaga Cissé, blogueur et formateur en médias sociaux, vante les avantages que peuvent tirer les acteurs politiques en recourant aux influenceurs et créateurs de contenus.
‘’Le recours aux créateurs de contenus digitaux est prisé par les politiques, surtout en cette période de campagne électorale. Ils sont prêts à décaisser des sommes importantes d’argent’’, assure-t-il en faisant valoir que la visibilité des acteurs politiques sur les réseaux sociaux peut influencer le choix des électeurs.
Il signale que les acteurs politiques ayant investi ces dernières années les réseaux sociaux ont davantage bénéficié du soutien de l’électorat.
M. Cissé cite le cas d’Ousmane Sonko, tête de liste du parti PASTEF – Patriotes africains du Sénégal pour le travail l’éthique et la fraternité, très influent sur ls réseaux sociaux, et qui a l’habitude de les utiliser pour s’adresser à ses militants, sympithisants et le public.
Pour Mountaga Cissé, les Sénégalais sont très connectés et suivent tout ce qui se passe sur les réseaux sociaux.
Il fait observer à partir d’études qu’il mène depuis le début de la campagne électorale pour les législatives de dimanche que les sorties du Premier ministre sont les plus suivies. Il a en même temps relevé une montée en puissance des contenus sur Tahirou Sarr, un candidat aux idées nationalistes.
LA DIASPORA AU CŒUR DES ENJEUX POLITIQUES
Avec quinze sièges parlementaires réservés aux Sénégalais de l’étranger, les communautés sénégalaises de pays comme la France, les États-Unis, l’Italie, et le Maroc saisissent l’opportunité d’influencer l’avenir politique de la nation.
La campagne électorale pour les Législatives au Sénégal bat son plein et la diaspora sénégalaise, répartie dans le monde entier, ne reste pas en marge de cette effervescence politique. Avec la création de quinze sièges parlementaires réservés aux Sénégalais de l’étranger, l’engagement des communautés sénégalaises dans les pays comme l’Italie, les États-Unis, la Belgique, l’Espagne, la France et le Maroc prend une importance sans précédent. Partout, l’objectif est clair : mobiliser les électeurs de la diaspora pour influencer l’issue des élections.
À Bergame, la scène électorale s’anime sous un ciel européen. La salle est comble et l’enthousiasme palpable, avec l’hymne national sénégalais retentissant dans la liesse. Le maire de Keur Massar, Bilal Diatta, a fait le déplacement pour soutenir la campagne de Pastef, à des milliers de kilomètres de son pays. Les partisans, en majorité des jeunes et des familles, scandent les noms de Pastef et de son leader charismatique Ousmane Sonko. Pour Sadibou Diakhaté, un militant de Turin, la ferveur est sans équivoque. "Il y a des dizaines de manifestations de ce genre depuis le début de la campagne en Italie", explique-t-il, ajoutant que Pastef est "le seul parti capable de mobiliser un grand nombre de militants".
De l’autre côté de l’Atlantique, l’ambiance est plus modérée. À Cincinnati, les Sénégalais se réunissent dans un espace communautaire appelé Store Market Darou Salam pour mener leurs activités de campagne. Aïcha Diallo, investie par Pastef pour les États-Unis et le Canada, a fait une visite remarquée. "La campagne est plus active dans les grandes villes comme New York et Atlanta, mais ici, c’est plus discret", confie Pape Moussa Sow, un habitant de Cincinnati. Il déplore un certain manque d'enthousiasme, mais note que les actions de Pastef restent les plus visibles, par rapport aux autres coalitions.
La Belgique, un terrain de débats passionnés
À Bruxelles, au cœur du quartier de Matonge, la communauté sénégalaise se réunit pour des meetings électoraux souvent animés. Mamadou Diop, président de l’association Senebel et membre de Pastef, décrit l’atmosphère : "Il y a parfois des frictions entre militants, mais cela fait partie du jeu démocratique." Ici, les actions de campagne incluent le porte-à-porte et des interventions lors d'événements religieux, toujours accompagnées d’une présence significative sur les réseaux sociaux. Malgré quelques tensions, l’engagement reste fort.
En Espagne, Moustapha Guèye, qui vit à Lérida depuis 2006, évoque une campagne électorale qui rappelle celle des présidentielles, même si l’engouement est moindre. "Les militants organisent des marches les week-ends, mais les foules ne dépassent pas quelques centaines de personnes", explique-t-il. Cependant, il admet que la dynamique de Pastef reste plus vigoureuse que celle des autres coalitions, bien que les contributions financières aient diminué par rapport aux précédentes campagnes présidentielles. "Les cotisations sont en baisse, mais la ferveur reste palpable", précise-t-il.
La France, foyer de réunions intenses
En France, des réunions se tiennent régulièrement, notamment à Paris et à Lyon. Wande Tounkara, résidant en région parisienne, mentionne que les manifestations se déroulent principalement dans des salles. "Il y a quelques actions menées par les coalitions comme Jàmm ak Njaarin et Takku Wallu, mais elles n’ont pas la même ampleur que celles de Pastef", rapporte-t-il. Les militants parcourent les quartiers pour sensibiliser les Sénégalais aux enjeux des Législatives, souvent par le biais de réunions de proximité.
Le Maroc, une campagne discrète, mais engagée
Au Maroc, la campagne se concentre principalement à Casablanca, selon Abdou Welle. "Il n’y a quasiment pas d’activités dans d’autres régions comme Marrakech ou Fès", observe-t-il. Ici, les militants privilégient les réseaux sociaux pour mobiliser, faute de pouvoir organiser des événements de grande envergure. "La campagne est surtout virtuelle", ajoute-t-il, soulignant le manque de dynamisme comparé aux manifestations observées au Sénégal.
Dans le cadre de ces élections législatives, 112 sièges seront pourvus, dont 90 élus dans les départements sénégalais et 15 pour la diaspora. Ce découpage électoral depuis 2017 accorde une place stratégique à la communauté sénégalaise de l’étranger. Chaque zone électorale, de l’Afrique du Nord à l’Europe de l’Ouest, désignera ses représentants selon un scrutin majoritaire. Ce système favorise les listes qui obtiendront le plus de suffrages, un enjeu crucial pour des coalitions comme Pastef, qui mise sur sa mobilisation internationale.
À l’époque, le ministre de l’Intérieur, Abdoulaye Daouda Diallo, rappelait l’importance économique de la diaspora, qui injectait plus de 900 milliards de francs CFA (environ 1,38 milliard d’euros) dans l’économie sénégalaise, chaque année. Cela représente près du tiers du budget national. Ces quinze sièges pour la diaspora répondaient d’après lui, à une demande de reconnaissance accrue de la contribution des Sénégalais de l’étranger.
Toutefois, la Direction des Sénégalais de l’extérieur notait qu’il n’existait pas de recensement officiel des expatriés. "Les projections estiment leur nombre entre 2,5 et 3 millions", selon des sources officielles.
La campagne législative des Sénégalais de la diaspora est un phénomène inédit qui témoigne de l’engagement croissant de cette communauté. Si l’enthousiasme est débordant dans des villes comme Bergame et Bruxelles, la campagne reste plus modeste dans des régions comme le Maroc ou l’intérieur des États-Unis. Pourtant, l’influence de la diaspora pourrait se révéler déterminante pour le résultat final, en particulier pour des partis qui misent sur un engagement mondial.
La diaspora sénégalaise s’organise, débat et s’implique, témoignant d’un attachement profond aux enjeux politiques du pays d’origine. Que ce soit à travers des marches, des réunions, ou une campagne sur les réseaux sociaux, la communauté sénégalaise dans le monde entier joue un rôle clé dans ces élections législatives. Reste à savoir si cette mobilisation se traduira par un impact électoral significatif et si la voix de la diaspora résonnera avec force à l’Assemblée nationale.
LES ACTEURS DE SAINT-LOUIS S'ENGAGENT DANS LA RÉVISION DE LA LOI AGRO-SYLVO-PASTORALE
Lors des journées de consultations citoyennes à Podor, les autorités locales et les experts se sont penchés sur les avancées et les obstacles rencontrés dans l’application de cette loi et ont examiné les axes prioritaires.
Des acteurs du secteur agro-sylvo-pastoral de la région de Saint-Louis participent, depuis lundi, à des journées de consultations citoyennes, axées sur la révision et l’actualisation de la Loi d’orientation agro-sylvo-pastorale (LOASP), a constaté l’APS.
”Il s’agit d’évaluer les 20 ans d’application de la loi pour relever les avancées significatives et pointer du doigt les obstacles. Les acteurs de la région sont invités à présenter une contribution pertinente pendant ces trois jours’’, a indiqué le préfet du département de Podor, Mactar Diop, lors de la cérémonie d’ouverture de la rencontre.
Le directeur de la modernisation et de l’équipement rural, Bounama Dièye, coordonnateur du comité d’évaluation, de révision et d’actualisation de la loi (CERAL) participe à ces journées.
Le président de la Fédération des ONG du Sénégal (FONGS), Nadjirou Sall, également à la tête du Conseil national de concertation et de coopération des ruraux (CNCR), et plusieurs chefs de services techniques régionaux étaient aussi présents à l’ouverture des activités.
‘’Sur les 52 engagements contenus dans la loi, seuls 18 ont été réalisés, 34 n’ont toujours pas été réalisés’’, a relevé Nadjirou Sall, président du CNCR et du Groupe de dialogue social et politique (GDSP).
Pour ces journées de consultations citoyennes, trois groupes de travail ont été constitués pour élargir la réflexion, à travers trois grandes préoccupations.
Elles seront, entre autres, axées sur le professionnalisme, la reconnaissance des métiers, le statut des exploitations familiales et de l’exploitant, les infrastructures, les équipements, le conseil agricole, les résultats de la recherche ou encore de la gouvernance et le dialogue.