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4 juillet 2025
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FACE AFRICA TAX & LEGAL INTERPELLE LES AUTORITES SUR LA GOUVERNANCE DU SECTEUR EXTRACTIF
La Cabinet, FACE Africa tax & legal, membre de WTS Global, a tenu ce mardi à Dakar un panel intitulé « Regards croisés sur les fondamentaux et la gouvernance du modèle extractif sénégalais ».
La Cabinet, FACE Africa tax & legal, membre de WTS Global, a tenu ce mardi à Dakar un panel intitulé « Regards croisés sur les fondamentaux et la gouvernance du modèle extractif sénégalais ». Un événement se veut un espace de dialogue inclusif réunissant des acteurs institutionnels, des investisseurs, des représentants des communautés locales, dans le but d’explorer en profondeur les acquis, défis, et perspectives liés à la gouvernance des ressources naturelles au Sénégal.
Ce panel a été une opportunité privilégiée pour sensibiliser le public sur les enjeux cruciaux du secteur extractif, et offert ainsi un cadre propice à la réflexion collective sur les meilleures pratiques et stratégies à adopter pour optimiser les retombées des activités extractives au Sénégal.
Au-delà de la sensibilisation, ce panel vise à promouvoir une meilleure compréhension des enjeux du secteur par le public, afin de favoriser une gestion durable et bénéfique pour tous les acteurs impliqués.
ALERTE MÉTÉO : POUSSIÈRE ET BAISSE DES TEMPÉRATURES EN VUE
L’Agence nationale de l’aviation civile et de la météorologie (ANACIM) a publié un communiqué alertant sur des conditions météorologiques particulières qui toucheront le Sénégal dans les jours à venir.
L’Agence nationale de l’aviation civile et de la météorologie (ANACIM) a publié un communiqué alertant sur des conditions météorologiques particulières qui toucheront le Sénégal dans les jours à venir. Un épisode de poussière, accompagné d’une baisse significative des températures, est prévu du 17 au 23 décembre 2024.
Selon l’ANACIM, une importante vague de poussière s’étend actuellement sur la moitié nord du pays et devrait s’intensifier sur l’ensemble du territoire à partir du jeudi 19 décembre.
Les régions du Nord et du Centre (Saint-Louis, Podor, Matam, Linguère, Louga, Thiès, Dakar, Diourbel et Kaolack) seront les plus affectées. Dans ces zones, les concentrations de particules dans l’air réduiront fortement la visibilité.
Dans le Sud (Kolda, Ziguinchor, Sédhiou), les effets de la poussière seront moins marqués, mais pourraient se faire sentir de manière intermittente. Ce phénomène commencera à s’atténuer progressivement à partir du samedi 21 décembre.
Au Nord et au Centre-Ouest, incluant des localités comme Saint-Louis, Podor, Linguère, Louga, Thiès, Diourbel, Kaolack et Dakar, la fraîcheur sera particulièrement ressentie, avec des températures nocturnes descendant parfois en dessous de 17°C. Dans le Sud, bien que la baisse soit modérée, les nuits seront plus fraîches qu’à l’accoutumée.
Face à ces conditions, l’ANACIM recommande aux populations, notamment celles des régions les plus exposées, de prendre des précautions, notamment pour les personnes vulnérables souffrant de problèmes respiratoires ou cardiaques. La visibilité réduite pourrait également impacter les déplacements.
L’ANACIM précise que ce bulletin sera actualisé en fonction de l’évolution des conditions météorologiques.
MICHEL SIDIBE APPELLE A REPENSER COMPLETEMENT LES APPROCHES
Pour Michel Sidibé, Secrétaire Exécutif de l'Agence de développement de l'Union africaine (AUDANEPAD), la maladie mondiale se trouve en Afrique et pratiquement 25% des vaccins consommés au niveau mondial , les sont en Afrique..
Dans le cadre de la relance de l’industrie pharmaceutique en Afrique, Michel Sidibé, Secrétaire Exécutif de l'Agence de développement de l'Union africaine (AUDA-NEPAD) a appelé hier, mardi 17 décembre à Dakar, les acteurs à repenser complètement les approches et à passer à l’action.
Pour Michel Sidibé, Secrétaire Exécutif de l'Agence de développement de l'Union africaine (AUDANEPAD), la maladie mondiale se trouve en Afrique et pratiquement 25% des vaccins consommés au niveau mondial , les sont en Afrique..
« Nous ne produisons pas et il faut entre réaliste, nous sommes réellement dépendants de l'extérieur. Cette situation nous rend vulnérables, elle fragilise nos chaines d'approvisionnement, elle limite aussi notre capacité ̀a réagir aux urgences sanitaires », fait-il remarquer. Face à cette préoccupation, des experts dans le domaine pharmaceutique et médicale ont réfléchi sur un plan de fabrication pharmaceutique à mettre en place pour aller vers la souveraineté. De l’avis secrétaire exécutif du Nepad, Michel Sidibé, pour arriver à ce plan, il faut tout simplement repenser complètement les approches.
« Le plan de fabrication pharmaceutique de l'Afrique est plus qu'une vision en mon sens. C'est une nécessitépour renforcer vraiment la fabrication régionale. C'est garantir l'accès aux médicaments essentiels, c'est réduire notre dépendance aux importations, c'est assurer la souveraineté́ sanitaire de l'Afrique » a-t-il fait savoir.
Et d’ajouter : « cette rencontre est cruciale, elle doit nous permettre de passer ̀a l'action. Nous devons nous aligner sur les étapes concrètes à suivre dont de renforcer la capacité de production locale, développer des infrastructures solides en Afrique et améliorer les systèmes règlementaires. Ce plan est conçu pour l'Afrique. Il répond à ses besoins spécifiques. Et j'insiste sur cette question des besoins spécifiques ». Avec ledit plan adopté par les experts africains comme leur feuille de route pour développer l’industrie pharmaceutique, Michel Sidibé reste convaincu que, quelque part, « cette approche va inciter à fréquenter la recherche et le développement et pousser les jeunes chercheurs ̀a pouvoir s'ajuster àces besoins ».
Pour plus d’impacts et d’efficacité dans la mise en œuvre, l’’Afrique a ciblé 24 produits médicaux qui ont été́ très clairement identifiés. « Ces produits répondent aux défis sanitaires majeurs du continent. Ils ont été́ catégorisés en fonction des problèmes qui nous affectent quotidiennement, et plus particulièrement les problèmes des plus vulnérables », a soutenu l’ancien directeur de l’Onusida.
Pour le Sénégal qui a accueilli cette rencontre, le secrétaire général de l’agence de règlementation pharmaceutique, Alassane Mbengue a avancé : « Je sais que tous les pays du continent font des efforts pour améliorer leur cadre juridique, institutionnel, financier. Au Sénégal, je sais que l'Etat a dégagé́ une vision très claire. L'agenda national de transformation, la vision 2050, et la souveraineté́ pharmaceutique est l'auteur de cette politique ».
Et d’ajouter : « au-delà̀ de cette vision, nous avons, pour sa mise en œuvre, un plan national de relance de l'industrie pharmaceutique locale, qui est porté par-là délibération àl'engagement au ministère de la Santé et de l'Action sociale. C'est un cadre qui permet, qui assure la coordination de l'ensemble des reformes qui ont été́ identifiées dans le cadre de la pharmaceutique. Et aujourd'hui, je dois dire qu'il y a un projet extrêmement important qui est en train d'entre fait à̀ ce niveau ».
LE JAPON OCTROIE 94 PIROGUES EN FIBRES DE VERRE AU SÉNÉGAL POUR RENFORCER LA PÊCHE ARTISANALE
La ministre des Pêches, des Infrastructures maritimes et portuaires, Dr Fatou Diouf, a réceptionné, mardi, au quai de pêche de Ouakam, 94 pirogues en fibre de verre d’une valeur totale d’un milliard deux cents millions de francs CFA.
La ministre des Pêches, des Infrastructures maritimes et portuaires, Dr Fatou Diouf, a réceptionné, mardi, au quai de pêche de Ouakam, 94 pirogues en fibre de verre d’une valeur totale d’un milliard deux cents millions de francs CFA. Ce don, fruit de la coopération entre le Japon et le Sénégal, vise à renforcer la pêche artisanale et la gestion durable des ressources halieutiques.
Dr Fatou Diouf a salué cet accompagnement, soulignant que « le Japon réaffirme, à travers ce geste, sa ferme volonté de participer à la mise en œuvre des orientations des hautes autorités sénégalaises en matière de gouvernance des pêches, d’évaluation directe, de surveillance et de conservation des ressources halieutiques. »
Selon la ministre, ces pirogues traduisent l’engagement concret des deux pays à promouvoir des solutions durables pour l’exploitation et la préservation des ressources marines, notamment les poissons, mollusques et crustacés des eaux côtières et de la zone économique exclusive du Sénégal.
Pour sa part, l’ambassadeur du Japon au Sénégal, Izawa Osamu, a rappelé que ce don vise à « faciliter la vie des acteurs de la pêche artisanale et garantir leur sécurité en mer. Le Japon et le Sénégal entretiennent des relations d’amitié solides, ce qui explique notre soutien dans plusieurs domaines. »
Le ministre a magnifié cette initiative, précisant qu’elle constitue un atout majeur pour améliorer les outils de pêche et de surveillance au sein des communautés de pêche artisanale. Elle a également souligné que ce geste contribue à la réalisation des objectifs communs des deux nations en matière de développement durable.
Ce don du Japon, destiné à l’État sénégalais, vise avant tout à améliorer les conditions de travail et de sécurité des acteurs de la pêche artisanale.
LES LIONS A MONROVIA CE JEUDI
L’équipe locale du Sénégal se rend demain jeudi à Monrovia, pour les matchs des barrages qualificatifs au prochain Championnat d’Afrique des Nations (CHAN) prévu du 1er au 28 février au Kenya, en Tanzanie et en Ouganda.
L’équipe locale du Sénégal se rend demain jeudi à Monrovia, pour les matchs des barrages qualificatifs au prochain Championnat d’Afrique des Nations (CHAN) prévu du 1er au 28 février au Kenya, en Tanzanie et en Ouganda. Les Lions feront face dimanche à l’équipe du Libéria dans le cadre de la manche aller avant de recevoir l’adversaire le 28 décembre au stade Abdoulaye Wade de Diamniadio. Avec l’ambition de conserver le titre continental.
L’équipe nationale locale du Sénégal s’envole demain jeudi à Monrovia pour la double confrontation qui l’opposera à celle du Liberia dans le cadre deuxième et dernier tour des qualifications au prochain Championnat d’Afrique des Nations (CHAN) prévu du 1er au 28 février au Kenya, en Tanzanie et en Ouganda. Exemptés du premier tour en tant que champion en titre, les Lions affronteront l’équipe Libérienne ce dimanche 22 décembre avant de l’accueillir le 28 décembre au stade Abdoulaye Wade de Diamniadio pour match retour. Ce match sera crucial pour les protégés du Souleymane Diallo qui a pris le relais de Pape Thiaw au poste de sélectionneur. Malgré le manque de matchs amicaux contre d’autres sélections nationales, le groupe de 26 joueurs se contente des deux mois de stage effectué au centre Jules Bocandé. Pour mieux affiner le groupe, les Lions ont pu bénéficier d’une deuxième phase de la préparation de 11 jours entamée depuis lundi 9 décembre avec 23 joueurs.
En direction de cette double confrontation, le coach des Lions a également fait savoir qu’il dispose des informations sur l’adversaire qu’il a eu l’opportunité de superviser lors du match du premier tour contre la Sierra Leone. « J’ai eu l’opportunité, grâce à la Fédération sénégalaise de football et au DTN, de superviser le match du Libéria (au premier tour préliminaire du CHAN). Il faudra prendre très au sérieux cette équipe, qui a fait montre d’excellentes choses. La plupart des joueurs de l’équipe A qui ont joué contre l’Algérie, en éliminatoires de CAN 2025, sont aussi dans l’équipe locale. On est en train de travailler en ce sens pour avoir une équipe compétitive »,confiait-il. Il reste désormais à terminer le travail dans cette double confrontation et s’ assurer le billet. Mais aussi aller défendre leur trophée continentale qu’ils ont remporté pour la première fois en 2022.
DES EXPERTS LIVRENT LEURS AVIS
Renégociation des contrats pétro-gaziers et miniers. Des spécialistes du secteur extractif ont débattu hier, mardi 17 décembre 2024, à Dakar, des enjeux liés à la gouvernance du modèle extractif sénégalais.
Des spécialistes du secteur extractif ont débattu hier, mardi 17 décembre 2024, à Dakar, des enjeux liés à la gouvernance du modèle extractif sénégalais. L'objectif était de se saisir de l'initiative de renégociation de l'ensemble des contrats pétro-gaziers et miniers et de proposer une participation inclusive et constructive afin d'assurer une meilleure attractivité et stabilité du pays.
Les nouvelles autorités politiques du Sénégal souhaitent examiner attentivement les contrats de partage de production conclus entre l'État et les compagnies, suscitant un débat intense qui a fait l'objet d'un panel autour du thème : « Regards croisés sur les fondamentaux et la gouvernance du modèle extractif sénégalais ».
L’expert fiscal El Hadji Sidy Diop, inscrit à l’Ordre des Experts du Sénégal (ONES) et à l’Union des Ordres Fiscaux de l’Afrique de l’Ouest (UDDFAO-WAUTI), par ailleurs président-directeur général du cabinet Face Africa, considère que la renégociation des contrats est un droit légitime. Il s'interroge : « Pourquoi tous les contrats seraient-ils déséquilibrés ? » En tant qu'expert fiscal, il met en avant le principe de la maximisation des revenus de l’État. Il soutient ainsi que l’État doit « maximiser ses revenus issus du pétrole et du gaz par le biais de la fiscalité, notamment grâce au principe de progressivité fiscale ». Selon lui, « l’État doit capter autant que possible les revenus pétroliers et gaziers disponibles », et adapter sa fiscalité en fonction des possibilités de recouvrement des revenus.
L’économiste et fiscaliste El Hadji Amath Diallo, ancien représentant du secteur des hydrocarbures au Comité National de l’Initiative pour la Transparence dans les Industries Extractives (ITIE), estime que le simple fait d'aborder la question de la renégociation des contrats génère de l'incertitude. Bien qu'il existe des possibilités de renégociation, il s’interroge sur le temps nécessaire pour mener une telle entreprise : « Il faudra d’abord étudier au cas par cas ces contrats afin d'en identifier les limites avant d'entreprendre quoi que ce soit ». Pendant ce temps, des contraintes économiques et des enjeux de stabilité nationale demeurent pressants.
Il rappelle que les contrats pétroliers, gaziers et miniers sont le fruit de négociations ardues entre l’État et les compagnies, lesquelles disposent « de cabinets d’expertise reconnus internationalement dans tous les domaines du secteur ». Renégocier ces contrats n'est donc pas une tâche aisée et pourrait entraîner « des coûts élevés ainsi que des perturbations dans les régies pétrolières sénégalaises ». Il avertit également que cela pourrait décourager les investisseurs étrangers, même s'il reconnaît que certains cas justifient une renégociation.
Cependant, il pose la question cruciale : « Le Sénégal est-il dans ce cas de figure ? » Selon lui, cette promesse de renégociation, bien que légitime pour certains et salutaire pour d'autres, ne doit pas « occulter les clauses de stabilité signées ni les engagements internationaux relatifs aux conventions et traités en vigueur »
L’ancien coordonnateur national adjoint du Forum Civil et ancien membre du bureau exécutif de la coalition Publiez ce que vous payez, Abdoul Aziz Diop, a exprimé le souhait que les personnes ayant participé aux négociations précédentes, notamment Mamadou Faye, ancien directeur général de Petrosen, et Sérigne Mboup, ancien directeur général de la Société Africaine de Raffinage (SAR), soient intégrées à la commission de renégociation des contrats mise en place par les nouvelles autorités. L'objectif serait de capitaliser sur les acquis et de disposer d'une connaissance approfondie des dossiers afin de prendre des décisions éclairées.
Pour lui, « faire appel à l’expertise des anciens ne serait que bénéfique pour le Sénégal ».
KAFFRINE ET SES CAS DE GROSSESSES PRECOCES
Cinquante-trois cas de grossesses précoces en milieu scolaire ont été enregistrés dans la région de Kaffrine (centre) durant l’année scolaire 2023-2024, a révélé le coordonnateur régional du Groupe pour l’étude et l’enseignement de la population (GEEP)
Cinquante-trois cas de grossesses précoces en milieu scolaire ont été enregistrés dans la région de Kaffrine (centre) durant l’année scolaire 2023-2024, a révélé le coordonnateur régional du Groupe pour l’étude et l’enseignement de la population (GEEP), Ibrahima Guèye.
‘’Dans la région de Kaffrine, on a enregistré 53 cas de grossesses en milieu scolaire pour l’année 2023-2024. En comparaison des autres enquêtes effectuées, le taux a régressé, quand bien même se situant à 4,4%’’, a-t-il notamment indiqué.
Il précise que ces chiffres ont été obtenus sur la base d’une enquête anonyme menée dans beaucoup d’établissements scolaires de la région.
Ibrahima Guèye s’exprimait au terme d’une rencontre de partage et de validation du rapport sur les grossesses précoces en milieu scolaire. Cette rencontre s’est déroulée en présence de l’inspecteur d’académie de Kaffrine.
Des chefs d’établissement et acteurs du système éducatif ainsi que l’inspecteur de l’éducation chargé de la vie scolaire, Aly Lom, étaient également présents.
Ibrahima Guèye déclare que ‘’les grossesses précoces ont des conséquences sur le devenir de l’apprenant’’. ‘’Imaginez-vous le poids économique et social qui pèse sur une élève de la classe de 4ème secondaire ou de la terminale, qui est en état de grossesse précoce, sans compter les risques d’abandon scolaire (…)’’, a-t-il lancé.
Selon lui, la suspension des études ou leur abandon par les filles, les contre-performances scolaires, la stigmatisation de la fille et son rejet par la communauté sont, entre autres, les conséquences des grossesses précoces.
Il propose de mettre l’accent sur la sensibilisation à l’école, la mise en place d’un mécanisme d’accompagnement psychosocial et économique des filles enceintes pour faciliter leur retour en milieu scolaire, la facilitation de la création d’un cadre d’échanges propice entre adolescentes basés sur l’estime de soi pour un futur meilleur.
UN PROJET EN SUSPENS
En vue de désengorger les prisons sénégalaises, le ministre de la Justice, Ousmane Diagne, promet la poursuite des chantiers de la prison de Diamniadio. Ce projet entamé en 2015 devrait être livré en 2018. Cependant, les travaux sont en arrêt.
En vue de désengorger les prisons sénégalaises, le Garde des Sceaux, ministre de la Justice, Ousmane Diagne, promet la poursuite des chantiers de la prison de Diamniadio. Ce projet entamé en 2015 devrait être livré en 2018. Cependant, les travaux sont en arrêt.
Lors du vote du projet de réforme de la Constitution portant dissolution du Conseil économique social et environnemental (CESE) et du Haut conseil des collectivités territoriales (HCCT), le samedi 15 décembre dernier, le Garde des Sceaux, ministre de la Justice, Ousmane Diagne, est revenu sur le projet de construction d’une prison de 2500 places à Diamniadio. Un projet initié sous le régime de l’ancien président de la République, Macky Sall, mais qui n’est toujours réalisée. Les travaux déjà entamés sont à l’arrêt.
Pis, le projet de délocalisation annoncée de la Maison d’arrêt de Reubeuss date de plusieurs années. En 2015, Me Sidiki Kaba, alors Garde des Sceaux, ministre de la Justice, en avait fait l’annonce. En décembre 2015, lors du vote du budget de son département, pour l’année 2016, il a avait révélé que le site de la prison de Rebeuss devrait être vendu et l’établissement pénitentiaire délocalisée vers une nouvelle maison d’arrêt qui à construire à Sébikhotane.
«Il a été décidé de vendre Rebeuss et d’utiliser le produit de la vente à la construction d’une prison de 1500 places à Sébikhotane, sur une emprise de 10 ha car, le financement ne peut être inscrit dans le budget à cause de la forte résistance de l’opinion publique qui verrait mal tant d’argent investi dans une prison alors que le chômage des jeunes est toujours récurrent», avait-il dit.
Le coût avancé pour vendre Rebeuss était de plus de 6 milliards de FCFA ; mais l’acquéreur devrait attendre la fin de la construction de nouvelle la prison de Sébikhotane pour disposer de son bien, avait signalé le ministre, Me Sidiki Kaba. Quelques années plus tard, Me Sidiki Kaba est revenu sur des difficultés rencontrées pour écouler la marchandise.
«Nous avons l’ambition de vendre Rebeuss, mais il y a eu beaucoup de problèmes. Il faut trouver quelqu’un qui accepte d’acheter un bien et d’attendre 3 ans avant d’avoir ce bien. Il faut avoir le temps d’aller construire les nouvelles prisons où on va transférer les détenus. Sinon, ces derniers risquent d’être dans la nature. Et il n’y a pas de partenaires qui acceptent cela», avait-il déclaré dans un entretien publié par le journal l’Observateur.
La pose de la première pierre de la prison de Sébikhotane a eu lieu le 26 janvier 2015. La construction devait durer 3 ans ; elle devrait donc être réceptionnée en 2018. Plusieurs années donc, après l’expiration des délais, les travaux de cette prison ne sont pas toujours achevés.
Et, lors de la campagne pour les élections législatives anticipées du 17 novembre 2024, le Premier ministre, Ousmane Sonko, avait annoncé la suspension de l’opération de cession du terrain de la prison de Reubeuss. Pour lui, il y a eu une sous- évaluation du terrain.
Concernant ce nouvel établissement pénitentiaire, la répartition des lieux de détention devrait se faire en fonction de l’âge, du sexe et de la nature du délit/infraction commis par le détenu. Des lieux de culte, une zone d’administration et des espaces de détente y étaient aussi prévus. Les détenus devraient être hébergés dans des bâtiments comportant 2 étages, avec des chambres à 2, 4 et 10 personnes.
LE CONSEIL MUNICIPAL CONVOQUE EN SESSION ORDINAIRE CE JEUDI
L a première adjointe au maire de la Ville de Dakar, Ngoné Mbengue a convoqué en session ordinaire le Conseil municipal de ladite Ville à cette date à 15 heures dans la salle de délibération de l’Hôtel de ville.
L a première adjointe au maire de la Ville de Dakar, Ngoné Mbengue a convoqué en session ordinaire le Conseil municipal de ladite Ville à cette date à 15 heures dans la salle de délibération de l’Hôtel de ville.
Selon le communiqué rendu public hier, mardi 17 décembre qui donne l’information, plusieurs points sont inscrits à l’ordre du jour. Il s’agit notamment de l'installation du nouveau Maire de la Patte d'Oie en tant que conseiller de la Ville, un changement fait suite au remplacement de Mme Maïmouna Dièye, de l’adoption du Plan Triennal d'Investissement 2026-2027 et du Plan Annuel d'Investissement 2025, de l’adoption du Plan Annuel de Renforcement des Capacités (PARCA) de la Ville de Dakar 2025. Les conseillers municipaux vont également délibérer sur l’autorisation spéciale de recettes et dépenses, le virement de crédits et l’examen et l’adoption du Budget 2025.
Alors qu’il avait perdu son mandat de député, Barthélémy Dias, élu maire en 2022, a été déchu de ses fonctions municipales par une décision administrative le 13 décembre dernier, en raison d’une condamnation pour un homicide remontant à 2011. Autrement dit l’affaire Ndiaga Diouf dans laquelle il avait été condamné pour coup mortel en 2017 à une peine de deux ans de prison dont 6 mois ferme avec des dommages et intérêts de 25 millions de FCFA qu’il devait payer à la famille de Ndiaga Diouf. Un verdict confirmé en 2022 par la Cour d’Appel et en 2023 par la Cour suprême rejetant le pourvoi en cassation. Dans une note rendue publique la semaine dernière, ses avocats ont fait savoir qu’il a payé les dommages et intérêts qu’il était condamné à verser à la famille de Ndiaga Diouf,
En effet, la révocation du titre du conseil municipal entraîne automatiquement celle de celui du maire de Dakar. Toutefois, Barthélémy Dias a engagé une bataille judiciaire pour retrouver son fauteuil de maire en déposant deux recours : l’un devant la Cour d’Appel, l’autre devant la Chambre administrative de la Cour suprême. Lundi dernier, les conseillers municipaux de la Ville de Dakar avaient convoqué une réunion pour voter une motion de soutien à Barthélémy Dias. Mais ils ont été empêchés d’accéder dans l’Hôtel de Ville par les forces de l’ordre même si la Police a démenti ce blocage des conseils municipaux.
MARIAME DJIGO
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NATHALIE VAIRAC : ENTRE L'INDE ET LA GUADELOUPE, QUI SUIS-JE
L’artiste indo-guadeloupéenne Nathalie Vairac, qui porte en elle les douleurs du métissage, les horreurs de la colonisation et le racisme subtil déguisé en compliments, a décidé de faire une pause pour se raconter véritablement, sans jouer de personnage.
Le problème de l’identité se pose avec acuité dans certains couples mixtes. Lorsque, en plus de ces difficultés identitaires, un mariage interracial est mal accepté et combiné aux séquelles de la colonisation, cela peut engendrer des conséquences profondes, notamment chez les enfants. C’est ce qu’a vécu la comédienne indo-guadeloupéenne Nathalie Vairac. Elle a souffert des héritages familiaux complexes qu’elle porte et a choisi de les traduire dans une exposition organisée dans le cadre des OFF du Dak’Art 2024.
Nathalie est née d’un père noir guadeloupéen et d’une mère indienne. Cette union a été très mal perçue du côté maternel. Sa mère a osé braver les conventions en épousant une personne non seulement hors de sa caste, mais aussi hors de son pays et de sa « race ». Ce mariage a été difficilement accepté.
Cependant, bien avant cela, au XIXe siècle, les ancêtres maternels de Nathalie, plusieurs générations en arrière, ont dû officiellement renoncer à leur identité indienne pour devenir Français. Ce changement a été marqué par l’adoption de nouveaux noms, effaçant ainsi une partie de leur héritage culturel.
Bien que cette histoire semble lointaine, elle a profondément marqué Nathalie Vairac, qui a longtemps subi les répercussions identitaires de cet héritage. Ces blessures sont une conséquence directe de la colonisation, accompagnée de son lot de mensonges, de promotion de l’assimilation et de manipulation. On inculquait alors l’idée qu’être Français permettait d’atteindre un certain niveau de vie et de respectabilité — une grande illusion.
Métisse indo-guadeloupéenne née en France, Nathalie n’était pas assez noire pour être perçue comme telle. En même temps, ses traits physiques ne correspondaient pas suffisamment à ceux de sa mère pour qu’on la considère comme indienne.
Nathalie Vairac a dû affronter ces violences identitaires et entreprendre un travail sur elle-même. Si son métier de comédienne de théâtre l’a aidée à cicatriser certaines blessures, elle a ressenti le besoin de faire une pause pour raconter sa propre histoire, sans jouer de rôle comme le requiert sa profession. Son retour en Afrique, amorcé il y a 14 ans, lui a également permis de se reconnecter à elle-même. Aujourd’hui, Nathalie expose son travail dans le cadre des OFF du Dak’Art 2024, au sein d’un espace de Raw Material, situé au Point E.