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11 mai 2025
Par Kélépha SANE
ELECTIONS LEGISLATIVES ANTICIPEES DU 17 NOVEMBRE 2024 : ENJEUX ET PERSPECTIVES
Les présidents Abdoulaye Wade et Macky Sall avaient tous les deux dissous l’Assemblée nationale quelques mois après leur arrivée au pouvoir. La dissolution opérée par le Président Bassirou Diomaye Faye entre donc dans l’ordre normal des choses
Les Sénégalais se rendront aux urnes le 17 novembre pour élire une nouvelle Assemblée nationale, suite à la dissolution de la 14ème Législature par le président de la République Bassirou Diomaye Diakhar Faye le 12 septembre 2024. Une dissolution qui était attendue, même si elle a été précipitée par le rejet par la majorité parlementaire sortante de projets de lois portant suppression du Haut-conseil des collectivités territoriales (Hcct) et du Conseil économique, social et environnemental (Cese). Dans toutes les démocraties, à l’exception notable des Etats-Unis d’Amérique, lorsqu’un nouveau régime arrive au pouvoir, il procède à la dissolution des institutions parlementaires pour demander aux citoyens une majorité qualifiée lui permettant de mettre en œuvre son programme, lorsque cette majorité ne lui est pas acquise.
Les présidents Abdoulaye Wade et Macky Sall avaient tous les deux dissous l’Assemblée nationale quelques mois après leur arrivée au pouvoir. La dissolution opérée par le Président Bassirou Diomaye Faye entre donc dans l’ordre normal des choses. Elle ne relève pas, comme le prétendent l’opposition et certains milieux politiques, d’une volonté de contrôler toutes les institutions de la République pour instaurer un soi-disant «Etat pastéfien».
Enjeux des élections législatives du 17 novembre
Pour le nouveau régime, dirigé par le Président Bassirou Diomaye Faye et son Premier ministre Ousmane Sonko, il s’agit d’obtenir une majorité, de préférence les deux tiers des députés, pour pouvoir mettre en œuvre sans entrave le programme plébiscité par les Sénégalais le 24 mars 2024. Ce programme comprend des réformes majeures visant à transformer l’Etat néocolonial, entretenu et préservé par Léopold Sédar Senghor, Abdou Diouf, Abdoulaye Wade et Macky Sall au profit de l’ancienne puissance coloniale, en un Etat-Nation souverain et tourné vers la défense exclusive des intérêts du Peuple sénégalais. Une des réformes attendues concerne la Justice qui a été instrumentalisée par les différents régimes qui ont dirigé le pays depuis 1960 pour persécuter leur opposition et se maintenir aussi longtemps que possible au pouvoir. Il est attendu de la réforme qu’elle accoucha d’une Justice indépendante qui, comme le disait en 1994 Nelson Mandela aux membres nouvellement désignés de la commission chargée de rédiger la Constitution de l’Afrique du sud post-apartheid, protégera les citoyens même si Satan en personne était à la tête du pays. Il s’agit aussi de doter le pays d’une Haute Cour de justice, institution chargée de juger le président de la République et les ministres pour les infractions commises dans l’exercice de leurs fonctions. Nous le savons tous, la gouvernance du Président Macky Sall et celle de ses prédécesseurs ont été caractérisées par les pillages des ressources publiques qui ont laissé le pays pauvre et très endetté. Les ressources foncières du pays, en milieux urbain et rural, ont fait l’objet d’un pillage en règle avec la complicité de fonctionnaires véreux. Et il n’est pas surprenant que les tenants de ces différents régimes, pour se protéger de la justice et pour poursuivre le pillage des ressources publiques, aient tu leurs divergences qui frisent parfois l’animosité, pour s’unir afin de reprendre le contrôle de l’Assemblée nationale le 17 novembre 2024. On y retrouve tous les partis politiques, mouvements et personnalités qui incarnent ce qu’il est convenu d’appeler le «système». Il y va des socialistes aux libéraux, en passant par les anciens communistes qui ont remplacé, depuis le milieu des années 90, la lutte des classes par la lutte des places.
Dans cette lutte sans merci visant à rogner les ailes au nouveau régime, il faut ajouter le bataillon des patrons de presse nourris par des politiciens corrompus et ceux qui doivent des milliards de dettes d’impôts à l’administration fiscale, dettes que le nouveau régime est déterminé à leur faire payer.
Pour contrôler l’Assemblée nationale, la victoire dans le département de Dakar, qui va envoyer sept (7) députés à l’Assemblée nationale, est cruciale. Rien de surprenant que l’opposition, outre les attaques physiques contre les cortèges du parti au pouvoir, ait ourdi de fausses accusations de corruption contre sa tête de liste, Abass Fall. Homme connu et estimé pour sa franchise et sa droiture, Abass Fall fait l’objet d’accusations infondées et diffamatoires. Comment une personne qui n’est ni ministre de tutelle de l’Aser, ni Pca, ni Directeur général, peut-elle être mêlée à de quelconques actes de corruption concernant cette agence ? Et d’ailleurs depuis quand un Directeur général qui a renégocié un contrat et obtenu des conditions plus avantageuses pour l’Etat peut-il être accusé de prévarication ? Comme dit l’adage : «Calomniez, calomniez, il en restera toujours quelque chose.» Sauf que la diffamation est une infraction dans tous les Etats du monde et que Abass Fall a décidé d’ester en Justice contre les calomniateurs. Et il est débile de considérer qu’un Etat où des citoyens diffamés cherchent à laver leur honneur est un Etat dictatorial. Un diffamateur et un calomniateur ne sont pas des lanceurs d’alerte et ils ne peuvent pas être protégés par la loi. Il est temps que ces attaques diffamatoires cessent et que le débat sur les programmes prime, pour que les Sénégalais et les Dakarois puissent choisir en connaissance de cause leurs élus.
Les sombres perspectives d’une victoire de l’opposition
En ce qui concerne les perspectives de ces élections, un des leaders de l’opposition a été on ne peut plus clair. Si les partis et coalitions du «système» gagnent, le président de la République devra choisir le Premier ministre dans leur camp sous peine de bloquer le pays, au point que même un aéronef ne pourrait plus y atterrir. En clair, une victoire de l’opposition le 17 novembre entraînera un blocage du pays pendant au moins deux ans, à moins que le Président ne se sépare de leur ennemi juré, le Premier ministre radical Ousmane Sonko, qui refuse toute compromission et à qui ils vouent une haine sans pareille. Il appartient donc à la jeunesse sénégalaise de se mobiliser pour protéger le projet prometteur de Pastef contre les coalitions des forces rétrogrades qui veulent restaurer le système de pillage et de prédation des ressources publiques que le Peuple a rejeté le 24 mars 2024 en élisant Bassirou Diomaye Faye à la présidence de la République. Cette mobilisation doit se faire maison par maison, ruelle par ruelle, quartier par quartier, dans tous les hameaux, villages et villes du pays. L’enjeu est trop gros : il s’agit de donner au nouveau régime les moyens de transformer le pays, de le mettre sur les rampes du développement économique et social, d’assurer progressivement à tous nos compatriotes, d’ici 2050, un niveau de vie décent par la gestion vertueuse des ressources provenant de l’exploitation minière, pétrolière et gazière, et une économie performante tournée vers les nouvelles technologies. Kélépha SANE Economiste du développement Ottawa, Ontario, Canada kelephasane@gmail.com
ABOUBACRINE SOW PRONE UNE MEILLEURE VALORISATION DE LA LANGUE ARABE
Professeur d’arabe depuis plusieurs années et pur produit du daraa, Aboubacrine Sow, formateur en discipline arabe au Crfpe de Thiès, est l’auteur de l’ouvrage Appui à l’enseignement de la grammaire, la morphologie et la conjugaison.
Pour reconnaître la richesse culturelle et linguistique portée par l’arabe, mais également aider les enseignants, les apprenants et même les personnes qui sont intéressées à parler cette langue, Aboubacrine Sow, formateur en discipline arabe au Crfpe de Thiès, vient de sortir un ouvrage intitulé «Appui à l’enseignement de la grammaire, la morphologie et la conjugaison».
Professeur d’arabe depuis plusieurs années et pur produit du daraa, Aboubacrine Sow, formateur en discipline arabe au Crfpe de Thiès, est l’auteur de l’ouvrage Appui à l’enseignement de la grammaire, la morphologie et la conjugaison. La cérémonie de dédicace de ce manuel scolaire a eu lieu samedi dernier au Lycée Demba Diop de Mbour. L’amour de de langue arabe a poussé l’auteur à aller en Mauritanie, en Tunisie et enfin au Maroc, pour mieux l’apprendre. Après ses études, il est revenu au Sénégal pour faire des formations professionnelles. «J’ai fait la Fastef, la Caem, le Caes. J’ai enseigné dans les écoles privées traditionnelles, les écoles privées modernes et les écoles publiques. J’ai aussi constaté que la bibliothèque sénégalaise en langue arabe est presque vide. Je me suis dit pourquoi ne pas essayer d’apporter ma contribution à cette bibliothèque», a déclaré Aboubacrine Sow lors de la cérémonie de dédicace. Il a également souligné qu’au-delà de cet aspect, il veut que les générations futures puissent bénéficier de son travail, comme les gens de sa génération ont eu la chance de bénéficier du travail de leurs anciens. «C’est cela qui m’a inspiré, après quelques efforts, à sortir ce livre qu’on peut considérer comme un manuel scolaire. Le titre du livre, c’est Appui à l’enseignement de la grammaire, la morphologie et la conjugaison pour l’arabe langue vivante au Sénégal -tous les niveaux. Donc, ce sont trois éléments indispensables pour maîtriser une langue. Le livre peut aussi appuyer l’enseignant, mais en même temps l’apprenant, pour la pratique ou l’apprentissage de la langue arabe», a précisé le formateur au Crfpe de Thiès.
Selon lui, la langue arabe fait partie des premières langues étrangères à être pratiquées au Sénégal et jusqu’à présent, il y a beaucoup de mots arabes dans le wolof. Ce qui fait que les Sénégalais pratiquent cette langue sans même le savoir. «Beaucoup de Sénégalais aussi ont le complexe de parler cette langue. D’ailleurs, on veut confiner cette langue et la réserver juste pour les cérémonies religieuses. Cette langue est enfermée dans les cérémonies mortuaires, les baptêmes, les mosquées et autres. Il faut savoir que ce qui est valable pour les autres langues l’est aussi pour l’arabe. C’est une langue vivante, c’est une langue de la société que l’économie, la technologie, la politique, entre autres, utilisent.» Ce livre va ainsi motiver les jeunes, les apprenants pour qu’ils puissent parler sans gêne cette langue. Il va aussi faciliter pour les enseignants, les élèves et même ceux qui ne sont pas dans le milieu scolaire, la maîtrise de cette langue. L’auteur révèle aussi que l’écriture de ce livre est partie d’une émission qu’il fait chaque mercredi à la radio Xew-Xew Fm à Mbour, et qui s’intitule Jariba arabiyataka, «Tester votre arabe». «Pour mieux faire la promotion de cette langue, j’ai pensé écrire ce livre qui va sillonner le monde pour enrichir l’apprentissage de cette langue», précise Aboubacrine Sow
SONKO, CHEF D’ACCUSATIONS
De meeting en meeting, la tête de liste de Pastef porte les habits d’un procureur devant un tribunal populaire. Une rhétorique savamment construite, entre promesses de changement et accusations de malversations
Moteur d’un nouveau rêve pour le pays, Ousmane Sonko traverse tout le territoire pour vendre son Projet, nouveau logiciel des politiques publiques. Depuis le début de sa campagne, il enchaîne surtout les révélations, multiplie les accusations et les menaces. Comme un procureur, la tête de liste de Pastef dont les meetings sont paradoxalement un cérémonial d’allégeance des transhumants, fait ses réquisitions devant un jury populaire qui savoure toujours une victoire électorale construite dans la violence, la répression et la résistance de ses militants et de son leader. En attendant le 17 novembre ? De Thiès à Ziguinchor, en passant par Matam et Agnam, Ousmane Sonko a mis le même carburant dans son moteur.
Dopée par les mobilisations populaires pendant son périple électoral, la tête de liste de Pastef porte les habits d’un procureur devant un tribunal populaire. Entre révélations, accusations et menaces, Ousmane Sonko enfièvre son public dont la plupart d’entre eux attendent que les dignitaires de l’ancien régime ou leurs proches soient jetés au bûcher comme au Moyen-âge. Les déclarations balancées lors des meetings sont ensuite relayées et boostées sur les réseaux sociaux et les médias pour donner un coup de grâce aux adversaires politiques. C’est une rhétorique totalement assumée pour pouvoir bénéficier d’un vote massif afin d’avoir un pouvoir législatif à sa botte. Donc, un contre-pouvoir institutionnel pour matérialiser plus tard les actes d’accusation ?
Après le grabuge à Agnam, Ousmane Sonko a prononcé le verdict contre Farba Ngom, considéré comme le maître des lieux : «Je vous garantis que c’est la dernière élection à laquelle il prend part.» Dans le Nord où le leader de Pastef tente de récupérer le fief de Macky dont Farba Ngom est encore l’une des poutres, en dépit des ralliements de nombreux responsables locaux vers Pastef, il poursuit son réquisitoire : «J’ai entendu qu’une personne sillonne le département, mallette à la main, distribue entre 50 et 80 millions. Mais je vous garantis que c’est la dernière élection à laquelle il prend part en tant que candidat et a fortiori en tant que distributeur automatique d’argent.» En style imagé pour peindre la figure du maire des Agnam, il souligne que le personnage en question «a réussi, par la magie de la politique, à se retrouver au cœur de l’Etat grâce notamment aux largesses d’un président de la République». «Agnam mérite autre chose que cette image d’un homme qui n’a pas le niveau intellectuel requis, qui n’a pas fait les études pour et qui a trempé dans toutes les mafias foncières et financières ayant incliné ce pays. Agnam ne mérite pas cet homme, car c’est une localité habitée de personnes dignes et intègres.» «Je ne me fais aucun doute que vous vous faites ce défi de remporter les élections ici de manière spectaculaire. Ne touchez pas à l’argent que des gens vous apporteront. Agnam ne doit pas être à la traîne, car le 17 novembre sera le dernier épisode pour anéantir les voleurs, détourneurs de la République. (…)»
Disque rayé ?
Dans le Fouta, Ousmane Sonko a mis sur la platine le même disque : le déballage avec ses révélations sur le projet de construction de l’hôpital d’Ourossogui, placé sous le statut de «marché Secret défense». «Depuis quand la construction d’un hôpital relève-telle du Secret défense ?», s’interroge-t-il. Il répond lui-même à sa question : «A chaque fois qu’il y a une volonté de malversation, [ils] parlent de Secret défense pour éviter les appels d’offres et contourner les règles des marchés publics. Le comble est que le budget de construction de cet hôpital a été alloué au ministère de la Justice. Nous menons donc des audits pour y voir plus clair.» Pour lui, c’est le même procédé qui a été utilisé pour l’université de Matam, où «de graves irrégularités ont été enregistrées». «Dès mon arrivée, j’ai demandé un audit, et il s’avère que le budget aurait permis de construire deux à trois universités. Des logements de professeurs, construits sur moins de 150 m² en R+1, ont été facturés à 1, 6 milliard de francs Cfa chacun. En poussant plus loin les investigations, l’entrepreneur a luimême reconnu la surfacturation et a proposé de construire une digue pour protéger l’université des inondations. Je lui ai dit que nous le recontacterions après l’audit pour établir les responsabilités», promet la tête de liste nationale du parti Pastef.
A Ziguinchor, Ousmane Sonko, revigoré par une mobilisation exceptionnelle sur ses terres, a promis la prison aux leaders de l’opposition en évoquant l’affectation du Général Kandé à l’ambassade du Sénégal en Inde comme Attaché militaire. «On a pris toutes les dispositions, les questions qui relèvent de la sécurité nationale, on ne badine pas là-dessus. S’ils sont courageux, ils n’ont qu’à sortir et reparler de ça. On verra s’ils ne vont pas aller en prison. Personne n’a sanctionné un Général ou bien un militaire parce qu’il combattait la rébellion. La raison pour laquelle on a fait ce qu’on a fait, c’est un rapport que nous avons trouvé ici, qui vient de l’Armée, fustigenat ceux qui manœuvraient pour qu’on ne termine pas l’élection ou bien que le Président Diomaye Faye ne soit pas élu. C’est pourquoi nous avons pris les dispositions que nous avons prises. Mais cela n’a rien à voir avec le conflit casamançais. Il faut que les gens reviennent à la raison. Celui qui veut jeter de l’huile et espérer en faire de la politique, nous prendrons toutes nos responsabilités pour que ce dernier aille pourrir en prison à Rebeuss. Parce que cela ne fait pas partie de la politique.»
Il a ouvert sa campagne par des révélations matinées à des menaces de poursuites judiciaires. C’était à Thiès le 27 octobre : «Il y a des gens qui ont tellement volé. Ils ont également tout dilapidé. Je vais vous donner juste quelques exemples. Savez-vous qu’ils ont vendu la prison de Rebeuss, soit plus d’un hectare, à 8 milliards F Cfa ? Cela aurait pu coûter au minimum 40 milliards. C’est grâce à nous que la vente a été annulée. Ils ont également vendu la prison du Cap Manuel. On ne badine pas avec l’argent du contribuable. Les gens vont restituer ce qu’ils ont volé. Ce que je vous dis n’est rien par rapport à ce qui s’est passé. Il y a des gens chez qui, dans un seul compte, on a retrouvé plus de mille milliards. Pensez-vous que c’est normal dans un pays comme le nôtre ? Ce n’est pas de la méchanceté quand on parle de reddition des comptes, mais on ne peut laisser cela passer.» Cette sortie a suscité à la fois des moqueries et aussi des interrogations sur les pratiques malsaines de l’ancien régime.
Dans un autre contexte, Sonko, vêtu d’habits de Premier ministre, a annoncé la falsification des comptes publics par l’ancien régime dont le dessein était de flouer les partenaires techniques et financiers du Sénégal. C’est la préface d’un livre toujours en rédaction
KEUR MOUSSA RETIENT SON SOUFFLE
C’est une perte de plus de 1600 emplois que risque de causer la fermeture de la ferme agricole Qualité Végétale Sénégal (Qvs) de Keur Moussa, aujourd’hui sous la menace d’une disparition suite à une décision de Justice
C’est une perte de plus de 1600 emplois que risque de causer la fermeture de la ferme agricole Qualité Végétale Sénégal (Qvs) de Keur Moussa, aujourd’hui sous la menace d’une disparition suite à une décision de Justice dans un litige foncier l’opposant à une société immobilière qui réclame 90 ha de son assiette de 185 ha.
«Je ne souhaite pas commenter les décisions de Justice déjà rendues dans cette affaire, mais en tant que député, je me dois de me rapprocher des populations ou des sociétés en difficulté comme la ferme agricole Qualité végétale Sénégal (Qvs) de Keur Moussa, qui sollicitent le soutien de leur parlementaire afin qu’il puisse relayer leurs préoccupations au niveau central», a déclaré l’ancien député Amadou Bâ, par ailleurs tête de liste départementale de Pastef de Thiès. Pour lui, «la disparition de cette ferme, confrontée depuis quelques années à un conflit foncier qui l’oppose à une société immobilière, serait une hérésie économique et environnementale»
L’ancien parlementaire est en visite sur cette vaste exploitation extrêmement moderne, quelques semaines après la tournée du ministre de l’Agriculture pour apprécier «la qualité des investissements réalisés sur les lieux». Par contre, il regrette qu’«il soit envisagé de faire des habitations dans des sols argileux, noirs de cette qualité, dans un contexte marqué par la volonté affichée du pouvoir de faire du développement de l’agriculture et de l’industrialisation une réalité». Il considère que «le décret qui a affecté l’assiette litigieuse à une société immobilière pose problème. Il s’y ajoute la difficulté de situer les limites administratives». Selon lui, «du point de vue des textes, cette assiette se trouve bien dans la forêt classée et n’a jamais subi une procédure régulière de déclassement».
Amadou Bâ pense que le décret en question doit être revu et corrigé, et qu’il faut par ailleurs dans l’aménagement du territoire, absolument prévoir des poumons verts et des activités agricoles, notamment un bassin industriel, dans l’axe Thiès-Mbour-Dakar. «Si nous construisons jusqu’à nous coller à Mbour et Dakar, on diffère dans l’avenir, des problèmes extrêmement graves». Selon le candidat à la députation, il faut bien réfléchir avant de «détruire cet investissement lourd de plusieurs milliards qui fait travailler plus de 1600 personnes, et d’attendre que les services compétents du ministère de l’Environnement se prononcent».
En écho, Magatte Niang, Directeur général de Qvs, explique les conditions dans lesquelles il a acquis ses terres : «La ferme a obtenu du Service national des Eaux et forêts, après approbation du ministre de l’Environnement, cette assiette foncière de 185 ha dans la forêt classée de Keur Moussa, dans le département de Thiès, pour une durée de 25 ans, à des fins d’exploitation agricole. Ayant décroché l’accord des autorités, un important programme d’investissement de près de 5 milliards F Cfa y a été réalisé, ce qui a permis la création de plus de 1600 emplois.» Il poursuit : «Durant 3 ans, l’entreprise a régulièrement mené ses activités agricoles dans l’assiette, essentiellement basées sur la production de l’oignon, du gombo, du piment, destinée au marché local. Mais, se désole-t-il, la mauvaise surprise est tombée en 2023 avec la notification d’un dépassement de 90 ha sur le périmètre d’une autre société.»
Beaucoup de travailleurs au chômage pour des raisons liées au non-accès des terres qui leur étaient dédiées
Le Directeur général de Qvs insiste sur le contentieux en cours qui plombe l’avenir de la société : «Nous sommes dans la forêt classée de Keur Moussa, dans le département de Thiès, alors que nos voisins ont un décret qui leur affecte une assiette foncière qui est dans le département de Mbour, dans la commune de Diass. Cela voudrait dire que nous qui sommes à Thiès, avons débordé pour entrer dans le périmètre communal de Diass, département de Mbour. Les dernières informations que nous avons eues de l’Anat et du Service du Cadastre confirment que nous sommes bien à Thiès et que l’assiette foncière que nous occupons aujourd’hui se trouve bel et bien dans le département de Thiès.»
Pour Magatte Niang, un contentieux localisé dans le département de Thiès devrait être vidé par le Tribunal de Thiès, et non par celui de Mbour. Il souhaiterait que les nouvelles autorités trouvent le moyen de «préserver un niveau d’investissement aussi important, avec un niveau de sophistication des opérations aussi élevé». Actuellement, beaucoup de travailleurs sont toujours au chômage pour des raisons liées au non-accès des terres dans le cadre des opérations d’exploitation. «Cette situation a fortement fragilisé Qvs, qui a donc traversé une année assez difficile durant laquelle elle a appuyé sur des ressorts lui permettant de résister autant qu’elle peut. Ce n’est pas évident d’avoir la même énergie cette année, sans qu’une solution acceptable pour les deux parties ne soit trouvée», espère M. Niang
BRAS DE FER ENTRE SONKO ET MADIAMBAL
Madiambal Diagne risque-t-il d’être arrêté en pleine campagne électorale ? En tout cas, une plainte a été déposée contre lui par Ousmane Sonko. Les pandores sont déjà entrés en action.
Madiambal Diagne risque-t-il d’être arrêté en pleine campagne électorale ? En tout cas, une plainte a été déposée contre lui par Ousmane Sonko. Les pandores sont déjà entrés en action.
Le torchon brûle encore entre Ousmane Sonko et Madiambal Diagne. En effet, le premier ministre a déposé une plainte contre le président du Groupe "Avenir Communication". La plainte a été déposée à la Sûreté urbaine par Me Bamba Cissé, avocat de Ousmane Sonko.
Les enquêteurs ont déjà joint M. Diagne pour lui remettre sa convocation. Mais, ce dernier leur a signifié qu'il est présentement en campagne électorale et qu'il se présentera à eux au lendemain des élections, renseigne Libération. Le parquet en a été informé. Selon "Les Échos", Madiambal Diagne a aussi adressé une lettre au procureur en ce sens.
Selon Libération, les policiers agissent après un soit transmis suite à deux plaintes (une plainte initiale et une plainte complémentaire) déposées par le leader de Pastef et chef du gouvernement, Ousmane Sonko, via son conseil Me Bamba Cissé.
Dans les plaintes, Ousmane Sonko accuse Madiambal Diagne de diffamation, de diffusion de fausses nouvelle, d'injures publiques, et d'insultes par le biais d’un système d’information. Le Journaliste y voit une manœuvre pour perturber sa campagne.
Colère des habitants de Maka Koulibantang
Les populations de Maka Koulibantang ont profité de la visite du leader de la coalition Nafooré Sénégal pour dénoncer l'indifférence des autorités concernant la route impraticable qui mène à cette zone. Face au journaliste et non moins candidat à la députation, plusieurs notables de Maka Koulibantang ont tiré à boulets rouges sur les différents régimes qui ont succédé à la tête du Sénégal. «Parfois, je me demande si nous populations de Maka Koulibantang sommes des Sénégalais comme les autres. La route de ́Koussanar-Maka Koulibantang est impraticable et les autorités sont indifférentes par rapport à cet état de fait», se désole-t-il non sans faire savoir que Maka Koulibantang a pourtant eu beaucoup de ministres de la République et des directeurs généraux. Mais ils n'ont rien fait pour améliorer l'état de cette route. «On est fatigués et on veut en finir avec cette problématique», fustige M. Kane.
Le colonel Cheikh Sarr envoyé en prison
Il y a eu un rebondissement sur le dossier de l’homme d’affaires Doro Gaye. Le colonel Cheikh Sarr a été arrêté, selon Seneweb. Le juge du 3e cabinet chargé du dossier l’avait convoqué aujourd’hui. Au terme de l’audition, le colonel Cheikh Sarr a été placé sous mandat de dépôt hier. Il est poursuivi pour complicité d’escroquerie. D’après la même source, il a été entendu dans un premier temps le 22 octobre dernier. Pour ce qui est de Doro Gaye, il avait introduit une demande de liberté provisoire que le magistrat instructeur avait acceptée. C’est le vendredi 28 juin qu’il a obtenu un contrôle judiciaire. Il est accusé par Zakiloulahi Sow de l’avoir trompé lors d’une vente de terrains à l’aéroport Léopold Sédar Senghor pour 1,2 milliard FCFA.
Le chroniqueur Amath Ndoye jugé le 12 novembre
Le tribunal des flagrants délits de Dakar a rendu son verdict dans l’affaire du chroniqueur de la Sen TV, Ameth Ndoye, sur la demande de l'exception de la violation des droits de leurs clients. Le juge a rejeté sa requête. Ainsi, le mis en cause sera jugé le 12 novembre prochain pour défaut de permis, blessure involontaire, faux et usage de faux.
Un incendie fait d’importants dégâts à La Médina
Un incendie survenu dans un bâtiment abritant une boulangerie et un magasin rempli de meubles a causé d’importants dégâts matériels, a constaté l’Aps, hier soir à La Médina, à Dakar. Des agents de la Brigade nationale des sapeurs-pompiers, dirigés par le capitaine Arona Diallo, ont mobilisé trois véhicules d’intervention pour les secours. Ils ont réussi à éteindre le feu, environ quarante-cinq minutes après leur arrivée sur le lieu du sinistre. Par mesure de sécurité, les sapeurs-pompiers ont bloqué la circulation des personnes et des voitures sur la rue 6 de La Médina, pendant toute la durée de l’intervention. Une bonne partie des meubles stockés dans le bâtiment en feu a été endommagée, mais les flammes n’ont pas atteint les équipements de la boulangerie. L’incendie n’a fait aucun blessé, selon les secouristes. Amédy Diémé, le gérant du magasin contenant les meubles, a estimé le préjudice subi à plus de 70 millions de francs CFA. Il a dit qu’une défaillance électrique serait à l’origine du sinistre.
Levée du corps de Mamadou Moustapha BA
La famille de l’ancien ministre des Finances et du Budget a brisé le silence sur les funérailles de Mamadou Moustapha Ba. Elle informe que la levée du corps de l’ancien ministre de l’Économie, des Finances et du Plan aura lieu le dimanche 10 novembre 2024, à 10 heures à l’hôpital Militaire de Ouakam, suivie de l’enterrement à Nioro du Rip. Les condoléances seront reçues le lundi 11 novembre 2024, à la maison familiale à Mermoz.
4 individus interpellés et saisie de 301 kg de drogue saisie
Les éléments des brigades de recherches des commissariats de la Médina, de Rufisque et du Point E ont mené plusieurs opérations de lutte contre l’insécurité dans la nuit du mercredi au jeudi. D’après la police, ces opérations ont permis l’interpellation à Soumbédioune de Ch. S. Barry et A. Diarra en possession de 170 kg de chanvre indien. La poursuite des investigations a permis de savoir que leur acolyte D. Teuw, un trafiquant connu des services de police, leur a envoyé la quantité de chanvre indien, renseigne une note de la police. Au même moment, les nommés A. Lo et M. Guèye ont été arrêtés à Rufisque en possession de trois sacs contenant 100 kg de chanvre indien au large de la plage de Diokoul. Aussi un autre sac contenant 31 kg de chanvre indien a été découvert sur la corniche ouest, abandonné par un véhicule déjà identifié. La drogue a été consignée et des enquêtes sont en cours pour identifier les réseaux impliqués, renseigne la police. Au total, 4 individus ont été interpellés et placés en garde à vue et 301 kg de chanvre indien saisi.
17 ressortissants du village de Bapalel portés disparus
C'est l'émoi et la consternation à Bapalel, un village situé dans le Dande Mayo, dans la commune de Ndendory (département de Kanel), où 17 jeunes, en partance pour l'Europe, sont portés disparus. En effet, ils avaient quitté Nouadhibou (ville mauritanienne) pour rallier l'Espagne par voie maritime, rapporte Le Soleil digital.
Coup de gueule de la candidate Dié Maty Fall
Investie sur la liste départementale de Dakar de la coalition Jamm Ak Njariñ, la socialiste Dié Maty Fall n’est pas prête à accepter l’inter-coalition voulue par leur tête de file Amadou Ba consistant à soutenir la coalition Samm Sa Kaddu. Dans un post sur page facebook, la journaliste se rebelle. Elle dira aux militants que pour voter socialiste, la liste validée par le Conseil constitutionnel est celle de la coalition Jàmm Ak Njariñ portée par les trois socialistes investis : Ndèye Sylvie Ndiaye, Ousmane Faye et Dié Maty Fall. Et de souligner qu’après le 17 novembre, le Parti socialiste continue de se reconstruire, tend vers sa mue intergénérationnelle et définit la transmission politique aux jeunes et aux femmes, en accord avec son Bureau politique et sa direction. Le PS, ajoute la candidate à la députation, continuera d’exister et aura besoin de poursuivre sa reconstruction avec les jeunes générations socialistes. Aux yeux de Dié Maty Fall, ce serait handicaper ce renouvellement de génération que de ne pas voter pour les socialistes. C’est une question de principe et un devoir vis-à-vis de nos militants et particulièrement ceux du département de Dakar parce que le PS ne peut pas se renier. Elle appelle à battre campagne pour la liste Jámm Ak Njariñ parce que le code électoral ne connaît pas l’inter-coalition mais la coalition.
Préparation aux Concertations nationales sur l'eau
Le ministre de l'Hydraulique et de l'Assainissement, Cheikh Tidiane Dièye, a présidé hier une rencontre interne en préparation des concertations nationales sur l'Eau, qui se tiendront à Kaolack, du 21 au 23 novembre. D’après le ministère, cette rencontre a permis aux responsables et aux personnels d’échanger sur les enjeux liés à l'accès à l'eau et aux défis à venir, notamment la disponibilité de l'eau par habitant. Les discussions ont mis en lumière l'importance du grand transfert d'eau et des réformes institutionnelles nécessaires pour assurer une gestion efficace de l'eau. Le ministre de l'Hydraulique et de l'Assainissement a réaffirmé son engagement à fournir de l'eau de qualité à chaque Sénégalais.
LES AGENTS DE LA POSTE EN COLERE
Si les imprimeurs affichent le sourire sur le jackpot à prendre pour les marchés juteux des législatives, tel n’est pas le cas de la société nationale de la Poste.
Si les imprimeurs affichent le sourire sur le jackpot à prendre pour les marchés juteux des législatives, tel n’est pas le cas de la société nationale de la Poste. Cette dernière, qui broie du noir, va sombrer davantage puisqu’un juteux marché qui avoisinerait près de 500 millions vient de lui échapper. Celui de la distribution du matériel électoral tant sur le plan national qu’international au profit de concurrents étrangers comme DHL et FeedEx. La faute tout simplement à l’Etat, mais surtout au ministère de l’Intérieur et la Direction générale des élections. Les Postiers sont très en colère.
Les Législatives devaient sonner comme une petite bouffée d’oxygène pour la Poste. Le juteux marché de distribution du matériel électoral qui tournerait autour de 500 millions de frs devait être une opportunité pour la Poste à travers sa filiale de renflouer ses caisses. Mais malheureusement les services du Général Jean Baptiste Tine notamment la Direction générale des Elections ont mis de côté la Poste à travers sa filiale EMS Sénégal pour offrir le marché à des filiales concurrentes d’entreprises étrangères comme DHL et FeedEx. « Or une telle attitude des autorités nationales du ministère de l’Intérieur et de la Direction générale des élections est incompréhensible. C’est inacceptable de léser une entreprise nationale qui emploie plus de 3000 pères de familles sénégalaises au détriment de la concurrence étrangère. La Poste dispose d’une très bonne expérience en matière de matériel électoral. Elle a un vaste réseau national de 300 postes de distribution du courrier, un hub à l’aéroport de Diass pour le courrier international, sous- régional et international de distribution du matériel électoral. Elle maitrise parfaitement le courrier international » souligne Gorgui Yacine Boye Sg du Syndicat libre des travailleurs du Groupe la Poste (SLGTP).
Absence d’appels à concurrence
Le marché a été attribué sans un appel à concurrence. Au niveau de la Poste, ce qui fait encore mal, c’est qu’ils ont eu l’information de l’attribution de ce marché du matériel électoral sur la place publique.
Amath Diouf SG du Syndicat national des travailleurs des postes et télécommunications (SNTP) estime que « ce marché, s’il y avait appel à concurrence, EMS l’aurait certainement remporté parce que mieux disant. EMS aurait assuré dans les délais impartis toutes les livraisons. La Poste est tout à fait capable de rivaliser avec DHL et FedEx en matière de qualité de service ». « EMS est à même de distribuer tout le matériel dans les meilleurs délais et à moindre coût. Comment l’Etat peut déclarer soutenir la Poste en ignorant totalement EMS de ce marché ratant ainsi une occasion de soutenir l’essor de cette société. C’est inacceptable et rien ne le justifie. C’est dommage que la Poste avec son expérience dans le traitement, l’acheminement et la distribution soit laissée en rade par rapport au matériel électoral qu’on va mettre en place pour la prochaine législative du 17 novembre. Malgré les difficultés financières auxquelles la Poste fait face, EMS Sénégal continue de fonctionner de manière optimale, assurant ses missions dans les temps impartis » précise le SG du SNTP.
Un responsable d’EMS Poste Sénégal sous l’anonymat ne confirme pas le montant de la perte de 500 millions de frs. « Ceux qui gèrent l’organisation du scrutin sont les mieux placés pour avoir une idée exacte du montant actuel de ce marché d’acheminement et de distribution du courrier électoral à travers le monde. Mais je vous assure que lorsque le Groupe la Poste avait géré ce marché entre 2009 et 2010, nous avions encaissé environ 200 millions de frs. Et aujourd’hui on peut bien penser que ce marché pourrait atteindre la taille de 500 millions de frs » indique ce directeur du Groupe de la Poste. Gorgui Yacine Boye révèle une aberration.
Lors de la dernière présidentielle française, les autorités françaises avaient confié à la Poste sénégalaise, la distribution et l’acheminement du courrier électoral français à travers le réseau national et international de la sous-région notamment en Gambie, en Guinée-Bissau et dans d’autres pays africains de la sous-région. L’autre aberration, c’est que même gérant ce marché, DHL et FedEx vont sous-traiter avec la Poste.
Au niveau de la Poste, syndicalistes, tout comme travailleurs confrontés à des problèmes inextricables menaçant la survie de leur entreprise sont très en colère contre les autorités du ministère de l’Intérieur et la Direction générale des élections. « Nous souhaitons dénoncer vivement et décrier le fait que la Poste soit mise de côté pour l’acheminement du matériel électoral » conclut Gorgui Yacine Boye.
PLUS DE 4000 CARTES D'ELECTEURS EN ATTENTE A SAINT LOUIS
Le préfet de Saint-Louis (nord), Abou Sow, a signalé, jeudi, un rythme ‘’extrêmement faible’’ de retrait des cartes d’électeur dans ce département, où 4.342 unités restent à distribuer avant les élections législatives du 17 novembre prochain.
Le préfet de Saint-Louis (nord), Abou Sow, a signalé, jeudi, un rythme ‘’extrêmement faible’’ de retrait des cartes d’électeur dans ce département, où 4.342 unités restent à distribuer avant les élections législatives du 17 novembre prochain.
Selon M. Sow, 3.209 cartes d’électeur sont en souffrance dans les commissions administratives de distribution de ces pièces d’identité, dans la commune de Saint-Louis.
Le restant, 1.133 cartes, appartient à des électeurs inscrits dans les cinq communes de l’arrondissement de Rao, a-t-il dit à la presse locale.
La distribution de ces pièces d’identité obligatoires pour le vote au scrutin législatif s’effectue à un rythme ‘’extrêmement faible’’, dans la commune de Saint-Louis surtout, selon Abou Sow.
Seules trois à cinq cartes d’électeur sont retirées en moyenne chaque semaine par les titulaires, a signalé le préfet. Il invite les propriétaires des cartes d’électeur à venir les retirer avant le jour du vote.
Des employés des commissions de distribution des cartes travaillent du lundi au vendredi pour les remettre aux titulaires. Ces derniers n’auront pas l’autorisation de les retirer le jour du scrutin, a dit le préfet sur la base du Code électoral.
Les Sénégalais vont élire 165 députés, le 17 novembre. Quinze des élus vont représenter les Sénégalais vivant à l’étranger. La Direction générale des élections a déclaré recevables 41 listes de candidature.
PASTEF A BESOIN DE SOUTIEN ET DE RENFORT
Dans l'édition d’hier, Momar Thiam expert en communication politique a donné son point de vue sur les vagues de transhumants qui déferlent sur les rives électorales de Pastef..Il reprécise sa pensée
Propos recueillis par Pape Ndiaye |
Publication 08/11/2024
Dans notre édition d’hier, Dr Momar Thiam expert en communication politique a donné son point de vue sur les vagues de transhumants qui déferlent sur les rives électorales de Pastef. A travers cette brève interview, l’éminent communicant reprécise sa pensée que « Le Témoin » a dénaturée dans sa Une.
« Le Témoin » : Certains lecteurs ont mal interprété vos propos jusqu’à parler d’apologie à la transhumance...
Dr Momar Thiam : (Rires). D’abord, permettez-moi de préciser que le titre ne reflète pas le fond de l’article. En aucun cas, il n’y a pas de terme transhumance dans mes propos. Il est vrai qu’en matière de publication, les titres et sous-titres sont de la rédaction. Malheureusement, certains lecteurs ont mal interprété le titre en parlant d’apologie de la transhumance. Comme je l’avais dit, le Premier ministre Ousmane Sonko et tête de liste de Pastef doit faire face à des ralliements et soutiens de tous bords. Et parmi ceux-là, il y a des personnalités de la majorité sortante. Ce qui contribue à s’interroger sur le rejet d’alors de la transhumance politique par le Pastef dans l’opposition. C’est peut-être problématique sur le principe, mais compréhensible dans sa dynamique actuelle compte tenu des enjeux de ces législatives. Et dans cette période cruciale, le Pastef a besoin d’une bonne majorité écrasante à l’Assemblée nationale afin de dérouler son projet de gouvernement sans obstacle. Donc la formation Diomaye-Sonko ne peut se permettre de refuser des soutiens de tous bords, même ceux émanant d’anciens tenants du régime déchu. On est en politique, Ousmane Sonko et son bureau politique ne peuvent refuser des voix et se détourner de mains tendues. Je le répète, Pastef a besoin politiquement de soutiens et de renforts pour rassembler autant de voix et multiplier ses chances de victoire éclatante. Je parle politique puisque nous sommes en politique ! Selon les interprétations des uns et des autres, je ne suis pas dans la catégorie des défenseurs de la transhumance politique. Loin de moi, l’idée d’un tel positionnement. Je crois savoir qu’il y a une interprétation restrictive de mon propos qui figure dans le cœur de l’article pour les besoins d’une titraille « accrocheuse ».
Pensez-vous que cette transhumance peut apporter grand-chose au Pastef ?
Vraiment, je voulais éviter le terme « transhumance » pour qu’il ne fasse pas encore l’objet d’une mauvaise interprétation. Mais je suis convaincu que ni le Président de la République Bassirou Diomaye Faye, ni le Premier ministre Ousmane Sonko n’ont invité ces transhumants à la table des souteneurs comme le faisaient certains tenants du régime déchu, avec des photos ou des vidéos montrant « leurs pêches aux gros ». Vous conviendrez avec moi que les militants et autres sympathisants de Pastef ont fini de démontrer toute leur hostilité face à cette pratique d’un autre genre qui salit la politique dans ce qu’elle a de symbolique dans sa probité morale et éthique.
Les priorités opératoires en politique, c’est l’addition et la multiplication des voix voire des militants, n’est-ce pas ?
Effectivement, comme je l’ai rappelé dans mes propos d’hier, dans une élection comme celle des législatives actuelles, il serait inconcevable pour la direction de Pastef de refuser ou rejeter à coups de déclarations ou de comportements manifestes des soutiens de tous bords même émanant de quelques tenants du régime déchu. Mais alors que dire du Pds (du moins ce qu’il en reste) qui fait bloc en compagnie de l’Apr, sans compter d’autres coalitions plurielles qui regorgent de personnalités politiques qui ne se supportent point mais s’unissent pour multiplier leur chances de gains politiques et autres. je n’oublie pas celles et ceux qui ont quitté l’Apr pour l’ancien Premier ministre Amadou Ba. Le Pastef n’est demandeur de rien je présume, sinon de créer un vaste rassemblement autour de sa tête de liste (Ousmane Sonko) afin de se donner une majorité écrasante qui lui permettrait de dérouler son Projet comme il l’entend pour le bien de tous les Sénégalais.
Le Pastef doit aussi compter sur ses propres forces…
Evidemment ! En politique, il faut toujours savoir compter sur ses propres forces mais aussi ne point refuser des soutiens d’où qu’ils viennent pour un rassemblement conséquent. Et le Pastef a prouvé dans la coalition « Diomaye-Président » lors de la Présidentielle 2024 qu’il est, lui-même, une force électorale. Maintenant comme je l’ai souligné dans mon propos, reste aux tenants du pouvoir de voir après ces législatives quelle évaluation faire de ces soutiens et quelles conclusions en tirer. Je pense que compte tenu de la dynamique de la réédition des comptes en cours et de l’hostilité d’une bonne partie de l’opinion envers le phénomène de transhumance politique, ce sont bien ces souteneurs « encombrants » qui risquent plutôt d’en faire les frais, puisque quoi qu’il en soit, ils feront face au «tribunal de l’opinion» et surtout à une disgrâce latente du pouvoir fort de son principe de gouvernance avec «juup, juubal, jumbanti». Donc je le répète et le réitère, «politiquement, et compte tenu des enjeux de ces législatives, le Pastef a besoin de soutiens de tous bords pour une majorité conséquente dans l’hémicycle au lendemain du 17 novembre 2024.
MACKY SALL, UN HERITAGE DE REPRESSION ET D’INDECENCE
Dans une intervention acerbe, Ousseynou Ly, ministre porte-parole de la présidence, a vigoureusement riposté aux récentes prises de position de l’ex-président Macky Sall, l’accusant de cynisme et d’indécence.
Dans une intervention acerbe, Ousseynou Ly, ministre porte-parole de la présidence, a vigoureusement riposté aux récentes prises de position de l’ex-président Macky Sall, l’accusant de cynisme et d’indécence. Selon Ly, les violences et répressions du régime de Sall ont marqué des pages sombres de l’histoire du Sénégal, dont les blessures demeurent béantes. Il dénonce également l’hypocrisie de l’ancien président, qui, après avoir muselé la démocratie, ose aujourd’hui se poser en défenseur des droits humains. Un message fort qui souligne l’impasse du bilan de son ancien gouvernement et la rupture avec un passé marqué par l’impunité.
Dans une déclaration virulente, Ousseynou Ly a vivement dénoncé l’attitude de Macky Sall, l’ex-président qu’il accuse de cynisme et de duplicité. Le ministre, réagissant aux propos tenus par Sall depuis l’étranger, n’a pas hésité à rappeler les nombreuses victimes de la répression violente de son régime, évoquant les noms de jeunes comme Baye Fallou Sène, Sidiya Diallo, Bouna Sarr et Alpha Yoro Tounkara, tombés sous les balles lors des violences politiques. Ces événements, selon Ly, ont marqué des pages sombres de l’histoire du pays. «Vous avez brisé des vies, laissé des familles endeuillées, plongé des mères dans une douleur insupportable, et aujourd’hui, vous tentez de vous draper dans une posture d’homme d’État soucieux de l’intérêt général», a-t-il rappelé.
Le ministre a dénoncé l’hypocrisie de l’ancien président qui, après avoir réprimé violemment des manifestations populaires et des dissidents politiques, ose aujourd’hui se poser en défenseur des droits humains. Pour Ly, les victimes de la répression, ainsi que les milliers de blessés et emprisonnés, témoignent de la brutalité d’un pouvoir qui a étouffé la liberté d’expression et les libertés fondamentales. Dans un ton furieux, il interroge : « Comment osez-vous, depuis l’étranger, tenter de vous poser en défenseur des droits du peuple que vous avez vous-même réprimé ? »
La loi d’amnistie, un acte de «lâcheté»
L’argument de Macky Sall concernant l’émergence économique du Sénégal sous son gouvernement est également mis en cause. Ly considère ces réalisations comme de simples mirages destinés à cacher la croissance des inégalités sociales, la corruption et la dette nationale. Les infrastructures vantées par l’ancien président sont perçues par l’opposition comme des projets coûteux, financés par des emprunts insoutenables et profitant principalement à une élite privilégiée. En lieu et place d’une véritable transformation sociale, Ly dénonce un pays laissé en ruine après plus d’une décennie de gouvernance autoritaire et déséquilibrée.
Une attention particulière est également portée sur la loi d’amnistie que Macky Sall a imposée, une initiative qu’Ousseynou Ly juge comme « une lâcheté » destinée à effacer les traces de crimes commis sous le régime. «Cette loi n’a pas pour objectif de panser les plaies du peuple, mais de blanchir les responsables de crimes de sang, dont vous-même et vos plus fidèles exécutants. Vous avez tenté de couvrir vos erreurs, d’effacer le sang versé sous votre règne, et de garantir l’impunité à ceux qui ont piétiné les aspirations légitimes de tout un peuple», a-t-il fustigé.
Selon lui, cette loi vise moins à apaiser les tensions qu’à protéger les responsables de violences et d’abus, et à garantir l’impunité pour ceux ayant « piétiné les aspirations légitimes du peuple ». Ly fait le parallèle entre cette loi et une tentative de blanchir les actions des exécutants de l’ancien pouvoir, y compris celles de Sall lui-même.
«Le peuple sénégalais ne vous a pas oublié»
La réconciliation nationale, selon Ly, ne peut être fondée sur la falsification de l’histoire ni sur le silence des responsables. Il plaide pour une réconciliation véritable, fondée sur la vérité et la justice, principes qui, selon lui, ont été ignorés sous le précédent mandat. Le ministre affirme que le pays, sous la nouvelle direction, œuvre activement pour restaurer la confiance, mettre fin à l’impunité et redresser l’économie.
Enfin, Ly conclut en affirmant que le Sénégal a tourné définitivement la page du régime de Macky Sall. «Aujourd’hui, un gouvernement responsable s’efforce de réparer les torts causés, de restaurer la justice et la transparence, et de rebâtir un avenir fondé sur l’espoir et non la peur. Le pays que vous décrivez comme étant en ruine est celui que vous avez laissé, épuisé par plus d’une décennie de malgouvernance», dit-il.
Un avenir basé sur la dignité, la transparence et la justice est désormais privilégié. «Le peuple sénégalais ne vous a pas oublié, mais il a décidé d’avancer. Ainsi, la lutte pour une gouvernance démocratique, juste et transparente continue de façonner l’avenir politique du Sénégal, loin des échos des violences passées», a-t-il déclaré, soulignant que l’histoire jugera les actions passées à l’aune de la vérité et des actes réalisés pour le bien-être du peuple.