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28 août 2025
639 MEDIAS DECLARES, 258 EN REGLE ET 381 NON CONFORMES
Le ministère de la Communication, des Télécommunications et du Numérique a publié hier, jeudi 6 février 2025, la liste des médias conformes aux dispositions règlementaires fixées par l’Etat du Sénégal.
Le ministère de la Communication, des Télécommunications et du Numérique a publié hier, jeudi 6 février 2025, la liste des médias conformes aux dispositions règlementaires fixées par l’Etat du Sénégal. Au total, parmi les 639 organes à s’être déclarés, seuls 258 sont en règle et 381 non conformes.
Le Directeur de la Communication, Habibou Dia, a fait face à la presse hier, jeudi 6 février 2025, pour dévoiler la liste des médias qui ont été reconnus conformes aux dispositions règlementaires en vigueur au Sénégal, après le contrôle. Au terme du processus, dit-il, «un tableau global avec 639 médias déclarés, 258 conformes et 381 médias non conformes ; soit à peu près 40,5% de médias conformes», est retenu.
Poursuivant ses explications, Habibou Dia, souligne : «28 télévisions sont conformes aux normes. Pour les quotidiens, le nombre est de 85 déclarées. 115 radios privées déclarées, 134 radios communautaires déclarées, dont 39 restent toujours non identifiables parce qu'ils ont juste mis radios communautaires, 53 WebTV et 224 médias en ligne».
Parmi les 224 médias en ligne retenus, seuls 123 ont pu ou ont essayé au moins de fournir des contrats pour leurs employés. «On considère donc que près de la moitié font travailler leurs journalistes dans le noir ou n'emploient juste personne et que c'est juste une personne qui peut être fait le photographe, le preneur de son, le cadreur, le rédacteur en chef, le directeur de publication et le reporter. Ce qui, en l'absolu, est impossible», a trouvé Habibou Dia.
Seules 80 entreprises de presse en ligne ont déposé des contrats en bonne et due forme, conforme au Code du travail, conforme à la Convention collective. Toujours pour la presse en ligne, le Directeur de la Communication informe que seules «48 ont le nombre de journalistes requis en termes d'expérience pour occuper la fonction de directeur de publication et de rédacteur en chef». Pour les télévisions, deux n’ont pas les qualifications requises pour émettre. De même il y a «45 radios privées, commerciales ou se prétendant radios qui ne sont pas conformes», at-il ajouté. Les manquements constatés dans les médias sont aussi : «176 sites web qui, soit ont déclaré des sites web, le nom de domaine ne marche pas, ou c'est une seule personne, ou n'emploient personne, ou n'ont pas de directeur ou de rédacteur en chef», a dit Habibou Dia. Pour la presse écrite, 57 quotidiens PDF avec des unes électroniques et qui ne se conforment pas au dépôt légal ont été recensés.
Pour Habibou Dia, «l’objectif est d’arriver à un écosystème stable, avec des acteurs clairement identifiés, des journalistes professionnels qui exercent leur métier avec responsabilité, des reporters et des techniciens employés légalement, qui bénéficient de contrats de travail et des protections sociales qui leur reviennent». Pour ce faire, l’Etat ne lésinera pas sur les sanctions. Il prévient, de ce fait, «les radios privées n'ayant pas de Conventions et de Cahiers de charges, ou ne s'étant pas déclarées par défiance vis-à-vis de l'autorité»
D’ailleurs, à l'installation du Collège du CNRA, ajoute-t-il, «il leur sera demandé de retirer leurs fréquence». Pis ajoute Habibou Dia, «ceux qui ne sont pas journalistes et qui s’entêtent d’exercer le métier ou qu'ils aient fait de fausses déclarations, encourront les poursuites conformes aux infractions commises».
L’Etat veillera aussi à ce que «les cotisations sociales des travailleurs soient respectées». Mieux, il «veillera à ce que les droits de 129 journalistes pour lesquels nous n'allons pas lésiner sur les moyens pour exiger de leurs employeurs de se régulariser vis-à-vis de la situation légale et de permettre à ces journalistes d'avoir des contrats en bonne et due forme. A terme, donc, nous allons arriver à 360 journalistes au moins qui vont rentrer dans un cadre normal d'employabilité».
CES OBSTACLES QUI PLOMBENT LA COMPETITIVITE DU SECTEUR PRIVE NATIONAL
Les obstacles majeurs à l’investissement et à la compétitivité des entreprises ont été identités. Il s’agit entre autres de l’accès au foncier, au financement et aux marchés.
L’Apix a organisé hier, jeudi 6 février, un déjeuner de travail avec le privé national. L’objectif principal de cette concertation est de renforcer le dialogue et la collaboration entre les pouvoirs publics. Au cours des échanges, les obstacles majeurs à l’investissement et à la compétitivité des entreprises ont été identités. Il s’agit entre autres de l’accès au foncier, au financement et aux marchés.
Dans le cadre du renforcement du dialogue et de la collaboration avec les acteurs du secteur privé, l’Apix a organisé hier, jeudi 6 février, un déjeuner de travail avec le privé national. L’objectif principal de cette concertation est de renforcer le dialogue et la collaboration entre les pouvoirs publics et les acteurs économiques afin d’améliorer l’environnement des affaires et de favoriser une croissance durable et inclusive.
Lors des échanges, les obstacles majeurs à l’investissement et à la compétitivité des entreprises ont été identités. « Parmi les obstacles, nous avons relevé l’accès au foncier, à l’énergie à moindre coût pour développer l’industrie, l’accès au financement avec l’absence d’une banque d’affaire pour pouvoir prendre en même temps que les entreprises des risques d’investissements dans les secteurs prioritaires mais aussi l’accès aux marchés. Le marché est très simple à configurer. Soit il existe et l’investisseur vient investir, soit il n’existe pas et l’Etat doit mener des réformes fortes pour pouvoir créer les conditions pour que l’investissement privé peut prospérer », a explique le directeur général de l’Apix Bakary Séga Bathily. Il précise que la création de banques d’affaires relève du domaine du secteur privé. « L’Etat crée les conditionnalités pour qu’il y ait des banques d’affaires au Sénégal. Il y a une politique qu’il faut mener à ce niveau. Il appartient au secteur privé national de se regrouper pour mettre en place cette banque d’affaires pour se financer lui-même », soutient-il. Par ailleurs, le DG de l’Apix a annoncé que le Conseil Présidentiel de l’Investissement (CPI) sera réactivé et repositionné comme l’instance suprême d’évaluation et d’approbation des réformes issues de leurs travaux communs. Il servira, dit-il, de cadre pour un dialogue constructif et stratégique entre l’État et les acteurs économiques.
De son côté, Abdourahmane Diop, directeur général de Geomat ingénierie a souligné la nécessité d’impliquer le secteur privé national dans la réalisation des projets publics. Il a relevé aussi un certain nombre de manquements dont l’accès à l’information et le déficit dans la préparation des projets. « Dans ce cadre, nous avons identifié une cinquantaine de projets sur lesquels nous avons travaillé dans la recherche de partenaires techniques et financiers. Nous avons été heureux d’entendre le Premier ministre annoncer le lancement prochain d’une centaine de projets et programmes. Il est important qu’on ait le plus rapidement possible cette liste et qu’on sache les projets qui seront financés par l’Etat, ceux qui seront financés en Ppp et ceux qui seront financés par le privé », indique-t-il. Selon lui, cela permettra au secteur privé de se positionner et également de chercher les partenaires techniques et financiers. Pour profiter de ces opportunités qu’offre l’Etat, M Diop pense que le secteur privé doit s’améliorer dans la prise de risques et dans la participation à la préparation des projets à travers des études.
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LES UNES DE LA PRESSE DE CE VENDREDI 7 FEVRIER 2025
Sud Quotidien, Walf Quotidien, Yoor-Yoor Bi, L'Observateur, Libération, Le Quotidien, Enquête, Vox Populi, Le Verdict News, L'As, Record, Le Soleil
FUITE DES CERVEAUX, LE CRI D’ALERTE DU PROFESSEUR AMADOU GALLO DIOP
Lors de la première édition du concept « Taataan ci Maam », l’ancien chef du service de neurologie de l’hôpital de Fann a dénoncé les conditions précaires des médecins au Sénégal, poussant de plus en plus de jeunes diplômés à l’émigration.
Ce jeudi, il y avait la 1ère édition du concept « Taataan ci Maam ». Il s’agit d’un projet qui vise à renforcer les « relations intergénérationnelles en valorisant les expériences et les connaissances des aînés ». A cette occasion, le Professeur Amadou Gallo Diop a évoqué la fuite des cerveaux dans le domaine médical. Selon cet ancien chef de service de neurologie de l’hôpital de Fann, les autorités doivent prendre ce problème à bras le corps.
« Les médecins partent. C’est extrêmement grave. Il faut qu’on s’arrête là-dessus, qu’on mène une réflexion. Sinon, après avoir perdu des ingénieurs, des économistes, des différentes professions, nous sommes en train maintenant de perdre des gens des professions de la santé », clame-t-il.
« Les structures de santé, dans la grande majorité, ne sont pas dans les normes internationales. Les conditions de rémunération et de leur progression dans la vie socio-économique ne sont pas bonnes du tout », a déploré Amadou Gallo Diop.
Toujours selon le Pr Diop, il y a 25 ou 30 ans, « Il était exceptionnel et rarissime au Sénégal de voir un docteur en médecine qui cherche à émigrer pour exercer sa profession ». Et de poursuivre dans la même dynamique. « Les médecins étaient systématiquement recrutés avec un niveau de revenu qui était en adéquation avec la cherté de la vie (…). Ces dernières années, nous voyons des docteurs en médecine qui soutiennent une thèse après huit années d’études dans des conditions difficiles, mais qui sont très formateurs, qui cherchent dans le mois ou dans l’année à aller sur l’émigration », a relevé le neurologue.
Cependant, il y a des facteurs qui peuvent expliquer ce phénomène d’après lui. La précarité dans le domaine médical, qui est un secteur névralgique dans toute société, devrait être traitée. « Quand vous vous rendez compte que quelqu’un peut faire huit ans d’études en médecine et docteur d’université en médecine, pharmacie et autres et se retrouver avec des salaires d’environ 200 000 francs par mois, c’est un scandale. Cette situation fait que nous voyons de plus en plus de jeunes docteurs en médecine, pharmacie et chirurgie dentaire formés à Dakar qui, maintenant, prennent la voie de l’émigration vers l’Europe, le Canada, les Etats-Unis, les pays arabes ».
LE MALI ET LE SÉNÉGAL RENFORCENT LEUR COOPÉRATION MILITAIRE
Le ministre sénégalais des Forces armées a rencontré son homologue malien, ce jeudi 6 février 2025 à Bamako. Les échanges ont également porté sur la mutualisation des efforts en matière de renseignement, de formation militaire...
Dans le cadre du renforcement de la coopération militaire entre le Mali et le Sénégal, le ministre malien de la Défense et des Anciens Combattants, le Général de Corps d’Armée Sadio Camara, a reçu en audience son homologue sénégalais, le ministre des Forces armées, Général Birame Diop. Cette rencontre, qui s’est tenue le jeudi 6 février 2025 au siège du ministère malien de la Défense, vise à consolider les liens sécuritaires entre les deux pays.
Accompagné d’une délégation de haut rang, Général Birame Diop a salué l’accueil chaleureux qui lui a été réservé à Bamako. Il a souligné que cette rencontre répondait aux instructions du président sénégalais, Bassirou Diomaye Faye, qui accorde une priorité absolue au renforcement des relations bilatérales avec le Mali. Selon lui, la coopération militaire entre les deux nations, qui s’est intensifiée depuis la signature d’un accord militaire technique en mars 2021, affiche des résultats prometteurs, notamment en matière de formation des cadres militaires et d’échanges de stagiaires dans divers établissements.
Le ministre sénégalais a mis en avant la nécessité de renforcer la coopération transfrontalière pour faire face aux menaces sécuritaires communes. Il a insisté sur l’importance de la lutte conjointe contre le terrorisme, la criminalité transfrontalière et les trafics illicites, plaidant pour une mutualisation des efforts dans les domaines du renseignement, du partage d’informations et de la formation militaire.
Il a également évoqué la préservation du fleuve Falémé, dont l’exploitation aurifère a été suspendue par le Sénégal durant trois ans pour limiter la pollution. Il a exhorté le Mali à prendre des mesures similaires afin de préserver cet écosystème vital pour les communautés riveraines.
De son côté, le ministre malien de la Défense, le Général Sadio Camara, a souligné l’importance stratégique de cette rencontre pour la stabilité des deux pays. Rappelant les liens historiques entre le Mali et le Sénégal, il a affirmé que, malgré le retrait du Mali de la CEDEAO, le pays reste ouvert à des partenariats solides avec ses voisins, en accord avec la vision du président de la transition, le Général Assimi Goïta.
Il a insisté sur la nécessité d’une action conjointe pour sécuriser les plus de 400 kilomètres de frontière commune, précisant que la lutte contre le terrorisme et le crime organisé nécessitait une coopération étroite. « Cette bataille se gagnera par la coordination et le partage d’expériences entre nos forces armées », a-t-il déclaré.
Enfin, il a salué la présence de son homologue sénégalais et de sa délégation, soulignant l’importance des discussions engagées pour bâtir des partenariats solides et durables en matière de défense et de sécurité. Cette rencontre de deux jours devrait aboutir à des initiatives concrètes pour renforcer la stabilité régionale face aux défis sécuritaires croissants.
CDC, UN PLAN SOCIAL LANCÉ POUR OPTIMISER LES RESSOURCES
Un plan de mobilité interne a également été initié pour redéployer certains agents au sein des filiales du groupe. La direction assure que cette démarche se fera dans le strict respect des droits des travailleurs.
Comme l’ont fait certaines entités publiques depuis l’avènement du nouveau régime, la Caisse des Dépôts et Consignations (Cdc) a, elle aussi, annoncé un plan social.
La Cdc et Fadilou Keïta veulent se séparer d’une partie du personnel. La structure vient d’annoncer un plan social. Dans un communiqué de presse, elle explique que dès sa prise de Fonction, le Directeur général, Fadilou Keïta, a commandité, plusieurs audits. «Parmi eux, l'audit organisationnel réalisé par le cabinet Kpmg qui a mis en évidence la nécessité d'optimiser les ressources humaines», indique la Cdc.
Et la Commission de Surveillance de la Cdc, renseigne la boîte dans son document de presse, lors de la réunion du lundi 27 janvier 2025, et après délibération à huis clos, «autorise le Directeur général à mettre en œuvre un plan social, conformément aux dispositions réglementaires».
Le communiqué de presse renseigne que le Directeur général a également initié un plan de mobilité interne visant à préserver un maximum d'emplois. Une vingtaine d'agents de toutes catégories seront redéployés, sous forme de détachement, au sein des filiales du Groupe.
Ainsi, un comité de mise en œuvre du plan social a été constitué. Il est composé de 5 membres, dont 3 personnalités indépendantes. Il aura pour mission de prendre en charge les dossiers entrant dans le champ des critères établis, en conformité avec les rapports et autres recommandations. Il s'attèlera ensuite à mener des entretiens individuels avec les travailleurs concernés.
La Direction générale assure de son engagement à conduire ce processus «dans le respect absolu des droits des travailleurs et des dispositions réglementaires en vigueur.» Une démarche qu’elle dit inscrire dans une volonté de modernisation et d'optimisation des ressources.
SANGOMAR, PLUS DE 3 MILLIONS DE BARILS PRODUITS EN JANVIER
Durant cette période, 3 cargaisons, représentant un volume total de 2,89 millions de barils, ont été expédiées et commercialisées sur le marché international.
Le ministère du Pétrole et des Énergies vient de rendre public le rapport de production du mois de Janvier pour le Gisement pétrolier de Sangomar. Près de 3 millions de barils ont été commercialisés. Ci-dessous le rapport complet.
La production totale du site de Sangomar pour le mois de janvier 2025 a atteint 3,11 millions de barils de pétrole brut.
Durant cette période, 3 cargaisons, représentant un volume total de 2,89 millions de barils, ont été expédiées et commercialisées sur le marché international.
Les prévisions de production pour l’année 2025 devraient se chiffrer à environ 30,53 millions de barils de pétrole brut, avec un objectif de maintien du plateau de 100 000 barils par jour tout au long de l’année.
GRANDE MURAILLE VERTE, UN AUDIT MET EN LUMIÈRE DES FAIBLESSES À CORRIGER
Le ministre sénégalais de l’Environnement, Daouda Ngom, a insisté sur la nécessité de réformes pour améliorer la gouvernance et la mobilisation des ressources. Les conclusions de ces travaux seront soumises au Conseil des ministres.
Les résultats de l’audit institutionnel et organisationnel de l’Agence panafricaine de la grande Muraille verte (APGMV) ont révélé un certain nombre de préoccupations à examiner, a indiqué, jeudi, le ministre sénégalais de l’Environnement et de la Transition écologique, Daouda Ngom.
Parmi ces préoccupations figurent le modèle de financement durable et les ajustements juridiques nécessaires pour consolider le cadre opérationnel et statutaire de cette initiative panafricaine, a-t-il précisé.
‘’Ces préoccupations méritent que nous nous y penchions par un examen approfondi afin de doter l’initiative de mécanismes de coordination, d’harmonisation des actions et d’appui à la mobilisation des ressources’’, a insisté le ministre.
Daouda Ngom intervenait à l’ouverture des travaux du Comité technique des experts chargés d’examiner les conclusions et recommandations de l’audit institutionnel et organisationnel de l’Agence panafricaine de la grande Muraille verte et des structures nationales.
Coorganisée par le Sénégal, le Mali et la Mauritanie, ce sommet de Dakar se déroule du 5 au 7 février avec une réunion des experts. La réunion du Conseil des ministres de l’Agence panafricaine de la grande Muraille verte qui mettra un terme à ce sommet, se tiendra vendredi.
Il a indiqué que »le modèle financement durable de la l’Agence doit inclure les contributions des États membres, des partenaires techniques et financiers et des initiatives privées ».
‘’Parmi les préoccupations à revoir, a-t-il ajouté, figurent également la définition des niches stratégiques permettant d’optimiser les services offerts par l’Agence, entre autres, le financement carbone et les projets de reforestation.’’
‘’Il y a aussi la reformulation des mandats pour garantir une meilleure clarté et un alignement institutionnel, à la fois pour l’Agence panafricaine et les structures nationales et le nouveau schéma institutionnel et organisationnel proposé pour répondre aux exigences modernes de gouvernance et de performance’’, a-t-il ajouté.
Douada Ngom a indiqué qu’il est attendu de ces deux jours de réunion des experts ‘’la validation des rapports provisoires produits, une proposition d’une feuille de route pour leur mise en œuvre et enfin, une proposition de recommandations à soumettre aux ministres en charge de la grande Muraille verte des États membres’’.
‘’Ces propositions et recommandations, selon lui, permettront de surmonter les faiblesses organisationnelles notées afin de mieux mobiliser les ressources humaines et financières nécessaires à la mise en œuvre de cette ambitieuse initiative.’’
Il a invité les experts à exploiter et analyser avec toute la rigueur qui sied les documents soumis à leur attention.
‘’Nous, les ministres, attendons de vous, experts, des propositions et recommandations objectives sur les contributions statutaires et le renouvellement des mandats des instances dirigeantes de l’APGMV’’, a-t-il lancé.
L’Agence panafricaine de la grande Muraille verte (APGMV) a été créée le 17 juin 2010 à N’Djamena, au Tchad, sous l’égide de l’Union africaine et de la CEN-SAD.
‘’Cette initiative, un maillon essentiel au développement durable de notre continent, a fait du chemin depuis et baigne, aujourd’hui, dans des incertitudes qui ont valu la nécessité de procéder à un audit institutionnel et organisationnel, pour tenter d’ouvrir des perspectives meilleures’’, a expliqué le ministre.
L’audit est financé par la Banque africaine de développement (BAD).
Daouda Ngom a assuré que le Sénégal, en tant que pays facilitateur et catalyseur, ne ménagera aucun effort pour l’expression et la valorisation des potentialités de la grande Muraille verte.
Il a réitéré »l’engagement du gouvernement du Sénégal à soutenir pleinement » cette initiative.
Dr Sékouna Diatta, Directeur général de l’Agence sénégalaise de reforestation et de la Grande muraille verte (ASERGMV), a estimé que cette session organisée avec le soutien de partenaires tels que la BAD, et le Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE), est ‘’une avancée majeure dans la vie de l’Agence panafricaine’’.
Projet phare de l’Union africaine, la grande Muraille verte est une initiative qui vise à réhabiliter les écosystèmes dégradés, promouvoir une agriculture durable, renforcer la résilience des écosystèmes et des communautés et lutter efficacement contre les effets négatifs de la désertification et du changement climatique.
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POUR UNE ÉCOLE À LA SÉNÉGALAISE
Abdourahmane Diouf dissèque les maux du système éducatif national. Selon lui, le Sénégal reste prisonnier d'un mimétisme colonial qui l'empêche de construire sa propre voie. Entre héritage culturel et modernité, plongée au cœur d'une révolution attendue
Dans un entretien accordé à l'émission Belles Lignes de Pape Alioune Sarr ce jeudi 6 février 2025, le ministre de l'Enseignement supérieur, de la Recherche et de l'Innovation, Abdourahmane Diouf, livre une analyse approfondie des défis du système éducatif sénégalais et propose une vision de transformation.
Issu lui-même d'une famille traditionnelle où ses parents ne maîtrisaient pas le français, le ministre incarne la réussite de l'école publique sénégalaise d'antan. Il souligne cependant que le système actuel reste prisonnier de son héritage colonial. "Nous n'avons pas d'école sénégalaise comme nous n'avons pas d'université sénégalaise", déclare-t-il, pointant notamment le paradoxe de l'université Cheikh Anta Diop qui, malgré ses 100 000 étudiants, n'enseigne pas suffisamment l'œuvre de son illustre parrain.
Le ministre dénonce un mimétisme culturel qui affecte profondément la société sénégalaise. "Nous voulons être plus arabes que les Arabes, plus français que les Français, en oubliant d'être des Noirs", affirme-t-il, appelant à une reconnexion avec l'identité culturelle sénégalaise.
Sur le plan technologique, Abdourahmane Diouf prône une approche pragmatique. Il cite l'exemple des jeunes réparateurs de téléphones du marché HLM à Dakar qui, sans formation académique, maîtrisent les technologies les plus récentes. Pour lui, cette expertise pratique doit être valorisée et intégrée dans une stratégie nationale de développement technologique.
Le ministre plaide pour un "souverainisme ouvert", conjuguant préservation des intérêts nationaux et coopération internationale. "Nous allons conserver pour nous ce que nous savons faire de mieux, mais là où nous sommes faibles, nous irons chercher l'expertise à travers le monde", explique-t-il.
Concernant les réformes, il insiste sur l'urgence d'adapter le système aux réalités locales, notamment en matière linguistique. Face aux résistances sociétales, il appelle à une prise de conscience collective pour dépasser les préjugés hérités de la période coloniale et construire un modèle éducatif véritablement sénégalais.