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11 mai 2025
LA CAMPAGNE FANTÔME DE MACKY SALL
Par téléphone et messages WhatsApp, l'ex-président tente de garder la main sur son parti à 3000 kilomètres de distance. Une stratégie qui déstabilise ses troupes. "En politique, le contact et la chaleur humaine comptent", confie un membre de l'APR
(SenePlus) - L'ancien président Macky Sall, qui avait pourtant promis de se retirer de la vie politique en quittant ses fonctions en mars dernier, mène aujourd'hui une campagne électorale inédite depuis le Maroc. Désigné tête de liste de la coalition d'opposition Takku Wallu pour les législatives du 17 novembre, il tente de maintenir son influence à distance.
Le Monde rapporte une scène révélatrice survenue le 26 octobre à Thiès, près de Dakar : des militants de l'Alliance pour la République (APR) sont regroupés autour d'un téléphone, écoutant leur leader s'exprimer via le député sortant Abdou Mbow qui fait office de relais. Cette situation a suscité des commentaires ironiques dans les médias sénégalais qui ont baptisé l'initiative "campagne WhatsApp", relate le quotidien français.
Le journal précise que le 30 septembre, la coalition Takku Wallu, rassemblant notamment l'APR et le Parti démocratique sénégalais (PDS), avait officialisé la candidature de Macky Sall comme tête de liste nationale, démontrant ainsi son influence persistante malgré son exil marocain.
Le Monde cite la "Lettre à mes compatriotes" diffusée le 6 novembre, dans laquelle Macky Sall justifie son retour politique : "Nous constatons que l'économie est en berne", écrit-il, critiquant "le populisme" et les "contre-vérités [qui] tiennent lieu de mode de gouvernance." Il y explique son retrait initial par "courtoisie républicaine", s'étant "imposé un temps de recul et de réserve."
Toutefois, rapporte le quotidien français, l'ancien président reste évasif sur les raisons de sa campagne à distance. Un cadre de l'APR confie au Monde, sous couvert d'anonymat : "Nous étudions les possibilités, mais l'hypothèse de sa présence sur le territoire pour la campagne des législatives est peu probable."
Selon les témoignages recueillis par Le Monde, Macky Sall maintient fermement le contrôle des opérations malgré son éloignement. "Il suit tout de très près", affirme Omar Youm, proche et cadre de l'APR, cité par le journal. Sa stratégie se concentre sur la défense de son bilan présidentiel (2012-2024) et l'attaque frontale des premiers mois de gouvernance du Pastef.
Face à cette situation sans précédent, Le Monde rapporte que l'APR a dû repenser sa stratégie. "On parie sur le porte-à-porte plus que sur les meetings. On pousse les militants de base à aller à la rencontre des citoyens", confie un député sortant au quotidien français. Le journal cite également Mamadou Lamine Sarr, chercheur en sciences politiques, qui rappelle : "L'APR a longtemps été une machine électorale d'une grande efficacité. Il leur reste un savoir-faire en la matière. Leur présence dans le Sénégal profond est forte."
Le Monde fait état d'un malaise croissant au sein du parti. "En politique, le contact et la chaleur humaine comptent. Là, cette dimension est absente", avoue un militant dans les colonnes du journal. Un autre membre du parti confie : "Malheureusement, on ne trouve personne qui remplace vraiment Macky dans ce rôle de leader. Il a fondé l'APR et dirigé le pays pendant douze ans."
Pendant ce temps, son adversaire Ousmane Sonko, Premier ministre et cofondateur du Pastef, profite de cette absence pour multiplier les apparitions publiques, allant jusqu'à organiser le 29 octobre une démonstration de force à Fatick, fief historique de Macky Sall.
UN BALLON D'OR AU COUTEAU
Quarante et un points, c'est l'infime marge qui sépare Rodri de Vinicius Jr.. Le milieu de terrain de Manchester City s'impose avec 1 170 points sur 1 485 possibles, devant le Brésilien du Real Madrid (1 129 points)
(SenePlus) - France Football et L'Équipe révèlent ce samedi les détails du vote du Ballon d'Or 2024, marqué par un duel haletant entre Rodri et Vinicius Jr.
Le verdict est tombé avec une marge infime : seulement 41 points séparent le lauréat espagnol Rodri (1 170 points) de son dauphin brésilien Vinicius Jr. (1 129 points), sur un total possible de 1 485 points. Cette faible différence témoigne de l'intensité de la bataille pour le prestigieux trophée.
Le podium est complété par Jude Bellingham (917 points), autre pensionnaire du Real Madrid, qui devance largement son coéquipier Dani Carvajal (550 points). Le Real Madrid place d'ailleurs quatre joueurs dans le top 10, avec également Toni Kroos en neuvième position.
La surprise vient peut-être de Kylian Mbappé, sixième avec 420 points, qui recule de trois places par rapport à l'édition précédente, tout comme Erling Haaland, cinquième avec 432 points. L'écart est saisissant entre le trio de tête et le reste des nommés : plus de 620 points séparent Rodri du quatrième, Carvajal.
L'Espagne, championne d'Europe, domine le classement avec cinq joueurs dans le top 15 : Rodri, Carvajal, le prodige Lamine Yamal (8e), Dani Olmo (13e) et Nico Williams (15e). L'Angleterre suit avec trois représentants : Bellingham, Kane (10e) et Foden (11e).
Fait notable, deux des trente nommés n'ont reçu aucun point : Artem Dovbik, pourtant meilleur buteur de Liga avec Gérone, et Mats Hummels, finaliste de la Ligue des champions avec Dortmund. L'autre Français de la liste, William Saliba, termine 24e avec 8 points.
Le classement reflète une saison marquée par les performances exceptionnelles de Manchester City et du Real Madrid, avec une domination espagnole qui s'explique notamment par le sacre de la Roja à l'Euro 2024. La mince différence de points entre Rodri et Vinicius Jr. restera comme l'une des plus serrées de l'histoire du trophée.
LES PRÉCISIONS D’AYIB DAFFÉ SUR LA VAGUE DE SOUTIEN À PASTEF
Le secrétaire général du parti a souligné que Pastef participera aux élections sous sa propre bannière, dissociant ainsi son mouvement de toute notion de coalition
Le secrétaire général du parti Pastef, Ayib Daffé, a clarifié la situation concernant les vagues de soutien observées en faveur de son parti à l’approche des élections législatives prévues pour le 17 novembre prochain.
Dans une déclaration, Ayib Daffé a souligné que Pastef participera aux élections sous sa propre bannière, dissociant ainsi son mouvement de toute notion de coalition.
« Il n’existe donc pas, à proprement parler, de coalition Pastef comme on l’entend souvent », a-t-il affirmé, précisant que les listes départementales de Pastef sont composées exclusivement de membres du parti, à 100 %.
Il a également mentionné que certains alliés de Diomaye Président figurent sur la liste nationale, mais uniquement suite à des investitures réalisées à la base.
La tête de liste départementale de Sédhiou a également évoqué le processus d’adhésion au parti, qui se concrétise par l’acquisition d’une carte de membre.
Il a ajouté, avec un sourire, que « Pastef a suspendu la vente des cartes de membre depuis mai 2024 pour finaliser son règlement intérieur ».
Il a tenu à rappeler que soutenir la liste de Pastef Les Patriotes lors des élections législatives ne signifie pas nécessairement adhérer au parti.
«Il s’agit de procédures différentes qui n’ont pas la même portée et le même sens », a-t-il conclu, insistant sur la distinction entre soutien électoral et adhésion au mouvement.
AMADOU BA, L'ÉMANCIPATION D'UN EX-PREMIER MINISTRE
Les législatives du 17 novembre sont devenues son terrain de reconquête politique, loin de l'ombre de son ancien mentor Macky Sall. Face aux escarmouches d'Ousmane Sonko, l'ancien Premier ministre révèle une combativité insoupçonnée
(SenePlus) - L'ancien chef du gouvernement tente de s'imposer comme le véritable leader de l'opposition. Les élections législatives anticipées du 17 novembre pourraient marquer sa rupture définitive avec l'ombre tutélaire de Macky Sall.
Le ton est donné dès le 21 octobre, quand Ousmane Sonko lance un défi inattendu à son prédécesseur à la primature : un débat public contradictoire. Contre toute attente, Amadou Ba accepte, non sans ironie : "Manifestement, j'ai vu juste en affirmant que M. Ousmane Sonko éprouve une nostalgie sans doute légitime de ma modeste personne."
Bien que le débat n'ait finalement pas eu lieu - le CNRA y ayant mis son veto - cette séquence révèle, comme le rapprorte Jeune Afrique (JA), une nouvelle facette d'Amadou Ba. L'homme réputé discret et mesuré montre désormais les crocs. Quand Sonko le traite de "voleur", il réplique en le qualifiant "d'éternel opposant lent et incompétent, ne faisant que du bavardage."
"Nous sommes en train de découvrir un autre Amadou Ba, qui est plus libre et se met de plus en plus dans la peau du leader de l'opposition", se réjouit Oumar Sow, ancien conseiller présidentiel devenu cadre de la coalition Jamm Ak Njariñ, cité par JA.
Cette métamorphose s'explique par une rupture majeure : Amadou Ba a quitté l'Alliance pour la République (APR) et la coalition Benno Bokk Yakaar (BBY), emmenant avec lui le Parti socialiste et l'Alliance des forces de progrès. Mi-septembre, il lance son propre mouvement, "Nouvelle responsabilité", destiné à devenir un parti politique.
"C'est quelqu'un qui n'a plus de contraintes. Il n'a plus les mains liées et peut maintenant tracer sa voie", confie À Jeune Afrique, un ancien collaborateur à la primature. Un autre allié renchérit : "C'est un mal pour un bien qu'il ait échoué à la présidentielle. Cela lui a donné l'occasion de prendre davantage son destin en main."
Toutefois, cette émancipation n'est pas sans obstacles. Selon le magazine panafricain, les investitures pour les législatives ont créé des frustrations, notamment chez Oumar Sow, relégué à la 27e place sur la liste nationale : "Je fais partie des rares personnes qui ont soutenu Amadou Ba et je me sens trahi", confite-t-il à JA.
À en croire Jeune Afrique, l'enjeu de ces législatives dépasse la simple confrontation avec Sonko. "Ce que veulent Amadou Ba et ses nouveaux alliés, ce n'est pas de battre Ousmane Sonko. C'est arriver devant Macky Sall", analyse un observateur. Une affirmation que réfute Oumar Sow, toujours dans les colonnes de JA : "Nous n'avons que faire des leaders qui sont hors du pays et s'adressent aux Sénégalais depuis WhatsApp. Nous, nous sommes sur le terrain et notre objectif, c'est d'être les premiers."
Pour l'ancien Premier ministre, qui avait obtenu 35% des suffrages à la présidentielle, ces législatives représentent une opportunité de renaissance politique. Reste à voir si cette stratégie d'émancipation portera ses fruits dans les urnes.
"LES AUTOROUTES DE L'EAU", UNE SOLUTION POUR L'ACCÈS À L'EAU À TOUBA
Le ministre Cheikh Tidiane Dièye a détaillé les étapes et les ambitions de ce vaste projet, qui prévoit notamment le transfert des eaux du lac de Guiers vers plusieurs localités, avec une mise en service attendue à l’horizon 2028.
La première phase du projet dénommé “Les autoroutes de l’eau” va régler durablement le problème de l’accès à l’eau potable dans la commune de Touba (centre), a assuré, vendredi, le ministre de l’Hydraulique et l’Assainissement, Cheikh Tidiane Dièye.
“La première phase des autoroutes de l’eau dont le processus est lancé à Dakar va prendre en compte dans sa première composante la ville de Touba”, a-t-il annoncé.
Il s’exprimait marge de la cérémonie d’ouverture de concertations sur l’hydraulique et l’assainissement dans la capitale du mouridisme, en présence des autorités administratives et religieuses locales.
Selon lui, cette première phase concerne le transfert des eaux du lac du Guiers vers Dakar, Thiès, Mbour et Touba.
“Nous avons prévu de faire un piquage à partir de Pékèsse, une localité du département de Tivaouane”, dans la région de Thiès (ouest), “pour transférer l’eau jusqu’à l’entrée de Touba, où une usine de traitement d’eau sera installée”, a-t-il ajouté.
Cheikh Tidiane Dièye a assuré que le démarrage des travaux, prévu courant 2025 pour une livraison à l’horizon 2028, va régler durablement l’accès à l’eau potable à Touba et environs.
Le ministre de l’Hydraulique et l’Assainissement a annoncé dans la foulée que le réseau de distribution d’eau potable de Touba sera changé et modernisé avec une gestion innovante.
Concernant l’assainissement, il a déclaré qu’un plan directeur sera mis en place pour améliorer l’assainissement dans la ville de Touba.
À cet effet, M. Dièye a annoncé que son département va aménager à Keur Kab un lac artificiel sur une superficie de plus de 60 hectares appartenant à l’Office national de l’assainissement du Sénégal (ONAS).
Ce lac va servir de réceptacle des eaux pluviales de Touba pour soulager les bassins de rétention.
LA LIBÉRATION PRÉMATURÉE DE NABOU LEYE EST UNE OFFENSE À LA JUSTICE, SELON ME BA
La dame Lèye, qui avait été emprisonnée dans le cadre de l’enquête sur le double meurtre de Technopôle, a bénéficié d’une liberté provisoire.
iGFM - (Dakar) Me Khoureychi Bâ s’est exprimé sur la libération de Nabou Leye. Pour l’avocat, cette mesure est une offense à la Justice.
Nabou Lèye, qui avait été emprisonnée dans le cadre de l’enquête sur le double meurtre de Technopôle, a bénéficié d’une liberté provisoire. Une mesure que ne comprennent pas les familles de Aziz Dabala et de Boubacar Gano, si l'on se fie à l’avocat Me Khoureychi Bâ. Pour lui, la libération de Nabou Leye est tout simplement une offense à la Justice.
«Les familles de Aziz Ba Dabala et Boubacar Gano supplient le Procureur Général es qualité de gérant de l’application de la loi dans le ressort de la Cour d’Appel de Dakar d’user de ses pouvoirs. La libération prématurée de Nabou Leye est une offense à la justice», a indiqué la robe noire.
DU SABLE DE L’ARÈNE AU RING DU MMA, REUG REUG, SYMBOLE D’UNE TRANSITION RÉUSSIE
Le 8 novembre s’annonce comme un moment décisif pour le combattant sénégalais qui s’apprête à défier l’invincible Anatoly Malykhin, le champion en titre des poids lourds du One Championship, au Lumpinee Boxing Stadium de Bangkok.
Le 8 novembre s’annonce comme un moment décisif pour le combattant sénégalais Reug Reug, de son vrai nom Oumar Kane, qui s’apprête à défier l’invincible Anatoly Malykhin, le champion en titre des poids lourds du One Championship, au Lumpinee Boxing Stadium de Bangkok.
Cette rencontre hautement anticipée suscite une excitation palpable, avec tous les regards rivés sur cette confrontation de haut niveau.
Dès la présentation officielle, une forte animosité entre les deux adversaires s’est manifestée, nécessitant leur séparation pour éviter des débordements. Les tensions ont atteint leur paroxysme lors de la conférence de presse, où les échanges verbaux étaient particulièrement vifs.
Pour Gasmire Diatta, également connu sous le nom de Kayilla, un combattant d’arts martiaux mixtes (MMA) et de boxe anglaise, Reug Reug a 50 % de chances de remporter son combat, bien que son adversaire soit largement considéré comme le favori dans l’univers du MMA : « il possède un énorme potentiel physique et technique en lutte ».
Selon Malick Thiandoum, journaliste sportif, Reug Reug affiche une forme olympienne et une bonne dynamique : « il pourrait bien créer la surprise, même s’il n’est pas le favori. Néanmoins, il doit rester vigilant, car son adversaire est très coriace, excellent en boxe et également lutteur ».
Contrairement à la lutte sénégalaise, le MMA intègre une multitude de techniques de combat, permettant l’utilisation de coups de poing, de pieds, de genoux et de coudes, ainsi que des techniques au sol et des soumissions, le tout dans une cage octogonale.
Bien que de plus en plus de lutteurs sénégalais se distinguent dans ce sport, il demeure peu reconnu dans leur pays. Kayilla souligne que le niveau technique et physique des combattants de MMA dépasse largement celui des lutteurs traditionnels : « le MMA est une discipline plus complète, avec un jeu plus intense et nécessitant une grande capacité d’adaptation par rapport aux sports de combat sénégalais. Toutefois, des lutteurs bien entraînés peuvent réaliser de belles performances en MMA, et Reug Reug en est un parfait exemple ».
Pour lui, le MMA représente une opportunité pour la lutte sénégalaise : « il apporte beaucoup de visibilité grâce aux performances de nos lutteurs sur la scène mondiale ».
Malick Thiandoum partage cette opinion, notant que les performances de lutteurs comme Bombardier et Reug Reug suscitent l’intérêt en Europe, aux États-Unis, etc. « Les gens sont curieux d’en savoir plus sur leur pays d’origine et la lutte qu’ils pratiquent », indique-t-il.
Kayilla est convaincu que la légalisation du MMA au Sénégal pourrait avoir des retombées positives tant sur le plan financier que touristique. Cependant, Doudou Mbaye, communicateur traditionnel de lutte, s’oppose fermement à cette légalisation. « Nous avons notre lutte traditionnelle, un sport qui reflète notre culture. Le MMA pourrait être une menace », affirme-t-il.
En revanche, pour Malick Thiandoum, la lutte sénégalaise n’est pas en danger face au MMA : « la lutte est profondément enracinée dans notre tradition, c’est notre sport national, et de nombreux jeunes continuent de la pratiquer. Seule une poignée d’entre eux s’illustre dans le MMA ».
Le journaliste sportif ajoute que « les deux disciplines sont diamétralement opposées ; le MMA représente même une plus-value pour les lutteurs, puisque les rémunérations y sont supérieures ».
MOMAR DIONGUE DÉCLINE SES PRIORITÉS À LA TÊTE DE L’APS
Le nouveau directeur général a érigé en priorité la recherche de ressources additionnelles pour venir en appoint à la subvention de l’Etat.
Le nouveau directeur général de la Société nationale-Agence de presse sénégalaise (SN-APS), Momar Diongue, a fait part, vendredi, de son ambition de doter l’agence d’un siège, qu’il a cité parmi ses priorités, à côté de la recherche de ressources additionnelles pour venir en appoint à la subvention de l’Etat.
‘’L’APS ne peut continuer à jouer pleinement son rôle sans disposer elle-même d’une belle vitrine. Vous conviendrez donc avec moi que la structure doit étrenner son propre siège”, a dit Momar Diongue lors de la passation de service avec son prédécesseur, Thierno Ahmadou Sy.
”Bien que mon prédécesseur avait engagé des actions dans ce sens, vous pouvez compter sur moi pour prendre ce dossier à bras-le-corps et que le siège voit rapidement le jour”, a-t-il ajouté.
‘’J’ai également érigé en priorité la recherche de ressources additionnelles pour venir en appoint à la subvention de l’Etat. Nous devons en effet être inventifs pour faire de l’évènementiel aussi bien un générateur d’informations qu’un formidable instrument de levée de fonds pour accroître le budget de fonctionnement’’, a-t-il poursuivi.
Il a notamment évoqué la mise en œuvre de stratégies devant permettre de “multiplier les partenariats avec les structures publiques et privées dans le but d’acquérir des moyens nécessaires au bon fonctionnement de l’entreprise’’.
Le directeur général a également félicité son prédécesseur, Thierno Ahmadou Sy qui, selon lui, malgré son “bref passage fort remarquable” à la tête de l’agence, a su avec son équipe, secouer le cocotier APS grâce aux efforts consentis dans une perspective d’innovation de la boîte.
‘’Mon prédécesseur a bien réussi une innovation majeure en misant sur le numérique et la digitalisation qui ont permis à l’APS de faire un grand bond en avant, aussi bien dans la collecte et la diffusion de l’information qu’en termes de visibilité’’, a encore fait valoir M. Diongue.
Il a promis de ”renforcer cette dynamique pour continuer à être au diapason de l’évolution du secteur des médias’’.
Il s’est dit également engagé dans la ”défense des intérêts matériels et moraux du personnel’’.
Le directeur sortant de l’APS, Thierno Ahmadou Sy, a félicité successeur, qu’il a invité à faire mieux pour garder jalousement la position si noble que l’Agence de presse sénégalaise a toujours occupée dans le paysage médiatique africain et dans le monde.
par Dié Maty Fall
ÊTRE DEPUTÉ POUR MOI
Après 37 ans dévoués aux belles pages de la presse de noblesse, je souhaiterais à présent ouvrir le prochain chapitre de mon parcours en me faisant la voix consciencieuse et véridique des préoccupations des Sénégalais et Sénégalaises au sein du parlement
En tant que citoyenne majeure et indépendante, chef de famille monoparentale, j’emploie des jeunes filles et femmes comme aides pour le ménage uniquement. Tout n’est pas toujours rose dans ce partenariat de travail, mais j’essaie cependant de me placer comme aînée, sœur, tante ou mère d’adoption pour mes employées de maison. À ce titre, j’ai, en fonction des cas, payé la poursuite d’études, ou participé à la création de micro-entreprises ou été médiatrice pour un appui plus conséquent. Être journaliste, intellectuelle ou avoir des fonctions de responsabilité ne vous épargne pas d’avoir à gérer les vicissitudes du ménage. Combien de fois ai-je dû me résoudre à arriver en retard ou à reporter un rendez-vous parce que les tâches ménagères se sont imposées à moi. Beaucoup de Sénégalaises, de mères, d’épouses, de sœurs, de femmes, de filles me comprendront.
A part certains cas de mères de famille matures qui subviennent volontairement aux besoins de leur foyer (mari absent, chômeur ou en incapacité) par l’emploi salarié de ménagère, la majorité des employées de maison sont des jeunes filles ou femmes sans formation et sans qualification. La plupart viennent du prolétariat rural et urbain, vivier de main-d’œuvre pour les classes moyennes et supérieures de notre société. En dehors de se caser avec un époux ou d’un miracle, il n’existe, à court ou moyen terme, aucune sorte de revalorisation professionnelle ni d’amélioration de leur condition humaine et socio-économique. Se marier et avoir des enfants est souhaitable et bénéfique pour notre société, mais cela n’assure pas toujours un épanouissement entier à la femme ni ne garantit son autonomie financière. Une épouse et mère autonome assure au foyer et à la progéniture un accès à la nourriture, aux soins et à l’école. Une mère respire par ses enfants, il n’y a pas de bonheur pour son instinct maternel en dehors de la protection de ses enfants. Sauf dans les cas pathologiques de femmes handicapées de l’instinct maternel…
Ce qui est le plus révoltant dans ce prolétariat féminin dans les villes est que la plupart de ces jeunes filles ont abandonné leur scolarité, même en cours d’année, à la demande de leur famille. Pour l’une, la mort de la mère l’a obligée à arrêter de fréquenter son collège de Mbafaye (Sine) parce que quelqu’un devait subvenir aux besoins de ses petites sœurs de jeune âge, laissées à la tutelle de la grand-mère maternelle.
Pour l’autre, c’est tout bonnement l’absence du frère pourvoyeur de bien-être et momentanément indisponible…Alors sa mère a décidé que la petite sœur devait quitter sa classe de Terminale au lycée de Niakhar (Sine) pour travailler et combler l’absence de revenus. Dans le Baol aussi, les jeunes filles sont données en petites employées à des patronnes, tellement jeunes qu’elles ne sont presque jamais allées à l’école. Ainsi, alors que nos filles, nos sœurs, nos mères, constituent la condition d’un développement national durable, leur épanouissement et leur citoyenneté se heurtent aux structures économiques, politiques, culturelles et religieuses.
La domination des croyances sexistes et patriarcales, la violence et la misogynie font que beaucoup de nos filles et nos sœurs ont intériorisé ces tares, succombent aux critères infériorisants (t’es qu’une femme !) ou valorisants (sois belle et claire-xessal) et s’opposent même à l’amélioration de leur condition. Jusques et y compris dans les associations féminines, supposées soutenir résolument les victimes de toute forme de discrimination et de violence fondée sur le genre. Hélas, trois fois hélas, dans mon cas personnel, j’ai plutôt bénéficié de la pleine et entière solidarité et du soutien constant et habituel du défenseur des droits de l’homme Alioune Tine de Afrikajom Center, de ses successeurs à la RADDHO Sadikh Niasse et Alassane Seck, du fondateur d’Africtivistes Cheikh Fall, et de tout ce que le Sénégal compte de défenseurs masculins des droits humains. Mais d’associations féminines, pourtant bien sollicitées et informées, nenni, point de soutien ni de solidarité. Peut-être une timidité due à l’intériorisation des critères de dévalorisation ou au syndrome de Stockholm. Une dirigeante féminine d’association de presse, supposée protéger la démocratie, les droits humains et les journalistes, m’a même conseillé « d’arrêter de faire du bruit car cela me dévaloriserait ». Quel sort imaginer pour les autres victimes féminines de menaces psychologiques et physiques, et qui n’ont pas la même chance que moi de pouvoir se défendre toute seule ? Le changement drastique ne doit pas seulement s’effectuer dans les mentalités masculines, mais aussi surtout féminines. Si les associations féminines disposaient du droit de se porter partie civile dans tout cas de discrimination, elles seraient sans doute plus efficaces et moins timorées.
Je crois, avec la plateforme SEEN-ÉGALITÉ du professeur Aziz Salmone Fall, que les hommes et les femmes sont certes différents, mais égaux en droits et devoirs. Je crois, avec la plateforme SEEN-ÉGALITÉ, que l'éducation et la mise en place d'institutions donnant un égal accès démocratique aux savoirs, savoir-faire, savoir-être, savoir critique et au travail, permettra d’atteindre et de garantir l’égalité des droits et devoirs des hommes et des femmes. Au demeurant, des savoirs et savoir-être endogènes peuvent être historiquement convoqués pour légitimer cette égalité des droits et devoirs. Je crois, avec la plateforme SEEN-ÉGALITÉ, qu’il n’y aura pas de changement structurel dans le développement du Sénégal ni celui de l’Afrique sans le changement positif de la condition féminine, car la dimension féministe est transversale. Waaw Goor, waaw Kumba, disaient nos parents.
Je suis, avec la plateforme SEEN-ÉGALITÉ, clairement pour l’égalité des droits, des opportunités et des chances pour nos filles, nos sœurs et nos mères. Le progrès et la justice sociale dépendent de leur épanouissement et leur capacité de sortir de leur sujétion, et de participer pleinement aux décisions et à la direction du pays. Un changement du modèle démocratique et des mentalités permettra aux femmes de participer pleinement aux mécanismes de décision et d'exécution, et surtout d’obtenir la même place que les hommes dans les instances de décision, de délibération et d’exécution des politiques. En cas de violence basée sur le genre, la sanction prévue par la loi doit être exemplaire et dissuasive. Aucune impunité contre les violations des droits de nos filles, sœurs, et mères n’est acceptable. Cela commence par combattre le vocabulaire et les comportements sexistes dans la sphère domestique, à l’école et au travail, comme dans tout le reste de la société. L’image de la femme dans les médias et les ouvrages scolaires doit être digne et à la hauteur des changements préconisés.
Avec internet, les jeunes sont plus exposés à la pornographie. Il est nécessaire de mieux les éduquer, pour leur permettre d’appréhender positivement la sexualité et de respecter les femmes. Pour cela, un plaidoyer progressiste et un débat social inclusif autour des sujets encore tabous - l’avortement, le mariage forcé, la polygamie, l’excision, l’éducation sexuelle, les critères dégradants de beauté, etc - touchant à la féminité et à leurs droits permettrait d’informer les jeunes filles et garçons, et de les affranchir de l’ignorance. Cela implique de même l’information des femmes les plus vulnérables sur leurs droits et la formation des filles à l’éducation professionnelle et technique. L’information sur le droit de la famille doit être mieux vulgarisée, la loi appliquée strictement et l’accessibilité des femmes aux ressources légales facilitée. C’est le sens de la proposition de loi de Renforcement et de Protection des Droits des Femmes en matière de Code de la Famille et de parité faite par la coalition Jàmm Ak Njariñ. Les femmes divorcées et leurs enfants, ainsi que les mères monoparentales doivent être davantage protégées au niveau du partage du patrimoine. Elles ne doivent pas assumer seules les désavantages économiques de s’occuper d’enfants communs.
Lors de la crise du Covid, l’autonomisation révolutionnaire des femmes leur a permis de dépasser les disparités qui les confinent dans la sphère subalterne.
Le caractère indispensable du travail des femmes nécessite cependant des transformations radicales aux niveaux culturel, économique, démographique, politique et social.
En augmentant les chances économiques des femmes, les travailleuses et travailleurs partageraient les bénéfices de leur travail, à travers des emplois décents qui régénèrent l’environnement naturel au lieu de le dégrader. Dans notre pays, les femmes assurent 80% du travail agricole. L’accent doit être mis sur l’accès à la propriété foncière et au crédit, l’encadrement pour la productivité et contre la pénibilité des tâches, et l’agro-écologie en faveur des femmes. Pour faire accéder les PME féminines aux réseaux, financements et compétences, il faut également ici réduire les obstacles réglementaires et socio-culturels.
À cet effet, Jàmm Ak Njariñ propose la Loi pour l'Accès des Femmes au Foncier Rural, aux Logements Sociaux et pour une Stratégie d'Inclusion Territoriale.
La priorité doit être donnée au relèvement de la condition de la femme rurale et celle des milieux informels précaires. Le salaire moyen de 7000 F CFA dans le secteur informel est intenable, face à une hausse des prix à la consommation de plus 11% et de ceux des denrées de base de l’ordre de 8%. L’enquête de l’ER-Esi (Enquête régionale sur l’emploi et le secteur informel, réalisée par Afristat) estimait en 2017 que le secteur informel non-agricole comptait 1.689.506 chefs de production informelle, employant 809. 606 personnes, soit 2. 499.219 emplois. Plus globalement, c’est plus de 60% de l’emploi au Sénégal qui se situe dans le secteur informel. On voit bien comment l’organisation efficiente de ce secteur, la réduction des pénibilités, la santé et sécurité du travail et l’amélioration des conditions globales permettront d’en maximiser la productivité et aussi la contribution au secteur fiscal.
Au préalable, la protection sociale du secteur informel, sa régularisation, en ciblant les femmes au bas de l’échelle du marché du travail, permettra de relever le niveau de vie.
C’est aussi une proposition de loi pour le statut du travailleur du secteur informel de Jàmm Ak Njariñ. Les conjoint-es des personnes travaillant dans le secteur informel et dans les zones rurales devront être considéré-es comme des travailleurs et travailleuses et non comme sans-profession. L’égalité de rémunération entre hommes et femmes doit être garantie. Le travail domestique doit être reconnu comme un vrai travail et en soulager la pénibilité et le temps gaspillé. Les travailleuses exploitées dans les manufactures et dans la sphère domestique doivent être protégées et la justice sévir sévèrement contre la violation de leurs droits. À cet effet, la syndicalisation des emplois occupés majoritairement par des femmes doit être encouragée.
Je crois, avec la plateforme SEEN-ÉGALITÉ que le protocole de Maputo du 11 juillet 2003, doit être appliqué et qu’il faut même aller au-delà. Ce protocole à la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples de l’Union africaine est relatif aux droits des femmes en Afrique. Le Sénégal a ratifié, le 27 décembre 2004, ce protocole international. Ce protocole dit que États prennent toutes les mesures appropriées pour « protéger les droits reproductifs des femmes, particulièrement en autorisant l'avortement médicalisé, en cas d'agression sexuelle, de viol, d'inceste et lorsque la grossesse met en danger la santé mentale et physique de la mère ou la vie de la mère ou du fœtus ». Où sont les mesures appropriées prises par l’Etat du Sénégal lorsque, de façon répétitive, angoissante et lancinante, des jeunes filles sont dans cet état et qu’elles commettent l’irréparable en assassinant leur fœtus ou bébé ?
Rien, sinon l’emprisonnement de la fille enceinte, sa marginalisation de l’école et de la société tandis que le père du fœtus ou bébé suit impunément le cours de sa vie…
Je ne saurais terminer sans lancer un appel à l’unité et à la paix, face aux défis que nous devons relever ensemble, dans notre diversité, pour la croissance et la prospérité de notre Nation.
Je vous appelle à rejoindre notre dynamique de changement pour un Sénégal de paix, géré dans la transparence, la compétence, la démocratie et la bonne gouvernance, au sein d’une Assemblée nationale représentative du meilleur de nous-mêmes.
Après 37 ans dévoués aux belles pages de la presse de noblesse, je souhaiterais à présent ouvrir le prochain chapitre de mon parcours en me faisant la voix consciencieuse et véridique des préoccupations des Sénégalais et Sénégalaises au sein de l’hémicycle.
Je vous invite toutes et tous à voter massivement pour les candidats de la liste départementale de Dakar de notre coalition Jàmm Ak Njariñ, le 17 novembre 2024.
Dié Maty Fall est candidate socialiste, liste départementale de Dakar, Coalition Jàmm Ak Njariñ.
NICOLAS JACKSON REMPORTE LE PRIX DU MEILLEUR BUT D'OCTOBRE
L’attaquant des Lions du Sénégal a été récompensé pour son but marqué face à Newcastle, lors de la neuvième journée du championnat d’Angleterre, sur sa pelouse à Stamford Bridge. Il avait ouvert le score à la 18e mn. Son équipe s’était imposée, 2-1.
L’international sénégalais de Chelsea (Angleterre), Nicolas Jackson, a remporté, vendredi, le prix du meilleur but du mois d’octobre en Premier League.
L’attaquant des Lions du Sénégal a été récompensé pour son but marqué face à Newcastle, lors de la neuvième journée du championnat d’Angleterre, sur sa pelouse à Stamford Bridge. Il avait ouvert le score à la 18e mn. Son équipe s’était imposée, 2-1.
L’ancien joueur du Casa Sports de Ziguinchor (Sénégal) réalise une belle entame de saison.
Le footballeur de 23 ans est le cinquième joueur le plus décisif de la Premier League, cette saison , avec six buts et trois passes décisives.