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11 mai 2025
Par Moussa KAMARA
POLITICIENS, POLITICARDS
Sans présumer de ce qui se passera demain, il est à noter que ceux qui seront élus ne seront en rien différents de leurs prédécesseurs. Comment un député qui ne dispose que d’une force de proposition peut-il solitairement influer sur la vie des militants?
Chaque soir de cette présente campagne électorale, je me désole de constater que le présent est pire que le passé. Les élections sont encore plus onéreuses parce que bien sur la population a augmenté boostant le nombre impressionnant de candidats.
Quand les plus optimistes s’attendaient à voir plus de qualité exponentielle chez nos candidats, d’autres ne peuvent que constater l’arrivée massive de personnes imbues de tout sauf de politique !
Sans présumer de ce qui se passera demain, il est à noter que ceux qui seront élus ne seront en rien différents de leurs prédécesseurs. Comment un député qui ne dispose que d’une force de proposition peut-il solitairement influer sur la vie de ses militants ou sa région ?
D’abord un député doit contrôler l’action du gouvernement. Et forcément il y a hic quand celui que vous êtes censé contrôler vous a choisi pour servir son parti. En tout cas toutes les législatures ont fonctionné ainsi jusqu’à présent.
Quand le président ou secrétaire général du parti concocte à sa guise les listes de candidats aux élections, vous conviendrez avec moi que les mêmes causes entrainent les mêmes effets. Sauf qu’ici ces maux ont été dénoncés par les dirigeants actuels et on espère un jubenti (redressement). Le dilemme qui a toujours taraudé nos dirigeants est leur maintien au pouvoir.
Après deux mandats, certains ont tripatouillé la Constitution pour s’éterniser au pouvoir mais heureusement la majorité des électeurs s’y est opposée. Me Wade a beaucoup déroulé pour rester au pouvoir après ses deux mandats. Et tous ceux qui étaient dans son pouvoir et à la lisière l’y ont encouragé. Tous ses contempteurs se sont dressés contre lui.
La Constitution que les juristes ont interprétée favorable à un troisième mandat a été démentie par les électeurs. Et arriva Macky Sall qui révisa lui aussi la Charte nationale sans pour autant dissiper les craintes des opposants et même des partisans pour un troisième mandat que beaucoup de faits corroboraient.
L’élection prévue en février a été purement renvoyée par la seule volonté du Président. Sans pouvoir s’appuyer sur le Conseil constitutionnel qu’il a pourtant nommé. Le droit a été dit. Le droit et la politique peuvent bien faire bon ménage si l’interprétation de la Constitution se fait dans les règles de l’art.
Les manœuvres politiques qui sortent de l’hémicycle ou des travées de l’Assemblée ne doivent en rien entraver la prééminence constitutionnelle. Parce que le rêve de l’Exécutif est d’exercer son ascendant sur tous les autres pouvoirs.
Quand c’est le Président de la République qui nomme à tous les postes, la bonne entente ne peut demeurer éternellement. Perdre un poste entraine de la frustration, du reniement et souvent de la traitrise qui apparaissent au bout ou au cours du deuxième mandat. En tout cas depuis l’Indépendance il en est toujours ainsi de la politique jusqu’à l’avènement du Jub, Jubbal, Jubbenti …
LA VAGUE DE RALLIEMENTS AU PASTEF ET D’AUTRES SUJETS A LA UNE DE LA PRESSE DU JOUR
Les parutions de ce vendredi traitent la vague de ralliements d’opposants, dont des responsables de l’ancien régime, au Pastef, les questions liées à la santé et le lancement de la 15e Biennale de l’art africain contemporain
Dakar, 8 nov (APS) – La vague de ralliements d’opposants, dont des responsables de l’ancien régime, au Pastef, les questions liées à la santé et le lancement de la 15e Biennale de l’art africain contemporain sont au menu des quotidiens reçus, vendredi, à l’Agence de presse sénégalaise (APS).
‘’La quête d’une nouvelle majorité dans la future Assemblée nationale à l’issue des élections législatives anticipées du 17 поvembre a-telle fait perdre aux responsables du nouveau régime les valeurs d’éthique et de morale en politique toujours prônées, qui avaient trouvé un écho favorable et qui ont été pour beaucoup dans leur ascension au pouvoir?’’, s’interroge Sud Quotidien.
Selon le journal, ‘’cette interrogation à tout son sens au regard de la vague de ralliements et de soutiens des dignitaires de l’ancien régime du Président Macky Sall au parti Pastef. En effet, depuis le démarrage du processus électoral en vue de ces premières législatives anticipées de l’histoire politique du Sénégal, pas une seule semaine pour ne pas dire, un jour qui passe sans que l’on enregistre des déclarations de ralliement ou de soutien d’anciens responsables du régime déchu de la coalition Benno bokk yakaar’’.
Sud signale que ‘’la dernière en date est le soutien à la liste Pastef annoncé hier, jeudi 7 novembre de l’ancienne vice-présidente du groupe parlementaire Benno Bokk Yakaar, Adji Mergane Kanouté et de son parti l’Union pour le développement du Sénégal authentique (UDSA)’’.
Et le journal de rappeler que Mme Kanouté, investie en 24e position sur la liste nationale de la coalition Takku Wallu (qui regroupe le Pds et l’APR), était ‘’très critique à l’égard des responsables de Pastef, elle avait défendu la motion de censure qui était brandie contre le gouvernement de Ousmane Sonko, Premier ministre que l’Assemblée nationale attendait pour faire sa Déclaration de politique générale qui était prévue le 13 septembre 2024 (….)’’.
Selon Le Quotidien, ‘’Adji Mergane Kanouté allonge la liste des transhumants’’. ‘’Adji Mergane Kanouté va soutenir le parti Pastef pour les Législatives anticipées du 17 novembre. Depuis hier, c’est l’info la plus commentée dans le pays, avec des réactions stupéfaites de citoyens surpris par cette transhumance politique. A l’image de Déthié Fall, elle va voter contre la liste sur laquelle elle est investie 24ème sur Takku Wallu Senegaal dirigée par Macky Sall. Comment l’ex-députée de Benno justifie son soutien au parti au pouvoir ? L’investiture de M. Alla Kane, président de Maggi Pastef, qui est un +père pour elle+, et aussi sa position sur la liste de Takku (24ème). Sans doute, la deuxième explication avec une probabilité faible qu’elle soit élue à cette position? Qui l’eut cru?’’, écrit le journal.
”Le départ de la présidente de l’Union pour le développement du Sénégal authentique (Uds/A) constitue une secousse politique. Pas pour son poids politique qui est sans aucun doute léger, notamment à Kaolack où elle milite. Mais, ses positions, lors des derniers instants, du mandat de Benno dont elle fut l’un des derniers défenseurs en pleine tempête politico-électorale’’, souligne la publication.
La même source met également l’accent sur Ousmane Sonko, ‘’un procureur en campagne’’. ‘’Dans tous ses meetings, la tête de liste de Pastef fait des +révélations+ sur des détournements et s’en prend nommément à ses adversaires’’, note le journal.
‘’Moteur d’un nouveau rêve pour le pays, Ousmane Sonko traverse tout le territoire pour vendre son Projet, nouveau logiciel des politiques publiques. Depuis le début de sa campagne, il enchaîne surtout les révélations, multiplie les accusations et les menaces. Comme un procureur, la tête de liste de Pastef dont les meetings sont paradoxalement un cérémonial d’allégeance des transhumants, fait ses réquisitions devant un jury populaire qui savoure toujours une victoire électorale construite dans la violence, la répression et la résistance de ses militants et de son leader. En attendant le 17 novembre ? De Thiès à Ziguinchor, en passant par Matam et Agnam, Ousmane Sonko a mis le même carburant dans son moteur’’, écrit Le Quotidien.
En santé, L’As met l’accent sur le diabète, une maladie qui ‘’’décime la population’’. ‘’En prélude à la journée mondiale de lutte contre le diabète qui sera célébrée le 14 novembre, l’association sénégalaise de soutien aux diabétiques (Assad) a fait face à la presse pour parler de la pathologie et ses complications. Le thème de cette année est diabète et bien-être. On révèle que le taux de prévalence du diabète est de 7,9% chez les personnes âgées de 45 ans, c’est-à-dire plus de 1,5 million de personnes souffrent de cette affection chro- nique’’.
WalfQuotidien se fait écho du ‘’cri de détresse des malades du diabète’’. ‘’ S’il y a des patients qui souffrent énormément au Sénégal c’est bien les diabétiques. En effet, ces malades font face à d’énormes difficultés liées, entre autres, à la cherté du traitement, au manque de moyens et l’inaccessibilité des spécialistes et des médicaments dans certaines zones du pays. D’où le cri du cœur du président de l’Association sénégalaise de soutien et d’assistance aux diabétiques (Assad), Baye Oumar Guèye’’, rapporte Walf.
Le quotidien EnQuête annonce l’ouverture de la 15e Biennale de l’art africain contemporain. ‘’Hier, la capitale sénégalaise s’est illuminée de créativité et de passion pour l’art contemporain, avec le lancement officiel de la 15e édition de la Biennale de l’art africain contemporain, Dak’Art. La cérémonie d’ouverture, tenue au Grand Théâtre Doudou Ndiay Coumba Rose, marque le début d’un mois consacré à l’exploration et à la célébration des talents artistiques à travers des expositions et des événements autour de l’art africain et mondial’’, écrit le journal.
Par Kaccoor Bi - Le Temoin
REVOLTANT !
Point n’est besoin de porter des œillères ou de feindre de ne rien voir. Ce pays a été complètement pillé et l’économie dépecée sous le regard complice d’un homme insensible à la souffrance de son peuple.
Point n’est besoin de porter des œillères ou de feindre de ne rien voir. Ce pays a été complètement pillé et l’économie dépecée sous le regard complice d’un homme insensible à la souffrance de son peuple.
Durant plus de douze ans, Galsen a été pris en otage par une bande de gens pour qui tout était permis. Et pourtant, ils se présentaient comme les plus justes, les plus vertueux, les plus républicains et les plus respectueux des lois du pays. Poussant leur perfidie, ils prétendaient être les « protecteurs » de la République — de leurs fabuleux intérêts, oui ! -, jurant de ne pas la laisser à des aventuriers. Au prix de leur vie…
On comprend mieux maintenant ce qui motivait leur funeste désir de s’éterniser au pouvoir. Et quand l’ex- Chef qui s’est fendu d’une honteuse missive disait qu’il a bien tenu ce pays, on est agité par des envies de meurtres. La lecture de la presse quotidienne provoque souvent un haut-le-cœur et montre combien ces gens jouaient avec l’argent du contribuable, outrepassant leurs missions pour considérer les établissements qu’on leur avait confiés comme leurs propres entreprises, rivalisant de générosité, distribuant des millions, en veux-tu, en voilà, à des parasites et des amis et coquins. Des gens qui tiraient le diable par la queue il y a douze ans et dont le seul mérite est souvent d’être des proches du prince se retrouvent avec des butins colossaux.
L’affaire concernant le Programme des domaines agricoles communautaires (PRODAC) dont le rapport de l’Inspection générale des finances (IGF) qu’on disait pourtant inexistant et ayant valu l’invalidation de la candidature d’un opposant en plus de dizaine de morts nous paraît absurde. Des pratiques mafieuses qui ont fait couler des entreprises pendant que de bienheureux s’enrichissaient de façon indue. Et chaque jour de nouvelles révélations montrent le cynisme de ces personnes que rien ne retenait. La forfaiture de ces auteurs de « génocides » financiers ne doit pas rester impunie. Pour l’exemple, il faudrait que tous ces bandits à col blanc goutent au confort de nos prisons.
L’ASSAD POUR LA GRATUITE DE LA PRISE EN CHARGE DU DIABETE
Selon Baye Oumar Guèye, président de l’Association sénégalaise de soutien et d’assistance aux diabétiques (Assad), les dépenses d’un diabétique de type 1 est estimé à 75.000 F Cfa par mois, soit 912.000 par an.
Selon Baye Oumar Guèye, président de l’Association sénégalaise de soutien et d’assistance aux diabétiques (Assad), les dépenses d’un diabétique de type 1 est estimé à 75.000 F Cfa par mois, soit 912.000 par an. Il a aussi renseigné que parmi les personnes touchées par cette maladie, 80% sont démunies de moyens financiers. Face à ce tableau, il appelle l’Etat du Sénégal à faire du diabète une maladie sociale en rendant gratuite la prise en charge. M. Guèye s’exprimait hier, jeudi 7 novembre, lors du point de presse tenu en prélude à la Journée mondiale du diabète qui sera célébrée le 17 novembre sur le thème : « Diabète et bien être ». Dans cette même mouvance, le professeur Babacar Niang est revenu largement sur le diabète de l’enfant avec 16000 cas suivis dans le pays. Un chiffre qui prend des proportions inquiétantes avec un taux de décès de 2,9%.
Le nombre d'enfants diabétiques augmente dans le monde. Selon le professeur Babacar Niang, près 1 200 000 personnes de moins de 20 ans sont atteints de diabète. La particularité en Afrique, selon les dernières études a montré que 80% des enfants diabétiques ne sont pas diagnostiqués, donc qu’ils meurent sans qu'on ne sache pourquoi. « La gravité chez l’enfant, avec le diabète de type 1, c'est la loi du tout ou du rien. Soit, il est diagnostiqué et traité, soit l'enfant décède car un adulte peut avoir le diabète pendant 5 ans sans le savoir, vivre avec la maladie. Ce qui n’est pas le cas pour l’enfant », a-t-il fait savoir.
Pour le clinicien, il faut diagnostiquer le diabète de type 1 chez l’enfant, sinon en moins d'une semaine, il décède. Sur le plan thérapeutique, il renseigne que les particularités sur le plan physiologique sont différentes de celle de l'adulte. Sur le plan médicamenteux, c'est un enfant qui est dépendant de l'insuline. « Dans le diabète type 1, c'est un enfant qui manque d'insuline. Et l'insuline est indispensable à la vie. Donc, si on ne lui met pas de l'insuline, l'enfant peut mourir. Sur le plan évolutif également, les complications sont essentiellement des crises aiguës qui peuvent engager immédiatement le pronostic vital, c'est l'hypoglycémie et l'acidocétose », a souligné Pr Niang. Le diabétologue est aussi revenu sur les progrès de cette prise en charge au Sénégal. « Avec les dernières études qu'on a faites avant l'installation du programme, on avait à peu près 250 enfants qui étaient suivis, connus. Avec la mise en place du programme en 2008, chaque année, on a vu le nombre important qui augmente. Aujourd'hui, on est à 1 600 enfants en 6 ans. Ça veut dire qu'on a amélioré les diagnostics », a til déclaré. Et d’’ajouter : « le taux de décès a drastiquement augmenté. On est passé d'un taux de décès en 2016 qui était de 2,9 % à environ 6,7 %. L'objectif, c'est zéro décès. Parce qu'en Europe, l'espérance de vie d'un enfant diabétique est égale à l'espérance de vie d'un enfant non diabétique ».
Pour le président de l’Association sénégalaise de soutien et d’assistance aux diabétiques (Assad), 8% des personnes vivant avec le diabète n'ont pas confiance en elles. Et les 16% craignent de développer des complications imputables à la maladie. Une situation qui l’a amené à faire le plaidoyer pour une gratuité de la prise en charge. « Il y a des difficultés imputables à la maladie qui ont pour nom l'inaccessibilité financière parce que les médicaments coûtent excessivement cher, l'inaccessibilité géographique, des médicaments ne sont pas toujours disponibles partout. Lorsque vous faites face à ces deux préoccupations, vous pouvez justement comprendre que vous faites face à un handicap qui doit être combattu », a avancé Mbaye Omar Gueye.
Profitant de cette tribune, il a fait le plaidoyer pour la gratuité de la prise en charge. « Aujourd'hui, on est arrivé à l'heure où le diabète doit être considéré comme une maladie sociale en légiférant sur la question. Et nous sommes disposés à rencontrer ces représentants de la prochaine législature pour leur faire comprendre quelque part cet enjeu qui est multiple. Parce que le diabète est une maladie qui dure toute la vie et qui coûte cher » a-t-il fait comprendre. Et d’ajouter : « l'autre problématique, ce sont les besoins en termes d'accessibilité de soins de santé de qualité. Car beaucoup de choses ont été faites mais sont loin aujourd'hui de satisfaire totalement les besoins en termes de prise en charge de qualité. Les diabétiques sont un peu partout à travers le pays, dans les coins les plus reculés. Il y a un besoin de spécialisation, d'unité de diabétologie dans ces localités mais aussi d'accessibilité des médicaments ».
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L’ART AU SERVICE DES POPULATIONS
Le président Faye a exprimé un intérêt soutenu pour l'économie culturelle, mettant en lumière son potentiel de création de richesses et d'opportunités d'emploi, en particulier à l'ère numérique.
Dakar a vibré hier, vendredi, au rythme de l'ouverture de la 15e édition de la Biennale d'art contemporain africain, le Dak'Art, qui se tient du 7 novembre au 7 décembre au Grand Théâtre de la capitale sénégalaise. Cet événement, devenu un rendez-vous incontournable depuis 1996, a été marqué par l'allocution du président de la République, Bassirou Diomaye Faye, qui a souligné l'importance de l'art dans la société.
Le président Faye a exprimé un intérêt soutenu pour l'économie culturelle, mettant en lumière son potentiel de création de richesses et d'opportunités d'emploi, en particulier à l'ère numérique. « Le numérique occupe une place grandiose dans l'économie culturelle. Il peut valoriser le patrimoine et créer des emplois pour les jeunes », a-t-il affirmé, insistant sur la synergie entre la technologie et l'art comme moteur de développement.
Le thème de cette édition, « The Wake » (en français, « le Sillage » ou « l'Éveil »), résonne profondément dans la démarche artistique et intellectuelle de l'événement. Inspiré par l'ouvrage de la professeure Christina Sharpe, The Wake: On Blackness and Being, le thème explore la condition noire à travers des prismes littéraires, visuels et artistiques, abordant les notions de deuil, d'exhumation et de résilience. Cette orientation thématique vise à relier le passé et l'avenir avec une importance égale, unissant mémoire et promesse.
Dans un discours empreint de sagesse, le président Faye a évoqué le rôle fondamental de l'art dans la compréhension du monde et la quête d'harmonie. « L'art facilite la compréhension du monde, le rend moins angoissant et aide à défricher la place que l'homme doit y occuper, en symbiose avec tous les autres êtres », a-t-il déclaré, soutenant que l'esthétique et l'éthique partagent des valeurs communes et indissociables. Portant une attention particulière à l'éthique, le président a rappelé que « l'éthique est une valeur cardinale de nos cultures de tradition ». Il a souligné l'engagement du gouvernement, conduit par le Premier ministre Ousmane Sonko, à incarner les valeurs de droiture et d'exemplarité. « JUB JUBAL JUBANTI », des concepts que l'on pourrait reprendre par rectitude et réparation, s'inscrivent au cœur de l'action gouvernementale, illustrant la nécessité de corriger les torts passés envers la communauté.
Enfin, le chef de l'État a invité la population, et en particulier la jeunesse, à s'approprier cet événement d'envergure et à participer activement aux diverses manifestations culturelles prévues. « Le Dak'Art est un espace où l'art africain contemporain s'exprime, se célèbre et se promet, enrichissant la scène culturelle internationale », a-t-il conclu, promettant ainsi un mois de célébrations artistiques intenses.
ON A ACCUSE UN RETARD PAR RAPPORT A LA PREPARATION DES JEUNES ATHLETES QUI VONT REPRESENTER LE SENEGAL
Bien lancé dans l’organisation des 4e Jeux olympiques de la Jeunesse de Dakar «2026 », le Sénégal n’offre pas encore toutes les garanties de bonnes performances des athlètes sénégalais sur les 35 disciplines en lice, selon Me Souleymane Boun Da
Bien lancé dans l’organisation des 4e Jeux olympiques de la Jeunesse de Dakar «2026 », le Sénégal n’offre pas encore toutes les garanties de bonnes performances des athlètes sénégalais sur les 35 disciplines en lice. C’est du moins ce que relève Me Souleymane Boun Daouda Diop, à moins deux ans de ce rendez-vous d’envergure qu’abrite la capitale sénégalaise. L’ancien directeur de la haute compétition estime que le Sénégal va tout droit vers l’échec au vu du retard accusé dans la préparation des jeunes athlètes qui représenteront le Sénégal. Une mission qui, selon lui incombe à l’Etat et aux Fédérations sportives. D’où l’urgence de voter un budget conséquent pour une vraie préparation à moins de deux ans du premier événement olympique en Afrique.
A moins de deux ans des Jeux olympiques de la Jeunesse « Dakar 2026 », les jeunes athlètes sénégalais n’offrent pas encore toutes les garanties de performances. C’est le constat de l’ancien directeur de la haute compétition Me Souleymane Boun Daouda Diop au vu de l’état de préparation des jeunes athlètes. « On a accusé un retard par rapport à la préparation des jeunes athlètes (16-17 ans) qui vont nous représenter. Aucun effort n’a été fait pour les mettre dans les conditions. A ce rythme, on va massacrer tous ces jeunes Sénégal en 2026 et ils seront des victimes. Il faut savoir que le défi de l’organisation de ces JOJ est du ressort du CNOSS. Mais le défi sportif relève de l’État sénégalais et des 35 Fédérations qui seront au menu des Jeux. Jusque-là rien n’a été fait pour nos jeunes », s’est-il désolé. «Le défi de la participation incombe à l’État et aux Fédérations. Nous sommes cuits. Il y a un gap entre ce qui se fait au niveau mondial et le niveau du Sénégal. Rien n’a été fait pour les athlètes sénégalais », affirme -t-il. « Je rappelle qu’on ne doit pas confondre le rôle de l’État les fédérations nationales en direction des JOJ de 2026. Le CNOSS a le pari de l’organisation mais le pari des résultats sportifs incombe à l’État du Sénégal et aux Fédérations nationales », relève- t-il.
« L’ETAT ET LES FÉDÉRATIONS DOIVENT ALLER VERS DES OPTIONS CLAIRES »
Souleymane Boun Daouda Diop relève que le Sénégal n’a pas su profiter du premier report des JOJ de 2022 à 2026 et aller dans des options plus claires dans la mise à niveau des athlètes. « Il fallait faire un choix, un ciblage de certaines disciplines comme Taekwondo, les arts martiaux, le Hand-ball, le football entre autres. Depuis 2018 à Buenos aires, la candidature a été acceptée. Puis il y a eu un report imposé par la Covid-19 en 2026. C’était déjà un bon tremplin pour une bonne prise en charge des petites catégories. Il faut faire des choix, planifier en mettant les jeunes dans les meilleures conditions d’effectuer des compétitions internationales. Il fallait depuis 2020 consacrer une rubrique préparation des JOJ », prévient-il.
« METTRE DES RUBRIQUES DE PRÉPARATION JOJ LE PLUTÔT POSSIBLE »
Le membre de la Fédération sénégalaise de judo pense que des solutions sont encore envisageables. Elles résident dans la mise en place de moyens conséquents. « Pour y remédier, il faut que l’État puisse dès 2025, voter un budget consistant destiné à la préparation des jeunes athlètes sénégalais pour les JOJ de 2026. L’État et les fédérations doivent aller vers des options claires en direction des ces 4e Jeux en mettant les moyens nécessaires pour une vraie préparation. Car, depuis le report de 2022, rien n’a été fait sur le chemin de 2026. On doit mettre des rubriques de préparation JOJ le plutôt possible. Sinon une catastrophe nationale est en vue. Et je ne peux pas faire l’apologie de ça », poursuit-il. Tout en relevant les jalons qui ont été posés par certaines fédérations dans le cadre de la détection et la prise en charge de cette élite jeune. « Le judo lui fait des efforts avec son Elite jeunes à l’Académie de judo installée au Lycée Lamine Guèye. L’État a mis à la disposition du judo sénégalais le Lycée Lamine Gueye pour abriter cette Académie du judo qui a été mise en place dans le cadre d’une coopération avec la Fédération Française de judo. Les Jeux Olympiques de la Jeunesse sont une compétition multisports réservée aux jeunes athlètes âgés de 15 à 17 ans qui a pour mission de promouvoir l’idéal et les valeurs olympiques. Ces 4es Jeux olympiques de la jeunesse « Dakar 2026 », sera, on le rappelle, le premier événement olympique en Afrique.
PAPE THIAW LANCE CHEIKH TIDIANE SABALY ET IBRAHIMA SECK
Pape Thiaw a lancé sa liste des joueurs en direction de la rencontre face au Burkina Faso, le 14 novembre prochain et contre le Burundi, le 19 novembre au stade du président Abdoulaye Wade, dans le cadre de la 5e et 6e journées des éliminatoires de la CAN
Pape Thiaw a dévoilé hier, jeudi 7 novembre sa liste des 28 joueurs convoqués pour les deux prochaines rencontres contre le Burkina Faso le 14 novembre prochain à Bamako et le Burundi le 19 novembre à Diamniadio. Le sélectionneur par intérim a joué la carte de la continuité en reconduisant la quasi-totalité de la précédente liste. Il faut toutefois noter la première convocation de l’attaquant Cheikh Tidiane Sabaly de Metz, le retour de Krépin Diatta et d’Edouard Mendy. Mais surtout du jeune joueur local de l’Union sportive goréenne, Ibrahima Seck. La présence de joueurs locaux participe à une volonté affirmée de faire plus de place au football local.
Pape Thiaw a lancé sa liste des joueurs en direction de la rencontre face au Burkina Faso, le 14 novembre prochain et contre le Burundi, le 19 novembre au stade du président Abdoulaye Wade, dans le cadre de la 5e et 6e journées des éliminatoires de la CAN 2025.
Le sélectionneur intérimaire n’a pas apporté de changements majeurs par rapport à la précédente liste confectionnée par son prédécesseur, Aliou Cissé. Puisqu’il a reconduit la quasi-totalité du groupe du groupe.
A côté Kalidou Koulibaly, Sadio Mané, Ismaila Sarr ou Idrissa Gana Guèye, deux autres cadres retrouvent leur place dans le groupe. Il s’agit du gardien Edouard Mendy qui effectue son retour après une absence sur blessure et de Krépin Diatta après une suspension. Absent en équipe nationale depuis la Coupe d’Afrique des nations 2023 en Côte d’Ivoire (13 janvier-11 février), le joueur de Monaco fait son retour dans la tanière.
Après l’élimination du Sénégal, la CAN 2023, la CAF avait suspendu Krepin Diatta pour quatre matchs dont deux avec sursis et une amende de 6 millions CFA), pour ses accusations contre l’arbitrage du match Sénégal-Cote d’Ivoire. La sélection de Pape Thiaw est marquée par deux nouveaux joueurs, notamment Cheikh Tidiane Sabaly (FC Metz).
Élu meilleur joueur du mois de septembre de la Ligue 2 française, l’attaquant messin récoit sa première convocation avec la sélection A. Sans doute une récompense de sa fulgurante entame de saison. Avec en prime huit buts, dont un triplé inscrit huit journées. Le joueur local Ibrahima Seck (US Gorée) fait aussi son entrée dans la Tanière et renforce le contingent des joueurs locaux. Il confirme la volonté de plus en plus affichée de l’ancien sélectionneur de l’équipe locale et vainqueur du dernier championnat d’Afrique des nations (CHAN) de promouvoir les talents locaux.
Ce, après le rappel du gardien du Cheikh Lo Ndoye à la place de Mory Diaw et du défenseur Aboul Aziz Ndiaye qui suppléait le forfait de l’arrière gauche Ismaila Jacobs. Le regroupement est fixé pour le lundi 11 novembre à Diamniadio.
L’équipe du Sénégal occupe actuellement la deuxième place du groupe L avec 10 points à égalité avec les leaders burkinabé, déjà qualifiés. Après avoir empoché la qualification depuis la quatrième journée. Les Lions et les Etalons vont disputer la première place du groupe L à Bamako. Un choc crucial puisque la première place sera déterminante dans les chapeaux du tirage au sort de la phase finale de cette 35e édition.
LISTE DES 28 LIONS
Gardiens :
Edouard Mendy, Seny Dieng, Cheikh Lo Ndoye.
Sept mois après son arrivée au pouvoir, le régime de Pastef accueille à bras ouverts ceux qu'il vilipendait hier. Un revirement qui questionne les promesses d'assainissement de la vie politique portées par Ousmane Sonko et son équipe
Après sept mois de gouvernance, le régime en place enregistre de nouveaux « alliés », en réalité des « transhumants », anciens cadres et députés de l’Alliance pour la République, parti au pouvoir jusqu’en mars 2024. « Transhumance », ce mot, emprunté au langage pastoral, désigne la migration de troupeaux à la recherche d’endroits plus favorables à leur alimentation. Comme chaque nouveau régime, celui en place aujourd’hui, par la voie de son président, par ailleurs Premier ministre, Ousmane Sonko, avait, quand il était opposant, violemment dénoncé ce phénomène : « Je rappelle la position historique de notre parti. Le Pastef reste ouvert à collaborer avec tous les Sénégalais convaincus par le projet et soucieux de son succès. En revanche, il reste fermé à toute personne impliquée dans une gestion scandaleuse d'une responsabilité publique ou ayant fait montre d'un zèle excessif dans l'inimitié contre le parti, ses leaders ou ses membres». Puis le discours s’est plus ou moins adouci : « Que ceux qui veulent nous rejoindre, restent dans leur base ». Aujourd’hui, dans le camp qui préside aux destinées du pays, les transhumants sont appelés « alliés ». Pour la plupart, ces nouveaux alliés sont soupçonnés de vouloir échapper à la justice tandis que d’autres sont interdits de sortie du territoire.
La quête d’une majorité dans la future Assemblée nationale à l’issue des législatives anticipées du 17 novembre a-t-elle fait perdre aux responsables du nouveau régime les valeurs d'éthique et de morale en politique toujours prônées , qui avaient trouvé un écho favorable et qui ont été pour beaucoup dans leur ascension au pouvoir ? Cette interrogation à tout son sens au regard de la vague de ralliements et de soutiens des dignitaires de l’ancien régime du Président Macky Sall au parti Pastef .
En effet, depuis le démarrage du processus électoral en vue de ces premières législatives anticipées de l’histoire politique du Sénégal, pas une seule semaine pour ne pas dire, un jour qui passe sans que l’on enregistre des déclarations de ralliement ou de soutien d’anciens responsables du régime déchu de la coalition Benno bokk yakaar.
La dernière en date est le soutien à la liste Pastef annoncé hier, jeudi 7 novembre de l’ancienne vice-présidente du groupe parlementaire Benno bokk yakaar, Adji Mergane Kanouté et de son parti, l'Union pour le Développement du Sénégal Authentique (UDS/A) qu’elle dirige. Très critique à l’égard des responsables de Pastef, Adji Mergane Kanouté, qui est investie en 24e position sur la liste nationale de la coalition Takku Wallu (qui regroupe le Pds et l’Apr) a défendu la motion de censure qui était brandie contre le gouvernement de Ousmane Sonko, Premier ministre que l’Assemblée nationale attendait pour faire sa Déclaration de Politique Générale qui était prévue le 13 septembre 2024. L’occasion ne s’est pas présentée, puisque l’Assemblée nationale fut dissoute, la veille.
Ousmane Sonko, un revirement à 360 degrés
Derrière ce vaste mouvement de transhumance des dignitaires de l’ancien régime se cache l’ombre du Premier ministre et président de Pastef, Ousmane Sonko. En effet, parmi les responsables de l’ancien parti au pouvoir, l’Alliance pour la République (Apr) qui ont annoncé ce qu’ils appellent pudiquement leur soutien ou leur ralliement au Pastef, en prenant le prétexte de la présente campagne des législatives anticipées, certains ont été directement reçus et « accueillis » Ousmane Sonko lui-même et d’autres par ses émissaires dûment mandatés. Et parmi ces nouveaux soutiens ou adhérents, nous pouvons citer entre autres, le président du mouvement Kolda Debout, Doura Baldé. Monsieur Baldé qui à l’origine était un cadre du Pastef quand ce parti était dans l’opposition, avait rejoint l’ancien président de la République Macky Sall qui l’avait nommé à la direction de la Lonase, la société nationale des jeux. A la veille du lancement de la campagne, Doura Baldé annonce son soutien à son ancien parti et à Ousmane Sonko et depuis lors, fait campagne pour eux. Dans le même sillage, 14 maires du département de Mbacké, dont Gallo Ba, ancien ministre de la Fonction publique et maire de la commune de Mbacké ont intégré le Pastef. A ceux-là on peut rajouter ceux qui ont été accueillis par des camarades du leader de Pastef dont l’actuel Secrétaire général par intérim du Pastef, Ayib Daffé. Il s’agit du maire de la commune de Tambacounda, Pape Banda Dieye, de l’ancien ministre de la Justice, Malick Sall. La liste est loin d’être exhaustive.
Que dire du cas Déthié Fall du Prp ? Troisième sur la liste de Samm sa kaddu (une coalition de l’opposition dont il serait même à l’origine de l’appellation), il a décidé en pleine campagne électorale de soutenir la liste Pastef. Une attitude qui n’a pas seulement déboussolé ses compagnons de coalition dont Barthélémy Dias, Bougane Guèye Dany et autre Thierno Bacoum mais également beaucoup de citoyens sénégalais qui se sont demandé ou était la valeur de la parole donnée (Samm sa kaddu littéralement).
L’avenir de la reddition des comptes en question
Cette vague de ralliements des responsables de l’ancien régime à laquelle on assiste ces derniers jours suscite des interrogations.
Qu’on le dise ou pas, certains craignent que ce virage à 360 degrés de Ousmane Sonko sur ce phénomène de la transhumance qu’il avait toujours dénoncé quand il était encore dans l’opposition n’impacte négativement sur la concrétisation de la promesse de réédition des comptes faite par lui et l’actuel chef de l’Etat lors de la campagne électorale. Et pour cause, parmi les transhumants, certains sont sous le coup de la mesure d’interdiction de sortie du territoire national prise par les nouvelles autorités. C’est le cas du maire de Nabadji Civol, Abdoulaye Sally Sall.
Aujourd’hui, on s’interroge sur la suite qui sera réservée aux accusations qui pesaient sur la tête de toutes ces personnes qui ont décidé de rejoindre le camp de pouvoir en place après les législatives ? Le Président Diomaye et son Premier ministre Ousmane Sonko vont-ils laisser la « justice faire son travail » dans le cadre de la politique de réédition des comptes ou choisiront-ils de mettre leurs dossiers « sous le coude » ? En attendant que le temps nous édifie, du côté de l’Apr, aujourd’hui dans l’opposition, on semble déjà tirer la conclusion de cette situation. Dans un communiqué rendu public le 26 octobre dernier, le Secrétariat exécutif national (SEN) de l’Apr a dénoncé cette saignée de ses militants. Mieux, il accuse le Pastef d’avoir « orchestré un processus de déstabilisation » en initiant des dossiers judiciaires contre ses responsables et élus afin de les pousser à transhumer.
DIOMAYE A L’EPREUVE DE LA GRANDE MUETTE
Le président de la République, Bassirou Diomaye Faye, préside, ce vendredi 8 novembre 2024, la Journée des Forces Armées au camp Dial Diop de Dakar.
La Journée des Forces Armées édition 2024, une grande première pour le président de la République, Bassirou Diomaye Faye en tant que Chef Suprême des Armées, se tient ce jour, vendredi 8 novembre 2024, avec comme thème : «Vers la souveraineté technologique et industrielle des Forces Armées». La rencontre sera l’occasion pour Bassirou Diomaye Faye, nouveau locataire du Palais de l’avenue Roume, d’être en contact avec les Forces de défense et de décliner sa politique. Son prédécesseur Macky Sall, avait fait du renforcement des moyens matériels et humains de l’Armée, sa «montée en puissance», un engagement fort durant toute sa gouvernance.
Le président de la République, Bassirou Diomaye Faye, préside, ce vendredi 8 novembre 2024, la Journée des Forces Armées au camp Dial Diop de Dakar. Le thème de cette année est : «Vers la souveraineté technologique et industrielle des Forces Armées». Ce jour marque donc un rendezvous important entre le Chef Suprême des Armées et la Grande muette. En effet, depuis son élection comme président de la République du Sénégal, il n’y a pas eu encore une rencontre de grande envergure entre le président de la République et les Forces Armées sénégalaises. Cette journée sera une occasion pour lui de décliner sa feuille de route et ses ambitions pour l’Armée sénégalaise qui a été marquée, ces dernières années, par un renforcement de ses effectifs et des moyens matériels.
En faisant ses adieux aux Armées lors de l’édition de la Journée des Forces Armées l’année dernière, le président Macky Sall avait annoncé une hausse du budget et des moyens destinés à la défense durant son magistère. «Les chiffres parlent d’euxmêmes. Notre budget de défense a connu une hausse sans précédent de 250%, entre 2012 et 2023 ; ce qui nous a permis de renforcer considérablement les moyens opérationnels de nos Forces de Défense et de Sécurité dans leurs composantes terrestre, maritime et aérienne. Quant aux effectifs, ils ont augmenté de plus de 60%, offrant ainsi un maillage complet du territoire national», avait-il dit.
Parlant de ses réalisations, Macky Sall était aussi revenu sur la création d’un Centre des hautes études de défense et de sécurité (CHEDS), un Institut de défense du Sénégal (IDS) et plusieurs Écoles de formation et d’application, «pour doter nos Forces Armées des meilleures compétences en ressources humaines». Le régime précédent a aussi fait des efforts pour l’amélioration du traitement salarial du militaire et ses conditions de vie, y compris les blessés et mutilés de guerre.
Rappelons que les militaires ont eu le droit de vote sous le magistère de son devancier, l’ancien président de la République Me Abdoulaye Wade. Pour sa part, en juillet dernier, lors de la sortie de la 6ème promotion de l’Ecole de l’Etat-major et la 3ème promotion de l’Ecole de guerre de l’Institut de Défense du Sénégal (IDS), le président de la République, Bassirou Diomaye Faye, a invité le ministère des Forces Armées, en relation avec les départements de la Recherche scientifique et de l’Industrie, «à bâtir rapidement les cadres de coopération nécessaires pour développer des capacités endogènes de production des équipements de défense».
Alors que les Etablissements de santé militaire jouent un rôle important dans la prise en charge des civils, il serait important que ce nouveau régime promeuve davantage la proximité entre l’Armée sénégalaise et les citoyens, conformément au concept Armée-Nation. Les retraites aux flambeaux dans les artères de la capitale, à la veille de la célébration de la fête de l’indépendance, les Sénégalais s’en souviennent avec nostalgie. Il en est de même pour les bals des Armées, présidés à l’époque par le président de la République. Le saut de parachutistes, notamment au camp du Bataillon des Parachutistes de Thiaroye est ancré dans les mémoires de ceux qui l’ont vécu.
TEMPÊTE DANS LA FILIÈRE ARACHIDE
Le gel des exportations décidé par l'État se heurte à la réalité du terrain. Les acteurs dénoncent une mesure qui pourrait asphyxier la filière, alors que la Sonacos est mise en doute sur sa capacité à absorber toute la production
Le gouvernement du Sénégal a décidé de suspendre les exportations de graines d’arachide afin de sécuriser la reconstitution du capital semencier du pays et de faciliter l’approvisionnement des huileries locales. Même si cette mesure est bien accueillie par les huiliers notamment la Sonacos, elle n’est pas bien appréciée par les opérateurs exportateurs de graines et les producteurs.
Le gouvernement sénégalais a décidé de suspendre, à compter du 15 novembre, les exportations de graines d'arachide pour la campagne 2024-2025. Selon le ministère de l’Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de l’Elevage, cette mesure vise à "éviter que les exportations ne concurrencent la commercialisation locale".
Cette suspension implique que toute licence ou autorisation d’exportation non-utilisée d’ici le 15 novembre deviendra automatiquement caduque et invalide. La mesure s’inscrit dans la volonté du nouveau régime de redynamiser la Sonacos qui faisait face, ces dernières années, à d’énormes difficultés pour collecter suffisamment de graines. Pour cause, les producteurs préféraient souvent vendre leurs graines aux Chinois, qui proposaient des prix plus élevés que le prix plancher fixé par le Comité national interprofessionnel de l’arachide (Cnia). Donc, en contrôlant les flux de graines d’arachide à l’international, le ministère entend sécuriser les approvisionnements nationaux et soutenir les acteurs locaux de la transformation, contribuant ainsi à la sécurité alimentaire du pays.
Néanmoins, cette suspension pourrait avoir des répercussions sur les opérateurs de la filière arachidière, qui comptent généralement sur les exportations pour redynamiser leurs revenus. D’ailleurs, ces opérateurs exportateurs de l’arachide crient au scandale. Car, l’exportation de graines constitue un marché, le plus grand du système de commercialisation de l’arachide au Sénégal durant ces deux dernières décennies.
Pour eux, la mesure va non seulement priver des milliers de jeunes du pays et de la sous-région d’un emploi, mais elle va réduire lamentablement la valeur ajoutée du produit et ajourner tous les accords commerciaux avec certains pays comme la Chine, dans le secteur spécifique de l’arachide. Les agriculteurs du bassin arachidier, quant à eux, n’approuvent pas cette mesure.
En effet, ils fustigent l’attitude du ministre Mabouda Diagne qu’ils qualifient d’unilatérale. Ces producteurs pensent que la Sonacos ne serait pas capable d’absorber toute la production de cette campagne arachidière.