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27 juin 2025
LA PAIX AU SAHEL REQUIERT BEAUCOUP D’HUMILITÉ
Le retour de la paix au Sahel requiert une implication de tous les acteurs qui, en sus de cela, devraient faire preuve d’humilité, estime le directeur régional pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre du Fonds des Nations Unies pour la population (UNFPA),
Le retour de la paix au Sahel requiert une implication de tous les acteurs qui, en sus de cela, devraient faire preuve d’humilité, estime le directeur régional pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre du Fonds des Nations Unies pour la population (UNFPA), Mabingué Ngom.
Il faut "rester humble et garder le regard toujours sur la recherche de solutions pour asseoir une paix, parce que personne n’est à l’abri bien au-delà des pays africains", a-t-il déclaré lors d’une cérémonie de présentation de l’ouvrage "Démographie, paix et sécurité : Regards croisés pour un Sahel central résilient", écrit sous sa direction.
"Au regard de ce qui se passe dans le monde ces derniers mois ou ces dernières années, on se rend compte que personne n’est à l’abri", a-t-il fait remarquer.
Selon lui, la paix et la sécurité dans Sahel sont aujourd’hui l’affaire de tous.
Il déclare toutefois ne pas disposer d’une baguette magique pour mettre fin à la situation que traverse cette partie de l’Afrique qui s’étend de l’Atlantique à la mer Rouge. "Si nous avions la solution du Sahel, il ne serait pas ce qu’il est aujourd’hui", confie-t-il.
Selon M. Ngom, l’ouvrage "Démographie, paix et sécurité : Regards croisés pour un Sahel central résilient", vise à fournir aux décideurs politiques et aux partenaires au développement les données et évidences qui pourraient contribuer à la conception de politiques publiques susceptibles d’apporter des réponses plus efficaces et plus durables aux défis actuels et futurs de la région Sahel.
Le livre qui a bénéficié de l’apport d’un comité scientifique international réuni autour de responsables et d’experts de tous horizons, est préfacé par le président nigérien Mahamadou Issoufou.
Mabingué Ngom explique que sa rédaction a été "adossée à un sens assez élevé d’humilité qui, par ailleurs, a suscité beaucoup de discussions à l’interne, qui ont mis en évidence l’importance de rester humble". Selon lui, s’il y avait des solutions toutes faites, le Sahel n’en serait pas là où il est aujourd’hui.
"Nous continuons ce que nous faisons, nous apportons notre contribution pour que les uns et les autres puissent partager et créer des solutions pour la paix dans cette partie du continent", a-t-il dit.
"Nous ne disons pas que c’est la démographie qui est le problème. Les problèmes sont multisectoriels, et nous pensons qu’il y a un domaine sur lequel nous devons agir", a indiqué M. Ngom.
Il déplore que la prévention ne soit pas souvent privilégiée, alors même qu’elle "aide à concevoir des politiques publiques fondées et bâties sur des faits et des évidences".
J’EN AI EU TROP HONTE...
Serigne Modou Kara présente ses excuses suite au scandale de ses centres de redressement. Il a formulé son repentir à travers un message audio.
Serigne Modou Kara présente ses excuses suite au scandale de ses centres de redressement. Il a formulé son repentir à travers un message audio. "Je demande pardon à tous les chefs religieux : les Mbacké, les SY, les Bousso, les Niasses, les Layes", a-t-il dit. Dans ses excuses, le guide associe les autorités étatiques à leur tête le chef de l’État, Macky Sall, ainsi qu’aux chrétiens car a-t-il souligné ses "sympathisants sont de tous les bords."
"J’ai vu ces derniers jours ce que vivent les jeunes (dans ces centres). J’en ai eu trop honte. Je leur demande pardon", a-t-il poursuivi, s’adressant aux victimes de sévices corporels. Avant de souligner qu’il ne pouvait "ne pas demander pardon à tout le monde." Donnant des gages, le dignitaire mouride s’est engagé à ne plus commettre "ce qui peut troubler un pays ou faire mal à une personne".
Une affaire pendante devant la justice. Des hommes de sécurité du marabout ont bénéficié d’un retour de parquet, hier. Ainsi, les 43 personnes arrêtées, entre le 28 et le 29 novembre, dans les différents centres de redressement du guide religieux, attendent toujours d’être fixées sur leur sort.
FLAMBÉE DES CAS COMMUNAUTAIRES
Un décès au quotidien dans ces dernières 72 heures, un total de 80 cas pour 1054 tests dont 47 issus de la transmission communautaire.
Un décès au quotidien dans ces dernières 72 heures. C’est l’amer constat sur le bilan épidémiologique du jour, lu par Dr El Hadji Mamadou Ndiaye. L’expansion sévère des cas communautaires qui témoigne nettement de la recrudescence de la pandémie de Covid-19 est aussi inquiétante. 47 cas issus de cette redoutable transmission ont été recensés, ce vendredi 4 décembre 2020, sur un total de 80 cas pour 1054 tests. Ce qui place de le taux de positivité à 7,59%. Les 33 autres sont des cas contacts suivis par les services du ministère de la Santé.
Les communautaires sont répartis entre Mbour (7), Saint Louis (5), Dakar Plateau (3), Richard Toll (3), Yoff (3), Almadies (2), Fann Résidence (2), Mermoz (2), Touba (2), Cité Keur Damel (1), Cité Keur Gorgui (1), Derklé (1), Fatick (1), Foundiougne (1), Gossas (1), Guédiawaye (1), Hlm (1), Kébémer (1), Liberté (6), Louga (1), Maristes (1), Ngor (1), Niarry Tall (1), Ouest Foire (1), Parcelles Assainies (1), Sacré Cœur (1).
Seuls 10 patients ont été déclarés guéris alors que 7 autres sont dans un état grave.
À ce jour, 16 297 cas positifs au coronavirus ont été enregistrés depuis l’apparition du virus au Sénégal. 15 707 parmi eux ont été guéris et 252 patients sont actuellement sous traitement dans les structures sanitaires.
NÉNÉ FATOUMATA TALL ADMET DES LIMITES DANS LA PRISE EN CHARGE DE LA JEUNESSE
La ministre de la Jeunesse, Néné Fatoumata Tall, a admis les limites des politiques visant à prendre en charge les préoccupations des jeunes, appelant à une plus grande implication des parents et acteurs du développement dans la prise en compte des problè
Dakar, 3 déc (APS) – La ministre de la Jeunesse, Néné Fatoumata Tall, a admis les limites des politiques visant à prendre en charge les préoccupations des jeunes, appelant à une plus grande implication des parents et acteurs du développement dans la prise en compte des problèmes de cette catégorie de la population.
’’Les politiques de jeunesse sont importantes, mais ne suffisent pas pour régler les difficultés rencontrées par les jeunes’’, a-t-elle souligné dans le rapport de la commission des Finances et du Contrôle budgétaire de l’Assemblée nationale.
’’Une gestion globalisante est plus déterminante. L’Etat ne peut pas à lui seul résoudre ce problème’’, a insisté Néné Fatoumata Tall dans le document rendu public au moment de l’examen par les députés du budget de son ministère pour l’exercice 2021.
Elle a ainsi exhorté les parents, les Organisations non gouvernementales et organismes s’activant dans le développement à accroître leur rôle dans la prise en charge de la jeunesse au Sénégal.
La ministre de la Jeunesse a dans le même temps demandé aux parlementaires de porter le combat du durcissement des sanctions pénales à l’encontre des réseaux de passeurs et trafiquants qui mettent en danger la vie des jeunes.
Des dizaines de jeunes sénégalais et africains, au moins 500, selon certaines organisations, ont dernièrement péri en mer en tentant de rallier l’Espagne à partir des côtes sénégalaises à bord de pirogues.
LES MOTS ET MAUX DES PERSONNES HANDICAPEES
«Notre société considère les personnes handicapées comme des gens qui n’ont aucun rôle à jouer, dans le développement du pays».
«Notre société considère les personnes handicapées comme des gens qui n’ont aucun rôle à jouer, dans le développement du pays».
Ce cri de cœur a été lancé en cette Journée Internationale des handicapés, par le président de la Fédération des personnes handicapées du département de Guinguineo, Cheikh Kouta, à l’occasion de la journée internationale des personnes vivant avec un handicap, célébrée hier, jeudi 3 décembre 2020. Ce dernier appelle les autorités à plus de considération. Selon lui, les handicapés sont en majeure partie oubliés dans les politiques publiques. «La plupart des obstacles auxquels font face les personnes handicapées au Sénégal concernent l’accès aux infrastructures publiques, à l’éducation et à l’information. Il est très difficile d’accéder aux transports et aux édifices publics», a-t-il signalé.
Dans les rues de Dakar, des centaines de personnes handicapées mendient. La plupart d’entre elles, sont assises dans des fauteuils roulants improvisés ou se déplacent avec des béquilles. Les moins chanceuses traînent à terre sur leurs mains et leurs genoux au risque de se faire piétiner par des chauffards. Cheikh Kouta dénonce cette image hideuse. Pour lui, le fait de considérer les handicapés comme des «poids morts encombrants» doit cesser. «Le gouvernement a tout simplement oublié les handicapés. Il n’y a pas le moindre projet ni programme en notre faveur. Les seules lois qui ont été votées en notre faveur ces dernières années restent non appliquées. En conséquence, les handicapés n’ont pas d’autre choix que de mendier. Et c’est encore plus difficile dans ce contexte de Covid-19», a-t-il décrié.
«RECONSTRUIRE EN MIEUX - VERS UN MONDE POSTCOVID-19 INCLUSIF, ACCESSIBLE ET DURABLE»
Pour l’édition 2020, le thème retenu pour cette journée est : «Reconstruire en mieux - Vers un monde post-COVID-19 inclusif, accessible et durable». Selon l’Organisation des Nations Unies (ONU), l’inclusion du handicap est un aspect essentiel du respect des droits humains, du développement durable et de la paix et de la sécurité. Elle est essentielle à la promesse inscrite dans le Programme de développement durable à l’horizon 2030, à savoir ne laisser personne de côté. L’engagement pour la réalisation des droits des personnes handicapées n’est pas seulement une question de justice mais un investissement dans notre avenir commun. Suffisant pour qu’António Guterres, le Secrétaire général de l’ONU déclare, dans son message publié à cette occasion : «Pendant que le monde s’efforce de se relever de la pandémie, nous devons garantir que les aspirations et les droits des personnes en situation de handicap seront pris en compte et dûment respectés dans un monde post-COVID-19 qui devra être inclusif, accessible et durable. Cette ambition ne pourra être réalisée que si des consultations actives sont menées avec les personnes en situation de handicap et les organisations qui les représentent.»
CHIFFRES DU HANDICAP
L’ONU renseigne que sur le milliard de personnes en situation de handicap, 80% vivent dans des pays en développement. On estime que 46% des personnes âgées de 60 ans et plus sont en situation de handicap. Une femme sur cinq est susceptible de se retrouver en situation de handicap au cours de sa vie, et un enfant sur 10 vit avec un handicap. Selon les estimations, 15% de la population mondiale vivent avec un handicap. L’épidémie de Coovid-19 a un impact disproportionné sur les personnes en situation de handicap, lit-on sur le site des Nations unies.
LA BCEAO MAINTIENT SA POLITIQUE MONETAIRE
Le Comité de politique monétaire (Cpm) de la Bceao maintient inchangé le taux d’intérêt minimum de soumission aux opérations d’appels d’offres d’injection de liquidité à 2,00% et le taux d’intérêt du guichet de prêt marginal à 4,00%, niveaux en vigueur
Le Comité de politique monétaire (Cpm) de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Bceao) a décidé de maintenir inchangé le taux d’intérêt minimum de soumission aux opérations d’appels d’offres d’injection de liquidité à 2,00% et le taux d’intérêt du guichet de prêt marginal à 4,00%, niveaux en vigueur depuis le 24 juin 2020. Le coefficient de réserves obligatoires applicable aux banques de l’Union demeure également inchangé à 3,0%
Le Comité de Politique Monétaire (Cpm) de la Banque Centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (Bceao) s’est réuni le mercredi 2 décembre courant à l’effet d’analyser les principales évolutions de la conjoncture économique internationale et régionale au cours de la période récente, ainsi que les facteurs de risque pouvant affecter les perspectives à moyen terme d’inflation et de croissance économique de l’Union.
Au terme de cette quatrième réunion ordinaire au titre de l’année 2020, par visioconférence, sous la présidence de Tiémoko Meyliet Koné, gouverneur de la Banque centrale, son Président statutaire, le Comité de politique monétaire sur la base de ses analyses a décidé de maintenir inchangé le taux d’intérêt minimum de soumission aux opérations d’appels d’offres d’injection de liquidité à 2,00% et le taux d’intérêt du guichet de prêt marginal à 4,00%, niveaux en vigueur depuis le 24 juin 2020. Le coefficient de réserves obligatoires applicable aux banques de l’Union demeure aussi inchangé à 3,0%.
Examinant la conjoncture interne, le Comité a relevé que «l’activité économique dans l’Uemoa a légèrement progressé au troisième trimestre 2020, en rapport avec la levée des restrictions de mobilité et les effets des politiques publiques de soutien mises en place», lit-on dans le document transmis à la presse.
TAUX DE CROISSANCE EN CHUTE, DEFICITS BUDGETAIRES RENFORCES…
Le communiqué renseigne que le Pib de l’Union a progressé de «0,6% par rapport à la même période de l’année 2019, après une baisse de 2,0%» un trimestre plus tôt. Pour l’ensemble de l’année 2020, analysent les experts de la Cpm, les dernières prévisions situent le taux de croissance du Pib de l’Union à «0,9% contre 5,6% en 2019». Selon par ailleurs le document, l’exécution des budgets nationaux sur les neuf premiers mois de l’année 2020 fait ressortir «une aggravation des déficits» par rapport à la même période de l’année précédente, induite par les effets de la pandémie sur les recettes ainsi que par les mesures de riposte et de relance prises par les Etats. En effet, le déficit budgétaire, base engagements, dons compris, s’est chiffré à 3.742,1 milliards ou 5,5% du Pib à fin septembre 2020 contre 1.576,3 milliards ou 2,4% du Pib, un an plus tôt. Au plan monétaire renseigne le document, la masse monétaire s’est «consolidée» par rapport au même trimestre de l’année précédente, avec une progression de «15,5% contre 13,2%». Cette accélération a été imprimée par les accroissements des «actifs extérieurs nets (+19,3%) et par les créances intérieures (+11,8%)». Par ailleurs, «les réserves de change de l’Union se sont établies à un niveau confortable», assurant la couverture de 5,6 mois d’importations de biens et services. Et ceci; «correspond à un taux de couverture de l’émission monétaire de 74,7% contre 75,3% un trimestre plus tôt». LE MARCHE FINANCIER SE DECONTRACTE, LE TAUX D’INFLATION PROJETEE A 2,2%
Sur le marché monétaire, font remarquer les experts de la Bceao, les conditions de financement ont poursuivi leur détente, en ligne avec les opérations d’injection de liquidité à taux fixe depuis fin mars 2020 et les effets de la décision de baisse des taux directeurs, le 24 juin 2020. Ainsi, le taux moyen pondéré des opérations hebdomadaires d’injection de liquidités s’est établi à 2,00% au troisième trimestre 2020 contre 2,46% au trimestre précédent et 3,15% un an plus tôt. Le Comité a relevé que le niveau général des prix à la consommation s’est établi à 2,9% en moyenne au troisième trimestre, après une hausse de 1,7% au trimestre précédent…
Cette évolution est liée aux perturbations des circuits de distribution dans le contexte de la pandémie de la Covid-19, et de la baisse de la production céréalière de la campagne agricole 2019/2020. Conséquence, le taux d’inflation sous-jacente est ressorti en hausse à «1,6%, après une progression de 1,2%» un trimestre plus tôt. Pour l’ensemble de l’année 2020, le taux d’inflation est projeté à 2,2% après - 0,7% en 2019.
Ainsi, à l’horizon de huit trimestres, soit à fin septembre 2022, les experts de la monnaie situent le taux d’inflation dans la zone de confort « (entre 1,0% et 3,0%) définie pour la mise en œuvre de la politique monétaire de l’Union».
LE CONDUCTEUR MANIPULAIT SON TELEPHONE ET A PRIS LA FUITE APRES LE SINISTRE
Un élève en classe de 5e tué sur le coup et quatorze (14) blessés dont trois dans un état grave, c’est le bilan définitif d’un accident de la circulation impliquant un gros-porteur à Sédhiou.
Un élève en classe de 5e au collège Mamadou Mané, ex-CEM3, de Sédhiou et habitant le village de Bamacounda a perdu la vie dans un accident du camion qui le transportait, avec des camarades. Les 14 autres élèves cooccupants sont blessés dont trois dans un état jugé grave. Selon une fille qui était dans la cabine, «le chauffeur était en train de manipuler son téléphone portable quand il a perdu le contrôle». Les balbutiements du camion rempli de sable et sur lequel étaient assis les potaches ont fini par propulser l’engin dans le décor, sur une distance de près de cent (100) mètres. Le conducteur qui redoutait un lynchage des proches des victimes a pris la clé des champs. Une enquête est ouverte.
Un élève en classe de 5e tué sur le coup et quatorze (14) blessés dont trois dans un état grave, c’est le bilan définitif d’un accident de la circulation impliquant un gros-porteur à Sédhiou. Les quinze (15) élèves, garçons et filles, avaient quitté leur village de Bamacounda pour le collège Mamadou Mané, ex-CEM3, de Sédhiou, situé à quatre (4) kilomètres de là pour le cours de huit (8) heures, hier jeudi. Ils ont hélé un camion, immatriculé KD-7660 A, transportant du sable qui les a embarqués dans la caisse arrière et dans la cabine. Mais, arrivé à hauteur du village de Kapole, le conducteur a perdu le contrôle et a manœuvré dans la brousse, sur près de cent (100) mètres, avant de s’immobiliser contre un arbre.
Mamoudou Cissé, un témoin des faits, retrace le film du sinistre. «A 500 mètres du lieu de l’accident, j’ai aperçu de la poussière. J’ai vu un camion qui était en train de valser sur la route et tout d’un coup il a dérouté dans la brousse, dans les plantations d’anacarde. Arrivé sur les lieux, j’ai trouvé un corps sans vie d’un élève. Quatorze (14) autres sont blessés dont trois (3) dans une situation grave. J’ai aussitôt appelé la Police qui m’a orienté vers la Gendarmerie, plus habilitée à faire le constat en milieu rural», témoigne ce directeur de l’école de Kindakam. Sur place, une foule immense s’est agglutinée sur les lieux.
Les proches, dévastés et choqués par les faits, sont inconsolables. Le lieutenant Modou Tine, commandant la 43e Compagnie d’incendie et de secours de Sédhiou était sur les lieux avec ses hommes pour la prise en charge des victimes. «Le camion a dérapé et les élèves qui étaient à bord sont tomés. Cela a occasionné 15 victimes dont trois (3) blessés graves et 11 légers et malheureusement un corps sans vie. Nous n’avons pas trouvé le chauffeur sur place», dit le commandant Tine.
Les gendarmes de la Brigade territoriale de Sédhiou ont procédé au constat d’usage, sous le regard de l’inspecteur d’académie (IA) de Sédhiou Papa Gorgui Ndiaye, de son secrétaire général Lamine Sylla et de l’inspecteur de l’éducation et de la formation (IEF) Nouha Sarr, ainsi que les représentants de syndicat dont Abdoulaye Diallo. Pour l’heure, les causes du sinistre ne sont pas cernées avec précision. Mais la fille dans la cabine a témoigné aux hommes en bleu que le conducteur qui a pris la fuite manipulait son téléphone portable au moment de l’accident.
LA DIPLOMATIE SENEGALAISE À L'EPREUVE
Augustin Senghor sera en à l’espace de trois ans, la deuxième personnalité parrainée par le pays après la candidature malheureuse d'Abdoulaye Bathily à la présidence de la commission de l’Union africaine. Pour quelle issue cette fois ?
Avec la candidature d’Augustin Senghor à la présidence de la Confédération africaine de football (CAF), le Sénégal sera encore en première ligne pour la conquête d’une grande instance africaine. Mais elle mettra la diplomatie sénégalaise à l’épreuve, trois ans seulement après l’échec du professeur Abdoulaye Bathily à la tête de la commission de l’Union africaine. Mais si, pour le professeur Abdoulaye Sakho, spécialiste en droit et management du Sport, les deux candidatures poursuivent les mêmes objectifs d’occuper une station africaine, celle de Me Augustin Senghor est différente. Elle pourra, selon lui, aboutir à un meilleur résultat du fait qu’elle n’est pas seulement sénégalaise et ne prend pas en compte que des préoccupations nationalistes.
Avec la candidature d’Augustin Senghor à la présidence de la Confédération africaine de football (CAF), la diplomatie sénégalaise sera à rude épreuve lors des prochaines semaines, en vue de l’élection du 12 mars prochain. Me Senghor sera en effet, à l’espace de trois ans, la deuxième personnalité que le Sénégal va « parrainer » après la candidature malheureuse du professeur Abdoulaye Bathily au poste de président de la commission de l’Union africaine (UA).
Les nombreux efforts déployés, le lobbying des autorités sénégalaises avec l’envoi de nombreuses délégations ministérielles dans les pays africains n’avaient pas en effet réussi à impacter positivement l’élection à la Commission de l’Ua. A l’arrivée, c’est le chef de la diplomatie tchadienne, Moussa Faki Mahamat, qui a ravi le poste après s’être défait de la candidate kényane, Amina Mo-hamed Jibril, au bout de 7 tours de scrutin.
Faudra-t-il craindre une telle issue dans cette compétition qui met aussi en lice l’Ivoirien Jacques Anouma, le Mauritanien Ahmad Yahya et le Sud-Africain Patrice Motsepe. Faudra-t-il craindre le syndrome d’un deuxième revers de la diplomatie sénégalaise ? Il faut souligner que contrairement à la candidature du professeur Bathily, celle d'Augustin Senghor n’est pas celle du Sénégal.
Selon le professeur Abdoulaye Sakho, spécialiste en droit et management du Sport, elle est différente en ce sens que le président de la Fédération sénégalaise de football ne prend pas en compte des préoccupations nationalistes. « Pour les deux candidatures, je crois que c’est exactement la même chose du point de vue objectif. Il s’agit de briguer des suffrages pour une station africaine. Sauf que je ne souhaite à Maitre Senghor le résultat du professeur Bathily. La meilleure stratégie consiste à toucher le corps électoral. Cela fait partie de la stratégie que Me Augustin Senghor déclare qu’il n’est pas le candidat d’un pays. Parce le poste qu’il brigue est antinomique avec des préoccupations nationalistes. Il s’agit du continent. », souligne-t-il.
Pour écarter toute rivalité qui pourrait se tourner à un duel entre francophones et anglophones, le professeur Sakho pense que le candidat sénégalais doit éviter de se voir comme un candidat trop proche du cercle politique. « Il ne faudra pas faire sa campagne devant ses compatriotes en restant au Sénégal. Éviter de se faire voir comme un candidat trop proche du politique. Les organisations internationales sportives n’aiment pas trop se montrer dépendantes des politiques. Il doit convaincre ceux qui votent. Malgré tout, c’est intéressant d’apparaître comme quelqu’un qui a la confiance entière des décideurs de son pays ».
LES JOURNAUX COMMENTENT DIVERS SUJETS DE L’ACTUALITÉ
Dakar, 04 déc (APS) - Le retour annoncé des mesures de restriction contre le coronavirus, les excuses du marabout Serigne Modou Kara et l’arrivée de la dépouille de Pape Bouba Diop sont les sujets qui ont le plus retenu l’attention des journaux, ce vendredi.
Concernant la lutte contre le Covid-19, Le Quotidien signale que ‘’face à l’augmentation des cas positifs de Covid-19, surtout communautaires, le gouvernement a décidé de remettre la vis, notamment pour le respect du port du masque qui était devenu facultatif dans les lieux de grands rassemblements ou les transports en commun’’. ‘’L’Etat met le max’’, ironise le jour, indiquant qu’un ‘’couvre- n’est pas à exclure’’.
L’éventualité d’un retour des mesures de restriction des déplacements et des contacts humains fait aussi la une de Vox Populi. Selon le journal, elle a été agitée par le ministre de la Santé et de l’Action, Abdoulaye Diouf Sarr, à l’occasion d’une réunion jeudi du comité national de gestion des épidémies (CNGE), à la suite des directives données mercredi par le chef de l’Etat, Macky Sall. L’objectif était de ‘’proposer de nouvelles mesures face à la remontée en flèche des cas de contamination au coronavirus qui font craindre une deuxième vague au Sénégal’’.
Faisant le compte rendu de cette rencontre, l’As prévient qu’’’aucun scénario n’est écarté’’. D’après ce quotidien, ‘’les autorités n’hésiteront pas à prendre des mesures drastiques si la situation sanitaire l’impose pour sauver le Sénégal d’une deuxième vague de coronavirus’’.
L’Observateur s’est quant à lui entretenu avec la Directrice générale de la santé, Dr Marie Khemesse Ngom Ndiaye, qui annonce que ‘’d’ici au 7 ou 8 décembre, le Sénégal fera sa soumission pour les vaccins’’.
Revenant sur l’affaire des centres de redressement de Serigne Modou Kara, le quotidien Enquête signale que ce dernier a présenté jeudi ses excuses dans une audio d’une dizaine de minutes. ‘’Je présente mes excuses à toutes les autorités religieuses du Sénégal et au président de la République’’, a-t-il déclaré, rapporte le journal.
Des enfants placés dans ces centres auraient subi des brimades et des maltraitances, ce qui a conduit à leur démantèlement par la gendarmerie, qui a procédé à l’arrestation de 43 personnes.
Le Témoin quotidien voit dans les excuses qu’il a présentée vendredi, une forme de capitulation du marabout surnommé Général Kara. Le journal relève que ‘’dans une audio diffusée hier, Serigne Modou Kara Mbacké a rétropédalé, ravalant les menaces qu’il avait proférées au début de l’affaire, en direction notamment des autorités gouvernementales’’.
Le quotidien Tribune se fait également l’écho des excuses du marabout, indiquant que Serigne Modou Kara déclare n’avoir ‘’jamais eu l’intention de nuire’’. Selon le journal, ‘’potentiellement passible de poursuites judiciaires pour les faits de séquestration, torture, maltraitance, trafic d’êtres humains, il relativise la situation’’.
Vox Populi se demande si le marabout ne serait pas sur le point de ‘’lâcher son armée. Le journal explique en effet qu’il a décidé de prendre ses distances avec Kara sécurité’’.
Le Soleil annonce que des obsèques nationales se tiendront ce vendredi, jour où doit arriver à Dakar la dépouille de Pape Bouba Diop, premier buteur du Sénégal en coupe du monde, décédé dimanche dernier à Lens, en France, des suites d’une longue maladie.
‘’L’ultime hommage d’un peuple à un héros !’’, relève Le Témoin quotidien, soulignant que ‘’le défunt laisse derrière lui le souvenir d’un joueur unanimement respecté et qui restera à jamais gravé dans la mémoire du football sénégalais mais aussi mondial’’.
MACKY LIVRE LES COMMUNES AUX OPPOSANTS
L’Apr a fêté ses 12 ans d’existence sans certains ses ténors comme Amadou Ba, Aly Ngouille Ndiaye, Mouhamadou Makhtar Cissé, Aminata Touré et autre Oumar Youm, fraîchement recalés au remaniement ministériel ou destituée de la présidence du Cese
L’Alliance pour la République (Apr) a fêté ses 12 années d’existence, le mardi 1 décembre dernier, en l’absence de certains ténors comme Amadou Ba, Aly Ngouille Ndiaye, Mouhamadou Makhtar Cissé, Aminata Touré et autre Oumar Youm, fraîchement recalés au remaniement ministériel ou destituée de la présidence du Cese. A la place, des responsables politiques comme Benoit Sambou, Mor Ngom, Mbaye Ndiaye et Augustin Tine étaient à la fête. Une mise à l’écart de «poids lourds électoraux» décidée par le chef de l’Etat, Macky Sall, qui ne sera pas sans conséquences aux locales prochaines.
Le parti au pouvoir, l’Alliance pour la République (Apr) a fêté, le 1 décembre dernier, l’anniversaire de ses 12 ans d’existence. Mais, le décor était tout aussi inquiétant car aucun «poids lourd» n’était visible sur les lieux. Etaient présents, le ministre d’Etat Mbaye Ndiaye, le Directeur de cabinet politique du chef de l’Etat, Augustin Tine, le Président de la Commission nationale du dialogue des territoires (Cndt), Benoit Sambou, ou encore le ministre conseiller Mor Ngom, entre autres. Ce qui a attiré l’attention de plus d’un, c’est en fait l’absence de ténors du parti, comme Aly Ngouille Ndiaye, Amadou Ba, Aminata Touré, Mouhamadou Makhtar Cissé, ou encore Oumar Youm, tous éjectés du gouvernement lors du dernier remaniement. Une mise à l’écart qui n’a pas encore livré tous ses secrets.
Des questionnements légitimes somme toute au vu du «poids politique» que représentent ces leaders politiques écartés de la gestion des affaires publiques. Aux Parcelles assainies et même au-delà, dans le département de Dakar, Amadou Ba était parvenu à faire le vide, réduisant l’opposition à sa plus simple expression. Le coordonnateur de l’Apr et de Benno Bokk Yaakaar dans la commune des Parcelles assainies et dans le département de Dakar, avait fortement affaibli le maire de la commune, Moussa Sy, et repris des mains de Khalifa Sall, le contrôle de la capitale sénégalaise. Que dire de Mouhamadou Makhtar Cissé ? Certains membres de l’Apr et de Bby à Dagana affirment avoir été sortis des cuisants échecs électoraux, depuis l’engagement politique de Mouhamadou Makhtar Cissé, dans la localité.
En effet, depuis sa venue, le maire de Dagana, Oumar Sarr avait commencé à voir ses forces politiques s’effriter. Mbour était aussi tombé entièrement sous le giron de la mouvance présidentielle grâce à l’engagement politique d’Oumar Youm. Dans le Djolof, Aly Ngouille Ndiaye avait réussi à déboulonner des dinosaures, comme Habib Sy, alors tout-puissant ministre d’Etat, Aliou Dia (Forces paysannes), ou encore feu Djibo Leyti Ka, qui prenaient la ville pour leur chasse gardée. L’ancien ministre de l’Intérieur qui a fini par dissoudre dans l’Apr son mouvement (Mouvement pour la renaissance du Djolof/Mrd), avait une force politique incontestable dans son Linguère natal. Il en est de même pour la «Dame de fer» éternelle «Directrice de campagne», Aminata Touré. Même si sa tentative à Grand Yoff, en 2014, avait été un fiasco, Mimi Touré a su redorer son blason politique à Kaolack, où elle a été parachutée par le président Macky Sall. Elle aurait été à l’origine de la sensible hausse des voix de la mouvance présidentielle, à Kaolack, lors de la présidentielle dernière.
Des communes offertes aux opposants ou actuels alliés
Ainsi donc, compte tenu du pesant électoral de ces ténors de l’Apr mis au frigo, certaines communes ou chefs-lieux de commune risquent de tomber sous l’escarcelle d’opposants ou d’anciens opposants devenus alliés, à la prochaine élection municipale. Pour cause, ce ne sont pas les leaders politiques présents à l’anniversaire des 12 ans de l’Apr qui pourront leur barrer la route.
Les Parcelles assainies pourrait revenir dans ce cas de figure à l’actuel maire, non moins Président de Conseil d’administration (Pca) au Port autonome de Dakar (Pad), Moussa Sy, président du mouvement Appel national pour la citoyenneté (Anc)/Wooté Deug.
A Ziguinchor, la mouvance présidentielle n’a aucune chance devant Ousmane Sonko de Pastef. A moins que ce dernier n’ait les yeux plus gros que Ziguinchor pour laisser la commune à ses poulains, qui ne représentent pas grand-chose dans la localité. Encore qu’il faille que la majorité présidentielle parvienne à s’accorder sur une seule liste à cette élection locale. Ce qui ne sera pas de tout repos pour le camp présidentiel.
A Bambey département, ce n’est pas Mor Ngom qui viendra se frotter à Aïda Mbodj. Il est plus occupé à conforter jalousement son leadership dans sa commune de Ndagalma. L’actuel ministre des Mines, Oumar Sarr, pourra reprendre du poil de la bête à Dagana, en l’absence de son ennemi politique Mouhamadou Makhtar Cissé. Au même moment, Idrissa Seck de Rewmi qui avait confié la mairie de Thiès à Talla Sylla de Jëf Jël, peut bien la reprendre de ses mains, après s’être fait une santé à la tête du Conseil économique, social et environnemental (Cese).