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26 juin 2025
IL Y A UNE POSSIBILITE D’UNE DEUXIEME VAGUE AVEC UN NOUVEAU VIRUS MUTANT
Pour le moment, rien n’est clair par rapport à la survenue d’une deuxième vague de contamination au Sénégal. Mais une chose est sûre. Les cas se multiplient de jour en jour depuis maintenant plus d’une semaine
Pour le moment, rien n’est clair par rapport à la survenue d’une deuxième vague de contamination au Sénégal. Mais une chose est sûre. Les cas se multiplient de jour en jour depuis maintenant plus d’une semaine jusqu’à atteindre 66 nouvelles infections liées à la Covid-19 contre seulement trois cas positifs recensés le lundi 9 novembre dernier. Sans compter les graves qui ont doublé et les décès (presque 1 décès par jour). Pour cela, des spécialistes de santé attirent l’attention sur une possibilité de deuxième vague à prendre très au sérieux avec un nouveau virus mutant.
Après huit (8) mois de riposte, - de mars à octobre, et jusqu’à mi-novembre-, malgré les hauts et les bas, le Sénégal avait quand même réussi à « infléchir » la courbe des nouvelles infections liées à la Covid-19. Même pendant les moments où le virus a montré son vrai visage avec des cas positifs enregistrés au quotidien et qui frôlaient de très près la centaine par jour. Puis, il y a eu une stagnation avec une courbe en dents de scie. Laquelle courbe avait pris le niveau plateau. Ce, grâce à la stratégie de riposte très efficace mise en place, comme aime le dire le ministre de la santé et de l’Action sociale, Abdoulaye Diouf Sarr, et qui avait fait remarquer une décrue pendant trois mois, jusqu’à la troisième semaine du mois de novembre avant de reprendre ces 10 derniers le chemin des escaliers. Depuis un certain moment, le nombre de cas de contamination journaliers à la Covid-19 est reparti à la hausse, notamment dans la région de Dakar. Cela fait plus d’une semaine que l’augmentation des nouvelles infections inquiète, et fait penser même à la survenue d’une deuxième vague de contamination. Surtout que, à côté de cette hausse de nouveaux cas constatés, on voit également la multiplication des cas graves qui doublent parfois, et en moyenne un décès par jour.
Hier, le communiqué des autorités sanitaires fait état de 66 nouvelles infections dont 29 cas contacts-suivis et 37 cas issus de la transmission communautaires. Ce, sur un échantillon de tests réalisés sur 1053 personnes de six régions (Dakar, Thiès, Diourbel, Saint Louis, Matam et Fatick). -Dakar étant toujours catonnée dans la zone rouge-. Soit un taux de positivité de 6,27%. Ce qui n’était pas arrivé depuis bientôt trois mois.
Pourtant et avec cette politique variante des tests, on ne teste presque plus. Ce, dès lors que les gens ne veulent plus se faire dépister. D’ailleurs un médecin confie qu’un ami à lui s’étonnait de n’être pas testé alors qu’il s’était rendu à l’hôpital pour des signes de Covid19. Pour cet agent assermenté de santé, « ce sont surtout les voyageurs qui sont testés. Et ce sont eux également qui respectent mieux les mesures barrières ». Par conséquent, dit-il, « si le taux augmente à leur niveau, il y a lieu de s’inquiéter ».
Ainsi donc, si ces nouvelles contaminations dont les nombres varient entre dix, vingt, trente, quarante, cinquante jusqu’à soixante et plus sont « couplées » à des décès et des cas graves, « il faut penser à une possibilité de deuxième vague à prendre très au sérieux. Surtout, si c’est un nouveau virus mutant » ! Cette alerte d’un professionnel de la santé vient ainsi confirmer la mise en garde de l’Organisation mondiale de la Santé (Oms), qui, dans la première quinzaine du mois d’octobre, disait que l’Afrique ne pourrait pas se préparer à une deuxième vague. Une situation bien saisie par le chef de l’Etat Macky Sall qui, à l’occasion d’une rencontre sur l’innovation numérique, avait profité de la tribune offerte pour déclarer qu’une deuxième vague serait insupportable pour le pays et son économie. « Insupportable » !
Le président Sall avait même insisté sur ce terme alors qu’on était « seulement » à 33 cas de nouvelles infections. Aujourd’hui, les cas positifs recensés par jour ont doublé jusqu’à atteindre 66 nouvelles infections. Pendant ce temps, des médecins disent s’attendre à des taux plus importants au niveau de la population du fait de cette lassitude avec comme conséquence un relâchement général. Sur ce, dira Dr Elhadj Ndiaye Diop de l’hôpital Ndamatou de Touba, qu’il est aujourd’hui nécessaire de maintenir le système d’alerte avec un système de prise en charge hospitalière en première ligne. Donc, avec l’expérience, il pense que les structures hospitalières devraient être capables de prendre en charge des cas graves. Il ne fait pas dans la langue de bois et affirme que la réouverture des Centres de traitement de l’Epidémie (Cte) sera difficile et onéreuse. Il pense ainsi que la sensibilisation doit être maintenue. Car, « pour l’instant », précise-t-il, « rien n’est visible ou prévisible » ! Ce que préconise d’ailleurs le directeur de la prévention du ministère de la santé et de l’Action sociale, Dr Elhadj Mamadou Ndiaye, qui rappelle que les sénégalais doivent continuer à observer les mesures de prévention individuelle et collective qui ont été préconisées depuis le début de la pandémie afin d’éviter toute flambée de cas. Et c’est donc le respect du port du masque, la distanciation physique et le lavage des mains jusqu’à l’extinction totale de la pandémie. A moins qu’elle ne devienne endémique !
Par Bougar DIOUF
LETTRE OUVERTE À EMMANUEL MACRON
Non monsieur le président, c’est l’Afrique qui a une « part de France », et non la « France, une part d’Afrique ». Votre conception de la grandeur de la France rend la présence de celle-ci de plus en plus indésirable partout en Afrique
Non, monsieur le président, c’est l’Afrique qui a une « part de France », et non la « France, une part d’Afrique » !
Dans une interview récente à « Jeune Afrique » vous vous êtes attelé à vouloir démontré, en évoquant l’Histoire, ce que les dirigeants Français ont voulu accepter avoir de commun avec nous dans notre passé. C’est ainsi que vous avez évoqué, d’abord, la « traite des nègres » lorsque vous nous considériez comme des « objets sans âme », étant convaincus que « Dieu ne peut pas mettre une âme pure dans un corps si noir », pour nous transformer en « vulgaires marchandises » à vendre outre Atlantique.
Ensuite, vous avez évoqué le « colonialisme », lorsque vous prétendiez venir en Afrique, nous « civiliser » par la force des baïonnettes ! C’est pour ce « passé douloureux » dans lequel nos peuples furent « humiliés et massacrés » par vos gouvernants au nom de votre « civilisation », qu’en « grand seigneur », vous regrettez aujourd’hui dans votre interview, en présentant vos forfaitures comme votre « part d’Afrique » !
La destruction de nos forces vives par la « Traite », l’instauration du « travail forcé », pour surexploiter nos populations, la spoliation de nos ressources naturelles et de nos richesses culturelles qui ont contribué à votre richesse d’aujourd’hui, ont généré un ressenti si profond au sein de nos générations actuelles, que ne peuvent effacer comme un « bâton magique », les timides pas que vous avez effectués vers la restitution de notre monnaie et de nos objets d’art, que vous avez évoqués dans votre interview.
La condescende dont vous avez fait preuve dans cette interview, peut expliquer pourquoi vous avez passé sous silence, les seuls moments de l’histoire de nos relations durant les deux guerres mondiales de 1914-1918 et de1939 -1945, qui expriment toute la dignité des peuples d’Afrique. Ce sont dans ces moments où la France, occupée et humiliée par l’Allemagne, a eu recours deux reprises à l’Afrique, pour pouvoir se libérer et recouvrer sa dignité internationale. Cette partie la plus glorieuse, pour les peuples d’Afrique, la France, n’a pu, jusqu’ici, jamais le reconnaître !
Pis, en Décembre 1944, elle n’a pas hésité à fusiller à Thiaroye, dans la banlieue de Dakar des « Tirailleurs Sénégalais », revenus du front au pays, pour avoir osé réclamer les « primes » qui leur étaient légalement dues. C’est ce « passé glorieux » pour nos peuples et « dévalorisant » aux yeux du monde entier, pour la France, que les présidents successifs de France, dont vous monsieur Macron, ne daignent reconnaître, pour jeter les bases du dépassement de ce « passif humanitaire historique » entre la France et l’Afrique, dans lequel, ni la Turquie, ni la Russie, encore moins la Chine, que vous incriminez indûment dans votre interview, n’assume aucune responsabilité. C’est pour tout cela que l’Afrique a « une part de la France » que celle-ci devrait lui reconnaître, plutôt que de continuer à jouer à l’Autriche !
Vous poussez même votre insulte à la mémoire des peuples d’Afrique, jusqu’à tenter de montrer que la « guerre contre le djihadisme » que vous menez au Sahel, c’est pour assurer leur sécurité, en occultant grossièrement les responsabilités de la France, de connivence avec les Etats Unis, dans la création des djihadistes de « l’Etat Islamique » en Syrie, et ses responsabilités dans le déclenchement des attaques de groupes armés et de terroristes islamistes au Sahel, en détruisant l’Etat Libyen, et en soutenant un mouvement indépendantiste armé au Nord Mali, pour des raisons économiques et géostratégiques qui lui sont propres.
D’ailleurs, lorsque ces peuples du Sahel, que vous prétendez défendre contre le terrorisme djihadiste, décident de créer les conditions pour négocier directement la paix avec eux, comme les Américains le font avec les Talibans en Afganistan, vous vous y opposez publiquement et ostentatoirement, en montrant ainsi, que ce qui prime chez vous , ce n’est pas le sort pacifique de ces populations meurtries, mais bien la sauvegarde de vos intérêts économiques et géo-stratégiques au Sahel et en Méditerranée. Avec cette attitude de mépris profond envers nos peuples d’Afrique, vous consolidez et cultivez le ressenti de ceux-ci vis à vis de la France.
Votre conception de la grandeur de la France et de ses intérêts telles que la mettez en pratique, rend la présence de celle-ci, tant au plan économique que militaire, de plus en plus indésirable partout en Afrique ! Les peuples d’Afrique, en revendiquant leur « part historique de France », en appellent à ce peuple pour qu’il reprenne son destin africain en main, en mettant fin à ce grave dénie de l’Histoire de nos relations, et à la culture de domination et d‘exploitation des peuples d’Afrique que partagent largement les forces politiques qui contrôlent son Etat.
Les peuples d’Afrique et de France peuvent bien faire émerger une autre coopération d’égale dignité et de respect réciproque de leur souveraineté, en assumant, chacune avec courage, sa part de responsabilité dans nos rapports passés et présents. Le monde nous regarde, monsieur le président Macron ! Peuple de France, vous êtes interpelés ! Avec tous nos respects !
LES MARCHES PUBLICS DOIVENT ETRE AU SERVICE DU DEVELOPPEMENT
Le président du Conseil national du patronat (CNP), Baidy Agne, a estimé mercredi que les marchés publics, au-delà de la régulation, doivent être au service du développement économique et social.
Le président du Conseil national du patronat (CNP), Baidy Agne, a estimé mercredi que les marchés publics, au-delà de la régulation, doivent être au service du développement économique et social. ’’Bien sûr, les marchés publics doivent jouer un rôle absolument important, en dehors tout simplement de l’aspect de régulation, de transparence, en étant au service d’un développement économique et social’’, a-t-il déclaré. Baidy Agne s’exprimait ainsi à l’issue d’une visite de courtoisie qu’il a effectuée au siège de l’Autorité de régulation des marchés publics (ARMP).
Sur place, il a eu droit à une présentation rapide de l’ARPM, son programme de formation, les attributs juridiques du comité de règlement des différends (CRD), ainsi que deux autres projets en phase de finalisation à savoir la réforme de la commande publique en cours et la dématérialisation des procédures de marchés publics. ’’Après cette visite, on se rend compte qu’on ne connait pas suffisamment l’ARMP dans tout ce qu’ils font en termes de formations, en prenant le leadership sur des réformes globales dont le pays appelle toutes les administrations à le faire, notamment les problématiques de dématérialisation des procédures et les différentes administrations’’, a fait savoir Baidy Agne. Il est revenu sur certaines questions essentielles de la commande publique à savoir le fractionnement, les notions de groupements d’entreprises, les offres spontanées qu’on trouve dans le code des marchés publics. Baïdy Agne a également abordé le renforcement du secteur privé national dans des dispositions du Code des marchés publics.
A ce propos, il a sollicité, ’’dans le contexte actuel’’ où l’on évoque les problématiques de contenu local, ’’des problématiques de toutes les différentes formes de passation des marchés’’, l’organisation ’’d’une journée ou demie journée de réflexion sur ces questions, en relation avec l’ARMP, et le secteur privé dans sa diversité’’. ’’La question n’est pas toujours de chercher des faveurs, mais, sur le plan stratégique, de voir un peu, comment aborder certaines questions, certains marchés’’, a pour sa part soutenu le directeur de l’ARPM, Saër Niang. Il a sur ce point souligné que dans la plupart des Codes des marchés publics, la question du fractionnement, consistant à effilocher les marchés pour en faire de petits marchés, ’’réputé contreproductif, est bannie’’.
Toutefois, il est d’avis que ’’quand on crée les conditions de concurrence de cette nature, en regroupant tous les marchés, en faisant de très grands marchés, il reste peu de chances pour le PME pour pouvoir les remporter’’. Ainsi, selon lui, face aux grands soucis ’’dans un pays comme le nôtre de créer des emplois et dans un souci de soutenir les Petites et moyennes entreprises, il est nécessaire et essentiel pour les entreprises sénégalaises de pouvoir se regrouper, de discuter et donc d’avoir une offre commune’’. Ceci, a-t-il expliqué, ’’leur permettra de répondre à l’ensemble des exigences des dossiers d’appels d’offres, de pouvoir compétir, et donc, avec la marge de préférence, de pouvoir se donner les moyens de remporter ces marchés’’
Fort de ce constat, Saër Niang a également, comme son interlocuteur du jour, invité à l’organisation ’’d’une journée de réflexion, de travail pour relire ensemble’’ le Code des marchés publics. Il s’agira d’’’interroger la pratique de la commande publique durant ces dix dernières années, et voir un peu, quels sont les moyens, les modifications, les changements qu’il faudra susciter de manière à adapter davantage notre architecture de la commande publique, de manière à permettre aux entreprises nationales de voir leur part dans les marchés publics s’accroitre de façon considérable’’, a t -il expliqué.
KEEMTAAN GI - QUEL PAYS !
Ça devient une redondance, tellement on parle des multiples contradictions que ce pays secrète. C’est à croire que nos agents de renseignements sont payés pour être en pantoufles dans leurs salons, zappant pour visionner des films d’espionnage ou autres, s’ils ne s’encanaillent pas. Pensez- vous, il existe dans ce pays des centres de redressement où des jeunes sont torturés avec des méthodes dignes de l’esclavage et nos « RG » ne sont au courant de rien. Rien !! Et pourtant, cet esclavage se passe dans la capitale même, pas à Fongolembi ou Dioudédiabé. Ils n’ont jamais entendu parler de ces camps de concentration, pardon… de redressement. Des camps encadrés par des talibés qui se réclament du puissant Kara et qui ont droit de vie et de mort sur des citoyens majeurs et vaccinés. Déjà que les milices maraboutiques fonctionnent et imposent leurs propres règles au vu et au su de tout le monde. Maintenant, il leur faudrait leur propre loi pour brimer des citoyens. Bien entendu, il ne faudrait pas froisser ces puissants marabouts pour des raisons électoralistes. Des jeunes et adultes entassés en des endroits que même des chiens errants ne mériteraient pas comme niches. Et qui y subissent des maltraitances ! Y a assurément des choses qui ne fonctionnent pas dans ce pays. Des lampistes ont été arrêtés et déférés au parquet. Mais croyez-nous, il n’arrivera rien au commanditaire qui est venu insulter notre intelligence et se foutre de la République. Mais si Kara est le responsables moral des tortionnaires qui viennent d’être arrêtés et déférés au parquet, l’Etat a failli sur toute la ligne. Sa responsabilité est engagée et il serait, au même titre que le marabout, coupable. Quel pays !
Kaccoor Bi
DEMENAGEMENT
Des confrères ont eu l’obligeance d’informer l’opinion que si « Le Témoin quotidien » n’était pas dans les kiosques mardi et hier mercredi, c’est pour cause de déménagement. En effet ! Votre quotidien préféré vient d’emménager à Liberté VI Extension, juste en face du camp Leclerc. Après dix ans passés à Colobane-Cerf Volant, à côté de la prestigieuse mosquée Massalikoul Djinane, nous avons donc pris nos bagages pour déménager à l’adresse que nous venons de vous indiquer et où va commencer, nous l’espérons, une nouvelle aventure. Après la Zone B « Ballons », au domicile de feu El Hadj Boubacar Ndiaye Yandé où nous avons démarré, puis le rond-point de l’avenue Faidherbe, la rue Raffenel, Gibraltar et Colobane, « Le Témoin » établit ses quartiers à Liberté VI Extension. Pour le meilleur on l’espère… On espère seulement qu’à ce rythme de déménagements, on ne se retrouvera pas dans quelques années à Hafia Route de Boune ou à Djiddah Thiaroye Kaw !
BARÇA OU BARSAKH DEUX AGENTS DE L’UCG ECHOUENT SUR LES COTES MAURITANIENNES
il y a quelques semaines, le président de la République Macky Sall avait demandé au ministre de l’Emploi de lui soumettre, dans les plus brefs délais, une Stratégie nationale d’insertion professionnelle (SNIP) qui accorde une priorité fondamentale aux jeunes diplômés, en cohérence avec les dispositifs publics (Der F/J, Adepme, Fonamif…). Dans la même foulée, Sa Majesté Macky II avait aussi souligné l’impératif d’actualiser la cartographie des demandeurs d’emplois au Sénégal (en intégrant l’âge, le genre, la région et la formation), histoire de couper les routes maritimes menant vers les Iles Canaries ou Barça ou Barsakh. Pour « Le Témoin » quotidien, toute cette stratégie de lutte contre le chômage des jeunes ressemble à du tape-à-l’œil. A preuve par l’Unité de Coordination et de Gestion des déchets solides (Ucg) où de jeunes agents de nettoiement ont fait plus de 10 voire 15 ans sans être embauchés. Pis, ils touchent des salaires journaliers misérables. Pour relever le défi de la misère et de la précarité, deux agents de l’Ucg ont déserté leur poste en tentant de rejoindre les Iles Canaries (Espagne). Malheureusement, ils ont échoué sur les côtes mauritaniennes après s’être perdus en mer. De retour à Dakar, les rescapés de l’Ucg ont repris du service c’est-à-dire les sales trottoirs et poubelles de la capitale où ils ont été accueillis par leurs collègues comme des héros. L’un d’entre eux qui s’est confié au « Témoin » jure qu’il ne désespère pas ! Et la moindre occasion, il reprendra les pirogues de fortune à ses risques et périls. Sans doute d’ici là, le président Macky Sall et le directeur général de l’Ucg Mass Thiam feront au moins un effort pour régulariser ces emplois existants (journaliers) au lieu d’en créer d’autres.
FONGIP DOUDOU KA RATTRAPE PAR SA MAUVAISE GESTION
Récemment nommée administratrice générale du Fonds de garantie des investissements prioritaires (Fongip) en remplacement de Doudou Kâ, Mme Thérèse Faye semble hériter un cadeau financièrement empoisonné. Pour cause, « Le Témoin » quotidien a appris qu’un mois après son départ, Doudou Ka vient d’être rattrapé par sa très mauvaise gestion. Une gestion qualifiée de « catastrophique » au point que le Fongip risque de crouler sous le poids des créances estimées à des centaines de millions de francs. Certains cadres avancent même que les créances dues aux fournisseurs pourraient frôler la barre du demi-milliard. La preuve par les factures impayées de carburant que l’ex- administrateur Doudou Ka devait à la compagnie Elton qui a même déposé une plainte pour se faire payer. Sans oublier les arriérés de loyers de l’immeuble que l’institution financière occupe. Souhaitons que Mme Thérèse Faye procédera à l’audit de l’ancienne direction pour ne pas se brûler les mains.
COMMUNAUTE LIBANAISE ET COVID19 LA LISTE DES MORTS CELEBRES S’ALLONGE !
En plein état d’urgence sanitaire, « Le Témoin » avait révélé que la communauté libanaise avait payé un lourd tribut à la pandémie du coronavirus. Car une cinquantaine de nos frères et cousins libanais avaient été emportés par la maladie. Parmi ces morts anonymes et célèbres, des médecins, des pharmaciens, des industriels, des avocats, des commerçants, des hommes d’affaires et autres ressortissants libanais lambda. Depuis novembre dernier, la liste macabre continue de s’allonger au sein de la communauté libanaise. La semaine dernière, un richissime homme d’affaires libanais malade du covid19 et évacué à Paris est finalement décédé. Sa dépouille est arrivée hier à l’aéroport de Diass puisque la levée du corps aura lieu ce jeudi à l’hôpital Principal de Dakar. Toutes nos condoléances aux familles des défunts et l’ensemble de la communauté libanaise.
DR PAPE MADICKE DIOP REND HOMMAGE A PAPE BOUBA DIOP
Le Dr Pape Madické Diop, PDG de BEM-Dakar, a pris la plume pour rendre hommage à Pape Bouba Diop. « Les Sénégalais et les Africains ont été plongés dans l’émoi en apprenant le décès tragique de notre jeune frère Pape Bouba DIOP, ancien international de football. Son nom restera à jamais gravé dans la mémoire collective comme le premier buteur de l’histoire de notre pays à la coupe du monde. C’était en 1998. Nous lui devons ce moment d’extase, de fierté et de dignité qui l’a élevé et fait entrer au Panthéon de notre imaginaire collectif. Il a écrit l’histoire pour le Sénégal et pour une ville d’histoire, Rufisque. Il est des nôtres » écrit le Dr Pape Madické Diop. Le patron de BEM-Dakar, au-delà de Rufisque dont il partage avec le défunt l’amour, ajoute qu’ «A ses parents et amis de Rufisque et d’ailleurs, au monde du football et plus particulièrement à la génération exceptionnelle de 2002, j’exprime, au nom de tous les miens, ma profonde compassion et mon infinie tristesse. Qu’Allah, SWT, l’accueille en Son Paradis Eternel ! ». La dépouille de l’international est attendue ce vendredi à 15h à Diass par avion médicalisé affrété par le Gouvernement. Ses obsèques sont prévues à Rufisque.
POUR UN HOPITAL A VELINGARA- LE CRI DE CŒUR DU MAIRE WOURY BAILO DIALLO
La séance plénière, tenue hier à l’Assemblée nationale, a constitué un moment propice pour le maire de Vélingara de plaider en faveur d’une vieille doléance des populations de sa localité. Pour la réalisation d’une infrastructure hospitalière dans sa commune, le maire n’a pas manqué de rappeler que Vélingara — seul département du Sénégal en position frontalière avec trois pays de la sous-région —tarde à voir un hôpital digne de ce nom. « En outre, la commune est entourée par de grandes villes carrefours comme Diaobé, Medina Gounass et Manda Douane. Or, ce département qui constitue un carrefour sous régional n’a pourtant qu’un petit centre de santé. Ce qui relève d’ailleurs d’une faiblesse de la part du pouvoir actuel en termes de réalisation dans le département», a déploré le député-maire. Il a rappelé que sa municipalité a eu à débloquer plus de 150 millions de francs dans le cadre des deux postes de santé du département. «Et chaque année, la mairie donne une contribution d’un montant de 7 millions à ces postes de santé pour leurs besoins en carburant. Ce qui est un effort dont l’impact est malheureusement à courte durée dans la mesure où les évacuations sanitaires vers les régions de Kolda et Tamba sont récurrentes », a ajouté l’édile de Vélingara. « C’est pourquoi, depuis 2017, je ne cesse de plaider pour la réalisation d’un hôpital moderne dans le département de Vélingara. Nous sommes en 2020 et pourtant le président de la République, Macky Sall, avait lui-même, lors de sa tournée, annoncé la construction de cet hôpital. Encore une fois, je demande solennellement à ce que cette préoccupation de ma communauté soit prise en charge. Car Il faut vraiment nous aider », a plaidé le maire du haut de la tribune parlementaire.
ASSEMBLEE NATIONALE L’ACTION SOCIALE DU DR MOUSSA SOW DU PAD MAGNIFIEE
Restons à l’Assemblée nationale pour relever un fait particulier. Lors du passage du ministre de la Pêche et de l’Economie maritime devant les députés ce mardi, une parlementaire a dit au directeur général du Port autonome de Dakar ce qui suit : « je salue votre conseiller technique Dr Moussa Sow. Vous voudriez bien lui transmettre mon message. Le Pr Moussa Sow est un jeune spécial, un jeune disponible qui ne cesse d’aider les orphelins, les talibés, les couches défavorisées de Dahra et de la contrée du Djoloff. Vraiment, c’est un homme qui abat un travail inlassable pour le président de la République. Ce fils du Djoloff, on doit le féliciter et le remercier vivement. Il n’a jamais reculé pour accompagner les populations. C’est de ce genre d’hommes de valeur, qui ne font pas beaucoup de bruit mais qui sont efficaces, que le président a besoin ». Il ne reste plus au Dr Moussa Sow qu’à faire appel aux riti-katt pour que le tour soit joué.
ATTAQUES CONTRE SON LEADER, SONKO ABASS FALL DE PASTEF REDUIT EN CENDRES IBRAHIMA SENE DU PIT
Abass Fall, le coordonnateur du parti Pastef dans le département de Dakar, est décidé à remonter les bretelles aux hommes politiques qui tirent sur son leader Ousmane Sonko après ses sorties médiatiques. Hier, l’ancien député Bamba Ndiaye a reçu une riposte énergique de la part du lieutenant du leader des « patriotes ». Et par ricochet, Abass Fall n’a pas épargné Ibrahima Sène du PIT selon qui l’opposant Ousmane Sonko serait en train de dévoiler aux yeux de l’opinion sa véritable face. « Ibrahima Sène que vous défendez ici a monnayé ses convictions pour devenir un pseudo révolutionnaire à la solde de Macky Sall et de son régime prébendier. Il mérite le nom de relique politique et alimentaire. Il fait partie du passé et il le sait. Tout comme vous d’ailleurs. Puisque vous n’avez pas le courage de porter le combat contre le FCFA, alors taisez vous et laissez les Sénégalais qui aiment ce pays dont le président Ousmane Sonko se battre contre ce vestige du colonialisme qui handicape le développement de notre pays. Il y a de ces personnalités qui, plus elles avancent en âge, gagnent en sagesse », a contre-attaqué M Fall. Puis d’ajouter envers sa cible : « Vous cherchez, comme vos amis aboyeurs, à vouloir le (Ndlr, Sonko) mettre en mal avec l’opposition dont il incarne le leadership incontestable — ce que vous ne pouvez supporter — en l’accusant de façon éhontée d’avoir traité la quasi-totalité des opposants de «chiens aboyeurs ».
L’OPPOSITION DISCREDITE LA JUSTICE
Les députés de l’opposition ont dressé un sévère réquisitoire contre la gestion de la Justice. C’était hier, mercredi 2 décembre, lors du vote du projet de budget du ministère de la Justice.
Les députés de l’opposition ont dressé un sévère réquisitoire contre la gestion de la Justice. C’était hier, mercredi 2 décembre, lors du vote du projet de budget du ministère de la Justice.
Les députés de l’opposition pensent que la justice n’est pas équitable dans ses rapports avec les citoyens. Selon Cheikh Abdou Mbacké, elle coûte cher au contribuable sénégalais et n’a comme objectif que la condamnation d’opposants.
Pour le député Woré Sarr, le fait que Mansour Faye, l’actuel ministre des Infrastructures, des Transports terrestres et du Désenclavement, n’a pas été inquiété, après sa déclaration disant qu’il ne répondra pas à l’Office national de lutte contre la fraude et la corruption (Ofnac), traduit une justice à double vitesse. Elle revient ainsi sur la condamnation de Karim Wade par la Cour de répression de l’enrichissement illicite (Crei) et de son exil au Qatar. Cheikh Bamba Dièye, quant à lui, juge que les dernières années ont démontré, avec aisance, une instabilité dans la justice, surtout si l’on considère le traitement réservé aux hommes politiques.
A son avis, il faut que la justice soit équidistante, pour l’équilibre du pays. L’Etat devrait savoir raison-garder dans le dossier du président de l’Union des magistrats sénégalais (Ums), Souleymane Téliko. Moustapha Guirassy, lui, parle d’une politisation du pouvoir judiciaire et d’une judiciarisation du pouvoir politique. Le fait que des magistrats soient nommés et qu’on leur confie des postes politiques est une entorse à la bonne marche de l’institution judiciaire. Les juges ne doivent pas non plus occuper les fonctions en relation avec des commissions d’enquête ou des tribunaux créés juste pour satisfaire une clientèle politique, dit Moustapha Guirassy. Pour lui, le dossier du président de l’Ums, Souleymane Téliko, est un signal fort du problème qui sévit dans le secteur. Il est le signe d’un manque de démocratie qui, en plus du manque de justice, commence à se faire sentir dans d’autres sphères, pense-t-il, tout en soutenant que c’est un fait qui peut mener à une instabilité.
Toussaint Manga dénonce, en ce qui le concerne, une volonté du Garde des Sceaux, Me Malick Sall de museler la justice. «Les dossiers du président du Tribunal de Podor, Ngor Diop, le dossier du président Souleymane Téliko, le cas du magistrat Samba Ndiaye Seck et celui de Yaya Amadou Dia, démontrent tous que vous avez l’intention manifeste de museler la justice», a-t-il dit.
Pour Mamadou Diop Decroix, la justice est en crise et la perception qu’a l’opinion de la justice est négative. En atteste le déballage qu’il y a eu entre le magistrat Ngor Diop et Yaya Amadou Dia. Le pouvoir politique utilise les faiblesses de la justice pour mieux maîtriser le secteur ; ce qui est source de problème, estime-t-il. Il soutient, par ailleurs, que les gouvernements africains ont tendance à utiliser la justice, mais il faudra travailler pour faire de sorte que la justice soit une institution pour les gouvernants.
Le droit de réserve qui est requis des magistrats pour les faire taire sur des affaires jugées graves est inacceptable, selon le parlementaire. Le président du Groupe parlementaire «Liberté et Démocratie», Serigne Cheikh Mbacké, abonde dans le même sens que ses collègues. Pour lui, les partisans du régime accusés de détournement ne sont jamais inquiétés. Pendant ce temps, un magistrat ayant servi à la condamnation de Karim Wade et de Khalifa Ababacar Sall est promu. Il faisait référence au ministre de l’Intérieur et la Sécurité publique, Antoine Félix Diome.
DELOCALISATION DE REBEUSS, L’ETAT BUTE SUR LA BONNE FORMULE !
Le ministre de la Jutsice a annoncé la construction d’une cité de la justice sur les ruines de Rebeuss qui sera délocalisée après la construction de neuf (9) nouvelles prisons
Le Garde des Sceaux, ministre de la Justice, Me Malick Sall, venu défendre le projet de budget de son ministère à l’Assemblée nationale, mercredi 2 décembre, a annoncé la construction d’une cité de la justice sur les ruines de Rebeuss qui sera délocalisée après la construction de neuf (9) nouvelles prisons. En 2015, Sidiki Kaba, alors ministre de la Justice, avait lui aussi donné une autre option de l’Etat pour la délocalisation de cette prison centrale de Dakar.
Le Garde des Sceaux, ministre de la Justice, Me Malick Sall, est revenu mercredi 2 décembre, lors du vote de budget de son ministère, sur un vaste programme de modernisation de la justice qui sera entamée en 2021. Celui-ci, décliné sous plusieurs composantes, prévoit l’érection de ce qui est appelé une Cité de la justice. Construite sur ce qui sera les ruines de l’actuelle prison de Rebeuss, celle-ci abritera, entre autres, le siège de la chancellerie, la Cour suprême, la Direction de l’Administration pénitentiaire et la Direction de l’Education surveillée et la protection sociale. Cependant ce programme «élogieux», vendu par Me Malick Sall aux représentants du peuple, remet sur la table un autre du même genre et prévu sur le même site.
En effet, c’est dans cette même Assemblée nationale que son prédécesseur à la tête du département de la Justice, Me Sidiki Kaba, avait annoncé, en décembre 2015, lors du vote du budget de son département pour l’année 2016, que le site de la prison de Rebeuss serait vendu et la prison délocalisée vers une nouvelle maison d’arrêt qui sera construite à Sébikhotane. «Il a été décidé de vendre Rebeuss et d’utiliser le produit de la vente à la construction d’une prison de 1500 places à Sébikhotane, sur une emprise de 10 ha car, le financement ne peut être inscrit dans le budget à cause de la forte résistance de l’opinion publique qui verrait mal tant d’argent investi dans une prison alors que le chômage des jeunes est toujours récurrent», avait-il dit.
Le coût avancé pour vendre Rebeuss était de plus de 6 milliards de F CFA, mais l’acquéreur devrait attendre la fin de la construction de la prison de Sébikotane pour disposer de son bien, avait signalé le ministre, Me Sidiki Kaba. Quelques années plus tard, Me Sidiki Kaba est revenu sur des difficultés rencontrées pour écouler la marchandise. «Nous avons l’ambition de vendre Rebeuss, mais il y a eu beaucoup de problèmes. Il faut trouver quelqu’un qui accepte d’acheter un bien et d’attendre 3 ans avant d’avoir ce bien. Il faut avoir le temps d’aller construire les nouvelles prisons où on va transférer les détenus, sinon ces derniers risquent d’être dans la nature. Et il n’y a pas de partenaires qui acceptent cela», avait-il déclaré dans un entretien publié par le journal l’Observateur. La pose de la première pierre de la prison de Sébikhotane a eu lieu le 26 janvier 2015. La construction devait durer 3 ans ; elle devrait donc être réceptionnée en 2018. Le délai passé de plus de 2 ans, aucune communication n’a été faite sur cette prison, encore moins sur l’état d’avancement des travaux. Pour rappel, cette maison d’arrêt qui devait être réalisée à Sébikhotane devrait comporter, entre autres, une zone de détention composée de 14 secteurs dont chacun comportera un bâtiment d’hébergement.
La répartition des lieux de détention devrait se faire en fonction de l’âge, du sexe et de la nature du délit commis par le détenu. Des lieux de culte, une zone d’administration et des espaces de détente y étaient aussi prévus. Les détenus devraient être hébergés dans des bâtiments comportant 2 étages, avec des chambres à 2, 4 et 10 personnes.
Dans le cadre de la nouvelle politique judiciaire définie par le président de la République, le Garde des Sceaux, Me Malick Sall, a soutenu qu’il est prévu la construction de 9 prisons qui serviront, à terme, à désengorger Reubeuss. Il est aussi prévu, dans cette politique, l’édification d’un total de 89 édifices.
En plus de ceux qui seront logés à la Cité de la justice, il y aura, annonce Me Malick Sall, 12 centres d’accueil, 42 juridictions et 32 logements de services pour des chefs de juridiction. Le coût total du financement du projet est évalué à 250 milliards de F CFA qui viendront s’ajouter au budget du ministère de la Justice. Le projet qui sera entamé en 2021, s’étalera sur 6 ans.
Malick Sall, Garde des sceaux, ministre de la Justice : « Mon sentiment est que notre justice est indépendante »
Me concernant, mon impression mon sentiment avec mon vécu professionnel est que notre justice est indépendante. Mon sentiment est conforté et magnifié par la communauté internationale. Le Sénégal avait été élu au comité des droits de l’homme avec un score inédit dans l’histoire de cette institution. Cela montre qu’au niveau international, le Sénégal est considéré comme un pays de droit.
Bracelets électroniques : Les premiers échantillons disponibles d’ici la fin du mois
Les bracelets électroniques seront disponibles pour la fin de ce mois de décembre si l’on en croit le Garde des sceaux, ministre de la Justice Malick Sall. «Le contrat été déjà signé, le premier versement a été dégagé par le ministère des Finances et l’entrepreneur qui un Sénégalais a pris l’engagement que les premiers bracelets seront disponibles d’ici la fin de décembre». Mieux, 3 milliards du budget du ministère de la Justice de l’année 2021 sont prévus pour ces bracelets électroniques. Pour l’année 2021, le budget du ministère de la Justice est arrêté à 48.456.706.738 FCA en crédits de paiement. Les autorisations d’engagement sont évaluées à 59.155.512.145 FCFA.
MACKY EXIGE LE RENFORCEMENT DES CONTROLES SYSTEMATIQUES DU PORT DU MASQUE
Le relâchement noté dans le respect des mesures barrières face au nouveau coronavirus et l’augmentation relative des cas communautaires constatée ces derniers temps-ci inquiètent au plus haut point le président de la République. En Conseil des ministres tenu hier, à Dakar, Macky Sall a demandé au Gouvernement de renforcer les contrôles systématiques du port du masque dans les transports, lieux et établissements publics.
La hausse des cas de nouvelles contaminations au coronavirus, après une relative période d’accalmie notée ces deniers temps-ci, n’est pas partie pour rassurer les autorités étatiques, en premier le Chef de l’Etat. Aussi, le président de la République Macky Sall a demandé hier, mercredi, en Conseil des ministres, le renforcement des contrôles systématiques du port du masque dans les transports, lieux et établissements publics face au « relâchement constaté et à l’augmentation relative des cas communautaires » de Covid-19. Une maladie qui a fait irruption au Sénégal depuis début mars dernier et qui a paralysé toutes les activités, comme partout ailleurs dans le monde, avec son cortège de morts et de désolation.
Selon le communiqué du Conseil des ministres qui s’est tenu hier, mercredi, et signé par Oumar Guèye, ministre des Collectivités territoriales, du Développement et de l’aménagement des territoires, porte-parole du gouvernement, le président Macky Sall a rappelé « l’impératif de veiller à l’observance des règles et mesures barrières lors des manifestations et rassemblements qui doivent être réduits au strict minimum ».
Le communiqué ajoute qu’à cet égard, le chef de l’Etat a demandé au ministre de la Santé et de l’Action sociale de « lui proposer de nouvelles mesures préventives visant à endiguer durablement la pandémie de la Covid-19 et éviter l’engorgement de nos structures sanitaires ». Pour rappel, le bilan des nouvelles contaminations à Covid-19 s’est hissé à 66 cas au cours des dernières 24 heures, un décès a été enregistré et 1.053 tests effectués, correspondant à un taux de positivité de 6,27 %. Le chiffre des nouvelles contaminations a ainsi plus que triplé par rapport à la veille, où 18 nouveaux cas avaient été recensés.
Pis, il a été constaté une prédominance des nouvelles contaminations issues de la transmission communautaire qui sont montées à 37 cas. Toute chose donnant poids à la psychose d’une deuxième vague de Covid-19 que le Sénégal voudrait éviter à tout prix. Toujours dans le registre de la prise en charge la santé des populations, le président de la République a indiqué au Ministre Abdoulaye Diouf Sarr, toujours au cours de ce Conseil des ministres, « l’urgence de prendre toutes les dispositions pour assurer le fonctionnement adéquat des centres publics de dialyse et la prise en charge des patients (insuffisants rénaux) dans les meilleures conditions ».
Dans la foulée, il lui a demandé en relation avec le Secrétariat exécutif du Conseil national de Lutte contre le Sida (Cnls), « d’accentuer la mobilisation des partenaires autour du Fonds mondial de lutte contre le SIDA, la tuberculose et le paludisme qui vient d’allouer, au Sénégal, 45 milliards 668 millions FCFA ».
Les députés se sont interrogés sur l’utilité d’allouer des crédits à une institution non fonctionnelle comme la Cour de répression de l’enrichissement illicite
Les députés se sont interrogés sur l’utilité d’allouer des crédits à une institution non fonctionnelle comme la Cour de répression de l’enrichissement illicite (Crei). C’était lors des travaux de commission.
En réponse, indique le rapport des activités des travaux, le ministre des Finances et du budget, Abdoulaye Daouda Diallo, qui avait pris la parole à la suite du Garde des sceaux, ministre de la Justice, a dit que « la Crei est une juridiction spéciale prévue par la législation sénégalaise et doit nécessairement avoir du crédit.
Ainsi dans le projet de loi de finance initiale (Plfi )2021 cette institution bénéficie d’un montant de 766.000.000 FCFA pour le fonctionnement et de 200.000.000 FCA pour les dépenses de transfert ». Le Garde des sceaux, ministre de la Justice répondant à une interrogation des journalistes sur la question soutient : « jusqu’à preuve du contraire, la Crei fait partie des institutions de la justice. La Crei n’est pas une création du président Macky Sall. Elle a été mise en place depuis le président Abdou Diouf. Elle est partie intégrante des institutions judiciaires au Sénégal.
Contrairement à ce qui est dit, elle fonctionne. La Crei dispose d’un procureur spécial, des adjoints, il y a un juge d’instruction, une chambre. Elle fonctionne. Elle ne fait pas de bruits. Pas plus tard qu’il y a 15 jours, j’ai reçu une notification de la décision de son procureur ».
Les députés Toussaint Manga et Mamadou Diop Decroix ont demandé pour leur part un bilan de cette institution qui n’avait d’objectif que la condamnation de Karim Wade, disent-ils.
LA CREI PAYÉE À NE RIEN FAIRE
Depuis la condamnation de Tahibou Ndiaye, la juridiction spéciale n’a plus attrait devant la barre personne. Pourtant, elle a été créditée de 966 millions de FCFA pour son fonctionnement dans le projet de loi de finance 2021
Depuis la condamnation de Karim Wade et de ses coaccusés, ou encore celle de l’ancien Directeur du Cadastre, Tahibou Ndiaye, la Cour de répression de l’enrichissement illicite (Crei), juridiction spéciale, n’a plus attrait devant la barre aucun dignitaire de l’ancien régime, présent sur une liste de 26 personnes. Pourtant, dans le projet de loi de finance initiale 2021 (Plfi 2021), la Crei a été créditée de 966 millions de F CFA pour son fonctionnement et les dépenses de transfert.
«Relativement à la CREI, le ministre du Budget a précisé que cette juridiction spéciale, prévue par la législation sénégalaise, doit nécessairement disposer des crédits. Ainsi, dans le PLFI 2021, cette institution bénéfice d’un montant de 766 millions de Francs Cfa, pour le fonctionnement et de 200 millions de Francs CFA pour les dépenses de transfert», peut-on lire sur le rapport de la commission à l’Assemblée nationale hier, mercredi 2 décembre.
Ainsi donc, la Crei bénéficie au total d’un budget annuel global de 966 millions de F CFA pour son fonctionnement et ses dépenses de transfert, alors que depuis les condamnations, en 2015, de Karim Wade et compagnie, et de l’ancien Directeur du Cadastre, Tahibou Ndiaye, rien n’a bougé du côté de cette juridiction spéciale.
En effet, adoptée en 1981, au début du premier mandat d’Abdou Diouf, la loi sur l’enrichissement illicite prévoit la création d’une juridiction spéciale chargée de réprimer ce délit. Celle-ci n’avait plus siégé depuis 1983. Mais, une fois arrivé au pouvoir en 2012, le président Macky Sall a décidé de la réhabiliter, sans procéder à des aménagements susceptibles de la mettre en conformité avec l’évolution du droit positif. Ainsi donc, sur une liste de 26 hauts dignitaires du régime d’Abdoulaye Wade, le fils de l’ancien président sera le premier à faire les frais de cette Cour.
Le président de la Crei, Henri Grégoire Diop, les déclare, le lundi 23 mars 2015, lui et ses neuf co-prévenus, dont quatre se trouvant hors du Sénégal, coupables du délit d’enrichissement illicite. Karim Wade écopera d’une peine de six ans de prison ferme, et d’une amende de 138 milliards de francs CFA. Quant à ses complices, leurs peines s’échelonnèrent entre cinq et dix années de prison, assorties d’amendes, mais sans peine de privation des droits civiques. Pierre Goudjo de Agboba et Mbaye Ndiaye sont quant à eux relaxés. Il en sera ainsi aussi de l’ancien Directeur du Cadastre, Tahibou Ndiaye cité dans la liste des 26 hauts dignitaires du régime d’Abdoulaye Wade. Il a été condamné par la Crei, en 2015, à 5 ans de prison ferme avec une amende de 2,6 milliards de francs CFA, en plus d’une ordonnance de saisine de ses biens immobiliers.
Seulement, depuis 2015, Tahibou Ndiaye est quasi oublié car l’homme est libre et vaque à ses occupations. Mieux, il loge toujours dans sa résidence des Almadies que l’Etat était censé saisir. Quant à Karim Wade, en exil au Qatar depuis sa sortie de prison, et ses coaccusés qui ont bénéficié, soit d’une grâce présidentielle, soit d’une liberté provisoire, rien n’a filtré sur l’amende qu’ils devaient à l’Etat.
Quid de l’ancienne Sénatrice, Aïda Ndiongue, mise en examen par la Crei pour enrichissement illicite présumé ? Elle a bénéficié d’un non-lieu. En plus d’avoir «laver» totalement l’ex-sénatrice libérale, la Commission d’instruction de la Crei a ordonné la main levée sur les bijoux saisis dans ses coffres mais aussi sur la rondelette somme de 9 milliards de FCFA provenant d’une souscription de bons du trésor ivoirien arrivée à échéance depuis 2017. Que dire des autres dignitaires de l’ancien régime qui étaient sur la liste de la Crei ? Depuis la levée de leur contrôle judiciaire, en 2014, ces pontes du régime de Me Wade vaquent tranquillement à leurs occupations. Certains d’entre eux ont quitté l’opposition pour rejoindre la majorité présidentielle.
Concernant l’inaction de la Crei, certaines indiscrétions la justifient par une volonté du chef de l’Etat, Macky Sall, de la réformer pour l’adapter à l’évolution du droit positif. Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’une enveloppe de 966 millions vient d’être allouée à une Cour qui n’a quasiment pas siégé depuis 2015.