Le syndrome Babacar Gaye guette-t-il Saleh ?
La nomination de Mahmoud Saleh au poste de directeur de cabinet du chef de l’Etat commence à charrier des vagues dans les chaumières. Elle violerait la loi qui dispose qu’un Directeur de Cabinet doit être de la hiérarchie A. en clair, certains observateurs crient déjà au syndrome Babacar Gaye, ancien Directeur de cabinet d’Abdoulaye Wade dont la nomination a été annulée parce qu’il n’était pas de la hiérarchie A. Pour nos interlocuteurs, quoique politiquement féroce et fin manœuvrier, rentier de la tension, Mahmoud Saleh n’aurait pas terminé ses études en sociologie qu’il a entamées en France. Osons croire que pour mettre fin à ce débat qu’il publiera son diplôme et dira sur quoi a porté son mémoire de maîtrise.
Des charlatans molestés pour avoir «envoûté» des fillettes
Les jeunes filles, A. B et B. K, étaient sorties vers les coups de minuit pour jeter des ordures au marché Castor. Mais, elles ont eu la mal chance de croiser sur leur chemin Y. Sylla et S. Camara. Ces derniers leur ont demandé si elles connaissaient un marabout du nom de El Hadj Diallo. Et c’est le moment choisi par S. Camara pour faire irruption en s’invitant dans la causerie. Faisant mine de ne pas le connaître, Y. Sylla a dit aux fillettes de lui demander s’il parlait soussou afin de leur servir d’interprète. Il a répondu par l’affirmative. Mais comme par enchantement, il a même prétendu connaître le marabout que recherchait son acolyte. Mais au moment où les fillettes voulaient prendre congé d’eux, les deux hommes ont dit qu’ils allaient prier pour elles afin de les remercier pour le service rendu. « C’est à partir de ce moment que j’ai perdu connaissance », affirme B.K, qui a précisé que Y. Sylla lui a demandé d’aller chez elle pour récupérer deux ordinateurs portables et de l’argent et de revenir les trouver au terrain. Sans arrière-pensée, elle s’est exécutée, laissant derrière elle sa cousine qu’ils avaient pris en « otage ». Selon toujours B.K, une fois à la maison, il a croisé son père et lui a expliqué ce qui venait de se passer. Ainsi, accompagné d’autres membres de la famille, son père est retourné avec elle sur les lieux pour s’occuper des charlatans, avant de les conduire chez les forces de l’ordre. Arrêtés pour détournement de mineure et charlatanisme, Y. Sylla a nié les accusations portées à son encontre. Il nie même être un charlatan. Selon lui, il est un vendeur de café Touba. Le jour des faits, c’est à sa descente vers les coups de minuit qu’il a croisé les fillettes dont la maman de l’une d’elle tient une gargote. A la suite d’une discussion, raconte-t-il, B.K est soudainement parti avant de revenir avec des gens qui les ont sévèrement molestés avant de les embarquer à bord d’un taxi vers la police. Abondant dans le même sillage, S. Camara a aussi nié avoir connu son acolyte avant de s’inscrire en faux contre les accusations des fillettes. Mais ces dénégations n’ont pas plaidé en leur faveur. Car ils feront face au maître des poursuites ces jours-ci pour répondre de leurs actes.
Khalifa Sall prépare les élections locales
Sans tambours ni trompettes, l’ancien maire de Dakar s’active hors des projecteurs avec ses militants et sympathisants pour les prochaines élections locales. A l’occasion d’un meeting organisé samedi aux Parcelles Assainies pour officialiser la venue d’un nouvel allié, Khalifa Sall a déclaré à ses inconditionnels qu’il sera bientôt au devant de la scène politique. Il a, par ailleurs, indiqué qu’il était le dimanche depuis 10 heures aux Parcelles Assainies avec tous les maires, les responsables et les adjoints aux maires de la «coalition Taxaawu Dakar» pour effectuer des visites de proximité. Khalifa Sall et compagnie se sont également rendus dans les marchés de la commune et ont rendu visite à ses sympathisants pour les remercier du soutien pendant tout le temps qu’il était en détention. Sa reprise des activités politiques va certainement apaiser sa base politique qui commençait à se faire des soucis à cause de son effacement du paysage politique depuis son élargissement de prison.
Un vieux retrouvé mort à Dalifort
Le corps sans vie de D. Guèye, âgé de 80 ans, a été retrouvé dans la commune de Dalifort. Selon nos sources, le drame s’est produit au quartier Momar Maty Sarr de Touba Seras. Nos interlocuteurs renseignent que M. Guèye a été retrouvé allongé sur un matelas devant une maison en construction. Aucune blessure ou des traces d’une violence n’ont été retrouvées sur son corps. Informés, les limiers de Pikine se sont rendus sur les lieux pour faire le constat. Ils seront suivis par les agents du Service d’hygiène et des sapeurs-pompiers. La dépouille de D. Guèye est déposée à la morgue de l’hôpital Aristide Le Dantec pour les besoins de l’autopsie. La Police a ouvert une enquête.
«Thiouth» tranche la gorge de son ami Sylla à l’aide d’une lame
Les policiers de Pikine ont interpellé le sieur C. Dièye alias «Thiouth» pour coups et blessures volontaires, tentative de meurtre sur son ami F. Sylla. Agé de 20 ans, «Thiouth» est actuellement en garde à vue dans les locaux du Commissariat de Police de Pikine. Selon des sources de «L’As», les limiers ont eu écho d’un rixe opposant deux individus à leur sortie d’un bar à hauteur de Pikine rue 10.Aussitôtles policiers ont débarqué sur les lieux où ils trouvent un individu allongé à même le sol se vidant de son sang. F. Sylla a été balafré à la gorge par son ami «Thiouth» de retour d’une virée nocturne bien arrosée. Pourtant d’après nos sources, c’est F. Sylla qui avait mordu et blessé à l’oreille C. Dièye alias «Thiouth». Et pour se venger, ce dernier a pris des lames de rasoir pour tenter de trancher la gorge de F. Sylla. Les sapeurs-pompiers ont évacué le blessé au service d’urgence de l’hôpital de Fann. Les hommes du commissaire Mame Arona Ba n’ont pas tardé à mettre la main sur «Thiouth». Ce dernier est passé aux aveux lors de son audition. Auparavant une fouille effectuée sur le mis en cause a permis de trouver 05 cornets de chanvre indien par devers lui. Il sera déféré au parquet pour coups et blessures volontaires, tentative de meurtre, détention, usage et trafic de chanvre indien.
Trois convoyeurs de drogue arrêtés
La Marine nationale a intercepté en mer, à 300Km des côtes sénégalaises dans la nuit du vendredi au samedi, trois trafiquants de nationalité étrangère convoyant une importante quantité de drogue. Seulement les marins qui étaient à bord du patrouilleur, le Fouladou n’ont pas pu mettre la main sur la drogue. Les trafiquants dans leur stratégie ont tenté de faire disparaître toute preuve en mettant le feu à l’avant de leur navire et en verrouillant les locaux contenant la drogue. Mais c’était sans compter la perspicacité des éléments forces spéciales de la Marine Nationale. Leur intervention a permis de neutraliser et évacuer les trois présumés trafiquants à bord du patrouilleur le Fouladou. Les marins se sont contentés de ramasser les débris et les équipements qui sont remis à l’office central de répression du trafic illicite des stupéfiants (Ocrtis) ainsi que les trafiquants. Il revient maintenant aux enquêteurs de l’Ocrtis de déterminer la quantité de la drogue et sa destination.
5 personnes de la même famille tuées
Un accident d’une rare violence s’est produit hier sur l’axe routier Fatick-Kaolack. La tragédie a eu lieu un peu avant 04 heures du matin. Selon nos informations, le chauffeur de la voiture de marque Dacia qui conduisait les victimes aurait somnolé avant de perdre le contrôle. Il heurte violemment un camion stationné sur la chaussée. Le bilan est de cinq morts et quatre blessés graves. Il s’agit de deux fillettes, deux jeunes filles et un jeune homme, d’une même famille. Les défunts qui venaient de Dakar se rendaient au mariage de leur cousine à Kaolack. Les corps sans vie ont été acheminés à l’hôpital régional de Fatick avant d’être remis aux parents des défunts.
Macky décime l’Apr
Sans doute, le chef de l’Etat ne croit pas à l’Apr qu’il affaiblit progressivement pour s’ouvrir à ses anciens frères du Pds. Avec l’éjection de Omar Youm, Mimi, Aly Ngouille etc, il ne reste plus que Abdoulaye Daouda Diallo comme Apr de lait dans le Gouvernement. Que c’est humiliant pour ceux-là qui ont tout donné pour faire élire Macky Sall face à Idrissa Seck lors de la dernière présidentielle de le voir aujourd’hui à ses côtés alors qu’eux ont été virés comme des malpropres. En tout cas, il devra être fin pour cajoler cette horde de mécontents qui grouille dans les chaumières…Sonko a un boulevard devant lui.
Les Fatickois expriment leur déception
C’est la surprise et la déception ce dimanche à Fatick. En effet, les populations qui s’attendaient de voir des fils de Fatick dans l’attelage gouvernemental sont déçues. Elles se sentent trahies par le président Sall qui est pourtant le maire honoraire de la cité de Mame Mindiss. Pour les membres du mouvement «Takhawou Fatick» le président Macky Sall continue de se jouer des populations de sa ville natale. A les en croire, le chef de l’Etat sait bien que l’expertise dont il a besoin est trouvable dans le Sine. Selon Ousmane Diop, membre dudit mouvement, les responsables politiques de Fatick ont assez prouvé au chef de l’Etat leur loyauté, mais ils attendent en vain le retour de l’ascenseur. En définitive, il pense que le président Macky traite avec mépris les fatickois. Lui emboitant le pas, Saliou Fall trouve incompréhensible qu’un responsable comme Birame Faye ne soit pas dans le gouvernement.
La Marine nationale arrête une pirogue de 129 migrants
La Marine nationale a du pain sur la planche. Les marins n’auront plus de repos avec ce retour en force de l’émigration clandestine. Lors d’une patrouille, à bord du patrouilleur Kédougou, ils ont intercepté dimanche encore une pirogue transportant 129 émigrants, dont trois femmes et quelques mineurs, à 65km au large de Dakar. Selon la Direction de l’information et des relations publiques des armées (Dirpa), la quasi-totalité des passagers ne portait pas de gilet de sauvetage. Le convoyeur avait refusé d’obtempérer en tentant d’échapper. Finalement les marins ont contraint la pirogue de rallier la base navale de Dakar. Les candidats à l’émigration et les convoyeurs sont mis à la disposition de la police pour les besoins de l’enquête.
346 malades de covid19 sous traitement
Le personnel de santé dans les Centres de traitement des épidémies (CTE) commence à se tourner les pouces. Le bilan du jour du ministère de la Santé et de l’Action sociale fait état de 346 malades de covid-19 encore sous traitement. Les autorités sanitaires ont déclaré 105 patients guéris. Cependant, 14 nouvelles contaminations sont enregistrées dimanche sur 1038 tests effectués. Il s’agit de 04 cas contacts, 02 cas importés et de 08 cas issus de la transmission communautaire. Ces derniers sont recensés à Dakar-Plateau 01 cas, Fann-Résidence 01 cas, Fatick 01 cas, Kaolack 01cas, Liberté-6 01 cas, Louga 01 cas, Mbour 01 cas et Rufisque 01 cas. Les cas graves en réanimation sont cinq. Un décès est à déplorer. A la date d’hier, le Sénégal a enregistré 15.630 cas positifs dont 14.958 guéris et 325 décès
Podor se renforce dans le Gouvernement
La région de Saint-Louis compte désormais six ministres. Le département de Podor se taille la part du lion avec quatre ministres. Le Fouta est renforcé dans l’attelage gouvernemental avec l’arrivée de Me Aïssata Tall Sall au ministère des Affaires Etrangères et des Sénégalais de l’Extérieur. Les membres du mouvement «Oser l’Avenir» de Podor magnifient le choix porté sur leur leader. Toutefois, si Podor est renforcé, ce n’est pas le cas pour le département de Saint-Louis qui ne compte qu’un seul ministre. Il s’agit de Mansour Faye qui change de département ministériel. Pourtant certains observateurs pensaient que cette partie nord du pays allait voir le nombre de ses ministres augmenté. La situation a été plus compliquée à Dagana où Makhtar Cissé a été remercié au profit de Oumar Sarr. Le maire de Dagana qui vient de faire son entrée dans le gouvernement au détriment de son adversaire politique le plus redouté du Walo est, selon nos sources, en roue libre pour les prochaines élections locales
MACKY SALL RENONCE À 2024 ET ADOUBE IDRISSA SECK EN PREMIER DAUPHIN ?
Cette ouverture à d’autres pans significatifs de l’opposition augure de la survenance de problèmes progressifs et croissants entre le président et ses alliés historiques que sont l’AFP et le PS
Toussaint ? Tous ceints ! C’est la surprise du chef : on s’étonnait qu’il n’y avait aucun bouleversement institutionnel, constitutionnel ou électoral qui ait pu justifier la dissolution du gouvernement sénégalais, décidée par Macky Sall, le mercredi 28 novembre dernier. Eh bien, il y en avait bien un : l’élargissement de la majorité présidentielle à des acteurs très représentatifs de l’opposition, en cette Toussaint 2020. Ceci n’a été révélé au grand jour que ce dimanche 1er novembre, avec l’annonce du nouveau gouvernement et la nomination concomitante d’Idrissa ‘Idy’ Seck comme président du Conseil économique, social et environnemental. Arrivé second à la présidentielle de février 2019, avec un peu plus de 20% des suffrages, Idy rejoint l’équipage présidentiel, avec armes et bagages. Et avec ses hommes : deux de ses lieutenants dans le parti Rewmi, Yankhoba Diattara (Economie numérique et Télécommunications) et Aly Saleh Diop (Elevage), sont nommés dans ce nouvel attelage mackyen.
« Tous ceints » ? Ou presque ? C’est un gouvernement « d’union » ou encore « de mission », selon les éléments de langage des spin doctors du palais présidentiel. Union ? Macky Sall réunit presque toute la famille libérale issue des partis nés des flancs du PDS : en plus des rewmistes d’Idy, il y a là l’ex-numéro 2 (jusque récemment) du PDS et leader du Parti des Libéraux et Démocrates PLD-And Suqqali, Oumar Sarr, qui siégera désormais aussi en Conseil des ministres.
En faisant l’union, Macky Sall opère aussi une soustraction mentale : on peut en effet valablement penser que l’actuel chef de l’Etat (dé)montre ainsi qu’il ne postulera pas à un troisième mandat en 2024. Et qu’il veut consacrer toute son énergie aux trois années et demie de mandat qui lui reste. En faisant de la place aux affaires à Idrissa Seck, Macky Sall sait bien que celui-ci n’abdiquera pas tout destin présidentiel futur pour ses beaux yeux et le confort des strapontins ainsi offert. Mais de toute sa classe d’âge, Macky Sall a considéré que celui avec qui il partage le même père aux velléités politico-infanticides passées, c’est à dire Abdoulaye Wade, Idrissa Seck donc, était le plus légitime pour tenir les rênes du char de l’Etat après lui. Exit donc tous les ambitieux de son parti, l’APR, qui étaient présumés à tort ou à raison vouloir lui succéder en 2024 : Amadou Ba, Mouhamadou Makhtar Cissé, Oumar Youm, et last but not least Aminata Mimi Touré, ont été priés de plier bagages.
Dans une démarche très dioufienne, Macky Sall montre que le rôle d’un chef de l’Etat, au Sénégal, c’est aussi de préparer son successeur, fut-il son opposant le plus irréductible. Comme Abdou Diouf en avait fait de son opposant Abdoulaye Wade en 1991, puis en 1995, Macky Sall place à ses côtés son opposant à ses yeux le plus valable. Car Idrissa Seck est « le plus ancien dans le grade le plus élevé ». Et Macky Sall veut en revenir à la tradition qui a donné au Sénégal des présidents de la République par le fait de leur longévité et de leur endurance à attendre dans l’antichambre du pouvoir suprême. Abdou Diouf avait attendu (10 ans officiellement) avant de devenir président, et plus encore, depuis 1964 jusqu’en 1980, selon des révélations faites dans ses « Mémoires » parus en 2014. Abdoulaye Wade aura attendu 26 ans dans l’opposition. En 2012, seul l’accident de la quête irréaliste du troisième mandat par le président Wade a suscité l’arrivée au palais d’un président presque par génération spontanée : celle de lui-même, Macky Sall. Le Sénégal est donc remis sur les rails de son cours historique politique normal.
Outre les rewmistes et Oumar Sarr, Macky Sall confie un maroquin régalien, celui des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’Extérieur, à l’ex-pasionaria du Parti socialiste, Aissata Tall Sall, qui l’avait déjà rejoint avant la présidentielle avec son mouvement « Oser l’avenir » et à qui le président Sall aura fait attendre le délai de décence d’être considérée par la majorité présidentielle BBY comme étant des leurs, avant de la nommer au gouvernement.
Union ? Macky Sall doit aussi se préparer à accepter de la division. Car cette ouverture à d’autres pans significatifs de l’opposition, actée par ce gouvernement de Toussaint du 1er novembre 2020, augure de la survenance de problèmes progressifs et croissants entre Macky Sall est ses alliés historiques que sont l’AFP et le PS. Ces deux partis, à plus ou moins long terme, et en tout cas avant la présidentielle de 2024, ont vocation à sortir de la majorité présidentielle. Ou à en être éjectés. Présidentielle de 2024 à laquelle le PS comme l’AFP ne manqueront pas de présenter des candidats. Pour l’instant, ce sont exactement les mêmes personnalités qui ont été maintenus aux mêmes postes ministériels, pour ce qui est des départements déjà détenus par ces partis, que sont le PS, l’AFP et le PIT. Deux départs - surprises toutefois : celui de l'inusable Mahammed Boun Abdallah Dionne (reposé pour raisons de santé ?) et celui du jeune ministre Abdou Karim Fofana, jusque-là détenteur du portefeuille de l’Urbanisme, du Logement et de l’Hygiène publique, qui a beaucoup donné sur le terrain et sur les plateaux TV et radios, depuis un an et demi. Il est cependant exfiltré par le haut, prenant en charge le PSE avec rang de ministre. Fofana, un joker que le président Sall ne veut pas griller.
L’ouverture aux rewmistes et les départs de présumés « mastodontes aux dents qui rayent le parquet » du gouvernement précédent laisse entrevoir aussi que cela va sérieusement tanguer chez les directeurs généraux et PCA de sociétés publiques. Car, il va falloir faire de la place aux lieutenants des nouveaux arrivants et aussi « désamorcer » tous les DG et PCA qui sont des affidés des ministres qui ont été limogés.
Idrissa Seck devra, quant à lui, faire sortir ses députés du seul groupe parlementaire d’opposition, le groupe Liberté et Démocratie (présidé par un député du PDS), où ils n’ont plus rien à faire. Quant aux contorsions de gymnaste obligatoires pour faire accepter son ralliement à Macky Sall, Idy sait y faire. Il a déjà refilé le mistigri au président du comité de pilotage du Dialogue national Famara Ibrahima Sagna (celui-là même qui avait négocié l’entrée de Wade dans le gouvernement d’Abdou Diouf en 1991) et au général à la retraite Mamadou Niang, qui fut un ministre de l’Intérieur impartial pour départager le président Wade et son opposition d’alors : Idrissa Seck les a remerciés tous les deux, pour leur « facilitation » du rapprochement entre lui et Macky Sall. De même qu’il a remercié les chefs religieux, régulateurs sociaux incontournables et directeurs de conscience des Sénégalais, dont il a laissé clairement entendre qu’ils ne sont pas étrangers à ce nouveau pacte inédit.
Enfin, il a aussi plaidé l’urgence du rassemblement autour de l’essentiel pour l’intérêt du pays : « la nécessité nous est apparue de répondre utilement aux besoins de la nation pour faire face aux urgences du moment. Je respecte le choix et l'intelligence de chacun, mais j'ai choisi le chemin pour redresser notre pays. Nous avons pris un choix positif de répondre à l’appel du président de la République». Mais à cette position de désormais troisième personnalité de l'Etat, Idrissa Seck devra surtout apprendre à (continuer de) se taire et à ronger son frein, en attendant son heure, et en évitant d'installer toute dualité. Depuis la présidentielle de février 2019 consommée, il a prouvé qu'il savait avoir un silence d'or. Idy peut se rassurer, également, avec les précédents historiques de « reniements-ralliements » (transitoires) dans l’histoire politique contemporaine du pays. Notamment celui de l’alors opposant Abdoulaye Wade au président Abdou Diouf, par deux fois. Wade (père et fils) et le PDS, qui décidément, sont les plus grands perdants de ces grandes manœuvres mackyennes, cornérisés qu’ils sont désormais dans l’opposition (radicale ?), dont ils devront se disputer le leadership avec le Pastef en pleine crise de croissance d’Ousmane Sonko.
Gouvernement de mission ? Celle confiée à ce gouvernement de la Toussaint est de permettre à Macky Sall de se donner toutes les chances de réussir sereinement son « Fast Track », avec des réalisations et des avancées socio-économiques palpables sur une période à venir de trois ans, dans un contexte mondial de Covid-19, une économie nationale quelque peu chamboulée de ce fait et un environnement géostratégique sous-régional de l’Uemoa et de la Cedeao très peu stable, dans l’horizon temporel des prochaines années.
Ousseynou Nar Gueye est fondateur-éditeur de Tract.sn et General Manager d'Axes & Cibles Com SARL
PARFUM DE DEAL...
Abdoul Mbaye est loin d’être séduit par le nouvel attelage gouvernemental. Il a dit ce qu’il en pense, notamment sur la nomination d’Idrissa Seck au CESE
Abdoul Mbaye est loin d’être séduit par le nouvel attelage gouvernemental. Il a dit ce qu’il en pense, notamment sur la nomination d’Idrissa Seck au Conseil économique social et environnemental.
«“Gouvernement d’ouverture” un discours préliminaire pas très utile. Une tentative de justifier un nouveau coup contre le pays. Le maintien de Malick Sall est une déclaration de guerre ouverte aux magistrats et à l’esprit de justice.
Le maintien de toutes les valeurs faibles du précédent gouvernement montre si besoin en était un manque de considération au peuple et une volonté de rester dans l’immobilisme. Même Monsieur oryx est maintenu.
Il est urgent de ne rien changer. La montagne aura accouché d’une souris à nouveau. Pauvre de nous. Le retour d’Idrissa Seck et la nomination de quelques-uns de ses protégés prouve le deal tant chanté depuis quelques temps.
Tout ça pour ça. Le dialogue national a été le prétexte d’une nouvelle forfaiture. Les participants devraient se sentir trahis. Les Sénégalais le sont beaucoup plus tant la cosmétique a une fois de plus permis une nouvelle forme de maquillage.»
LA MARINE INTERCEPTE 129 PERSONNES AU LARGE DE DAKAR
La DIRPA précise que la pirogue et tous les passagers ont été mis à la disposition de la Police nationale pour les besoins de l’enquête.
Dakar, 1-er nov(APS) - Le patrouilleur de la Marine nationale ‘’Kédougou’’ a intercepté à 65 km au large de Dakar une pirogue anonyme qui transportait 129 passagers, dont quatre femmes et quelques mineurs, annonce la Direction des relations publiques des armées (DIRPA).
La quasi-totalité des passagers ne portait pas de gilet de sauvetage, relève la DIRPA, dans un communiqué.
‘’Malgré le refus du convoyeur d’obtempérer, indique-t-elle, la pirogue a été escortée par le patrouilleur de la Marine nationale et contrainte à rallier la base navale Amiral Faye Gassama de Dakar, où elle est arrivée à 17h 25 le même jour.’’
La DIRPA précise que la pirogue et tous les passagers ont été mis à la disposition de la Police nationale pour les besoins de l’enquête.
Le chef de l’Etat a donné ‘’des instructions fermes’’ pour le renforcement du contrôle des embarcations et de la surveillance côtière, à la suite de la recrudescence de l’émigration clandestine.
Les médias sénégalais font état, depuis plusieurs jours, de la recrudescence de ce phénomène, se faisant l’écho de centaines de jeunes Sénégalais et Africains bravant les dangers de la mer pour se rendre en Europe par le biais d’embarcations de fortune.
Les îles Canaries, l’une des portes d’entrée de l’Europe pour les embarcations venant d’Afrique subsaharienne, sont submergées par les arrivées de migrants dont le nombre serait encore bien plus important en comparaison de l’année dernière, à la même période.
Les médias se sont notamment émus de la mort de jeunes Sénégalais dans l’explosion d’une pirogue qui les transportait au large de Mbour (ouest).