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4 juillet 2025
Par Ebrima SALL
UN GÉANT DU CONTINENT S’EN EST ALLÉ
Ancien membre du comité scientifique de l’UNESCO chargé d’écrire l’histoire de l’Afrique, Professeur Iba Der Thiam était connu pour ses connaissances approfondies des réalités historiques, sociologiques, culturelles, politiques et économiques du continent
C’est avec une très grande tristesse que nous avons appris le rappel à Dieu du Professeur Iba Der Thiam, Historien de renom et ancien ministre de l’Education nationale du Sénégal (1983 à 1988). Avec cette disparition, c’est l’Afrique en général et sa communauté scientifique en particulier qui perdent un monument.
Ancien membre du comité scientifique de l’UNESCO chargé d’écrire l’histoire de l’Afrique, Professeur Iba Der Thiam était connu pour ses connaissances approfondies des réalités historiques, sociologiques, culturelles, politiques et économiques du continent. Il était aussi connu pour son engagement pour la défense de l’Afrique et de sa dignité. Il est auteur de plusieurs ouvrages scientifiques sur l’Histoire coloniale et post-coloniale de l’Afrique. Nous avons eu la chance de le côtoyer de près, et de travailler avec lui à partir de la fin de l’année 2013, au tout début du projet d’écriture de l’Histoire générale du Sénégal des origines à nos jours (Hgs); un projet exaltant et ambitieux qui lui tenait vraiment à cœur, et dans lequel il s’est investi corps et âme. Pour la réalisation de ce projet, il s’était rapproché du Conseil pour le Développement de la Recherche en Sciences Sociales en Afrique (CODESRIA), qui en a hébergé le secrétariat pendant les trois premières années.
En ma qualité de Secrétaire exécutif du CODESRIA, nous avions eu à travailler ensemble, en collaboration avec le Département d’histoire de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar, en mobilisant la communauté universitaire toutes disciplines confondues, et en utilisant toutes les sources auxquelles on avait accès, y compris les sources orales.
Le projet suscita un grand enthousiasme, bien au-delà de la communauté universitaire, bénéficiant d’appuis aussi divers que ceux de la Ville de Dakar, du Ministère de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique grâce au soutien sans faille du Professeur Mary Teuw Niane, de la Présidence de la République du Sénégal, des entreprises privées et des familles religieuses. Je remercie au passage l’administration du CODESRIA, le gestionnaire de programme, M. Coumba Ndoffene Diouf, le chargé de l’Information et de la Communication, Abdarahmane Wone qui se sont mobilisés à nos côtés pour la réussite de ce projet. Sur le plan scientifique, l’inspiration initiale fut l’Histoire Générale de l’Afrique en 8 volumes publiés par l’UNESCO.
L’ambition du Professeur Iba Der Thiam était de faire avancer la décolonisation de l’histoire de l’Afrique déjà bien entamée, notamment par l’UNESCO sous la direction du Professeur Amadou Mahtar Mbow, et par d’autres grands intellectuels africains comme Cheikh Anta Diop, Joseph Ki-Zerbo, Walter Rodney, Ade Ajayi, Djibril Tamsir Niane, et d’autres. Il s’est assuré que le projet HGS, soit bien élaboré et qu’il soit un exemple de réussite qui serait reproduit dans la sous-région et ailleurs. Il s’est entouré d’une excellente équipe pluridisciplinaire dont font partie Boubacar Diop Buuba, Rokhaya Fall, Yoro Fall (paix à son âme), Ibrahima Thioub, Saliou Mbaye, Hamady Bocoum, Professeur Wagué, Momodou Fall, Mor NDao, et d’autres) et a invité tous ceux qui pouvaient contribuer à la réussite du projet à y prendre part. Nous avions à l’époque fait appel à des grands journalistes tels que Ibrahima Bakhoum, Daouda Mané du Soleil et le regretté Moussa Paye pour renforcer la commission communication du projet. Panafricaniste convaincu, le Professeur Iba Der Thiam a toujours répondu favorablement aux invitations de notre fondation, TrustAfrica et de toutes les organisations qui œuvrent pour l’unité de l’Afrique et le bienêtre de son peuple. Il nous a toujours encouragé et soutenu dans nos différents projets et entreprises.
A toute l’Afrique, au peuple Sénégalais, à sa famille et à sa veuve, Dre Marema Touré Thiam, nous présentons nos condoléances les plus attristées et prions Allah de l’accueillir dans son paradis.
Le mythe de l’Occident a fait son effet dans la conscience collective des jeunes Sénégalais. Les pays Occidentaux sont tellement nantis que même leurs animaux y sont choyés se disent-ils. Je m’inscris en porte à faux contre une telle absurdité, car en Europe on y rencontre beaucoup de gens qui vivent sous le seuil de pauvreté, beaucoup de gens à qui on a sans doute délivré un test imonium paupertatis, des gens qui grelottent dans un froid de canard n’ayant pas là où crécher.
Le mythe est loin de la réalité.
A travers la télévision, beaucoup de jeunes Africains croient que les images qu’on y montre sont le quotidien de l’Européen le plus anonyme. Toutes ces images ne sont en fin de compte que des clichés.
L’Europe, l’Amérique sont des continents qui présentent des contrastes, des continents où les contradictions sont de mise et il faut sans doute y être pour s’en rendre compte. En Amérique, par exemple, les richesses sont étalées sans que cela ne heurte les consciences alors que la pauvreté est l’autre versant de ces richesses.
Les films qui défilent sur le petit écran ne mettent jamais ou mettent rarement en évidence l’autre facette de ce pays : les agressions récurrentes, la violence entre des gans ennemis, la pauvreté. De telles choses sont pourtant le lot quotidien de beaucoup d’américains, c’est des choses qui font partie de la vie américaine.
Tout ce que les jeunes de certaines contrées Africaines connaissent de l’Amérique c’est les gros bolides exposés, les dollars qui défilent dans les clips de RAP, les femmes avec des plastiques artificielles, le côté bling-bling et très mondain. Tout ceci est connu un peu partout en Afrique, à Simal, Mare Lothie, Thiaré, Fatick, Vélingara, Saint-Louis, Dakar, Gandiaye, Bobo Djoulasso, Douala, Abidjan, Lomé, etc., Tout ce côté clinquant de la vie fait naître des envies d’ailleurs.
Les jeunes Africains sont beaucoup plus américanisés que les américains de souche, ils connaissent sans doute mieux les stars américaines, européennes que les leurs. Les cultures venues d’ailleurs font rêver. Ce qu’ignorent ces jeunes, c’est qu’à côté du star business, du monde des people trash, il existe des sans abris, des gens qui se pavanent dans les rues, des gens qui ne vivent que par la grâce de la générosité de certaines personnes au cœur sensible. Ils ne savent pas que malgré la richesse apparemment abondante, il y a des gens qui s’entassent dans des chambres exiguës et qui chaque jour que Dieu fait vont à Clignancourt, à la Tour Eiffel pour vendre des produits contrefaçons, des hommes qui gagnent difficilement leur vie et qui luttent chaque jour pour échapper aux traques policières étant sans papiers légaux. Hélas !
Beaucoup de jeunes, une fois en Europe, deviennent des rabatteurs dans différents salons de coiffure, de boutiques entre autres. Pour s’en convaincre, il faut faire un tour à Strasbourg Saint Dénis, les hommes travaillent pour les salons de coiffure. Je me demande si au fond les jeunes qui s’entassent dans des pirogues rafistolées, veulent vraiment partir pour faire certains boulots, travailler comme des goujats, faire des boulots qu’ils refuseraient de faire en Afrique. Je me demande si la plupart des jeunes que je voyais, (durant mon séjour) postés à la devanture des salons criant pour se faire entendre par de probables clients n’avaient pas un travail qui pouvait leur convenir en Afrique.
Ils venaient, me disais-je, en Europe, les rêves pleins la tête, mais avaient sans doute déchanté, leur rêve ne se réalisera jamais dans cette Europe où il faut être doublement solide pour espérer s’en sortir. Leur vie était dure et cela se lisait sur les plis des visages rabougris par le désespoir, ah c’est aussi ça l’Europe. Il faut relater la réalité pour aider à la réelle prise de conscience et éviter les désillusions, montrer que tous les immigrés ne roulent pas sur des ponts d’or en Europe, et il n’y a rien de mal à ça, c’est au contraire une noble tâche.
Ousmane SARR,
Philosophe/UCAD
LA SYNERGIE ET LA MUTUALISATION DES EFFORTS DU COMITE REGIONAL DE SECURITE MAGNIFIEES
La Subdivision des Douanes de Diourbel, dirigé par le lieutenant-colonel Cheikh Faye, a procédé, hier mardi, à l’incinération de produits contrefaits et de stupéfiants
La Subdivision des Douanes de Diourbel, dirigé par le lieutenant-colonel Cheikh Faye, a procédé, hier mardi, à l’incinération de produits contrefaits et de stupéfiants. Il s’agit d’une importante saisie composée de sachets plastiques, de de chanvre indien pour une valeur de plus de 8 millions de F CFA, de balles de sachets en plastiques et de faux médicaments d’une valeur de pus de 1 milliard 40 millions de F CFA.
Cette importante saisie composée de sachets plastiques, de 70 kg de chanvre indien d’une valeur de plus de 8 millions 400 mille F CFA, de 14 balles de sachets en plastiques d’une valeur de 400 000 F CFA et de faux médicaments d’une valeur de plus de 1 milliard 40 millions de F CFA saisis par la Brigade de Gendarmerie de Touba Bélel. Il s’agit, selon le chef de la Subdivision des Douanes de Diourbel, le lieutenant-colonel Cheikh Faye, d’une saisie de la Brigade mobile de Diourbel dirigée par le lieutenant Pape Mamadou Sougou et de la Brigade mobile de Bambey sous la houlette de l’agent breveté Diaga Faye. Le Gouverneur de la région de Diourbel, Gorgui Mbaye, par ailleurs président du Comité régional de sécurité, salue la mutualisation des efforts des Forces de défense et de sécurité.
«En ma qualité de président du Comité régional de sécurité, j’exprime ici une grande satisfaction par rapport à la synergie, par rapport à la cohésion et à la mutualisation des efforts des interventions des membres du Comité régional de suivi qui ont su coordonner leurs efforts, harmoniser, pour arriver à ce résultat probant».
Cette incinération s’est déroulée en présence Pape Mohamed Diop, le président du Tribunal de Grande instance (TGI) de Diourbel. «Notre présence se justifie par le fait que la justice a pour rôle le maintien de l’ordre public. On a toujours conçu que l’ordre public, c’est l’ordre public sécuritaire, la sécurité des personnes et de leurs biens. Cette notion a évolué. Il y a un ensemble d’arsenal juridique mis en place qui permet d’aller au-delà de cette sécurité sur l’intégrité des populations et de leurs biens». Et il poursuit : «avec cette pandémie, on parle de l’ordre public sanitaire et environnemental. Et là, c’est un exemple des produits pharmaceutiques contrefaits qui ont été saisis pour lesquels des décisions de justice sont devenues définitives». Le lieutenant-colonel Cheikh Faye a salué la coopération qui existe entre les Forces de défense et de sécurité exerçant dans la région de Diourbel. «La lutte contre la drogue et les faux médicaments repose sur le renseignement», dit-il.
CETTE INCINERATION EST UNE VICTOIRE DE L’ORDRE DES PHARMACIENS, SELON SON PRESIDENT DR AMATH NIANG
L’Ordre national des pharmaciens du Sénégal exprime toute sa satisfaction par rapport à cette journée d’incinération qui, selon Dr Amath Niang, le président de l’Ordre, marque la fin d’un processus. «Cette journée constitue une victoire pour notre profession. Et en cela, nous remercions la vision et la vigilance du Tribunal pour avoir conduit ce processus jusqu’à en arriver à un résultat concret. Cette incinération dénote l’envergure du marché parallèle qui constitue une menace par rapport au système de santé de notre pays. Il est du devoir du professionnel du médicament, de l’autorité politique de s’investir pour que le médicament puisse revenir au professionnel du médicament, à qui le législateur l’a confié. Cette journée également nous projette vers un avenir certain. Il s’agit de la souveraineté par rapport à la disponibilité du médicament, le fait que Sénégalais puisse obtenir des médicaments produits par eux-mêmes et pour eux-mêmes». Et il poursuit : «l’essor et le développement du secteur industriel de la pharmacie ne saurait prospérer en cohabitation avec le marché parallèle. Ce marché parallèle ne profite à personne. Les pharmaciens ont saisi cette occasion pour demander encore une fois à l’Etat la criminalisation de l’exercice (illégale) de la pharmacie et la ratification de la Convention Médicrime».
«CONVENTION MEDICRIME», C’EST QUOI ?
Pour rappel, la saisie de ses faux médicaments remonte en novembre 2017. Et la Convention Médicrime est le premier instrument juridique criminalisant la fabrication et la distribution de faux produits médicaux. C’est fin 2010 que le Comité des ministres des 47 états du Conseil de l’Europe a adopté ce projet de Convention ouverte : La «Convention du Conseil de l’Europe sur la contrefaçon des produits médicaux et les infractions similaires menaçant la santé publique» autrement appelée «Convention Médicrime». Il est, à ce jour, l’unique outil international qui criminalise la contrefaçon mais aussi la fabrication et la distribution de produits médicaux mis sur le marché sans autorisation ou en violation des normes de sécurité. Ouverte à signature le 28 octobre 2011, la «Convention Médicrime» compte aujourd’hui 26 Etats signataires.
SEULEMENT 78 MALADES SOUS TRAITEMENT
Le porte-parole du ministère de la santé a également souligné qu'à ce jour, le Sénégal a enregistré 15 650 cas positifs à la covid-19 dont 15 245 guéris, 326 morts, 1 évacué
Le ministère de la santé et de l’action sociale a annoncé ce mercredi 4 Novembre 2020 que le Sénégal a enregistré 10 nouveaux cas de contamination. Le ministère a également précisé que 96 patients sont déclarés guéris. Aucun décès supplémentaire n’a été enregistré.
« Sur 769 tests réalisés, 10 sont revenus positifs. Il s’agit de 5 cas contacts suivis par les services du ministère de la santé, 5 cas issus de la transmission communautaire et 0 cas importé. Par ailleurs, 96 patients sont testés négatifs et déclarés guéris. 4 cas graves sont également pris en charge dans les services de réanimation de l’hôpital de Fann et de l’hôpital principal de Dakar. Aucun décès lié à la covid-19 n’a été enregistré ce mardi 3 Novembre. L’état de santé des patients hospitalisés dans les hôpitaux évolue positivement", a déclaré le directeur de la prévention du ministère de la santé, El Hadji Mamadou Ndiaye.
Le porte-parole du ministère de la santé a également souligné qu'à ce jour, le Sénégal a enregistré 15 650 cas positifs à la covid-19 dont 15 245 guéris, 326 morts, 1 évacué et seulement 78 personnes sont encore sous traitement.
DES POPULATIONS DEVERSENT LEUR COLERE DANS LES RUES DE ZIGUINCHOR
Le lotissement de Niaguis, enclenché ces derniers mois, fait enfler la colère chez les populations de cette zone, située dans le département de Ziguinchor. Elles parlent de véritable scandale aux allures de «mafia» dans ces lotissements.
Le lotissement de Niaguis, enclenché ces derniers mois, fait enfler la colère chez les populations de cette zone, située dans le département de Ziguinchor. Elles parlent de véritable scandale aux allures de «mafia» dans ces lotissements.
Hier, ces populations ont marché dans les rues de Ziguinchor, appuyées par les mouvements Vision citoyenne et Frapp/France Degage qui non seulement soupçonnent le mutisme des autorités locales de Niaguis, les autorités administratives de Ziguinchor mais aussi dézinguent ces mêmes autorités. Le sous-préfet de Niaguis, le Préfet de Ziguinchor et le Gouverneur de Ziguinchor sont placés au banc des accusés par certaines populations de Niaguis. La colère enfle de plus en plus chez ces populations de la commune de Niaguis qui multiplient les plans d’action.
L a colère enfle chez les populations de Niaguis qui ont investi hier, mardi 3 novembre, les rues de Ziguinchor pour dénoncer les irrégularités dans le lotissement de la commune du même nom. Des opérations de lotissement dans cette commune de Niaguis, dans le département de Ziguinchor, qui suscitent l’ire des populations. Du Boulevard des 54 m, à hauteur de la Résidence du Procureur de la République, point de départ de leur marche, jusqu’à la préfecture de Ziguinchor, les marcheurs ont agité des slogans hostiles aux autorités locales et administratives.
Des membres de la société civile comme Vision Citoyenne et le Mouvement Frapp/France Dégage, qui se sont invités dans le combat, accusent le mutisme des autorités locales et administratives. «Nous avons l’impression qu’ici, en Casamance, qu’ici à Ziguinchor, que le sous-préfet de Niaguis n’est pas un sous-préfet du peuple, mais un sous-préfet des bandits fonciers, que le préfet de Ziguinchor est un préfet des voyous fonciers… que le gouverneur est un gouverneur des «todjémanes» fonciers… », accuse Guy Marius Sagna, le leader du Mouvement Frapp/France Dégage qui estime que les complices des bandits fonciers veulent la guerre.
Au rythme de slogans du genre : «A bas les voleurs de la mairie de Niaguis», «A bas les corrompus»… en bandoulière, les populations de Niaguis soupçonnent le mutisme des autorités de la région qui, selon elles, s’illustrent par un silence inquiétant. La libération de quatre des leurs, arrêtés depuis quatre mois, figure également dans le panier de complaintes des populations de Niaguis qui se disent déterminées à dérouler une série d’actions pour se faire entendre et contraindre les autorités à suspendre ces opérations de lotissement de Niaguis. Et Madiadiop Sané, le Coordonnateur du Mouvement Vision Citoyenne de réclamer l’arrêt immédiat de ce lotissement de Niaguis : «malheureusement, dans ce pays, l’impunité est régie en règle. Pourquoi le président Macky Sall ne prend-il pas les dispositions nécessaires pour mettre fin à cette boulimie foncière», s’interroge-t-il ? Avant de parler de gros bonnets qui se cachent derrière ce lotissement. «Quand vous voyez comment la mairie de Niaguis réagit, j’ose dire qu’il y a de gros bonnet derrière…».
Suspendre le lotissement et trouver des compromis ; voilà ce que propose M. Diop qui demande l’arbitrage du président de la République dans ce dossier qui dépasse aujourd’hui les autorités locales. Niaguis en colère, ses populations en colère, le lotissement enclenché dans la zone suscite le désarroi de certaines populations de la commune qui voient à travers ces opérations de lotissements une véritable «mafia».
VOICI VENU LE TEMPS DU DENIGREMENT
La méthode, après une défénestration à des postes de responsabilité est bien connue des Sénégalais, habitués par ce régime en place à voir des responsables accusés de mauvaises gestion, après leur évincement
Suite aux informations parues dans la presse et évoquant des fautes de gestions dont elle se serait rendue coupable à la tête du Conseil économique, social et environnemental (CESE), pour «justifier» son limogeage de la tête de cette institution, Aminata Touré a réagi non seulement pour nier en bloc, mais surtout pour avertir qu’elle se réserve le droit d’ester en justice contre toute diffamation. La méthode du dénigrement, après une défénestration à des postes de responsabilité, est bien connue des Sénégalais, habitués par ce régime en place à voir des responsables accusés de mauvaises gestion, après leur évincement.
«Dans l’attente sereine de la passation de service avec le nouveau président du CESE, je voudrais informer l’opinion nationale et internationale que j’ai eu à diriger le Conseil économique, social et environnemental (CESE) pendant 16 mois en stricte conformité avec les règles et standards de bonne gestion. Les documents de vérifications sont en ordre et disponibles au niveau de l’institution, ainsi que ma déclaration de patrimoine déposée à l’OFNAC (Office National de la Lutte Contre la Fraude et la Corruption)», a déclaré la désormais ex-présidente du Conseil économique, social et environnemental (CESE).
Un recadrage d’Aminata Touré, appelée Mimi, qui fait suite aux informations parues dans la presse, hier lundi, et évoquant des fautes de gestions et des recrutements de personnel dont elle se serait rendue coupable à la tête de ladite institution. Pour défendre sa réputation, l’ancienne Première ministre, écartée du nouveau gouvernement, a laissé entendre que «nul ne saurait, à cette étape de ma vie administrative et politique, ternir ma réputation et mon intégrité». Mieux, Mimi Touré a averti qu’elle se «réserve le droit d’ester en justice contre toute tentative de diffamation ou d’intimidation».
La méthode : accuser, pour «salir» la réputation du responsable, pour le «discréditer»
La méthode consistant à «salir» la réputation de responsable (s) pour le/les «discréditer» aux yeux de l’opinion, par la diffamation ou l’intimidation, après un poste perdu, les Sénégalais commencent à s’en habituer. L’on se rappelle des accusations portées contre l’ancien Directeur général de la Société nationale de transport en commun, Dakar Dem Dikk (DDD). Parmi les raisons de son limogeage à la tête de DDD, Me Moussa Diop avait été accusé de malversation financière par un syndicat de la société de transport. D’ailleurs, certains responsables du régime en place, à l’image du coordonnateur de Macky 2020, Mohamed Moustapha Diagne, avait déclaré que «l’ex Directeur de DDD savait, avant sa fameuse sortie à la télé, qu’il allait être limogé. Il a juste évoqué la question pour ensuite se victimiser aux yeux de l'opinion». De manière voilée, il a fait savoir que le leader d’Alternative générationnelle Aj/Jotna allait être éjecté de son poste pour mauvaise gestion financière. De toute évidence, la robe noire politique ne s’est pas laisser faire, multipliant les sorties pour laver sa réputation.
Avant Mimi Touré et Moussa Diop, Abdoul Mbaye, Moustapha Diakhaté et TAS «salis»
Il en est de même pour l’ancien président du Groupe parlementaire Bennoo Bokk Yaakaar (BBY), Moustapha Diakhaté. Limogé de son poste de ministre Conseiller, l’ancien député très acerbe contre le régime, sur les réseaux sociaux, avait été accusé de malversation par le député Djibril War. En effet, le parlementaire avait laissé entendre qu’«en plus de son salaire de 3 millions de député et de président du Groupe parlementaire, il (Moustapha Diakhaté) avait fait main basse sur des fonds du Groupe parlementaire BBY». Il avait ainsi évalué la somme totale à 600 millions de Franc CFA, durant les 5 années que M. Diakhaté a présidé le Groupe parlementaire de la majorité. Quid du cas de l’ancien Premier ministre, Abdoul Mbaye ?
Le régime en place n’a cessé de laisser entendre qu’Abdoul Mbaye a été limogé pour son «incompétence et son incapacité à faire bouger les lignes». Les plus acerbes avanceront ses «bourdes» comme raisons, notamment les accusations de complicité de blanchiment de capitaux dans le dossier Hissein Habré, ou encore le dossier judiciaire l’opposant à l'homme d'affaires Abdoulaye Diakité de la Société industrielle et de développement commercial (SIDEC). La polémique sur le limogeage ou la démission de Thierno Alassane Sall (TAS) de la tête du ministère de l’Energie est aussi révélatrice de l’ampleur du jeu de dénigrement qui existe après une défénestration. Tous les moyens sont bons pour dénigrer et ainsi ternir la réputation des anciens collaborateurs, surtout quand on sait que pour la plus part des cas, des ministres éjectés de leur fauteuil, avec fracas, par le président Sall ou démissionnaires de leur poste se sont retournés contre lui. Si, pour le moment, c’est la désormais ex-présidente du CESE qui fait l’objet d’attaques, il n’en demeure pas moins que dans les jours à venir, au-delà des accusations/ambitions de vouloir succéder au président Macky Sall, en 2024, ses camarades évincés du gouvernement, à savoir Amadou Ba, Aly Ngouille Ndiaye, Mouhamadou Makhtar Cissé, feront les frais de la part de certains du régime. Le hic, c’est que jamais quelqu’un qui a été accusé de malversation après son passage à un poste de responsabilité n’est inquiété par la justice.
LE LIMOGEAGE DE CERTAINS COLLABORATEURS DE MACKY SALL PRÉOCCUPE LES QUOTIDIENS
Dakar, 4 nov (APS) – La constitution du nouveau gouvernement continue de dominer l’actualité dans les quotidiens qui, pour leur édition de mercredi, commentent les rapports entre la majorité présidentielle et certains collaborateurs du chef de l’Etat qu’il a limogés la semaine dernière.
Pour rappel, l’entrée de proches d’Idrissa Seck dans le gouvernement est le fait majeur du remaniement survenu dimanche, le même jour où a été annoncée la nomination de cet opposant à la présidence du Conseil économique, social et environnemental (CESE), en remplacement d’Aminata Touré.
Plusieurs journaux ont repris une mise au point de l’ex-présidente du CESE. ‘’Nul ne saurait, à cette étape de ma vie administrative et politique, ternir ma réputation et mon intégrité (…) Je me réserve le droit d’ester en justice contre toute tentative de diffamation ou d’intimidation ’’, déclare-t-elle.
‘’Comme si elle [cherchait à faire savoir] qu’elle ne va pas se laisser faire’’, commente Tribune, considérant cette déclaration de Mme Touré comme ‘’un certificat de virginité politique qui ne dit pas son nom’’.
A la ‘’défenestration’’ de certains proches du président de la République succède ‘’le temps du dénigrement’’, selon Sud Quotidien.
‘’La méthode du dénigrement, après leur défenestration des postes à responsabilités, est bien connue des Sénégalais, qui sont habitués par ce régime à voir des responsables accusés de mauvaise gestion après leur éviction’’, écrit le même journal.
Il affirme que d’autres proches de Macky Sall, dont Moussa Diop, l’ex-directeur général de Dakar Dem Dikk, la société nationale de transport, et l’ancien Premier ministre Abdoul Mbaye, en ont été victimes.
La mise au point d’Aminata Touré serait liée au limogeage de l’agent comptable particulier (ACP) du CESE, survenu quelques jours avant l’éviction de sa patronne, selon L’As.
L’ACP a refusé de communiquer la liste des personnes embauchées par le CESE à son ministère de tutelle, celui des Finances et du Budget, révèle le journal.
L’Observateur s’est livré à un exercice d’évaluation des ‘’atouts’’ et des ‘’lacunes’’ d’Idrissa Seck, le nouveau président du CESE, qui ‘’rejoint la majorité présidentielle avec une énorme expérience étatique, mais aussi avec l’image d’un ‘dealer politique’ qui lui colle à la peau comme un sparadrap’’.
WalfQuotidien est surtout préoccupé par ‘’la guerre du trône’’ (une allusion à la prochaine élection présidentielle) entre les leaders de la majorité présidentielle et certains de ses proches que Macky Sall vient de limoger.
C’est le ‘’début des hostilités contre les barons exclus’’, lit-on dans le même journal, selon lequel des responsables de la majorité commencent à sortir ‘’les fusils d’assaut’’, pour la bataille politique à mener contre leurs ex-camarades, ‘’signe de la mauvaise camaraderie qui règne’’ dans l’entourage du chef de l’Etat.
EnQuête s’est intéressé à la manière dont Macky Sall se sépare de ses collaborateurs. Selon le journal, Macky Sall est ‘’sans état d’âme quand il s’agit de se débarrasser de ses collaborateurs, même les plus proches’’. EnQuête se livre à un décompte des victimes de la ‘’stratégie déroutante’’ du chef de l’Etat.
Le Soleil tient, pour sa part, à ‘’saluer le geste de courage des forces politiques présentes dans le nouvel attelage’’ gouvernemental. L’éditorialiste du journal va même jusqu’à ‘’exhorter celles réticentes à rejoindre cette coalition de l’intérêt national’’.
Le Quotidien n’oublie pas l’émigration clandestine. ‘’Le bruit occasionné par le remaniement est en train de refluer tranquillement (…) Plein de destins vont commencer à se conjuguer au passé, du moins pour un moment. Ce qui, par contre, ne passe pas, c’est l’ampleur de la tragédie qui se déroule le long de nos côtes’’, commente le même journal, selon lequel, en Espagne, les centres de rétention de migrants sont ‘’débordés’’, à la suite de l’arrivée aux îles Canaries de nombreux immigrés venus d’Afrique subsaharienne.
Vox Populi dit espérer que ‘’le renouvellement des hommes à la tête de certains ministères et institutions résoudra le plus gros problème qu’ait connu le Sénégal : l’exode maritime mortel des jeunes vers l’eldorado perdu de l’Espagne’’.
‘’Les raisons de ces migrations suicidaires doivent pousser les autorités à réajuster leurs politiques publiques pour mieux les réorienter, au service des jeunes’’, ajoute Vox Populi.
par Abdoulaye Bathily
JOB BEN SALOMON, MARABOUT NÉGRIER ET ESCLAVE AFFRANCHI (2/6)
EXCLUSIF SENEPLUS - Son emprisonnement au fort Saint-Joseph et les manifestations de solidarité dont il a bénéficié auprès des marchands traditionnels démontrent à quel point il était devenu un personnage influent du commerce sénégambien
Efforts de Yuba en faveur de la pénétration anglaise en Sénégambie
Depuis son retour en Afrique, Yuba demeurait en correspondance avec ses protecteurs anglais et en particulier avec la Royal African Company. Nous avons pu retrouver une lettre en arabe écrite probablement par Yuba lui-même et adressée à Sir Hans Sloane à qui il exprimait sa reconnaissance, ainsi qu’à tous ceux qui avaient contribué à sa libération.7
A la lecture des lettres de remerciements de Yuba, l’on serait tenté de croire que celui-ci devait sa libération aux seuls sentiments philanthropiques de ses protecteurs. A la vérité, la libération de Yuba était avant tout le résultat des calculs mercantiles de la Royal African Company. Les négociants et armateurs anglais voyaient en Yuba un personnage dont l’influence supposée dans son pays serait utilisée pour promouvoir les intérêts de la Royal African Company qui aspirait au monopole du commerce de la Sénégambie. En tout cas, c’est ce qui ressort des aveux aussi bien de la compagnie que d’autres protecteurs de Yuba. Ainsi dans la lettre que la compagnie adressait au gouverneur de James Fort pour lui recommander Yuba :
« Nous vous recommandons vivement de le traiter avec gentillesse durant son séjour et de veiller à ce qu’aucun de ses effets ne se perde ou ne soit détourné. Et dès que viendra la saison pour lui faire remonter le fleuve, nous vous suggérons de le transporter avec toutes ses affaires à notre comptoir le plus haut sur le fleuve. Et afin de lui permettre de rentrer dans son pays en sécurité, vous le placerez sous la protection de toute personne en qui vous feriez confiance. Si la personne qui l’accompagnera désirait parvenir jusqu'à l’intérieure de son pays (le Bundu), elle pourrait par ce moyen rendre service à la compagnie en ouvrant et en entretenant un commerce et une correspondance entre les indigènes de cette contrée et nos comptoirs du haut du fleuve ». 8
Les déclarations de Thomas Bluett sont encore plus explicites :
« Considérant son obligeance à l’égard des anglais, il pourrait en temps opportun rendre un service considérable à nous tous. Et nous avons raisons d’espérer cela à cause des assurances reçues de Job qu’en toutes circonstances il déploierait ses meilleurs efforts pour promouvoir le commerce anglais avant tout autre. » 9
Dans leur tentative d’expansion commerciale en Sénégambie, les Anglais disposaient d’un agent sûr en la personne de Yuba. Celui-ci prit part à plusieurs missions d’exploration destinées à établir des relations entre la côte et l’intérieur.
En janvier 1736, il était guide de la mission conduite par Thomas Hull, neveu de Richard Hull gouverneur de James Fort. Cette mission avait pour but d’explorer les mines d’or du Bambuk situées au sud- est du Bundu. Au printemps de 1737, la Royal African Company mettait sur pied à Londres une importante mission. Celle-ci était dirigée par un certain Melchior de Jaspas, un Arménien parlant l’arabe à qui furent adjoints James Anderson, un jeune Anglais parlant français et désireux d’aventures, et un esclave iranien nommé joseph.
Bien que la composition de cette mission puisse paraître étrange, pour la compagnie il s’agissait de mettre à profit les connaissances linguistiques des membres qui la composaient. Elle leur remit des cadeaux à l’intention de Yuba et dans une lettre adressée à ce dernier elle lui demandait de faire tout ce qui est en son pouvoir pour développer les relations commerciales entre le Bundu et les comptoirs de la Gambie10. La mission reçut l’ordre de se rendre au Bundu pour travailler de concert avec Yuba.
La mission de Jaspas n’aboutit cependant qu’à des résultats médiocres. Dès son arrivée à James Fort, elle fut en butte à des manifestations d’hostilité raciale des agents de la compagnie. Ces derniers en retardèrent les progrès tant qu’ils purent. Ce n’est qu’en janvier 1742 que nous apprenons que Jaspas avait réussi avec l’aide de Yuba à faire signer un traité de commerce avec un obscur chef maure, un certain « Haj Mouctari », marabout de « Porto-bar », agissant au nom de son roi « Habilila » de « Gannar ». Par ce traité, « Haj Mouctari » aurait accepté de réserver à la Royal African Company le commerce exclusif de la gomme.11 Mais cet accord ne semble pas avoir été suivi d’exécution.
En décembre 1736, Yuba était arrêté et emprisonné par les ordres du directeur du fort français de Saint-Joseph au royaume du Galam (Gajaaga). Il était accusé d’être un agent au service des Anglais : on redoutait qu’il ne vînt « établir son domicile sur le passage des captifs et à proximité des mines d’or, ce qu’il ne pouvait faire sans renverser les escales de Caignoux (Kenyu) et de Tamboncany (Tambukani). »12
A l’annonce de l’arrestation de Yuba, tous les marchands africains de la région déclenchèrent un mouvement de solidarité en sa faveur. Ils décidèrent à l’unanimité de boycotter le commerce français. Défense était faite à quiconque de faire la traite dans les escales françaises tant que Yuba ne serait pas libéré. Le trafic caravanier du Haut Fleuve fut entièrement détourné sur la Gambie au profit des Anglais.
A la fin de la saison de traite de 1736, les navires français rentrèrent vides à Saint-Louis. Le directeur du fort Saint-Joseph fut obligé de libérer Yuba.13
Jusqu’à sa mort, survenue probablement vers 177714, Yuba demeura en relations suivies avec les Anglais. Un moment, il sollicita même le soutien de la Royal African Company pour effectuer un voyage d’agrément en Angleterre. Mais la compagnie découragea cette initiative.
En même temps qu’il servait d’auxiliaire aux Anglais, Yuba développait ses propres activités marchandes. Son emprisonnement au fort Saint-Joseph et les manifestations de solidarité dont il a bénéficié auprès des marchands traditionnels démontrent à quel point il était devenu un personnage influent du commerce sénégambien. Il était en effet un actif trafiquant d’esclaves. Toutefois, instruit par ses propres aventures, il aurait tenté d’introduire quelques réformes dans l’institution de l’esclavage de traite. C’est ainsi qu’il passa un accord avec les agents de la Royal African Company par lequel les musulmans qui viendraient à être vendus à la compagnie seraient autorisés à se libérer contre rançon. C’est à la suite de cet accord que Yuba obtint en 1738 la libération de Lamine Ndiaye, le compagnon avec lequel il avait été transporté au Maryland. Hormis ce cas, nous n’avons pas d’autres preuves que l’accord fut appliqué de façon suivie. En fait, tout porte à croire que ce geste était uniquement destiné à ménager Yuba pour qu’il servît les desseins de la compagnie.
Sous ce rapport, même si au plan des réalisations concrètes les efforts de Yuba n’avaient pas abouti à des résultats durables, ils n’en avaient pas moins constitué un atout important pour les Anglais dans les rivalités coloniales qui les opposaient aux autres puissances maritimes en Sénégambie.
Rivalités coloniales sur la côte sénégambienne
Au XVIIIe siècle, le vocable de Sénégambie désignait pour les marchands et navigateurs européens les terres comprises entre le Sénégal et la Gambie, ainsi que les établissements fortifiés de la côte mauritanienne et les « Rivière du sud » (Casamance, Rio Cacheu), l'archipel des Bissagos (Bissau).
Cette région faisait l'objet d'une âpre rivalité entre les grandes puissances coloniales européennes pour une raison double. D'abord à cause de la position stratégique privilégiée qu'elle occupe dans l'Atlantique qui était, depuis les grandes découvertes maritimes des XV-XVIe siècles, devenue au détriment de la Méditerranée le principal axe du commerce international. Ensuite parce que la Sénégambie offrait l'avantage d'avoir un rivage côtier d'accès relativement facile pour les navigateurs, en même temps qu'elle possédait des voies d'eau menant à l'intérieur, dont la plupart étaient navigables sur une bonne partie de leur cours.
Les Portugais furent les premiers Européens à débarquer sur la côte sénégambienne. Ils gardèrent le monopole du commerce de cette région pratiquement jusqu'à la fin du XVIe et au début du XVIIe siècles15. A partir de cette période, ils furent supplantés par la Hollande qui était devenue la plus grande puissance coloniale européenne.
A suivre le 10 novembre prochain...
Texte préalablement paru en 1978 dans la collection "Les Africains" de Jeune Afrique qui a autorisé SenePlus à le republier.
7. Letter of Job Ben Salomon to Sir Hans Sloane, James Fort Rio Gambia. Decmber 8, 1734, in Sloane Papers Manuscript. Letter to Hans Sloane. Vol. XVIII, folio 341, British Museum, manuscript 4053.
8. P.R.0. T 70/55. Royal African Company To Richard Hull James Ford Gambia, London 4th July 1734.
9. Thomas Bluett, op. cit. pp 59 60. Voir aussi F. Moore, op. cit.pp 230-23
10. P.R.O. T 70/56. Royal African Company to Mr Job at Bundu in Africa 19 May 1737.
11. P.R.O. T 70/1424 f. 196.
12. A.N.F. Colonies C 611, de Saint Andon Gouverneur du Fort Saint – Louis à Compagnie des Indes. 2 décembre 1736.
13. Ibid.
14. John Nicholas. Literary Anecdotes of the Eighteegh Centry, vol 6.pp. 90 91.
15. Sur ce mouvement des « Grandes Découvertes Maritimes » dont le Portugal fut l'initiateur voir V. Magalhaes –Godinho, L'économie de l'empire portugais aux XVe et XVIe siècles, Paris 1969.
KEEMTAAN GI - NAY METTI*
Elle n’a même pas encore fait sa passation de service et voilà qu’on lui chercherait des poux. Chiche, alors ! Des rumeurs sont en tout cas déjà savamment distillées pour la peindre en prévaricatrice de nos maigres ressources. Histoire de «tuer » un adversaire qui gênerait ou pourrait obstruer des chemins ? Est-ce une façon de lui mettre la bride, la tenir à carreau afin qu’elle ne déploie pas ses ailes ? Dix mois de présence à la tête d’une institution qu’elle a redynamisée alors que, jadis, elle était jadis amorphe. Et voilà qu’au moment où elle doit passer le relais à un autre qui exigeait la dissolution de cette même institution, on lui sort une accusation de mauvaise gestion. Ah, les rustres, aucune galanterie ! Plutôt que des fleurs, on balance des peaux de bananes sous les pieds de la seule femme qui figure dans la charrette de la semaine dernière. Si c’est pour s‘enrichir n’avait-elle pas toute la latitude de le faire dans d’autres stations comme quand elle coiffait tous les ministères ? La vérité c’est que Mimi Touré s’est enrichie légalement dans le système des Nations unies, bien avant de rentrer au Sénégal ! Et puis, elle n’a jamais fait partie de ces mecs et dames du genre de ce vilain « kàccoor » à se bousculer dans les « rap’s » et « Ndiag’s ». La façon par laquelle ils s’y prennent pour tenter d’abattre celle qui s’est battue pour le triomphe du Chef, nous parait bête et méchante. Mais coriace comme elle est, sûre d’elle- même, libre et debout comme un soldat, elle a vite fait de tracer la ligne à ne pas franchir par ses adversaires. Prête à se battre pour son honneur. Cette Mimi-là, que l’on voyait prête à laisser passer l’orage, est dans des dispositions de guerroyer et vendre chèrement sa peau. Sa missive d’hier sur sa page Facebook, plutôt que d’être celle d’une personne sur la défensive, est une déclaration de guerre. Qui s’y frotte, s’y pique ! Croyez-nous, le combat pourrait être ensanglanté. Et sans être de la confraternité des « dëm », on adore. Nay Metti* ! (Que ça saigne !) on va panser les blessures… Kaccoor Bi
GOUVERNEMENT MACKY VEUT DES PASSATIONS DE SERVICE DANS LA SOBRIETE
Macky Sall veut rompre avec les cérémonies de passation de service folkloriques. C’est pourquoi, hier, dans un communiqué, il a tenu à rappeler « aux ministres et secrétaires d’État membres du Gouvernement, aux Autorités publiques, aux agents de l’État concernés par les cérémonies de passation de service et à tous les citoyens ce qui suit : La cérémonie de passation de service, qui se déroule dans les bureaux de l’autorité sortante, reste un moment crucial où la permanence de l’État et la continuité du Service Public prennent tout leur sens. A cet égard, la solennité et la sobriété sont requises pour marquer le respect que tout citoyen ou agent public doit vouer à l’État ». Le président de la république ajoute en outre que « les manifestations festives, même si elles peuvent être considérées comme de délicates marques d’attention, ne doivent pas faire oublier la neutralité de l’État encore moins la dimension sacerdotale et l’éminente dignité attachées aux charges publiques. Le président de la République attache du prix au respect par tous de la sobriété et de la solennité qui siéent à l’occasion des cérémonies de passation de service en s’abstenant de tout comportement pouvant porter atteinte à l’image de l’État ».
CONDOLEANCES L’UNIVERSITE DE THIES PORTERA LE NOM DE PR IBA DER THIAM
L’université de Thiès portera désormais le nom du défunt Pr Iba der Thiam. Cette décision a été prise hier par le président de la république Macky Sall lors d’une présentation de condoléances au nom de la Nation chez le défunt qui est décédé ce samedi à l’âge de 83 ans. Pr Iba der Thiam a été porté à terre le lendemain dimanche au cimetière musulman de Yoff. Macky Sall a rendu un vibrant hommage au défunt pour l’ensemble de sa trajectoire ainsi que pour sa contribution à l’histoire du Sénégal, de l’Afrique et du monde. Il a fait deux importantes annonces hier. « Non seulement j’ai pris les dispositions pour que dès cette semaine on puisse payer au moins les 150 millions pour la commission de l’histoire générale du Sénégal, mais aussi je décide de lui donner le nom de l’université de Thiès qui s’appellera désormais université de Thiès Iba der Thiam », a-t-il annoncé. Selon Macky Sall, le décès du Pr Iba der Thiam est une grosse perte pour l’Afrique et pour le Sénégal. « Mais nous avons espoir que les hommes et femmes qu’il a formés et ceux qu’il a laissés derrière lui vont continuer l’œuvre, même s’ils n’ont pas le talent et les capacités du Professeur Iba der Thiam », a-t-il indiqué. Agrégé en histoire moderne et contemporaine, l’éminent professeur disparu a enseigné à l’université Cheikh-Anta-diop de Dakar, du début des années 1980 jusqu’à sa retraite en 2006, et a fait partie du comité de l’Unesco pour la rédaction de l’histoire générale de l’Afrique. Ministre de l’Education nationale (1983-1988), Iba der Thiam a été candidat malheureux à la présidentielle de 1993 et plusieurs fois député à l’Assemblée nationale. Depuis 2013, il dirigeait le comité pour la rédaction, toujours en cours, de l’histoire générale du Sénégal, un projet visant à « décoloniser » la vision du passé de cette ancienne colonie française d’Afrique de l’ouest.
FIN DE MISSION MAHAMMAD DIONNE REMERCIE MACKY SALL
Restons toujours avec la cérémonie de présentation de condoléances chez feu Iba der Thiam. Pour dire que l’ancien Premier ministre Mahammad Boun Abdallah Dionne a profité de cet événement pour évoquer son compagnonnage avec le président Macky Sall. Prenant la parole après avoir été limogé du poste de ministre d’Etat, Secrétaire général de la Présidence de la république, l’ancien Premier ministre Mahammad Boun Abdallah Dionne a tenu à remercier le chef de l’Etat pour la confiance qu’il lui a accordée pendant plus de 6 ans et demi. Dionne a réaffirmé son engagement et sa loyauté au président Macky Sall et s’est dit prêt à toujours l’accompagner au service de la nation.
GOUVERNEMENT ABDOU KARIM FOFANA SE DIT HONORE PAR MACKY SALL
Abdou karim Fofana s’est dit honoré d’avoir obtenu la confiance renouvelée du président de la république qui lui a confié le poste de ministre chargé du Suivi du PSE. « Je suis très honoré par la confiance renouvelée à ma personne parmi tant d’autres Sénégalais par son Excellence Monsieur le Président de la République. Je le remercie très sincèrement pour ces 18 mois de collaboration active au contact des populations sous sa généreuse supervision. Je remercie l’ensemble de mes collaborateurs du ministère de l’Urbanisme, du Logement et de l’Hygiène publique pour leur engagement et leur dévouement autour de projets structurants dans le cadre de vie et le logement. Je remercie aussi toutes les populations de Fann-Point E-Amitié pour leur soutien de même que ma famille et mes amis. Encore ensemble pour un Sénégal émergent autour du PSE, épine dorsale de notre futur proche » a témoigné le ministre Abdou Karim Fofana sur sa page Facebook.
LA SALLE DE SIMULATEUR D’HELICOPTERE DE L’ARMEE BAPTISEE AU NOM DU « CAPITAINE MAMADOU SEYE »
Dans son édition du 27 octobre dernier, « Le Témoin » quotidien avait annoncé la disparition brutale du capitaine Mamadou Sèye alias « Seya », ancien commandant de bord de l’hélicoptère présidentiel sous Me Abdoulaye Wade, puis de son successeur Macky Sall. Notre vibrant hommage rendu à Seya avait été qualifié d’émouvant au point de faire couler les larmes de tous ceux qui le connaissaient. Cette fois-ci, c’est au tour de l’Armée sénégalaise d’exprimer sa reconnaissance au défunt en baptisant la salle de simulateur de mission hélicoptère au nom de feu capitaine Mamadou Sèye. La cérémonie de baptême a eu lieu hier, mardi, à la base aérienne de Thiès. Elle a été présidée par le général de brigade aérienne Joseph Mamadou diop, chef d’état-major de l’Armée de l’air, récemment nommé Cempart. Plusieurs autorités civiles et militaires ont rehaussé la cérémonie de leur présence. Sans oublier les membres de la famille du défunt qui se sont massivement déplacés pour effectuer un pèlerinage dans cette salle « capitaine Mamadou Seye ». Un valeureux parrain qui a marqué les airs et les espaces de son époque.
ABDOUL MBAYE PREND LA DEFENSE DE MIMI TOURE
S’il y a un soutien de taille sur lequel Mimi Touré peut compter, c’est celui du président de l’Alliance pour la citoyenneté et le travail (Act). Abdoul Mbaye est contre les attaques dirigées contre l’ancienne présidente du Conseil économique, social et environnemental (Cese), à la suite de son limogeage. Celle qui fut aussi sa remplaçante au poste de Premier ministre. Aux autorités étatiques, l’ancien Premier ministre sous Macky Sall a écrit sur Twitter, ce mardi 3 novembre, à propos des poids lourds limogés : « De grâce, prenez l’habitude d’un minimum d’élégance. Ils vous ont servis. Leur récompense ne peut être dénigrement et insultes, dès le lendemain de leur éviction. Arrêtez ce mauvais spectacle que vous donnez de la politique.»
ALLIANCE PASTEF SE RENFORCE
Pastef se renforce de nouveaux alliés. Sur sa page Facebook, son leader ousmane Sonko a annoncé avoir reçu une forte délégation du mouvement Alliance pour le développement (Ad) qui a décidé de fusionner avec le Pastef. « J’ai eu l’honneur de recevoir une forte délégation du mouvement Alliance pour le développement (Ad), conduite par messieurs Ansoumana Sarr, maire de la commune de dionewar, dans le département de Foundiougne, et Ansoumana Thiaré, coordonnateur de Ad », a informé ousmane Sonko sur sa page. Selon lui, le mouvement Ad a décidé de fusionner avec Pastef. il a assuré que son parti est prêt à accueillir l’Ad avec ouverture. « Nous en profitons pour remercier le doyen Mamadou Lamine Thior, fondateur dudit mouvement, pour son sage accompagnement », a conclu Sonko.