SenePlus | La Une | l'actualité, sport, politique et plus au Sénégal
2 juillet 2025
par Madiambal Diagne
LA BOURDE DE MACRON ET LE ZÈLE D'ERDOGAN
Le président français n’a pas de jugement à porter sur une quelconque religion. Son homologue turc est bien mal placé pour faire la leçon à quiconque en matière de respect de la foi, de la liberté de culte et de protection de cette liberté
Le sordide et ignoble assassinat de l’enseignant français Samuel Paty, pour avoir, à l’occasion d’un cours sur la liberté d’expression, montré à ses élèves des caricatures du Prophète Mohamed (Psl), ne saurait trouver une quelconque justification aux yeux de tout être pétri d’humanité ou de raison. Cet acte barbare est à condamner comme l’avait été le massacre, le 7 janvier 2015, de la rédaction du journal satirique français Charlie Hebdo, qui avait re-publié ces fameuses caricatures à la suite d’un autre journal danois.
Emmanuel Macron n’est pas le red-chef de Charlie Hebdo
L’émotion suscitée par ces actes d’un abject terrorisme islamiste est forte et provoque des réactions diverses. On a pu être choqué et bouleversé devant tant de barbarie. Le Président français Emmanuel Macron n’a pas encore malheureusement fini d’apprendre à porter le costume de président de la République, de chef de l’Etat, car une telle posture requiert plus de sérénité, une pondération, un calme et un sens de la formule sans doute ferme, mais apaisante. Il arrive au chef de l’Etat français de réagir au quart de tour ou de mettre une forte dose de passion dans ses discours ou de faire montre d’une désinvolture, et cela finit par lui faire commettre des bévues. Cela est d’autant plus risqué quand les circonstances lui imposent de parler sous le coup de la colère qui reste toujours une mauvaise conseillère. Emmanuel Macron affiche parfois une certaine arrogance.
Au lieu de fixer un cap, de produire l’unité et le rassemblement autour des valeurs de la République, les propos du Président Macron, lors de l’hommage rendu par la Nation française dans l’enceinte de l’Université de la Sorbonne à Samuel Paty, ce professeur décapité, n’ont pas apaisé. Au contraire, Emmanuel Macron a déclenché une polémique inutile et franchement contreproductive. Au nom de la défense des principes et valeurs de la République, le Président Macron a versé dans l’opposé. Il a lui-même transgressé ces principes. En effet, depuis la loi de 1905 instaurant la laïcité en France et la séparation de l’Etat et de l’Eglise, plus jamais le représentant de l’Etat français n’a un droit de regard sur les cultes. «L’Etat garantit la liberté de conscience, c’est-à-dire le droit de ne pas être croyant, ou de croire, et la liberté de culte si on l’est.» Emmanuel Macron n’a donc pas un jugement ou une appréciation à porter sur une quelconque religion, sur son culte ou sur son fonctionnement. C’est donc un dérapage fautif quand il déclare que «l’islam est en crise» ou quand il préconise de «structurer l’islam en France». Certes le propos pourrait apparaître juste dans le fond quand on voit qu’au nom de l’islam, des actes ignobles sont commis à travers le monde, mais c’est une opinion qui ne doit pas sortir de la bouche d’un chef d’Etat français. Emmanuel Macron mérite la colère légitime de tous ceux qui ont pu estimer que le chef de l’Etat français s’est allègrement autorisé à porter un jugement de valeur sur leur religion. Son prédécesseur Jacques Chirac disait : «Tout ce qui peut blesser les convictions d’autrui, en particulier les convictions religieuses, doit être évité.»
Cela est d’autant plus vrai que la sortie du Président Macron serait motivée par l’objectif de la défense et de la protection de la liberté d’expression. Dans son élan, Emmanuel Macron fait la promesse que «la France continuera de défendre la publication des caricatures de Mohamed». Une autre faute grave. L’Etat français n’a pas à endosser le contenu éditorial d’une publication. Le cas échéant, ce serait une intrusion qui heurterait même la liberté et l’indépendance éditoriale de Charlie Hebdo. Il appartient à la rédaction de ce journal de définir et assumer le contenu de ses publications et pas à l’Etat français. Ou son chef. Cet Etat français a pour devoir et obligation de garantir la jouissance de la liberté d’expression. Face au tollé, Emmanuel Macron a cherché à se rattraper dans une interview accordée à la chaîne d’informations Al Jazeera. Il a expliqué que ses «propos sur la lutte contre les séparatismes étaient déformés et ceux sur les caricatures souvent manipulés». Il regrette une certaine incompréhension de ses propos.
Qu’à cela ne tienne ! On peut se rappeler que dans le chaud de l’attentat qui a décimé la rédaction de Charlie Hebdo, le Président François Hollande, appelé par un ami proche, Patrice Pelloux, médecin-urgentiste et collaborateur du journal, s’était immédiatement rendu sur le lieu de l’attentat pour constater les corps gisant encore dans leur sang. Certaines victimes étaient ses amis personnels, avec qui il s’entretenait régulièrement. Pour autant, malgré sa vive émotion, François Hollande a su rester digne dans l’épreuve. Il avait prôné la liberté d’expression et ne s’était jamais autorisé à prendre à son compte la publication des caricatures, encore moins se proposer pour défendre la poursuite de leur publication. Il faudrait revoir les archives pour savoir que pas une seule fois, durant toutes les péripéties de cette affaire, François Hollande, qui pourtant ne cache pas ses distances vis-à-vis de toute foi religieuse, n’a eu à revendiquer ou assumer, le moins du monde, le contenu éditorial de Charlie Hebdo quant aux caricatures jugées blasphématoires.
Un musulman en France a plus de droits qu’un chrétien en Turquie sous Erdogan
Ils sont nombreux à avoir réagi, à travers le monde, pour pourfendre les déclarations du Président Macron. D’aucuns préconisent même le boycott de produits français pour punir ce pays pour les «turpitudes» de son Président. Le Président turc Reccep Tayyip Erdogan est à la pointe de la campagne anti-Macron. En effet, en affichant une hostilité ostentatoire contre le dirigeant français, le Président Erdogan satisfait une base électorale conservatrice en Turquie, surtout quand il se pose comme le preux chevalier défenseur de la culture religieuse islamique. Aussi, cette situation de bravades de communautés musulmanes contre Emmanuel Macron se révèle du pain béni pour le chef de l’Etat turc. Il y a quelques mois de cela, il a été obligé de battre en retraite pour retirer ses navires militaires de zones litigieuses avec la Grèce, dans le périmètre de la mer Egée. Le Président Macron y avait envoyé une certaine puissance de feu pour lui montrer que pour défendre la Grèce, il était prêt à toutes les éventualités. Il y a eu auparavant de nombreux incidents diplomatiques et navals entre la France et la Turquie, notamment à cause de la crise en Libye. Entre-temps, est venu s’ajouter aux différends latents entre Macron et Erdogan la nouvelle guerre entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan. C’est dire que le Président Erdogan est parti pour profiter de la situation afin de mettre son vis-à-vis en difficulté, lui régler ses comptes. Le Président Erdogan peut avoir le beau rôle pour pouvoir protester contre une agression contre sa foi et celle de plusieurs centaines de millions de fidèles musulmans. Il reste qu’il peut être bien mal placé pour faire la leçon à quiconque en matière de respect de la foi, de la liberté de culte et de protection de cette liberté. On ne compte pas les actes posés par le régime de Recep Tayyip Erdogan contre les minorités religieuses en Turquie. Déjà, il y a moins de trois mois, il a coup sur coup confisqué deux lieux de culte chrétiens emblématiques à Istanbul, pour les transformer en mosquées. C’est la Basilique Sainte Sophie, classée depuis 1985 comme patrimoine mondial par l’Unesco, et l’Eglise Saint-Sauveur in-Chora. L’affliction du Pape François et les cris d’indignation des chrétiens du monde n’y ont rien changé. A quelle guerre n’aurait-on pas assisté si d’aventure la plus petite des 2 500 mosquées existant sur le sol français avait été confisquée pour en faire un lieu de culte chrétien ? En outre, quel est le sort réservé aux adeptes des autres religions en Turquie ? La persécution encouragée par les autorités turques a anéanti tout le caractère laïc de l’Etat turc, instauré depuis 1923 par Mustafa Kemal Atatürk, présenté comme le père de la Turquie moderne. Le discours de haine contre les chrétiens s’est durci en Turquie et cela a poussé l’Association turque des églises protestantes, dans son rapport annuel de 2017, à détailler la discrimination systématique de la Turquie contre sa communauté protestante, énumérant les crimes de haine ainsi que les attaques verbales et physiques contre les chrétiens protestants. Non seulement les chrétiens ne sont pas reconnus comme une «entité légale» par le gouvernement turc qui leur refuse le droit d’établir et d’entretenir librement des lieux de culte, mais ils sont également discriminés dans le domaine de la formation ou encore dans le travail. De la même façon, toujours en raison de la pression exercée, la communauté chrétienne Izmir Cigli a été fermée et mise sous scellée. Sa seule erreur : oser avoir dans son appellation le mot «église». Un affront pour les musulmans. Un sort encore plus cruel est réservé à la minorité catholique assyro-chaldéenne. Pour leur part, les chrétiens d’obédience orthodoxe continuent de trainer comme un boulet tout le passif des pogroms contre le Peuple arménien en 1915.
Les Rohingyas abandonnés en rase campagne
La même pierre peut être jetée à de nombreuses autres têtes couronnées à travers le monde qui s’en prennent avec véhémence à la France, coupable de ne pas assez respecter la foi d’une partie de sa population. Quel est le sort des chrétiens, des juifs ou des adeptes d’autres religions, ou des athées, dans des pays comme l’Arabie Saoudite, le Qatar, l’Iran ? Par exemple, en Arabie saoudite, «l’islam est la religion d’Etat. Aucune pratique religieuse non musulmane n’est autorisée en public et est même très difficile en privé. L’importation et l’impression de matériel religieux non musulman sont interdites. Les chrétiens n’ont le droit d’aller ni à La Mecque ni à Médine».
Il est à souligner que les musulmans français ne se sont jamais plaints d’entraves à leur liberté de culte, du fait des autorités de l’Etat français. Mieux, les musulmans en France sont mieux protégés dans l’exercice de leur culte que d’autres musulmans dans de nombreux pays musulmans. Qui peut ignorer les persécutions, massacres et autres «vilenies» et stigmatisations contre des musulmans «sunnites», «chiites», wahhabites, «salafistes» ou de certaines autres obédiences dans des pays musulmans ? Dire que des musulmans sont persécutés jusqu’au massacre dans des pays musulmans ! En outre, qui s’émeut au sein de la Umma du mauvais sort réservé aux musulmans ouighours en Chine ? Dans un pays musulman comme la Tunisie, des musulmans sont victimes d’une honteuse discrimination, parce qu’ils sont de peau noire. Une inscription d’un autre âge, «Atig» (Affranchi), continue de figurer sur leur carte nationale d’identité. Cette situation des Noirs en Tunisie ne semble choquer personne dans le monde.
Les musulmans du monde avaient porté le combat, fort légitime, pour la défense des Rohingyas, minorité musulmane persécutée en Birmanie. Des chefs d’Etat, avec le Président Erdogan en tête, avaient sonné la mobilisation et préconisé des opérations humanitaires et des secours en faveur des Rohingyas. Cet élan de solidarité a cessé dès que les caméras du monde s’étaient tournées vers de nouvelles actualités ou que dès que les impératifs de politique intérieure faisaient que cette question ne constituait plus la grande préoccupation de l’électorat.
Le retour de bâton pour le boycott des produits français
On peut parier qu’il en sera de même avec le slogan du boycott des produits français. Mais on devra s’attendre à ce que la France ne s’en laisse pas compter. Un pays comme la Turquie risque un retour de bâton. Les produits français étant aussi de l’Union européenne, la France ne devrait pas se priver d’appliquer la réciprocité et surtout d’impliquer toute l’Union européenne dans des actions de riposte. La Turquie, qui vit de graves difficultés économiques ayant engendré la hausse du chômage, l’effondrement de sa monnaie et une paupérisation accrue de ses classes moyennes, ressentirait durement des représailles commerciales décidées par l’Union européenne. Au demeurant, le boycott des produits français en Turquie n’aura pas un impact important sur la balance commerciale de la France, d’autant qu’en raison de la situation économique de la Turquie, les produits d’importation de tous genres sont devenus des produits de luxe et donc inaccessibles pour la plupart des ménages turcs. On pourrait même considérer que ce boycott va se révéler un simple feu de paille, car pour rester dans la logique, pourquoi Turkish Airlines n’annule-t-elle pas sa nouvelle commande de quelque 30 Airbus A330-900 ? En dépit de tout ce charivari, la compagnie aérienne nationale turque continue de desservir les aéroports français comme si de rien n’était. Il en est de même de la compagnie Air France qui continue de commercialiser ses vols sur la Turquie, l’Iran, les Emirats Arabes Unis, le Qatar, l’Arabie Saoudite, entre autres. Des voix les plus représentatives de la communauté musulmane en France se sont élevées pour dire que les musulmans français ne sauraient souscrire au boycott de produits de leur pays. Ces musulmans français ressentiraient, à l’instar de leurs compatriotes chrétiens, juifs ou athées, les mêmes conséquences d’une guerre commerciale qui affecterait l’économie de leur pays.
L'OPPOSITION IVOIRIENNE FAIT MONTER LA PRESSION
L'opposition qui avait boycotté la présidentielle, a annoncé lundi qu'elle allait former un gouvernement de transition alors que le pays attend l'annonce de la réélection d'Alassane Oattara pour un troisième mandat controversé
L'opposition ivoirienne, qui avait boycotté la présidentielle, a annoncé lundi qu'elle allait former un gouvernement de transition alors que le pays attend l'annonce de la réélection du président Alassane Ouattara pour un troisième mandat controversé, au surlendemain du scrutin émaillé de violences qui ont fait au moins 9 morts.
L'opposition a fait monter la pression d'un cran en annonçant "la création du Conseil national de transition (...) présidé par M. Henri Konan Bédié (ancien chef d'Etat et chef de l'opposition).Le Conseil a pour mission de mettre en place dans les prochaines heures un gouvernement de transition", a déclaré l'ancien Premier ministre Pascal Affi N'Guessan, au nom de toute l'opposition, lors d'une conférence de presse.
"Le Conseil national de transition aura pour mission de préparer le cadre d'une élection présidentielle juste transparente et inclusive", a ajouté M. N'Guessan, considérant que "le maintien de M. Ouattara en qualité de chef de l'Etat est susceptible d'entraîner la guerre civile".
L'opposition avait déjà appelé dimanche à une "transition civile" et "à la mobilisation générale des Ivoiriens pour faire barrage à la dictature et à la forfaiture du président sortant".
Le parti au pouvoir avait alors mis en garde l'opposition contre "toute tentative de déstabilisation".
La commission électorale a continué lundi à donner au compte-gouttes les résultats à la télévision nationale.Le jour de l'annonce du résultat final n'est pas connu, mais les Ivoiriens craignent la réaction qu'il pourrait provoquer.
- Morts dans l'incendie de leur maison -
Sans réel adversaire en raison du boycott de l'opposition, qui juge un troisième mandat "anticonstitutionnel", le président Ouattara devrait s'imposer par un score écrasant, notamment dans le nord du pays qui lui est traditionnellement acquis.
Depuis le scrutin samedi, le bilan des incidents ne cesse de s'alourdir: quatre personnes sont mortes dimanche dans l'incendie de leur maison lors de troubles à Toumodi, près de la capitale politique Yamoussoukro (centre), selon des témoignages d'habitants recueillis lundi.
Il s'agit de "quatre personnes de la même famille, un jeune couple, une femme et une dame âgée sont mortes", selon un proche de la famille, s'exprimant sous couvert d'anonymat.
"Notre crainte c'est que les jeunes d'ici (ethnie baoulé, réputée proche de l'opposition) ne veulent pas laisser ce crime impuni et s'attaquent à eux (les Dioulas, originaires du Nord, traditionnellement pro-Ouattara)", a expliqué un habitant.
Le bilan exact des violences qui passent presque systématiquement du champ politique à l'affrontement inter-ethnique est difficile à établir.Au moins 9 personnes sont mortes dans le sud du pays depuis le vote, selon un décompte de l'AFP.
Dans le nord du pays, beaucoup de camionneurs ont préféré garer leurs véhicules plutôt que de poursuivre leur trajet vers Abidjan, la route vers le sud étant régulièrement coupée par des manifestants, selon un journaliste de l'AFP à Korhogo.
- "Election pas crédible" -
Si la mission d'observation de l'Union africaine estime que "l'élection s'est déroulée de manière globalement satisfaisante", le Centre Carter, fondation créée par l'ancien président des Etats-Unis et prix Nobel de la paix Jimmy Carter, est beaucoup plus critique: "le contexte politique et sécuritaire n'a pas permis d'organiser une élection présidentielle compétitive et crédible".
"Le scrutin a été marqué par un grand nombre d'incidents et un environnement sécuritaire volatile (...), l'organisation du vote a été fortement impactée avec, à minima, 1.052 bureaux de vote (sur 22.000 au total) comptabilisés par nos observateurs qui n'ont jamais pu ouvrir", selon le rapport.
La mission d'observation de la Cédéao a souligné que "la montée de l'insécurité dans la période pré-électorale a créé une psychose".
Avant le scrutin, une trentaine de personnes étaient mortes dans des violences depuis l'annonce en août de la candidature du président Ouattara.
Des milliers d'Ivoiriens avaient quitté les grandes villes anticipant des troubles, dix ans après la crise qui avait suivi la présidentielle de 2010, faisant 3.000 morts, à la suite du refus du président Laurent Gbagbo, qui était au pouvoir depuis 2000, de reconnaître sa défaite face à M. Ouattara.
Ces événements en Côte d'Ivoire, premier producteur mondial de cacao, font craindre une nouvelle crise dans une région éprouvée par des attaques jihadistes au Sahel, un putsch au Mali, une élection contestée en Guinée et une contestation politique chez le géant voisin nigérian.
NOUVEAU RECORD DE CONTAMINATION EN FRANCE
La France a atteint, lundi, un record de contaminations au nouveau coronavirus, avec 52 518 cas diagnostiqués en 24 heures.
La France a atteint, lundi, un record de contaminations au nouveau coronavirus, avec 52 518 cas diagnostiqués en 24 heures. Le nombre de nouveaux décès dans les hôpitaux s'élève à 416 depuis la veille.
Jamais depuis le début de la pandémie, la France n'avait enregistré autant de contaminations au coronavirus en 24 heures. Le pays a recensé, lundi 2 novembre, 52 518 nouveaux cas de contamination au Covid-19 en 24 heures. Le précédent record, établi à 52 010 contaminations, remontait au 25 octobre.
Le nombre de nouveaux décès dans les hôpitaux s'élève à 416 au cours des dernières 24 heures, ce qui porte le bilan de l'épidémie à 37 435 morts.
La France compte désormais 3 730 patients atteints du Covid-19 en réanimation, soit 152 lits occupés de plus que la veille. Le nombre total de personnes hospitalisées s'établit à 25 143.
LES LAUREATS DE LA BOURSE GHISLAINE DUPONT ET CLAUDE VERLON 2020
Créée en 2014 par France Médias Monde, elle a été décernée à Charles Abossolo Oba, journaliste au Cameroun, et Romain Roguinesida Bouda, technicien radio au Burkina Faso.
Sept ans jour pour jour après l’assassinat de Ghislaine Dupont et Claude Verlon, à Kidal, au Mali, RFI a attribué, lundi, la septième bourse portant leurs noms. Créée en 2014 par France Médias Monde, elle a été décernée à Charles Abossolo Oba, journaliste au Cameroun, et Romain Roguinesida Bouda, technicien radio au Burkina Faso.
La septième édition de la Bourse Ghislaine Dupont et Claude Verlon, qui se tient habituellement dans un pays d’Afrique, était exceptionnellement organisée à distance, lundi 2 novembre, et ouverte aux 25 pays d’Afrique francophone, en raison de la pandémie de Covid-19.
Plusieurs centaines de candidatures ont été déposées cette année. Vingt professionnels ont été sélectionnés (10 techniciens et 10 journalistes), venant de 13 pays francophones d'Afrique. Tous ont bénéficié d’une formation à distance, dispensée par l’Académie France Médias Monde, pendant trois semaines.
À l’issue de la formation, il a été demandé aux candidats journalistes de réaliser un reportage sur le thème "Dialogue et tolérance ", tandis que les candidats techniciens ont préparé un sujet sur le thème "Les petits métiers de la rue".
Les lauréats
Charles Donatien Abossolo Oba, 29 ans, journaliste à la Cameroon Radio Television (CRTV), vainqueur dans la catégorie "Journaliste", est titulaire d’une licence professionnelle en journalisme de l’École supérieure des sciences et techniques de l’information et de la Communication (ESSTIC) de Yaoundé. Il s’est distingué par la clarté de son travail, son professionnalisme, la multiplicité et la qualité des témoignages recueillis dans le reportage qu’il a choisi de réaliser sur la question de la polygamie à Ebolowa (sud du Cameroun).
Romain Bouda a, quant à lui, remporté le prix dans la section "Technicien". Originaire du Burkina Faso, âgé de 32 ans, il est titulaire d’un diplôme de Conseiller en Sciences et Techniques de l’information et de la communication, et actuellement technicien à la Radiodiffusion-Télévision du Burkina (RTB). Le jury a salué à l’unanimité la grande maîtrise technique de son "tout sonore", qui plonge l’auditeur dans l’ambiance d’un atelier de réparation de motos d’une rue de Ouagadougou.
Le jury de #BourseDupontVerlon
Le jury était présidé par Cécile Mégie, directrice de RFI, et composé de Vincent Hugeux, grand reporter et enseignant à l’École de journalisme de Sciences-Po, Alain Rocca, directeur délégué à la formation, à l'enseignement et au conseil de l’Institut national de l’audiovisuel (INA), Denise Epoté, directrice de TV5MONDE Afrique et éditorialiste à RFI, Jean Baptiste Placca, éditorialiste à RFI, Denis Chastel, responsable productions mobiles RFI, et d’Yves Rocle, adjoint à la directrice de RFI chargé des langues africaines.
MALICK GACKOU A REFUSÉ LA MAIN TENDUE DE MACKY
Si cela ne dépendait que de Macky Sall, Malick Gakou, leader du Grand Parti serait dans le nouveau gouvernement révélé ce dimanche. C’est du moins ce qu’a laissé comprendre, le député du Grand Parti
Si cela ne dépendait que de Macky Sall, Malick Gakou, leader du Grand Parti serait dans le nouveau gouvernement révélé ce dimanche. C’est du moins ce qu’a laissé comprendre, le député du Grand Parti, Malick Gueye, interrogé par RFM.
« Le président de la République voulait l’entrée du Grand Parti dans le nouveau gouvernement. Il y a des gens qui étaient pour. Mais, quand le débat a été posé dans le parti, la majorité s’y est opposée. Nous avons un parti qui est né d’une cohérence politique. Nous avions quitté l’AFP pour construire un parti d’avenir. Idrissa Seck qui est au crépuscule peut vendre sa carrière politique », a déclaré le parlementaire.
Selon lui, si Malick Gakou avait accepté la proposition du chef de l’Etat, ce serait l’éclatement du Grand Parti. « Heureusement qu’il a évalué les fissures qui seraient nées de cela. Malick Gakou a refusé la main tendue de Macky Sall sinon le parti serait divisé », renseigne-t-il.
Poursuivant son argumentaire, il annonce le divorce entre le Grand Parti et la Coalition « Idy 2019 ». « Nous allons dans les prochains jours quitter cette coalition. On est un parti d’opposition et on veut créer une opposition forte. Il faut qu’on soit cohérent avec nous-mêmes », soutient le député Malick Gueye
LAMPARD SOUS LE CHARME D'EDOUARD MENDY
Recruté en fin de mercato, Édouard Mendy s’est imposé dans le but de Chelsea et a déjà séduit Frank Lampard.
Recruté en fin de mercato, Édouard Mendy s’est imposé dans le but de Chelsea et a déjà séduit Frank Lampard.
Édouard Mendy s’est imposé dans le but de Chelsea au point de devenir le numéro 1 aux yeux de Frank Lampard, séduit par les performances et l’attitude de l’ancien Rennais.
« Depuis son premier match contre Tottenham en League Cup et lors des matches qui ont suivi, Édouard Mendy a montré son assurance dans le but et c’est ce que nous recherchions lorsque nous l’avons recruté, a déclaré Frank Lampard en conférence de presse. Il est clairement venu pour nous apporter de la concurrence. C’est aux joueurs de montrer leurs qualités et il les a montrées», a déclaré, à France Football, l'ancien milieu des Blues.
Une intégration rapide
« Il y a aussi la personnalité. Mendy s’est très bien intégré, a ajouté l’entraîneur de Chelsea. Il est impliqué, il s’entraîne dur, il veut parler et créer des relations avec les joueurs devant lui. Je suis content qu’il joue dans notre équipe. Je pense que c’est une très belle histoire. »
UNE CENTAINE DE SOLDATS RADIES EN GAMBIE
Un audit mené à la chute de Jammeh a permis de démasquer une centaine de soldats issus des rangs du MFDC qui se voient radier de l’armée gambienne.
L’audit date d’il y a trois ans, mais le sujet refait surface dans le cadre de la réforme du secteur sécuritaire toujours en cours. Dans un communiqué signé du porte-parole de l’armée, publié hier, l’institution de défense est revenue longuement sur la genèse de l’affaire. Saikou Sadio, soupçonné d’être un fils de Salif Sadio, leader du MFDC a intégré frauduleusement l’armée gambienne, il y a quinze ans en falsifiant son identité et ses diplômes. Un audit mené à la chute de Jammeh a permis de démasquer une centaine de soldats issus des rangs du MFDC qui se voient radier de l’armée gambienne.
Accusée de mener une purge contre une communauté dont est issue l’ancien président Yahya Jammeh, l’armée s’est fendue d’un long communiqué de presse, hier pour expliquer l’affaire de la radiation d’une centaine de soldats. En 2017, la hiérarchie avait reçu une information sur un soldat aux origines douteuses qui serait un fils de Salif Sadio, leader de la rébellion séparatiste de la Casamance.
Après enquête, la hiérarchie révèle que celui-ci avait rejoint l’armée gambienne en 2005 sous une fausse identité et des diplômes falsifiés. Selon ledit communiqué, il a été révélé que le vrai nom du caporal est Saikou Sadio qui a ensuite été changé en Saikou Sanneh pour dissimuler son identité. Il a présenté de faux diplômes prétendument obtenus dans une école de la place.
Caporal Saikou Sadio, soupçonné d’être le fils de Salif Sadio
Une fausse déclaration pour s’enrôler dans l’armée gambienne. Selon les conclusions de l’enquête, son enrôlement constitue une violation flagrante des textes en vigueur. Il est accusé de falsification de documents, d’usurpation d’identité et d’utilisation de plusieurs noms ou pseudonymes pour dissimuler sa véritable identité. Cependant, précise le document, les conclusions n’ont pas pu établir sa filiation avec Salif Sadio, leader du MFDC. Les sanctions n’ont pas tardé selon l’armée. Des centaines de soldats ont été radiés, certains inculpés comme ce caporal.
Pour se défendre de toute purge contre une quelconque communauté, la hiérarchie explique que cette mesure disciplinaire n’est pas « une exception et qu’elle est conforme aux procédures administratives de l’institution ».
L’OBJECTIF RESTE DE DEVENIR UN PAYS PERFORMANT SUR LE PLAN SPORTIF
Le ministre des Sports Matar Ba, reconduit dimanche à la tête de ce département ministériel, a indiqué ce lundi à l’APS que son objectif demeure de faire du Sénégal ‘’un pays performant sur le plan sportif’’
Dakar, 2 nov (APS) – Le ministre des Sports Matar Ba, reconduit dimanche à la tête de ce département ministériel, a indiqué ce lundi à l’APS que son objectif demeure de faire du Sénégal ‘’un pays performant sur le plan sportif’’.
‘’Nous voulons faire de notre pays une nation sportive, un pays où on pratique du sport et où on gagne sur le plan sportif’’, a dit M. Ba, interrogé sur sa nouvelle feuille de route.
‘’Nous devons aller plus vite et être plus efficaces dans cette ambition’’, a dit le ministre des Sports. Matar Ba, qui attend sa nouvelle lettre de mission, estime que cela passe par des infrastructures aux normes et une politique de formation des cadres et des athlètes d’une manière générale.
Selon lui, ‘’le sport est une donnée importante du Programme Sénégal Emergent (PSE) et la pandémie du Covid-19 a démontré la place centrale que doit occuper la pratique sportive dans les programmes publics’’.
Il a remercié le chef de l’Etat pour la confiance placée en sa personne, exhortant à faire en sorte que le sport soit pratiqué par le plus grand nombre de Sénégalais.
‘’Grâce à cette pratique, nous pouvons lutter contre plusieurs maladies’’, a-t-il dit. Cela doit cependant aller de pair avec l’ambition de faire du Sénégal un pays qui gagne sur le plan sportif avec des infrastructures modernes.
LA DIRECTION DU TRÉSOR FAIT DÉPISTER SON PERSONNEL FÉMININ
La Direction générale de la comptabilité publique et du Trésor (DGCPT) a organisé une séance de dépistage volontaire des cancers du sein et du col de l’utérus, au profit de quelque 150 femmes dont certaines font partie de son personnel,
Dakar, 2 nov (APS)- La Direction générale de la comptabilité publique et du Trésor (DGCPT) a organisé une séance de dépistage volontaire des cancers du sein et du col de l’utérus, au profit de quelque 150 femmes dont certaines font partie de son personnel, a constaté l’APS, lundi, à Dakar.
Les autres bénéficiaires des tests sont des épouses, des veuves ou des femmes de ménage d’employés de la DGCPT.
‘’Cette activité, qui fait partie de la campagne de sensibilisation Octobre rose, a été retardée’’, a fait remarquer le directeur général de la comptabilité publique et du Trésor, Cheikh Tidiane Diop.
La séance de dépistage volontaire a eu pour thème : ‘’Octobre rose : les femmes du Trésor s’impliquent’’.
‘’Le cancer du sein, comme celui du col de l’utérus est une maladie (…) sournoise, qui apparaît généralement trop tard. D’où la nécessité de privilégier le dépistage précoce’’, a expliqué Cheikh Tidiane Diop.
‘’C’est une chose de dépister. C’est une autre d’assister psychologiquement et financièrement les femmes dont le test serait malheureusement positif, à la fin de cette journée de dépistage, même si nous souhaitons qu’il n’y ait aucun cas positif’’, a-t-il souligné.
M. Diop a remis un chèque d’une valeur de 2 millions de francs CFA à la Ligue sénégalaise contre le cancer (LISCA), qui est un partenaire de la DGCPT pour l’organisation de la séance de dépistage. ‘’Cette activité sera désormais inscrite dans l’agenda sociomédical de la DGCPT’’, a-t-il promis.
Prenant part à l’organisation de la rencontre médicale, Rose Gaye, vice-présidente de la LISCA, a insisté sur les chances qui existent pour ‘’atténuer’’ les ravages du cancer avec le dépistage précoce.
Le fait de diagnostiquer très tôt les cancers du sein ou du col de l’utérus ‘’permet de [les] guérir par un traitement moins agressif et moins mutilant’’, a souligné Mme Gaye.
Elle invite les directions des autres entreprises à organiser, comme la DGCPT, des séances de dépistage de ces maladies, pour ‘’lever les tabous sur le cancer’’.
Par Pape NDIAYE
IDRISSA SECK, UNE ROUE DE SECOURS POUR ENTRER EN GARE ?
Quels que soient ses calculs politiques avec Macky, il est peu probable qu’avec ce « deal » Idy puisse redresser la situation d’ici à 2024 pour pouvoir vraiment compter sur le peu qui lui reste comme militants et sympathisants
Le gouvernement de technocrates tant espéré et attendu a finalement accouché d’un bataillon de combat politique et de propagande. Un bataillon qui ne fera pas mouche en cas de combat puisque les soldats-mercenaires qui le composent n’ont jamais été de valeureux combattants au front de l’opposition. Donc s’appuyer sur eux pour vouloir gagner une guerre, c’est peine perdue ! Car ce nouveau gouvernement ne répond guère aux attentes économiques et sociales du peuple sénégalais. En tout cas, la nomination d’Idrissa Seck à la tête du conseil économique, social et environnemental a cristallisé tous les débats et entraîné toutes sortes de spéculations, d’observations et de commentaires.
Arrivé deuxième lors de la dernière présidentielle 2019 avec 20,5 % des suffrages exprimés, il était donc concevable qu’Idrissa Seck soit le chef de l’opposition. Et puisse légitimement ambitionner de porter les habits de futur président de la république en 2024 où il abattra ses toutes dernières cartes de challenger.
Son retour aux affaires sous Macky sall ne pouvait donc qu’être que la surprise du chef même si les départs d’Aly Ngouille Ndiaye, Mouhamadou Makhtar Cissé, amadou Ba et Oumar Youm resteront d’amères pilules à avaler. Car, quoi qu’on ait pu leur reprocher, ces poids lourds constituaient l’âme du gouvernement. Seulement, nous sommes loin d’être dans les secrets du « dieu » Macky sall, et avons encore moins le pouvoir de lire dans sa mémoire discrétionnaire guidant ses nominations aux emplois civils et militaires.
En revanche, deux hypothèses politiques se dégagent de la nomination d’Idrissa Seck. Ou le président Macky Sall cherche à lui aménager un cimetière politique pour un enterrement de première classe dans le but d’anéantir toutes ses chances de devenir le cinquième président de la république. Ou alors Macky sall lui prépare le terrain comme candidat de substitution ou roue de secours « au cas où » il ne parviendrait pas à sauter le barrage du troisième mandat en 2024. même pour ce dernier cas de figure, on aurait du mal à imaginer un Macky Sall aller chercher une « roue de secours » ailleurs alors qu’il en a dans sa malle arrière c’est-à-dire au sein de son propre parti politique qu’est l’apr. Ne nous dites surtout pas que ce parti au pouvoir manque de profils ou de compétences pour succéder à son chef. Après un troisième échec successif (2007,2007 et 2019), l’ancien Premier ministre d’Abdoulaye Wade n’est pas si pas amnésique au point de commettre une autre erreur politique de trop qui lui serait fatale ! Car, les erreurs qu’il avait commises sous le magistère de me Abdoulaye Wade ont laissé des séquelles politiques ayant entravé sa marche vers la magistrature suprême.
Au-delà de son expérience militante, Idrissa Seck a une très riche carrière politique pour avoir été successivement député, maire, ministre et Premier ministre. Surtout, il exerce actuellement les fonctions de président du conseil départemental de Thiès. Il a été aussi directeur de campagne du candidat Abdoulaye Wade. Pour dire qu’Idrissa Seck est suffisamment rusé et expérimenté pour tomber dans le panneau du président Macky Sall. Quels que soient ses calculs politiques avec ce dernier, il est peu probable qu’avec ce « deal » Idrissa Seck puisse redresser la situation d’ici à 2024 pour pouvoir vraiment compter sur le peu qui lui reste comme militants et sympathisants. En effet, s’il tente un reversement de situation, cela risque d’être trop tard en sa qualité d’ancien président conseil économique, social et environnemental qui, de fait, sera forcément comptable des acquis, certes, mais aussi dégâts, des failles et des tares de ce gouvernement qui est tout sauf celui du plan de relance économique et sociale post-covid19.
Une chose est sûre : Idrissa Seck aura du pain sur la planche afin de maintenir sa vitalité politique dans une mouvance présidentielle composée de méchants et de brutes qui ne loupent jamais les…intrus. Sauf des intrus qui n’ont d’autre ambition que d’être jardiniers et autres peintres paumés de la présidence. Et dans ce cas, la messe est dite !