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5 juillet 2025
PARFUM DE DEAL...
Abdoul Mbaye est loin d’être séduit par le nouvel attelage gouvernemental. Il a dit ce qu’il en pense, notamment sur la nomination d’Idrissa Seck au CESE
Abdoul Mbaye est loin d’être séduit par le nouvel attelage gouvernemental. Il a dit ce qu’il en pense, notamment sur la nomination d’Idrissa Seck au Conseil économique social et environnemental.
«“Gouvernement d’ouverture” un discours préliminaire pas très utile. Une tentative de justifier un nouveau coup contre le pays. Le maintien de Malick Sall est une déclaration de guerre ouverte aux magistrats et à l’esprit de justice.
Le maintien de toutes les valeurs faibles du précédent gouvernement montre si besoin en était un manque de considération au peuple et une volonté de rester dans l’immobilisme. Même Monsieur oryx est maintenu.
Il est urgent de ne rien changer. La montagne aura accouché d’une souris à nouveau. Pauvre de nous. Le retour d’Idrissa Seck et la nomination de quelques-uns de ses protégés prouve le deal tant chanté depuis quelques temps.
Tout ça pour ça. Le dialogue national a été le prétexte d’une nouvelle forfaiture. Les participants devraient se sentir trahis. Les Sénégalais le sont beaucoup plus tant la cosmétique a une fois de plus permis une nouvelle forme de maquillage.»
LA MARINE INTERCEPTE 129 PERSONNES AU LARGE DE DAKAR
La DIRPA précise que la pirogue et tous les passagers ont été mis à la disposition de la Police nationale pour les besoins de l’enquête.
Dakar, 1-er nov(APS) - Le patrouilleur de la Marine nationale ‘’Kédougou’’ a intercepté à 65 km au large de Dakar une pirogue anonyme qui transportait 129 passagers, dont quatre femmes et quelques mineurs, annonce la Direction des relations publiques des armées (DIRPA).
La quasi-totalité des passagers ne portait pas de gilet de sauvetage, relève la DIRPA, dans un communiqué.
‘’Malgré le refus du convoyeur d’obtempérer, indique-t-elle, la pirogue a été escortée par le patrouilleur de la Marine nationale et contrainte à rallier la base navale Amiral Faye Gassama de Dakar, où elle est arrivée à 17h 25 le même jour.’’
La DIRPA précise que la pirogue et tous les passagers ont été mis à la disposition de la Police nationale pour les besoins de l’enquête.
Le chef de l’Etat a donné ‘’des instructions fermes’’ pour le renforcement du contrôle des embarcations et de la surveillance côtière, à la suite de la recrudescence de l’émigration clandestine.
Les médias sénégalais font état, depuis plusieurs jours, de la recrudescence de ce phénomène, se faisant l’écho de centaines de jeunes Sénégalais et Africains bravant les dangers de la mer pour se rendre en Europe par le biais d’embarcations de fortune.
Les îles Canaries, l’une des portes d’entrée de l’Europe pour les embarcations venant d’Afrique subsaharienne, sont submergées par les arrivées de migrants dont le nombre serait encore bien plus important en comparaison de l’année dernière, à la même période.
Les médias se sont notamment émus de la mort de jeunes Sénégalais dans l’explosion d’une pirogue qui les transportait au large de Mbour (ouest).
LA CHRONIQUE HEBDO DE PAAP SEEN
LE GRAND DESSEIN
EXCLUSIF SENEPLUS - Il n’y avait pas que des Guinéens. Beaucoup de Sénégalais étaient là. D’ailleurs, comment faire la différence entre le Sénégal et la Guinée ? - NOTES DE TERRAIN
Vendredi 30 octobre 2020. Cela ne changera certainement pas le cours de l’histoire. Les jeux sont faits depuis longtemps. Le plan marche à merveille. Les manifestations, les morts, les résistances et les contestations. Tout cela était prévu. Alpha Condé n’a pas changé la Constitution, divisé les Guinéens, et marché sur son peuple pour se voir ravir, même à la loyale, le scrutin présidentiel. Il ira jusqu’au bout de son idée : mourir au pouvoir. Avec une mesquinerie inouïe. Il sera difficile d’entraver le scénario. Un vieux tyran ne part jamais de manière pacifique et démocratique. Mais il faut continuer à dire non, à la mascarade. Ces milliers de manifestants, rassemblés à la Place de la Nation, sont dans leurs droits. C’est aussi leur devoir, de rester debout. De continuer à se faire entendre. Ce qui est choquant, c’est de savoir que toutes ces personnes ont été empêchées de participer à l’élection présidentielle.
Je n’imaginais pas trouver autant de monde à la Place de la Nation. La dernière fois qu’il y avait autant de personnes présentes en ce lieu, c’était lors des manifestations de 2011 et de 2012, contre la candidature de Wade. À un moment, il était même impossible de se frayer un chemin. Je suis parti m’installer juste devant la porte de l’école élémentaire en face. J’attendais mon petit frère. De là, on pouvait voir les colonnes formées par les manifestants. La foule était si nombreuse que l’on entendait difficilement les speakers qui se relayaient sur l’estrade. Des vagues déferlaient. De partout. Les regards étaient déterminés. On pouvait sentir une énergie, rageuse. Comme si tous ces gens portaient une humiliation. Qu’il fallait expurger. De cette communion authentique, émanait une profonde dignité. Beaucoup de colère aussi. L’assistance hurlait. De temps en temps, un cercueil factice de Condé parcourait les rangées, et tanguait entre des mains sévères.
Des vieux. Des enfants. Des jeunes filles. Des femmes âgées. Des jeunes hommes. Il y avait une flamme. D’hommes et de femmes surexcités. Réclamant justice. Lorsque l’hymne nationale de la Guinée a retenti, les voix se sont élevées. Je n’ai retenu que « liberté » et « unité africaine ». Les vieux, debout juste à côté, ne semblaient pas connaître les paroles. Un homme, la vingtaine, engoncé dans un ample bogolan blanc, s’est mis à crier. Les yeux fermés. Comme un dément. À la fin de la représentation musicale, le batteur de jembe, qui s’était recueilli en silence, a repris de plus belle sa partition. Et on voyait son visage énergique et les nerfs de son cou se tendre. Il égayait les personnes agglutinées autour de lui. D’autres lui jetaient de l’eau, comme s'ils voulaient maintenir sa ferveur.
Des cris tonnaient çà et là. Au loin, des klaxons ininterrompus se faisaient entendre. Plusieurs personnes tenaient des mégaphones. L’une d’entre elles martelait : « Alla boni ! Alpha mari ! » Les vuvuzelas et les sifflets crépitaient, par intermittence. Il y avait des processions de gens qui couraient dans tous les sens. Chantant et dansant. Sur les pancartes, on pouvait lire : « Respectez la justice », « Tirez pas sur le peuple », « Cellou président », « Honte aux forces de défense ». Il y avait des photos de Cellou Dalein affichées sur les cartons, collées à des tee-shirts, pendues sur les poitrines à la manière des effigies de marabouts. Des drapeaux étaient accrochés aux épaules, noués autour des tailles. Parfois, ils émergeaient au milieu de la foule, et voguaient au-dessus de toute cette turbulence. Un homme, poing en l’air, dégoulinant de sueurs, est passé juste devant moi. Il arborait, lui, le drapeau du Sénégal.
Il n’y avait pas que des Guinéens. Beaucoup de Sénégalais étaient là. D’ailleurs, comment faire la différence entre le Sénégal et la Guinée ? Je n’ai jamais mis les pieds à Labé, à Conakry, ou à Kankan. Ni dans aucune autre contrée de la Guinée. Il y a pourtant cette partie de moi, qui vient de là-bas. Que je chéris depuis toujours. Un jour, je compte découvrir ses racines. Et pourquoi pas, obtenir la double nationalité. Ce serait un retour aux sources légitime. Une manière, aussi, de m’affranchir de ces barrières factices. Ces frontières inutiles qui séparent les peuples de la sous-région. Nous avons les mêmes valeurs morales, culturelles et spirituelles. Au Sénégal, au Mali en Guinée Conakry, en Guinée Bissau, au Mali, en Gambie.
Les frontières qui délimitent nos pays doivent tomber. Car entre le musulman du Fuuta-Jalon, l’animiste de la Basse-Casamance, le chrétien de Bafata, la même âme est tapie à l'intérieur. Entre le soussou de Kindia, le mandingue de Brikama et de Bakau, le soninke de Bakel, le pël de Labé, le manjak et le balant, le papel et le bijago, le kisi et le koniake, le dogon, il y a les mêmes imaginaires. La même ontologie fondatrice. Certes, les particularités ne manquent pas. Aussi, des discordes ont jalonné notre passé commun. Dans les grandes carrières des peuples, il ne peut manquer des moments de sécession. Mais s’il existe des différences, par la langue et parfois par la stratification sociale, il n’en demeure pas moins qu’il y a une synthèse à faire pour que le meilleur de chacun soit pris. Le pire extirpé. C’est un paradoxe de continuer à soutenir les délimitations coloniales. Nous nous ressemblons. C’est pourquoi nous vivons ensemble depuis des temps immémoriaux.
L’énergie populaire est quasiment détournée sur des futilités, sur la ruse et les sentiments primaires, en Afrique. C’est ce qu’il y a de plus simple pour trouver audience. Nous devons nous dresser contre ce schéma. Qui méprise notre humanité. Qui nous appauvrit spirituellement. Dans notre espace ouest-africain - partout en Afrique en général -, le malentendu n’a que trop durer. Il est temps de nous diriger vers notre dessein. Celui d’une grande nation. Un pays nouveau, bâti dans le respect et la tolérance des identités plurielles. Où un mandingue et un pël pourront être en compétition électorale. Sans que personne ne se soucie des appartenances ethniques. Les seuls critères pour les partager seront alors les réponses apportées aux problèmes vitaux.
L’arrivée de mon frère a interrompu mes réflexions. Il a été rejoint, quelques minutes plus tard, par ses camarades activistes. Ils étaient effarés par l’immensité de la foule. Ils chouinaient, accusant presque les Sénégalais d’être moins politisés que leurs frères Guinéens. « Eux, ils sont prêts. Ils ne sont pas comme nous. Ils savent se révolter. » Je les entendais dire. Je n’étais pas d’accord. Au fond, pensais-je, il n’y avait pas « eux » et « nous ». C’est le même peuple, constitué de confessions et d’ethnies différentes, divisé hier par le colon et aujourd’hui manipulé par les mystificateurs et les ambitieux. Si nous arrivons à cette compréhension, nous pourrons nous aimer pour de vrai en frères et en sœurs. Et alors nous serons porteurs d’une grande idée de la compréhension humaine. De l’esprit d’ouverture et de fraternité. Et nous serons forts, pour affronter les tyrans. Et tous les problèmes du siècle.
Retrouvez sur SenePlus, "Notes de terrain", la chronique de notre éditorialiste Paap Seen tous les dimanches.
Responsable syndical pendant près de 20 ans, professeur d’histoire, ministre, député, premier vice-président de l’Assemblée nationale, coordinateur de l’Histoire générale du Sénégal, retour sur le parcours d’un homme d’histoire
Iba Der Thiam est décédé samedi à l’âge de 83 ans. Responsable syndical pendant près de 20 ans, professeur d’histoire, ministre, député, premier vice-président de l’Assemblée nationale, coordinateur de l’Histoire générale du Sénégal, retour sur le parcours d’un homme d’histoire.
Le syndicalisme avant la politique. Iba Der Thiam fut Secrétaire général du syndicat unique de l’enseignement laïc (Suel), puis membre du bureau de l’Union nationale des travailleurs du Sénégal. Pourtant quand on aborde le destin si particulier de ce natif de Kaffrine, c’est l’homme politique qui émerge en premier. Son parcours a traversé l’histoire contemporaine du Sénégal : emprisonné par le président Senghor, il aura d’abord les grâces de son successeur, Abdou Diouf qui en fera son ministre de l’Education nationale à partir de 1983.
Black Lives Matter avant l’heure
C’est à ce poste qu’il a entamé, le processus de changement des noms de bâtiments et établissements publics donné à d’anciens colons, une question revenue sur le devant de l’actualité avec le mouvement Black Lives Matter près de quatre décennies plus tard. Ainsi, en 1983, M. Thiam inaugure ce mouvement en débaptisant le Lycée Faidherbe de Saint-Louis pour lui donner le nom de Cheikh Oumar Foutiyou Tall. « La campagne du Waalo de Faidherbe a fait 20 000 victimes en huit mois », dira-t-il plus tard.
Diouf-Wade-Sall, grâces et disgrâces
Même s’il fut souvent contesté par ses héritiers du mouvement syndical, le professeur Thiam a marqué le département de l’Education nationale jusqu’à son départ en 1988. Année où son cheminement avec Abdou Diouf, dont la candidature à une réélection fut soutenue pour son mouvement « Abdoo nu doy », va connaître un essoufflement avec son départ du gouvernement et la création de la Convention des Démocrates et des Patriotes (CDP) – Garab Gui. Iba Der Thiam a participé à deux élections présidentielles (1993 et 2000), il fut élu trois fois député à partir de 1993, premier vice-président de l’Assemblée nationale de 2001 à 2012. Son parti, la CDP – Garab Gui a fusionné avec le PDS du président Abdoulaye Wade, devenu son allié politique en 2005. Ainsi, Iba Der Thiam fut nommé, en 2007, coordinateur de la Convergence des actions autour du président de la République pour le 21e siècle (CAP 21), une coalition de 47 partis soutenant Wade. Après le départ du Pape du Sopi de la présidence de la République du Sénégal en 2012, Iba Der Thiam avait pris du recul, même à l’Assemblée où il était encore pour quelques temps député. Malgré ce recul politique, le Professeur Thiam avait fini par devenir un proche du Président Macky Sall. Ce dernier n’avait pas manqué de le mettre en avant lors de sa visite d’Etat en France en décembre 2016.
L’intellectuel
Iba Der Thiam, c’est l’intellectuel avec une dizaine d’ouvrages à son actif comme « La révolution de 1914 au Sénégal ». C’est aussi l’agrégé en Histoire : il a participé comme membre du Comité scientifique de l’Unesco à la rédaction de l’Histoire générale de l’Afrique. Plus récemment, il a dirigé la réécriture de l’Histoire générale du Sénégal. Après les polémiques faisant suite à la réalisation de ce projet, il avait accordé, en octobre 2019, au Soleil sa dernière grande interview. Il y soulignait la conséquence de la prise « de conscience des enjeux par des équipes de chercheurs, d’historiens, de journalistes, d’intellectuels de tous les horizons. Ils se sont fixés pour mission de doter notre pays de l’outil scientifique, pédagogique et culturel, en élaborant l’Histoire Générale du Sénégal. Toutefois, précisait-t-il, « les historiens ne sont pas des maîtres de vérité. La vérité en Histoire ne se constate pas, pas plus qu’elle ne se détient. Elle n’est ni un trésor enfoui, ni un privilège à faire valoir ».
J'AI CHOISI LE CHEMIN D'UNE IMPLICATION DIRECTE
À peine deux heures après sa nomination, Idrissa Seck a fait face à la presse pour justifier son choix
Idrissa Seck, nouveau président du Conseil Economique Social et Environnemental. C’est la surprise générale après la lecture du décret nominatif du nouveau gouvernement. Le leader du parti Rewmi n’a pas tardé à réagir.
À peine deux heures après sa nomination, Idrissa Seck a fait face à la presse, dans sa maison sise au point E, pour livrer ses motivations. Annoncé à 18h, c’est finalement 8 minutes plus tard que le successeur d’Aminata Touré fera son apparition, tout de blanc vêtu, le visage bien couvert par un masque.
Sans perdre de temps, il déroule et explique les raisons pour lesquelles il a accepté de cheminer avec le président de la République, Macky Sall. « Après plusieurs mois d’échanges dans le cadre du dialogue national comme au cours de plusieurs rencontres en tête à tête avec le président, après une analyse lucide et sereine du contexte international africain et sous régional et national, la nécessité nous est clairement apparue de répondre positivement à l’appel du président de la République pour une union de l’ensemble des forces vives de la nation pour mieux faire face aux défis du moment », a déclaré Idrissa Seck.
Selon lui, des intelligences lui avaient demandé de choisir un autre chemin, celui d’une opposition radicale en utilisant les interrogations et les inquiétudes des populations nées du contexte de la crise pour fragiliser le régime en place et en tirer profit mais, soutient-il : « je n’ai pas choisi ce chemin ».
Il poursuit : « J’ai choisi le chemin d’une implication directe et personnelle pour participer aux efforts qui nous incombent à tous pour redresser le pays. Nous avons fait le choix responsable de répondre positivement à l’appel du président d’unir l’ensemble des forces vives de la Nation. Ce n’était pas facile mais nous y sommes arrivés », a déclaré Idrissa Seck indiquant que tout le monde doit s’impliquer dans la politique de l’Etat pour sortir le Sénégal de la crise dans laquelle il se trouve. « Ce sont des sacrifices qu’il faut faire. Ce n’était pas évident de prendre cette décision parce que certains n’étaient pas d’accord mais c’est un devoir que je dois rendre à mon pays. « On a politiquement annoncé ma mort à plusieurs reprises mais je suis toujours vivant donc, cela ne me fait rien », a dit Idrissa Seck qui n’a pas manqué de rendre hommage au Professeur Iba Der Thiam, décédé hier samedi, 30 octobre, des suites d’une courte maladie.
VIDEO
LE NOUVEAU GOUVERNEMENT DE MACKY II
Le président de la République a rendu public ce dimanche, la liste de sa nouvelle équipe gouvernementale composée de 33 ministres et 4 secrétaires d’Etat. Des personnalités comme Aïssata Tall ou encore Oumar Sarr y font leur entrée
La liste des nouveaux membres du gouvernement est connue. Il s’agit d’un gouvernement élargi, d’union nationale composé de 33 ministres et 4 secrétaires d’Etat. Ainsi donc, 7 nouvelles figures font leur entrée dans le nouvel attelage. Entre autres, Aissata Tall Sall, Oumar Samba Ba. Egalement, on note de nombreux départs donc ceux de Makhtar Cissé, Aly Ngouille Ndiaye, Mahammad Dionne, Amadou Ba.
Ci- dessous la liste complète des nouveaux membres du gouvernement.-Ministre des Forces armées : Sidiki kaba
-Ministre des Finances et du Budget : Abdoulaye Daouda Diallo
- Garde des sceaux, Ministre de la Justice : Maître Malick Sall
-Ministre des Affaires étrangères, et des Sénégalais de l’Extérieur : Aissata Tall Sall
-Ministre de l’Intérieur : Antoine Félix Abdoulaye Diome
-Ministre des Infrastructures, des Transports terrestres et du Désenclavement : Mansour Faye
- Ministre de l’Économie, du Plan, et de la Coopération : Amadou Hott
- Ministre de la Fonction Publique et du Renouveau du Service Public : Mariama Sarr
- Ministre de la Santé et de l’action Sociale : Abdoulaye Diouf Sarr
-Ministre de la Femme, de la Famille, du Genre et de la Protection des Enfants : Ndeye Sali Diop Dieng
- Ministre des Mines et de la Géologie : Oumar Sarr
-Ministre de l’Agriculture et de l’Équipement rural : Moussa Baldé
- Ministre de l’Eau, et de l’Assainissement : Serigne Mbaye Thiam
-Ministre du Tourisme et des Transports aériens : Alioune Sarr
- Ministre des Collectivités Territoriales, du Développement et de l’Aménagement des Territoires, porte-parole du gouvernement : Oumar Guèye
- Ministre de l’Éducation nationale : Mamadou Talla
-Ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation : Cheikh Oumar Anne
- Ministre du Pétrole et des Énergies : Sophie Gladima
-Ministre du Développement communautaire, de l’Équité sociale et territoriale : Samba Ndiobène Ka
- Ministre du Développement industriel et des Petites et Moyennes industries : Moustapha Diop
-Ministre des Pêches et de l’Économie maritime : Alioune Ndoye
- Ministre du Travail, du Dialogue social et des Relations avec les institutions : Samba Sy
-Ministre d’Environnement et du Développement Durable : Abdou Karim Sall
-Ministre des Sports : Matar Ba
- Ministre de l’Urbanisme, du Logement/ et de l’Hygiène publique : Abdoulaye Sow
- Ministre du Commerce et des Petites et Moyennes entreprises : Aminata Assome Diatta
-Ministre de la Culture et de la Communication : Abdoulaye Diop
- Ministre de l’Élevage et des Productions animales : Aly Saleh Diop
- Ministre de la Jeunesse : Néné Fatoumata Tall
- Ministre de la Microfinance et de l’Economie sociale et solidaire : Zahra Iyane Thiam
-Ministre de l’Emploi, de la Formation professionnelle et de l’Artisanat : Dame Diop
-Ministre de l’Artisanat et de la Transformation du secteur informel : Pape Amadou Ndiaye
-Ministre de l’Économie numérique et des Télécommunications : Yankhoba Diattara
-Secrétaires d’Etat :
-Secrétaire d’Etat auprès du ministre des Affaires étrangères et des sénégalais de l’extérieur, chargé des sénégalais de l’extérieur : Moïse Diar Diègane Sarr
-Secrétaire d’Etat auprès du garde des Sceaux, ministre de la Justice, chargé de la Promotion des droits de l’homme et de la Bonne gouvernance : Mamadou Saliou Sow
-Secrétaire d’Etat auprès du ministre des Infrastructures, des Transports terrestres et du Désenclavement, chargé du réseau ferroviaire : Mayacine Camara
-Secrétaire d’Etat auprès du ministre de l’Urbanisme, du Logement et de L’hygiène publique : Victorine Ndèye.
IDY PRESIDENT DU CESE
Le président du parti politique Rewmi remplace Aminata Touré à la tête du Conseil Économique social et environnemental
L’ancien Premier ministre, Idrissa Seck été nommé, dimanche, président du Conseil économique, social et environnemental (CESE)
Le leader du Rewmi, arrivé deuxième lors de la dernière présidentielle du 24 février 2019, remplace Aminata Touré, limogée mercredi.
Ancien allié du président Macky Sall, Idrissa Seck avait rejoint l’opposition. Très critique envers le régime du président Macky Sall, l’ancien maire de Thiès semblait avoir pris du recul depuis l’apparition de la COVID-19, en mars dernier.
Président du conseil départemental de Thiès, Idrissa Seck a tour à tour été ministre d’État, directeur de cabinet du Président de la République et Premier ministre sous le régime du président Abdoulaye Wade.
Aurapravant, il avait été ministre du Commerce, de l’Artisanat et de l’Industrialisation dans le gouvernement d’union nationale formé par le Premier Habib Thiam, sous le régime d’Abdou Diouf
UN ROMAN FAIT REVIVRE ALINE SITOÉ DIATTA
Paru à la rentrée 2020, "Aline et les hommes de guerre" de Karine Silla retrace l’histoire de celle que l'on surnomme parfois "la Jeanne d’Arc africaine"
La vie d’Aline Sitoé Diatta pourrait se résumer ainsi : jeune fille de Casamance employée comme bonne par des colons français à Dakar pendant la deuxième Guerre mondiale, elle entend des voix à l’âge de 21 ans et retourne dans son village natal de Kabrousse pour mener une lutte contre l'oppression coloniale. Jusqu’à présent, elle n’avait fait l'objet que de quelques chapitres dans des ouvrages d’histoire ou d’anthropologie. Avec son roman Aline et les hommes de guerre, aux éditions de l'Observatoire, la dramaturge Karine Silla a réussi à lui redonner chair, en comblant de son imagination les espaces laissés disponibles par les faits historiques. "J'ai surtout été attirée par le caractère romanesque du personnage, son courage forcené, la puissance de sa foi et sa volonté d’aider une humanité bouleversée", reconnaît-elle.
Il s'agissait pour Karine Silla de lever un tabou
De double culture, franco-sénégalaise, l’auteure voulait aussi retracer le contexte historique de cette période troublée de l’Afrique occidentale. La France, elle-même sous occupation allemande, impose alors un régime de domination féroce à des populations soumise à son administration. Il s’agissait pour Karine Silla de lever un tabou : "L'histoire coloniale, avec l’antisémitisme et la collaboration, font partie de ces sujets dont la France déteste parler", rappelle-t-elle.
Sur la première de couverture, la photographie jaunie par le temps de la "reine" aux seins nus, fumant la pipe, à la fois noble et effrontée. Chez les Diolas de Casamance, les rois et les reines sont les intermédiaires entre les hommes et les esprits de la nature. A 21 ans, Aline Sitoé Diatta devient prophétesse de son peuple. Elle l’incite à retrouver ses traditions déjà bien ébranlées par la colonisation. Elle le pousse à se révolter contre une administration toujours plus oppressante. Elle l’encourage à refuser de payer l’impôt qui affame et à résister à la conscription forcée des garçons. C’est cette geste héroïque qui fait d’elle une des figures marquantes de la lutte anticoloniale.
Mais Aline ne fait pas le choix de la guerre. Cette dimension du personnage fascine Karine Silla. "J'aime son parcours de paix, sa lutte non violente", reconnaît-elle, tout en la comparant volontiers à Gandhi et surtout à Martin Luther King. La foule vient en masse écouter la prophétesse qui appelle à désobéir, mais n’incite jamais à prendre les armes.
L'OPPOSITION IVOIRIENNE APPELLE À UNE TRANSITION CIVILE
"Les groupements politiques de l'opposition constatent la fin du mandat" de Ouattara et "appellent à l'ouverture d'une transition civile afin de créer les conditions d'une présidentielle transparente et inclusive", a affirmé Pascal Affi N'Guessan
Au lendemain d'une présidentielle émaillée d'incidents ayant fait au moins deux morts, l'opposition ivoirienne, qui a boycotté le scrutin, a appelé dimanche à une "transition civile", avant même la proclamation des résultats qui devraient donner une écrasante victoire du président sortant Alassane Ouattara en quête d'un troisième mandat controversé.
"Les partis et groupements politiques de l'opposition constatent la fin du mandat" du président Ouattara et "appellent à l'ouverture d'une transition civile afin de créer les conditions d'une élection présidentielle juste, transparente et inclusive", a affirmé l'ancien Premier ministre Pascal Affi N'Guessan, qui faisait partie des candidats inscrits.
L'opposition "appelle à la mobilisation générale des Ivoiriens pour faire batrrage à la dictature et à la forfaiture du président sortant Alassane Ouattara", a poursuivi M. Affi N'Guessan qui s'exprimait à la résidence de l'ancien président Henri Konan Bédié, 86 ans, aperçu dans les couloirs.
La Commission électorale a commencé dimanche à annoncer au compte-gouttes des résultats partiels de l'élection.
Sans réel adversaire en raison du boycott de l'opposition, le président Ouattara devrait s'imposer par un score fleuve.
Outre Alassane Ouattara, seul le candidat indépendant Kouadio Konan Bertin dit KKB, crédité de moins de 4% des voix en 2015 a fait campagne, les deux autres candidats inscrits, Affi N'Guessan et Bédié ayant prôné le boycott).
Dans le bureau de vote 3 du groupe scolaire Korhogo-Est (Nord), le dépouillement donne 405 votants sur 408 inscrits, avec 402 bulletins favorables à Ouattara et 3 nuls, soit un score...de 99,26% de participation et de 100% des voix pour M. Ouattara, a constaté un journaliste de l'AFP.
Le bilan exact des violences qui ont été nombreuses dans la moitié sud du pays était difficile à établir, mais l'opposition comme le pouvoir ont évoqué des "morts".
- Des morts et des blessés -
De source sécuritaire, il y a au moins deux morts "un à Oumé (260 km au nord-ouest d'Abidjan) et au moins un à Tiebissou (centre)".Le maire de Tiebissou, Germain N'Dri Koffi a quant à lui fait état d'un bilan de "4 morts et 27 blessés" dans sa commune.
Des témoins ont également fat état de morts à Téhiri, village près de Gagnoa, à 270 km au nord-ouest d'Abidjan et fief de l'ancien président Laurent Gbagbo, lors d'affrontements entre ethnies locales et Dioulas originaires du nord, réputés pro-Ouattara.
Des affrontements intercommunautaires ont aussi eu lieu à Yopougon, commune populaire d'Abidjan, à Gboguhé (centre-ouest) alors que des heurts violents entre les forces de l'ordre et des manifestants se sont produits à Gagnoa, Divo (centre ouest) ou Bonoua (sud-est), selon des témoins.
Selon le pouvoir "quelques dizaines de bureaux de vote" ont été saccagés ou brulés alors que d'autres n'ont pas ouvert comme à Daoukro, fief de Henri Konan Bédié en raison de barrages tenus par l'opposition.
Quelque 35.000 membres des forces de l'ordre avaient été déployés dans le pays.
Avant le scrutin, une trentaine de personnes étaient mortes dans des violences depuis l'annonce en août de la candidature du président Ouattara à un troisième mandat que l'opposition juge "anticonstitutionnel".
Alassane Ouattara, 78 ans a appelé au calme samedi : "J'en appelle à ceux qui ont lancé un mot d'ordre de désobéissance civile qui a conduit à des morts d'hommes : qu'ils arrêtent!.Je dis aux jeunes de ne pas se laisser manipuler".
- "Une première victoire" -
Avant l'annonce de l'opposition, un des principaux responsables du parti au pouvoir, Adama Bictogo, avait estimé que "le 31 octobre n'a pas été une journée de déluge, comme l'avait prédit l'opposition"."La volonté populaire s'est exprimée alors que l'opposition a fait pendant des mois l'apologie de la non-tenue des élections.C'est une première victoire", avait-il dit.Le pouvoir n'a pas réagi dans l'immédiat à la déclaration de l'opposition.
Cette tension chez le premier producteur mondial de cacao, fait craindre une nouvelle crise dans une région éprouvée par des attaques jihadistes incessantes au Sahel, par un putsch au Mali, une élection contestée en Guinée et une contestation politique chez le géant voisin nigérian.
"Le grand défi de l'après-élection pour le parti au pouvoir, cela va être d'enclencher une dynamique de réconciliation, de recréer un dialogue avec l'opposition, sinon les tensions seront récurrentes", a estimé Rodrigue Koné, analyste poltique.
Des milliers d'Ivoiriens avaient quitté les grandes villes pour "aller au village", anticipant des troubles, dix ans après la crise qui avait suivi la présidentielle de 2010, faisant 3.000 morts, à la suite du refus du président Laurent Gbagbo, qui était au pouvoir depuis 2000, de reconnaître sa défaite face à M. Ouattara.
5 MEMBRES D’UNE MÊME FAMILLE MEURENT DANS UN ACCIDENT
L’accident s’est produit lorsqu’un véhicule particulier a heurté l’arrière d’un camion malien tombé en panne sur la chaussée.
Fatick, 1er nov (APS) - Cinq membres d’une même famille sont décédés dans un accident de la circulation survenu dans la nuit de samedi à dimanche, près de Fatick, a appris l’APS de sources hospitalière et sécuritaire.
Quatre autres personnes ont été grièvement blessées au cours de cet accident, qui s’est produit vers 3h30, à la sortie de cette commune.
Les victimes ont été évacuées à l’hôpital régional de Fatick, par les sapeurs-pompiers.
L’accident s’est produit lorsqu’un véhicule particulier a heurté l’arrière d’un camion malien tombé en panne sur la chaussée.
Selon la gendarmerie, les occupants du véhicule particulier, qui sont des membres d’une même famille habitant Dakar, se rendait à Kaolack, pour un mariage.