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5 juillet 2025
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JAMES BOND EST MORT
Connu mondialement pour avoir endossé le costume de James Bond à sept reprises, l'acteur britannique Sean Connery est mort, samedi, à l'âge de 90 ans, aux Bahamas.
Connu mondialement pour avoir endossé le costume de James Bond à sept reprises, l'acteur britannique Sean Connery est mort, samedi, à l'âge de 90 ans, aux Bahamas. L'acteur a connu une longue carrière couronnée de nombreux prix dont un Oscar, deux Bafta et trois Golden Globes.
L'acteur écossais Sean Connery, premier et inoubliable interprète de l'agent 007 dans la saga des films James Bond, est décédé à l'âge de 90 ans, samedi 31 octobre.
"Sir Sean est mort dans la nuit entouré de membres de sa famille alors qu'il se trouvait à Nassau, aux Bahamas. Il n'était pas bien depuis un certain temps", a déclaré son fils Jason Connery à la BBC.
L'acteur a connu une longue carrière couronnée de nombreux prix dont un Oscar, deux Bafta et trois Golden Globes.
"Comme c'est infiniment triste d'apprendre la nouvelle du décès de Sir Sean Connery. Lui et Roger étaient amis pendant de nombreuses décennies et Roger a toujours soutenu que Sean était le meilleur James Bond de tous les temps", a tweeté le compte de l'acteur Roger Moore, qui s'était aussi glissé dans la peau du célèbre agent secret.
Sean Connery est né le 25 août 1930 dans la pauvreté en banlieue d'Edimbourg en Ecosse. Il avait quitté l'école tôt et s'était engagé à 16 ans dans la Marine.
C'est de cette époque que datent ses deux tatouages - "Mum and dad" et "Scotland forever" - sur l'avant-bras droit.
Rendu à la vie civile au bout de trois ans après un ulcère, il avait enchaîné les petits boulots : maître-nageur, maçon, routier mais aussi livreur de charbon, garde du corps et polisseur de cercueil.
Il s'était aussi lancé dans le culturisme, terminant troisième au concours de Mister Univers 1950, avant d'embrasser la carrière d'acteur.
Endossant pour la première fois le rôle de 007 dans "Dr No" en 1962, il a incarné à six reprises (sans compter le non-officiel "Jamais plus jamais") l'agent secret.
Pour l'indépendance de l'Écosse
Il a gagné un Oscar avec "Les Incorruptibles" et interprété de plus en plus des rôles de père spirituel, dans "Highlander", "Le nom de la rose" ou "Indiana Jones et la dernière croisade".
En 1989, le magazine People le consacré "homme vivant le plus sexy", alors qu'il va allègrement sur ses 60 ans.
Sean Connery avait pris sa retraite en 2003, restant immensément populaire. En 2013, il avait été élu acteur britannique préféré des Américains.
Seul son combat pour l'autonomie de son Écosse natale fait lever quelques sourcils. Il aurait aussi retardé jusqu'en juillet 2000 son anoblissement par la reine Elizabeth II.
"J'ai grandi en idolâtrant #SeanConnery", a écrit l'acteur Hugh Jackman. sur Twitter le qualifiant de "légende à l'écran et en dehors".
LE MANDAT D'ALIOUNE SARR EXPIRE
Clap de fin pour Alioune Sarr et son équipe à la tête du Comité national de gestion (CNG) de lutte. Après avoir vu défiler trois présidents
Clap de fin pour Dr Alioune Sarr et son équipe à la tête du Comité national de gestion (CNG) de lutte. Après avoir vu défiler trois présidents (Abdou Diouf, Abdoulaye Wade et l’actuel occupant du Palais, Macky Sall), et treize ministres des Sports, Dr Alioune Sarr, nommé en 1994, par Mamadou Paye, son camarade de promotion et ministre des Sports à l’époque, va céder son fauteuil, après 26 ans de règne. Son mandat expire ce samedi, 31 octobre, à minuit.
Le nom de son successeur sera dévoilé au plus tard le 2 novembre ce, après le marathon des consultations entamées et poursuivies par la tutelle, malgré la dissolution du gouvernement, autour du développement de la discipline et la composition du futur Bureau exécutif du CNG. D’ailleurs, d’après les précisions de la tutelle, le successeur en question a été désigné depuis plus d’un mois. Matar BA a déjà confirmé qu’il consulte pour choisir l’équipe qui va accompagner le nouveau président, dans sa mission.
Evoquant quelques grands axes de cette mission, le maire de Fatick a indiqué que l’âge de la retraite des lutteurs sera revu même s’il ne sait pas encore s’il sera fixé à 48 ans au lieu de 45 ans. Selon lui, les spécialistes de la santé de la prochaine équipe auront la latitude d’apprécier.
Matar BA a également annoncé des innovations avec, entre autres, la mise en place d’une commission de lutte olympique pour le rayonnement de cette discipline en perspective des prochains Jeux olympiques de la jeunesse (JOJ) prévus au Sénégal en 2026. En plus, a-t-il assuré, il y aura toutes les composantes de la lutte au sein de la nouvelle équipe pour une gestion collégiale au sein du CNG. Dont les commissions seront renforcées.
De leurs côtés, les acteurs de la lutte, interrogés par Sunu Lamb, attendent du nouveau président du CNG, qu’il soit posé, très ouvert au dialogue, neutre" pour de nouvelles perspectives de la lutte sénégalaise.
"Nous avons un sport traditionnel extrêmement populaire au Sénégal, qui vient de bénéficier d’une grande infrastructure qu’est l’arène nationale. Cette lutte a un potentiel illimité. Elle peut contribuer à la relance de notre culture, à la consolidation de notre patrimoine culturel. Qu’est-ce qu’on pourrait faire avec cette lutte. C’est ça la bonne question. La lutte devrait être exactement ce que le base-ball représente pour l’Amérique. Le sumo pour le Japon", a dit Ndongo Ndiaye, conseiller en Sports à la Présidence, au journal spécialisé.
L’arrêté ministériel n°2020 du 21 mars 1994, installant le Comité national de gestion (CNG) de lutte, pour une durée de deux ans, a été, depuis lors, plusieurs fois modifié et prorogé.
11 NOUVELLES INFECTIONS AU COVID AU COURS DES DERNIÈRES 24 HEURES
Sur 954 tests virologiques réalisés, 11 sont avérés positifs, à savoir 3 cas contacts déjà suivis et 8 cas communautaires enregistrés à Dakar-Plateau (2), Médina (2), Fatick (1), Guédiawaye (1), Liberté 6 (1) et Touba (1), a indiqué El Hadj Mamadou Ndiaye
Dakar, 31 oct (APS) - Le ministère de la Santé et de l’Action sociale annonce avoir enregistré 11 infections au coronavirus au cours des dernières 24 heures, de nouveaux cas portant à 15.516 le nombre total de personnes atteintes de cette maladie au Sénégal dont 14853 patients guéris.
Sur 954 tests virologiques réalisés, 11 sont avérés positifs, à savoir 3 cas contacts déjà suivis et 8 cas communautaires enregistrés à Dakar-Plateau (2), Médina (2), Fatick (1), Guédiawaye (1), Liberté 6 (1) et Touba (1), a indiqué El Hadj Mamadou Ndiaye, le directeur de la prévention.
S’exprimant lors du point quotidien consacré à la maladie, il a indiqué que 121 patients ont été contrôlés négatifs et déclarés guéris, contre un décès enregistré vendredi.
De même 6 cas graves sont pris en charge par les services sanitaires, selon le directeur de la prévention.
Au total, le Sénégal a enregistré 15616 cas de COVID-19 depuis le 2 mars dernier, dont 14853 patients guéris, ce qui fait que 438 patients sont actuellement sous traitement.
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L'OMNIPOTENCE DU CHEF AU SEIN DES PARTIS TRADITIONNELS
EXCLUSIF SENEPLUS - Bataille rangée au PDS, guerre de positionnement au PS.. Pourquoi les deux plus grandes formations politiques du Sénégal peinent à se renouveler ? ENTRETIEN AVEC NOTRE ÉDITORIALISTE, BACARY DOMINGO MANÉ
L'éditorialiste de SenePlus Bacary Domingo Mané analyse dans cet entretien, les remous qui secouent actuellement le Parti socialiste et le Parti démocratique sénégalais. Les deux partis traditionnels, symboles de la démocratie sénégalaise, semblent en effet incapables de s'émanciper de la tutelle de leur chef historique, longtemps demeuré seul décideur, par ailleurs.
"Le moment est venu pour le PS et le PDS de faire peau neuve", estime Bacary Domingo Mané, qui appelle à des réformes et à une gestion plus démocratique au sein de ces partis politiques.
Par Thierno BOCOUM
LAÏCITE, TERRORISME ET SYMBIOSE DES RELIGIONS
Une certaine classe politique française qui se nourrit d’amalgames à but électoraux cherche malheureusement à profiter de cet acte dramatique pour avoir le grand nombre dans sa besace.
A travers la récente tuerie de Nice, des barbares, aveugles et ignorants ce sont attaqués, cette fois-ci, à une des religions révélées à savoir le christianisme. Ces actes d’attentat et de terrorisme doivent être condamnés et combattus par tous. Ils sont, à tous les coups, le résultat d’une injustice contre d’innocentes personnes et le dévoiement monstrueux d’une religion de paix.
Une certaine classe politique française qui se nourrit d’amalgames à but électoraux cherche malheureusement à profiter de cet acte dramatique pour avoir le grand nombre dans sa besace. Chercher à écraser les minorités religieuses pour introduire leurs restes dans le plat d’un conformisme qui serait les valeurs de la République est un leurre. Ces valeurs d’une République ne peuvent pas être construites à travers le dictat d’une certaine croyance au détriment d’autres croyances.
Que les valeurs d’une diversité raciale et religieuse en soient l’essence pour que ces valeurs de la République puissent plafonner et servir de repère. La laïcité remise à jour dans l’indignation et les sanctions à géométrie variable ne peut malheureusement que constituer un terreau fertile pour les terroristes, aidés dans leur propagande par ces politiques qui jettent l’opprobre sur toute une communauté qui aspire à vivre et pratiquer sa religion en toute quiétude. Pour nous prémunir de l’injustice, apprenons d’abord à être juste. Que la Paix règne dans le monde.
Thierno BOCOUM
President du mouvement AGIR
IL FAUT ARRETER CETTE ENVIE DE VOULOIR INFANTILISER LES POPULATIONS AVEC DES SLOGANS CREUX
Président de l’Observatoire sénégalais des migrations, Aly Tandian analyse dans cet entretien, cette nouvelle vague de migrants bravant la mort pour se rendre en Europe
Le phénomène de l’émigration clandestine connait une recrudescence ces derniers mois au Sénégal. Cette situation ne laisse pas indifférent le sociologue Aly Tandian. Professeur titulaire, il a exercé d'abord à l'Université de Toulouse 2 (France) avant de rejoindre l’Université Gaston Berger où il est Directeur du Groupe d’études et de Recherches sur les Migrations etfaitsde Sociétés. Président de l’Observatoire sénégalais des migrations, il analyse dans cet entretien avec "L'as" cette nouvelle vague de migrants bravant la mort pour se rendre en Europe.
Comment expliquez-vous la recrudescence de l'émigration clandestine au Sénégal?
Nous assistons depuis quelques jours à une forte médiatisation des départs de pirogues à partir des côtes sénégalaises vers l’Espagne. On pourrait parler de recrudescence ou de regain. Mais faut-il que l'on soit d'accord qu’il a eu arrêt des départs des candidats aux voyages irréguliers. Je pense qu'après Barça ou Barsax, les routes du désert ont été engagées avec une forte affluence. Seulement, sa médiatisation a eu moins d’effets parce qu’entre autres raisons, il y a la loi 36- 2015 au Niger qui a criminalisé les voyages irréguliers vers l’Europe. Ensuite, on ne connaît pas assez le nombre de victimes dans le désert. La situation demeure une préoccupation. Il faudra prendre des mesures pour barrer la route aux immigrés irréguliers.
Selon vous, pourquoi les jeunes empruntent-ils les pirogues
Les raisons qui incitent les jeunes à prendre les pirogues sont plurielles. Souvent, on entend dire que les jeunes manquent du travail ou sont dans la précarité. Je pense que la situation est beaucoup plus complexe que telle qu'elle est décrite. Il ne faut pas se limiter aux raisons matérielles pour expliquer le pourquoi du voyage irrégulier. Et puis même pour les raisons matérielles, il faut mentionner que ce ne sont pas les plus pauvres qui partent. Il faut débourser entre 200 et 500.000 FCFA, parfois plus pour partir. Autre chose, nos travaux nous renseignent que certains candidats au voyage exerçaient jusqu'à deux activités. La question à laquelle il faut se demander, c'est que ces gens sont des « working poors », c’est-à-dire des travailleurs pauvres. Ils travaillaient pour survivre et non pour se réaliser. D'ailleurs, c'est le cas pour la majorité des Sénégalais et des Africains qui vivent dans les capitales urbaines. Leurs dépenses mensuelles font deux à trois fois leurs besoins réels. Il y a d'autres raisons immatérielles, par exemple, la structure des ménages où sont issus les candidats aux migrations irrégulières. Ils sont souvent des ménages polygamiques qui favorisent la compétition entre enfants d'une part et épouses d'autre part. La position dans la fratrie est à prendre en compte. Une bonne partie des candidats à l'émigration irrégulière sont soit des aînés ou les derniers. Aînés parce que c’est un impératif de venir en aide la famille. Dernier car étant le plus jeune de la famille, la personne à aider pour sauver l'honneur de la famille. Il y a d’autres raisons également que nos recherches ont trouvées.
Quels mécanismes faudra-t-il mettre en place pour amoindrir les risques ?
Il n'y a pas de secret. La migration n'est pas un phénomène, c'est un fait social total. Et c'est de cette manière qu'elle doit être prise en compte et étudiée. La migration n'est pas un problème, c’est plutôt une opportunité. Nos sociétés doivent intégrer la migration dans leurs agendas politique. Les gens parlent de l'Union européenne et son projet de surveillance de ses frontières. Et l’Afrique ? La Cedeao ? etc… Il faut arrêter l'hypocrisie et chercher les causes profondes, selon les espaces et mobiliser les ressources nécessaires. Il faut de véritables programmes, avec des projets solides qui répondent aux réalités endogènes. Nos politiques veulent que tous les jeunes deviennent des agriculteurs et des maraîchers. Alors, certains d’entre eux ont des connaissances innovantes dans d'autres domaines. Il faut arrêter cette envie de vouloir infantiliser les populations avec des slogans creux.
Quel rôle devra jouer l'état dans cette situation précise?
Cette situation de « manque d'emploi » et par conséquent de « manque de revenus » revient dans les propos de certaines personnes interrogées. D'autres jeunes plus nuancés soutiennent qu’ils ne sont actifs que durant la saison des pluies (4 à 5 mois). Et ils restent sans travail durant une longue période de l'année, surtout la saison sèche (7 à 8 mois). Il faut encourager la méritocratie et surtout aménager l'environnement pour la recherche de l’emploi. Des projets sont mis en place, mais les conditions d'accès sont souvent hors de portée. Et ils ne sont pas que les compétences. Il faut être dans les réseaux complexes ou être supportés ou sponsorisés politiquement par un « long bras ». Dommage que ce n'est pas possible pour tout le monde
Concrètement, quelle est la solution pour fixer les jeunes ?
Au Sénégal, dans plusieurs régions, les activités des populations rurales sont tributaires de la saison des pluies. Et le reste de l'année, elles sont moins occupées. Une telle situation a entrainé́ chez de nombreuses populations, un sentiment de frustration. Elles estiment «être abandonnées et «oubliées» par l’État. Par conséquent, il est récurrent d’entendre ces populations dire : «Nous ne sommes pas considérées par les autorités du pays !». L’absence d’offres d’emplois est perçue par certaines populations interrogées comme une angoisse d'abandon. Une telle situation a créé́ un sentiment de frustration. Et par conséquent, pour ces populations, la migration est une issue qui leur est ouverte pour échapper à l’inoccupation. Les candidats à la migration restent convaincus que la création d'emplois dans les villages et villes pourrait assurer aux jeunes des revenus suffisants. Et par conséquent, ôter toute envie de migrer, surtout de manière irrégulière.
«CEUX QUI ONT EXILE SERIGNE TOUBA SONT LES VRAIS TERRORISTES»
Pour son premier Gamou en tant khalife général de Medina Baye, Cheikh Mahi Niasse a délivré un cours magistral.
Pour son premier Gamou en tant khalife général de Medina Baye, Cheikh Mahi Niasse a délivré un cours magistral. Répondant aux autorités occidentales qui traitent les musulmans de terroristes, le guide religieux a indiqué que ceux qui ont exilé Serigne Touba, Mame Abdoulaye Niasse et mis la pression sur les figures religieuses sont les vrais terroristes.
Récitals de Coran, retour sur la vie et l’œuvre du dernier messager, séances de ‘’zikr’’. La naissance du prophète Mouhamad a été célébrée à Médina Baye dans la grande ferveur religieuse. Mais l’actualité oblige, le khalife ne pouvait passer sous silence le regain de violence sur fond d’islamophobie en France.
Faisant partie des premières personnalités ayant apporté une réplique à Macron après ses propos sur l’islam, le guide religieux est revenu encore sur cette sortie du chef de l’Etat français surtout concernant la caricature du prophète. «L’ histoire ne va plus produire une personnalité qui est la synthèse de tous les nobles caractères de la trempe du prophète Mouhamad» a soutenu le chef religieux. «Le même jour où le président faisait son discours pour soutenir ceux qui ont caricaturé le prophète, on a dénombré en France près de 15 personnes qui se sont convertis à l’Islam . Donc, ses compatriotes sont les premiers à faire fi de son discours incendiaire sur l’Islam », ajoute-t-il. A l’en croire la célébration de la naissance du prophète à Médina Baye et dans tous les coins du monde est une réponse tangible apportée à l’Occident que le prophète restera plus haut plus grand .
De l’avis du khalife Cheikh Mahi, les occidentaux sont en train de traiter les musulmans de terroristes. Alors que, rappelle-t-il, si on revisite leurs histoires, les rapports qu’ils entretenaient avec nos anciens, ils sont les seuls terroristes. « C’est eux qui ont exilé Cheikh Ahmadou Bamba et mis des pressions énormes sur les épaules de nos vénérés guides religieux», s’indigne le khalife de Medina Baye.
Dans le même ordre d’idées, le fils de Baye Niasse a indiqué que la laïcité telle que pratiquée actuellement est une laïcité en déliquescence. «C’est une laïcité qui encourage des contre-valeurs comme l’homosexualité. Etl’Islam estla seule morale qui peut faire face à ces genres de d é r a p a g e s idéologiques», conclut Cheikh Mahi Niasse.
PIRATAGE DES CHAÎNES DE TELEVISION, UN BUSINESS FLORISSANT OÙ LE VOL EST LÉGITIMÉ
Bien qu’illégal, le business des réseaux câblés fait l’affaire de beaucoup de familles sénégalaises. Malgré les nombreuses plaintes des distributeurs formels, l’activité semble promise à un bel avenir
Bien qu’illégal, le business des réseaux câblés fait l’affaire de beaucoup de familles sénégalaises. Malgré les nombreuses plaintes des distributeurs formels, l’activité semble promise à un bel avenir. Mieux, elle attire de plus en plus de jeunes qui se frottent bien les mains, au grand dam des grands opérateurs.
Des câbles qui se confondent avec ceux de la Sonatel et/ou de la Senelec : un tel décor est visible dans plusieurs quartiers de Dakar et d’autres villes du pays. Sans règle aucune, sans la moindre organisation, des personnes ont envahi le secteur de la distribution clandestine de chaînes de télévision privées. Ce business appelé communément « réseaux câblés », bien qu’illégal, fait l’affaire de nombreux consommateurs.
Même si les opérateurs formels comme Canal Horizons dénoncent une injustice et s’estiment lésés, le secteur ne cesse d’attirer du monde. Un soleil de plomb chauffe le quartier de Hann Maristes, à Dakar. Pendant que certains cherchent refuge sous l’ombre, Toumany, lui, la casquette bien vissée, un rouleau de câble autour du bras, escalade des murs. C’est le fournisseur maison du coin. « Je suis en train de monter un appareil qui permet de renforcer la puissance du signal. Quand nous n’avions pas beaucoup de clients, cet appareil pouvait le faire. Maintenant, plus la distance est longue, plus la capacité est faible. Il faut ce type d’appareil pour satisfaire tout le monde », explique-t-il. Pour les détails, il n’en dit pas plus et nous renvoie à son patron, Diadji. Comme s’il baignait dans la plus grande légalité, il explique au détail près ce business. Même s’il refuse de donner le prix des abonnements qu’il achète, Diadji estime que les prix pratiqués sont très bon marché pour les ménages. «Avec 2.500 francs CFA, tu as accès à presque toutes les chaînes de télévision.
Des chaînes sportives aux chaînes sénégalaises, aucun programme ne vous échappe. Par exemple, dit-il, celui qui vend les décodeurs (NDLR : Canal Plus). Avec un abonnement de 5.000 francs, tu n’as presque pas de chaîne de sport. Or, avec nous, tu as vraiment l’embarras du choix. On peut tout nous reprocher, mais la vérité, c’est que nous faisons l’affaire des populations », plaide Diadji. A Dakar comme dans les autres régions, le business est bien présent et est très prisé par les consommateurs grâce à son accessibilité.
A Hann Maristes par exemple, avec plus de 100 clients, si chacun paye 2.500 francs, la recette est importante. Du côté des consommateurs, on se frotte presque les mains. Selon Mass Soumaré, un résident de la Cité Fadia, quand la conjoncture économique est compliquée, il faut savoir s’y adapter. « Un abonnement à Canal Plus coûte au moins 12.000, pour une panoplie de chaînes de télévision. Or, avec le réseau câblé, je ne paye que 3.000. Le choix est vite fait. Même si la qualité n’est pas la même, même si ce n’est pas très légal, ça règle des problèmes. Si vous allez dehors, vous verrez les câbles surplomber toutes les maisons, cela veut dire que la demande est très forte, et les gens n’ont pas forcément les moyens de payer les décodeurs classiques », reconnaît-il.
UN BUSINESS TRES RENTABLE
Sans doute un des précurseurs des réseaux câblés à Guédiawaye, dans la banlieue de Dakar, Balla Canal s’est aujourd’hui reconverti dans la vente de voitures depuis son retour d’Italie. Grâce à cette activité, il a pu faire beaucoup de bénéfices qui lui ont permis de se payer un voyage en Italie. «A l’époque, il n’y avait que le bouquet Canal. L’abonnement était de 20.000 francs par mois, ce qui n’était pas donné à tout le monde. Dès que les gens ont vu que je leur offrais le même service que Canal Plus à 5.000 francs, ils n’ont pas hésité à profiter de l’offre. J’avais au moins 200 clients. C’était très rentable. En moins de deux ans, j’ai pu faire assez d’économies pour voyager. Aujourd’hui, c’est un cousin qui a pris le relais. Il s’en sort très bien, malgré la forte concurrence », témoigne Balla Canal, un nom que lui donnent ses fournisseurs, faisant allusion au diffuseur Canal Plus. Arrêté plusieurs fois, son matériel confisqué, cet homme âgé d’une cinquantaine d’années, distributeur attitré de nombreux foyers de Guédiawaye, est toujours dans ce business. C’est comme s’il avait signé un accord avec les opérateurs. Malgré les nombreuses convocations à la police, il ne change pas de métier. « Mais aujourd’hui, il ne distribue plus les chaînes Canal. Les principaux soucis qu’il avait, c’était avec ce fournisseur. Il a décidé de se contenter des chaînes qui n’ont pas forcément de représentants au Sénégal. Mais il ne perd pas au change. Avec les chaînes BeIn, on a presque les mêmes offres que Canal et au même prix », explique Babacar Sène, un de ses fidèles abonnés.
VIDE JURIDIQUE ?
De manière anarchique, mais au vu et au su de tous, les réseaux câblés arrosent les foyers, avec des fils aussi visibles que ceux de de la Senelec et de la Sonatel. Les opérateurs ne semblent plus se cacher. Est-ce à dire qu’ils sont dans la légalité ? Un juriste interrogé sur le sujet affirme qu’il semble y avoir un vide juridique, lequel profite vraisemblablement aux câbleurs. « En réalité, ils payent l’abonnement. Ils ne le piratent pas. Mais le vrai problème, c’est de savoir s’ils ont le droit de le partager avec d’autres utilisateurs et d’en faire un business. Il est difficile d’y répondre. Ce que je sais, c’est que le piratage gagne du terrain, et l’absence d’un cadre réglementaire etjuridique clair y est pour beaucoup. Si mes souvenirs sont bons, le groupe Canal Plus Sénégal avait décidé de combattre ce phénomène avec des plaintes, des conférences de presse… Mais on n’a pas besoin d’être expert pour savoir que la bataille est perdue d’avance pour lui. Les réseaux sont toujours aussi nombreux », analyse notre juriste.
Du côté de Canal Plus, on ne blâme pas forcément les consommateurs. Selon un ancien employé de l’opérateur, qui parle du sujet sous le couvert de l’anonymat, c’est plutôt les câbleurs qui sont à l’indexe. « Comme les câbles sont visibles, beaucoup finissent par penser que c’est tout à fait légal. Quand j’étais là-bas, à Canal Plus, nous avions mené toutes sortes de batailles, mais le mal reste profond. Les câbleurs ne sont pas du tout inquiétés », dit-il, presque résigné.
CANAL PLUS SEUL CONTRE TOUS ?
Malgré des plaintes à la pelle, Canal Plus Horizons n’arrive pas à mettre un terme au phénomène. Si certains ont décidé de suspendre la diffusion des chaînes du groupe via les réseaux câblés, d’autres continuent d’en profiter. « Dans notre quartier, à Guédiawaye, explique Amadou Sy, presque toutes les familles sont connectées à ces réseaux. Je suis sûr que s’il n’y avait pas cette offre, aucune d’elles ne serait connectée. Je me souviens d’avoir été l’un des rares à disposer d’un décodeur. Ma maison refusait du monde pendant les week-ends. Mais depuis que ces réseaux sont arrivés, les ménages regardent la télévision dans leur intimité », dit-il. Fatigué de voir des câbleurs lui dérober son marché, CanalHorizons a fait arrêter et emprisonner plusieurs acteurs. Mais, si beaucoup continuent d’exercer l’activité, c’est parce qu’ils estiment être en règle. Actif dans le secteur depuis le début des années 2000, Éric révèle qu’« un cahier des charges avait même été signé par la société de redistribution d’images de télévision par voie de câbles, qui regroupe tous les acteurs ». Mais selon cet ancien propriétaire de réseau, ce cahier des charges n’octroyait pas le droit « de commercialiser les programmes des chaînes cryptées comme le bouquet de Canal ou celui de BeIN ».
LES CONSOMMATEURS SE FROTTENT LES MAINS
Ibrahima Guéye ne s’en cache pas, les réseaux câblés font l’affaire pour lui. Passionné de football, il ne rate pas les grands championnats européens. Mais face à une conjoncture économique peu favorable, il n’est pas sûr de pouvoir payer 12.000 francs par mois pour un abonnement. « La qualité des images est nettement meilleure avec les décodeurs classiques, mais quand on doit payer la facture d’eau, d’électricité, il faut savoir s’adapter. Avec 3.000 francs par mois, j’ai l’embarras du choix entre les programmes. Je ne me plains pas », dit-il sans détour. Pour ratisser large, BassirouNgom, lui, a suspendu son abonnement. « Avec les décodeurs classiques, dit-il, je ne pouvais pas brancher plus d’une télévision. Puisque j’ai deux épouses, pour éviter les problèmes, j’ai décidé de m’abonner aux réseaux câblés. Avec 5.000 francs, chacune de mes épouses a ses chaînes de télévision dans sa chambre, et tout le monde est content », sourit-il.
MACKY SALL JOUE AVEC LES NERFS DE SES MINISTRES
C’est la montée de l’adrénaline du côté des ministres sortants et de leurs collaborateurs. Le chef de l’Etat soumet tout le monde à la «torture» : la longue attente, avant la publication de la liste des membres du prochain gouvernement
C’est la montée de l’adrénaline du côté des ministres sortants et de leurs collaborateurs. Le chef de l’Etat est en mode verrouillage systématique. Macky Sall s’est barricadé. Rien ne filtre. Il soumet ainsi tout le monde à la «torture» : la longue attente, avant la publication de la liste des membres du prochain gouvernement.
Héritier politique d’Abdoulaye Wade, Macky Sall semble aujourd’hui dépasser son maître. Si le « pape du Sopi » faisait un signalement à gauche pour tourner à droite, le leader de l’Alliance pour la République (APR), lui, comme l’a si bien dit Habib Sy, signale à droite, puis à gauche et s’arrête. Autrement dit, non seulement Macky Sall est imprévisible, il est capable aussi de laisser dans la stupeur et l’incertitude la plus totale ses plus proches collaborateurs.
En un mot comme en mille, sa décision de ne pas sortir la liste des prochains ministres, soixante-douze heures après avoir dissous le gouvernement, installe de plus en plus le stress chez les ministres sortants, dont la seule mission maintenant est de s’occuper des affaires courantes. Tout en ignorant s’ils sont définitivement renvoyés ou pas. Le temps d’attente risque d’avoir des conséquences psychologiques sur les ministres, qui ne savent plus à quel Macky Sall se vouer.
Selon des confidences faites à L’As, Macky Sall est en mode verrouillage. Il ne répond à aucun appel et ne reçoit presque personne en dehors de sa garde rapprochée. Même si certains ministres font semblant de ne pas être affectés par l’attente de la publication de la liste des membres du prochain gouvernement, leurs nerfs sont plus que tendus depuis qu’il leur a demandé de préparer les dossiers de passation pour lundi. Ils subissent une pression énorme, avec leurs familles et leurs collaborateurs.
En d’autres termes, ils subissent une torture psychologique imposée et entretenue par le chef de l’Etat, qui n’a pas encore pris la décision de les libérer de cette situation. Laquelle peut même faire lâcher le cœur de certains ministres qui sont d’un âge avancé. D’ailleurs, les collaborateurs de plusieurs ministres ont été invités à se rendre au travail, vendredi 30 octobre, qui était pourtant un jour férié, pour préparer les passations de service et à faire leurs bagages, pour se préparer à toute éventualité.
Selon certaines indiscrétions, ce fait nouveau n’a fait qu’augmenter la montée de l’adrénaline dans les ministères et ceux qui les dirigent. Pour preuve, la plupart des ministres, qui au lendemain de leur nomination n’étaient plus joignables, ont subitement changé d’attitude depuis jeudi et guettent un appel du 33 880…, le numéro de téléphone de la présidence de la République. D’aucuns rapportent également que des ministres, qui tiennent à leur poste comme à la prunelle de leurs yeux, sont plus que jamais anxieux et ne dorment plus que d’un seul œil, car ils sont en train de faire l’impossible pour aller demander de l’aide à de hautes personnalités coutumières, religieuses ou politiques. On s’en souvient, lors du dernier remaniement, on avait annoncé une équipe de choc. Mais à l’arrivée, on a eu droit à un gouvernement méconnaissable, le plus limité de tous les gouvernements sous Macky Sall. Nul ne peut dire avec exactitude qui fera partie ou pas de l’équipe en gestation. Certains ministres ont déjà demandé à leurs directeurs de préparer les documents de passation de service, selon des sources contactées par L’As.
PRES DE 3,5 MILLIARDS DE FRANCS CFA DE L’UE
Amaury Hoste, chef d’équipe gouvernance et stabilité de l’UE, en a fait l’annonce mercredi à Dakar, à l’occasion du lancement officiel de ce projet de gestion intégrée des zones côtières
L’Union européenne (UE) a contribué à hauteur de 3,5 milliards de francs CFA pour la mise en œuvre d’une gestion intégrée des zones côtières au Sénégal, dans le cadre de l’Alliance mondiale contre le changement climatique (AMCC).
Amaury Hoste, chef d’équipe gouvernance et stabilité de l’UE, en a fait l’annonce mercredi à Dakar, à l’occasion du lancement officiel de ce projet de gestion intégrée des zones côtières. Cette cérémonie sera suivie de la première réunion du comité de pilotage dudit projet, dans le cadre des efforts conjoints de l’UE et du gouvernement du Sénégal “pour une relance verte, durable et inclusive afin de faire face à la pandémie de COVID19 et ses conséquences économiques et sociales”.
“Les zones côtières font face à de sérieuses menaces qui sont aggravées par le changement climatique notamment à travers l’élevation du niveau de la mer, l’acidification des océans et la généralisation des épisodes extrêmes (inondations et sécheresse)”, a-t-il indiqué. Ce projet s’inscrit dans la continuité d’une première phase qui avait permis, il y a quelques années, de jeter les bases de la Stratégie nationale de gestion intégrée des zones côtières au Sénégal, avec la mise en place de plans de gestion locaux, a-t-il dit.