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5 juillet 2025
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L'OMNIPOTENCE DU CHEF AU SEIN DES PARTIS TRADITIONNELS
EXCLUSIF SENEPLUS - Bataille rangée au PDS, guerre de positionnement au PS.. Pourquoi les deux plus grandes formations politiques du Sénégal peinent à se renouveler ? ENTRETIEN AVEC NOTRE ÉDITORIALISTE, BACARY DOMINGO MANÉ
L'éditorialiste de SenePlus Bacary Domingo Mané analyse dans cet entretien, les remous qui secouent actuellement le Parti socialiste et le Parti démocratique sénégalais. Les deux partis traditionnels, symboles de la démocratie sénégalaise, semblent en effet incapables de s'émanciper de la tutelle de leur chef historique, longtemps demeuré seul décideur, par ailleurs.
"Le moment est venu pour le PS et le PDS de faire peau neuve", estime Bacary Domingo Mané, qui appelle à des réformes et à une gestion plus démocratique au sein de ces partis politiques.
Par Thierno BOCOUM
LAÏCITE, TERRORISME ET SYMBIOSE DES RELIGIONS
Une certaine classe politique française qui se nourrit d’amalgames à but électoraux cherche malheureusement à profiter de cet acte dramatique pour avoir le grand nombre dans sa besace.
A travers la récente tuerie de Nice, des barbares, aveugles et ignorants ce sont attaqués, cette fois-ci, à une des religions révélées à savoir le christianisme. Ces actes d’attentat et de terrorisme doivent être condamnés et combattus par tous. Ils sont, à tous les coups, le résultat d’une injustice contre d’innocentes personnes et le dévoiement monstrueux d’une religion de paix.
Une certaine classe politique française qui se nourrit d’amalgames à but électoraux cherche malheureusement à profiter de cet acte dramatique pour avoir le grand nombre dans sa besace. Chercher à écraser les minorités religieuses pour introduire leurs restes dans le plat d’un conformisme qui serait les valeurs de la République est un leurre. Ces valeurs d’une République ne peuvent pas être construites à travers le dictat d’une certaine croyance au détriment d’autres croyances.
Que les valeurs d’une diversité raciale et religieuse en soient l’essence pour que ces valeurs de la République puissent plafonner et servir de repère. La laïcité remise à jour dans l’indignation et les sanctions à géométrie variable ne peut malheureusement que constituer un terreau fertile pour les terroristes, aidés dans leur propagande par ces politiques qui jettent l’opprobre sur toute une communauté qui aspire à vivre et pratiquer sa religion en toute quiétude. Pour nous prémunir de l’injustice, apprenons d’abord à être juste. Que la Paix règne dans le monde.
Thierno BOCOUM
President du mouvement AGIR
IL FAUT ARRETER CETTE ENVIE DE VOULOIR INFANTILISER LES POPULATIONS AVEC DES SLOGANS CREUX
Président de l’Observatoire sénégalais des migrations, Aly Tandian analyse dans cet entretien, cette nouvelle vague de migrants bravant la mort pour se rendre en Europe
Le phénomène de l’émigration clandestine connait une recrudescence ces derniers mois au Sénégal. Cette situation ne laisse pas indifférent le sociologue Aly Tandian. Professeur titulaire, il a exercé d'abord à l'Université de Toulouse 2 (France) avant de rejoindre l’Université Gaston Berger où il est Directeur du Groupe d’études et de Recherches sur les Migrations etfaitsde Sociétés. Président de l’Observatoire sénégalais des migrations, il analyse dans cet entretien avec "L'as" cette nouvelle vague de migrants bravant la mort pour se rendre en Europe.
Comment expliquez-vous la recrudescence de l'émigration clandestine au Sénégal?
Nous assistons depuis quelques jours à une forte médiatisation des départs de pirogues à partir des côtes sénégalaises vers l’Espagne. On pourrait parler de recrudescence ou de regain. Mais faut-il que l'on soit d'accord qu’il a eu arrêt des départs des candidats aux voyages irréguliers. Je pense qu'après Barça ou Barsax, les routes du désert ont été engagées avec une forte affluence. Seulement, sa médiatisation a eu moins d’effets parce qu’entre autres raisons, il y a la loi 36- 2015 au Niger qui a criminalisé les voyages irréguliers vers l’Europe. Ensuite, on ne connaît pas assez le nombre de victimes dans le désert. La situation demeure une préoccupation. Il faudra prendre des mesures pour barrer la route aux immigrés irréguliers.
Selon vous, pourquoi les jeunes empruntent-ils les pirogues
Les raisons qui incitent les jeunes à prendre les pirogues sont plurielles. Souvent, on entend dire que les jeunes manquent du travail ou sont dans la précarité. Je pense que la situation est beaucoup plus complexe que telle qu'elle est décrite. Il ne faut pas se limiter aux raisons matérielles pour expliquer le pourquoi du voyage irrégulier. Et puis même pour les raisons matérielles, il faut mentionner que ce ne sont pas les plus pauvres qui partent. Il faut débourser entre 200 et 500.000 FCFA, parfois plus pour partir. Autre chose, nos travaux nous renseignent que certains candidats au voyage exerçaient jusqu'à deux activités. La question à laquelle il faut se demander, c'est que ces gens sont des « working poors », c’est-à-dire des travailleurs pauvres. Ils travaillaient pour survivre et non pour se réaliser. D'ailleurs, c'est le cas pour la majorité des Sénégalais et des Africains qui vivent dans les capitales urbaines. Leurs dépenses mensuelles font deux à trois fois leurs besoins réels. Il y a d'autres raisons immatérielles, par exemple, la structure des ménages où sont issus les candidats aux migrations irrégulières. Ils sont souvent des ménages polygamiques qui favorisent la compétition entre enfants d'une part et épouses d'autre part. La position dans la fratrie est à prendre en compte. Une bonne partie des candidats à l'émigration irrégulière sont soit des aînés ou les derniers. Aînés parce que c’est un impératif de venir en aide la famille. Dernier car étant le plus jeune de la famille, la personne à aider pour sauver l'honneur de la famille. Il y a d’autres raisons également que nos recherches ont trouvées.
Quels mécanismes faudra-t-il mettre en place pour amoindrir les risques ?
Il n'y a pas de secret. La migration n'est pas un phénomène, c'est un fait social total. Et c'est de cette manière qu'elle doit être prise en compte et étudiée. La migration n'est pas un problème, c’est plutôt une opportunité. Nos sociétés doivent intégrer la migration dans leurs agendas politique. Les gens parlent de l'Union européenne et son projet de surveillance de ses frontières. Et l’Afrique ? La Cedeao ? etc… Il faut arrêter l'hypocrisie et chercher les causes profondes, selon les espaces et mobiliser les ressources nécessaires. Il faut de véritables programmes, avec des projets solides qui répondent aux réalités endogènes. Nos politiques veulent que tous les jeunes deviennent des agriculteurs et des maraîchers. Alors, certains d’entre eux ont des connaissances innovantes dans d'autres domaines. Il faut arrêter cette envie de vouloir infantiliser les populations avec des slogans creux.
Quel rôle devra jouer l'état dans cette situation précise?
Cette situation de « manque d'emploi » et par conséquent de « manque de revenus » revient dans les propos de certaines personnes interrogées. D'autres jeunes plus nuancés soutiennent qu’ils ne sont actifs que durant la saison des pluies (4 à 5 mois). Et ils restent sans travail durant une longue période de l'année, surtout la saison sèche (7 à 8 mois). Il faut encourager la méritocratie et surtout aménager l'environnement pour la recherche de l’emploi. Des projets sont mis en place, mais les conditions d'accès sont souvent hors de portée. Et ils ne sont pas que les compétences. Il faut être dans les réseaux complexes ou être supportés ou sponsorisés politiquement par un « long bras ». Dommage que ce n'est pas possible pour tout le monde
Concrètement, quelle est la solution pour fixer les jeunes ?
Au Sénégal, dans plusieurs régions, les activités des populations rurales sont tributaires de la saison des pluies. Et le reste de l'année, elles sont moins occupées. Une telle situation a entrainé́ chez de nombreuses populations, un sentiment de frustration. Elles estiment «être abandonnées et «oubliées» par l’État. Par conséquent, il est récurrent d’entendre ces populations dire : «Nous ne sommes pas considérées par les autorités du pays !». L’absence d’offres d’emplois est perçue par certaines populations interrogées comme une angoisse d'abandon. Une telle situation a créé́ un sentiment de frustration. Et par conséquent, pour ces populations, la migration est une issue qui leur est ouverte pour échapper à l’inoccupation. Les candidats à la migration restent convaincus que la création d'emplois dans les villages et villes pourrait assurer aux jeunes des revenus suffisants. Et par conséquent, ôter toute envie de migrer, surtout de manière irrégulière.
«CEUX QUI ONT EXILE SERIGNE TOUBA SONT LES VRAIS TERRORISTES»
Pour son premier Gamou en tant khalife général de Medina Baye, Cheikh Mahi Niasse a délivré un cours magistral.
Pour son premier Gamou en tant khalife général de Medina Baye, Cheikh Mahi Niasse a délivré un cours magistral. Répondant aux autorités occidentales qui traitent les musulmans de terroristes, le guide religieux a indiqué que ceux qui ont exilé Serigne Touba, Mame Abdoulaye Niasse et mis la pression sur les figures religieuses sont les vrais terroristes.
Récitals de Coran, retour sur la vie et l’œuvre du dernier messager, séances de ‘’zikr’’. La naissance du prophète Mouhamad a été célébrée à Médina Baye dans la grande ferveur religieuse. Mais l’actualité oblige, le khalife ne pouvait passer sous silence le regain de violence sur fond d’islamophobie en France.
Faisant partie des premières personnalités ayant apporté une réplique à Macron après ses propos sur l’islam, le guide religieux est revenu encore sur cette sortie du chef de l’Etat français surtout concernant la caricature du prophète. «L’ histoire ne va plus produire une personnalité qui est la synthèse de tous les nobles caractères de la trempe du prophète Mouhamad» a soutenu le chef religieux. «Le même jour où le président faisait son discours pour soutenir ceux qui ont caricaturé le prophète, on a dénombré en France près de 15 personnes qui se sont convertis à l’Islam . Donc, ses compatriotes sont les premiers à faire fi de son discours incendiaire sur l’Islam », ajoute-t-il. A l’en croire la célébration de la naissance du prophète à Médina Baye et dans tous les coins du monde est une réponse tangible apportée à l’Occident que le prophète restera plus haut plus grand .
De l’avis du khalife Cheikh Mahi, les occidentaux sont en train de traiter les musulmans de terroristes. Alors que, rappelle-t-il, si on revisite leurs histoires, les rapports qu’ils entretenaient avec nos anciens, ils sont les seuls terroristes. « C’est eux qui ont exilé Cheikh Ahmadou Bamba et mis des pressions énormes sur les épaules de nos vénérés guides religieux», s’indigne le khalife de Medina Baye.
Dans le même ordre d’idées, le fils de Baye Niasse a indiqué que la laïcité telle que pratiquée actuellement est une laïcité en déliquescence. «C’est une laïcité qui encourage des contre-valeurs comme l’homosexualité. Etl’Islam estla seule morale qui peut faire face à ces genres de d é r a p a g e s idéologiques», conclut Cheikh Mahi Niasse.
PIRATAGE DES CHAÎNES DE TELEVISION, UN BUSINESS FLORISSANT OÙ LE VOL EST LÉGITIMÉ
Bien qu’illégal, le business des réseaux câblés fait l’affaire de beaucoup de familles sénégalaises. Malgré les nombreuses plaintes des distributeurs formels, l’activité semble promise à un bel avenir
Bien qu’illégal, le business des réseaux câblés fait l’affaire de beaucoup de familles sénégalaises. Malgré les nombreuses plaintes des distributeurs formels, l’activité semble promise à un bel avenir. Mieux, elle attire de plus en plus de jeunes qui se frottent bien les mains, au grand dam des grands opérateurs.
Des câbles qui se confondent avec ceux de la Sonatel et/ou de la Senelec : un tel décor est visible dans plusieurs quartiers de Dakar et d’autres villes du pays. Sans règle aucune, sans la moindre organisation, des personnes ont envahi le secteur de la distribution clandestine de chaînes de télévision privées. Ce business appelé communément « réseaux câblés », bien qu’illégal, fait l’affaire de nombreux consommateurs.
Même si les opérateurs formels comme Canal Horizons dénoncent une injustice et s’estiment lésés, le secteur ne cesse d’attirer du monde. Un soleil de plomb chauffe le quartier de Hann Maristes, à Dakar. Pendant que certains cherchent refuge sous l’ombre, Toumany, lui, la casquette bien vissée, un rouleau de câble autour du bras, escalade des murs. C’est le fournisseur maison du coin. « Je suis en train de monter un appareil qui permet de renforcer la puissance du signal. Quand nous n’avions pas beaucoup de clients, cet appareil pouvait le faire. Maintenant, plus la distance est longue, plus la capacité est faible. Il faut ce type d’appareil pour satisfaire tout le monde », explique-t-il. Pour les détails, il n’en dit pas plus et nous renvoie à son patron, Diadji. Comme s’il baignait dans la plus grande légalité, il explique au détail près ce business. Même s’il refuse de donner le prix des abonnements qu’il achète, Diadji estime que les prix pratiqués sont très bon marché pour les ménages. «Avec 2.500 francs CFA, tu as accès à presque toutes les chaînes de télévision.
Des chaînes sportives aux chaînes sénégalaises, aucun programme ne vous échappe. Par exemple, dit-il, celui qui vend les décodeurs (NDLR : Canal Plus). Avec un abonnement de 5.000 francs, tu n’as presque pas de chaîne de sport. Or, avec nous, tu as vraiment l’embarras du choix. On peut tout nous reprocher, mais la vérité, c’est que nous faisons l’affaire des populations », plaide Diadji. A Dakar comme dans les autres régions, le business est bien présent et est très prisé par les consommateurs grâce à son accessibilité.
A Hann Maristes par exemple, avec plus de 100 clients, si chacun paye 2.500 francs, la recette est importante. Du côté des consommateurs, on se frotte presque les mains. Selon Mass Soumaré, un résident de la Cité Fadia, quand la conjoncture économique est compliquée, il faut savoir s’y adapter. « Un abonnement à Canal Plus coûte au moins 12.000, pour une panoplie de chaînes de télévision. Or, avec le réseau câblé, je ne paye que 3.000. Le choix est vite fait. Même si la qualité n’est pas la même, même si ce n’est pas très légal, ça règle des problèmes. Si vous allez dehors, vous verrez les câbles surplomber toutes les maisons, cela veut dire que la demande est très forte, et les gens n’ont pas forcément les moyens de payer les décodeurs classiques », reconnaît-il.
UN BUSINESS TRES RENTABLE
Sans doute un des précurseurs des réseaux câblés à Guédiawaye, dans la banlieue de Dakar, Balla Canal s’est aujourd’hui reconverti dans la vente de voitures depuis son retour d’Italie. Grâce à cette activité, il a pu faire beaucoup de bénéfices qui lui ont permis de se payer un voyage en Italie. «A l’époque, il n’y avait que le bouquet Canal. L’abonnement était de 20.000 francs par mois, ce qui n’était pas donné à tout le monde. Dès que les gens ont vu que je leur offrais le même service que Canal Plus à 5.000 francs, ils n’ont pas hésité à profiter de l’offre. J’avais au moins 200 clients. C’était très rentable. En moins de deux ans, j’ai pu faire assez d’économies pour voyager. Aujourd’hui, c’est un cousin qui a pris le relais. Il s’en sort très bien, malgré la forte concurrence », témoigne Balla Canal, un nom que lui donnent ses fournisseurs, faisant allusion au diffuseur Canal Plus. Arrêté plusieurs fois, son matériel confisqué, cet homme âgé d’une cinquantaine d’années, distributeur attitré de nombreux foyers de Guédiawaye, est toujours dans ce business. C’est comme s’il avait signé un accord avec les opérateurs. Malgré les nombreuses convocations à la police, il ne change pas de métier. « Mais aujourd’hui, il ne distribue plus les chaînes Canal. Les principaux soucis qu’il avait, c’était avec ce fournisseur. Il a décidé de se contenter des chaînes qui n’ont pas forcément de représentants au Sénégal. Mais il ne perd pas au change. Avec les chaînes BeIn, on a presque les mêmes offres que Canal et au même prix », explique Babacar Sène, un de ses fidèles abonnés.
VIDE JURIDIQUE ?
De manière anarchique, mais au vu et au su de tous, les réseaux câblés arrosent les foyers, avec des fils aussi visibles que ceux de de la Senelec et de la Sonatel. Les opérateurs ne semblent plus se cacher. Est-ce à dire qu’ils sont dans la légalité ? Un juriste interrogé sur le sujet affirme qu’il semble y avoir un vide juridique, lequel profite vraisemblablement aux câbleurs. « En réalité, ils payent l’abonnement. Ils ne le piratent pas. Mais le vrai problème, c’est de savoir s’ils ont le droit de le partager avec d’autres utilisateurs et d’en faire un business. Il est difficile d’y répondre. Ce que je sais, c’est que le piratage gagne du terrain, et l’absence d’un cadre réglementaire etjuridique clair y est pour beaucoup. Si mes souvenirs sont bons, le groupe Canal Plus Sénégal avait décidé de combattre ce phénomène avec des plaintes, des conférences de presse… Mais on n’a pas besoin d’être expert pour savoir que la bataille est perdue d’avance pour lui. Les réseaux sont toujours aussi nombreux », analyse notre juriste.
Du côté de Canal Plus, on ne blâme pas forcément les consommateurs. Selon un ancien employé de l’opérateur, qui parle du sujet sous le couvert de l’anonymat, c’est plutôt les câbleurs qui sont à l’indexe. « Comme les câbles sont visibles, beaucoup finissent par penser que c’est tout à fait légal. Quand j’étais là-bas, à Canal Plus, nous avions mené toutes sortes de batailles, mais le mal reste profond. Les câbleurs ne sont pas du tout inquiétés », dit-il, presque résigné.
CANAL PLUS SEUL CONTRE TOUS ?
Malgré des plaintes à la pelle, Canal Plus Horizons n’arrive pas à mettre un terme au phénomène. Si certains ont décidé de suspendre la diffusion des chaînes du groupe via les réseaux câblés, d’autres continuent d’en profiter. « Dans notre quartier, à Guédiawaye, explique Amadou Sy, presque toutes les familles sont connectées à ces réseaux. Je suis sûr que s’il n’y avait pas cette offre, aucune d’elles ne serait connectée. Je me souviens d’avoir été l’un des rares à disposer d’un décodeur. Ma maison refusait du monde pendant les week-ends. Mais depuis que ces réseaux sont arrivés, les ménages regardent la télévision dans leur intimité », dit-il. Fatigué de voir des câbleurs lui dérober son marché, CanalHorizons a fait arrêter et emprisonner plusieurs acteurs. Mais, si beaucoup continuent d’exercer l’activité, c’est parce qu’ils estiment être en règle. Actif dans le secteur depuis le début des années 2000, Éric révèle qu’« un cahier des charges avait même été signé par la société de redistribution d’images de télévision par voie de câbles, qui regroupe tous les acteurs ». Mais selon cet ancien propriétaire de réseau, ce cahier des charges n’octroyait pas le droit « de commercialiser les programmes des chaînes cryptées comme le bouquet de Canal ou celui de BeIN ».
LES CONSOMMATEURS SE FROTTENT LES MAINS
Ibrahima Guéye ne s’en cache pas, les réseaux câblés font l’affaire pour lui. Passionné de football, il ne rate pas les grands championnats européens. Mais face à une conjoncture économique peu favorable, il n’est pas sûr de pouvoir payer 12.000 francs par mois pour un abonnement. « La qualité des images est nettement meilleure avec les décodeurs classiques, mais quand on doit payer la facture d’eau, d’électricité, il faut savoir s’adapter. Avec 3.000 francs par mois, j’ai l’embarras du choix entre les programmes. Je ne me plains pas », dit-il sans détour. Pour ratisser large, BassirouNgom, lui, a suspendu son abonnement. « Avec les décodeurs classiques, dit-il, je ne pouvais pas brancher plus d’une télévision. Puisque j’ai deux épouses, pour éviter les problèmes, j’ai décidé de m’abonner aux réseaux câblés. Avec 5.000 francs, chacune de mes épouses a ses chaînes de télévision dans sa chambre, et tout le monde est content », sourit-il.
MACKY SALL JOUE AVEC LES NERFS DE SES MINISTRES
C’est la montée de l’adrénaline du côté des ministres sortants et de leurs collaborateurs. Le chef de l’Etat soumet tout le monde à la «torture» : la longue attente, avant la publication de la liste des membres du prochain gouvernement
C’est la montée de l’adrénaline du côté des ministres sortants et de leurs collaborateurs. Le chef de l’Etat est en mode verrouillage systématique. Macky Sall s’est barricadé. Rien ne filtre. Il soumet ainsi tout le monde à la «torture» : la longue attente, avant la publication de la liste des membres du prochain gouvernement.
Héritier politique d’Abdoulaye Wade, Macky Sall semble aujourd’hui dépasser son maître. Si le « pape du Sopi » faisait un signalement à gauche pour tourner à droite, le leader de l’Alliance pour la République (APR), lui, comme l’a si bien dit Habib Sy, signale à droite, puis à gauche et s’arrête. Autrement dit, non seulement Macky Sall est imprévisible, il est capable aussi de laisser dans la stupeur et l’incertitude la plus totale ses plus proches collaborateurs.
En un mot comme en mille, sa décision de ne pas sortir la liste des prochains ministres, soixante-douze heures après avoir dissous le gouvernement, installe de plus en plus le stress chez les ministres sortants, dont la seule mission maintenant est de s’occuper des affaires courantes. Tout en ignorant s’ils sont définitivement renvoyés ou pas. Le temps d’attente risque d’avoir des conséquences psychologiques sur les ministres, qui ne savent plus à quel Macky Sall se vouer.
Selon des confidences faites à L’As, Macky Sall est en mode verrouillage. Il ne répond à aucun appel et ne reçoit presque personne en dehors de sa garde rapprochée. Même si certains ministres font semblant de ne pas être affectés par l’attente de la publication de la liste des membres du prochain gouvernement, leurs nerfs sont plus que tendus depuis qu’il leur a demandé de préparer les dossiers de passation pour lundi. Ils subissent une pression énorme, avec leurs familles et leurs collaborateurs.
En d’autres termes, ils subissent une torture psychologique imposée et entretenue par le chef de l’Etat, qui n’a pas encore pris la décision de les libérer de cette situation. Laquelle peut même faire lâcher le cœur de certains ministres qui sont d’un âge avancé. D’ailleurs, les collaborateurs de plusieurs ministres ont été invités à se rendre au travail, vendredi 30 octobre, qui était pourtant un jour férié, pour préparer les passations de service et à faire leurs bagages, pour se préparer à toute éventualité.
Selon certaines indiscrétions, ce fait nouveau n’a fait qu’augmenter la montée de l’adrénaline dans les ministères et ceux qui les dirigent. Pour preuve, la plupart des ministres, qui au lendemain de leur nomination n’étaient plus joignables, ont subitement changé d’attitude depuis jeudi et guettent un appel du 33 880…, le numéro de téléphone de la présidence de la République. D’aucuns rapportent également que des ministres, qui tiennent à leur poste comme à la prunelle de leurs yeux, sont plus que jamais anxieux et ne dorment plus que d’un seul œil, car ils sont en train de faire l’impossible pour aller demander de l’aide à de hautes personnalités coutumières, religieuses ou politiques. On s’en souvient, lors du dernier remaniement, on avait annoncé une équipe de choc. Mais à l’arrivée, on a eu droit à un gouvernement méconnaissable, le plus limité de tous les gouvernements sous Macky Sall. Nul ne peut dire avec exactitude qui fera partie ou pas de l’équipe en gestation. Certains ministres ont déjà demandé à leurs directeurs de préparer les documents de passation de service, selon des sources contactées par L’As.
PRES DE 3,5 MILLIARDS DE FRANCS CFA DE L’UE
Amaury Hoste, chef d’équipe gouvernance et stabilité de l’UE, en a fait l’annonce mercredi à Dakar, à l’occasion du lancement officiel de ce projet de gestion intégrée des zones côtières
L’Union européenne (UE) a contribué à hauteur de 3,5 milliards de francs CFA pour la mise en œuvre d’une gestion intégrée des zones côtières au Sénégal, dans le cadre de l’Alliance mondiale contre le changement climatique (AMCC).
Amaury Hoste, chef d’équipe gouvernance et stabilité de l’UE, en a fait l’annonce mercredi à Dakar, à l’occasion du lancement officiel de ce projet de gestion intégrée des zones côtières. Cette cérémonie sera suivie de la première réunion du comité de pilotage dudit projet, dans le cadre des efforts conjoints de l’UE et du gouvernement du Sénégal “pour une relance verte, durable et inclusive afin de faire face à la pandémie de COVID19 et ses conséquences économiques et sociales”.
“Les zones côtières font face à de sérieuses menaces qui sont aggravées par le changement climatique notamment à travers l’élevation du niveau de la mer, l’acidification des océans et la généralisation des épisodes extrêmes (inondations et sécheresse)”, a-t-il indiqué. Ce projet s’inscrit dans la continuité d’une première phase qui avait permis, il y a quelques années, de jeter les bases de la Stratégie nationale de gestion intégrée des zones côtières au Sénégal, avec la mise en place de plans de gestion locaux, a-t-il dit.
17 MORTS ET PLUS DE 115 BLESSES DONT 5 GRIEVEMENT
Les routes du Sénégal ont été particulièrement meurtrières ces dernières 48h marquées par la célébration du Maouloud (Gamou), le jeudi 29 octobre, dans plusieurs foyers religieux du pays.
Les routes du Sénégal ont été particulièrement meurtrières ces dernières 48h marquées par la célébration du Maouloud (Gamou), le jeudi 29 octobre, dans plusieurs foyers religieux du pays. Un violent accident causé par une tentative de dépassement dangereux au détour d’un virage a fait 16 morts et 53 blessés dont 5 grièvement entre Thiès et Pout, dans la nuit de mercredi à jeudi. Au Centre, une personne a trouvé la mort et plus de 62 autres ont été blessées dans des accidents de la circulation survenus lors du Gamou à Kaolack. Faisant en tout 17 morts et plus de 115 blessés dont 5 dans un état grave. Le Président Macky Sall qui «prie pour le repos de l’âme des victimes», en appelle «respect scrupuleux des règles du Code de la route».
6 MORTS ET 53 BLESSES, DONT 5 GRIÈVEMENT, DANS UN ACCIDENT A THIES...
Un violent accident a coûté la vie à 16 personnes entre Thiès et Pout, dans la nuit de mercredi à jeudi, a indiqué le directeur des Transports terrestres, Cheikh Omar Gaye. Une tentative de dépassement dangereux au détour d’un virage, est à l’origine d’une collision en un bus et un camion frigorifique qui a fait 53 blessés dont 5 grièvement. Selon l’APS, M. Gaye a fait cette révélation lors d’une visite à l’hôpital régional El Hadji Amadou Sakhir Ndiéguène de Thiès, où il s’est rendu au chevet des blessés pris en charge dans cet établissement, en compagnie du gouverneur Mamadou Moustapha Ndao. Il a souligné la «violence» de l’accident, qui s’est traduite par une «difficulté d’identification des victimes». Il s’agit de 16 personnes qui ont perdu la vie lors de cet accident, tandis que 53 autres ont été blessées, dont 5 grièvement. Seuls cinq blessés sont encore pris en charge à l’Hôpital régional de Thiès. A en croire Cheikh Oumar Gaye, «une tentative de dépassement dangereux au détour d’un virage, a entraîné un choc frontal» entre un bus, qui roulait dans le sens Dakar-Thiès, et un camion frigorifique. Le bus est descendu de la route et a heurté un arbre. «C’est déplorable, c’est douloureux», a dit M. Gaye, appelant à une «introspection» et au respect du code de la route. Il a indexé la défaillance humaine dans cet accident qui «était évitable», selon lui, parce qu’impliquant deux «chauffeurs professionnels», respectivement de 7 et 13 ans d’expérience. Le directeur des Transports terrestres n’a pas manqué d’inviter les usagers à réduire les voyages de nuit lors desquels «la visibilité est réduite de 60%», avant de saluer la qualité et la diligence de la prise en charge des 53 blessés, dont seuls 5 sont encore internés à l’hôpital.
…1 MORT ET 62 BLESSÉS DANS DES ACCIDENTS DE LA CIRCULATION KAOLACK
Un peu plus loin de Thiès, au Centre du pays, une personne a trouvé la mort et plus de 62 autres ont été blessées dans des accidents de la circulation survenus lors du Gamou célébré jeudi à Kaolack, a appris l’APS des Sapeurs-pompiers. «Entre la veille et le jour du gamou», jeudi, «les éléments des sapeurs-pompiers de la Brigade régionale de Kaolack ont dénombré une perte en vie humaine et plus de 62 blessés dans des accidents de la circulation», ont-ils indiqué. La Brigade des Sapeurs-pompiers de Kaolack dit avoir déployé 80 éléments à Médina Baye et dans les environs pour les besoins du Gamou, une manifestation annuelle commémorant ’anniversaire de la naissance du Prophète Mohammed (PSL).
MACKY SALL INVITE AU RESPECT SCRUPULEUX DES REGLES DU CODE DE LA ROUTE POUR…
Dans un communique de presse du Pôle communication de la Présidence de la République, le Chef de l’Etat exhorte les usagers au «respect scrupuleux des règles du Code de la route afin d’éviter ces accidents tragiques dus à la négligence humaine». «…Le président Macky Sall prie pour le repos de l’âme des victimes de l’accident survenu à Allou Kagne, sur la route nationale N°1, le 29 octobre 2020, et présente ses condoléances émues à leurs familles. Le Président Sall invite, une fois de plus, au respect scrupuleux des règles du Code de la route afin d’éviter ces accidents tragiques dus à la négligence humaine», lit-on dans le document en date du 30 octobre 2020.
Par Djibril WAR
SERIGNE PAPE MALICK SY, TOUJOURS PRESENT DANS LES CŒURS
La famille Sy a toujours privilégié ces liens séculaires en lieu et place des relations de marabout à disciple. Vous avez toujours été présent dans tous nos événements familiaux de joie comme de tristesse
Qui pouvait nous faire croire que nous allions commémorer ensemble pour la dernière fois sur terre la naissance du Prophète Mohamet PSL, à l’édition du Mawloud de 2018, absent du pays en 2019) dans la mosquée du Saint Homme, feu votre père Sérigne Babacar Sy?
Cher père, cette nuit nous souffrirons moins de notre solitude, loin de notre famille, en mission d’observateur dans ces lieux inconnus, pleins d’incertitude, exposé à des risques imprévisibles que de cette douleur intense indescriptible qui nous consume, du fait de cette brutale séparation. Qui pourra nous donner aujourd’hui ce profond bonheur spirituel des plus beaux moments de béatitude, d’élévation de notre vie, ce gros cadeau qu’est l’hommage que vous aviez rendu cette nuit là à notre regretté père El Hadji Assane, fervent talibé, fidèle et loyal serviteur et vaillant soldat déterminé dans les années de braise de persécution, jusqu’à la fin de ses jours de son Guide Sérigne Cheikh Al Makhtoum?
Vous aviez même eu du mal cette nuit là à contenir en ces instants votre émotion, trahie par le trémolo de votre douce et adoucissante voix par nature lorsque vous preniez à témoin pour vos déclarations votre illustre père Serigne Ababacar Sy PSL, et Sérigne Cheikh Ahmet Tidiane Sy dont il fut le distingué et infatigable compagnon et ami.
En cette nuit bénie, partout dans les mosquées du monde, depuis la Mecque, siège de la Kaaba, Medine où repose le Prophète PSL, Aïnou Madi, berceau de la Tidianiya, la Mecque, Médine Fezz, Caire, Kano, Bornou, Tombouctou, Nimzatt, Jakarta, New York, Paris, Londres, au Sénégal, Tivaouane, Fouta,Touba, Kaolack Niassene, Thiès, Ndiassane, les familles Barro,Ndieguene, Kounta, Dakar, la Zawiya de Elhadj Malick, Yoff du Madi Sérigne Issa Laye, Tall de Elhadji Oumar de la mosquée Omarienne, Barro de Medina Gounass, les fidèles musulmans, à l’unisson vont réciter toute la soirée le Coran, faire des « Zikr » psalmodier et chanter à la gloire du Prophète Mohamet PSL : « Alla Huma Sali Alla Sayidina Mohamad.. ».
Très cher Papa, venant à la suite de vos illustres Grand père, homonyme Elhadji Malick Sy et pères : les Khalifes généraux Sérigne Ababacar Sy, Sérigne Mansour Sy, Sérigne Abdoul Aziz Dabakh, vos frères aînés : Sérigne Moustapha Sy, les Khalifes Généraux Sérigne Mansour Sy, Sérigne Cheikh Ahmet Tidiane Sy Al Makhtoum, Sérigne Abdoul Aziz Al Amine, vous aviez bien su perpétuer et de fort belle manière les liens de parenté maternelle et paternelle entre nos deux familles depuis la lignée guerrière de notre ancêtre le roi guelewar du Sine Silmang Marone de Mbimor venu du Gabou, lieu mystique des Libations de miracles « le Thiour » sous les tamariniers, des Lamtoro du Fouta, à Al War, celle du Walo: Abari, Wele, Diop, Thiam de Gaya, de Bokhol, Dagana, Ndombo Diop.
Vous me faisiez voyager hors du temps comme sur un tapis volant en invoquant les relations entre votre grand père Elhadji Malick Sy et sa cousine notre arrière grand mère Fatou Diop Ngone Marone, sœur de Rihanna Marone, dont la fille était la Sokhna de Sérigne Babacar Sy, mère de Sérigne Moustapha Sy Seydi Jamil de Fass.
C’est sous le Grand arbre Tamarinier, comme le rappelait le regretté et grand historien du walo feu Amadou Seye, à l’entrée du village de Ndombo que le Saint homme mystique, dans sa retraite spirituelle, seul, aux bons soins de sa cousine qui lui apportait repas et linge avait écrit le Wassilatoul Mouna ou « Taïssir » invocation à Dieu, son prophète Mohamed et Cheikhou Ahmadou Tijjani « Ya Allah, j’exprime la ferme intention de me rapprocher de toi en vue de me livrer à ton adoration en récitant cette invocation bénie en vue de me livrer à ton adoration... de me fortifier spirituellement.. ».
Cette place est aujourd’hui érigée par un digne fils du village, Doudou Mbodj en mosquée inaugurée par le Khalife Général Sérigne Abou Aziz Al Amine. La famille Sy a toujours privilégié ces liens séculaires en lieu et place des relations de marabout à disciple. Vous avez toujours été présent dans tous nos événements familiaux de joie comme de tristesse. Vos prières et vos discrètes marques de générosité, ne nous ont jamais fait défaut. Aujourd’hui, le cœur étreint par le chagrin et l’émotion, nous continuerons de proclamer et de revendiquer toujours haut et fort avec fierté notre statut de « talibé », de disciple de la famille Sy de Cheikh Ahmet Tidiane Shérif. Vous êtes retourné à notre Créateur, Allah le Tout Puissant, auprès de vos illustres parents, après une vie bien remplie, ayant fait plus que vous ne pouviez faire pour les autres. Vous aviez toujours fait vôtre cette conception du poète du vrai bonheur : « Un parfum que l’on répand autour de soi sans en verser une seule goutte sur soi même. » Quelle noblesse de cœur et d’esprit!
DJIBRIL WAR
LE CODE PETROLIER 2019 TOUJOURS NON APPLICABLE
Le 24 janvier 2019, le Sénégal a adopté le projet de loi portant code pétrolier abrogeant et remplaçant la loi N°98-05 du 08 janvier 1998. A la même date, la loi sur le contenu local dans le secteur des hydrocarbures a été adoptée
Tous les contrats miniers ficelés en application sont sous régime de 1998. Aucun contrat n’est soumis en application sous le nouveau code pétrolier de 2019. C’est ce qu’a fait savoir Papa Alioune Badara Paye, secrétaire permanent adjoint du comité national de l’Initiative pour la transparence des industries extractives (Itie), mercredi dernier lors d’une session de capacitation des journalistes sur les obligations contractuelles des entreprises extractives.
Le 24 janvier 2019, le Sénégal a adopté le projet de loi portant code pétrolier abrogeant et remplaçant la loi N°98-05 du 08 janvier 1998. A la même date, la loi sur le contenu local dans le secteur des hydrocarbures a été adoptée. Le présent code (nouveau) s’inscrit dans un contexte de réformes du cadre légal et juridique des activités pétrolières au Sénégal avec des règlementations attendues notamment sur la gestion des revenus pétroliers. D’ailleurs, c’est en septembre dernier que le texte d’application a été adopté en conseil des ministres.
Toutefois, il est à noter que «tous les contrats ficelés et appliqués ou applicables sont sous le régime de 98. Aucun contrat n’est appliqué sous le nouveau code pétrolier», a fait savoir mercredi dernier, à Dakar le secrétaire permanent adjoint du comité national de l’Initiative pour la transparence des industries extractives (Itie) Papa Alioune Badara Paye. Il co-animait une session de mise à niveau des journalistes sur les obligations contractuelles des entreprises extractives, notamment sur le cadre légal et institutionnel. A ce jour, bien que le Sénégal se soit doté d’un nouveau code pétrolier avec son décret d’application adopté en conseil des ministres en septembre dernier, il est à retenir qu’aucun contrat n’est appliqué sous le code pétrolier de 2019.
En clair, «l’Etat sénégalais n’a pas encore donné de contrat sous le régime du code pétrolier de 2019». A l’en croire, c’est un code qui n’est pas encore entré pleinement en vigueur. «Tous les contrats disponibles sont sous le régime de 98», a insisté le secrétaire permanent adjoint de l’Itie qui, par ailleurs, laisse entendre qu’un appel d’offres est en cours jusqu’au mois de décembre prochain pour les blocs restants.
Toutefois, d’autres compléments notamment avec la loi fiscale scotchée dans le code général des impôts qui généralement s’applique au secteur pétrolier mais également la loi sur le contenu local votée en 2019 qui vient organiser la mise en œuvre du contenu local dans le secteur des hydrocarbures», a développé M. Paye. A cela, vient s’ajouter le cadre institutionnel avec «les ministère de l’Economie et des finances, du pétrole et des énergies à travers Petrosen et les impôts et la douane qui interviennent dans le secteur».