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5 juillet 2025
L’OBJECTIF LARGEMENT DÉPASSÉ
L’objectif visé dans le cadre de l’édition 2020 de la campagne nationale d’Octobre Rose a été ‘’largement dépassé’’, a affirmé, samedi à Fatick, la présidente de la Ligue sénégalaise contre le cancer
Fatick, 1er oct (APS) - L’objectif visé dans le cadre de l’édition 2020 de la campagne nationale d’Octobre Rose a été ‘’largement dépassé’’, a affirmé, samedi à Fatick, la présidente de la Ligue sénégalaise contre le cancer (LISCA), le docteur Fatma Guenoune.
‘’L’objectif de cette édition 2020 d’octobre Rose a été largement dépassé grâce à la subvention de 2.800 examens de mammographie’’, a souligné le docteur Guénoune, lors de la cérémonie officielle de clôture de la campagne nationale de sensibilisation et de dépistage contre les cancers du sein et du col de l’utérus, appelée ‘’Octobre Rose’’.
Elle a aussi fait état du ‘’dépistage d’environ 6.000 femmes lors des journées de consultations’’ et du ‘’dépistage de 1.424 femmes pour le cancer du col de l’utérus’’.
S’exprimant en présence de la directrice générale de la santé publique, docteur Marie Khémesse Ngom Ndiaye, elle a souligné que comme toutes les autres années depuis 2010, il s’est agi à travers l’édition 2020 d’informer, sensibiliser, dépister et permettre à plusieurs femmes de bénéficier d’une mammographie à 15.000 francs, grâce à une subvention.
Elle a rappelé que ‘’la LISCA a déroulé des activités parmi lesquelles une campagne de sensibilisation, et d’information, des journées de dépistage du cancer du sein ainsi que du col de l’utérus’’.
Elle a indiqué que la présente campagne, qui a eu lieu du 1er au 31 octobre, était destinée à inciter les femmes âgées de 40 ans à 74 ans à participer au dépistage des cancers du sein et du col de l’utérus.
Malgré tous les efforts thérapeutiques, dit-elle, le cancer du sein demeure un enjeu de santé publique, a-t-elle rappelé.
‘’Les cancers gynécologiques sont les premiers cancers chez la femme au Sénégal et les premières causes de décès chez la femme’’, a ajouté le docteur Guenoune.
Les autorités administratives de la région, les acteurs de la santé et les partenaires techniques ont pris part à la cérémonie.
DECES DU PROFESSEUR IBA DER THIAM
L’information est confirmée par des proches de la famille. Il a succombé à l’hôpital Principal des suites d’une courte maladie. Maitre de conférences titulaire en histoire moderne et contemporaine à la retraite, Iba Der Thiam fut ministre de l’Education
Le Pr Iba Der Thiam est décédé. L’information est confirmée par des proches de la famille. Il a succombé à l’hôpital Principal des suites d’une courte maladie.
Iba Der Thiam, né le 26 février 1937 à Kaffrine, est un professeur d’université et homme politique sénégalais. L’ancien fondateur de la Cdp/Garab-Gui a continué à servir à l’université même après sa retraite en 2003 et des années durant. En plus des cours qu’il dispensait, il encadrait également des travaux de recherches.
« Personne dans ce pays, je dis bien personne, ne maîtrise l’histoire contemporaine du Sénégal mieux que Iba Der Thiam. J’ai eu le privilège d’avoir été son étudiant en année de maîtrise, je puis témoigner de son savoir encyclopédique. J’ai beaucoup de respect pour l’enseignant qu’il est », disait de lui le journaliste El Hadji Ibrahima Thiam du journal Le Soleil. Il décède à l’âge de 83 ans.
Maitre de conférences titulaire en histoire moderne et contemporaine à la retraite, Iba Der Thiam fut ministre de l’Education nationale et de l’enseignement supérieur de 1983 à 1988 sous le magistère du président de la République Abdou Diouf.
Fondateur du parti politique CDP/Garap-Gui (Convention des démocrates et des patriotes, Iba Der Thiam a également dirigé des organisations comme le Syndicat unique de l’enseignement laïc du Sénégal (Suel) et le Syndicat des enseignants du Sénégal (Ses). Le Ses était issu de la fusion entre le Suel et Syndicat des professeurs africains au Sénégal (Spas) en 1969.
PAR Abdourahmane Ba
L'AUTO-ESCLAVAGE DES TEMPS MODERNES, LE SUICIDE LA JEUNESSE AFRCAINE
La porte de l'esclavage de Goree s'est multipliée et a élu domiciles aux anciens quartiers de pêcheurs des quatre communes françaises du Sénégal plus Mbour
Le décret d'application de la loi sur l'abolition de l'esclavage de Février 1794 , signé Victor Schoelcher, Sous Secrétaire d'Etat aux colonies de la première République Française de 1848, n'a pas eu les effets escomptés sur l'arrêt définitif de l'esclavage. En effet, le monde, impuissant, voit naître aujourd'hui l'auto-esclavage des temps modernes.
Les auto-esclaves sont les jeunes africains laissés pour compte, sans avenir dans leurs pays néo-colonisés dirigés pas les nouveaux auto-esclavagistes, des pouvoiristes incompétents et des politiciens véreux, et endormis par des guides de toutes sortes vendeurs d'illusions.
Les néo auto-esclavagistes et leurs affidés au pouvoir se remplissent les poches et brisent l'avenir de millions de jeunes dans des combines politiciennes pour se maintenir au pouvoir et appliquer des politiques publiques nuls et sans lendemains.
Les néo auto-esclaves, les jeunes africains, paient eux-mêmes leur propre ticket pour rejoindre leurs nouveaux maîtres dans les plantations d'Espagne. Ils prennent en surnombre des pirogues de fortune qui peuvent exploser où chavirer à tout moment et les tuer en haute mer dans cette aventure d'auto-esclavagisme suicidaire.
La porte de l'esclavage de Goree s'est multipliée et a élu domiciles aux anciens quartiers de pêcheurs des quatre communes françaises du Sénégal plus Mbour.
A quand s'arrêtera ce cycle infernal pour l'Afrique et le Sénégal en particulier ? Esclaves d'hier, auto-esclaves d'aujourd'hui, la jeunesse africaine ne sait plus à quels esclavagistes se fier. Elle tombe par millions devant les navires des esclavagistes d'hier, insensibles à leur sort.
Demain, les vendeurs d'illusions nous inventeront la nouvelle forme de l'esclavage des jeunes africains et dresseront des quartiers touristiques remplis de monuments de jeunes disparus en haute mer dans les vieux quartiers de pêcheurs tués par le trafic de haut banditisme des licenses de pêche.
par Cheikh Omar Diallo
MINISTRE-DÉPUTÉ, ANCIEN MINISTRE DÉPITÉ
Dorénavant dans le corpus législatif sénégalais, le suppléant remplacera le député empêché à court terme et non pas de manière définitive. Dit autrement, tout nouvel ancien ministre peut retrouver hic et nunc son siège à l’Assemblée nationale
Dorénavant dans le corpus législatif sénégalais, le suppléant remplacera le député empêché à court terme et non pas de manière définitive. Dit autrement, tout nouvel ancien ministre peut retrouver hic et nunc son siège à l’Assemblée nationale. Telle est l’économie de la suppléance prévue dans la loi organique du 4 mai 2019. Cependant, s’ils ne sont pas reconduits dans l’attelage gouvernemental de novembre 2020, les ministres remerciés - initialement élus députés en 2017 - ne pourront pas regagner leur place à l’Assemblée nationale, du fait de principe élémentaire de la non-rétroactivité de la loi.
Sous ce rapport, nommés ministres en 2017, donc deux ans avant l’entrée en vigueur de la loi portant organisation de la suppléance, ils passeront du statut de ministre et député à celui d’ancien ministre dépité. En revanche tout autre parlementaire nommé ministre en 2020, pourra retrouver automatiquement son siège à l’hémicycle, s’il n’exerce plus de charge ministérielle.
Sous le bénéfice de cette affirmation, il faut noter que l’incompatibilité entre la fonction ministérielle et le mandat parlementaire entraînait ipso facto le remplacement définitif du député par son suppléant, qui, à son tour, conservait le siège jusqu’au terme du mandat. Avec cette incompatibilité proclamée, le système politique sénégalais consacrait ainsi un dogme intangible de rang constitutionnel. Mais aujourd’hui, face aux vicissitudes de la suppléance, le nouveau statut du député se traduit, désormais, par la possibilité à lui offerte de reprendre son siège après la cessation de sa fonction ministérielle, conformément aux articles 55 et 56 révisés de la Constitution du 22 janvier 2001. Ce fait juridique vient tempérer la reconnaissance du dogme « incompatibilités entre fonction gouvernementale et mandat parlementaire ».
Dans le même ordre d’idées, en cas de vacance du siège de député pour cause d'empêchement [nomination ou maladie], le suppléant désigné exercera pleinement la fonction de député pendant la durée de l'empêchement. En clair, on ne peut suppléer un titulaire que s’il y a incompatibilité entre le poste de député et la fonction occupée. Le suppléant pourra alors siéger mais quand le titulaire cessera ses fonctions précédentes, le suppléant lui cèdera la place.
En octroyant un titre révocable et précaire au suppléant, l’intention présidentielle est de reconnaître et de consacrer le mérite électoral du député élu, devenu ministre. Fort bien !
Indubitablement, d’aujourd’hui à 2024, de nombreux ministres regagneront rapidement leur fauteuil à la place Soweto, à la fin du mandat présidentiel. Ministre aujourd’hui député demain ; ministre hier, député aujourd’hui.
C’est alors que le suppléant cessera d’être député suppléant ; tandis que le député suppléé redeviendra député de plein droit.
Faux suppléant : « vrai garde-place »
Passons rapidement sur la « tragédie sociale et familiale » qu’est la déchéance politique du « simple suppléant » pour nous arrêter sur le principe de la séparation stricte des pouvoirs qui s’en trouvera fortement atténué. Ce qui incidemment consacrera, le caractère temporaire de la suppléance et par la même occasion, accentuera l’idée de suppléant « garde-place ».
Pour rappel, au lendemain de l’indépendance du Sénégal, la compatibilité entre la fonction ministérielle et le mandat parlementaire était une pratique constitutionnelle acceptée. En permettant ainsi aux parlementaires de devenir ministres, sans cesser de siéger l’Assemblée nationale, les Mamadou Dia, Valdiodio Ndiaye, Alioune Badara Mbengue, Karim Gaye, Emile Badiane et Demba Diop, entre autres ont cumulativement été des ministres-parlementaires. Une coutume législative inspirée des IIIe et IVe république en France.
Cela dit, c’est l’avènement de la Ve république voulue par le Général Charles de Gaulle qui fixe, pour la première fois, le régime des incompatibilités et des inéligibilités des députés prévu dans la Constitution du 4 octobre 1958. Par héritage constitutionnel, depuis plus de cinquante ans, le législateur sénégalais l’avait inséré dans le corpus juridico-politique.
Au passage, il faut noter qu’au Royaume-Uni, le Premier ministre et ses ministres sont tous membres du parlement (chambre des communes). De ce fait, l’élu britannique n’a pas de suppléant. En cas de décès, démission ou destitution, il est procédé à une élection partielle appelée by-election. Une pratique toujours en cours.
Pour terminer, il faut retenir que sept ministres, élus députés en 2017, ne devront pas pouvoir siéger à l’hémicycle, s’ils le souhaitent. Sauf à l’issue de nouvelles élections législatives [en 2022, 2023 ou 2024 ?] : Ce sont : Mouhammed Boun Abdallah Dionne, Amadou Ba, Sidiki Kaba, Abdoulaye Diouf Sarr, Mariama Sarr, Moustapha Diop et Mansour Faye.
Docteur Cheikh Omar Diallo est Enseignant-chercheur en Science Politique, Directeur de l’Ecole d’Art Oratoire et de Leadership
par l'éditorialiste de seneplus, bacary domingo mané
LA SAVEUR DE LA MORT
EXCLUSIF SENEPLUS - L’idée de criminaliser le convoyage d’immigrés clandestins fait sourire, car ces jeunes sont prêts à regagner les côtes espagnoles à la nage. Ce sont les mutilés du système de gouvernance de notre pays
Bacary Domingo Mané de SenePlus |
Publication 31/10/2020
L’océan atlantique engloutit dans ses profondeurs abyssales des tombeaux de candidats à l’immigration. Des jeunes qui ont perdu toute espérance dans leur pays, le Sénégal, prennent des embarcations de fortune avec son lot de morts. Ils fuient la misère et le regard persécuteur d’une société de plus en plus individualiste et qui compte ses élus. Ces candidats à l’immigration qui ont goûté au bonheur du désespoir, étreignent, au quotidien, avec une chaleur inexprimable, la mort au parfum de paradis.
Quoique l’on fasse - même si le ciel venait à embrasser la terre - ils ne bouderont, pour rien au monde, le plaisir de chérir la mort. Comme le funambule marchant sur une corde raide tendue au-dessus de l’abîme, les candidats à l’immigration clandestine titilleront la faucheuse. Ces filles et ces garçons qui n’espèrent plus rien de leur pays, font un pied de nez à l’irréparable. Car ce qui les fait bouger est hors du temps. Le désespoir qu’ils portent en bandoulière ou traînent comme un boulet, est synonyme d’absence totale de toute espérance. Les candidats à l’immigration ont mis une croix sur le passé avec son lot de remords et de regrets, de même que sur le futur, miroir d’illusion et d’anxiété. Ils n’ont d’autres solutions que de s’accrocher au présent comme à une bouée de sauvetage.
Ces jeunes avaient rêvé, en 2012, avec le candidat Macky Sall, après le temps de désillusion du «Pape» du Sopi faisant écho, en 2006, au ballet d’embarcations de fortune sur l’océan atlantique mettant le cap sur les îles Canaries. Les morts de Wade se sont ajoutés à ceux de Macky.
La faute au président
Mais aujourd’hui, tout s’est évaporé, desséché sous les rayons d’un soleil de promesses non tenues de 500 mille emplois pour les jeunes durant le septennat du leader de l’Alliance pour la République (APR). Ce dernier a affiché la même «ambition», lors de la campagne pour la présidentielle de février 2019, en promettant aux jeunes la création de centres de formation techniques dans les 45 départements. Sans oublier la promesse de financement des start up par la Délégation entreprenariat rapide (Der). Rien ou presque…
Pris entre deux feux, celui de la misère semant la graine d’une mort lente et de la guerre mettant brutalement fin à la vie, le goût du danger devient alors le seul horizon des jeunes africains. Ils sont alors décidés à répondre à l’appel des sirènes. Sur le voile du large, il est écrit en lettres d’or : Réussite. Les charmes du mirage !
Nos jeunes Sénégalais y croient dur comme fer. Barça ou barsakh ! Barcelone ou la mort ! Sauf que pour ces jeunes, l’irréparable a la senteur du paradis. C’est pourquoi ils désignent, par le mot de «jihad», cette aventure périlleuse dont la finalité est de rendre heureuse une famille restée au pays.
«Mbeuk-mi» ou le coup de tête
Plus épicuriens que ces jeunes, tu meurs ! Dans le désespoir, ils vivent une existence divine, comme des dieux, sans se soucier du temps, sans que le temps apporte quelque ombrage à leur bonheur. Car la mort est l’antithèse du temps. C’est là tout le sens des embarcations de fortune que les candidats à l’immigration clandestine désignent par le mot wolof (langue locale) de «Mbeuk-mi», qui fait penser au coup de tête. Les yeux fermés, ils foncent sur les îles Canaries.
De la mer agitée, les candidats à l’immigration ne retiennent que les décibels s’échappant des vagues et chantant le bonheur de Barça. Dans ces embarcations bondées d’âmes, l’ambiance est parfois coincée entre les cris d’insouciance et le silence de la vacuité. Comme s’ils étaient en train de célébrer la mort.
Viva la muerte !
Ce qui fait penser au cri de guerre de la légion espagnole dont le Général José Millan-Astray était la figure de proue : «Viva la muerte» (vive la mort). Un paradoxe, certes incongrue, mais qui en dit long sur le mental de fer des jeunes candidats à l’immigration. Ce sont les mutilés du système de gouvernance de notre pays.
Ces jeunes veulent, à l’instar des adultes, cultiver leur champ (door war, expression en langue wolof qui signifie travailler et jouir des fruits de son labeur). C’est la seule manière de se faire une place au soleil ou d’exister.
Aucune mesure dissuasive ne saurait entamer l’ardeur de ceux qui célèbrent la mort. Pas même l’arsenal de la première armée du monde. C’est pourquoi l’idée saugrenue de criminaliser le convoyage d’immigrés clandestins fait sourire, car ces jeunes sont prêts à regagner les côtes espagnoles à la nage.
La cloche du désaveu
Le désir de répondre, à tout prix, à l’appel des sirènes, sonne comme un désaveu des pouvoirs publics, incapables d’assurer le minimum à une jeunesse qui ne demande qu’à servir son pays.
Des mécanismes ont été mis en place comme le Plan REVA, l’Anpej, la Der etc. pour fixer les jeunes. Mais la logique partisane et le népotisme font que la majorité des jeunes qui ne sont pas dans les partis politiques, surtout celui qui gouverne, est sacrifiée. Certes, il y a des hommes et des femmes dans ces institutions qui essaient de transcender les intérêts partisans et mettent tous les jeunes sur un pied d’égalité. Cependant, le système est fait de telle manière que les jeunes pensent à tort ou à raison, qu’ils ne peuvent être parmi les heureux élus sans le coup de pouce du marabout, du ministre, du directeur, du camarade de parti, etc.
Bardés de diplômes, ils cherchent, parfois, en vain, un stage. Ceux qui ont quitté très tôt les bancs, soit, victimes du système scolaire qui fait peu de place au savoir-faire, soit, sacrifiés par la pauvreté des parents, se retrouvent sans métier.
L’illusion des discours de campagne
Souvent ces jeunes sont confrontés à un déficit d’informations de la part des pouvoirs publics. Certains échouent parce qu’ils ne savent où mettre les pieds. Le système, non plus, ne leur a pas appris à entreprendre. Ils voient souvent en l’Etat un pourvoyeur d’emplois. Et ce n’est pas de leur faute, puisque le discours des campagnes électorales crée cette illusion.
Ces jeunes sont, enfin, victimes de l’injustice sociale. Ils ont l’impression de vivre dans un Sénégal à deux têtes : celle des gouvernants et de leurs familles, de leurs acolytes, des lobbyings, des voleurs de la République (dont le butin peut assurer l’avenir des fils et petits-fils) et leurs complices, des laudateurs ; et celle des pauvres condamnés à mener une vie de misère.
La richesse des riches appauvrit davantage les pauvres. Et le paradoxe veut que dans ce pays, des fonctionnaires, responsables politiques, soient des milliardaires ou millionnaires et non les industriels.
Les damnés des mauvaises politiques
C’est contre toutes ces pratiques que ces jeunes se révoltent. Victimes de l’irresponsabilité des pouvoirs publics, ils ont refusé de se résigner. C’est pourquoi, non satisfaits de leur présent, ils n’ont d’autre solution que d’agir en prenant le large. C’est l’autre sens des embarcations de fortune que prennent les jeunes pour fuir la misère de leur pays.
Ils sont nés pour mourir…Ce sont les damnés des mauvaises politiques !
Un prêtre orthodoxe de nationalité grecque est dans un état grave après avoir été visé par des tirs de fusil à canon scié, samedi. Un suspect a été arrêté. Pour le moment, le parquet national antiterroriste n'a pas été saisi.
Un suspect a été arrêté samedi 31 octobre quelques heures après l'agression d'un prêtre orthodoxe blessé par balle à Lyon devant son église, a-t-on appris de source policière, mais les enquêteurs ne privilégient à ce stade aucune hypothèse sur ses motivations.
"A ce stade aucune hypothèse n'est écartée, ni privilégiée", a indiqué le procureur de Lyon, Nicolas Jacquet, alors le pays est encore sous le choc de l'attentat contre une église de Nice, qui a fait trois morts.
Un suspect "pouvant correspondre au signalement donné par les premiers témoins a été placé en garde à vue", a précisé un peu plus tard le magistrat.
L'arme probablement utilisée, un fusil à canon scié, n'a pas été retrouvée sur lui. "Les vérifications se poursuivent sur son éventuelle implication".
La victime dans un état grave
Les riverains de l'église et une patrouille de la police municipale avaient été alertés vers 16H par deux détonations aux abords de l'église hellénique orthodoxe située dans le 7ème arrondissement de Lyon.
Sur place, "ils apercevaient un individu qui prenait la fuite et découvraient au niveau de la porte arrière de l'église un homme blessé par balles qui s'avérait être l'archiprêtre du lieu de culte", a poursuivi le parquet.
Le prêtre était "en train de fermer son église" au moment des faits, qui se sont déroulés à l'intérieur du lieu de culte. Il n'y avait pas de cérémonie" en cours et "le prêtre n'était pas en tenue", a-t-on appris de sources proches de l'enquête.
Nikolaos Kakavelakis, âgé de 52 ans, visé par deux coups de feu, a été atteint "au foie et à bout touchant". Il se trouve dans un état grave et a été hospitalisé. L'arme, un fusil à canon scié, n'a pas été retrouvée.
Selon un journaliste de l'AFP sur place, la petite église, assez sobre, est installée dans un quartier résidentiel, avec très peu de gens dans les rues en ce premier week-end de reconfinement.
L'Assemblée des évêques orthodoxes de France (AEOF) ne peut que "condamner ces actes de violence qui attentent à la vie et propagent un climat général d'insécurité" et "attend les résultats" de l'enquête confiée à la police judiciaire.
Le parquet antiterroriste n'a pas été saisi
A Paris, le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a ouvert une cellule de crise place Beauvau.
"Un événement est en cours à proximité du secteur Jean-Macé, dans le VIIe arrondissement à Lyon", a indiqué sur twitter le ministère.
LE PROVAL VA RÉALISER 40 FERMES AGRICOLES À KAFFRINE
Selon Sédar Ngom, "la région de Kaffrine va bénéficier de 10 des 80 milliards de francs destinés au financement global du PROVAL".
Kaffrine, 31 oct (APS) - Le chef de bureau du Projet de valorisation des eaux pour le développement des chaînes de valeur (PROVAL) dans la région de Kaffrine, Sédar Ngom, a révélé samedi que le Ndoucoumane sera doté de 40 fermes agricoles dans le cadre de la mise en œuvre dudit projet.
"Le projet PROVAL a prévu la réalisation de 40 fermes +natangués+ dont cinq fermes + warwi+ pour emploi jeunes dans la région de Kaffrine", a-t-il déclaré au cours d’une présentation dudit projet au gouverneur de Kaffrine, William Manel, en présence des chefs de service et des autorités administratives.
Selon Sédar Ngom, "la région de Kaffrine va bénéficier de 10 des 80 milliards de francs destinés au financement global du PROVAL".
M. Ngom a rappelé qu’à Kaffrine, le PROVAL va s’investir dans l’aménagement des bas-fonds sur 750 hectares ainsi que l’aménagement de périmètres maraîchers pour les jeunes et les femmes.
Kaffrine va également bénéficier d’un aménagement de mares pastorales pour l’abreuvement du bétail ainsi que de plateformes multifonctionnelles pour la transformation des produits agricoles, a-t-il indiqué.
"Des barrages seront construits à Kaffrine pour la mobilisation des eaux de ruissellement", a ajouté le chef de bureau du projet PROVAL à Kaffrine.
Il a expliqué que le projet PROVAL a pour objectif de contribuer à asseoir "une croissance économique forte, inclusive et durable’’, de manière à participer à l’amélioration des conditions de vie des populations.
"Le projet vise à augmenter durablement les productions agricoles, les emplois et les revenus en milieu rural à travers la mobilisation des eaux de surface et des eaux souterraines", a dit Sédar Ngom.
Le Projet de valorisation des eaux pour le développement des chaînes de valeur (PROVAL) intervient dans les régions de Kaolack, Fatick, Diourbel, Thiès, Kolda, Sédhiou, Ziguinchor et Kaffrine.
IL N’Y A PAS EU D’ÉLECTION
L’opposant Pascal Affi Nguessan soutient qu’il n’y a pas eu d’élection présidentielle ce samedi en Côte d’Ivoire, les électeurs ayant selon lui "boudé, dans leur large majorité" les bureaux de vote.
De l’envoyé spécial de l’APS : Ousmane Ibrahima Dia
Abidjan, 31 oct (APS) - L’opposant Pascal Affi Nguessan soutient qu’il n’y a pas eu d’élection présidentielle ce samedi en Côte d’Ivoire, les électeurs ayant selon lui "boudé, dans leur large majorité" les bureaux de vote.
’’Nous ne nous sentons pas concernés par ce qui s’est passé aujourd’hui. Il n’y a pas eu d’élection aujourd’hui en Côte d’Ivoire", a déclaré le candidat du Front populaire ivoirien (FPI).
"Nos compatriotes ont boudé dans leur très large majorité ce coup d’État institutionnel et constitutionnel’’, a-t-il dit dans un entretien avec une nuée de journalistes au domicile d’Henry Konan Bédié.
’’Partout, les barricades ont été maintenues. Le mot d’ordre de désobéissance civile a été suivi par nos compatriotes’’, a-t-il ajouté.
Les électeurs "ont déserté les bureaux de vote" et les Ivoiriens "sont restés mobilisés" pour s’opposer à cette "mascarade électorale", à ce "coup d’Etat constitutionnel", a-t-il indiqué.
’’Ce à quoi nous avons assisté n’est pas digne de la Côte d’Ivoire (…)’’, a dit Pascal Affi Nguessan, qui a dénoncé "une prise en otage" de la démocratie et "une parodie d’élection".
Près de 7, 5 millions d’électeurs ivoiriens étaient appelés aux urnes, samedi, pour un scrutin présidentiel marqué par de profondes divergences entre la majorité et l’opposition qui font craindre des violences.
Quatre candidats sont en lice pour cette élection, parmi lesquels le président sortant, Alassane Dramane Ouattara, candidat du Rassemblement des houphouétistes pour la paix et la démocratie (RHDP).
Pascal Affi Nguessan du Front populaire ivoirien (FPI) est également en lice, de même que l’ancien président Henri Konan Bédié du PDCI-RDA et l’indépendant Kouadio Konan Bertin dit KKB.
La campagne électorale a pris fin jeudi à minuit. Seuls deux de ces candidats, le président sortant et l’indépendant Kouadio Konan Bertin, ont véritablement battu campagne, les deux autres étant dans une logique de "désobéissance civile" consistant à contester la candidature de Alassane Dramane Ouattara.
Henri Konan Bédié et Pascal Affi Nguessan ont toute la campagne durant maintenu leur mot d’ordre de désobéissance civile pour notamment "le retrait de la candidature anticonstitutionnelle et illégale d’Alassane Ouattara".
Ils réclament dans le même temps "la réforme de la Commission électorale indépendante (CEI) et du Conseil constitutionnel", ’’l’audit international de la liste électorale", "le retour des exilés et la libération des prisonniers politiques".
LA LISTE DU NOUVEAU GOUVERNEMENT SERA CONNUE DIMANCHE
La composition du nouveau gouvernement sera rendue publique dimanche à 16 heures, annonce la Radiotélévision sénégalaise
Dakar, 31 oct (APS) - La composition du nouveau gouvernement sera rendue publique dimanche à 16 heures, annonce la Radiotélévision sénégalaise (RTS, publique).
Le chef de l’Etat a mis fin mercredi aux fonctions des ministres et secrétaires d’Etat membres du gouvernement et de la présidente du Conseil économique, social et environnemental (CESE), Aminata Touré.
Macky Sall a signé quatre décrets portant limogeage des membres du gouvernement, de Mme Touré, du ministre d’Etat, secrétaire général de la présidence de la République, Mahammad Boun Abdallah Dionne, et du secrétaire général du gouvernement, Maxime Jean Simon Ndiaye.
par Jean Pierre Corréa
YAYE SETT…COM TI VEUX TI CHOISES
Nombreux sont les sénégalais à avoir l’espérance que ce remaniement serve enfin à quelque chose d’autre qu’à récompenser des fidèles, à partager le gâteau avec ses soutiens politiciens, ce qui, depuis 60 ans n’a produit que de l’immobilisme réjoui
Tout dans la vie est question de choix… Elle commence par « la tétine ou le téton », se termine par « le chêne ou le sapin » ou « percal ou malikane ». Entre temps, il faut toujours choisir. La bourse ou la vie, fromage ou dessert, la peste ou le choléra, Roux ou Combalusier, la guerre ou la paix…Rebeuss ou l’Onu. L’instant qui met notre Sénégal dans une effervescente expectative est crucial et le place à la croisée de deux routes aux décors et abords totalement dissemblables.
Le chef de l’Etat, Son Excellence Macky Sall, a pris la décision de dissoudre son gouvernement, faisant claquer un coup de tonnerre dans un ciel qui semblait serein. La méthode peut sembler brutale, mais elle n’est que la conséquence logique de la disparition du poste de Premier ministre qui accompagnait de ses formes institutionnelles les habituels remaniements ministériels. Tout le pays est suspendu à son choix. Sera-t-il un visionnaire homme d’Etat ou un simple joueur de bonneteau, ce jeu où l’on mélange les cartes pour restituer les mêmes ? Entrer dans l’histoire ou se vautrer dans les petites histoires ? « Comme ti veux ti choises » ! Sauf votre respect, monsieur le président.
Faire le « choix de l’histoire ». Réélu depuis à peine un an, le brouhaha du « 3ème mandat » nous a tympanisé et a relégué les problèmes sérieux qui assaillent le Sénégal au second plan, au point que lorsque lors de l’entretien accordé à la presse le soir du 31 Décembre 2019, à la question sur son agenda pour 2024 et un mandat supplémentaire, il avait botté en touche, en convoquant un « ni oui, ni non », justifiant cette pirouette par le fait que dans l’option « du j’y vais pas », plus personne dans son gouvernement ne bosserait, préoccupés qu’ils seraient tous à faire des danses du ventre devant tel ou tel autre supposé successeur. Le président disait donc froidement à 13 millions de sénégalais ahuris qu’il n’était entouré que par une bande d’opportunistes. C’était déjà bon à savoir. Valait mieux entendre ça que d’être sourd.
Monsieur Macky Sall a 4 ans pour marquer l’histoire du Sénégal, et nombreux sont les sénégalais à avoir l’espérance que ce remaniement serve enfin à quelque chose d’autre qu’à récompenser des fidèles, à partager le gâteau avec ses soutiens politiciens, ou à satisfaire des lobbies religieux, ethniques, régionaux, ce qui, depuis 60 ans n’a produit que de l’immobilisme réjoui.
Le Sénégal espère que le président saura trouver dans ce pays qui déborde de talents et de compétences, 30 ou 40 jeunes sénégalais, hors du champ partisan, auxquels il aura à transmettre, tel un Zidane de la politique, l’avenir de notre pays et à leur offrir de mettre en œuvre la responsabilité historique de marquer leur génération. Devenir le pivot autour duquel s’est construite la rupture d’avec notre vieille classe politique qui date sur les images du désuet « Dialogue National », et qui ne semble préoccupée que par sa juteuse survie. Il a 4 ans pour dire qu’il ne se représente pas et pour prendre l’initiative d’être impopulaire du fait de décisions nécessaires et contraignantes, et de n’être plus préoccupé que par le devenir des générations futures.
L’objectif du président est non seulement de mettre en place un gouvernement formé de femmes et d’hommes efficaces et compétents — des technocrates, un tantinet patriotes quoi — qui ne lorgneraient pas son fauteuil afin de prendre à bras-le-corps les immenses problèmes qui assaillent notre pays, mais encore de baliser la voie vers 2024 pour le dauphin qu’il aura choisi pour lui succéder… Le Sénégal tout entier est en apnée.
Il devra pour éclairer cette route extirper tous ses intimes et proches, des affaires publiques, et préparer son futur, qui, s’il négocie bien sa sortie, pourrait le mener pourquoi pas, à la Direction Générale des Nations-Unies, ou être lauréat du Prix Mo Ibrahim qui récompense les présidents qui auront, par le respect de leurs constitutions, favorisé l’avancée de leurs démocraties. Tant qu’il y a de la vie, il y a de l’espoir.
Le choix du joueur de bonneteau, illusionniste et tacticien, qui décide de se vautrer dans les « petites histoires » et de nous destiner à un vaudeville politique à la Alpha Condé, serait funeste pour notre pays. Tomber dans le « tout ça pour ça », en reconduisant les mêmes têtes et en ne privilégiant toujours pas la patrie plutôt que le parti, ouvrirait notre futur à des soubresauts dangereux pour nos concitoyens, et conduirait, tout le monde le sait à présent, et Macky Sall plus que quiconque, puisqu’ayant incarné à lui tout seul le rejet de la folie de Abdoulaye Wade de nous faire reculer de 50 ans en insultant notre Constitution, il sait bien que tout ça finit toujours de la même manière, avec des revanches à la clé, avec des hommes qu’on chasse et toujours pas des hommes qu’on élit, et qui suscitent et organisent le sentiment de vengeance qui nous fait tourner en rond et nous condamne au surplace. Avec l’épisode Rebeuss obligatoire pour satisfaire l’électeur dont on a excité l’aigreur revancharde pour obtenir son suffrage.
Onu ou Rebeuss ? Tout le pays est suspendu à votre rêve monsieur le président. Les enfants et les jeunes surtout, qui ont aussi le droit de rêver au possible.