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4 juillet 2025
LA LIBÉRATION DES OTAGES AU MALI A ÉTÉ PAYÉE CHER, SELON LE PRÉSIDENT BURKINABÈ
La libération la semaine dernière de plusieurs otages étrangers et du chef de l'opposition au Mali, en contrepartie de l'élargissement de quelque 200 prisonniers jihadistes, a été "payée cher", estime Roch Marc Christian Kaboré
La libération la semaine dernière de plusieurs otages étrangers et du chef de l'opposition au Mali, en contrepartie de l'élargissement de quelque 200 prisonniers jihadistes, a été "payée cher", estime le président burkinabè Roch Marc Christian Kaboré dans une interview à France 24 et RFI diffusée jeudi.
"La contrepartie a été payée chère", déclare, tout en saluant la libération des otages, M. Kaboré, qui affirme n'avoir "pas du tout" été au courant des tractations, notamment de la libération du cerveau présumé de l'attaque jihadiste de 2016 à Ouagadougou. "On a suivi les évènements comme tout le monde (...) c'est le Mali qui a décidé de pouvoir gérer cette situation", "c'est une négociation entre l'Etat malien et le camp des preneurs d'otage", selon le président burkinabè.
Il a par ailleurs estimé que les forces de défense et de sécurité étaient en train de gagner le combat contre les groupes jihadistes au Burkina Faso, et que l'armée française n'intervenait que pour des "opérations à caractère ponctuel". M. Kabore a dans le même temps reconnu qu'une vingtaine de personnes ont été tuées dans une nouvelle série d'attaques jihadistes dans le nord du Burkina mercredi.
Interrrogé sur les exactions contre des civils burkinabè attribuées aux forces de l'ordre ou à des milices de volontaires aidant l'armée, il a notamment démenti les accusations de Human Rights Watch sur le massacre de 180 civils à Djibo, et justifié l'emploi de supplétifs."L'armée ne peut pas être déployée sur 8.000 villages en même temps", a-t-il estimé.Frontalier du Mali et du Niger, le Burkina Faso est le théâtre d'attaques jihadistes régulières depuis 2015.
Des centaines de personnes ont été tuées cette année dans des dizaines d'attaques visant des civils.Les violences jihadistes, mêlées à des conflits intercommunautaires, avaient fait au total 4.000 morts au Mali, au Niger et au Burkina Faso en 2019, selon l'ONU.
Faute de « journées d’intégration » que les associations d’étudiants africains avaient l’habitude d’organiser, à chaque rentrée, les étudiants africains en France vivent des déconvenues. Des mésaventures dues aux cours en distanciel, la solitude et le stress de l’adaptation, rapporte le journal Lemonde. En raison des restrictions liées à la Covid-19, les nouveaux n’ont pas de cadre pour bénéficier d’un partage d’expériences et conseils de la part des anciens.
Parmi eux, Rokia, une Malienne qui ne vit pas l’entrée rêvée ; elle qui a débarqué mi-septembre de Bamako pour suivre les cours d’administration économique et sociale à l’université de Toulouse. Quand elle ne pleure pas, Rokia s’échine à manipuler les sites de cours en ligne. « Je fais tout avec : les recherches, les cours, tout ! A cause de la crise sanitaire, on vient de mettre tous nos cours en distanciel jusqu’à novembre. C’est triste, car tu viens d’un autre pays, tu as envie de découvrir la France, de te faire des camarades mais ce n’est pas possible », explique-t-elle.
Mame Birame Sène, étudiant sénégalais à l’Institut national des sciences appliquées (INSA), un établissement rattaché à l’université polytechnique des Hauts-de-France, à Valenciennes, ressent le même spleen. « Il n’y a pas d’autre compatriote dans ma promo. Je ne connais personne, se désole-t-il. Je m’attendais à savourer la vie du campus. Mais la distanciation physique imposée en cours nous empêche de créer des liens d’amitié. C’est chacun pour soi et Dieu pour tous, regrette-t-il avant d’ajouter que « le Covid a aussi empêché les Sénégalais de se rencontrer en début d’année. Alors je ne peux demander à personne de me faire visiter la ville. Je reste à la maison et je suis mes cours ».
« Nous qui sommes ici depuis plusieurs années, nous savons comment fonctionne le système universitaire, ce qui n’est pas évident à appréhender pour les nouveaux cantonnés à la maison, constate Bréhima Sidibé, le président de l’Association des étudiants maliens d’Ile-de-France (AEMIF). C’est une vraie difficulté pour eux, ajoute-t-il, alors qu’ils sont déjà confrontés à des problèmes de solitude et d’adaptabilité. »
En attendant de trouver une solution pour organiser une cette journée d’accueil alternative, l’association a élaboré un guide téléchargeable sur son site.
En plus les responsables associatifs craignent qu’à cette détresse morale s’ajoutent des problèmes financiers. « Normalement, à cette époque de l’année, on distribue des habits pour l’hiver aux nouveaux. Eh bien on n’a pas pu le faire, pas plus que la mise à disposition de matériel pour étudier à domicile, à ceux qui n’en disposaient pas », regrette Souleymane Gueye, le vice-président de la Fédération des étudiants et stagiaires sénégalais de France (Fessef).
« Cet isolement est un vrai sujet qu’il faut traiter cas par cas », ajoute Mohamed Amara, qui lui, essaie de monter « des dispositifs de tutorats pour accompagner les étudiants étrangers ». L’attente a été longue pour Birame Sène. Qui a bien cru qu’il n’arriverait jamais à Valenciennes (Nord), et qu’il passerait en définitive une année de plus à Parcelles Assainies, son quartier de Dakar.
À cause de la crise sanitaire mondiale liée au coronavirus et des fermetures de frontières, il a beaucoup craint que son rêve absolu de venir étudier en Europe, reste un mirage. Comme lui, des milliers d’étudiants africains ont en fait rejoint leur chambre de résidence universitaire, faute d’investir les amphithéâtres ou les écoles de l’Hexagone. « Pour nous, c’est administrativement une rentrée normale, estime même Souleymane Gueye. Nous n’avons pas eu de remontée de problèmes particuliers depuis début septembre. Tout se déroule comme les autres années alors qu’on craignait de vrais blocages. »
Malgré les craintes, l’agence française pour la promotion de l’enseignement supérieur, l’accueil et la mobilité internationale, l’arrivée des étudiants africains en France devrait être « quasi stable » par rapport à 2019 et ce malgré la crise sanitaire (soit quelque 160 000 personnes en 2019). Car, comparée à l’Asie (et notamment l’Inde) ou à l’Amérique latine, l’Afrique s’en sort beaucoup mieux, selon les premières tendances de Campus France. Ils ont pu venir en France même s’ils provenaient de pays en zone rouge, à condition de respecter les protocoles sanitaires en vigueur [quatorzaine ou test PCR]. « On a fait un effort pour montrer aux étudiants qu’on voulait qu’ils viennent. Nous sommes l’un des rares pays à l’avoir fait au monde », se félicite Campus France.
LES 3 SECTEURS STRATEGIQUES REPLONGENT
Le chef de l’Etat avait présenté, il y a quelques semaines, son plan de relance de l’économie. Mais, pour l’instant, les 3 piliers de l’économie sont maintenues en apnée par la covid-19.
Le chef de l’Etat avait présenté, il y a quelques semaines, son plan de relance de l’économie. Il attend même une croissance de 5.2 % du Pib en 2021, 7.2% en 2022 et 13.7% en 2023. Mais, pour l’instant, les 3 piliers de l’économie sont maintenues en apnée par la covid-19.
Pourtant, des signaux encourageants avaient été décelés durant deux mois. En effet, l’activité économique avait progressé de 2,3% en mai et de 7,5% en juin avant d’amorcer une tendance baissière au mois de juillet. Mais aujourd'hui, les toutes dernières statistiques de la Direction de la prévision et des études économiques renseignent que l’activité économique interne a diminué de 7,6% en variation mensuelle, au mois d’août 2020.
Le secteur primaire (hors agriculture et sylviculture), a vu son activité reculer de 30,4% au mois d’août. La cause est à chercher dans les contre performances enregistrées dans le sous-secteur de la pêche (-34,0%), celui de l’élevage (-28,4%) etc.
Le secteur secondaire n’est pas moins malade. L’activité y a baissé de 9,3% à cause de l’industrie agroalimentaire, du sous-secteur de la construction et de la "filature, tissage et ennoblissement textil".
Au mois d’août, le secteur tertiaire qui portait l'économie, n'a, lui aussi pas tiré son épingle du jeu. Il s’est replié de 2,0% en rythme mensuel. Les activités spécialisées, scientifiques et techniques (-18,0%), le transport (-7,2%), les activités financières et d’assurance (-8,1%) et le commerce (-1,3%) ont toutes subi des contre performances.
PAPE DIOP BOUSCULÉ
Mohamed Fadel Bâ, membre du Comité Directeur de ‘‘Bok Gis Gis’’, porte-parole de la fédération Départementale de la formation politique à Dakar reconnait que leur parti vit des moment difficiles, leur leader devenu inaccessible et invisible
Il demande formellement à Pape Diop, son leader politique, de démissionner de l’Assemblée nationale et laisser la place à d’autres membres du parti, s’il ne peut pas y assumer ses responsabilités. Lui, c’est Mohamed Fadel Bâ, membre du Comité Directeur de ‘‘Bok Gis Gis’’, porte-parole de la fédération Départementale de la formation politique à Dakar. Leur parti vit des moment difficiles, leur leader devenu inaccessible et invisible.
Il est aujourd’hui évoqué l’absentéisme de que votre leader politique. Qu’en pensez-vous, vous ses camarades de parti?
Je parle au nom du département de Dakar. Comme tout le monde, on a appris qu’il s’absentait beaucoup à l’Assemblée nationale. C’est anormal. C’est la première impression que nous avons. Car il ne nous a pas habitué à ce genre de comportement. Un leader doit agir en tant que tel. C’est un présidentiable donc il doit donner le bon exemple. Maintenant il doit donner les raisons pour lesquelles il n’a pas pu être assidu à l’Assemblée nationale. Si c’est à cause d’une maladie ou autre chose, qu'il le dise.
En avez-vous discuté avec lui ?
Pas du tout. Parce que nous nous cherchons même à le rencontrer depuis 8 mois sans succès. On a demandé une audience pour pouvoir régler beaucoup de questions liées à la vie du parti. Il nous avait mis en rapport avec le chargé des élections. Jusqu’à présent il n’y a pas de suite. Il ne communique pas avec ses militants. On a cherché à le joindre mais ça n’a jamais abouti.
Vous êtes pourtant membre du comité Directeur et vous peinez à le rencontrer ?
Oui c’est cela, je suis membre du comité directeur. Et même, en comité Directeur il était établi qu’il devait former le bureau politique national pour qu’il puisse se départir de certaines tâches politiques. Au vu de la situation, ce bureau politique a échoué. Parce qu’il est quasi inexistant. Le parti est en léthargie. Parce que c’est lui qui donne les directives et c’est compliqué de le rencontrer
Quel est l’impact sur le moral de la troupe ?
L’impact c’est surtout la démotivation. Parce que l’ensemble des militants, qui sont fidèles, sont là. Donc ils ne sont pas sortis du parti. C’est désolant, ils n’ont plus d’information. Les quelques informations que nous avons, nous, viennent des communiqués à travers la presse. A part cela il n’y a aucune structure qui se rencontre pour faire quoi que ce soit. Alors qu’il y a des élections qui pointent à l’horizon. Et c’est difficile pour les jeunes et les femmes qui veulent savoir la voie à suivre.
Si vous aviez un message à lui lancer, ce serait lequel ?
Le message c’est de ne pas se barricader. D’être plus ouvert aux jeunes et aux femmes, de recevoir les gens. Même si la maladie est ici, il peut faire comme les autres, appeler les gens au téléphone, trouver un autre format de communication. Car la politique ne s’arrête pas. Maintenant, s’il est vérifié que lui, il n’est pas allé à l’Assemblée nationale à cause de la covid-19 ou une toute autre raison, nous, en tant que jeunes, nous lui demandons, s’il ne peut pas respecter cela, qu’il démissionne de l’Assemblée nationale et laisser la place aux jeunes.
Pourquoi ?
Sur la liste, son suppléant est un jeune, membre de Bok Gis Gis. Donc Bok Gis Gis ne perd pas. Nous lui demandons officiellement de démissionner s’il ne peut pas remplir ses obligations et laisser la place aux jeunes. C’est lui qui disait que dans son parti, il laisse 50% aux jeunes et les autres 50% aux femmes. Donc c’est sa parole qui est engagée. Il est obligé, ne pouvant pas y aller, de démissionner de l’Assemblée nationale et de laisser la place à un jeune avant que l’Assemblée nationale pousse à la porte conformément aux dispositions du règlement intérieur.
ALIOU CISSÉ "EST LE SEUL HABILITÉ À DEMANDER DU RENFORT DANS SON STAFF"
Invité ce jeudi de la plateforme Foot local, le technicien estime qu’il est mal venu d’imposer quelqu’un à un technicien.
Dakar, 15 oct (APS) – Le sélectionneur national Aliou Cissé est le seul habilité à demander un renfort dans son staff, a estimé Badara Sarr, le secrétaire général du Syndicat des entraîneurs de football du Sénégal (SEFS).
"A mon avis, c’est à l’entraîneur d’émettre une demande dans le sens d’apporter du renfort dans son staff", a dit Badara Sarr en réponse à une question sur le sujet.
Invité ce jeudi de la plateforme Foot local, le technicien estime qu’il est mal venu d’imposer quelqu’un à un technicien.
"Ce serait une grave erreur de lui imposer quelqu’un", a insisté le SG du syndicat des entraîneurs du Sénégal, soulignant que seul Aliou Cissé peut dire ce qu’il veut.
"Si on lui adjoint un technicien alors qu’il n’en pas fait la demande, ça peut être source de blocage", a estimé Sarr qui a été l’adjoint de Joseph Koto en équipe nationale locale lors des Championnats d’Afrique des nations 2009 et 2011.
Des idées allant dans le sens de renforcer le staff technique de l’équipe A ont été souvent agitées par des techniciens, notamment au lendemain de la défaite en finale de la CAN 2019.
La question est revenue sur la table après la lourde défaite (1-3) concédée par le Sénégal contre le Maroc, vendredi dernier lors d’un match amical joué à Rabat.
Toutefois, même s’il estime que c’est au sélectionneur national d’émettre un avis, Badara Sarr pense que le recrutement d’un coach local pouvant renforcer l’équipe nationale A pourrait être un bon signal.
Dès sa nomination, Aliou Cissé a fait appel au Français Régis Bogaert comme adjoint tandis que son ancien coéquipier en sélection nationale, Tony Sylva, s’occupe des gardiens de but.
Avant son recrutement comme coach titulaire au FC Sochaux (Ligue 2 française), Omar Daf est souvent venu prêter main forte à Aliou Cissé, durant des matchs mais aussi lors de la CAN 2017 et à la Coupe du monde 2018.
LE SCHEMAS DES PAYS INDUSTRIALISES N'EST PAS UN BON EXEMPLE POUR NOUS
Le chef de l’Etat, qui participait au dialogue entre acteurs publics et privés, initié par le fonds vert climat, a donné son avis sur la voie à suivre dans ce domaine énergétique.
Le chef de l’Etat, qui participait au dialogue entre acteurs publics et privés, initié par le fonds vert climat, a donné son avis sur la voie à suivre dans ce domaine énergétique. Pour lui, les pays africains ne doivent pas copier le schéma suivi par les pays industrialisés dans ce domaine.
"Au moment où je vous parle, nous sommes à 166 MW de solaire installé déjà, auxquels il faut ajouter une centrale éolienne de Taïba Ndiaye d’une capacité de 158 MW. Ces centrales électriques et éoliennes seront opérationnelles à la fin décembre 2020. Les centrales hydroélectriques de l’Omvs, la centrale de Manantaly et de Félou, mais aussi les projets de centrales photovoltaïques porteront l’énergie renouvelable au Sénégal à 34% (...)
Il faut que cette équation soit résolue, il ne faut pas que les pays africains, les pays en développement suivent le schéma des pays industrialisés, ce n’est pas un bon schéma. Donc ce n’est pas un bon exemple pour nous. Mais les contraintes de développement nous imposent d’avoir accès à une énergie compétitive et à bon marché. Alors cet objectif ne peut plus être renvoyé à un horizon lointain.
C’est maintenant que nous devons travailler à sa réalisation. Les africains ont besoin de l’accès universel à l’énergie, nos économies ont besoin d’un accès universel à l’énergie on ne peut pas renoncer au schéma pollueur sans une alternative disponible, accessible et efficace.
C'est là que j'appelle nos partenaires pour que les efforts de transition économie de nos pays soient accompagnés par des mécanismes de financement simplifiés, diligents et efficaces. Ce n’est pas une faveur que nous demandons, mais une contrepartie solidaire des efforts que nous devons tous mener pour sauver la planète."
par Wagane Faye
MACKY NE ME FERA PAS ÇA
Unissons nos efforts, fermons la bouche des thuriféraires capables de faire croire à Macky Sall qu’il serait un demi-Dieu
Le nom de Dembourou Sow figurera à jamais dans les annales de l’histoire politique de notre pays, pour les propos attentatoires à plus ou moins long terme de sa cohésion. Je le respecte néanmoins, même si je n’ignore pas que tous les Sénégalais conscients et qui craignent que tôt ou tard des individus comme lui, qui courent les rues malheureusement au Sénégal peuvent créer des troubles ethniques qui résulteraient de leur opportunisme notoire qui les pousse à tout faire pour être apprécié par le Président.
Je ne le respecte pas parce qu’il serait respectable, bien au contraire, mais parce que je le comprends, au mauvais sens du terme, pour avoir osé tenir des propos, dans sa langue maternelle, favorables au troisième mandat, source de troubles dans plusieurs pays, qu’il incite maladroitement le président Macky Sall à tenter. En choisissant de s’exprimer dans sa langue maternelle, le “pulaar“ dans ce contexte où il est “haalpular“ comme Macky Sall, ce n’est pas innocent. L’opportunisme mène à tout, même au risque de faire ressembler notre pays, où des distinctions communautaires n’ont jamais existé, à certains pays de notre continent. Et dire que Monsieur Dembourou Sow est député à l’Assemblée Nationale, de surcroit Président du Conseil Départemental de Ranerou Ferlo !
Je me souviens avoir entendu sous un des anciens régimes de notre pays, un député qui avait tenu des propos du genre que son Non Honorable député de Matam a tenu, et qui ont fait trembler plus d’un, à cause de l’apologie de la ségrégation ethniciste qu’ils inspirent.
L’un dans l’autre, il est temps de faire figurer dans notre constitution une disposition à ne jamais modifier même d’un iota, martelant qu’aucun Président de la République ne peut briguer un troisième mandat à l’expiration d’un deuxième mandat. Et puisque les sénégalais prétendent être musulmans à plus de 90% et catholiques à 10% et affichent une piété à nulle autre pareille, jusque dans les bus, ce ne serait pas de trop de mettre dans la constitution une autre disposition rendant obligatoire une prestation de serment, la main sur le Coran ou sur la Bible, c’est selon, de déclarer l’engagement de ne jamais envisager de se présenter pour un troisième mandat aux élections présidentielles.
C’était dans cet ordre d’idée que j’avais sursauté de joie en entendant le Président Macky Sall, prononçant un discours, prendre un engagement dont l’exécution l’aurait honoré et rendrait fiers les Sénégalais résidant à l’étranger, notamment ses représentants diplomatiques, qu’il allait présenter un projet de révision constitutionnelle où le mandat présidentiel de sept ans serait remplacé par un mandat de cinq ans renouvelable une fois. Aussitôt je trempai ma plume dans de l’encre indélébile pour lui écrire une lettre ouverte, le 10 février 2015 pour le féliciter en mettant l’accent sur le fait qu’il ne saurait pas mieux faire et que son nom resterait gravé en lettres d’or dans les annales de l’histoire africaine. En effet, les populations de notre continent en ont marre des agitations qui troublent leur sommeil pour des tiraillements politiciens à l’approche, pendant et après les élections présidentielles.
Lorsque cette lettre ouverte avait été publiée dans des organes de presse, certains de mes confrères et autres relations de travail rencontrés dans les palais de justice m’avaient reproché d’aller trop vite, me rappelant le cas Abdoulaye Wade dont le cas Macky Sall pourrait être une réédition.
Quelque peu refroidi par ces propos et après avoir tourné ma langue sept fois dans la bouche, je m’étais adressé au président Macky Sall, comme s’il était en face de moi : “Macky tiens bon“.
Mais chemin faisant, je ne donnerai pas ma tête à couper que le Président Sall sera aussi solide, aussi tenace pour balayer d’abord ses propres hésitations, confirmer en des termes univoques, face aux lobbies de divers horizons dont fait partie ce devenu célèbre député Dembourou Sow, qu’il serait exclu qu’il fasse du “wax waxeet“. Ainsi il couperait l’herbe aux pieds à toute cette faune de profitards de sa présence à la tête de l’Etat, qui en sont arrivés à perdre de vue qu’après la belle vie que leur procure la proximité avec lui, il existe une autre vie, plus digne, de loin plus digne celle-là.
En résumé ceux qui ont attentivement suivi les cursus suivis par un Alpha Condé en Guinée et par un Alassane Ouattara en Côte d’Ivoire, pour limiter à ces deux célébrités la liste non exhaustive des chefs d’Etat africains qui semblent prendre le fait de quitter le pouvoir comme une mort, en sont arrivés à les trouver répugnants aux yeux de ceux qui n’avaient que de la considération pour eux. Unissons nos efforts, fermons de gré ou de force la bouche des thuriféraires capables de faire croire à Macky Sall qu’il serait un demi-Dieu.
LES PRECISIONS DE LA SODAV
Suite à la directive présidentielle, relative à l’évaluation institutionnelle et financière de la SODAV, Ngone Ndour et Aly Bathily ont co-signé une note d'explication
La Société sénégalaise du droit d’auteur et des droits voisins (SODAV) réagit, à travers une note co-signée par Ngoné Ndour, la présidente du Conseil d’Administration, et Aly Bathily, le Directeur-gérant, suite à la directive présidentielle, exprimée en Conseil des ministres tenu hier mercredi, et relative à l’évaluation institutionnelle et financière de la SODAV, et à la mise en place fonctionnelle, de la Commission permanente de contrôle des sociétés de gestion collective.
La SODAV, qui approuve, ne manque toutefois pas de préciser que la Commission de contrôle en question est "une exigence de l’article 124 de la loi 2008-09 sur le droit d’auteur et les droits voisins."
Ainsi, "sa mise en place n’incombait point à la SODAV et son fonctionnement et organisation sont fixés par décret", et "(ses) membres sont indiqués et désignés par la loi 2008-09 et seront nommés par un acte réglementaire."
Une fois mise en place, "cette commission va produire des rapports qui vont permettre de vulgariser tous les efforts fournis par la SODAV depuis son avènement pour le bien-être de la communauté artistique", indique, par ailleurs, la société. Qui "assure sa disponibilité à prêter une franche et loyale collaboration à la commission permanente de contrôle pour lui permettre d’exécuter sa mission dans les meilleures conditions".
UNE DECISION AUX NOMBREUSES CONSEQUENCES ECONOMIQUES POUR LA SOUS-REGION
La cité religieuse de Tivaouane n’organisera pas cette année le Gamou. Cette mesure qui découle de la crise sanitaire a cependant des conséquences économiques qui dépassent les frontières du pays.
Comme tout le monde s’y attend si l’on se réfère à la position ferme du khalife général des Tidjanes Serigne Babacar Sy Mansour face à la pandémie de la COVID-19, La cité religieuse de Tivaouane n’organisera pas cette année le Gamou. Cette mesure qui découle de la crise sanitaire a cependant des conséquences économiques qui dépassent les frontières du pays.
Les principales rues de la cité religieuse de Tivaouane, capitale de la confrérie des Tidjanes au Sénégal, grouillaient de monde presque 24H/24, une semaine avant le Gamou qui célèbre la naissance du saint des Saints, Mohamed (PSL). Ainsi, l’évènement porte chaque année un important cachet économique qui, au-delà de la ville de Tivaouane et du pays, impacte certains pays de la sous-région comme la Guinée. En effet, les chasseurs de bonnes affaires s’installaient très tôt sur l’esplanade des mosquées pour ne pas se faire raconter les nuits du «bourd», avec le flux de clients. Les commerçants ralliaient donc la ville en très grand nombre, pour s’installer un peu partout. Ce qui entrainait la circulation d’une manne financière assez importante. D’ailleurs, les Sénégalais ne sont pas seuls sur ce terrain, car une colonie de commerçants guinéens se mobilise chaque année pour venir écouler ses produits, notamment des fruits (ananas).
D’autres femmes guinéennes s’installent près de leurs compatriotes vendeurs de fruits, et s’activent dans la restauration en proposant plus particulièrement des spécialités guinéennes. Une situation qui pousse les services financiers de la municipalité de Tivaouane à veiller aussi au grain pour prendre leur part du gâteau. En effet, la municipalité peut se retrouver parfois avec une centaine de millions Fcfa, venant d’une part de la taxe liée aux droits de place et de stationnement et le reste généré par l’impôt direct sur la publicité avec surtout les entreprises de téléphonie mobile.
L’impact économique négatif lié à la décision de renoncer à l’organisation du Gamou touche ainsi de plein fouet tout le secteur informel, dont la plupart des acteurs s’étaient déjà préparés, en remuant ciel et terre pour trouver les fonds nécessaires à leur investissement, afin de tirer le maximum de profit de cet évènement. Avec le Gamou, Tivaouane centralisait plusieurs milliards de Fcfa de chiffres d’affaires pour tous les secteurs économiques et ceux qui avaient commencé à sacrifier aux investissements, espérant faire de bonnes affaires, sont les plus grands perdants.
A rappeler que El Hadji Malick Sy, né en 1885 près de Dagana, est le principal initiateur de la célébration de la naissance du prophète, faisant de Tivaouane le point de ralliement de la communauté musulmane. D’ailleurs, Serigne Abdoul Aziz Sy «AlAmine» aimait à rappeler que «El Hadji Malick Sy n’a pas attendu d’avoir de l’argent et du monde autour de lui, pour célébrer le Maouloud». En effet, c’est au détour d’une discussion avec El Hadji Rawame Ngom à Saint-Louis qu’il a décidé de lire le Saint-Coran, après s’être rappelé que ce jour-là coïncidait avec la naissance du Prophète Mohamed (PSL). En 1902, alors qu’il venait de s’installer à Tivaouane, il a véritablement institutionnalisé la nuit du Gamou. A l’époque, un seul bœuf suffisait pour nourrir tous les pèlerins. Et dès le lendemain matin, la ville de Tivaouane ne donnait plus l’image d’une cité qui a abrité un évènement particulier.
THIAROYE SUR MER MENACE DE BLOQUER LE DEMARRAGE DES TRAVAUX DE DEPOLLUTION DE LA BAIE DE HANN
Des populations frustrées de la non-prise en compte des doléances de leur commune ont fait face à la presse pour annoncer leur intention d’en découdre avec l’Etat
Le projet de dépollution de la baie de Hann sème la tension au niveau de la commune de Thiaroye Sur Mer. En effet, des populations frustrées de la non-prise en compte des doléances de leur commune ont fait face à la presse pour annoncer leur intention d’en découdre avec l’Etat.
Un vent de révolte plane à Thiaroye Sur Mer avec le projet de dépollution de la baie de Hann. Car les populations de cette localité, frustrées que l’Etat n’ait pas honoré ses engagements envers leur commune, se sont regroupées en collectif pour annoncer leur décision de bloquer le démarrage des travaux. «Nous disons au président de la République et aux autorités du pays que Thiaroye Sur Mer veut des mesures d’urgence et durables par rapport à la dépollution de la baie de Hann. Sinon, nous mèneront des actions pour nous faire entendre. Ce que l’on demande est réalisable», avertit Imam Maodo Niang. Assane Guèye, un autre notable du quartier, d’enfoncer le clou : «Nous demandons à l’Etat d’honorer ses engagements envers Thiaroye Sur Mer concernant le projet de dépollution de la baie de Hann. Faute de quoi, toute la population de Thiaroye Sur Mer se lèvera pour empêcher l’exécution du projet dans la commune.»
A propos de la pomme de discorde avec l’Etat, Monsieur Guèye raconte que «suite au conseil interministériel du 19 février 2002 consacré à la réhabilitation de la baie de Hann dirigé par Mame Madior Boye, alors Premier ministre, l’Etat du Sénégal avait promis la restructuration et l’assainissement de la baie de Hann dont fait partie Thiaroye Sur Mer qui s’étale sur plus de 6 km sur les 13 de la baie. Ce qui constitue un manque de considération envers notre commune qui est le berceau de l’indépendance du Sénégal.» Selon Assane Guèye, la Commune de Thiaroye sur mer souffre de beaucoup de maux, dont les plus aigus sont d’ordre environnemental et structural. «Le projet de réhabilitation de la baie, qui a suscité beaucoup d’espoir, traîne des manquements graves tels que le traitement inégal des citoyens devant le service public, une discrimination flagrante et totalement injustifiée, un manque total de considération pour une population de plus de 60.000 habitants, un traitement arbitraire à la limite de la décence et de l’innommable.
La population de Thiaroye Sur Mer souffre depuis plus de trente ans de multiples de problèmes dont ceux qui appellent un traitement des plus urgents. Il s’agit de l’absence d’un habitat planifié et d’une restructuration urbaine, de l’absence de système d’assainissement adéquat, du déficit d’information et de transparence au sujet du projet de dépollution de la Baie de Hann, puis du manque d’actions de RSE des entreprises implantées sur la baie et qui polluent son environnement depuis des années, d’absence totale de considération et de respect des autorités en charge du projet de dépollution de la baie de Hann à l’égard des populations de Thiaroye sur mer.» Avec la matérialisation du projet de dépollution de la baie de Hann marquée par l’engagement des bailleurs de fonds et la signature des marchés de réalisation du Collecteur principal, les populations de Thiaroye Sur Mer indiquent que leur commune qui occupe la plus grande longueur traversée par le projet, n’a pas été restructurée. D’où la colère du représentant du maire Ousseynou Fall dit Basile. «Il y a deux poids deux mesures sur ce projet. Thiaroye Sur Mer ne doit pas être laissée en rade. Sinon, ce sera une injustice», martèle-t-il.
Pour revenir à de meilleurs sentiments, les populations exigent la restructuration et l’assainissement de leur commune dans les plus brefs, le branchement universel au Collecteur principal de la baie de Hann, l’utilisation dans le cadre du projet de la main d’œuvre locale pour toutes les activités liées à la baie et pour lesquelles elle a les compétences et qualifications requises, la contractualisation dans le cadre de la maîtrise d’œuvre sociale du projet avec les organisations communautaires de base. Elles réclament aussi des actions de Responsabilité sociétale des entreprises (Rse) aux entreprises attributaires des travaux de dépollution de la baie ; ainsi qu’à toutes les entreprises installées dans le domaine de la baie, à faire annuellement face à leurs obligations.