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3 juillet 2025
LES DIRECTEURS D’HÔPITAUX À THIÈS POUR UNE 3-ÈME RÉUNION DE COORDINATION
Cette rencontre permet de ‘’faire une évaluation des structures de faire une évaluation des structures de santé mais aussi de se projeter en perspective pour voir (…) les défis et les efforts et les enjeux pour le futur’’, a dit le ministre de la Santé.
Thiès, 15 oct (APS) - Les directeurs d’hôpitaux publics et privés de l’ensemble du pays se sont retrouvés, jeudi à Thiès, pour trois jours d’évaluation et de prospective, à l’occasion de la troisième réunion de coordination de l’année, sous l’égide du ministre de la Santé et de l’Action sociale, Abdoulaye Diouf Sarr.
Cette rencontre regroupant des directeurs d’établissements publics et privés de santé, permet de ‘’faire une évaluation des structures de faire une évaluation des structures de santé mais aussi de se projeter en perspective pour voir (…) les défis et les efforts et les enjeux pour le futur’’, a dit le ministre de la Santé.
’’Tous les directeurs d’hôpital sont là’’, a précisé le ministre Abdoulaye Diouf Sarr, non sans souligner l’importance de cette rencontre où ‘’l’on entre dans le fond des choses’’.
’’Le président Macky Sall a décidé de mettre beaucoup de ressources dans le Plan d’investissement et de réforme pour un système de santé résilient et pérenne’’, a-t-il relevé.
Il a ajouté que ’’ces ressources-là n’apporteront une rentabilité sociale que si véritablement ces moyens s’installent dans un écosystème de qualité’’, qui nécessite de ‘’véritables réformes’’.
Le ministre a insisté sur l’urgence d’un système de santé mettant la satisfaction du patient au cœur de son intervention, ce qui passe par une qualité de la prise en charge, un environnement hospitalier propre et accueillant.
La gouvernance hospitalière, notamment l’équilibre financier des hôpitaux, qui ne doivent pas être des ‘’gouffres à sous’’, selon lui, sera aussi au nombre des questions qui seront abordées, lors de ces trois jours de discussions.
Le ministre en a profité pour appeler les directeurs d’hôpitaux à ‘’maintenir la même vigilance’’, malgré une ‘’tendance baissière’’ de la Covid-19, dont l’hôpital est le ’’lieu de prise en charge par excellence’’ des malades.
La représentante-résidente de l’OMS est présente à cette réunion de coordination.
par Mohamed Lamine Ly
MBAO, HALTE À L’IMMOBILISME !
Si on devait évaluer les communes de notre pays selon la qualité de vie de ses habitants, nul doute que Mbao occuperait l’une des dernières places du classement, que ce soit en matière de sécurité, d’assainissement...
Au début, la commune de Mbao servait de réceptacle à beaucoup de migrants saisonniers venant de l’intérieur du pays. Au fil des années, elle est devenue une zone d’extension de Dakar avec l’apparition de nouvelles cités modernes. En effet, on a observé l’érection, par des sociétés immobilières ou des coopératives d’habitat, de cités nouvelles au profit de couches moyennes (employés de sociétés, commerçants, enseignants, personnels de santé...).
Dans cette frénésie foncière et immobilière, il a été noté beaucoup de lacunes dans le lotissement, l’assainissement, l’occupation et l’aménagement de l’espace.
Si on devait évaluer les communes de notre pays selon la qualité de vie de ses habitants, nul doute que Mbao occuperait – à niveau de développement comparable - l’une des dernières places du classement, que ce soit en matière de sécurité, d’assainissement, de transports, d’infrastructures routières ...
Même les nouvelles infrastructures que constituent l’autoroute à péage et le TER toujours inachevé font, pour l’instant, plus de torts que de bienfaits aux citoyens de Mbao !
Plusieurs quartiers vivant autour du tracé du TER subissent des préjudices énormes liés aux obstacles à la circulation automobile au sein des quartiers et à des difficultés énormes à accéder à la route nationale. Cet enclavement pénalise les malades à la recherche de soins de même que les activités quotidiennes des élèves, étudiants, travailleurs et celles des ménagères se rendant au marché.
En outre, on observe des nuisances environnementales de toutes sortes, liées à la pollution atmosphérique et à la cohabitation avec la raffinerie de pétrole (S.A.R.) ainsi qu’à l'usine de fabrication d’engrais (I.C.S).
Plusieurs quartiers dont Zac-Mbao et surtout Fass-Mbao sont victimes d’inondations obligeant parfois leurs habitants à devenir des sans-abri.
La précarité dans laquelle vivent les habitants de Mbao peut également être illustrée par la multiplication des incidents et accidents. Ainsi, début septembre, il y a eu une série d’explosions dans un dépôt de gaz niché au milieu d’habitations à l’entrée de Grand-Mbao, avec heureusement plus de peur que de mal.
Ensuite, il y a eu l’infiltration d’eaux usées dans le réseau d’approvisionnement en eau, la rendant impropre à la consommation (avec des cas de gastroentérites et de dermatoses), sans la moindre notification officielle provenant de la SEN’EAU (à notre connaissance, tout au moins).
Au moment où les Sénégalais résidant dans la capitale peuvent rallier des villes aussi éloignées que Podor, Matam ou Ziguinchor en 6-8 heures de temps, il se trouve des endroits très enclavés dans la région de Dakar.
Parmi ceux-là, on peut citer l’exemple de de Grand-Mbao, dont la route principale était régulièrement inondée pendant l’hivernage, toutes ces dernières années, à hauteur de la mairie, empêchant l’accès à cette agglomération, à moins de faire un détour par Petit-Mbao.
Avec la livraison du nouveau rond-point de Grand-Mbao, les automobilistes pensaient en avoir fini avec ces désagréments. Mais il s’agissait, en l’occurrence, d’une grossière erreur d’appréciation, car le problème semble maintenant avoir atteint la dimension d’un dossier digne des services de protection civile. Nous n’en voulons pour preuve que la chute, le 14 octobre dernier, sur ce tronçon, d’un camion-citerne rempli, à ras-bord, de gas-oil, avec tous les risques d’incendie, qui auraient pu en découler. C’est dire qu’il est temps de tirer sur la sonnette d’alarme !
De fait, cette artère conçue comme une route communale n’est pratiquement plus carrossable. Elle connaît, en effet, une dégradation prononcée, car recevant un trafic équivalent à celui d’une route nationale voire d’une autoroute, constituée essentiellement de gros porteurs en provenance du Mali.
Tout cela montre l’urgence pour les gestionnaires municipaux de se mettre à la hauteur des nouveaux enjeux liés à l’urbanisation croissante de la commune de Mbao. De plus en plus de voix se lèvent pour exiger des autorités locales de chercher des solutions adéquates à ces problèmes, qui ont fini de pourrir la vie des habitants de Mbao.
D’autant que l’immobilisme patent qui caractérise la gestion de ces problèmes semble être dû à des rivalités politiciennes et à de stériles querelles de préséance entre certains responsables politiques.
PASSIONNÉES D’AGRICULTURE, PRIVÉES DE TERRE
Entre méconnaissance de leurs droits, sexisme et le poids de la tradition, les femmes rurales peinent à s’adonner à leur passion et par ricochet à exploiter la terre, leur source de vie
La Journée internationale de la femme rurale est célébrée aujourd’hui dans de nombreux pays. «L’As» en a profité pour mettre les projecteurs sur les difficultés rencontrées par les femmes rurales pour accéder au foncier agricole. Entre méconnaissance de leurs droits, sexisme et le poids de la tradition, elles peinent à s’adonner à leur passion et par ricochet à exploiter la terre, leur source de vie.
Jamais servies, toujours sevrées! En effet, les femmes éprouvent énormément de difficultés à accéder au foncier agricole. Pour preuve, la Direction de l’Analyse, de la Prévision et des Statistiques Agricoles (Dapsa) renseigne qu’au niveau national, 85,5% des parcelles sont exploitées par des hommes. D’après toujours le rapport d’enquête annuelle 2019- 2020 sorti en septembre dernier, la plupart des parcelles exploitées sont la propriété de leurs exploitants, mais très peu (moins de 5%) détiennent un droit de propriété avec document. Là aussi, les femmes sont moins nombreuses à être propriétaires de leurs parcelles et ont plus tendance à en emprunter (6,3% des femmes contre 3,3% des hommes).
Pour s’en rendre compte, un petit tour à Thiamène (dans la Commune de Keur Socé), localité située à 17 km du centre de Kaolack où vivent environ 120 familles. Ici, il n’y a plus d’espace pratiquement à distribuer. Les hommes se sont partagé tous les espaces agricoles. Pour disposer de terres cultivables, les gens sont obligés de louer ou d’emprunter des terres. Samedi 10 octobre 2020. Une dizaine de femmes, assises sous un ombrager au milieu d’un champ d’une surface de 100 mètres carrés, se prélassent après une dure matinée de labeur. 300 femmes se relaient dans cet espace pendant toutes les saisons pour cultiver toutes variétés de produits : gombo, bissap, manioc, pastèque, tomate, oignon, potiron, concombre, salade, piment, haricot, carotte, feuilles de menthe… Elles s’activent du lundi au dimanche, du matin au crépuscule.
Passionnées d’agriculture, elles se partagent 100 mètres carrés, chacune s’activant autour de cinq plants. Khady Thiam est plus prompte à parler. D’entrée, elle fait savoir que la parcelle leur a été prêtée par un homme vivant dans le village. «N’eût été notre bienfaiteur Mamou Thiam, nous serions restées là à attendre que nos maris et autres parents finissent de récolter pour aller ramasser les restes. Les hommes ne nous aident pas. Ils refusent de nous donner des terres cultivables. Ils disent que les femmes ne doivent pas cultiver la terre. Pis, si nous bénéficions d’engrais, nos époux les prennent et nous laissent avec des miettes», fulmine-t-elle.
Ainsi les femmes sont-elles obligées de louer la terre à 30 000 francs l’hectare pour s’adonner à certains types de culture comme le maïs, l’arachide et le mil. Encore que les hommes plus aptes financièrement se précipitent pour aller spéculer et louer tous les espaces disponibles. Pourtant, c’est avec l’argent qu’elles gagnent dans la vente des produits maraîchers que ces braves dames tiennent les familles à Thiamène.
A en croire Fatou Pène, le marché du village a été construit grâce aux revenus de leurs activités agricoles. Il en est de même de la charrette achetée pour transporter les produits. «En plus de cuisiner à la maison ce que nous cultivons, nous vendons nos produits dans le marché du village et au centre de Kaolack. Avec l’argent récolté, nous avons mis en place une tontine pour qu’à chaque ouverture des classes, nous puissions inscrire nos enfants à l’école et acheter leurs fournitures», soutient-elle.
D’où la nécessité, à l’en croire, de leur donner des périmètres plus vastes pour leur permettre de s’adonner aux cultures plus rentables comme le mil, le maïs et l’arachide. Khady Thiam, la plus rebelle du groupe, propose qu’on diminue les espaces réservés aux hommes pour leur allouer une partie. Elle informe que le même problème est noté dans les villages environnants : Mbadjo Peul, Mbadjo Ouolof, Samba Ndiayène, Keur Niène, Mboyène,…
AFFECTATION DES TERRES AUX FEMMES DANS LA COMMUNE DE KEUR SOCE LE MAIRE ET LE CHEF DE VILLAGE DE THIAMENE NE PARLENT PAS LE MEME LANGAGE
Demandent-elles réellement des affectations au maire de la commune ? Les femmes de Thiamène rétorquent qu’elles n’osent pas demander et que le maire qui est au courant de leur situation ne s’est jamais signalé pour les aider. Pourtant, le maire de la commune de Keur Socé, Malick Ndiéguène, indique avoir affecté aux femmes plus de 30 hectares dans sa commune depuis qu’il est à la tête de la municipalité en 2014. «A mon arrivée, j’ai trouvé que moins de 10 périmètres ont été affectés à des femmes. Aujourd’hui, nous en sommes à 42 périmètres. Il y a même des villages où les espaces ont été déjà délibérés et disponibles pour les femmes. Ils ont déjà obtenu leurs délibérations pour accueillir des périmètres maraîchers destinés aux femmes», souligne-t-il. Mais le chef de village de Thiamène indique qu’il n’a vu aucune parcelle octroyée aux femmes de sa localité. Cheikh Thiam estime que les femmes rencontrent énormément de difficultés pour avoir accès à la terre. Toutefois, il tente de relativiser en soutenant qu’elles sont souvent reléguées au second plan à cause de leurs difficultés à entretenir la terre sans compter le problème lié à la raréfaction de l’eau. Cependant, le vieil homme assure que les femmes sont braves. «A Thiamène, elles contribuent à gérer les ménages et assurent pratiquement la dépense quotidienne», dit-il. Quid du poids de la tradition ?
Le maire de Keur Socé, Malick Ndiéguène, reconnaît que cela peut être une réalité dans certaines localités, mais c’est très rare dans sa circonscription. Pourtant, le chef de village de Thiamène, Cheikh Thiam, dit le contraire. Il estime que les femmes ne sont pas prises en compte dans la distribution des terres. «Même s’il y a un héritage, les gens ne les calculent pas. Le droit des femmes n’est pas respecté. Mais nous travaillons pour que cela ne soit plus le cas», déclare-t-il. En attendant, une alliance nationale femme et foncier dont CICODEV assure la coordination a vu le jour pour lutter contre toutes ces pratiques. Cette alliance regroupe toutes les organisations de la société civile. Elle travaille à identifier les points saillants de plaidoyer à l’endroit des décideurs (acteurs étatiques et non étatiques) pour l’accélération de la mise en œuvre des lois et des recommandations internationales en termes de facilitation de l’accès des femmes au foncier.
FATOU CISSE, POINT FOCAL A KAOLACK GENRE ET FONCIER DU CADRE NATIONAL DE CONCERTATION DES RURAUX (CNCR) : «Les hommes invoquent souvent le mariage pour priver les femmes de terres»
«Le poids de la tradition pèse dans l’acquisition du foncier chez les femmes. Les hommes invoquent souvent le mariage pour priver les femmes de terres, prétextant qu’elles vont sortir du cocon familial. Et une fois chez leurs maris, elles sont toujours privées d’espace parce que les gens soutiennent qu’elles peuvent divorcer à tout moment. Ensuite, l’autre problème, c’est que même si on alloue des terres aux femmes, c’est pour qu’elles assurent la consommation familiale et non pour vendre les produits issus de la culture. C’est ce qui est souvent constaté dans le Sine-Saloum. Il a été remarqué aussi que les hommes n’acceptent de donner des espaces que s’il y a des projets qui viennent soutenir les femmes. Et souvent, ce sont des périmètres maraîchers partagés par des centaines de femmes. Et quand les hommes acceptent de donner ces parcelles aux femmes, ils pensent aux retombées et à l’intérêt que cela peut leur apporter. Et ce foncier se trouve souvent dans des zones difficiles d’accès ; dans des forêts où il y a de gros arbres, où la terre est difficile à labourer ; ou bien des terres argileuses et non fertiles que les hommes eux-mêmes ne peuvent pas cultiver. De cette façon, le projet va aider à rendre ces terres exploitables. Mais les hommes ne donnent jamais des terres plates où on peut cultiver du mil, du maïs, de l’arachide, etc. Donc il faut lutter pour qu’on applique la loi sur le domaine national qui assure l’égal accès des hommes et des femmes à la terre. Les femmes ne doivent plus être cantonnées au maraîchage alors qu’elles peuvent cultiver le mil, le maïs et l’arachide plus rentables financièrement. (…)
L’Etat comme les communes ont peur des traditions et refusent de prendre leurs responsabilités face à cette situation. Or, les femmes doivent être autonomisées pour avoir leurs propres parcelles qu’elles peuvent fertiliser et gérer de sorte à pouvoir les cultiver à leur guise. Surtout qu’il y a de plus en plus de femmes qui veulent cultiver à grande échelle ou qui ont fait des études et qui veulent revenir se consacrer à la terre.»
NDIOUCK MBAYE, PRESIDENTE DE LA FÉDÉRATION NATIONALE DES FEMMES RURALES DU SENEGAL (FNFRS) : «Je loue chaque hectare à 50 000 fcfa»
«L’accès et le contrôle des terres par les femmes est un véritable problème à Kaolack où tous les villages sont confrontés à ce fléau. Je loue chaque hectare à 50 000 fcfa. Le laboureur est payé à raison de 20 000 fcfa par hectare. Ce qui fait qu’on ne gagne rien après les récoltes. Les femmes sont obligées de louer des terres si elles veulent vraiment s’adonner à l’agriculture parce qu’elles ne peuvent pas hériter de la terre ni du côté de leurs familles d’origine ni du côté de leurs époux. Je propose l’organisation des Assises de l’Agriculture et du foncier où on invitera les paysans véreux qui louent les terres, les préfets, sous-préfets, les populations rurales et les collectivités territoriales. Comme cela, le problème du foncier et de l’agriculture sera entièrement réglé dans ce pays. Les conseils municipaux ne font rien pour faciliter aux femmes l’accès à la terre. Vous faites la demande par écrit, ils ne répondent même pas. Le président de la république a été clair et avait demandé que les femmes puissent être attributaires de 30% des terres de leurs localités. Dommage que cela ne soit pas respecté !»
LES CHEFS D’ETAT AFRICAINS SE SONT ENGAGES A ATTRIBUER AU MOINS 30% DES TERRES AUX FEMMES
Le responsable du programme foncier à l’Initiative Prospective Agricole et rural (IPAR) indique, dans cet entretien, qu’il y a assez de textes règlementaires au Sénégal qui favorisent l’accès au foncier
Le responsable du programme foncier à l’Initiative Prospective Agricole et rural (IPAR) indique, dans cet entretien, qu’il y a assez de textes règlementaires au Sénégal qui favorisent l’accès au foncier. Selon Ndèye Yandé Ndiaye Bodian, les chefs d’Etat africains se sont engagés à attribuer au moins 30% des terres documentées aux femmes.
«L’AS» : Est-ce que la location de terres est admise dans le domaine national?
NDEYE YANDE NDIAYE BODIAN: La loi sur le domaine national a posé des principes d’utilisation des terres et disait que tout membre de la communauté pouvait demander à être affectataire d’une parcelle de terre. Mais il faudrait noter qu’à travers l’article 19 du décret d’application de la loi portant domaine national, l’affectation est à titre individuel. Donc la personne, individuellement, peut bénéficier d’une affectation au même titre qu’un groupe d’individus à travers un GIE. Mais il vient préciser que l’affectation ne peut faire l’objet d’aucune transaction, c’est-à-dire pas de vente, pas de location, pas même d’héritage. Juste que pour l’héritage, il y a des conditions où les héritiers avaient la possibilité d’être ré-affectataires des parcelles du parent défunt.
Qu’en est-il des lois ou règlements au Sénégal ? Favorisent-ils l’accès des femmes à la terre?
En ce qui concerne les droits fonciers des femmes, je pense qu’au Sénégal, il y a énormément de facilitations prévues par les textes. Je rappelle la Constitution de 2001 à travers l’article 15 qui disposait déjà que l’homme et la femme ont également le droit d’accéder à la possession et à la propriété des terres. Donc, il pose un problème d’égalité en matière d’accès au foncier. Il y a aussi la loi sur le domaine national qui pose le principe d’égalité entre hommes et femmes avec comme principal critère d’affectation la capacité de mise en valeur qui n’exclut pas les femmes. Donc, il n’y a pas de distinction entre les sexes. L’autre texte au Sénégal, on peut rappeler la loi d’orientation agro-sylvo-pastorale promulguée en 2004 qui posait déjà le principe de la parité en matière de droit foncier à travers son article 4 qui disait : «L’Etat assure la parité des droits des hommes et des femmes en milieu rural, en particulier l’exploitation agricole.» En outre, cette loi a même prévu des facilités d’accès au foncier et au crédit pour les femmes. Il faut dire aussi que l’Etat a pris des engagements au niveau international comme la convention pour l’élimination de toutes les formes de violences faites aux femmes qui aussi pose des conditions de facilité d’accès des femmes à la terre. (…) Le Sénégal a aussi signé la déclaration d’engagement des chefs d’Etat africains en 2015 en faveur des droits fonciers des femmes. Et compte tenu de cette déclaration, les chefs d’Etat africains se sont engagés à assurer un accès équitable à la terre pour tous les utilisateurs et renforcer les droits fonciers des femmes, notamment en leur attribuant au moins 30% des terres documentées aux femmes.
30% de terres documentées, qu’est-ce que cela signifie ?
Ce sont toutes les terres dont l’Etat a connaissance sur l’étendue des terres. Je prends l’exemple de terres aménagées, comme c’est le cas dans la vallée du fleuve Sénégal où normalement, on devrait appliquer ce taux de 30% dédiés aux femmes. La Société d’Aménagement et d’Exploitation des Terres du Delta du Fleuve Sénégal (SAED) est en train de faire des efforts pour que les femmes puissent bénéficier de 10% en cas d’aménagement agricole. Aujourd’hui, nous sommes en train de faire un plaidoyer afin qu’on dépasse ce taux de 10% pour arriver à 30% telle que cela a été dit dans la déclaration d’engagement de 2015.
Les collectivités territoriales sont-elles tenues de respecter ce principe des 30% des terres dédiés aux femmes, lorsqu’elles font des délibérations?
Là aussi, je voudrais juste rappeler qu’en termes de délibération, il faut une demande au préalable. Il est souvent dit que les femmes ne font pas la demande. Et le Conseil municipal délibère en fonction des demandes qu’il a reçues. On peut se trouver dans un cas où le Conseil municipal délibère sans qu’il n’y ait aucune demande de femmes. Dans ce cas, le Conseil ne pourrait pas appliquer ce principe des 30%. En plus, pour les demandes, les conditions posées, c’est la disponibilité de la parcelle. Donc, en termes de délibération, les communes ne sont pas obligées de respecter le principe des 30%. Mais nous faisons un plaidoyer à l’endroit des communes pour que toutefois, si les femmes déposent des demandes d’affectation, qu’elles puissent avoir des allègements ou la gratuité en ce qui concerne les frais de bornage.
Que faudrait-il faire pour lever le poids de la tradition qui empêche les femmes d’hériter ou d’être attributaires de parcelles agricoles ?
D’abord, il faudrait que les femmes connaissent leurs droits et qu’elles en soient conscientes. Il faudrait aussi faire des sensibilisations auprès des communautés, notamment les chefs coutumiers qui sont des propriétaires terriens et détenteurs des principes qui discriminent les femmes. Mais il faudrait aussi sensibiliser nos élus locaux et nos conseils municipaux pour qu’au moins ils puissent adopter des politiques de facilitation. Ainsi, les femmes ne seraient pas confrontées aux questions des lenteurs des procédures, de la cherté des frais de bornage. L’autre élément, c’est qu’il faudrait inciter les femmes à faire des demandes d’affectation. Et une fois qu’elles disposent des parcelles, qu’elles les exploitent. Parce que la loi dit que si la personne n’exploite pas la terre au bout de deux ans, la commune a la possibilité de désaffecter la parcelle. Donc, il y a autant d’éléments qui peuvent aller vers la reconnaissance des droits des femmes. Il faut aussi prendre en compte la sensibilité de la question foncière qui change d’une localité à une autre pour orienter un peu le plaidoyer vers les cibles mais aussi les arguments utilisés. C’est important
La DER a déjà décaissé 57,78 milliards FCFA
La Délégation générale à l’Entrepreneuriat Rapide des Femmes et des Jeunes (DER/FJ) a accordé 57,78 milliards Fcfa de financements à plus de 105.000 bénéficiaires directs et 95.000 bénéficiaires indirects, depuis sa création en 2018. C’est ce que renseigne le communiqué du Conseil des ministres parvenu hier à «L’As». D’après le texte, le Président Macky Sall a signalé au gouvernement l’urgence de bâtir des stratégies innovantes d’encadrement, de financement et de promotion de l’auto-entrepreneuriat des femmes, pour préserver durablement les activités économiques et la stabilité sociale globale. En plus de cela, il a également invité le ministre en charge du Cadre de vie à intensifier le déploiement national des actions et projets du programme «Zéro déchet», après avoir salué les résultats encourageants déjà obtenus.
Exécution de la stratégie nationale contre les inondations
Macky Sall a demandé au gouvernement de poursuivre, en mode «Fast track», «l’exécution optimale de la Stratégie nationale de Prévention et de Lutte contre les inondations sur la période 2020-2022 et de mobiliser les ressources budgétaires nécessaires, 15 milliards Fcfa, pour l’amorçage rapide, dans la zone prioritaire de Keur Massar, de la deuxième phase du PROGEP qu’il a validée». Il a, dans cette perspective, requis la finalisation du dispositif réglementaire fixantle cadre harmonisé des interventions en matière d’assainissement. Ainsi, le chef de l’Etat a invité les ministres concernés à veiller, en relation avec le gouverneur de la région de Dakar, à la préservation de toute occupation des zones non aedificandi, notamment la libération immédiate des emprises de l’exutoire du Marigot de Mbao.
Journée internationale de l’alimentation
Dans le cadre de la célébration de la Journée internationale de l’alimentation, prévue le 16 octobre, le Président Macky Sall a engagé les ministres concernés à consolider la dynamique de concertations avec l’ensemble des acteurs, en vue de renforcer la souveraineté alimentaire du Sénégal, la politique de nutrition, de même que l’ancrage systématique de la doctrine du « Produire et du Consommer local». Dans cette logique, le chef de l’Etat a exhorté le gouvernement à organiser, pour toutes les filières, une bonne campagne de commercialisation agricole.
Escroquerie foncière
Une affaire d’escroquerie foncière a été jugée hier au Tribunal d’Instance de Dakar. Kamal Djiled, qui a traîné devant la barre Youssoupha Guèye et Youssou Touré, reproche à ces derniers de lui avoir soutiré 41 millions Fcfa. En effet, Kamal Djiled a acquis 45 terrains auprès de Youssoupha Guèye moyennant 6 véhicules d’une valeur de 27,5 millions Fcfa, en plus du versement d’un montant de 14 millions de nos francs. Mais, il a eu la surprise de sa vie quand il a découvert que Youssou Guèye lui avait remis de faux actes de cession et de fausses attestations de délibération, que lui avaient confectionnés le gérant de cybercafé, Youssou Touré. Après avoir su que les documents étaient des faux, le promoteur immobilier ne s’est pas fait prier pour porter plainte contre les deux acolytes pour faux et usage de faux en écriture administrative, escroquerie et complicité de ce chef.
Escroquerie foncière (bis)
Devant le juge, les prévenus ont reconnu les faits sans ambages. Selon Youssoupha Guèye, c’est un certain Amadou Dia qui lui avait promis 35% de ses terrains, sis à Diamniadio. Raison pour laquelle, dit-il, il avait signé un protocole d’accord avec le plaignant qui lui avait remis 3 véhicules etla somme de 12 millions Fcfa Son compère, Youssou Touré prétend avoir confectionné les faux documents à 1000 Fcfa l’unité. A l’en croire, il avait falsifié les signatures et les cachets des autorités domaniales. A l’issue du procès, le parquet a requis deux ans de prison ferme contre les deux escrocs. Le délibéré est prévu le 21 octobre prochain.
Direction des Constructions des Palais de Justice
Mutation à la Direction des Constructions des Palais de Justice. Le chef de l’Etat a promu hier, en conseil des ministres, l’expert en management des Organisations, précédemment Enseignant-chercheur en Sciences de Gestion à l’Institut Universitaire de Technologie (IUT). Aboubakry Sokomo est nommé Directeur des Constructions des Palais de Justice, en remplacement d’Amadou Abdoulaye Diop
Réélection du Sénégal au Conseil des droits de l’Homme
La réunion du conseil des ministres a servi hier de tribune au Président Macky Sall pour se féliciter de la réélection du Sénégal par l’Assemblée générale des Nations unies comme membre du Conseil des droits de l’Homme pour un nouveau mandat de trois ans, avec un score de 188 voix sur 190, soit 99% des votes valablement exprimés. Selon le chef de l’Etat, cette reconnaissance des Nations unies, confirme le rayonnement international du Sénégal en matière de démocratie, de libertés publiques, de justice, de protection et de respect des droits de l’Homme.
Visite d’amitié et de travail au Nigeria
Le Président Macky Sall sera l’hôte de son homologue nigérian Muhammadu Buhari. Il va effectuer une visite d’amitié et de travail de deux jours à partir d’aujourd’hui auNigeria. Le chef a informé par ailleurs les membres du gouvernement de sa participation hier à une visioconférence organisée par le Fonds Vert Climat sur le Financement de l’énergie propre, qui apporte un concours de 75,45 millions d’euros (environ 50 milliards de FCFA) au Sénégal pour l’électrification solaire rurale de 1 000 villages.
Emigration clandestine
L’émigration clandestine a repris de plus belle depuis quelque temps. Hier, 08 personnes ont comparu devant la barre des flagrants délits de Dakar pour répondre des chefs d’association de malfaiteurs et d’émigration clandestine. Ils ont embarqué à Mbour plusieurs candidats à l’émigration, mais ils ont été interpellés en mer. Considéré comme le capitaine de la pirogue, Moustapha Thiaw nie avoir organisé une émigration clandestine. A l’en croire, c’est son frère Babacar Thiaw qui voulait l’amener en Espagne. Son coprévenu Mohamed Tall, habitant à Mbour et père de 4 enfants, reconnaît avoir payé 225.000 Fcfa à Babacar Thiaw pour son voyage. Mame Cheikh Thiaw, le demi-frère de Babacar Thiaw dira que c’est Famara qui a encaissé ses 400 000 francs pour le voyage. L’étudiant en licence 2, Mame Alioune Taw, cite également Famara. Selon le parquet, les prévenus ont essayé de se soustraire à l’action de la justice en voulant verser dans l’ignorance. Le substitut du procureur a requis la relaxe pour Ibrahima Diop, Babacar Ndiaye et l’étudiant Mame Alioune Thiaw. Pour le reste, il a sollicité une peine d’un an de prison ferme. La défense a plaidé la relaxe. Le délibéré est fixé pour le 21 octobre prochain.
Démission d’Abdourahmane Diouf du Cis
Le Club des Investisseurs Sénégalais (CIS) perd son directeur général exécutif. Après avoir piloté pendant 15 mois cette structure regroupant une bonne partie du patronat du Sénégal pour mettre en place un secteur privé national fort, Abdourahmane Diouf a démissionné hier. Dans une note annonçant son départ du CIS, l’ancien porte-parole de Rewmi dira que de façon professionnelle et respectueuse, il a trouvé avec le conseil d’administration du CIS, d’un commun accord, les moyens de leur séparation. M. Diouf a tenu à remercier le président du Conseil d’administration du CIS ainsi que tous les membres de lui avoir donné cette opportunité de travailler au service du secteur privé de son pays.
Service régional du Commerce de Saint-Louis
Le service régional du commerce de Saint-Louis a un nouveau chef de service. Pierre Madioune, en service à Kolda, a pris fonction officiellement hier, à Saint-Louis. En effet, Serigne Diaw, affecté à Dakar, a passé le témoin à Madioune à l’occasion d’une cérémonie sobre. Le bureau de l’amicale présidé par Abdoulaye Senghor a rendu un vibrant hommage à M. Diaw.
Découverte macabre à Elinkine
Le jeuneDemba Guèye âgé de 18 ans, habitant au quartier Alwar de Ziguinchor, est décédé par noyade le 13 octobre dernier à Elinkine dans un bras de mer. Alertés, les sapeurs-pompiers et les limiers d’Oussouye se sont déplacés sur les lieux pour faire le constat. La police a fait une réquisition pour l’évacuation du corps sans vie de la victime dans une structure sanitaire de la place pour les besoins de l’autopsie.Une enquête est d’ailleurs ouverte pour déterminer les causes exactes de ce drame.
Enclavement de Mbao Gare Rue 10
Devenu très enclavé avec la traversée de l’autoroute à péage, Mbao gare Rue10 réclame l’érection d’une route dans le quartier pour faciliter les déplacements des résidents. Une visite des autorités locales et de l’Agence régionale de développement a servi d’occasion aux populations pour étaler leurs doléances. Des doléances que le maire Ablaye Pouye promet de résoudre s’il obtient le feu vert de l’Etat.
Bombe foncière à Yeumbeul-nord
Une grosse tension prévaut dans la commune de Yeumbeul-Nord. A cette l’origine de cette situation, l’octroi d’espace sur le littoral de la part de l’institution municipale à l’Etat pour les besoins d’équipements collectifs . D’ores et déjà, des habitants de la commune, regroupés autour de Synergie des actions pour la défense des intérêts de Yeumbeul, menacent de vilipender l’édile Daouda Ndiaye qu’ils accusent de détournement d’objectifs.
Un trafiquant de perroquets protégés interpellé à Thiaroye
La chasse aux trafiquants d’espèces fauniques se poursuit. A la suite de dénonciations et d’une longue enquête de cybercriminalité, les agents des Eaux et Forêts et les éléments de la Sûreté Urbaine de Dakar, appuyés par Eagle-Sénégal, ont interpellé en début de semaine un présumé trafiquant de perroquets de type sud-américain, africain, australien, en flagrant délit de détention, commercialisation très régulière. Une perquisition a été faite dans la région de Thiès chez son présumé fournisseur. Les perroquets gris du Gabon saisis lors de ce flagrant délit auraient été faussement bagués à la patte pour justifier de leur commercialisation alors qu’ils sont intégralement protégés et ne peuvent faire l’objet d’une quelconque commercialisation régulière au Sénégal. Un Ara Aranaura, originaire d’Amérique du Sud, a été aussi saisi.
Évaluation de la Sodav
Les acteurs culturels qui dénoncent la gestion de la Sodav seront bientôt édifiés. En réunion de conseil des ministres hier, le président de la République, évoquant le climat social, a demandé au ministre de la Culture Abdoulaye Diop de procéder, avec toutes les parties prenantes, à l’évaluation institutionnelle et financière de la SODAV et à la mise en place fonctionnelle de la Commission permanente de Contrôle des sociétés de gestion collective.
CISSE LO EXIT, ABDOU MBOW NOUVEAU 1ER VICE-PRESIDENT
Réunis en séance plénière hier, mercredi 14 octobre, dans le cadre de la session unique ordinaire de l’Assemblée nationale, les députés de la treizième législature ont procédé à l’élection des membres du nouveau bureau du parlement.
Réunis en séance plénière hier, mercredi 14 octobre, dans le cadre de la session unique ordinaire de l’Assemblée nationale, les députés de la treizième législature ont procédé à l’élection des membres du nouveau bureau du parlement. Cette nouvelle est marquée par le remplacement de Moustapha Cissé Lô par Abdou Mbow à la deuxième vice-présidence de l’Assemblée nationale
Fini, les vacances parlementaires ! Réunis en séance plénière hier, mercredi 14 octobre, dans le cadre de la session unique ordinaire de l’Assemblée nationale, les députés de la treizième législature ont procédé à l’élection des membres de la nouvelle équipe qui composera le bureau du parlement pour les prochaines douze mois.
Proposée par le groupe de la majorité parlementaire, Bennoo Bokk Yaakaar, la liste de cette nouvelle équipe marquée par l’absence de l’ancien président du parlementaire de la Communauté économique de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao), Moustapha Cissé Lô, qui occupait jusqu’ici le poste de Premier vice-président sortant a été approuvée par 133 députés sur les 146 votants. Remplacé par Abdou Mbow qui avait cédé, lors de l’exercice passé, son poste de 3ème vice-président à Cheikh Tidiane Gadio pour occuper la présidence de la Commission Affaires Etrangères, Moustapha Cissé Lô absent excusé lors de cette session d’ouverture, devient ainsi un simple député. Le porte-parole adjoint de l’Alliance pour la République, Abdou Mbow, devient de fait la deuxième personnalité de l’Assemblée nationale après le président Moustapha Niasse.
Pour les autres postes de ce nouveau bureau de l’Assemblée nationale, pas de changement dans la mesure où leurs anciens occupants ont été tous reconduits. Comme 2ème vice-président, on a toujours Yeta Sow du Parti socialiste et Cheikh Tidiane Gadio 3ème vice-président. Aïssatou Sow Diawara, député maire socialiste de la commune de Golf, et Abdoulaye Makhtar Diop sont respectivement 4ème vice-président et 5ème vice-président.
Au bas du tableau, nous avons Ndèye Lucie Cisse de l’Afp : 6ème vice-président, Alé Lô 7ème vice-président et Yaye Mane Albiss de Bokk Gis Gis 8ème vice-président. S’agissant des Secrétaires élus, Nicolas Ndiaye, Secrétaire général de la Ligue démocratique (Ld) qui avait été promu l’année dernière conserve également son poste de même que Cira Ndiaye de l’Apr. Les deux sont suivis respectivement par : Mamadou Diao, Aminata Guèye, Moukhamed Khouraichi Niass et Ndeye Fatou Diouf.
Au niveau de la Questure de l’Assemblée nationale, le couple Douada Dia en poste depuis 2012 et Mme Awa Niang a été reconduit à la tête des finances de la deuxième institution de la République. Il faut noter également que cette session ordinaire unique a enregistré l’absence d’une dizaine de parlementaires. En effet, sur un effectif total de 165 députés qui composent cette treizième législature, seuls 133 étaient présents donc 32 absents.
Dans son mot d’ouverture le président Moustapha Niasse a indiqué au sujet de ces absences qu’il y a 15 membres de la commission d’information mise en place pour tirer au clair les fonds injectés dans la gestion des inondations qui sont présentement en mission à l’intérieur du pays. Poursuivant son explication, le leader de l’Alliance des forces de progrès (Afp) a souligné avoir reçu des demandes d’excuse de certains collègues dont Moustapha Cissé Lô, Moustapha Mamba Guirassy et Cheikh Tidiane Gadio présentement en déplacement au Mali dans le cadre de sa mission d’envoyé spécial de l’Organisation internationale de la Francophonie.
GROUPES PARLEMENTAIRESDE LA MAJORITE ETDE L’OPPOSITION : Le couple Aymérou Gning et Serigne Cheikh Mbacké reconduit
A l’image des deux questeurs, le couple Aymérou Gningue et Serigne Cheikh Mbacké a été également reconduit à la tête de leur groupe parlementaire respectif. Désigné par le chef de l’Etat, Macky Sall, pour remplacer Moustapha Diakhaté à la tête de la majorité parlementaire Benno Bokk Yaakaar au lendemain des élections législatives de 2017, Aymérou Gningue va ainsi continuer son aventure à la tête de ce groupe mais avec un nouveau vice-président puisque le député Pape Biram Touré, responsable de l’Alliance pour la République dans la commune de Fatick a été remplacé par Adji Diarra Mergane. Du côté de l’opposition, pas de changement puisque Cheikh Bara Doly Mbacké garde son poste de président du groupe parlementaire « Liberté et Démocratie » et Mamadou Diop Decroix reste vice-président.
DEBAT RELATIF A L’INCOMPATIBILITE DELAMISSION D’ENVOYESPECIAL AVECLESTATUT DE DEPUTE Cheikh Tidiane Gadio a «une mission précise, temporaire et cadrée », dixit Niasse
Lors de cette session plénière consacrée à l’ouverture de la Session Ordinaire Unique 2020-2021 de l’Assemblée nationale, le président Moustapha Niasse s’est prononcé surle débat portant surla nomination du député Cheikh Tidiane Gadio, 3ème Vice-président de l’Assemblée nationale, comme envoyé spécial au Mali par l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF). Alors que des voix se lèvent de plus en plus pour dire que les conséquences juridiques de cette nomination devraient entrainer la perte du mandat de député du leader de « Lu Jot Jotna », le président Niasse a pris le contrepied. En effet, tout en adressant ses «chaleureuses félicitations et encouragements fraternels à l’Honorable Député Cheikh Tidiane Gadio, 3ème Vice-président de l’Assemblée nationale», le président de l’Assemblée nationale comme pour clore ce débat a indiqué au sujet de cette nomination que c’est pour « une mission précise, temporaire et cadrée. Il n’a pas signé de contrat avec la Francophonie pour cette mission ».
L’ENQUETE DE LA GENDARMERIE SUR LA TUERIE DE BOFFA EST UNE VERITABLE ARNAQUE
Clédor Ciré Ly, qui défend les 26 personnes impliquées dans cette affaire et placées en détention depuis janvier 2018, a introduit une demande de liberté provisoire pour ses clients
Le feuilleton judiciaire sur l’affaire de la tuerie de Boffa-Bayotte se poursuit. Me Clédor Ciré Ly, qui défend les 26 personnes impliquées dans cette affaire et placées en détention depuis janvier 2018, a introduit une demande de liberté provisoire pour ses clients. Une demande rejetée. L’avocat démonte la procédure et charge la Gendarmerie. «L’enquête de la Gendarmerie est une véritable arnaque». Il n’a pas manqué aussi de tancer les juges d’instruction : «…ils ne vérifient rien du tout…», a-t-il dénoncé.
René Capin Bassène et vingt-cinq (26) autres personnes inculpées dans la tuerie de Boffa-Bayotte restent en prison. En effet, la demande de liberté provisoire introduite par leur conseil a été rejetée. Me Clédor Ciré Ly, l’avocat des présumés auteurs de la tuerie de Boffa-Bayotte s’était rabattu sur la Chambre d’accusation pour plaider pour une liberté provisoire pour ses clients incarcérés à la Maison d’Arrêt et de Correction de Ziguinchor, depuis janvier 2018. Hélas la demande a été rejetée. L’avocat réclame l’audition de témoins et la confrontation avec certains co-inculpés et éventuellement avec des témoins désignés qui, selon lui, peuvent apporter la contre vérité. L’avocat, qui démonte la procédure judiciaire, charge la Gendarmerie. «L’enquête de la Gendarmerie est une véritable arnaque, il n’y a pas eu d’enquête… », lance Me Clédor Ciré Ly qui dit déplorer l’attitude du juge d’instruction qui, à l’en croire, a tout bonnement refusé de procéder à des actes d’investigation pouvant établir le mensonge se trouvant dans le procès-verbal de la Gendarmerie. «Nous demandons à ce que publiquement le juge d’instruction entende des personnes comme Bachir Bâ qui était directeur régional de la RTS Ziguinchor et qu’il entende aussi l’actuel Chef d’Etat-major général des Armées sénégalaises qui, à l’époque, pouvait connaitre des faits précis pouvant innocenter des personnes qui aujourd’hui sont injustement en prison…», peste-t-il. La robe noire s’insurge en ces termes : «figurez-vous qu’aucun acte d’investigation n’a été fait, en dehors des auditions. Même la reconstitution des faits n’a été fait…», déclare le conseil des 26 personnes en détention depuis plus de deux (2) ans.
«EVOQUER UNE EVENTUELLE GRAVITE DES FAITS NE DOIT PAS ETRE SOURCE DE LONGUE DETENTION»
Et comme si cela ne suffisait pas Me Ly estime que l’histoire de la Casamance ne peut pas se résumer au Mouvement des Forces Démocratique de la Casamance (MFDC). Pour lui, beaucoup d’innocents ont fait les frais de ces errements, de ces confusions. «Je dis formellement, sur les personnes que je défends, les vingt-cinq (25) ne savent même pas ce que c’est le MFDC. Et pourtant on essaie de faire comprendre à l’opinion internationale que c’est le MFDC qui a envoyé les tueurs», regrette l’avocat qui tance les juges d’instruction qui, selon lui, ne vérifient rien. «Il est temps que notre Police judiciaire ou les enquêtes de Police et de Gendarmerie fassent l’objet de vérification par les juges d’instruction. Et cela, c’est la loi. L’article 72 du Code de procédure pénale dit que les éléments d’informations qui doivent être les éléments recueillis par les éléments de Police judiciaire doivent être vérifiés par les juges d’instruction. Mais les juges d’instruction ne vérifient rien du tout ; ils vous apportent dans une chambre climatisées, ils vous posent des questions, ils ne vérifient aucun élément… », se désole-t-il. Avant de préciser qu’il s’agit d’apporter des éléments pour convaincre la Chambre d’accusation qu’il n’y a jusqu’à présent pas d’enquête réelle.
Pour l’avocat, évoquer une éventuelle gravité des faits ne doit pas être source de longue détention. Me Clédor Ciré Ly est d’avis qu’il faut revoir cette loi qui ne fixe aucune durée au juge. «Dans ces condition, quelqu’un peut croupir en prison jusqu’à sa mort avant d’être jugé», regrette l’avocat qui attend la suite à donner à sa demande de liberté provisoire pour ses clients en détention dans l’affaire de la tuerie de Boffa-Bayotte. Une tragédie qui avait fait quatorze (14) morts (tous des coupeurs de bois) dans la forêt de Boffa, dans la région de Ziguinchor, en janvier 2018. René Capin Bassène et une vingtaine de personnes ont été inculpés et placés en détention dans le cadre de cette affaire.
MACKY SALL EMBRAYE LE FAST-TRACK POUR 2020-2022
Le chef de l’Etat veut une certaine célérité dans la mise en œuvre du Programme décennal de Lutte contre les inondations, exécuté à hauteur de 66,07%, en octobre 2020
Le chef de l’Etat Macky Sall veut une certaine célérité dans la mise en œuvre du Programme décennal de Lutte contre les inondations, exécuté à hauteur de 66,07%, en octobre 2020. En Conseil des ministres hier, mercredi 14 octobre, il a requis le mode «Fast-Track» pour l’exécution de la Stratégie nationale de Prévention et de Lutte contre les inondations sur la période 2020-2022.
Le Programme décennal de Lutte contre les inondations, on en parle encore. C’est le chef de l’Etat, Macky Sall qui en a fait cas lors du Conseil des ministres d’hier, mercredi 14 octobre. Et cela, pour demander à ses ministres de mettre le turbo dans l’exécution dudit programme, même si par ailleurs, il s’est réjoui de l’exécution dudit programme à hauteur de 66,07%, en ce mois d’octobre. Dans le communiqué sanctionnant ladite réunion hebdomadaire, le président Sall «s’est également félicité des réalisations significatives du Programme décennal de Lutte contre les inondations, exécuté, en octobre 2020, à hauteur de 506.714.000.000 FCFA, soit un taux appréciable de 66, 07 %», peut-on lire.
Pour autant, et dans le but d’y aller vite, poursuit la note signée par le Ministre, Porte-Parole du Gouvernement, Ndèye Tické Ndiaye Diop, «le Président de la République a, dès lors, demandé au Gouvernement de poursuivre, en mode «Fast-Track», l’exécution optimale de la Stratégie nationale de Prévention et de Lutte contre les inondations sur la période 2020-2022 et de mobiliser les ressources budgétaires nécessaires, 15 milliards FCFA, pour l’amorçage rapide, dans la zone prioritaire de Keur Massar, de la deuxième phase du PROGEP, qu’il a validée. Il a, dans cette perspective, requis la finalisation du dispositif réglementaire fixant le cadre harmonisé des interventions en matière d’assainissement».
Pour conclure sur ce chapitre des inondations dans le pays et les dispositions à prendre pour lutter contre le phénomène, le chef de l’Etat a insisté sur la nécessité de préserver les zones non aedificandi. «Le Chef de l’Etat a, enfin, invité les Ministres concernés à veiller, en relation avec le Gouverneur de la Région de Dakar, à la préservation de toute occupation, des zones non aedificandi, notamment la libération immédiate des emprises de l’exutoire du Marigot de Mbao», peut-on lire sur la note.
QU’ON NE DIVISE PAS LE COMMANDEMENT PAR RAPPORT A LA TROUPE
Face à la presse mercredi 14 octobre 20, l’ancien chef d’Etat-major général des Armées sénégalaises, le général Mamadou Mansour Seck s’est prononcé sur la situation des familles déguerpis par l’Armée des «logements de fonction» de Terme Sud à Ouakam
Le débat est encore loin de s’estomper sur l’affaire Terme Sud. La situation des anciens militaires et leurs familles déguerpis des logements de service de l’Armée à Ouakam a suscité beaucoup de réactions de la part des hommes politiques, de la société civile… Mais, cette fois ci, c’est l’ancien Chef d’Etat-major général des Armées (CEMGA), général Mamadou Mansour Seck qui sort de sa réserve. Tout en insistant sur le fait que l’Armée a tout simplement fait respecter la loi et le règlement dans cette affaire, il met en garde contre toute politisation du dossier Terme Sud.
Face à la presse hier, mercredi 14 octobre 2020, l’ancien Chef d’Etat-major général des Armées sénégalaises (CEMGA), le général Mamadou Mansour Seck s’est prononcé sur la situation des familles déguerpis par l’Armée des «logements de fonction» de Terme Sud à Ouakam.
Si l’on en croit l’ancien CEMGA, ces terrains appartiennent à l’Armée sénégalaise, donc il s’agit de logements de service à libérer après l’exercice de ses fonctions. «L’armée marche sur deux jambes à savoir une jambe opérationnelle et logistique. Donc le Sénégalais, le soldat, pour être efficace sur le champ de bataille, doit être entraîné. Mais derrière lui, il y’a la logistique. Et dans la logistique, il y’a le logement ; donc lorsque quelqu’un est remplacé dans l’activité, qu’il est affecté de Dakar à Tambacounda, il ne laisse pas son logement à Dakar. Et quand il est à la retraite, il doit quitter son logement (de fonction) également pour être remplacé», a-t-il d’emblé campé le débat. Le général Mamadou Mansour Seck qui regrette la tournure des choses appelle à ne pas s’attarder sur les conséquences, au détriment des causes réelles du délogement de ces anciens militaires et leurs familles. «Evidemment, je dois dire au début que nous sommes tous désolés de voir les images des gens expulsés. La cause, elle est très simple. Des gens qui sont atteints par la limite d’âge n’ont pas voulu quitter leurs logements de service ou de fonction. Ça, c’est inadmissible. Il n’y a aucune Armée sérieuse dans le monde où les chefs acceptent cela», a expliqué l’ancien CEMGA. Cependant, le Général Mamadou.
M. Seck invite les Sénégalais à ne pas politiser l’affaire car, dit-il, l’Armée a fait respecter la loi et le règlement. «Surtout qu’on ne politise pas, qu’on n’aille pas jouer sur le rôle du soldat ou qu’on divise le Commandement par rapport à la troupe. On accuse le Chef d’État-major actuel, mais il a trouvé le projet sur place. Il ne l’a pas inventé. Il a fait appliquer la loi et le règlement. Etant donné qu’il a dit, dès le départ, que l’une de ses priorités est le social. Cela veut dire : mettre le soldat dans les meilleures conditions possibles. Et c’est reconnu. Il ne le mérite pas ; nous, on ne va pas laisser qu’on l’attaque. Ce n’est pas sérieux !»
OUI A L’AIDE AUX DEGUERPIS, MAIS NON A LA POLITISATION DE L’AFFAIRE TERME SUD
Et le général Seck de mettre en garde : «les terres appartiennent à l’Armée sénégalaise ; que l’on ne politise pas l’affaire. Moi, je ne suis pas un homme politique et je n’adhère d’ailleurs à aucun parti politique. Mais je n’admettrai pas qu’on politise cette affaire. En tant que individu sénégalais, les politiciens ont le droit de savoir ce qui se passe. Comme le maire (Barthélémy Diaz, ndlr) qui a aidé ces Sénégalais dans le malheur à se recaser, celui qui peut apporter son aide, qu’il le fasse. Mais qu’on ne dise pas que l’Armée a tort ; l’Armée est plutôt victime», a laissé entendre le général Mansour Seck. Pour rappel, le mercredi 30 septembre 2020, 79 familles d’anciens militaires, vivant pour la plupart depuis près de 40 ans au sein du Camp de l’Armée de l’air (Terme-Sud) ont été déguerpis des lieux, au profit de la Coopérative militaire de construction (Comico) des Armées sénégalaise. Revenant toujours sur cet incident, l’ancien CEMGA insiste que «l’Armée, c’est la discipline» d’abord. Avant de souligner qu’au finish seules 69 familles sont concernées par la mesure. En effet, après déguerpissement, l’Armée s’est rendue compte qu’il y avait 10 militaires en activités logeant sur place qui ont été mis dehors. Ces derniers ont repris leurs logements à Terme Sud, avec leurs familles, précise le général Seck.
PERSONNE NE DICTERA A L’ASSEMBLEE CE QU’ELLE FAIT ET CE QU’ELLE DOIT FAIRE
Face aux multiples sollicitations du parlement sur des questions d’ordre sociétale, le président Moustapha Niasse est monté au créneau hier, mercredi 14 octobre, lors de l’ouverture de la première session ordinaire unique 2020-2021
Face aux multiples sollicitations de l’Assemblée nationale sur des questions d’ordre sociétale, le président Moustapha Niasse est monté au créneau hier, mercredi 14 octobre, lors de l’ouverture de la première session Ordinaire Unique 2020-2021 de l’Assemblée nationale, pour recadrer le débat. Selon lui, « l’Assemblée nationale sait ce qu’elle doit faire, elle le fera quand elle devra le faire, et personne ne lui dictera ce qu’elle fait et ce qu’elle doit faire».
Le président de l’Assemblée nationale veut la fin de la récréation. Après les multiples interpellations de l’opinion publique à l’Assemblée nationale, notamment sur les questions liées à la gestion des inondations ou encore des ressources naturelles, Moustapha Niasse est monté hier, mercredi 14 octobre, lors de l’ouverture de la première Session Ordinaire Unique 2020-2021 de l’Assemblée nationale, pour faire une mise au point à l’endroit de l’opinion nationale et internationale sur ces multiples sollicitations.
S’adressant ainsi à ses collègues députés dans son discours de clôture de cette plénière, le président de l’Assemblée déclarera : « vous avez tous constaté qu’au Sénégal, dès qu’il se passe quelque chose, on dit « qu’est-ce que l’Assemblée attend ? ».
Poursuivant son propos, il a ainsi tenu à faire comprendre à qui veut l’attendre que « l’Assemblée nationale ne peut être la Cour suprême, elle ne peut remplacer le Conseil constitutionnel ». « L’Assemblée ne peut pas remplacer le gouvernement.
L’Assemblée doit respecter le principe de séparation des pouvoirs et coopérer avec l’Exécutif, le pouvoir judiciaire, sans remplacer ni l’Exécutif ni le pouvoir judiciaire en aucun cas », a-t-il laissé entendre. « Nous faisons ce que nous faisons, nous savons ce que nous devons faire, nous le faisons correctement et nous le faisons avec les méthodes, les objectifs qui sont ceux que nous considérons comme étant conformes à nos missions. J’ai tenu à faire cette mise au point », a-t-il ajouté avant de marteler à nouveau. « L’Assemblée ne peut pas se permettre de convoquer des gens sur des questions judiciaires, en dehors des procédures qui sont prévues dans le règlement intérieur. Nous le ferons toujours quand il le faudra, mais nous ne pouvons pas remplacer le corps judiciaire, nous n’avons pas le droit. Nous ne pouvons pas remplacer le pouvoir exécutif, nous n’en avons pas le droit ».
Et concluant son propos, le président Moustapha Niasse réaffirme que « l’Assemblée nationale sait ce qu’elle doit faire, elle le fera quand elle devra le faire et personne ne lui dictera ce qu’elle fait et ce qu’elle doit faire ». Par ailleurs, le président de l’Assemblée nationale a annoncé le démarrage prochain des travaux de rénovation de la salle de plénière qui, selon lui, va être équipée de matériel de dernière génération avec des écrans d’ordinateurs devant le siège de chaque député.