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10 mai 2025
LE ROI SONKO FAIT SA LOI
Thierno Alasssane Sall relate comment sa caravane a été brutalement stoppée par des gendarmes aux ordres pour laisser passer un cortège démesuré du chef de Pastef. Il dénonce un étalage indécent de luxe et une utilisation partisane des forces de l'ordre
Dans le communiqué ci-dessous parvenu à notre rédaction, le chef de file de Senegaal Kese relate comment sa caravane a été brutalement stoppée à Ourossogui par des gendarmes aux ordres, le 3 novembre dernier. Face à cette démonstration de force qu'il juge indécente, l'ancien ministre dénonce l'utilisation abusive des moyens de l'État. Il appelle les Sénégalais à sanctionner ces dérives dans les urnes le 17 novembre.
"Ce 3 novembre, un peu après 23 h, la caravane de la Coalition Senegaal Kese dans laquelle je me trouvais, défilait sur l'artère principale d'Ourossogui, en direction de Kanel. Quelques militants de Pastef, que nous croyions être dans un des nombreux rassemblements que l'on croise chaque jour depuis le début de la campagne, ont tenté de nous intimider.
Quelques instants plus tard, une demi-douzaine de véhicules de la gendarmerie, sont arrivés à notre rencontre. Alors que l'on les croyait venus pour assurer la sécurité, voilà qu'ils nous intiment l'ordre de nous mettre sur le bas-côté.
Nous apprîmes que la caravane du candidat Sonko arrivait dans le sens opposé, et la gendarmerie ne nous demandait rien moins que de lui céder le passage. Un des gendarmes lance un ordre au chauffeur de notre voiture de tête de cortège avec une bordée d'injures.
Naturellement, refus d'obtempérer devant un ordre illégal et révoltant.
Alors les gendarmes mettent l’un de leurs véhicules en travers de notre voie, nous obligeant à assister au passage du Roi de Ndoumbelane. Car ce n'est pas une simple caravane de campagne qui passe, mais une cour royale.
Tout y passe, depuis la Hummer blanche de sa majesté, ses deux ambulances (dont une marquée ministère de la Santé, une autre luxueuse), l'indécente orgie de 4x4 rutilantes, des bus de location, une cour importée depuis Dakar. Des éléments de la BIP (et apparemment du GIGN), des véhicules sans plaque minéralogique. Ce manège, défilant à travers le Sénégal, frôlant les cases de chaume et les abris précaires des populations, est d’une violence symbolique inouïe envers nos concitoyens.
Un régime incapable de payer à date échue les bourses des étudiants sans s'endetter sur le marché financier international, devrait avoir la décence de ne pas faire étalage d'une aussi tapageuse armada. Traverser les savanes misérables du Sénégal avec un étalage de luxe comme argument électoral est immoral.
Sonko et Diomaye sont sans doute trop jeunes et trop imbus de leur nouveau pouvoir pour savoir qu'en 1988, pour avoir voulu empêcher l'opposant d'alors, Abdoulaye Wade, de tenir un meeting sur la place de France parce que le président Diouf devait y organiser un meeting le lendemain, tout Thiès s'était soulevé contre la tenue du meeting de Diouf, suivant l'exemple de Boubacar Sall qui, le jour du meeting de Wade, avait foncé sur les véhicules de Police, suivi de milliers de jeunes. No pasaran, la dictature ne passera pas. Si Sonko et Diomaye persistent dans leurs lubies, un jour viendra.
Un candidat qui hier dénonçait « la gendarmerie de Macky Sall » montre aujourd’hui que rien n'a changé, si ce n’est le parrain du système.
Pendant que 41 listes, dont la nôtre, financent leur propre sécurité, la gendarmerie devrait protéger chaque Sénégalais sans passe-droit. L’institution existe pour veiller à la sécurité des citoyens, non pour dérouler le tapis rouge à un candidat abusant des moyens de l’État.
Je lance un appel aux citoyens : ne fermons pas les yeux devant les signes patents d'une alternance dévoyée. Le 17 novembre 2024, votons en conséquence."
Thierno Alassane Sall est tête de liste de la coalition Senegaal KESE.
L’ANCIEN PRESIDENT BURKINABÈ DAMIBA RADIÉ DE L’ARMÉE
L’ancien président de la Transition a été radié des effectifs des Forces armées burkinabè, par décret signé du président du Faso, le Capitaine Ibrahim Traoré, le 30 octobre 2024
Le lieutenant-colonel Paul-Henri Damiba a été radié de l’armée burkinabé, accusé d’être à la tête d’un vaste complot visant le pouvoir en place.
L’ancien président de la Transition (janvier 2022 – septembre 2022), Paul- Henri Damiba a été radié des effectifs des Forces armées burkinabè, par décret signé du président du Faso, le Capitaine Ibrahim Traoré, le 30 octobre 2024.
Le lieutenant-colonel Paul Henri Sandaogo Damiba, est radié pour « faute jugée particulièrement grave consistant en une atteinte grave à la dignité militaire et au renom de l’armée, caractérisée par des actions d’intelligence avec une puissance étrangère et des terroristes, en vue de favoriser leurs entreprises contre le Burkina Faso », a indique le décret.
Sur la liste de radiations, figure également l’ex-Chef d’Etat-Major de la gendarmerie nationale, le lieutenant-Colonel Evrard Somda.
Il est reproché à Evrard Somda, une « faute jugée particulièrement grave consistant en une atteinte grave à dignité militaire et au renom de l’armée caractérisée par une intention de porter les armes contre l’État et de nuire à la défense nationale », selon le décret de radiation.
En plus des deux cités, le lieutenant-colonel Yves Didier Bamouni, ancien chef du Commandement des opérations du théâtre national (COTN) a aussi été radié, ainsi que le magistrat commandant Alphonse Pousbila Zouma.
Tous les radiés ont été cités dans des affaires présumées de « tentatives de déstabilisation » entre 2023 et 2024.
Dans une déclaration faite à la télévision nationale le 23 septembre 2024, le ministre de la Sécurité, Mahamadou Sana, avait annoncé le démantèlement d’un réseau de déstabilisation du Burkina Faso impliquant des personnalités comme l’ancien président Paul-Henri Sandaogo Damiba.
Dans cette tentative de déstabilisation, Paul-Henri Sandaogo Damiba installé depuis le Togo après son éviction par le capitaine Traoré, devait y jouer un rôle majeur. Il avait pour nom de code le « Patriarche » et devait diriger le volet militaire de ce projet de déstabilisation, avait affirmé le ministre Sana.
Lors d’un point de presse en date du 1ᵉʳ juin 2024, le parquet militaire avait annoncé l’interpellation du Lieutenant-colonel Evrard Somda et d’autres officiers pour des faits présumés d’atteinte à la sûreté de l’État
SUSPENSION DE PRIMES AU PORT DE DAKAR, LES SYNDICALISTES SUR LE QUI-VIVE
Sohibou Gueye dénonce une méconnaissance des conventions portuaires et promet une réponse forte, alors que la crise s'aggrave au sein de l'institution.
Par une note de service, le Directeur général du Port Autonome de Dakar (PAD) a pris une décision qui va encore faire monter d’un cran la crise qui s’est installée dans le milieu portuaire depuis son arrivée.
Après le licenciement du syndicalistes, Waly Diouf Bodian a suspendu les primes des travailleurs du port.
Selon la note, «dans le cadre de la mise en conformité des procédure du PAD aux dispositions pertinentes de la loi d’orientation n°2022-08 du 19 avril 2022, relative au secteur parapublic, au suivi du portefeuille de l’Etat et au contrôle des personnes morales de droit privé bénéficiant du concours financier de la puissance publique, en son article 35, toutes les primes ou gratifications annuelles seront soumises à la délibération expresse du Conseil d’administration et à l’approbation du président de la République ».
Une décision qui «dénote de la méconnaissance du directeur du secteur portuaire » selon Sohibou Gueye.
Le syndicaliste, qui estime que c’est une convention collective de plus de 20 ans qui a été touchée, annonce une réponse ferme du syndicat dans les jours à venir.
AUCHAN EN EAUX TROUBLES
En grandes difficultés en France, Auchan a annonce ce mardi un plan social d'ampleur. Il va supprimer près de 5% de ses effectifs.
En grandes difficultés en France, Auchan a annonce ce mardi un plan social d'ampleur. Il va supprimer près de 5% de ses effectifs.
Auchan est en grandes difficultés en France. L'enseigne a engagé, selon Le Figaro, de grandes manoeuvres pour tenter de sortir d’une spirale infernale. Depuis la reprise du groupe Casino par le milliardaire tchèque Daniel Kretinsky, en mars dernier, l’enseigne nordiste est le dernier grand malade de la distribution française. La direction vient d’annoncer, ce mardi matin, un plan choc aux représentants du personnel. Elle prévoit 2389 suppressions d'emplois sur quelque 54.000 salariés, soit près de 5% de ses effectifs en France.
La situation est si grave que le distributeur est obligé de fermer trois hypermarchés, le modèle de magasin qui a fait son succès dans les années 1960 et 1970, et dont Auchan a longtemps été considéré comme le champion, devant Carrefour et Leclerc. Ceux de Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme), Bar-le-Duc (Meuse), Woippy (Moselle) mettront la clésous la porte, indique Le Figaro.
LE MINISTRE DES FORCES ARMÉES PRÔNE UNE COOPÉRATION RÉGIONALE RENFORCÉE
À l’ouverture du colloque sur la sécurité en Afrique de l’Ouest, le général de brigade aérien Birame Diop a plaidé pour une coopération renforcée au sein de l’UEMOA et de la CEDEAO, associant aspects politiques et économiques.
”Une approche régionale et internationale placée sous le sceau de la coopération” représente la réponse appropriée face aux défis sécuritaires de plus en plus ‘’croissants et complexes’’ en Afrique de l’Ouest, a affirmé le ministre des Forces armées, le général de brigade aérien, Birame Diop.
”Une approche régionale et internationale placée sous le sceau de la coopération est nécessaire pour venir à bout de ce ces défis sécuritaires croissants et complexes tels que le terrorisme, les conflits intercommunautaires, les crimes transfrontaliers, auxquels la sous-région est aujourd’hui confronté”, a-t-il déclaré.
Le ministre des Forces armées s’exprimait à l’ouverture du colloque scientifique organisé par l’Amicale sénégalaise de la communauté du Centre d’études stratégiques de l’Afrique (CESA) sur le thème : ”La démocratie à l’épreuve des nouveaux défis sécuritaires en Afrique de l’Ouest”.
”Ce sujet d’une actualité brûlante et d’une importance capitale intervient dans un contexte où l’Afrique de l’Ouest est confrontée à une convergence de défis sécuritaires conjugués aux difficultés économiques et environnementales qui sapent les fondements de la démocratie et de l’Etat de droit”, a-t-il relevé.
Selon lui, la sous-région ouest africaine ”fait face à des menaces multiformes alimentées par des réseaux criminels qui exploitent la porosité des frontières et la vulnérabilité de certaines populations”.
Le général Diop a signalé que ”l’expansion de l’insécurité et l’incapacité de nos forces de défense et de sécurité à contrôler ces vastes zones montrent à suffisance que la réponse militaire n’est pas la solution”.
Fort de ce constat, Birame Diop est d’avis qu’une approche globale qui prend en compte les aspects politiques, sociologiques et économiques, prenant en compte la démocratie en considération comme pilier, ainsi que le renforcement de nos institutions de sorte qu’elles puissent rassurer nos populations, est nécessaire.
”La coopération au sein de l’UEMOA (Union économique et monétaire ouest africaine) et la CEDEAO (Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest) est aussi indispensable pour mutualiser nos moyens dans le respect de la dignité et de la souveraineté de chaque Etat membre, mais aussi élaborer une vision intégrée au service d’une paix durable centrée sur l’humain, pour une Afrique de l’ouest et un Sahel plus sûr et démocratique”, a-t-il ajouté.
JOUR J POUR LES AMERICAINS
Des millions d’Américains se rendent aux urnes ce mardi pour choisir le successeur de Joe Biden à la tête des Etats-Unis d’Amérique.
Des millions d’Américains se rendent aux urnes ce mardi pour choisir le successeur de Joe Biden à la tête des Etats-Unis d’Amérique.
Les électeurs américains vont ainsi départager la vice-présidente Kamala Harris, du camp des Démocrates et l’ancien président Donald Trump, le candidat des Républicains.
L’issue du 60e scrutin quadriennal des Etats-Unis d’Amérique reste incertaine ; les enquêtes d’opinion sur les intentions de vote donnant la victoire à l’un ou l’autre candidat.
Au moins 78 millions d’électeurs sont attendus dans les bureaux de vote, tandis que 82 millions autres votants ont déjà accompli leur devoir citoyen en profitant notamment du vote par anticipation.
L’ouverture et la fermeture des bureaux de vote dans les différents Etats sont adossées aux six fuseaux horaires qui couvrent le pays et vont globalement de cinq heures du matin heure locale (10 : 00 GMT) à une heure du matin (06 : 00 GMT).
Les électeurs élisent d’abord des grands électeurs au nombre de 538, lesquels vont officiellement désigner le président. Il faut au moins 270 grands électeurs pour remporter la présidentielle.
Le président sortant, Joe Biden, a renoncé à se représenter et a apporté son soutien à la vice-présidente, Kamara Harris.
LE SENEGAL AURAIT ETE UN TRES BEAU DEFI, MAIS…
Hervé Renard ne viendra plus. Jadis désiré pour remplacer Aliou Cissé, le français est, à présent, sélectionneur de l’Arabie Saoudite. Il s’est exprimé, dans les colonnes de «Le Monde Afrique», sur l’intérêt du Sénégal.
Hervé Renard ne viendra plus. Jadis désiré pour remplacer Aliou Cissé, le français est, à présent, sélectionneur de l’Arabie Saoudite. Il s’est exprimé, dans les colonnes de «Le Monde Afrique», sur l’intérêt du Sénégal.
«Il y a eu des discussions. J’avais un souhait, avoir Omar Daf, un ancien international sénégalais, comme adjoint. Mais Omar est l’entraîneur d’Amiens, en Ligue 2. Et cette condition n’était pas possible à remplir dans l’immédiat. J’ai donc décidé à ce moment précis de retirer ma candidature.
Pour l’instant, le Sénégal n’a pas encore choisi [Pape Thiaw, l’ancien adjoint d’Aliou Cissé, assure l’intérim]. Entraîner le Sénégal, l’une des meilleures sélections africaines, aurait été un très beau défi, c’est vrai, mais toutes les conditions n’étaient pas réunies (...)
L’argent n’a jamais été mon moteur au moment de prendre des décisions. Quand je quitte l’Arabie saoudite en 2023, j’accepte de diviser mon salaire par vingt, puisque je gagnais 23 000 euros net en France. Faites le calcul… J’ai déjà refusé dans le passé de gros contrats en Chine ou au Qatar. Si j’avais par exemple signé au Sénégal, j’aurais certes gagné plus qu’en France.»
9E JOUR DE CAMPAGNE, DES CARAVANES EN MOUVEMENT ET PÈLERINAGES SPIRITUELS
Au terme de cette première semaine de campagne, les coalitions montrent une mobilisation sans relâche, cherchant à convaincre les Sénégalais du bien-fondé de leurs programmes et des solutions qu’elles proposent.
En ce neuvième jour de campagne pour les élections législatives anticipées, les différentes coalitions poursuivent leurs tournées à travers le Sénégal avec un dynamisme inébranlable. Tandis que certaines continuent leurs caravanes dans les régions pour présenter leurs programmes, d’autres privilégient des visites de proximité dans la capitale, Dakar, et ses environs. Toutefois, cette journée a également été marquée par la triste nouvelle du décès de l’ancien ministre des Finances et du Budget, Mouhamadou Moustapha Ba. Cette perte a poussé Amadou Bâ, chef de file de la coalition Jàmm Ak Njariñ, à suspendre temporairement sa campagne.
Amadou Bâ, leader de la coalition Jàmm Ak Njariñ, a exprimé sa profonde tristesse suite à la disparition de Mouhamadou Moustapha Ba, avec qui il avait partagé de nombreuses années de collaboration étroite au ministère des Finances. En signe de respect, il a suspendu toutes les activités de sa campagne pour la journée, afin de se recueillir et de présenter ses condoléances à la famille du défunt ainsi qu’à toute la nation sénégalaise.
Les caravanes des différentes coalitions continuent de sillonner les routes du pays. La caravane de Pastef a organisé un grand meeting à Tambacounda avant de poursuivre son itinéraire vers l’est du pays. Elle a fait escale à Goudiry, Bakel, Kanel et Ourossogui, et prévoit un autre rassemblement massif au stade régional de Matam. Ce déploiement témoigne de l’engagement de Pastef à atteindre toutes les régions, y compris les plus reculées, pour partager son programme électoral.
La caravane de Jàmm Ak Njariñ, menée par Amadou Bâ, a fait étape dans les localités de Guinguinéo, Gossas, Diourbel et Bambey, en mettant l’accent sur la paix et la solidarité. Cette coalition mise sur le dialogue direct avec les populations, apportant un message de rassemblement et de prospérité pour un Sénégal unifié.
À Kaolack, la coalition Gokh Yu Bess a rencontré le Khalife de Médina Baye, renforçant ainsi son lien avec les leaders religieux de la région. Elle a ensuite organisé un meeting, en adoptant une approche de proximité pour mobiliser les électeurs.
De son côté, Amadou Ly, leader de la coalition Wareef, s’est rendu à la mosquée de Medina Gounass, où il a prié en compagnie du Khalife Thierno Amadou Tidiane Bâ. La coalition Dundu Lénéne, sous la direction de Mouhamadou Madana Kane, était à Rufisque pour un échange de proximité avec les populations locales.
La Grande Coalition Farlu a marqué un moment fort de la journée en se rendant au poste frontalier de Keur Ayip, après une tournée en Gambie. Cette initiative internationale reflète le désir de la coalition de tisser des liens solides au-delà des frontières sénégalaises. Pendant ce temps, la coalition Jubanti Sénégal a tenu un meeting à Gueule Tapée, tandis que la coalition Ensemble pour le Sénégal a fait escale dans les localités de Kaffrine, Koungheul, Koumpemtoun, Sinthiou Malem et Malem Niani.
Au terme de cette première semaine de campagne, les coalitions montrent une mobilisation sans relâche, cherchant à convaincre les Sénégalais du bien-fondé de leurs programmes et des solutions qu’elles proposent pour répondre aux préoccupations locales. Entre caravanes, visites de proximité et échanges avec des personnalités influentes, les leaders mettent en avant leurs valeurs et leurs visions pour le Sénégal.
COP 29, LES PAYS AFRICAINS EN QUETE DE FINANCEMENT
Le ministre de l’Environnement et de la Transition écologique, Daouga Ngom, a indiqué lundi que la priorité des pays africains à la 29e Conférence des parties (COP 29) sur le climat prévue à Baku, en Azerbaïdjan, est l’accès à la finance climatique ...
Le ministre de l’Environnement et de la Transition écologique, Daouga Ngom, a indiqué lundi que la priorité des pays africains à la 29e Conférence des parties (COP 29) sur le climat prévue à Baku, en Azerbaïdjan, est l’accès à la finance climatique pour l’atténuation et l’adaptation aux effets du changement climatique.
‘’Pour cette COP, la priorité des priorités pour les pays africains, c’est la finance climatique, la redéfinition de la finance climatique qui devient un fourre-tout et les pays émergents profitent de cette situation’’, a-t-il dit.
Daouda Ngom intervenait lors d’un atelier de partage et d’échange organisé pour préparer la délégation sénégalaise à la COP 29, prévue à Baku, du 11 au 22 novembre 2024.
‘’Ces pays profitent de cette situation pour mettre tout dans la finance climatique’’, a-t-il déploré, d’où, a-t-il insisté, ‘’la nécessité de redéfinir la finance climatique mais aussi les procédures d’accès aux fonds verts’’.
Il a indiqué qu’au niveau africain, au mois de septembre 2024, le Groupe des pays les moins avancés, s’étaient réunis au Malawi pour échanger un peu sur la position africaine, à défendre à la prochaine COP.
‘’Les ministres en charge de l’Environnement des pays africains s’étaient également réunis en octobre à Abidjan en Côte d’Ivoire, pour échanger sur les préparatifs de la COP 29, pour avoir une position unique’’, a-t-il ajouté.
Il a assuré que l’Afrique va peser de tout son poids pour que l’Afrique puisse accéder au fonds dédié aux pertes et dommages avec un allégement des procédures. ‘’Les fonds sont là, mais pour y accéder c’est la croix et la bannière’’, a-t-il dénoncé.
‘’Il y a beaucoup de fonds dédiés à l’environnement mais on s’est rendu compte qu’avec les procédures d’accès longues et difficiles à ces fonds les pays africains n’engrangent pas beaucoup de ressources. C’est les pays émergents qui bénéficient plus de ces ressources que les pays africains’’, a-t-il déploré.
Il a relevé, à titre d’exemple, que l’Afrique n’a pas plus de 5% des financements du fond vert climat alors que l’Afrique fait partie des continents les plus vulnérables. ‘’Nous avons donc besoin de ces fonds pour l’adaptation et l’atténuation aux effets du changement climatique’’, a-t-il insisté.
Daouda Ngom a indiqué en outre que la participation du Sénégal, à la COP 29, est organisée par la Direction du changement climatique, de la transition écologique et des financements verts.
‘’A ce niveau, a-t-il indiqué, les préparations sont très bien avancées et le Sénégal, a déjà son stand qui sera animé par différents acteurs et experts des ministères concernées, du secteur privé et de la société civile’’. Le Sénégal, a-t-il dit, comme il est de coutume, mettra à disposition un stand avec une animation scientifique riche et variée qui valorisera la Destination Sénégal et les solutions innovantes apportées dans le cadre de la lutte contre les changements climatiques.
Le ministre a assuré que le Sénégal fera une bonne figure à Baku, pour parler au nom du Sénégal et de l’Afrique.
Il a informé à ce propos que le ministre de l’Environnement du Sénégal, a été désigné, pour porter la voix des pays les moins avancés (PMA) aux négociations sur les pertes et dommages.