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5 juillet 2025
LES CHIFFRES QUI ONT SCELLÉ LE SORT DU CESE ET DU HCCT
En douze ans d'existence, le Conseil économique, social et environnemental aura englouti plus de 65 milliards, pendant que le Haut Conseil des collectivités territoriales engloutissait 138 milliards en à peine huit ans
(SenePlus) - Dans son intervention ce samedi 14 décembre 2024, le ministre de la Justice Ousmane Diagne a défendu avec succès le projet de loi portant suppression du Conseil économique, social et environnemental (CESE) et du Haut Conseil des collectivités territoriales (HCCT). Le texte a été adopté par l'Assemblée nationale avec 134 voix pour, 8 contre et 2 abstentions.
Le ministre a présenté un bilan financier édifiant de ces deux institutions. Le CESE, de 2012 à 2024, a coûté plus de 65 milliards de francs aux contribuables sénégalais. Plus lourd encore, le HCCT a englouti 138 milliards de francs entre 2016 et 2024. Au total, ces deux institutions ont représenté une dépense de 203 milliards, 702 millions, 705.000 francs pour le budget de l'État.
M. Diagne a souligné que cette suppression s'inscrit dans une "véritable œuvre de salubrité budgétaire". Les ressources ainsi libérées seront principalement réaffectées au renforcement du corps enseignant, pour une meilleure prise en charge de l'éducation nationale. D'autres secteurs pourront également bénéficier de ces fonds, selon les priorités qui seront définies par le gouvernement.
Le Garde des Sceaux a par ailleurs mis en avant le large soutien populaire dont bénéficie cette réforme, rappelant que son adoption intervient quelques semaines après un premier rejet par la précédente législature.
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L'OPPOSITION DÉNONCE UNE NÉGATION DES INSTITUTIONS
Aïssata Tall Sall a livré ce samedi un plaidoyer pour la préservation du CESE et du HCCT. L'ancienne ministre et figure de l'opposition a déploré une législature qui s'ouvre sur des "actes négatifs", après la radiation récente de Barthélémy Dias
Dans une intervention à l'Assemblée nationale ce samedi 14 décembre 2024, l'ancienne ministre des Affaires étrangères et députée d'opposition, Aïssata Tall Sall, a vivement critiqué le projet de loi portant suppression du Conseil économique, social et environnemental (CESE) et du Haut Conseil des collectivités territoriales (HCCT).
L'ancienne patronne de la diplomatie a déploré que la nouvelle législature s'ouvre sur des "actes négatifs", faisant référence à la récente radiation du député Barthélémy Dias, suivie de cette proposition de suppression de deux institutions républicaines. Elle a notamment souligné l'absence d'urgence de ces mesures, alors que des dossiers cruciaux comme la loi de finances initiale et le budget restent en attente.
S'agissant du CESE, institution créée en 1961, Aïssata Tall Sall a mis en avant son rôle fondamental dans le dialogue entre l'État et les acteurs économiques, qualifiant l'institution de « consubstantielle » à l'État. Elle a particulièrement insisté sur son importance comme interface avec les patrons d'entreprises et les ordres professionnels, rappelant sa présence dans "toutes les démocraties du monde".
Concernant le HCCT, l'ancien ministre l'a présenté comme l'aboutissement naturel de la loi de décentralisation de 1987, soulignant son rôle essentiel dans le dialogue avec les territoires. Elle a par ailleurs contesté l'argument budgétaire avancé pour justifier ces suppressions, affirmant qu'un gouvernement doit être capable de maintenir ses institutions tout en conduisant une politique de développement.
Malgré cette intervention et d'autres voix discordantes, le projet de loi a finalement été adopté par l'Assemblée nationale avec 134 voix pour, 8 contre et 2 abstentions.
Un chef de village meurt en détention à Thiès
Mamadou Guèye chef de Village de Keur Mbaye Maty dans la commune de Chérif Lô n'est plus. Il est décédé au Centre Hospitalier Régional El Hadji Amadou Sakhir Ndiéguène. Le chef de village était en détention à la Maison d'Arrêt et de Correction (MAC) de Thiès où il a été placé sous mandat de dépôt depuis le 20 novembre dernier. Sa détention, selon nos sources, fait suite à un litige foncier portant sur 135 ha et l'opposant à son demi-frère. Les mêmes sources renseignent par ailleurs que l'affaire avait été jugée et mise en délibéré pour hier vendredi 13 décembre 2024.
Madiambal Diagne retourne à la police lundi
Le patron du groupe Avenir Communication est libre après une journée d’audition à la Sûreté urbaine de Dakar. Madiambal Diagne a été entendu en présence de ses avocats, Me El Hadj Amadou Sall et Me Baboucar Cissé suite à une plainte d’Ousmane Sonko. Seulement, il n’a pas encore fini avec les limiers puisqu’il y est attendu lundi pour des interrogatoires suite aux plaintes de l’homme d’affaires Abdoulaye Sylla et Diop Taïf. Car M. Diagne fait l’objet de trois plaintes. «Je viens de sortir libre de la Police, après être entendu sur une plainte du Premier ministre Ousmane Sonko. Je tiens à remercier toutes les personnes qui m'ont témoigné leur solidarité», a écrit M. Diagne sur X. Ses camarades de la coalition «Jamm ak Njariñ» en l’occurrence Moïse Diégane Sarr et Cheikh Oumar Hanne de la Nouvelle responsabilité, avaient fait le déplacement pour apporter leur soutien au patron d’Avenir Communication. Ils condamnent les tentatives d'intimidation et les velléités de brimer l'opposition.
La requête de Lat Diop rejetée
La Chambre d’accusation financière a rendu son délibéré suite aux recours introduits par les avocats de l’ancien Directeur général de la Lonase. Selon des informations de Seneweb, la Cour a rejeté les deux demandes. Les conseils de Lat Diop avaient saisi la chambre d’accusation pour l’annulation de la procédure et la mainlevée sur ses comptes bancaires.
Un bus heurte mortellement une dame
Une femme a été fauchée mortellement par un bus de la société de transport Dakar Dem Dikk. Selon nos sources, l'accident s'est produit à l’unité 24 tôt dans la matinée. Les sapeurs-pompiers informés se sont déplacés sur les lieux pour acheminer la dépouille dans une structure sanitaire après la réquisition de la Police des Parcelles assainies qui a également interpellé le chauffeur du bus pour homicide involontaire.
35 milliards levés sur le marché régional
L'Etat du Sénégal a levé 35 milliards à travers une adjudication de bons et d'obligations assimilables du Trésor sur le marché régional des titres publics. Le ministère des Finances et du Budget souligne que cette intervention, qui entre dans le cadre de la couverture des besoins de financement de l'année 2024, a été réalisée avec la collaboration de l'Agence UMOA Titres et le concours de la BCEAO. A l'issue de l'opération, indique la même source, sur des soumissions reçues pour près de 58,7 milliards FCFA, correspondant à un taux de couverture de près de 167,7%, un montant d'un peu plus de 38,2 milliards FCFA répartis comme suit: 9,9 milliards avec un rendement moyen pondéré (RMP) de 7,8159% (contre 7,89% précédemment) pour les obligations assimilables du Trésor de maturité 3 ans et 28,3 milliards avec un RMP de 7,8286% (contre 7,83% précédemment) pour les obligations assimilables du Trésor de maturité 5 ans. D’après le ministère, ces résultats traduisent ainsi la confiance renouvelée des investisseurs.
Rentrée universitaire à l’Ussein
Le député Guy Marius Sagna a fait bouger les lignes. Suite à sa question écrite sur la fermeture de l'Université du Sine Saloum El Hadj Ibrahima NIASS (USSEIN), le Recteur annonce dans un communiqué que le Conseil académique en sa séance du 13 décembre 2024, a décidé de la reprise des activités pédagogiques lundi 16 décembre 2024.
Festival les «Blues du Fleuve» de Baaba Maal
La 16e édition du Festival les «Blues du Fleuve» de Baaba Maal a été lancée hier, à Podor en présence de l’initiateur. La cérémonie a mobilisé les populations venues des quatre coins du Fouta pour assister à ce rendez-vous inscrit désormais dans l’agenda culturel de la commune de Podor. Le thème de la présente édition est : «Patrimoine communal : peuples des rives et implication des acteurs culturels pour le maintien de la paix sociale». A cette occasion, Baaba Maal a remercié le Secrétaire d’Etat à la Culture, aux Industries créatives et aux Patrimoines historiques qui a présidé la cérémonie en présence du Préfet du département de Podor et de nombreux chefs de services. Dans son propos, Bakary Sarr a mis l’accent sur le brassage culturel qui a fini de créer ces journées, avec la présence d’Européens, de Maures et des ressortissants de l’Afrique de l’Ouest. Plusieurs artistes chanteurs invités vont jouer à Podor, comme Mia Guissé, Abdou Camara, Boy Diarra, Choupi Mballo, les Frères Dia de Ndioum.
Processus de dissolution du HCCT et du CESE
Les choses sérieuses ont commencé à l’Assemblée nationale. Le président de la Commission des Lois, de la Décentralisation, du Travail et des Droits humains, Me Tall a convoqué vendredi les membres à une réunion pour l’examen du projet de loi portant révision de la Constitution ; celui portant abrogation de la loi organique portant organisation et fonctionnement du Conseil économique, social et environnemental (CESE) et la loi organique relative à l'organisation et au fonctionnement du Haut Conseil des Collectivités territoriales (HCCT).
Doléances des commerçants de carreaux
L'association des commerçants de carreaux déplore la concurrence déloyale dans leur secteur d’activités mais aussi la cherté des taxes douanières. Les membres de l’organisation se sont réunis hier, à Golf Sud. Ils invitent le ministre du Commerce, Serigne Guèye Diop à donner suite à leur correspondance. Dans une lettre, l’association a listé les maux qui affectent leur secteur et ayant entraîné la fermeture de plusieurs entreprises et la perte de plusieurs emplois.
Blocage des licences des taxis
Le regroupement des taxis urbains du Sénégal déverse sa colère sur le gouvernement de Dakar qui a bloqué les licences des taxis. Selon son président Modou Seck, l'Etat doit prendre des mesures pour diligenter ce problème et mettre fin à la concurrence déloyale des voitures particulières.
Démission de Babacar Ndiaye de la Primature
Conseiller à la Primature, le député Babacar Ndiaye a démissionné hier pour se consacrer à l’Assemblée nationale. Élu sur la liste de Pastef dans le département de Pikine, il est d’ailleurs président de la commission énergie et mines à l'Assemblée nationale.
Un porte-char heurte une passerelle sur la Vdn
Encore une passerelle endommagée. On n’a pas fini d’épiloguer sur la folie d’un camionneur dont la benne a percuté la passerelle de Yoff. Le ministère des Infrastructures et des Transports terrestres annonce un nouvel incident sur la VDN. Un porte-char transportant une pelle mécanique immatriculée a heurté violemment la passerelle à hauteur du terrain Sacré-Cœur. Même si aucune victime n'est enregistrée, il a néanmoins occasionné d'importants dégâts matériels. Le ministre Yankhoba Diémé rappelle l'importance de respecter le gabarit, le poids et la charge à l'essieu des véhicules lourds de transport de marchandises. Certains chargements débordants de manière flagrante, prévient-il, sont susceptibles de causer des dommages aux infrastructures et participent à mettre en danger la sécurité de tous. Des équipes de l'Ageroute sont déployées sur les lieux pour réparer les dégâts et sécuriser la zone. M. Diémé invite les conducteurs à faire preuve de plus de responsabilité et de civisme pour la préservation des infrastructures.
Renforcement des collectivités territoriales
Pour le développement des localités de l’intérieur du pays, le gouvernement envisage de renforcer les capacités des collectivités territoriales. A cet effet, il est prévu des réformes structurantes sur les finances locales pour un élargissement et une meilleure mobilisation des ressources à travers un renforcement de leur autonomie financière. Le projet de loi de Finances 2025 consacre un relèvement des dotations en faveur des collectivités territoriales, notamment le Fonds d’Équipement des Collectivités territoriales (FECT) et le Fonds de Dotation de la Décentralisation (FDD) qui passent respectivement à42,7 milliards de FCFA et 36,9 milliards de FCFA contre respectivement 40,7 milliards de FCFA et 33,8 milliards de FCFA en 2024. L’objectif est de corriger le déséquilibre territorial marqué par la macrocéphalie de Dakar, avec la mise en place des conditions cadres à l’érection de huit (08) pôles économiques dynamiques repartis sur l’ensemble du territoire.
1 885 milliards de FCFA pour le social
Le social figure en bonne place dans le projet de loi des finances initial 2025. Les dépenses à caractère social sont dotées d’une enveloppe de plus de 1 885 milliards de FCFA (contre 1 844 milliards de FCFA en 2024), soit 34,5% du budget général hors charges de la dette, contribuant ainsi au renforcement de la couverture sanitaire universelle, àla correction des disparités territoriales, à la prise en charge, notamment des subventions pour l’énergie et l’agriculture et de la sécurité́ des personnes et des biens.
Des innovations du système fiscal
Pour plus de dynamisme et une croissance économique inclusive, le gouvernement envisage des innovations sur le système fiscal. Il s’agit de l’introduction, dans le code général des Impôts, de nouvelles obligations dans le cadre de l’exécution des marchés ou contrats conclus avec des personnes estrangères ayant des installations professionnelles au Sénégal et l’instauration d’une retenue à la source libératoire sur les prestations médicales et paramédicales. Il est prévu aussi la fixation du taux de la taxe spécifique sur les tabacs à70% et le maintien des établissements publics et surtout des concessionnaires de services publics dans les domaines de l’eau, de l'électricité et du téléphone parmi les entités qui doivent effectuer le précompte de TVA. Le gouvernement va instituer une retenue à la source, fixée à 10%, sur les sommes versées par les établissements de soins privés en rémunération de prestations réalisées par les membres des professions médicales et paramédicales qui ne font pas partie de leur personnel salarié; le rétablissement de la fiscalité́ prévue au tarif extérieur commun de la Communauté́ économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) sur les importations d’appareils de téléphones portables ; le rétablissement de la fiscalité́ sur les produits, objets de mesures douanières de renonciation de recettes, en fonction des tendances baissières notées sur les marchés internationaux d’approvisionnement, tout en tenant compte de la nécessité de lutter contre l’inflation sur le marché́ national.
CHAMPIONNAT D’AFRIQUE DE JU-JITSU À MARRAKECH, LE SÉNÉGAL DÉCROCHE L’OR
Au classement général, le Sénégal termine 3e avec une médaille d’or et une de bronze, derrière la Tunisie (18 médailles, dont 11 en or) et le Maroc (34 médailles, dont 9 en or).
Les Championnats d’Afrique de ju-jitsu se sont déroulés à Marrakech du 10 au 15 décembre 2024. Le Sénégal y était représenté par deux combattants.
Dans la catégorie +94 kg Fighting System, cinq athlètes venus de Tunisie, du Maroc, de l’Île Maurice, du Cameroun et du Sénégal se sont affrontés le 12 décembre. Mamadou Lamine Ba a décroché la médaille d’or, conservant ainsi son titre de champion d’Afrique pour la deuxième année consécutive.
Harouna Keïta, le deuxième représentant sénégalais, a remporté la médaille de bronze dans la catégorie -69 kg, devançant les combattants tunisien et marocain. Cette catégorie comptait six participants : deux Marocains, deux Gabonais, un Tunisien et un Sénégalais.
Au classement général, le Sénégal termine 3e avec une médaille d’or et une de bronze, derrière la Tunisie (18 médailles, dont 11 en or) et le Maroc (34 médailles, dont 9 en or).
PAPE DJIBRIL FALL ET MAME OMAR NDOYE INSTALLÉS À L’ASSEMBLÉE NATIONALE
Les deux députés ont officiellement rejoint la 15e législature, ce samedi. Ces remplacements font suite aux démissions de Déthié Fall et Thierno Aly Sy, pour des raisons respectives liées à des engagements politiques et juridiques.
Pape Djibril Fall de la coalition Samu Sa kaddu (opposition) et Mame Omar Ndoye de Pastef (majorité) ont été officiellement installés samedi comme membres de la 15e législature de l’Assemblée nationale, a constaté l’APS.
Pape Djibril Fall remplace Déthié Fall démissionnaire de son poste de député.
Déthié Fall, investi à la 5e place sur la liste de la coalition Samm sa kaddu avait démissionné au cours de la campagne électorale pour rejoindre la coalition Pastef-Les patriotes. En cas d’élection il avait promis de démissionner.
Mame Omar Ndoye, premier dans l’ordre de la suppléance sur la liste départementale de Dakar, prend la place de Thierno Aly Sy. Ce dernier était le suppléant direct d’Abas Fall démissionnaire à la suite de sa nomination au gouvernement comme ministre du Travail, de l’Emploi et des Relations avec les Institutions.
M. Sy a été rattrapé par l’article 29 du Code électoral qui stipule que : « Ceux qui sont condamnés à une peine sans sursis ou avec sursis d’une durée supérieure à un mois pour des délits comme l’abus de confiance, ne doivent pas être inscrits sur les listes électorales ».
Avant le début de la séance plénière ouverte samedi, le président de l’Assemblée nationale Malick Ndiaye, a procédé à la lecture des lettres de démission des députés Déthié Fall et de Thierno Aly Sy.
SOMMET DE LA CEDEAO, DIOMAYE ATTENDU SUR LE DOSSIER DE L’AES
Envoyé spécial auprès du Mali, du Burkina Faso et du Niger, il devra œuvrer, avec son homologue togolais Faure Gnassingbé, à une médiation décisive avant la date butoir fixée au 28 janvier 2025.
Le chef de l’État a quitté Dakar, samedi, pour se rendre à Abuja où il va prendre part dimanche à la 66e session ordinaire de la Conférence des chefs d’État et de gouvernement de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO).
Le chef de l’Etat sénégalais est très attendu sur le dossier de l’Alliance des États du Sahel (AES) dans lequel il a été nommé envoyé spécial auprès des trois pays (Mali, Burkina Faso et Niger), qui forment cette confédération.
Dans un communiqué de la présidence sur le réseau social X, il est indiqué que « le président de la République, Bassirou Diomaye Faye, a quitté Dakar samedi pour se rendre à Abuja, en République fédérale du Nigeria, afin de participer à la soixante-sixième session ordinaire de la Conférence des chefs d’État et de gouvernement de la CEDEAO prévue dimanche ».
Il a été salué à son départ par le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique, Jean-Baptiste Tine.
Jeudi et vendredi, les ministres des Affaires étrangères des pays membres de l’organisation ouest africaine ont tenu une réunion dans la capitale nigériane, pour préparer l’agenda du sommet
Selon des sources médiatiques, les chefs d’État et de gouvernement aborderont des sujets tels que la bonne gouvernance, la lutte contre le terrorisme, qui constitue une des priorités de la Commission de la CEDEAO, l’intégration régionale, avec la question du retour du Burkina Faso, du Mali et du Niger, dans l’organisation communautaire.
Ces trois pays, qui avaient acté leur décision irrévocable de quitter la CEDEAO avant de mettre sur pied l’Alliance des Etats du Sahel, tiennent aussi ce samedi, un sommet de leur confédération.
Bassirou Diomaye Faye, avait été désigné, médiateur, par le président nigérian Bola Tinubu, président en exercice de la CEDEAO, lors du dernier sommet des chefs d’État, en juillet dernier. Le président Faye partage cette mission de médiation avec son homologue togolais Faure Gnassigbé. Les deux leaders ont pour missions de tenter de faire revenir les trois Etats de l’AES dans l’organisation sous-régionale.
Le président sénégalais est très attendu sur cette question, à moins de deux mois de la date butoir du 28 janvier 2025, échéance retenue par les textes au terme de laquelle le départ des pays de l’AES devrait être effectif.
KHALIFA SALL ET BARTHÉLÉMY DIAS, DEUX CHANTIERS POLITIQUES REVÊTUS DE PAVÉS D’ENNUIS JUDICIAIRES
En 2017, les ennuis judiciaires commencent pour l’ancien patron des Jeunesses socialistes. Il est notamment accusé d’avoir profité de ses fonctions pour « détourner » la somme d’un milliard 800 millions de FCFA.
La révocation Barthélémy Dias de son poste de maire de Dakar rappelle celle de son mentor et prédécesseur, Khalifa Ababacar Sall, conséquence de ses ennuis judiciaires dans l’affaire dite de la « caisse d’avance » qui lui avait valu une condamnation à 5 ans de prison.
En mars 2009, sous la bannière de la coalition Benno Siggil Senegaal (s’unir pour relever le Sénégal, en wolof), Khalifa Ababacar Sall est élu maire de Dakar avec 81 voix sur 100 des suffrages exprimés devant Karim Wade, fils du président Abdoulaye Wade et candidat du Parti démocratique Sénégalais, alors au pouvoir.
En juin 2014, il est réélu haut la main cette fois sous la bannière de la liste Taxawu Ndakaaru (Debout pour Dakar). Il avait battu Aminata Touré l’ancienne premier ministre et candidate à Grand Yoff pour le compte de la majorité d’alors.
En 2017, les ennuis judiciaires commencent pour l’ancien patron des Jeunesses socialistes. Il est notamment accusé d’avoir profité de ses fonctions pour « détourner » la somme d’un milliard 800 millions de FCFA.
Khalifa Sall, incarcéré depuis mars 2017 dans l’affaire dite de la « caisse d’avance » de la mairie de Dakar, sera condamné à 5 ans de prison le 30 mars 2018, une peine confirmée par la Cour d’appel de Dakar, le 30 août 2018, et la Cour suprême, le 3 janvier 2019.
Il sera révoqué de ses fonctions de maire de la capitale sénégalaise, au lendemain de la confirmation de sa condamnation par la Cour d’appel.
Khalifa Sall va recouvrer ainsi la liberté après plus de deux ans de détention. Il a bénéficié d’une remise de peines intégrales avec ses codétenus Mbaye Touré et Yaya Bodian.
Privé de ses droits civiques dans l’affaire de la caisse d’avance, Khalifa Sall n’a pas pu se présenter à l’élection présidentielle de 2019.
Ironie du sort, celui qui avait fait cavalier seul, sous la Bannière de Taxawu Dakar pour se faire élire à la tête de la mairie Dakar avant de la perdre après des ennuis judiciaires, sera remplacé par un de ses lieutenants les plus en vue, Barthélémy Dias lors des élections locales de 2022.
M. Dias sera lui aussi rattrapé par ses ennuis judiciaires qui remontent à 2011.
En 2017, il avait été condamné pour « coups mortels », dans l’affaire de l’attaque de sa mairie de Mermoz-Sacré-Cœur, à deux ans de prison, dont six mois ferme, ainsi que des dommages et intérêts de 25 millions de francs CFA à verser à la famille de la victime.
Le verdict a été confirmé en appel. En décembre 2023, la Cour suprême avait rejeté le pourvoi introduit par les avocats de Barthélémy Dias.
Lors de l’ouverture de la session parlementaire, le ministre de la Justice a officiellement saisi le bureau de l’Assemblée nationale de procéder à la révocation du mandat de M. Dias.
En application des dispositions de l’article 61, dernier alinéa, de la Constitution et l’article 51 du règlement intérieur de l’Assemblée nationale, dernier alinéa, le bureau de l’institution parlementaire, réuni le jeudi 5 décembre 2024, a procédé à la radiation de M. Barthélémy Dias.
Après l’assemblée nationale, l’opposant Barthélémy Dias a été déchu de son poste de maire de Dakar.
Vendredi au cours d’une conférence de presse interrompue par la police dans l‘enceinte de l’hôtel de ville de Dakar, Barthélémy Dias dénonce une « dictature » des nouveaux tenants du pouvoir et compte saisir les juridictions habilitées.
« Personne ne peut me dessaisir de ma fonction de maire de Dakar, tant que mon droit de recours n’est pas encore exercé », clame M. Dias devant des journalistes.
QUAND DIAS RACONTAIT AVOIR DÛ SE BATTRE POUR SA VIE
Barthélémy Dias, désormais ex-maire de Dakar, qui racontait en 2021 comment il avait dû faire face à des assaillants armés dix ans plus tôt, se trouve à nouveau dans une situation de siège, cette fois-ci politique et judiciaire
(SenePlus) - Dans un entretien accordé à Jeune Afrique en juin 2021, Barthélémy Dias revenait sur les événements tragiques du 22 décembre 2011, une journée qui allait marquer un tournant dans sa carrière politique et dont les répercussions se font encore sentir aujourd'hui avec sa récente révocation de ses fonctions de député et de maire de Dakar.
"J'étais le responsable des jeunesses socialistes et luttais contre le troisième mandat du président Abdoulaye Wade", racontait-il à JA, décrivant une période de vives tensions politiques. Ce jour-là, selon son témoignage, des individus "envoyés et convoyés par le Parti démocratique sénégalais (PDS)" ont encerclé la mairie. "Comme la mairie se trouve dans une impasse, je ne pouvais pas m'échapper", expliquait-il au magazine panafricain.
Face à l'inefficacité de l'intervention policière qu'il avait sollicitée, Dias décida de sortir affronter ses assaillants. "J'étais quand même le maire de la commune, je ne pouvais pas fuir devant des voyous !", justifiait-il dans les colonnes de Jeune Afrique. S'en est suivie une fusillade d'une demi-heure, au cours de laquelle il reconnaît avoir "peut-être vidé trois ou quatre chargeurs".
Cette confrontation armée, qui s'est soldée par un mort, a valu à Barthélémy Dias une condamnation en 2017 à six mois de prison ferme. Dans son entretien avec Jeune Afrique, il dénonçait une justice à géométrie variable : "Vous connaissez un pays sérieux où l'on condamne quelqu'un à six mois de détention pour un meurtre ?"
La chute
Douze ans plus tard, cette condamnation, confirmée en appel en 2022 et validée par la Cour suprême en 2023, rattrape l'édile de Dakar. Le 13 décembre 2024, alors qu'il tentait d'organiser une conférence de presse à l'hôtel de ville, les forces de l'ordre ont fait irruption dans la salle, interrompant sa déclaration. "La police est en train d'exécuter une commande politique", a-t-il dénoncé, qualifiant l'intervention de "dictature".
L'arrêté préfectoral, daté du 11 décembre, prononce sa démission du conseil municipal de Dakar, entraînant automatiquement la perte de son mandat de maire. Cette décision intervient une semaine après sa déchéance de son mandat de député.
La coalition qui avait investi Barthélémy Dias a vivement réagi, condamnant dans un communiqué "la décision arbitraire" et "l'incursion brutale, scandaleuse et injustifiée des forces de l'ordre à l'hôtel de ville de Dakar". Elle précise que le maire dispose d'un délai de dix jours pour faire appel de la décision préfectorale.
Cette destitution marque un nouveau chapitre dans la trajectoire mouvementée de celui qui déclarait à Jeune Afrique : "Je suis en paix avec ma conscience." Une conscience qui ne l'empêche pas aujourd'hui de continuer le combat, ayant déjà annoncé son intention de faire appel de cette révocation.
L'ÉTAT OUVRE SON PORTE-MONNAIE POUR LES VICTIMES DES VIOLENCES ELECTORALES
Le président Bassirou Diomaye Faye a inscrit une enveloppe de 5 milliards de FCFA dans le projet de loi rectificative pour les indemniser
Le président de la République, Bassirou Diomaye Faye, a honoré une de ses grandes promesses avec l’indemnisation des familles des victimes des violences électorales.
Une enveloppe de 5 milliards de FCFA a été inscrite dans le projet de loi rectificative en cours pour « indemniser » ces familles, afin d’apporter un soutien financier aux proches des victimes qui ont perdu la vie ou subi des préjudices lors de ces tragiques événements.
La promesse du président Faye, qui avait évoqué cette mesure dès son accession à la présidence, a été saluée par les Associations des victimes. « Évidemment, ça ne remplace les personnes décédées, mais ça soulage leurs familles. Nous attendons une répartition équitable de cet argent. Il y a des familles qui ont perdu des soutiens, des pères de familles ont perdu la vie dans ces violences », a réagi sur la RFM Djbril Diaw, membre de l’Association des victimes de violences électorales. Selon lui, bien que cette initiative soit un « soulagement pour de nombreuses familles », il est essentiel que « la distribution de ces fonds se fasse de manière juste et transparente », pour éviter toute forme de disparité entre les familles affectées.
Cette mesure, bien que saluée, ne satisfait cependant pas entièrement les attentes des familles des victimes. Si elles considèrent cette indemnisation comme « une avancée », elles appellent également à des mesures supplémentaires. « Nous saluons la mesure, mais les familles attendent l’abrogation de cette loi d’amnistie. Les responsables de ces violences doivent être traduits devant les tribunaux et jugés pour rendre véritablement justice aux familles des victimes », a ajouté Dibril Diaw.
BARTHELEMY-DIAS-EN-VEDETTE-DANS-LES-JOURNAUX DU WEEKEND
Les publications de ce samedi traitent en priorité l’actualité politique relative notamment à la révocation de l’opposant Barthelemy Dias de son poste de maire de Dakar.
Les publications du weekend reçues à l’APS traitent en priorité l’actualité politique relative notamment à la révocation de l’opposant Barthelemy Dias de son poste de maire de Dakar.
L’opposant Barthélémy Dias est déchu de son poste de maire de Dakar. Il était maire de la capitale depuis 2022. M. Dias a signé vendredi un document lui notifiant sa révocation de tête de la municipalité.
Barthélémy Dias avait déjà perdu son mandat de député, il y a une semaine, à cause d’une condamnation datant de 2017 qui le rendrait inéligible.
Au cours d’une conférence de presse interrompue par la police dans l‘enceinte de l’hôtel de ville de Dakar, Barthélémy Dias dénonce une ‘’dictature’’ des nouveaux tenants du pouvoir et compte saisir les juridictions habilitées.
‘’Personne ne peut me dessaisir de m fonction de maire de Dakar, tant que mon droit de recours n’est pas encore exercé’’, clame M. Dias dans des propos rapportés par Sud Quotidien qui titre ‘’Barthélémy Dias révoqué’’.
Le quotidien Le Soleil explique que le ci-devant édile de la capitale a reçu notification de sa révocation par le préfet de Dakar suite à la saisine d’un dénommé Beyna Gueye. Rappelant sa révocation de son poste de député il y a une semaine, Le Soleil porte en manchette ‘’Barthélémy Dias, la double peine’’.
La publication a recueilli l’avis de deux juristes qui sont divisés sur la question. ‘’Abdoul Aziz Mbodj, enseignant-chercheur à l’Université Alioune Diop de Bambey a estimé que la perte du mandat de conseiller de Barthélémy Dias s’inscrit dans l’ordre normal des choses après sa radiation de la 15e législature de l’Assemblée nationale’’, rapporte Le Soleil.
M. Mbodj, constitutionnaliste, ne voit aucun inconvénient sur la révocation du maire de Dakar ‘’à partir du moment où les autorités compétentes peuvent suivre la règle selon laquelle +qui peut le plus peut le moins+’’.
Pour sa part, le juriste Aldiouma Touré, interrogé par le même journal, considère que l’arrêté préfectoral portant notification de la démission du mandat de conseiller de Barthélémy Dias est illégal parce que les textes visés par l’autorité administrative citent une condamnation par crime ou délit de vol, d’escroquerie, d’abus de confiance, de trafic de stupéfiants.
‘’Les faits reprochés à M. Dias n’ont pas reçu une qualification criminelle mais correctionnelle (…) il s’agit d’un délit d’homicide involontaire, donc qui n’entre pas dans la catégorie des infractions visées’’, a estimé M. Touré cité par Le Soleil.
En évoquant la révocation de Barthélémy Dias et l’irruption de la police à l’hôtel de ville de Dakar le journal Walfadjri mentionne à sa Une ‘’La loi du plus fort’’.
‘’Barthélémy Dias, les conseillers municipaux, les journalistes…chassés comme des malpropres. Une situation qui rappelle la brutalité policière sous l’ancien régime’’, regrette le journal Walfadjri.
L’écrasante majorité des autres journaux réserve leur titre au sujet. ‘’Barthélémy Dias révoqué’’ (Libération), ‘’Révoqué de la mairie et exclu de l’Assemble nationale : Barth dénudé’’ (L’As), ‘’Barth évacué manu militari de la mairie (Le Quotidien), ‘’La ville passe du Dias au blues’’ (L’Observateur).
Dans le journal L’Info, l’opposant dénonce une ‘’commande politique’’.
‘’Ce qui est en train d’être fait, ce n’est qu’exécuter une commande politique, qui relève d’une volonté manifeste d’installer le Sénégal dans une dictature. Il y a quelqu’un dans ce pays, que personne n’a élu, mais qui se prend pour un président de la République’’, a accusé Barthélémy Dias dans des propos rapportés par L’Info.
C’est ce qui pousse le journal Les Echos à écrire : ‘’De graves insinuations de Barthélémy Dias contre le Premier ministre Ousmane Sonko sans le citer’’.
En sport, les journaux reviennent sur la nomination de Pape Bouna Thiaw comme nouveau sélectionneur de l’équipe national de football.
Le technicien sénégalais a été nommé entraîneur de l’équipe nationale senior de football du Sénégal en remplacement d’Aliou Cissé, qui a été limogé le 2 octobre 2024. Agé de 43 ans, il devient le 25e sélectionneur national du Sénégal et le 16e technicien sénégalais à diriger les Lions.
La Fédération sénégalaise de football (FSF) l’avait désigné entraîneur national par intérim après le limogeage de Cissé.
‘’Pape Thiaw fait l’unanimité à la FSF’’ titre le journal spécialisé Record. La publication mentionne : ‘’Comme pressenti, c’est Pape Thiaw qui va prendre la relève d’Aliou Cissé. Le jeune technicien tient une nouvelle mission après un intérim assuré avec brio’’.