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28 août 2025
DES DÉPUTÉS DANS LE CHAMP DU ZIRCON
Une délégation de députés des régions de Ziguinchor et de Sédhiou s’est rendue à Abéné ce lundi, afin d’évaluer les conditions d’exploitation du zircon.
Une délégation de députés des régions de Ziguinchor et de Sédhiou s’est rendue à Abéné ce lundi, afin d’évaluer les conditions d’exploitation du zircon. Cette visite de terrain, qui s’inscrit dans le cadre de l’évaluation des politiques publiques, a permis aux parlementaires de recueillir des informations sur les impacts de cette activité minière sur les populations locales.
Le député de Ziguinchor, Bakary Diédhiou, a rappelé que l’article 25 de la Constitution stipule que les ressources naturelles appartiennent au peuple. « Au-delà du vote des lois et de l’évaluation des politiques gouvernementales, notre mission inclut également le contrôle de la gestion des ressources publiques. Nous sommes ici pour nous enquérir des conditions d’exploitation du zircon et voir ce que les populations en tirent comme bénéfices », a-t-il déclaré.
Accompagné de ses collègues députés Ousmane Sonko, Chérif Ameth Dicko, Oulimata Sidibé et Jacqueline Sagna, Bakary Diédhiou a également souligné l’importance des consultations publiques avant toute exploitation. « Nous sommes heureux de constater que des audiences publiques ont été organisées et que la majorité des habitants s’est prononcée en faveur de l’exploitation du zircon », a-t-il ajouté.
L’entreprise G-Sand, titulaire de la licence d’exploitation, a déjà initié certaines actions en faveur des communautés locales. En guise de contribution à leur bien-être, elle a récemment offert une ambulance médicalisée ainsi que 200 lampadaires solaires aux habitants d’Abéné.
Cette visite a été marquée par la participation du maire de Kafountine, David Diatta, ainsi que des populations riveraines, qui ont exprimé leurs attentes et préoccupations concernant l’exploitation minière et son impact sur leur cadre de vie.
Les députés ont promis de poursuivre leur travail de suivi afin de s’assurer que les retombées économiques de l’exploitation du zircon profitent équitablement aux populations locales et que les engagements en matière de développement durable soient respectés.
VERS UNE ACCÉLÉRATION DE L’ÉLÉCTRIFICATION RURALE AU SÉNÉGAL
L’électrification rurale reste un défi majeur pour le Sénégal, avec seulement 7 273 localités rurales électrifiées sur les 23 000 que compte le pays. C’est ce qu’a déclaré, lundi, Jean-Michel Sène, directeur général de l’ASER...
L’électrification rurale reste un défi majeur pour le Sénégal, avec seulement 7 273 localités rurales électrifiées sur les 23 000 que compte le pays. C’est ce qu’a déclaré, lundi, Jean-Michel Sène, directeur général de l’Agence sénégalaise d’électrification rurale (ASER), lors d’un séminaire de renforcement des capacités des députés membres de la commission de l’Énergie et des ressources minérales.
Selon le directeur général de l’ASER, 5 663 localités sont actuellement en cours d’électrification, tandis que 8 457 autres restent toujours sans accès à l’électricité. Le taux d’électrification rurale atteint actuellement 65,67 %, avec un niveau d’accès estimé à 86 %. Toutefois, cette situation met en lumière le gap persistant entre les zones déjà desservies et celles qui attendent encore l’accès à l’énergie.
Pour combler ce retard, Jean-Michel Sène plaide pour une collaboration étroite entre les acteurs afin d’améliorer l’efficacité des projets en cours. « Il faut une collaboration étroite avec les acteurs pour éviter les facteurs bloquants exogènes », a-t-il expliqué.
L’ASER travaille à la mise en place de projets plus abordables, en favorisant le financement endogène. Dans cette optique, des partenariats sont en cours avec des institutions telles que le Fonds souverain d’investissements stratégiques (FONSIS) et la Banque nationale de développement économique (BNDE), dans le but de mobiliser les ressources nécessaires à l’expansion du réseau électrique rural.
Jean-Michel Sène a également mis en avant l’importance de l’industrialisation locale pour accompagner le développement de l’électrification rurale. « Nous devons produire tout ce dont nous avons besoin pour l’électrification rurale au Sénégal, notamment les accessoires de ligne et les transformateurs », a-t-il souligné.
L’ASER collabore actuellement avec le secteur privé pour favoriser la production locale d’équipements nécessaires, dans le but de réduire les coûts et d’améliorer la disponibilité des infrastructures essentielles à l’électrification.
L’électrification rurale reste un enjeu crucial pour le développement économique et social du pays. Avec des initiatives ambitieuses et une meilleure coordination des acteurs, le Sénégal espère atteindre une couverture énergétique plus large dans les années à venir. L’engagement de l’ASER dans la mobilisation de fonds et l’industrialisation des accessoires électriques constitue un pas important vers la réalisation de cet objectif.
CES AFRICAINS BLOQUÉS DANS LES DERNIÈRES HEURES DU MERCATO
Annoncé sur le départ, le milieu défensif sénégalais Nampalys Mendy restera finalement au RC Lens. À six mois de la fin de son contrat, le milieu sénégalais était convoité par plusieurs clubs, dont l'AS Saint-Etienne et Rennes.
iGFM (Dakar) Si certains joueurs ont trouvé preneur lors du mercato hivernal, d’autres, pourtant annoncés sur le départ, sont restés bloqués. Afrikfoot dresse la liste des joueurs africains qui ont fait l'actualité du mercato, en vain.
Lens bloque le départ de Nampalys
Annoncé sur le départ, Nampalys Mendy restera finalement au RC Lens. À six mois de la fin de son contrat, le milieu sénégalais était convoité par plusieurs clubs, dont l'AS Saint-Etienne et Rennes. Avec seulement cinq apparitions cette saison, le dernier match du milieu remontait au 19 octobre et depuis, il a davantage fréquenté le banc et les tribunes que la pelouse.
Le Stade Rennais, en quête de renforts pour assurer son maintien, avait pris l’avantage dans ce dossier, selon La Voix des Sports. Mais faute d’accord avec Lens, le deal n’a jamais été finalisé. Mendy devra donc terminer la saison dans le Nord, où la concurrence est rude au milieu (Diouf, Thomasson, El Aynaoui).
Amine Harit, un avenir incertain
Placé sur la liste des départs à l'Olympique de Marseille, le milieu offensif marocain a vu ses chances de transfert avorter en raison d’une nouvelle blessure au mollet. Ses performances restent irrégulières, cumulant près de 300 jours d’absence. Si l’Olympiakos s’intéressait à lui, les discussions ont traîné et le mercato a fermé trois jours avant en Grèce. Désormais, il est contraint de rester, sans réelle perspective avec De Zerbi.
Chancel Mbemba, l’impasse marseillaise
Pièce maîtresse de la sélection congolaise avec ses 85 capes, Chancel Mbemba est un véritable fantôme à l’OM. Le défenseur n’a pas joué la moindre minute cette saison. Son avenir s’est assombri avec l’arrivée de Roberto De Zerbi, qui l’a rapidement placé sur la liste des indésirables.
Malgré plusieurs propositions, Mbemba a fait le choix de rester à Marseille. Selon La Tribune Olympienne, il aurait fixé des conditions financières élevées, notamment une prime à la signature et un transfert sans indemnité pour l’OM. De son côté, Foot Mercato assurait que le Congolais privilégierait un départ libre cet été pour profiter d'une belle prime à la signature, en tant que joueur libre. Une version rapidement démentie par son entourage, qui a chargé l'OM dans La Provence, affirmant qu’aucune offre concrète n’a été soumise.
Abakar Sylla, des portes qui se referment
Dans les dernières heures du mercato, Abakar Sylla semblait en passe de quitter Strasbourg. Le défenseur ivoirien était tout proche d’un départ pour Southampton ou Parme, qui espéraient s’attacher ses services sous forme de prêt avec option d’achat. Cependant, aucun accord n’a été trouvé avant la clôture du marché.
Le Racing Club de Strasbourg conserve donc un joueur qui n’entre pas vraiment dans les plans de son entraîneur Liam Rosenior. Toutefois, cela ne signifie pas qu’il sera mis de côté, puisqu’il pourrait être titularisé en Coupe de France face à Angers.
LE RÉQUISITOIRE D'AMADOU SALL
"Personne ne l'a consulté, pas même les députés qui ont voté la levée de l'immunité de Farba Ngom", dénonce l'avocat à propos du rapport de la Centif. Des irrégularités qui, selon lui, établissent le caractère politique de l'affaire
(SenePlus) - Dans un entretien accordé à Jeune Afrique, El Hadj Amadou Sall, ancien ministre de la Justice sous la présidence d'Abdoulaye Wade, dresse un tableau préoccupant de la situation judiciaire au Sénégal. L'avocat, qui défend aujourd'hui plusieurs responsables politiques proches de l'ancien président Macky Sall, s'inquiète d'une dérive autoritaire du nouveau pouvoir.
Au cœur de ses préoccupations, l'affaire Farba Ngom cristallise les tensions. Ce député proche de l'ex-président Macky Sall a vu son immunité parlementaire levée le 24 janvier par l'Assemblée nationale, avec 130 voix sur 165. Une procédure que Me Sall qualifie de "véritable cabale" et d'"inadmissible instrumentalisation politique des institutions judiciaire et parlementaire pour liquider un adversaire politique."
L'avocat rappelle les propos tenus par l'actuel Premier ministre Ousmane Sonko durant la campagne électorale : "Il a publiquement et ouvertement menacé Farba Ngom, en affirmant qu'il fera tout ce qui est en son pouvoir pour qu'il soit définitivement inéligible", relate Me Sall à Jeune Afrique. Une promesse qui, selon lui, trouve aujourd'hui sa concrétisation.
Les irrégularités de procédure relevées par l'ancien garde des Sceaux sont nombreuses. Il pointe notamment l'absence du fameux rapport de la Centif (Cellule nationale de traitement des informations financières) sur lequel reposerait l'accusation de blanchiment de 125 milliards de F CFA. "Personne ne l'a consulté, pas même les députés qui ont voté la levée de l'immunité de Farba Ngom", dénonce-t-il auprès du magazine panafricain.
Le climat politique semble particulièrement tendu. Me Sall, qui dirige le Collectif des avocats républicains, dénonce des "interdictions systématiques de sortie du territoire" frappant les responsables de l'ancienne administration. Des mesures qu'il qualifie d'"administratives, donc illégales puisqu'elles n'ont jamais été ordonnées par une autorité judiciaire", précise-t-il à JA.
Sa critique est particulièrement acerbe envers les nouvelles autorités : "Lorsqu'elles étaient dans l'opposition, elles maîtrisaient l'art de l'invective, de l'outrage, des excès et de la violence, tant verbale que physique. Aujourd'hui, aucune critique n'est permise", déclare-t-il au magazine. Plus grave encore selon lui : "Elles cherchent à réduire au silence tous ceux qui parlent un langage différent en les mettant au cachot. C'est devenu un substitut au débat d'idées."
Quant au Pool judiciaire financier (PJF), récemment mis en place et qui revendique le traitement de 91 dossiers, l'ancien ministre reste sceptique. Pour lui, l'efficacité de la lutte contre la corruption ne peut être garantie que "lorsque l'autorité politique n'intervient pas pour diriger les actions répressives contre des opposants et lorsque les juges exercent leur devoir en toute liberté et dans la totale indépendance." Dans le cas contraire, prévient-il dans les colonnes de Jeune Afrique, "l'instrumentalisation de la justice creusera la tombe des valeurs républicaines."
GABON, TROIS MARINS SÉNÉGALAIS ENLEVÉS PAR DES PIRATES
Les autorités gabonaises n'ont pas encore communiqué sur l'identité des assaillants ou leurs potentielles revendications.
iGFM - (Dakar) Le chalutier Amerger 7, appartenant à la société Amerger, a été pris pour cible par des assaillants.
Selon Les Échos, reprenant la presse gabonaise, l'attaque a eu lieu vers 21h, vendredi dernier, 31 janvier.
Trois membres de l'équipage ont été enlevés. Il s'agit du capitaine, d'un mécanicien et d'un matelot, liste le journal. La même source avance qu'ils sont tous de nationalité sénégalaise.
«Les recherches se poursuivent pour retrouver les trois marins. Les autorités gabonaises n'ont pas encore communiqué sur l'identité des assaillants ou leurs potentielles revendications. Les autorités sénégalaises n'ont pas encore réagi sur le sujet», souligne la source.
LA DTN SATISFAIT DU CHAMPIONNAT DE FOOTBALL
Le directeur technique national, Mayacine Mar, juge que le championnat de l’élite du football sénégalais a atteint un « bon niveau », avec l’apport de joueurs et d’entraineurs talentueux.
Le directeur technique national, Mayacine Mar, juge que le championnat de l’élite du football sénégalais a atteint un « bon niveau », avec l’apport de joueurs et d’entraineurs talentueux.
« Le championnat a un bon niveau. Je vois une équipe comme l’Union sportive de Ouakam et le Jaraaf avec des garçons techniques […]. Vraiment, il y a de la qualité », a-t-il dit dans un entretien avec des journalistes, lundi, en marge du match Jaraaf-USO en clôture de la 13e journée de la Ligue 1 de football.
« Il faut encourager et saluer le travail des entraineurs. Vous voyez vraiment de la qualité dans le jeu. Cela veut dire qu’au Sénégal, il y a de bons footballeurs et derrière il y a de bons entraineurs », s’est félicité Mayacine Mar.
Le DTN relative ailleurs le constat de certains acteurs et observateurs selon lesquels les attaquants évoluant dans le championnat sénégalais ne sont pas suffisamment efficaces. « Maintenant, tout le monde marque un but. Un défenseur, un milieu, un attaquant », a répondu Mayacine Mar.
En 13 journées, 178 buts ont été marqués en Ligue 1 sénégalaise, soit un ratio de 1,73 but par match.
Ibrahima Seck, le meilleur buteur du championnat, compte 5 buts au total. Il vient d’être transféré la semaine dernière à Raków Częstochowa (élite polonaise).
« On ne peut pas dire, parce que le meilleur buteur du championnat a 5 buts ou 6 buts, que c’est alarmant. Par contre, ce qu’on peut voir, c’est la moyenne de buts marqués par journée. Quand j’ai vu qu’en Ligue 2, nous étions à 17 buts en 8 matchs lors de la précédente journée, c’est deux buts par match, je trouve que c’est un bon ratio », a ajouté Mayacine Mar.
LE STADE DEMBA DIOP LA PRIORITE DE LA FEDERATION SENEGALAISE DE FOOTBALL
La Fédération sénégalaise de football (FSF) a retenu de terminer d’abord la reconstruction du stade Demba Diop de Dakar avant de démarrer les travaux de l’hôtel fédéral, a déclaré le directeur technique national, Mayacine Mar.
La Fédération sénégalaise de football (FSF) a retenu de terminer d’abord la reconstruction du stade Demba Diop de Dakar avant de démarrer les travaux de l’hôtel fédéral, a déclaré le directeur technique national, Mayacine Mar.
»Je pense qu’il nous faut régler le problème du Stade Demba Diop de Dakar. Tout l’argent que nous avons eu, nous l’avons mis sur Demba Diop. Quand nous finirons avec le stade Demba Diop, le projet de l’hôtel fédéral est en cours et ficelé. Nous l’avons envoyé à la FIFA dans le cadre du projet 3.0 », a-t-il dit.
Le DTN s’entretenait avec des journalistes, lundi soir, en marge de la rencontre Jaraaf-USO comptant pour la 13e journée de Ligue 1 de football.
En janvier 2021, l’Etat du Sénégal avait signé avec la FSF un protocole d’accord aux termes duquel le Stade Demba-Diop va être reversé dans le patrimoine de l’instance chargée de la gestion du football national.
Dans ce cadre, la FSF a entamé en 2023, les travaux de reconstruction de l’infrastructure sportive, fermée depuis juillet 2017, en raison d’un tragique incident survenu lors de la finale de la Coupe de la Ligue entre le stade de Mbour et US Ouakam.
La fin des travaux de reconstruction du stade situé au cœur de la capitale sénégalaise est prévue en juin 2025.
En septembre 2024, la FSF avait annoncé travailler pour l’édification d’un hôtel fédéral au profit des équipes nationales.
Selon Mayacine Mar, la FSF est en train de réfléchir sur la nécessité de l’installation de l’hôtel fédéral à Guéréo au lieu de de Toubabou Dialaw. La FIFA, affirme-t-il, apporte beaucoup plus de moyens financiers que par le passé aux pays souhaitant engager des projets de ce type.
»Aujourd’hui, tous les projets de la FIFA sont bien exploités par les pays. Cela permet d’engager énormément d’argent » et de « travailler [sur] les catégories des jeunes », explique le directeur technique national.
« En Afrique, on travaille beaucoup désormais sur les catégories jeunes, la formation des entraîneurs », a ajouté Mayacine Mar, en signalant que le Sénégal, de concert avec la FIFA, met en œuvre « beaucoup de projets », dont la détection de talents.
»Nous avons six pôles de développement. Nous avons 300 mille dollars qui nous ont été versés », sans compter que la Fédération internationale de football finance au Sénégal « un championnat inter-académies. Il y a beaucoup de choses, il y a aussi la formation de cadres », a conclu le directeur technique national.
LES CONSEQUENCES DE LA SUSPENSION DE L’AIDE PUBLIQUE AMERICAINE A LA UNE DE LA PRESSE
Les parutions de ce lundi dissèquent la décision de la nouvelle administration américaine de suspendre l’aide publique de son pays et l''impact de cette nouvelle sur les projets de développement du Sénégal
La décision de la nouvelle administration américaine de suspendre l’aide publique de son pays compte parmi les sujets les plus en exergue dans la livraison de mardi de la presse quotidienne dont plusieurs titres reviennent sur l’impact de cette nouvelle sur les projets de développement du Sénégal.
Selon Sud Quotidien citant le Premier ministre sénégalais Ousmane Sonko, un projet de l’Etat du Sénégal, financé par les Etats-Unis d’Amérique, « à plus de 500 millions de dollars (plus de 300 milliards de francs CFA), fait partie du lot des programmes impactés par le gel de l’aide publique américaine décidé par Donald Trump ».
Cette décision « ne manque pas d’impacter le Sénégal », a souligné Sud Quotidien. Les « coupes sombres » décidées par le président américain concernent « de nombreux projets portant sur la santé ou le développement de l’agriculture », note le journal Le Quotidien.
Il insiste sur « le gel d’un programme américain du Millenium Challenge Account (MCA) qui concerne le financement de l’électrification, d’un montant d’environ 316 milliards FCFA (500 millions de dollars) ».
« Lutte contre le terrorisme, santé, industrie extractive, électricité…Trump chamboule tout et met plusieurs organisations – publiques et privées – dans l’embarras », fait observer le quotidien Enquête.
« Même s’il dit militer pour une politique souverainiste, le Premier ministre Ousmane Sonko regrette le blocage de près de 316 milliards de francs destinés à des programmes courants », relève Walfquotidien.
« Nous ne nous développerons jamais avec l’aide extérieure »
Source A évoque le même sujet. « Coup dur pour notre électricité », titre ce quotidien à sa une avant de rapporter des déclarations du chef du gouvernement sénégalais. « A travers l’appui sur l’électricité, explique Ousmane Sonko, nous recevions plus de 500 millions de dollars, soit plus de 319 milliards de francs CFA […] », avance-t-il.
Avec la décision prise par le président américain a décidé de suspendre le programme pour une durée de trois mois, « nous avons tout perdu […] », ajoute Ousmane Sonko. Mais le Premier semble écarter dans le même temps tout fatalisme. « Nous ne nous développerons jamais avec [l’aide extérieure] », assène-t-il à la une du quotidien L’info.
Dans des propos relayés par le quotidien 24 Heures, il pointe « la nécessité de mobiliser les ressources locales, d’encourager l’industrialisation et de renforcer les capacités nationales pour ne plus dépendre des aides étrangères ».
Si l’on en croit l’économiste Pape Demba Thiam, cité par le même journal, les choses risquent de se compliquer pour « beaucoup de dirigeants-bureaucrates-politiciens occidentaux et africains », « prisonniers d’un système économique qui ne pense plus et n’a plus les moyens de se penser ».
« Un désastre pour leurs populations, parce que Donald Trump est un redoutable stratège, Ceux qui essaient de le peindre en ‘farfelu’, n’ont jamais rien compris des nouvelles dynamiques géostratégiques du 21e siècle », alerte cet économiste.
Selon Walfquotidien, les « dégâts d’une guerre commerciale » que mènerait Trump pourrait toucher également le pétrole sénégalais, d’autant que les Etats-Unis vont faire les possibles pour baisser ou faire baisser les prix des produits pétroliers dont ils sont grandement dépendants.
« Niveler les conditions d’accès à l’eau potable »
Pour le reste de l’actualité, Source A signale que la question de l’indemnisation des personnes considérées comme des victimes des violences politiques enregistrées au Sénégal entre 2021 et 2024, continue de diviser jusqu’au sein de l’Assemblée nationale.
»Indemnisation ou assistance, l’argent qui sera distribué aux ex-détenus et autres familles des personnes décédées » suite à ces violences, »divise le Parlement sénégalais », fait remarquer Source A, évoquant les »avis divergents » des députés sur la question.
L’info pointe en particulier »la charge foudroyante » du député Mbaye Dione de l’opposition, lequel »s’est joint au concert de désapprobation, en publiant un texte au vitriol. »Levée de boucliers », peut-on aussi lire, sur le même sujet, à la une du quotidien L’As.
La décision du gouvernement d’accorder une enveloppe de 5 milliards de francs CFA en guise d’assistance financières aux ex-détenus et autres victimes des manifestations politiques de la période 2021-2024 »semble souiller la loi d’amnistie souhaitée par [le Premier ministre Ousmane] Sonko et Cie », écrit L’As.
Le Soleil s’intéresse aux investissements engagés par l’Etat dans le domaine de l’hydraulique, à travers le Projet d’approvisionnement en eau potable en milieu rural, dont la deuxième phase des travaux a été lancée par le Premier ministre, hier lundi, dans le département de Kébémer.
»L’eau de l’équité », affiche le quotidien Le Soleil, selon lequel ce projet d’approvisionnement en eau »vise à niveler les conditions d’accès à l’eau potable entre le milieu rural et le milieu urbain ».
Par Samba Oumar FALL
EN MODE SUPPOSITOIRE
Certains hommes aiment chez les femmes les beaux yeux, d’autres les poitrines plantureuses, tandis que la grande majorité a un penchant pour les courbes voluptueuses, les fesses généreuses, bien proportionnées.
Des goûts et des couleurs, ça ne se discute pas. D’une personne à l’autre, les préférences esthétiques varient. Certains hommes aiment chez les femmes les beaux yeux, d’autres les poitrines plantureuses, tandis que la grande majorité a un penchant pour les courbes voluptueuses, les fesses généreuses, bien proportionnées.
Cette attirance des pygophiles pour les callipyges, s’il est souvent la conséquence d’un esprit perverti, est un phénomène que certains scientifiques ont tenté de justifier à travers des études … C’est un secret de polichinelle que Dieu a créé la femme, lui a donné la forme, la couleur et le teint qu’Il a voulus. Certaines sont nées très belles, d’autres moins belles. Donc la beauté ne se décrète pas ; c’est un don, une faveur divine. Mais aujourd’hui, nombreuses sont ces femmes qui se sentent très mal dans leurs corps. Celles qui sont belles aspirent à l’être davantage, tandis que la majorité est obsédée par une très belle ligne, un teint éclatant, de l’allure, bref, un plastique de rêve.
Dans cette course à l’éternelle beauté, les plus nanties ont souvent recours à des interventions esthétiques. Liposuccion, rhinoplastie, lifting du visage, abdominoplastie, lipofilling des seins, augmentation mammaire et vaginoplastie, tout y passe. On ne veut plus d’un visage potelé ni d’un nez épaté, crochu et on n’a que faire des poitrines tombantes, on les veut fermes ou sulfureuses. Des fesses trop plates ou trop flasques, n’en parlons même pas ; on les désire plus larges et bien rebondies pour attirer les convoitises. Au Brésil, la plastie des fesses et des implants mammaires est (presque) un sport national. Normal quand l’un des fondateurs de la chirurgie esthétique, feu le professeur Ivo Pitanguy, est Brésilien.
Surnommé le « chirurgien des stars » et considéré comme un maître incontesté du bistouri, il a opéré des dizaines de célébrités mondiales. Il s’y ajoute que le lifting brésilien des fesses, ou Brazilian Butt Lift (Bbl) est l’une des chirurgies esthétiques les plus populaires au monde. Cette intervention qui combine la technique de lipoaspiration à celle du lipomodelage permet de rehausser la forme et la taille des fesses. Si le fétichisme des fessiers est aujourd’hui répandu dans le monde, le virus n’épargne pas le Sénégal. Chez nous, les femmes ne plaisantent pas lorsqu’il s’agit de leur apparence physique.
Effet de mode ou complexe ? Ce qui est sûr, c’est que le culte du corps frise aujourd’hui l’obsession et certaines femmes, à force de vouloir être coquettes, sont prêtes à tout ; quitte même à mettre leur santé en péril. Tous les moyens sont donc bons pour s’offrir des hanches sinueuses et des fesses généreuses, en harmonie parfaite avec le reste du corps. Aujourd’hui, le bistouri n’est plus l’exclusivité des riches. Des Dr popotin à deux sous et autres experts de beauté qui ne comprennent rien de l’anatomie d’un fessier pullulent sur les réseaux sociaux, proposant en vente libre des solutions miracles pour obtenir, de manière non chirurgicale, la même silhouette que Kim Kardashian. Alima Sow alias « Alima Suppo », en référence aux suppositoires prétendument capables de faire grossir des fesses et pas du tout conformes aux normes pharmaceutiques, fait partie de ce lot.
Son stratagème marketing sur les réseaux sociaux basé sur des promesses de transformations corporelles a réussi à jouer sur les émotions de beaucoup de femmes qui n’ont pas les moyens de recourir à la chirurgie esthétique ni aux injections de graisse. Poussées par leur mal-être et en quête de solutions pour satisfaire leurs fantasmes, elles sont tombées dans le piège, loin de se douter que ces « boulettes » dangereuses, toxiques, prises par voie rectale, posent un véritable problème de santé publique. Leur utilisation, dit-on, a provoqué chez les usagers des irritations, des inflammations, des infections graves et parfois même la mort. Inconscience quand tu nous tiens ! Heureusement que la Police a mis fin à cette arnaque en démantelant la mafia de vendeurs clandestins de ce produit.
La course à l’éternelle beauté vaut-elle un tel suicide esthétique ? Avoir un fessier bombé et bien arrondi mérite-t-il d’introduire dans son corps des substances toxiques ? Que non ! Comme le disait si bien Victor Hugo : « Aucune beauté extérieure n’est complète si aucune grâce intérieure ne l’éclaire ! La beauté intérieure irradie comme une lumière mystérieuse sur la beauté du corps ». Chacun est libre de vouloir être beau, mais l’être à n’importe quel prix relève de la pure folie, d’un suicide.
Par Samba Oumar FALL
Par Ibrahima Gassama
CONSEQUENCES ET ANALYSE STRATEGIQUE DE LA FIN DE L’AIDE AU DEVELOPPEMENT DES ÉTATS-UNIS
Des programmes comme le PEPFAR (lutte contre le VIH/SIDA) et les projets d’infrastructure financés par l’USAID, dont dépendent de nombreux pays, sont menacés et pourront éventuellement disparaître.
Une seconde administration Trump, s’appuyant sur les politiques de son premier mandat, supprime l’aide au développement destinée à l’Afrique jusqu’à nouvel ordre, comme son administration vient de l’annoncer. Des programmes comme le PEPFAR (lutte contre le VIH/SIDA) et les projets d’infrastructure financés par l’USAID, dont dépendent de nombreux pays, sont menacés et pourront éventuellement disparaître.
Pour certains pays d’Afrique comme le Malawi, le Mozambique et le Soudan du Sud, où l’aide américaine représente plus de 10 % des budgets de la santé publique, ces coupes brutales pourraient fragiliser les systèmes de santé et aggraver la pauvreté. Il faut donc s’attendre à ce que dans le court terme plusieurs populations vulnérables d’Afrique, dont la prise en charge était liée à cet aide, en subissant les conséquences les plus lourdes.
Toutefois, cette nouvelle donne devrait inciter les gouvernements africains à renforcer la mobilisation de leurs ressources domestiques, en luttant contre les paradis fiscaux et les flux financiers illicites, qui coûtent au continent plus de 88 milliards de dollars, soit l’équivalent de 3,7 % de son PIB continental, selon une Rapport de la CNUCED sur le développement économique en Afrique.
De la dépendance à l’innovation : une opportunité pour l’autonomie
La réduction de l’aide américaine devrait favoriser la recherche de solutions locales de la part des gouvernements africains. Par exemple, les parcs industriels éthiopiens et la base manufacturière émergente du Nigeria démontrent un potentiel de transformation vers des industries à plus forte valeur ajoutée. Cependant, des défis demeurent : 35 % des Africains vivent encore sous le seuil de pauvreté et le chômage des jeunes dépasse 20 % dans de nombreux pays. Quand l’aide extérieure vient à disparaître, les gouvernements devront trouver un équilibre entre austérité et investissements dans l’éducation et les PME. La suppression de l’aide pourrait nous forcer à affronter les inefficacités systémiques, mais sans filets de sécurité, le risque de troubles sociaux est réel dans plusieurs pays d’Afrique.
L’activation de ZLECAf peut-elle être la solution?
La Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf), ratifiée par 47 des 54 pays du continent, vise à faire passer le commerce intra-africain de 18 % à 50 % d’ici 2030. Dans une approche stratégique cohérente, un retrait américain de l’aide au développement devrait accélérer sa mise en œuvre par effet de substitution. En éliminant 90 % des droits de douane, la ZLECAf pourrait générer 450 milliards de dollars de croissance du PIB et sortir 30 millions de personnes de l’extrême pauvreté d’ici 2035, selon la Banque mondiale. Cependant, des lacunes en infrastructures comme des routes défaillantes, le déficit d’approvisionnement en énergie et des barrières non tarifaires, comme la lourdeur administrative, peuvent freiner les progrès recherchés. Par exemple, pour un entrepreneur africain, la ZLECAf aurait besoin de systèmes de paiement numérique et de procédures douanières simplifiées.
Donc, sur certains aspects logistiques et administratifs, la coopération régionale et internationale avec certains pays en développement (partenariat sud-sud) devient une urgence stratégique.
S’affranchir de la domination occidentale par des réalignements stratégiques
L’approche « America First » de Trump pourrait réduire l’influence politique de l’Occident, laissant à l’Afrique une marge de manœuvre pour redéfinir ses partenariats. La Chine demeure un investisseur majeur sur le continent. Elle finance 20 % des infrastructures africaines et a un besoin démesuré en ressources et en commerce pour soutenir sa croissance économique. Dans le même sillage, l’Afrique pourrait aussi renforcer ses liens avec les États du Golfe ou le Sud global. La véritable souveraineté exige de diversifier les partenariats et de rejeter les accords classiques d’exploitants sans contreparties raisonnables.
Pour cette raison, la ZLECAf doit s’accompagner de politiques industrielles pour valoriser les exportations, au moins par une première transformation sur le continent, et pas seulement les matières premières brutes.
Défis à venir : combler le vide laissé par les américains
Un retrait américain va créer un vide qui sera rempli par des puissances concurrentes, entrainant une nouvelle dynamique sur le marché mondial. Par ailleurs, la dislocation actuelle de certaines entités comme la CEDEAO, de laquelle l’AES prend son autonomie sur quasiment la moitié de sa superficie, les conflits militaires sur le continent ainsi que les barrières commerciales peuvent ralentir et menacer la réussite et l’opérationnalisation de la ZLECAf. Avec tous les enjeux à surmonter, il devient évident que sans aide au développement, les dirigeants africains doivent privilégier l’unité du continent aux gains à court terme qui sont peu durables.
De la prudence à l’optimisme
Quelque soient les innovations que les africains mettront en place pour s’adapter à la nouvelle donne, la suppression de l’aide ne suffira pas à provoquer une révolution, surtout dans le domaine de la bonne gouvernance. Dans beaucoup de pays africains, il est important de souligner que les réformes de gouvernance et de mesures anticorruption sont de véritables défis. Toutefois, cela ne devrait guère occulter le besoin d’investir massivement dans des domaines comme l’agrobusiness, les énergies renouvelables et la nouvelle économie du savoir, surtout dominée par l’intelligence artificielle. Il faudrait former de manière soutenue notre jeunesse et en faire le fer de lance de ce renouveau tant espéré.
Le retour de Trump présente une double réalité : des perturbations à court terme mais aussi des opportunités à long terme. Pour l’Afrique, la voie à suivre repose sur l’accélération du commerce à l’intérieur du continent, la promotion de l’innovation et l’exigence d’une gouvernance responsable. La nouvelle guerre commerciale qui s’annonce sous l’ère Trump nous apprend à suffisance que c’est par le commerce que les nations se développent. Comme le dit un proverbe : « Quand la musique change, il faut changer de danse. » La fin de l’aide américaine pourrait être le premier pas vers un avenir plus autonome, à condition que l’Afrique danse à son propre rythme