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11 septembre 2025
IL FAUT DES PAROLES, DES ACTES D’INVESTISSEMENTS ET FACILITER LES VOYAGES
La réponse sécuritaire à elle seule n’est pas suffisante pour lutter contre l’immigration irrégulière qui a repris ces dernières semaines, selon coordonnateur du Forum social sénégalais, Mignane Diouf
La réponse sécuritaire à elle seule n’est pas suffisante pour lutter contre l’immigration irrégulière qui a repris ces dernières semaines. Il faut bien d’autres actions comme la facilitation du voyage pour arrêter tous les jeunes tentés par le voyage. C’est du moins l’avis du coordonnateur du Forum social sénégalais, Mignane Diouf.
«A l’époque, quand on a lancé le Frontex, nous, en tant qu’acteurs de la société civile qui sommes dans le dialogue international sur l’Agenda de la migration et de la liberté de circulation, avions attiré l’attention de l’Union européenne (Ue) à Bruxelles pour dire que cette solution n’était pas la bonne. La solution de tout contrôle policier, réprimande n’est pas une solution durable quand on parle des mouvements de populations. Nous avions aussi notifié aux responsables de l’Ue à Bruxelles que les Etats européens risquent de dépenser beaucoup d’argent sans avoir les résultats attendus. Tout se passe aujourd’hui comme prévu.
La tournure des événements nous donne raison. Je ne peux pas estimer combien le Frontex dépense, mais imaginez-vous ce qu’il faut pour que des bateaux, des canons, des vedettes puissent faire la ronde en permanence dans l’océan Atlantique et la Méditerranée ; ce que cela demande comme carburant, comme logistique, comme moyens, prise en charge. Jusqu’en 2016, le budget journalier du Frontex, pour l’équipement et la rotation des bateaux, était à 1 milliard d’euros. Si on évalue ce qu’on a dépensé réellement au sein du Frontex et les résultats qu’on est en train de voir, on se rend compte que le contrôle, la fermeture et tout… n’est pas une bonne solution.
La solution se trouve ailleurs, mais l’option de l’Ue est de contrôler les départs et mobiliser les moyens matériels. Il faut des paroles, des actes d’investissements et faciliter les voyages à ceux qui veulent voyager, en leur attribuant des conditions avec des visas d’un an, 6 mois qui leur permettent de se mouvoir facilement. Mais, tant qu’on ferme les frontières et on veut imposer la Police pour contrôler les voyages des populations, on ne fera que dépenser beaucoup d’argent sans arriver à des résultats probants».
par Scandre Hachem
MACRON ET SA GUERRE CONTRE LES SÉPARATISMES
La lutte contre le terrorisme est en train d'enfanter un nouveau monstre, à savoir une loi contre toute étude critique sur le terrorisme, non plus pour contrer l'extrême-droite, mais bien pour la servir cette fois
Embourbé dans sa gestion calamiteuse de l'épidémie du Covid-19 entre mensonges, mépris de l'Asie et autosuffisance de l'entre-soi du monde civilisé d'une part, et conséquences d'une politique de détricotage des services de santé publique, en particulier des hôpitaux publics entrepris depuis plus de vingt ans et qu'il continue de mettre en œuvre de plus belle d'autre part, Macron n'a trouvé de mieux que de reprendre à son compte la bonne vieille recette du bouc émissaire pour orienter la colère populaire et lui trouver un exutoire à sa hauteur.
Les Gilets jaunes avaient généré les accusations systématiques, en long, en large et en travers, à longueur d'émissions, de jours, de semaines et de mois durant, d'antisémitisme, d'homophobie et autres insanités.
La conjugaison des crises sanitaire, économique, politique nécessitait un exutoire à la hauteur de l'enjeu, et pas encore éculé, à savoir les séparatismes. Et en l'occurrence, le premier d'entre eux, bien plus facile à nommer et porteur à tous les coups, le séparatisme islamique.
Macron a été entendu, tant au niveau de la célérité de réaction qu'au niveau de son ampleur, au-delà de toute espérance. À peine son discours prononcé qu'un professeur de collège, paré de qualités réelles et supposées, s'est cru bien avisé de ressortir des caricatures de Charlie Hebdo, pour donner une leçon civilisationnelle (contenu des caricatures mais aussi action de distinction des élèves musulmans de leurs camarades de classe), sous prétexte de liberté d'expression, à ses jeunes élèves pré-adolescents.
Peut-être suffisamment ingénu, peut-être amnésique ou étourdi à la façon Pierre Richard dans "La moutarde me monte au nez", mais certainement de toute bonne foi, il devait ignorer que ces caricatures ont été, dès leur première publication et systématiquement par la suite, à tort ou à raison, une source de colère et de sentiments d'humiliation chez une partie significative de ses compatriotes, mais aussi au niveau des populations musulmanes à l'échelle mondiale. En clair, on ne pouvait pas mieux trouver pour mettre le feu aux poudres. L'exutoire rêvé de Macron s'est ainsi mis en marche, à pleins tubes, trouvant immédiatement un esprit aussi criminel qu'immature pour établir et exécuter une sentence de mort, avec une mise en scène aussi abjecte pour la culture de la victime que ne le sont les caricatures pour la sienne propre. Cette mise à mort, dans sa forme comme dans son fond, empêchera tout débat sur les caricatures en cause comme sur leur utilisation pour un cours à des élèves de treize ans, caricatures relevant plus de la pornographie de caniveau, voire d'égouts que d'autre chose. Caricatures qui disent, non la réalité de l'islam, n'en déplaise leurs auteurs, mais le fantasme d'une élite vautrée dans un tel niveau de putréfaction qu'elle en arrive à brandir des images pornographiques (n'en rêverait-elle pas pour elle-même ?) pour illustrer les valeurs de la République. Pire, en servant ces images à des élèves à peine entrés dans la pré-adolescence, et au rythme avec lequel la société évolue, devrions-nous assister à leur utilisation en cours d'instruction civique à des élèves de primaire dans un horizon de quelques années à peine et finir ainsi dans une pédopornograhie qui ne dirait pas son nom ? On en viendrait à en rire n'eût été une perspective aussi dramatique que consternante. La réaction salutaire d'un établissement scolaire belge face à des faits identiques quelques jours plus tard, sanctionnant immédiatement le professeur, le protégeant du même coup et coupant l'herbe sous les pieds à tout éventuel prétexte à protestations et autres éventuelles réactions violentes, dit tout le fossé entre une réaction saine, avisée et proportionnée et la guerre outrancière de Macron dans le seul but d'offrir à la population française un exutoire aussi malsain que destructeur pour sauver son pouvoir et continuer à mettre en œuvre sa politique au service des quelques ultra riches.
D'une campagne malsaine à l'autre
La mise en scène de l'assassinat de Samuel Paty est-elle plus abjecte que celle de Théo van Gogh il y a une quinzaine d'années ? Le port du voile recèle-t-il un caractère plus hideux qu'il ne l'était lorsqu'il a été projeté sous les feux de l'actualité avec l'affaire des collégiennes voilées il y a une trentaine d'années ? Que nenni ! Ce qui a changé est le degré de haine et de rejet contre l'islam et les musulmans qui s'accentue au fil des campagnes contre l'islamisme, une haine et un rejet qui s'élargissent à des couches de plus en plus larges de la population, une haine et un rejet qui gangrènent les esprits jusqu'à enrayer tout esprit critique, et aujourd'hui toute velléité même d'esprit critique quand ce sont jusqu'aux chercheurs et jusqu'aux universités qui sont accusés de promouvoir et de protéger le terrorisme islamique parce qu'ils ne se contentent pas de produire des analyses et des études à charge. Développer une recherche critique sur les conditions de production de la radicalisation et du terrorisme islamistes, c'est le justifier décrètent aujourd'hui nos pouvoirs établis. Ce n'est pas faute d'avoir préparé les conditions de cette sentence, cela fait déjà plusieurs années que ces accusations sont proférées à chaque occasion dans les médias, préparant et maturant ainsi les esprits pour, le moment venu, les instituer en règle ou, à tout le moins, une épée de Damoclès pour les obliger à l'auto censure et à se tenir bien dans les rangs. Il semble bien que le moment soit enfin venu. Et ce ne sont pas les quelques protestations dans certains journaux mainstream pour se donner bonne conscience qui y changeront quelque chose. Protestations timides et au-dessus de la mêlée du genre "Ce qui est vrai", "Ce qui est faux", "Ce qui est exagéré", suivez mon regard...
La lutte contre l'antisémitisme, pour légitime qu'elle soit, avait enfanté un monstre sous prétexte de lutter contre l'extrême-droite, à savoir la loi interdisant toute étude critique sur la shoah. La lutte contre le terrorisme est en train d'enfanter un nouveau monstre de même nature, à savoir une loi contre toute étude critique sur le terrorisme, non plus pour contrer l'extrême-droite, mais bien pour la servir cette fois. Ironie de l'histoire qui bégaie de nouveau.
Force est de constater que nous sommes arrivés aujourd'hui à un niveau de haine et de rejet qui fait accepter, justifier et même réclamer un durcissement toujours plus accentué des atteintes aux libertés. Cela fait cinq ans que la France vit en État d'urgence et au-delà de l'État d'urgence, l'essentiel de la première mouture en cours ces dernières décennies ayant été déjà intégré au droit commun. Ce sont plutôt des éléments de l'État d'exception qui sont aujourd'hui appliqués et qu'il faudrait se soucier de mettre en évidence, analyser pour en étudier la portée et la dynamique.
Car toutes ces campagnes successives contre l'islamisme, outre le racisme et les fractures sociales contre les citoyens musulmans de plus en plus douloureuses qu'elles alimentent, ont systématiquement renforcé les pratiques autoritaires de l'État, les violences répressives légales tant du point de vue des moyens mis en œuvre (certains relevant complètement de la guerre urbaine) que des pratiques légales ou acceptées car devenus d'un usage courant (hors dérives policières bien entendu). Autoritarisme de l'État intériorisé comme naturel par ceux qui l'exercent, réclamé par souci de se sentir en sécurité par ceux, de plus en plus nombreux, qui le subissent, devenant ainsi et progressivement le creuset d'un soft totalitarisme qui ne dit pas son nom mais qui n'en est pas moins réel. Et ce soft totalitarisme vise à de nouvelles ambitions, de nouvelles conquêtes.
De la guerre contre le séparatisme islamique à la guerre contre les séparatismes
Les campagnes anti-immigrés depuis les années mille neuf cent soixante-dix puis anti-islamistes à partir des années deux mille n'ont pas servi uniquement à restreindre les libertés, développer l'arsenal répressif et la mise en place du soft totalitarisme, elles ont aussi servi à parachever les réformes néolibérales tendant à casser des secteurs entiers de l'économie tout comme les secteurs publics comme l'école ou la santé. Pour chaque période qui a vu un trop plein de mécontentement devenu impossible à canaliser, les présidents successifs de ces deux dernières décennies ont su jouer opportunément la carte de l'islamisme et de ses dangers supposés ou réels pour y faire déverser la colère populaire. Et cela marche à tous les coups, quitte à calmer quelque peu le jeu une fois l'opération réalisée avec succès. Mais le fond de méfiance, de haine et/ou de rejet s'accumule et macéré avec les années, et de campagne en campagne, pour se réveiller et sévir encore et encore avec toujours plus de brutalité. Suffisamment pour ne plus se contenter de la seule imposition de la pensée unique, politiquement s'entend, mais pour cultiver cette fois une pensée qui ne souffrira d'aucune forme d'organisation autonome, à quelque niveau que ce soit.
L'accumulation des attaques sociales et idéologiques de ces dernières décennies ont fini en réalité par remettre en cause la cohésion nationale elle-même. Ayant progressivement renoncé à se battre dans le système à force d'échecs et de défaites face à un pouvoir devenu autiste, nombre de strates de la population ont construit à leur corps défendant des lieux de vie, d'oxygénation, d'expression hors des clous et chemins balisés. Des radios libres aux réseaux sociaux dont la puissance est démultipliée par l'Internet, des quartiers aux groupes communautaires qui ne cessent de s'élargir jusqu'à se doter de monnaies locales, et qui essaiment sur tout le territoire, une vie riche, foisonnante et porteuse d'espoir et de débouchés concrets et accessibles prend forme et tend à se passer des circuits traditionnels sous le joug du néolibéralisme et susceptibles d'offrir une profondeur stratégique à un basculement révolutionnaire à terme. Peu de personnes croient encore au grand soir, et à raison. Les processus révolutionnaires se fondent d'abord sur des ruptures sociales et économiques qui sapent les fondations du monde ancien et consolident et/ou restructurent la formation de poches et de circuits qui ouvrent la voie au monde nouveau qui se dessine. C'est un processus du temps long qu'occultent systématiquement les espoirs nés d'explosions sociales du temps cours. Cela fait un demi-siècle si l'on se réfère aux nouveaux mouvements sociaux nés dans les années soixante-dix, et près d'un siècle si l'on se réfère aux grandes avancées sociales, économiques et éducationnelles nées de la résistance et de la libération que ce processus du temps long est à l'œuvre, avec ses avancées et ses reculs. Ces deux dernières décennies de défaites successives ont en fait accéléré l'éclosion et l'essaimage de modes sociaux alternatifs. C'est ce processus en profondeur qui produit aujourd'hui, à travers les Gilets jaunes, la mise en réseaux de citoyens brisés, soumis, enfermés sur eux-mêmes, isolés les uns des autres, voire hostiles, la formation de nouvelles solidarités sociales tout comme les excroissances politiques que sont le RIC (référendum d'initiative citoyenne), les pratiques des Citoyens constituants et autres expressions politiques qui voient le jour ces quelques mois.
C'est cela le danger, c'est cela le sens et l'objectif affiché de Macron lorsqu'il déclare la guerre aux séparatismes. Le séparatisme islamique est l'arbre qui cache la forêt de cette immense offensive qui a par ailleurs commencé par la volonté de mise au pas des réseaux sociaux sous prétextes de Fake news, de dérives antisémites, d'appels à la haine ou d'apologie de la violence et du terrorisme, guerre déjà bien entamée. Tout doit être de nouveau sous contrôle et en adéquation avec les exigences du néolibéralisme et de l'enrichissement des plus riches. En attendant, bouffez du musulman tant que vous pouvez et au-delà, pour qu'enfin votre rage s'apaise de nouveau.
C'est cela la guerre de Macron. C'est contre celle-là qu'il s'agit de se lever. La guerre contre le séparatisme islamique n'est que l'arbre qui cache la forêt, à savoir la contre-offensive du néolibéralisme pour réduire la contre société qui se construit et qui cherche à s'en émanciper et la laissera se vider ainsi de sa sève pour n'en laisser qu'un visage devenu hideux et macabre.
DES POLITIQUES A COUP DE MILLIARDS AUX RESULTATS INSIGNIFIANTS CONTRE L'IMMIGRATION IRRÉGULIÈRE
Plusieurs politiques ont été initiées par l’Etat du Sénégal et soutenues par l’Union européenne (UE). Des financements ont été octroyés pour endiguer le phénomène. Mais il perdure
Plusieurs politiques ont été initiées par l’Etat du Sénégal et soutenues par l’Union européenne (Ue) pour lutter contre l’immigration irrégulière. Des financements ont été octroyés pour endiguer le phénomène. Mais il perdure, des jeunes continuent à braver l’océan Atlantique pour rejoindre les côtes européennes, au risque de leur vie.
Les vagues de départ vers l’Europe continuent. Des pirogues chargées de migrants sénégalais et ouest africains ayant pris départ sur les côtes sénégalaises continuent d’arriver en Espagne. Au moins, 738 Sénégalais seraient arrivés en Espagne entre le 6 et le 8 novembre, selon Helena Maleno Garzon, la fondatrice du Collectif Caminando Fronteras. Elle souligne que deux (2) pirogues venues du Sénégal sont arrivées à Tenerife le 7 novembre, avec à bord 271 passagers. Le même jour, deux (2) autres embarcations ont débarqué à Gran Canaria, avec 111 migrants ; et à El Hierro 154 ont été dénombrés. Les morts en mer se comptent par centaines.
Et pourtant, d’importantes sommes d’argent ont été mobilisées et injectées dans la lutte contre l’immigration irrégulière. Le Sénégal, un des pays qui travaillent avec l’Union européenne, dans le cadre du Frontex, reçoit un soutien financier et matériel pour limiter l’immigration irrégulière, à défaut de l’arrêter. N’empêche, les jeunes parviennent toujours à tromper la vigilance des patrouilles mobilisées pour aller à l’aventure. Si certains arrivent à destination, d’autres perdent la vie pendant le voyage.
Et pourtant, le Frontex n’est pas le seul outil développé pour contrer les velléités. Des politiques mises en place ont été nombreuses, les rencontres de coordination de la lutte aussi. D’importantes sommes d’argent sont débloquées à cet effet. Mais le constat est effarent : il n’y a pas d’avancées significatives. Pis, la situation actuelle rappelle les années 2005 et 2006 marquées par des départs et des pertes en vies humaines massives de migrants sur les routes de l’Europe, via l’océan Atlantique. Les 11 et 12 novembre 2015 a eu lieu le sommet de la Valette, à Malte, sur l’immigration irrégulière. Le Sénégal y avait pris part. Les dirigeants des pays européens et africains s’étaient accordés à s’attaquer aux causes profondes de la migration irrégulière et des déplacements forcés de populations.
Mieux, ils s’étaient aussi entendus à intensifier la coopération sur les migrations et la mobilité légales et renforcer la protection des migrants et des demandeurs d’asile ; prévenir la migration irrégulière, le trafic de migrants et la traite des êtres humains et de lutter contre ces phénomènes. Ils avaient aussi manifesté le désir de coopérer plus étroitement pour améliorer la coopération en matière de retour, de réadmission et de réintégration.
2 MILLIARDS D’EUROS, SOIT ENVIRON 1310 MILLIARDS DE F CFA, VERSES AU SENEGAL DEPUIS 2007
Le fonds fiduciaire d’urgence pour l’Afrique a été lancé lors de ce sommet. Il est destiné à la stabilité et à la lutte contre les causes profondes de la migration irrégulière et du phénomène des personnes déplacées en Afrique. Il devrait aussi permettre un financement supplémentaire pour contribuer à la mise en œuvre du plan d’action. En octobre 2019, un communiqué de l’Ue annonçait que le Sénégal a bénéficié du fonds fiduciaire d’urgence pour la stabilité et la lutte contre les causes profondes de la migration irrégulière et des personnes déplacées en Afrique. Il vise à accompagner les jeunes dans la création d’emplois générateurs de revenus. En novembre 2019, lors d’une visite à Dakar, Edouard Philippe, l’ancien Premier ministre français, avait annoncé qu’environ 2 milliards d’euros (environ 1310 milliards de F CFA) ont été distribués au Sénégal depuis 2007, des efforts dont il juge qu’ils doivent produire des résultats sur l’immigration irrégulière. La somme est issue de l’aide publique au développement.
KÉEMTAAN GI – IMPUISSANCE
Ainsi donc, le PDS se réveille de son long et profond sommeil pour venir discourir sur le sexe de l’attelage gouvernemental. Qu’ils sont en retard, ces libéraux ! Un texte loin de la pugnacité à laquelle le Parti du Père Wade nous a habitués. La preuve qu’il est en train de perdre de ce qui constituait sa substantifique moelle. Le vieux n’étant plus énergique et ceux qui portent la voix du Parti n’ayant pas cette capacité de mobiliser des foules, ça donne le texte auquel les Sénégalais ont eu droit hier. Sentant donc que la vieille formation politique n’est que l’ombre de son grabataire patron, la seule constante, le Chef, a vite fait de la contourner. Sur la touche ! Il a fait comme s’il n’existait pas, ce parti des Wade, après avoir pris le soin de susciter une dissidence sur ses flancs. Une cinglante humiliation pour un parti qui était incontournable dans l’échiquier politique par sa capacité de nuisance. Son appel à un large front commun de l’opposition constitue sans doute un aveu d’impuissance. Le parti s’est étiolé, conséquence d’une guéguerre de leadership opposant des responsables sans étoffe. Chacun essayant de donner l’estocade à l’autre. Vous vous souvenez de la bataille rangée entre Farba et Fada ? Le dernier nommé renvoyé du parti, l’individu hors du commun avait vite fait de le retrouver chez le Chef, suivi de celui qui était prêt à sauter du haut d’un immeuble en cas d’ordre du Maître en ce sens. Qu’elle peut être vache, la politique ! Et à ce jeu du ôte-toi de là que je m’y mette, le parti est devenu l’ombre de lui-même. Le communiqué du Pds d’hier, plutôt que d’être une déclaration de guerre à l’ennemi Macky, constitue au contraire une sorte de râle que pousserait un moribond. Grandeur et décadence… Kaccoor Bi
JOURNEE DES FORCES ARMEES IDRISSA SECK, LA PREMIÈRE SORTIE
L’une des curiosités lors de la journée des Forces Armées 2020, c’était assurément la première sortie officielle du nouveau président du Conseil économique, social et environnemental (CESE). Idrissa Seck a été aux premiers rangs du protocole en tant que président d’une institution. Vêtu d’un beau costume, le leader de Rewmi a assisté à l’événement dont le thème de cette année portait sur « la protection des frontières en toile de fond ». La Journée a été marquée par une prise d’armes, un dépôt de gerbes de fleurs, l’inauguration du jardin de la Place Dial Diop. Mais aussi par le baptême de la 52ème promotion de l’Ecole Militaire de Santé dont le parrain est le défunt médecin général de brigade Boubacar Wade décédé récemment après sa retraite à la tête de l’hôpital Principal. Il y avait aussi le baptême de la 32ème promotion de l’Ecole nationale des officiers d’active de Thiès qui porte le nom du colonel Gana Ngom et de la 13ème promotion de l’Ecole des officiers de la Gendarmerie qui a eu comme parrain le lieutenant Patrick Sagna.
OUMAR SARR «NOTRE ENTRÉE DANS LE GOUVERNEMENT N’EST PAS UNE SURPRISE»
Si, pour certains, l’entrée d’Oumar Sarr dans le gouvernement est une surprise, pour le concerné, ce n’est guère le cas. Hier, en marge du lancement des activités de leur formation politique le Parti des Libéraux et Démocrates (PLD) et de l’inauguration de leur permanence, Oumar Sarr entouré de Babacar Gaye et de Me Amadou Sall a assuré que leur entrée dans le nouvel attelage gouvernemental est loin d’être une surprise. « En tant que combattants du dialogue national, notre entrée dans le gouvernement ne doit pas être surprenant. Nous avons opté pour la cohésion et l’union de toutes les forces vives de la nation pour apporter notre touche dans la marche du Sénégal», a souligné le nouveau ministre des mines et de la géologie. Il oublie de dire qu’ils sont entrés au Gouvernement avant même la fin du Dialogue censé justifier leur ralliement au char du « Macky » ! Selon Oumar Sarr, il est question de trouver un consensus autour des grandes préoccupations des Sénégalais. Ce même s’il est clair que le programme du PLD n’est pas celui de l’APR ou d’un quelconque autre parti. «Il faudra toutefois se battre pour que les acquis soient consolidés et qu’il y ait le maximum de partis pour que le gouvernement puisse représenter toute la nation», conclut-il.
UMARO SISSOCO EMBALO CATEGORIQUE «JE NE FÉLICITERAI PAS ALPHA CONDÉ…»
S’il y a un président qui se fiche des usages diplomatiques, c’est bien celui de la Guinée-Bissau. Umaro Sissoco Embaló a décidé de ne pas féliciter Alpha Condé. De retour d’un voyage officiel en Mauritanie ce lundi, il n’a pas cherché à faire dans la langue de bois diplomatique souvent utilisée dans ce milieu. «Je ne vais pas féliciter Alpha Condé. C’est ma position personnelle. Je ne le féliciterai pas, car je ne suis pas d’accord avec le déroulement de l’élection», a déclaré le chef de l’Etat, à l’aéroport d’Osvaldo Vieira. Ses propos sont rapportés par les médias Bissau guinéens. Embaló a jugé la situation post-électorale «troublante» en Guinée Conakry. La CEDEAO suit son évolution et dès que nécessaire, «il y aura un sommet pour analyser la situation», a-t-il indiqué. Le président Bissau guinéen avait annoncé la couleur en août dernier, lors du sommet des chefs d’Etat de la Cedeao. Il s’était s’insurgé contre la politique de troisième mandat illégalement mise en branle par nombre de ses homologues de la sous-région. Troisième mandat qu’il qualifiait aussi de « coup d’Etat ». Une position qui avait poussé le président Alpha Condé à fermer les frontières avec la Guinée-Bissau et aussi avec le Sénégal. D’ailleurs, dans ces deux pays, l’importante communauté peulh guinéenne n’avait pas pu participer au vote de l’élection présidentielle.
AFFAIRE DE DROGUE RETOUR DE PARQUET POUR LE TRANSITAIRE
Dans son édition d’hier, « Le Témoin » avait révélé l’arrestation d’un grand transitaire dans une affaire de trafic de drogue. Il n’est pas le seul car un ressortissant nigérian a été également arrêté. D’ailleurs, c’est ce dernier qui aurait entrainé dans sa chute le transitaire, chef d’entreprise. Ce joli coup de filet a été réalisé par les éléments de la Brigade de recherches de la gendarmerie sise avenue Faidherbe à Dakar. Malgré d’intenses lobbyings pour faire libérer le transitaire, les gendarmes l’ont finalement déféré, hier, au parquet. Hier soir, on apprenait que le transitaire a pu bénéficier d’un retour de parquet. Son face-à-face avec le procureur est prévu ce mercredi où il risque d’être placé sous mandat de dépôt…
KHAR YALLA DES POTEAUX DE LA SENELEC TUENT DEUX ENFANTS
Le populeux quartier de Khar Yalla était plongé hier dans une totale désolation. Deux enfants qui seraient âgés de 4 à 10 ans ont perdu bêtement la vie à cause de poteaux de la Senelec mal entreposés sur le terrain de jeu des bambins. Pourtant, les riverains avaient attiré par le passé l’attention des agents de la Senelec sur le fait que ces poteaux pouvaient être source de dangers. Ils ont raison puisque les poteaux électriques de la Senelec posés au niveau du terrain qui fait face à Wal Fadjri ont tué deux enfants qui jouaient à côté et sectionné les pieds d’un troisième. Selon un témoin, lesdits poteaux, en béton, avaient été mal entreposés sur les lieux par trois camions. « Les enfants jouaient à côté. L’un des poteaux n’était pas bien posé. Il est tombé sur eux. Puis nous avons accouru. L’un d’entre eux, grièvement touché, n’a émis qu’un cri avant de rendre l’âme. Un autre a été touché au cou. Il est mort sur le coup. Celui qui est encore en vie a vu ses pieds sectionnés», explique-t-il. Des jeunes, qui jouent habituellement au terrain de football du quartier, disent pourtant avoir signifié à ceux qui entreposaient ces poteaux sur ces lieux, que ce n’était pas bien rangé. « Ils n’ont pas posé ces poteaux de façon sûre. On leur avait défendu de continuer», expliquent-ils. Malheureusement, leurs craintes ont fini par se matérialiser. Et de la pire des manières. Les deux familles des victimes qui vivent en location étaient inconsolables hier. Elles envisagent des poursuites judiciaires contre la Senelec.
LA SENELEC EXPRIME SES REGRETS ET DILIGENTE UNE ENQUÊTE
Conseiller spécial du directeur général de la Senelec, Aziz Fall a regretté cet accident malheureux qui a coûté la vie à deux enfants. Revenant sur les circonstances, ce dernier, interrogé par Emedia, rappelle que la Senelec, depuis un moment, est entrée dans une phase qu’on appelle l’amélioration de la qualité de service. Laquelle consiste à travailler à mieux sécuriser les réseaux de distribution et de faire en sorte que tous les problèmes liés au ravitaillement électrique, notamment dans la région de Dakar, soient complètement réglés. « Et pour faire cela, Senelec est amenée à collaborer avec des prestataires. C’est justement un de ces prestataires qui était directement dans cet incident », a fait savoir Aziz Fall qui exprime sa sympathie et son assistance aux victimes. A l’en croire, la Senelec va diligenter une enquête pour que cette affaire soit tirée au clair. Mais, renseigne-t-il, des mesures ad hoc ont été prises afin d’éviter de tels accidents dans le futur. « C’est la première fois que nous enregistrons ce genre d’accidents dans toutes nos opérations. Nous en sommes très désolés. Des mesures conservatoires ont été prises. Nous avons décidé de suspendre toute activité de cette nature pour l’instant. En sus, des mesures préventives sont prises pour renforcer toutes les opérations qui seraient similaires à celles-ci », a rassuré Aziz Fall en réitérant ses regrets.
EMIGRATION CLANDESTINE 20 SÉNÉGALAIS EXPULSÉS DES ILES CANARIES
Comme Dakaractu l’annonçait avant-hier, des Sénégalais qui étaient à Las Palmas, dans un camp de migrants, ont été mis dans un vol de rapatriement ce mardi 10 novembre. Il s’agit en tout de 20 migrants sénégalais, d’un Mauritanien et d’un Guinéen. « Ils ont été menottés comme des criminels », déplore la militante des droits humains Helena Maleno Garzon jointe par téléphone par Dakaractu. L’avion qui a quitté Madrid hier matin a fait une escale à Las Palmas, à Grand Canarie, pour embarquer les ressortissants de ces trois pays africains. Il était attendu à Nouadhibou, en Mauritanie, dans la nuit. Les non Mauritaniens seront conduits aux frontières respectives de leurs pays avec la Mauritanie. Ce rapatriement a été organisé par le gouvernement espagnol et l’Agence européenne pour la protection des frontières (Frontex) en vertu d’un accord signé avec l’Etat mauritanien en 2003. Cet accord permet aux Espagnols de pouvoir expulser non seulement les citoyens mauritaniens mais aussi les Africains ayant transité par la Mauritanie. Ces derniers mois, des centaines de Sénégalais ont gagné les Iles Canaries par pirogue. Depuis le début de l’année, les Iles espagnoles des Canaries sont submergées par des arrivées de migrants en provenance d’Afrique sub-saharienne.
EMIGRATION CLANDESTINE - LE PROJET DÉFI-ARCHIPÉLAGO DE 400 MILLIONS DE FRS POUR BLOQUER LES JEUNES
La Chambre de Commerce d’Industrie, d’Agriculture de Dakar, dans le cadre de la lutte contre l’émigration clandestine et pour le développement et l’employabilité des jeunes a lancé ce mardi le projet Défi-Archipélago doté d’une enveloppe de 400 millions de frs. Le programme Archipelago, cogéré par la Chambre de Commerce de Dakar, le ministère du Commerce et l’Union Européenne est une initiative qui vise à travers des formations duales, école-entreprise, à doter les jeunes, les femmes et les migrants de retour au Sénégal de compétences. La formation dispensée permet aux jeunes d’acquérir des compétences correspondant aux besoins du secteur privé et aux potentiels économiques identifiés, le développement économique local et l’entrepreneuriat sont encouragés et le dialogue public-privé est facilité, les performances et services fournis par les organisations intermédiaires du secteur privé sont améliorés. La Chambre de Commerce, d’Industrie et d’Agriculture de Dakar (CCIAD), a depuis le début impliqué les chambres soeurs de Kolda et de Diourbel pour en faire des bénéficiaires et des acteurs dans la mise en oeuvre du projet. A terme, 450 jeunes des régions concernées seront formés et les entreprises partenaires verront leurs capacités renforcées.
INCULPE POUR FAITS DE REBELLION LE PROCÈS DE L’INSULTEUR, ASSANE DIOUF EST RENVOYÉ POUR LE 2 JANVIER
Le procès de Assane Diouf, prévu hier à la Cour d’appel de Dakar, n’a pas eu lieu. Il a été renvoyé au 2 janvier prochain à cause de l’audition du concerné devant le doyen des juges. Une audition relative à l’inculpation d’Assane Diouf pour faits de rébellion, outrage à agents, appel à un attroupement armé, injures publiques par le biais d’un système informatique et offense au chef de l’État. Pour rappel, en première instance, l’insulteur Assane Diouf a été condamné par le tribunal correctionnel à une peine de 2 ans, dont 9 mois assortis de probation. En sus, il lui a été interdit toute sortie publique durant une période de 3 ans.
JOE BIDEN ENTAME SES CHANTIERS
Crise du coronavirus, relèvement de l'économie, pallier les divisions politiques... Les défis auxquels doit se confronter le prochain président américain sont immenses et même périlleux. Explications avec l'analyste politique, René Lake, au micro de VOA
René Lake lève le voile sur les priorités de Joe Biden, après sa victoire annoncée à la présidentielle américaine, dans un contexte de crise sanitaire aux conséquences multiformes. La nouvelle administration doit en outre panser les plaies d'un pays plus que jamais polarisé, éprouvé, par quatre ans de gouvernance Trump.
PAR ALIOU LAM
QUAND L'EMERGENCE ET LE DEVELOPPEMENT NE FONT PLUS RÊVER
Rien ne pourra se substituer à notre volonté de régler nous-mêmes nos contradictions primaires, socle fondamental du développement, de la sécurité et de la stabilité
Les événements que nous vivons en ce moment, avec la ruée vers l’atlantique, sont récurrents et rappellent la déception qui s’est emparée de la jeunesse sénégalaise qui attendait en vain aux lendemains de la première alternance, de pouvoir ‘‘travailler, encore travailler et toujours travailler’’. Les autorités d’alors, parmi lesquelles ceux qui nous gouvernent aujourd’hui avaient déclenché une avalanche de mesures qui n’avait apporté aucun résultat tangible. Le candidat Sall en 2012, fort de ce constat, en contrepartie, égrènera un chapelet de promesses qui ont suscité beaucoup d’espoirs contribuant ainsi à son accession au pouvoir.
Après un premier septennat très poussif et un début de deuxième mandat dans la continuité, rien dans les faits et perspectives ne présage d’un futur clair et reluisant pour le Sénégal dont la jeunesse désorientée, plus que déçue, se sentant même trahie ne sait plus sur quel bout tenir la vie pour ne pas sombrer. La pandémie de Covid 19 n’a certes rien facilitée. Toutefois elle ne pourra servir d’aucun prétexte. Le mal était déjà très profond. Mais comme un malheur ne venant jamais seul, on pouvait difficilement s’imaginer que c’est l’émigration irrégulière qui allait constituer le binôme d’un couple du mal qui malgré tout n’a fait que révéler les faiblesses de nos systèmes de gouvernance aussi bien politique, économique, sociale qu’environnementale.
Alors que l’épidémie de Covid 19 perd du terrain laissant officiellement sur le tapis en 8 mois plus de 325 morts dont la moitié était évitable, ‘’Barça wala Barzakh ‘’slogan des migrants par voie maritime, en quelques semaines, a bien marqué les esprits non seulement par la violence des décès et l’ampleur de l’hécatombe, mais surtout par la banalisation et la quasi indifférence des autorités, plutôt occupées depuis un mois par l’avenir que leur réserve un remaniement longtemps annoncé. Leur grande responsabilité dans ces drames et au-delà est entière du fait d’insuffisances, de calculs de positionnement, de règlements de compte politiques sources des échecs constatés sur tous les plans.
Parmi les causes réelles ou supposées de l’émigration irrégulière, le sentiment d’échec social parait le plus partagé. Néanmoins il ne saurait justifier les risques inconsidérés et la mort atroce qui guettent dans ces embarcations inadaptées, les milliers de jeunes dont le souhait de réussir dans la vie passe légitimement avant tout. Le pari entre la vie et la réussite d’une part (Barça), et l’échec déjà assimilé au trépas d’autre part (Barzakh), repose sur la symbolique que revêt à leurs yeux la mort considérée finalement comme une résolution, un soulagement et donc quelque part une forme de réussite même si ce n’est pas celle qui est recherchée.
Cela n’est point un suicide car contrairement à ce dernier il y a toujours deux issues possibles et non une seule. Pour ces radicalisés sociaux mourir et ne plus vivre d’échec ne dérange que peu même si vivre et réussir reste le principal objectif de l’exode. C’est là où l’émigration irrégulière par la mer, cri de détresse si lourdement exprimé devient triste et pathétique, appelant à une action appropriée l’état et toute la société. Car il s’avère extrêmement urgent d’arrêter cette procession vers l’Europe via l’Espagne et surtout de régler de manière durable le problème de l’emploi et du travail qui est pointé du doigt.
N’en déplaisent à ceux qui pensent autrement, le chômage est un fléau au Sénégal. Dire que la vie est aussi dure dans ce pays est un pléonasme. Mais malheureusement font légion, les institutions inutiles comme disait l’autre, budgétivores, destinées à recycler, à caser ou entretenir selon le cas, des centaines d’hommes et de femmes du système au nom d’une stabilité qui n’a jamais été menacée. A la fois regrettables et déplorables, ces deux formes d’existence aux antipodes du concept d’équité, de transparence, de progrès et de justice sociale prôné au Sénégal, sont la cause essentielle et le catalyseur de l’émigration irrégulière.
Ceux qui pensent qu’il n’y a pas de problème d’emplois au Sénégal mais un problème d’employabilité ont une mauvaise lecture de la situation et de l’état de décrépitude du tissu économique et social de ce pays. On se demande même pourquoi ils veulent ignorer l’évidence. Qui ose dire aujourd’hui qu’il y a assez de travail au Sénégal quand dans nos villes plus de la moitié des hommes et femmes en état d’activité sont sans occupation ou ne peuvent pas subvenir, à partir d’une activité économique, au minimum de leur besoins. En milieu rural le sous-emploi général est endémique. Et la moitié de ceux qui sont occupés ne le sont qu’à mi-temps. Pendant l’autre moitié de l’année l’exode rural vide les campagnes de leurs bras valides dont une bonne partie restera définitivement en ville.
Les promesses n’ayant jamais été respectées, certaines même oubliées, on peut affirmer sans hésiter devant tant d’objectifs ratés, que la gouvernance du président Sall n’a pas connu les succès vraiment attendus. Ceci n’est guère étonnant pour ceux qui ont l’habitude d’observer la vie politique au Sénégal. On ne peut pas faire un habit neuf avec du vieux tissu comme on ne peut pas reconstruire un pays avec les vieilles recettes qui l’ont jusqu’ici perdu.
Ces métaphores renvoient aux idées du renouveau et de l’émergence servies par le Président Sall qui s’entête à gouverner ce pays avec le même type d’hommes, ou groupes politicards présents dans tous les gouvernements qui n’ont pas su développer le Sénégal depuis un demi-siècle pour ne pas dire depuis les indépendances, si on veut prendre en compte les quelques premières années d’espoirs post indépendances trahis par des programmes socio-économiques qui ont profondément déstructuré les bases de notre développement.
Cette conception de la politique et de la gestion de la chose publique impacte négativement notre mutation en société autorégulée par le souci de la préservation du bien commun, de la rigueur constructive et de la solidarité agissante. Ces influences négatives des élus et surtout des hommes politiques menteurs qui gouvernent sans jamais rendre compte, continuent de prospérer au Sénégal. Elles menacent notre mode vie, notre culture et notre économie en modulant notre école de la vie et de l’apprenant dont le produit inadapté génère de plus en plus de chômeurs, d’incapables pressés de réussir et de politiciens sans aucune expérience professionnelle bombardés à tous les postes stratégiques de gouvernance pour se servir au lieu de servir d’exemples.
Etant entendu que l’exemple ne peut être qu’un modèle de droiture, d’humilité, de compétence et d’abnégation au service de la nation. Il s’avère dès lors important de soigner nos ambitions et de réformer notre système éducatif et politique pour maîtriser notre futur proche et lointain qui n’est pas du tout rassurant.
En attendant que proposent les autorités devant le sous-emploi, le manque d’occupations ou de travail pour ne pas dire le chômage endémique à l’échelle nationale? On constate d’abord que ce problème qui dure depuis des décennies, s’aggravant d’années en années et remettant en cause toute possibilité de développement, n’est pas considéré comme une urgence. Ensuite les solutions envisagées n’ont guère été plus efficaces qu’un placébo. Les bourses familiales dont l’impact réel sur la lutte contre la pauvreté n’a jamais été évalué, auraient servi à mieux faire, de même que le PDUC un gouffre à sous pour peu de résultats.
Le Fast-tract s’apparente quant à lui, curieusement, s’apparente plutôt à son contraire, le Slow down. L’entreprenariat rapide non organisé, peu orienté et peu encadré ne pourrait impulser significativement l’accès à l’emploi notamment des jeunes. Les pôles de développement agricole initiés depuis 7 ans, très insuffisants, en nombre, et inadaptés rappellent le plan Reva et la Goana. Comme eux ils couleront des mêmes causes: leur inadéquation et leur manque de pertinence. Les conflits fonciers en pleine Covid 19 sont comparables aux problèmes similaires notés à Mbane, dans le Fanaye et dans de nombreuses autres localités du pays depuis les années 2000.
Près d’un million d’hectares au profit d’étrangers, concédés pour des broutilles sont actuellement concernés. Bref, on cherche dit-on à créer des champions dans tous les domaines et partout sur le dos des populations. Les seuls intérêts pris en compte étant d’abord ceux des promoteurs. Il faut toutefois admettre qu’il y a beaucoup de bonnes intentions de la part de l’état.
Mais quand les diagnostics sont faux ou imprécis et qu’on ne note pas une ferme volonté de procéder aux réaménagements indispensables, les chances de réussite pour sortir ce pays du marasme économique et social dans lequel il est plongé s’éloignent de plus en plus. Les programmes et priorités de l’état sont très loin des préoccupations du peuple qui n’a aucune prétention de vivre comme les occidentaux mais seulement de vivre pleinement sa vie et à sa bonne manière en utilisant tout ce dont la nature l’a bien doté (terre, eau, soleil, ressources minières, jeunesse…) et qui fait courir toute la planète.
Si au 21 ème siècle le peuple Sénégalais n’arrive pas à se loger, se nourrir convenablement, assurer sa sécurité alimentaire, se soigner et s’instruire pour mieux se prendre en charge, c’est de la faute exclusive de ses dirigeants et des élites qui ont laissé faire en désertant le champ politique taxé de sale, de répugnant, permettant ainsi à des gens sans envergure ni éthique, de le gruger au lieu de le gouverner au sens noble du terme. Et tout se passe comme si les acteurs en jeu (gouvernés et gouvernants) ne s’en rendaient presque pas compte.
Le Président Sall ici interpelé vient de prouver qu’il peut tout régler et mettre le pays en bonne marche s’il le veut. Le Sénégal vient de vivre depuis l’éviction de Mr Colin par le Président Diouf, la plus grosse démonstration de la force et de l’étendue des pouvoirs confiés au président de la république. Il a fallu au détour d’une réunion du conseil des ministres que tout s’arrêtât et que lui le président, fort de la légitimité du mandat que lui a confié le peuple, restât pendant 4 jours le seul à pouvoir décider et incontestablement de tout. Résultats des courses : des collaborateurs insoupçonnés sont partis et d’autres non moins attendus sont venus le rejoindre.
Le pays n’a jamais été aussi calme. Il a carte blanche. Le pouvoir qui lui a permis tout cela ne l’a jamais quitté depuis qu’il a été plébiscité. Cela prouve qu’en termes de gouvernance qu’il est la seule constante et donc le seul responsable sur toute la ligne de tout ce qui relève de ses pouvoirs notamment la gestion idoine de ce pays et son développent équitable et harmonieux. Alors pourquoi ne choisit-il pas encore, sans se tromper une fois de plus, le mieux pour le Sénégal. Pourquoi continue-t-il à s’abreuver à la fontaine de la duperie, de cette grosse escroquerie à la sénégalaise avec 400 partis politiques, qui veut que ‘‘personne ne peut plus gouverner seul’’.
Cette théorie archi fausse n’est que savamment entretenue à leur compte par les nains et opportunistes politiques adeptes du partage de gâteau. On ne gouverne jamais aussi bien qu’avec le soutien de son peuple fidèle et reconnaissant. Tout le reste n’est que vue de l’esprit, du conformisme bien calculé, de l’usurpation, de la tromperie par et avec lesquels, 10 mandats ne suffiraient pas pour faire émerger et encore moins développer une nation. La preuve on nous gave de chiffres d’une croissance jamais atteints dans l’histoire du Sénégal et le pays va plus mal, moins bien qu’aux premières années de l’indépendance où au moins il y avait de l’ordre du patriotisme et le respect du bien public.
La tromperie n’a que trop duré. Redresser ce pays en urgence est ce qu’il faut et c’est bien possible. Les populations ne peuvent pas se contenter de chiffres bruts de la croissance. Elles veulent voir et palper du concret en plus d’activités pérennes pour échapper à la pauvreté. Elles s’embarrassent d’attendre la réalisation de programmes non maitrisés et ficelés sur un échéancier vague comme le TER dont la première phase aura tellement duré et coûté qu’on se demande comment il arrivera un jour à AIDB, sa principale destination.
Le Sénégal baigne dans l’eau, il dispose suffisamment de terre et d’une population jeune à qui on n’apprendra pas longtemps à cultiver, élever, pêcher et vendre. Nous avons assez de perspectives et de débouchés sur tous les domaines pour développer un enseignement adapté pour que les jeunes puissent trouver continuellement des créneaux porteurs. Aucune nation qui aspire au développement ne peut se permettre de dépendre de l’extérieur pour vivre et encore moins de n’avoir aucune maîtrise sur sa monnaie. Il est tout aussi aberrant de vouloir faire du tourisme un des piliers de notre économie quand 81% de la population a moins de 50 ans. Ce secteur occupe et nourrit des familles mais il détruit plus que ce qu’il nous rapporte. Il nous faut réorienter nos politiques d’emploi, de production et de consommation afin d’inverser notre balance de payement.
L’objectif est de valoriser et de rendre plus accessible nos produits dans le but de réduire le cout élevé de la vie mais aussi de fixer le maximum de devises dans nos échanges locaux. Avec 16 millions d’habitants notre population nous gratifie en 2020 d’un marché intérieur 4 à 5 fois plus important que lors des indépendances. En augmentant de façon conséquente la masse monétaire qui circule en permanence dans les échanges internes on sortirait non seulement de la pauvreté mais on se rendrait rapidement compte de l’impertinence de ne pas gérer sa propre monnaie.
Qu’elle soit nationale ou régionale hors CFA s’entend.Il faut faire de sorte que chaque sénégalais à partir de ses capacités développe une activité qui vienne augmenter le PIB sans que les soi-disant champions ne viennent lui disputer son pain. Pour espérer développer le monde rural, évitons autant que possible la transformation de nos paysans, pasteurs et pêcheurs en ouvriers. La synergie gagnante est celle qui se traduira en terme simple par le développement de l’agriculture de la pêche et de l’élevage par des producteurs locaux en partenariats avec d’autres entités plus nanties afin de promouvoir l’enseignement, la recherche et l’industrie de transformation des produits générés.
Parallèlement les autres secteurs de l’économie nationale auront plus de chance de prospérer dans un climat plus détendu. Il ne faut surtout pas trop se focaliser sur les milliards du pétrole et du gaz au risque de se détourner de l’essentiel qui est le dur labeur des sénégalais. Prenons ces richesses comme un plus et restons vigilants pour mieux les gérer. Il sera difficile de s’imaginer comme la Lybie de Kadhafi (logés, nourris et blanchis par les retombées du pétrole). Cette manne profitera plus à l’état qui tiendra en plus de l’impôt une autre assiette financière pour mieux s’occuper des infrastructures de développement. Donc il faut que les sénégalais se mettent au travail, gagnent leur vie pour des lendemains meilleurs avec ou sans le gaz et le pétrole.
Rien ne pourra se substituer à notre volonté de régler nous-mêmes nos contradictions primaires, socle fondamental du développement, de la sécurité et de la stabilité. En effet il y a des choses qui ne peuvent pas attendre: facilement se nourrir, se loger, se soigner, s’éduquer ; avoir une formation et travailler pour s’assumer. Ces sept dispositions constituent la base de l’indépendance et du développement. On ne peut ni les déléguer, ni les acheter. Il faut que nous les réalisions nous-mêmes. A ce moment on ne parlera plus de ‘‘Barça ou Barzakh’’
Dakar, 11 nov (APS) – Les quotidiens reçus mercredi à l’Agence de presse sénégalaise (APS) abordent des sujets se rapportant à la politique, au drame de l’émigration irrégulière et à la sécurité.
En politique, les journaux se font écho de la réaction du Parti démocratique sénégalais (PDS) de Me Abdoulaye Wade après la formation du nouveau gouvernement sur fond de retrouvailles entre la majorité et une partie de l’opposition.
Selon Lii quotidien, ‘’le PDS dénonce une stratégie pour +imposer un troisième mandat+’’.
’’Constituée spécialement en vue d’imposer aux Sénégalais un éventuel troisième mandat, cette équipe de circonstance se résume en réalité à des marchandages politiciens et n’est assurément pas à la hauteur des immenses défis auxquels notre pays est confronté’’, fustige le PDS dans un communiqué.
Selon La Tribune, ‘’Me Wade ouvre un nouveau front de l’opposition’’. ‘’Le PDS estime que le Sénégal est entre les mains d’une coalition politicienne, fruit de négociations secrètes, guidées par des intérêts personnels et aux antipodes des préoccupations des compatriotes. Me Wade et cie préconisent pour y faire face la mise en place d’un front d’opposition alternatif’’, dit le journal.
Pour Kritik, ‘’le PDS se radicalise et désavoue Antoine Diome’’, le nouveau ministre de l’Intérieur. ‘’Le Pape du Sopi reprend service et invite les patriotes soucieux de la restauration de notre démocratie, du respect, de la défense et de la promotion des libertés, au sein d’un large front pour faire face aux dérives incessantes et intolérables du régime (….)’’.
A propos des ‘’retrouvailles’’ entre Macky Sall et Idrissa Seck, ‘’Wade maudit l’alliance et ouvre un front’’, selon L’As.
Selon Enquête, ‘’le PDS dénonce des +marchandages politiciens+’’. Le journal qui s’intéresse également au comité de pilotage du dialogue national écrit : ‘’Tout ça pour ça ! Après avoir amusé la galerie pendant des semaines voire des mois, le prétendu dialogue national semble faire pschitt !’’.
’’A ce jour, une seule commission, sur les huit, est parvenue à déposer un rapport sur la table du président de la République. Il s’agit de la commission politique dirigée par le général Mamadou Niang. Les 7 autres sont totalement bloquées et semblent être suspendues aux décisions du chef de l’Etat et de Famara Ibrahima Sagna, président du comité de pilotage du dialogue national’’, ajoute Enquête.
Source A s’intéresse aux ‘’ex-combattants’’, allusion aux opposants qui ont fini par faire alliance avec Macky Sall. ‘’Depuis 2012, Macky Sall se promène au sein de l’opposition avec un bâton et une carotte pour réduire au silence ses adversaires’’, note le journal.
’’Parmi ses plus farouches opposants, d’hier, devenus sourds-muets, figurent Me Ousmane Ngom, Samuel Sarr, Me Souleymane Ndéné Ndiaye, Aïssata Tall Sall, El Hadj Amadaou Sall, Idrissa Seck…’’, fait observer la publication.
Le Témoin consacre un dossier au drame de l’émigration clandestine et affiche en Une : ‘’quand la pauvreté alimente le +barça-barsakh+ (Barcelonne ou la mort)’’.
’’L’extrême pauvreté est une réalité dans notre pays. Les effets du Covid-19 n’ont pas fini d’engendrer des dégâts dans les conditions de vie des ménages. Déjà éprouvés avant la pandémie par la crise économique, ces familles démunies ont touché le fond depuis le mois de mars, date de l’apparition des premiers cas de coronavirus dans notre pays’’, lit-on dans le journal.
Sud Quotidien note que ‘’plusieurs politiques ont été initiées par l’Etat du Sénégal et soutenues par l’Union européenne (UE) pour lutter contre l’émigration irrégulière’’. ‘’Des financements ont été octroyés pour endiguer le phénomène mais il perdure, des jeunes continuent à braver l’Océan atlantique (….)’’, dit le quotidien qui déplore ‘’des politiques à coup de milliards, aux résultats insignifiants’’.
Le Soleil revient sur la célébration de la Journée des Forces armées et affiche en Une : ‘’Les nouvelles ambitions de Macky Sall pour les armées’’. ‘’Acquisition de patrouilleurs, érection de bases, stations navales et fluviales, surveillance aérienne….’’, liste le journal.
L’Union africaine (UA), la Cédéao et plusieurs pays africains ont félicité mardi le chef de l’État ivoirien, Alassane Ouattara, pour sa réélection, bien que l'opposition conteste le résultat. De nouveaux affrontements ont eu lieu dans le centre-est du pays.
Alassane Ouattara a reçu, mardi 10 novembre, le renfort de ses pairs africains qui ont reconnu sa réélection à un troisième mandat controversé à la tête de la Côte d'Ivoire.
L'Union africaine (UA) et la Communauté des États d'Afrique de l'Ouest (Cédéao) ont félicité le chef de l'État ivoirien, après la validation définitive lundi par le Conseil constitutionnel de la victoire d'Alassane Ouattara, au premier tour du scrutin présidentiel du 31 octobre avec 94,27 % des voix, pour un troisième mandat que l'opposition juge inconstitutionnel.
La présidence ivoirienne a aussi reçu, par courrier, des messages du Maroc, du Sénégal, du Togo et du Ghana, selon une source proche de la présidence.
L'opposition ivoirienne a boycotté l'élection et refuse de reconnaître sa validité. Alors que le pouvoir et l'opposition ivoiriens sont à couteaux tirés, l'UA "invite tous les acteurs politiques à privilégier le dialogue pour préserver la cohésion sociale et la paix", et la Cédéao "exhorte" le président Ouattara à "tout mettre en œuvre en faveur du rassemblement des Ivoiriens".
"Apaisement"
Les deux institutions panafricaines soulignent que le dialogue doit se faire dans le "respect des institutions" (UA) et des "voies du droit" (Cédéao), alors que l'opposition a annoncé la mise en place d'un "Conseil national de transition" (CNT) au lendemain du scrutin.
Par la voix de son ministre des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian, la France a estimé que l'offre de dialogue d'Alassane Ouattara allait "dans le bon sens", mais souhaité que "des actes contribuent à l'apaisement".
La situation politique et sécuritaire reste toutefois tendue avec des nouvelles violences dans le centre-est. Dans le sillage de troubles qui avaient fait neuf morts à Daoukro et Sikensi (centre-est) lundi, des affrontements intercommunautaires avaient lieu à M'Batto, à 200 km d'Abidjan.
Au moins trois personnes y sont mortes lundi et mardi et 26 blessées, selon un porte parole de la gendarmerie, alors que de nombreux habitants de la région parlent d'un bilan plus lourd lors de ces heurts entre des Agni, ethnie locale réputée pro-opposition, et des Dioula originaires du Nord, réputés pro-Ouattara.
Les troubles liés à l'élection ont fait une cinquantaine de morts depuis trois mois, dont une dizaine lundi, alors que l'opposition avait appelé à une journée de mobilisation.
Opposants poursuivis et emprisonnés
Lundi soir, lors d'une adresse télévisée à la Nation, le président Ouattara a invité son principal opposant Henri Konan Bédié à "une rencontre dans les tout prochains jours pour un dialogue franc et sincère en vue de rétablir la confiance".
Un signe d'apaisement après avoir usé de la manière forte face à l'opposition : à l'exception d'Henri Konan Bédié, ex-chef de l'État, tous ses leaders font l'objet de poursuites judiciaires et ont été emprisonnés, ou sont bloqués chez eux par les forces de l'ordre.
Ni Henri Konan Bédié ni son Parti démocratique de Côte d'Ivoire (PDCI) n'ont encore réagi officiellement à l'offre du président Ouattara. Mais N'Goran Djiedri, directeur général de l'administration du PDCI, et dirigeant d'un de ses courants – Notre Héritage – a posé des conditions. "Oui au dialogue, mais avec la plateforme de l'opposition et avec un médiateur de l'ONU", a-t-il déclaré à l'AFP. "Même un bébé de 2 ans ne fait plus confiance à Alassane Ouattara."
"L’ex-président de la Côte d’Ivoire [Alassane Ouattara] appelle l’opposition ivoirienne au dialogue avec la même intention que le loup affamé appellerait l’agneau au dialogue", a réagi sur Twitter Guillaume Soro, l'ex-chef de la rébellion et ancien Premier ministre, devenu opposant farouche au régime et en exil à l'étranger.